 Sujet: dis moi ton secret && je te dis le mien .. ; pv A.S.M.
Mar 9 Sep - 23:03
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 Une chambre tapissée d’un vieux papier peint beige, des oiseaux qui chantaient, la respiration d’une personne endormie. Voilà ce que perçut Andrea quand il ouvrit les yeux ce matin là. Entre ses doigts, de long cheveux bruns, doux, parfumés. Andrea se retourna, il regarda longuement la jeune fille, il ne connaissait même pas son nom. Que faisait-il là ? A cette question, une douleur fulgurante s’empara de lui. Il se redressa d’un coup, prenant sa tête à deux mains. La gueule de bois, voilà tout. Il ne se rappelait de rien, ni de cette fille, ni de la soirée passée avec elle et encore moins leur moment au lit. Tout ce qu’il pouvait faire c’était supposé. Il était nu, elle aussi, au pied du lit gisait un préservatif usagé. Sur le sol on pouvait observer des bouteilles couchées en vrac, la chambre empestait la cigarette et l’alcool. La fille elle dormait encore, impassible à tout ce qu’il se passait autour d’elle. Andrea se leva, comme toujours il quittait sa conquête de la veille avant qu’elle ne se réveille, parfois elles essayaient de revenir, savoir quand ils remettraient cela, mais Andrea ne revenait jamais sur une conquête, voilà la protection qu’il s’était trouvé pour ne pas « se lasser de la fille » comme il se plaisait à le dire. Bien sur il mentait, le jeune italien faisait parti de ces gens qui avaient du mal avec les attaches, ceux qui ne croyaient pas à l’amour et qui le reniaient. Pire, l’ex vert&argent lui tournait le dos, il se moquait de lui, de tous ces couples qui se juraient l’amour éternel alors qu’ils avaient toute la vie devant eux. Rester toute une vie avec la même femme ? Jamais. Même dans ses pires cauchemars pareille chose n’arrivait pas.
A pas de loup, le voilà qui se rhabillait et quittait la chambre, prenant bien le soin de ne rien laisser derrière lui, il laissait un minimum de preuve quant à son passage dans l’appartement. Bien souvent les demoiselles pensaient à un rêve, elles l’observaient des jours durant avec ce même regard intrigué, comme si elles n’y croyaient pas. Et pourtant, cela arrivait bien. Il les observait aussi, par-dessus ses lunettes de soleil, ce même demi-sourire dessiné sur ses lèvres. Oui, Andrea était réputé pour ses conquêtes, pour son manque de respect pour la plus part des membres de la gente féminine, oui, il fallait gagner son respect. Beaucoup parlait dans son dos, beaucoup le critiquait, mais beaucoup aimait aussi se retourner sur son passage, connaître son secret. On l’enviait autant qu’on le critiquait, et il aimait ça. Il aimait être au centre de l’attention, savoir que l’on parlait de lui. Egocentrique, narcissique, tous ces qualificatifs conviennent parfaitement au jeune homme. Et pourtant il a un bon fond. Oui, Andrea ne le montre que rarement mais son cœur est plein d’amour, bien qu’il le renie autant que possible. Rares sont les personnes à qui il montre un tant soit peux d’affection, elles se comptaient sur les doigts d’une main, et encore. Le jeune homme peut être très froid, surtout depuis qu’il ne parle plus au dernier membre de sa famille, son père.
Andrea déboula dans le campus, les baraquements se suivaient et se ressemblaient, un nouvel élève pouvait facilement se perdre mais pas lui. Voilà un an qu’Andrea avait intégré la prestigieuse université de Kew, il entamait sa deuxième année en sciences occultes. Son ambition ? Être langue de plomb. Il ne voulait pas être au bas de l’échelle, ne surtout pas faire deux petites années pour finir à Gringotts. Non. On ne lui avait pas préféré Serpentard à Serdaigle pour rien, bien que travailleur le jeune homme était très imbu de lui-même et doté d’une grande ambition. Il n’avait jamais été le genre a avoir des rêves farfelus qui ne se réaliseraient jamais, non, Andrea avait toujours su ce qu’il voulait dans la vie : Être au plus haut de l’échelle, si il le fallait il écraserait des gens sur son passage pour y arriver, rien ne le ferait reculer. Les gens qui le connaissaient le savaient, rien ni personne ne pouvait se mettre en travers de son chemin lorsqu’il avait une idée en tête, têtu ? Oui, très. Mais tout cela se liait assez. Andrea songeait à tout cela, à sa dernière discussion avec son père. Oui, la scène se dessinait clairement dans sa tête, lui qui rentrait d’une soirée assez arrosée, encore une fois passée dans les bras d’une fille dont il ne se souvenait même pas de la couleur de ses cheveux. Il se souvenait très bien de tout, il fêtait son diplôme, sa future entrée à l’université, toutes ces choses qui le rendait heureux. Cela faisait un an qu’il avait perdu sa mère, il ne savait pas qu’il allait aussi perdre son père. La dispute entre les deux hommes éclata dès lors que l’étudiant franchit le seuil de sa maison. Son père lui reprocha sa désinvolture et son sens de la fête, Andrea reprocha à son paternel de ne pas être présent, d’être responsable de la mort de sa mère. Un mois après le jeune homme déménageait, prenant possession de la maison qu’affectionnait tant sa mère autre fois, une petite demeure au centre de Londres, il y séjournait durant les vacances et quand il voulait prendre du recul par rapport à l’école. Un jour peut-être reparlerait-il à son père, mais la plaie était encore à vif, il n’était pas prêt à pardonner et trop orgueilleux pour s’excuser, tout comme son père. Andrea arriva rapidement à son baraquement, étrangement celui-ci était vide. Les autres devaient traîner ici et là. Quelques minutes à peine après son entrée, le jeune italien se trouvait sous la douche, réfléchissant à tout et à rien. L’eau froide lui faisait du bien, elle l’aidait à remettre ses idées en place, bientôt l’odeur d’alcool qui émanait de lui à son entrée dans la pièce disparut complètement, laissant place à une douche odeur de coco. Parfois il s’aimait tel qu’il était, parfois la personne qu’il était le dégoutait. Et pourtant il ne pouvait pas s’empêcher d’agir autrement. Beaucoup avait goûté à ses colères noires et à ses sorts ravageurs, rares étaient ceux qui pouvaient se vanter de l’avoir battu en duel, oui Andrea avait son caractère et il n’était pas toujours facile pour les autres de vivre avec lui et encore moins de cohabiter. Il entendit la porte claqué, se demandant qui cela pouvait bien être, le jeune homme enroula une serviette sur ses hanches et sortit de la pièce, scrutant le salon .. |
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