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MessageSujet: Silver Bells *   
Silver Bells * EmptySam 19 Avr - 8:15



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    -
    Le 1er Mai 2007,
    Saint Petersbourg, Cimetière de Leningrad.


      A un moment de ma vie, j'ai cru que j'y arriverais, tu sais. J'ai cru la tempête qu'était mon père ne m'emporterait pas. Que je serais ainsi, pour toujours, que je resterais moi. Le temps passe, et il efface au loin les idéaux, tu sais. J'ai bien changé depuis ce temps. Tout change avec le temps, tu ne crois pas ? Mais toi, tu restes identique. Pourquoi tu pleures ? Le temps passe, mais tes larmes restent.

    Il est comme une statue figée par la pierre et les années, usée par les pluies et les hivers, mais sa peau reste douce, même si elle est froid. Son sourire aussi est glacial, et ses lèvres sont tâchées de violet. Il tremble doucement. Tous ses membres vibrent lentement, au rythme des gouttes qui s'écrasent sur sa peau. Il ferme les yeux, oubliant ce qui l'entoure, et cette tombe, ce caveau, qui se dresse face à lui. Une Reine Déchue pour l'emprise de son mari, de son Roi. Si sa Seigneurie avait eu l'audace de s'excuser, peut être aurait il pardonner, ou ne serais-ce que compris le geste, à jamais graver dans sa mémoire. Comment a t-il pu lui faire ça ? A elle ? Elle qui avait su contrôler ses colères d'une simple caresse, calmer l'orage dans ses prunelles par ses larmes cristallines. Elle avait été la Déesse de sa religion, comme une érigie à une guerre, mais le temps l'eut balayé, elle aussi. Balayée, oui, et vulgairement, d'un coup de baguette que trop mal contrôler, elle était tombée, raide morte devant lui. Sa chevelure noire s'était éparpillée en un soleil sombre autour de sa peau, devenue pâle. Dans son cerceuil, la même position suggéra une morte, car c'était ce qu'elle était. Une Morte, et ainsi eut cité Théophile Gautier, une Morte Amoureuse. Une belle mort ? Non. Une mort ignoble, un affront à la splendeur de l'amour, à la pureté du sentiment. Le loup se sentit faiblir et chuta, ses genoux frappant avec violence la plaque de marbre qui recouvrait le sol, imprégnant la boue crasseuse de son gris immaculé, tâché de noir.

    Elle n'avait pas mérité une telle mort. C'est ignoble. Un affront, une injustice, une mutinerie tout au pire. Il n'avait pas pu faire ça, c'était quelqu'un d'autre. Mais c'est faux, c'était bien lui. Son regard perçant se pose sur son fils. Il esquise un mauvais sourire, tenant le cadet du bout des doigts, mais l'aîné ne résiste plus depuis bien longtemps. A genoux, la tête basse, il fait une dernière révérence à la Reine Endormie, celle qui s'évapore sous la terre, pour y dormir à jamais. Pourquoi tout le monde oublit le passage où le Curé doit avoué qu'il a fallu payé pour cet emplacement, mais que de toute façon, au bout de dix ans, il ne restera de la Beauté Endormie qu'un squelette, petit à petit rongeait pas les vers ? Le coeur du Loup se sentit faiblir, ratant un battement. Il grogna à même le sol. Autour de lui, on de dispersait, et on l'abandonnait, une fois de plus. Il aurait aimé un nouveau monde, à ce moment là, un monde où personne ne pourrait tuer quelqu'un, où tout le monde s'aimerait. Douce utopie, n'est-ce pas ? Il aurait vomi si son coeur aurait bien voulu déverser sa haine au delà de ses lèvres, mais le flux empli d'hardiesse restait là, derrière sa bouche, allant et venant à lui donner le tournis. Son crâne aurait pu explosé, mais ça, qui s'en souciait ? Personne. Tout le monde chuchotait autour, il les entendait, mais à quoi bon leur dire, leur répliquait ? Il n'en avait plus cure. Il ne voulait plus rien. Être seul. Pleurer. S'exaspérer. S'apitoyer encore un peu plus sur son sort, car personne ne le ferait. Il était jugé coupable, mais de quoi ? De porter le nom d'Orlov ? Il aurait aimé comprendre, mais il n'avait plus le temps à ça. Une main se posa sur son épaule, il grogna et se dégagea instinctivement. Plus haut, les deux lunes bleux se firent plus sombres, dégageant une agressivité toute autre, comme une rancune. Finalement, la silhouette se retourna, suceptiblement vexée.

    King - Allez viens, on y va.
    Nii - Mais 'Taly ?
    King - Ton frère arrive. Il viendra quand ça sera passer.

    Mais ça ne passerait pas, Papa! Pourquoi personne ne pouvait il comprendre, ici, ce qu'il ressentait ? Ô combien son coeur battait vite. Ils lui enlevaient sa mère. Cette âme charitable, douce et soumise, au bon vouloir de son mari, aux caprices de cet homme violent et perturbé par son désir de liberté, et de pouvoir! Il s'en voulait. Il n'avait rien fait, rien tenté. Il avait regardé la scène, de loin, sans un mot. Bien rapidement, le cimetière fut vide, sauf elle. Elle était restée là, mais il ne la voyait pas. Il avait mal, il ne voulait pas voir. La main sur son épaule le secoua. La tiède chaleur de sa peaume. Il ne recula pas, mais leva son regard mouillé vers elle.

    Et le ciel déversait ses larmes, encore et toujours.


Dernière édition par Vitaly Orlov le Lun 5 Mai - 1:09, édité 1 fois
 
MessageSujet: Re: Silver Bells *   
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    -
      J'aimerais que tu souris, Jeune Loup. Que tu saches que tu n'es pas ton père, que tu es bien différent, et que tu peux lui résister. Tu restes Loup, mon frère, et si mon sang ne suffit pas à te le faire croire, alors je donnerais ma vie pour. Si mes Larmes suffisent, alors je pleurerais, je pleurerais pour toi.

    Jour triste pour personne triste. La jeune brune ne dit mot, et elle fixe d'un oeil inquiet la silhouette qui s'écroule dans la boue. Sa main sert un peu plus fort celle de son jumeau, pour se donner du courage de ne pas faire de même. Elle reporte doucement son attention sur le père, et a eu une grimace de dégoût. Quel homme est il pour assister à l'enterrement de sa femme, venir y pleurer sous la pluie divine, quand c'est lui qui l'a étranglé ? Elle aimerait comprendre ce qui anime le coeur de cet être, ce qui le pousse à être ainsi pour mieux le tuer. Elle baisse le regard, ses doigts s'échappent de la main chaude de Nouscka qui la rattrape aussitôt, happé par le sentiment de vide qui s'insinu en lui. Elle ferme les yeux, baissant à son tour la tête, pour mieux cacher ses larmes derrière son voile de mèches brunes. Elle a de la chance d'avoir d'aussi long cheveux, elle, elle peut caché cette faiblesse derrière autre chose que des mains qui gardent l'odeur du sang, qui garde ce contact avec la chair morte. Elle plaint cette famille, mais elle le plaint Lui, cette petite âme habritait dans un si grand corps, pourvu d'un si grand avenir. Elle fléchit un peu, et son jumeau la retient. Elle l'enlace, car sinon elle chute. Il est ce empart qui la soutient, ce rempart qui l'aide à chaque minute de cette vie si triste. Triste à en pleurer, comme cette mort, en somme. Une mort gâchée, toute bonne à rien si ça n'est à dépenser de l'argent. Elle renifle, et Andreï semble plus affligé de l'état de sa fille plutôt que de celui que se donne l'enterrement. Elle retourne vers le Jeune Loup son regard, et ressere un peu plus ses bras autour du cou gracile. Le visage d'albâtre siffle alors à son oreille, comme le serpent tentateur à sa futur Eve. Aussi belle soit elle.

    Prince - Et bien, ma Belle, crois tu que tu puisses aider son coeur en peine ? Soulager de tes propres pleurs les siens ?
    God - J'aimerais mon frère. Ainsi, il me fait de la peine. Plus que n'importe qui ici.
    Prince - Alors dis le lui. Parle lui. Soutient le.

    Elle émit un autre reniflement, un peu plus court, détachant avec hésitation ses bras diaphanes du cou de son jumeau, reprenant en main la sienne, comme pour monter face à elle une protection de plus, bien qu'Andreï soit derrière eux, l'oeil vigilant, guettant le moindre mouvement de Wolfgang. Le Serpent siffle dans le cou de la Vipère qui frissone. Il lui donne du courage, il la provoque ainsi pour mieux qu'elle s'extirpe de son trou boueux. Tout n'a jamais été plus loin que cet amour fusionnel, bon pour certains jumeaux un peu trop proche. Hormis celà ? Il reste le Prince, et elle ? God. Peu à peu, le monde s'enfuit sous ses doigts, et vient alors le tour de Wolfgang et de son fils cadet. Elle le fixe d'un regard noir, et il la sent fébrile. Provoquant, il sourit, et s'arrête devant les Vanna Syl. Il porte tout d'abord son attention sur la plus jeune, Illiana, restait en retrait, puis fait d'un bref regard le tour de la petite famille.

    King - Toujours pas décidé, je pari.
    Andreï - Du déjà dit, Wolfgang. Tu sais.
    King - Epargne moi ses phrases. Tu n'auras plus le choix.
    Andreï - Nous avons toujours le choix.
    Prince - Allez viens, Illiana. On va attendre Papa dans la voiture.
    King - Tu le sais, n'est ce pas ?
    Andreï - Tu délires, Wolfgang.
    King - Et toi, tu le sais gamine ? Pesta t-il, en remarquant Misha. Il l'attrapa par le col, la soulevant. Andreï sentit la pulsion lui montait, mais il n'eut pas le temps de faire un geste que la jeune fille avait posé ses mains sur celles du Loup, affichant un air froid.
    God - Lâche moi tout de suite. Il hésita quelques secondes et la relâcha finalement, jetant un regard à Andreï. Il siffla.
    King - Dis à ta gamine de se méfier, Andreï...

    L'incident était clos. Wolfgang était repartit vers la voiture où l'y attendait son fils cadet, laissant avec l'aîné dans la neige, réduit en moins que rien. Misha reporta son attention sur son père, restait quelque peu choqué par ce qui venait de se passer. Elle se dressa sur le bout des chaussures de vernis noir pour venir embrasser sa joue, d'une façon enfantine, puis retomba mollement sur toute la longueur de ses pieds, les joues rosies. Elle avait eu peur, mais heureusement pour elle, elle masquait facilement ses vraies sentiments. Le père jeta un bref regard derrière lui et approuva, d'un basculement de tête, puis s'avança vers la voiture où attendait patiement Nouscka et Illiana. Par rapport aux Orlov, Misha trouvait sa famille bien unie. Très différent, quand on savait que le père Orlov avait failli tué Yuri, le cadet. Elle eut un sourire narquois, puis se secoua la tête, remarquant que celui pour qui elle était ici n'avait pas bougé. Elle se rapprocha lentement de lui. Il ne la remarqua pas, ce qui était étrange. Ou alors il l'ignorait ? Fort probable quand on pensait qu'il était devant la tombe de sa mère. Misha avait déjà ressenti ça. Elle savait que ça faisait un mal de chien, que ça faisait chialer. Mais il fallait vivre avec. Elle posa sa main sur l'épaule de l'animal. Un frisson remonta l'échine de ce dernier, et il remonta assez le menton pour qu'elle puisse plonger son regard bleu pâle dans le bleu opaque de son cousin. Elle dessina du bout de son index le sourire du loup, traçant en même temps un sourire sur son propre visage.

    God- Tu sens le chien mouillé, vieu frère.

    Elle eut un sourire plus tendre et se pencha, entourant ce dernier de ses bras, l'empoignant pour qu'il comprenne qu'elle était là pour lui, et que quoi qu'il arrive, elle sera là. Elle posa doucement sa tête sur son épaule, nichant son nez au creu de son cou, cachant son visage de la pluie froide.
 
MessageSujet: Re: Silver Bells *   
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    -
      Mais moi, je ne veux pas que tu pleure. Tes larmes me font de la peine, ma Belle, et elles noient ma haine pour la transformer en douleur. Tu me fais mal, Princesse, car tes yeux disent ce que les miens ignorent, et on le sait, tout homme a peur de la Vérité. Deviens aveugle et arrache moi le coeur, que je ne sache pas. Je veux ignorer. Tu entends ? Je veux que tu m'arraches les yeux, et le coeur. Les oreilles et les mains. Je ne veux plus rien savoir, voir, entendre, apprendre, comprendre. Je veux mourir, ma Belle, je veux en finir.

    Il y a un moment dans sa vie où tout ne tourne plus rond, où plus rien a de sens, ou de saveur. Quand ce moment précis arrive, alors tuez vous, pour que la douleur cesse, et en finisse une bonne fois pour toute, qu'elle aille au loin et qu'elle abandonne les corps en décompositions sur le pavé sale. Elle, elle avait fait ce choix. Elle s'était mis devant lui en sachant très bien ce qu'il ferait, elle le savait, mais elle s'y était quand même mise. Il la haïssait. Elle avait été égoïste, qu'une putain d'égoïste. Il aurait voulu pleuré, mais en avait il encore ne serais-ce que l'envie ? Non. Tout en lui se briser. En elle, aussi. Mais tout s'était brisé il y avait bien longtemps. Il éclata en sanglot, hurlant à la mort comme un chien battu. Il avait mal. Bon sang, que ça faisait mal. Il aurait voulu mourir. Il se serait tué si seulement ça n'était pas aussi égoïste envers Yuri. Il receuilli finalement son visage dans ses mains, pour se cacher de tous, pour que son visage aussi pâle soit il arrête d'être marteler par cette pluie qui ne cessait pas. Pourquoi Dieu la pleurait, elle ? N'avait il pas d'autres anges à pleurer ? Cette pluie n'était pas commune. Dans l'air, il s'élevait la douce odeur du sucre et du sang. Un mélange qui aurait fait vomir le loup si elle n'était pas arrivé. Elle était Reine d'un royaume perdu. Dans une ancienne vie, elle aurait été la Prêtesse d'Isthar, nue sous son voile d'or et d'argent. Dans une autre vie, elle aurait été Reine de Babylone, drapait de soie transparente, offrant son sein pour l'amour de Dieu, et son propre amour. Un garçon ne pleure pas. Elle aurait du murmuré ça à la place, pour ne pas enfoncer cette épine qui s'était planté en son coeur, bien profond, le tordant à chaque battement. Il la regarda droit dans les yeux. Il aurait aimé se noyer dans le bleu de ses prunelles. Il aurait aimé disparaît en elle, se fondre en son corps pour y mourir, et laisser ce monde en paix. Mais qu'est-ce que celà aurait changé après tout ? Il attrapa la main, frottant le revers de cette dernière contre sa joue froide, insitant la Princesse, la Belle, a s'agenouiller devant lui, à lui dire que tout ira mieux. Mon dieu, oui, il en avait besoin. Terriblement besoin.

    God- Tu sens le chien mouillé, vieu frère.

    Le sourire qu'elle eut aurait rapidement fait rougir le Loup si la pluie ne s'en était pas chargé depuis longtemps. Elle se pencha sur lui, aggripant violement la chemise noire de ce dernier, le serrant contre elle comme s'il avait frôlé la mort. Il l'avait frôlé, de loin, mais frôlé tout de même. Il l'avait vu faire son acte, il avait vu s'abaisser doucement la faux, sans rien dire, sans un mot pour elle. Dans les bras de la Reine de Babylone, il éclata en sanglot, ceux-ci redoublant d'intensité. Elle serra un peu plus, et il fit de même. Il aurait aimé qu'elle le tu, qu'il oublit cette douleur traîtresse qui lui retourner l'estomac qu'il en aurait rendu son repas.

    Wolf - Elle est morte, Princesse. Elle est morte, et moi, je n'ai rien fait! Strictement rien fait! Je mérite de n'être qu'un chien... Elle m'a abandonné. Elle avait le choix, et elle a été égoïste. Elle est partit sans rien me dire. Ni à moi, ni à Yuri.

    Il a un sourire peiné, mais la douleur est toujours là. Il aurait du s'en douter. Il se raccroche aux bras protecteurs, traînant ses jambes près des collants noirs de la belle. Il enfouit sa tête en son cou, cachant par la honte ce visage de monstre. Il renifle, son souffle chaud balaye lentement la peau diaphane de la jeune fille. Il aimerait y croquer, oublier dans la violence cette femme, mais cette peau, c'est Misha, c'est sa Princesse, l'unique personne qui en lui a confiance. Il ferme les yeux, mais il la revoit, à chaque fois, la même image. Il était là. Il dormait dans sa chambre quand un bruit l'a surpris. Yuri était tétanisé, alors Lui, il était descendu. Il avait vu cet homme, haussé le son pour une histoire de château. Poudlard, Angleterre. Des nouveaux plans, de nouvelles attaques. Elle l'avait supplié que non, que c'était une mauvaise idée. Il avait soutenu, et finalement ? Il l'avait attrapé, plaqué contre la table, serrant sa gorge avec tant de fougue, tant de cruauté... Non. Il était devenu fou. Il n'avait pas vu qu'elle était sa femme, ce corps qui se débattait sous son doigts, sous sa caresse calme et pleine de hardiesse. Puis finalement, le corps n'avait plus remué. Il avait recullé, il avait pris peur, il s'était éfrondé à genoux devant le corps. Non, il n'en pensait pas un mot. Vitaly savait, lui, qu'il avait pris plaisir à la tuer. Il le dégoutait, mais il était son père. Pourquoi ? Il ne pouvait pas, comme ça, du jour au lendemain, effacer le faite que Wolfgang Orlov eut été son père. Aussi longtemps qu'il vivrait, il resterait enchaîné. Il le savait, mais comment lutter contre cette destinée qui le happait contre son grès ? Il appuya son front contre celui de Misha, croisant regard bleu pâle, à la couleur du pastel. Il refoula un sanglot, tentant de calmer ses tremblements.

    Wolf - J'aurais voulu mourir pour elle, pour qu'elle continue à prendre soin de Yuri, mais au lieu de ça, elle s'est jetée devant lui. Elle savait, tu sais, elle savait, mais elle l'a quand même fait.

    Ses phrases restent courtes, dites rapidement, avec un certain empressement. Il se laisse glisser sur elle, sa tête s'appuit avec nonchalance contre son torse. Il aimerait qu'elle lui dise qu'il ira mieux, que demain sera merveillé, que tout n'est qu'un cauchemar, mais c'est faux, et il le sait. Mais il espère. C'est ainsi qu'est faite la vie ? De faux espoirs remplis de mensonges et de cruauté, comme des mauvais coups jouaient par les vilains aux bon gentils. Foutaises. Il n'y avait ni gentil, ni mauvais. La véérité résidait dans le gris. Les nuances de gris. Il soupira, sentant à son oreille battre le coeur de la jeune fille.

    Wolf - Je vais me tuer, Petite Reine. Je vais trancher mes veines et attendre que je me vide de mon sang. Je veux me purifier de ce sang. Je ne veux plus subir tout ça. Je n'en peux plus. Je suis fatigué, Misha, fatigué de cette vie, de cette famille...

    Sa tête se laissa une fois de plus glisser, atterisant avec molesse sur les cuisses de la belle. Il ferma lentement les yeux, respirant l'odeur qu'elle dégageait, cette odeur unique de peau chaude et froide à la fois. Une odeur de Russie, une odeur nostalgique, une odeur unique en son genre. Il aurait aimé avoir un couteau, se trancher les veines, sentir le flux vital s'échappait de lui. Se sentir partir en croyant avoir fait le bon choix. Solution de facilité... Tellement simple...


Dernière édition par Wolfgang & Vitaly le Dim 20 Avr - 0:12, édité 1 fois
 
MessageSujet: Re: Silver Bells *   
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    -
      C'est moi qui te tuerait. Tu le sais. C'est de mes pleurs que ton âme se nourrira, et quand j'arrêterais de pleurer, alors tu tomberas. Je t'ai tendu la main, mon Frère, et tu l'as prise. Tu ne peux plus faire marche arrière. J'ai ta destiné entre mes mains, alors sache que je ne te laisserais pas mourir. Tu vivras, Vitaly Orlov, même si pour celà je dois flétrir chaque larme de mon pauvre corps inutilement.

    Il était roi d'un Univers que l'on ne soupçonnait pas. Elle l'avait laissé parlé, parler ses yeux avant même que sa voix ne résonne. Elle savait, elle comprenait, mais lui ne savait que faire. Elle l'enlaça de ses bras, serrant cet être qui demeurait alors d'un pitoyable risible. Pauvre petit être. Mais la Vipère ne voulait plus jouer. C'était grave, elle le savait. Elle le serra fort, et sa tête fut rapidemet prise d'assaut par les sanglots, qu'elle refoulait, bien que la pluie à son tour eut déjà dessiné sur son visage les ravages de l'eau. Les joues de la Serpentard se tinterent de pourpre quand il répondit à son accolade. Elle voulait qu'il sache, maintenant, il savait. Il avait été Roi dans une autre vie. Un Roi parmis les autres, un Roi de Babylone. Jezabel eut été sa promise, elle l'eut trompé et lui aurait arraché le coeur, mais sa servante, cette femme aux yeux d'orage, aurait été là, pour lui dire que même après cette mort, une autre vie lui serait offerte. Ainsi, la servante devint Reine, et lui, il devint Roi. Il posa à son tour sa tête sur elle, et un long frisson lui remonta l'échine. Elle ferma les yeux, sentant sa poitrine comme compresser par un poid inimaginable. Elle se sentait mourir quand il tremblait. Elle se sentait faible quand il pleurait. Elle ne l'avait jamais vu pleurer, et c'est peu de dire qu'ils avaient passé énormément de temps ensemble. Pourquoi Petit Roi, pourquoi tu pleures? Elle souffla dans le cou du Loup, ce qui l'extirpa de sa transe fièvreuse. Si ça continait ainsi, ils risqueraient tous deux l'hypothermie. Mais qu'est-ce à côté du sentiment de perdition et de douleur de son cousin ? Misha aggripa un peu plus la chemise noire, pour s'y accrocher, pour se dire qu'il restera là, pour elle, pour vivre. Elle ne voulait pas qu'il meurt. C'était impensable. Il ne pouvait pas lui faire, pas à elle, pas à la Petite Reine comme il lui susurrait. Elle plissa le nez quand il recula la tête, gardant tout de même celle-là sur elle, marquant d'une empreint chaude sa peau diaphane et maladive.

    Wolf - Elle est morte, Princesse. Elle est morte, et moi, je n'ai rien fait! Strictement rien fait! Je mérite de n'être qu'un chien... Elle m'a abandonné. Elle avait le choix, et elle a été égoïste. Elle est partit sans rien me dire. Ni à moi, ni à Yuri.
    God - Ca n'est pas ta faute, Petit Roi, elle a choisi sa destiné. Comme une mère qui se sacrifit, elle a eu faire le meilleur choix pour vous. C'est un signe d'amour, elle a cru qu'en le faisait, ton père arreteré. Cesse de lui en vouloir, c'est Lui le coupable.

    Misha le sentit sourire. Du bout des doigts, elle dessina la courbe de ses lèvres, dévorant du regard les prunelles métalliques qui lui étaient offertes. Pourquoi ne faisait il rien ? Pourquoi ne disait il rien ? Car il était confus. Il se cache encore une fois, mais elle le sent un peu trop proche de sa jigulaire. Son souffle chaud caressant la surface de sa peau la fait grogner à son tour. A la impatiente et contre, elle aimerait le pousser, le rejeter, lui dire de s'en aller, mais aussi appuyer sur sa tête, lui dire de mordre, de la tuer, puisqu'il ne lui reste que ça à faire. Il se raccroche à elle, il la sert, et son souffle encore tiède la caresse, sans que la pluie ne puisse plus venir gâcher la chose aussi sensuelle soit elle. La Serpentard hésite, mais finalement, elle lève sa main jusqu'à sa tête, caressant d'un geste protecteur les mèches brunes de Vitaly. C'est un Prince perdu au milieu de sa cour. Il a trois portes. Il a un seul choix. Alorsil a peur. Il était enchaîné à son devoir, rattaché au sol par une chaîne solide, et impossible de s'en sortir. Ses poignets encore vierges criaient à l'injustice, à la mutinerie. On avait mis dans une cage ce Loup pour le rendre Chien, et que restait il de lui à présent ? Rien. Les miettes d'une vie passée, en somme, en plus d'une existence plutôt ratée et d'une enfance gâchée. Il s'accroche un peu plus à lui. Elle le sent fébrile, triste aussi. Ses doigts se glissent dans ses cheveux, tendis qu'elle tente en vain de rouver le regard métallique de l'animal, regard caché par un fin voile de mèche brune, mouillé.

    Wolf - J'aurais voulu mourir pour elle, pour qu'elle continue à prendre soin de Yuri, mais au lieu de ça, elle s'est jetée devant lui. Elle savait, tu sais, elle savait, mais elle l'a quand même fait.
    God - Ne dis pas de bêtise, Petit Roi. Ta vie a autant de valeur que la leur. Ne meurs jamais pour quelqu'un, tu m'entends ? Jamais tu ne te sacrifieras. Si tu mourrais pour quelqu'un, je ne te le pardonnerais pas.

    Elle aimerait fondre en lui, se confondre et s'assembler, ne plus faire qu'un tout fort et résistant à tous les affronts. Lui était tombé devant le plus simple interêt : sa mère. Sans elle, au sein de la famille, il n'était qu'un mâle de plus, un futur mangemort, de la future chaire à canon pour son père. Misha avait parlé lentement, quelque peu frustrée par son cousin. Ce dernier s'était laissé glisser sur elle, sa tête s'appuyant sur son torse. Elle ne sait pas quoi faire. Lui dire que tout ira bien ? Il n'a pas besoin de ça, car lui aussi il sait que c'est faux. La fouce utopie n'est pas pour les deux Russes. Mais il en a besoin. Pour vivre, pour respirer.

    God - Ne t'inquiètes pas, Jeune Loup. Tout ira bien. Tout ira très bien. Je suis avec toi, je te protège. Tu entends ? Il ne peut rien t'arriver.

    Ses bras entourent finalement la tête, afin de la presser un peu plus contre elle. Fondre en lui, en voilà une bonne idée, une idée alléchante. Elle ferma les yeux, sentant la tristesse emplir son petit myocarde gêlé. Elle haïssait cette idée. Elle se haïssait. Ses doigts entrèrent une fois de plus dans ses cheveux, les lissant sans intention, instinctivement.

    Wolf - Je vais me tuer, Petite Reine. Je vais trancher mes veines et attendre que je me vide de mon sang. Je veux me purifier de ce sang. Je ne veux plus subir tout ça. Je n'en peux plus. Je suis fatigué, Misha, fatigué de cette vie, de cette famille...

    Elle regarde le visage qui s'offre à elle. La pluie cesse enfin, et doucement se dessine un arc en ciel au dessus d'eux. Ses doigts fins dessinent d'étranges arabesques sur le visage blafard du Loup. Elle laisse finalement sa peaume formait un receuil pour le rebondi de la joue du Petit Roi, un sourire tendre fend don visage. Elle aime le rassurer, car il comprends, et il sait qu'elle est sincère. Elle l'a toujours été.

    God - Tu ne mourras pas, Vitaly. Je te sauverais. Avec moi, tu ne peux mourir. Je suis le fourreau, et tu seras le sabre. Je te protégerais, et toi tu me protégeras. Tu entends, Petit Roi ? Tu vaux bien mieux que les Suicidés. Tu vaux bien mieux que toute cette vermine. Mais ça, personne ne le voit...

    Une larme cristalline glissa le long de sa joue. La première depuis qu'elle était ici. La seule et unique qu'elle s'autoriserait. Pour son bien, à elle, et à lui. Il n'était pas question de faillir. Elle le réconforterait. Il était fort. Il le fallait.
 
MessageSujet: Re: Silver Bells *   
Silver Bells * EmptyMer 23 Avr - 19:41



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    -
      J'aimerais que tu me tus. Si je ne peux le faire moi même, alors soit l'arme, Misha. Sors le sabre de ton fourreau et tranche moi la tête. Tu sais qu'une la gueule d'un loup mord encore, même une fois sa tête coupée, mais qu'importe. Ampute moi de cette vie. Décide pour moi. Je sais que tu sauras le faire, Princesse. Futur Reine de Babylone.

    Wolfgang. Tout avait toujours été sa faute. Son unique et impitoyable faute. Il était né d'une faute, et depuis ne faisait qu'en comettre. Pourquoi ? Pourquoi lui et pas un autre ? Pourquoi avait il fallu que Wolfgang Orlov soit son père, et lui qu'une simple ombre ? Il serra un peu Misha contre lui, comme pour se raccrocher à l'espoir qu'il serait différente. Il voulait l'être. Son père lui faisait peurs.

    God - Ne dis pas de bêtise, Petit Roi. Ta vie a autant de valeur que la leur. Ne meurs jamais pour quelqu'un, tu m'entends ? Jamais tu ne te sacrifieras. Si tu mourrais pour quelqu'un, je ne te le pardonnerais pas.
    Wolf - Je mourrais pour toi, Princesse. Ta vie vaut de l'or, comme tes yeux d'ailleurs. Tu le sais, aussi. J'en suis bien capable pour te protéger. Ton frère aussi le ferait. Tu es quelqu'un d'exceptionnelle, Petite Reine. Ton coeur est bon, mais personne ne le voit... Tu te moques pour oublier.

    Il la serra plus vivement. Misha était un tout pour lui, un tout qu'il n'oublierait jamais. Elle lui avait tendue la main quand il avait été au bord du gouffre. Elle l'avait sauvé. De justesse, mais elle l'avait fait. Elle avait su le rattraper, l'élever au même rang que les autres. Pas car c'était Orlov, non, mais car il était comme les autres. Il appuya sa tête contre son torse, cherchant désespérement les battements du coeur de la Sorcière. Elle aussi avait un coeur. Comme lui. Qu'avait il de différent ?

    God - Ne t'inquiètes pas, Jeune Loup. Tout ira bien. Tout ira très bien. Je suis avec toi, je te protège. Tu entends ? Il ne peut rien t'arriver.

    Il refoule un sanglot. Il aimerait lui répondre pareil, il aimerait vraiment, mais il sait qu'il n'en ait pas capable. Il n'est qu'un Loup, imprévisible et puissant. A quoi bon ? Un jour ou l'autre, il la blesserait, et elle mourrait. Non, ce jour là, elle saura. Elle saura la tuer avant, répondre à son attente ultime. Le calmer pour de bon, que jamais il n'ose une autre folie de ce genre. Il ferma les yeux, sentant la main de la Vanna Syl caressait ses cheveux. Il était comme un chien qui recevait une caresse : doux et calme.

    Wolf - Je vais me tuer, Petite Reine. Je vais trancher mes veines et attendre que je me vide de mon sang. Je veux me purifier de ce sang. Je ne veux plus subir tout ça. Je n'en peux plus. Je suis fatigué, Misha, fatigué de cette vie, de cette famille...

    Il dit ça le plus naturellement possible, car c'est tout naturel. Il faut y penser, Petite Reine, car là est l'issu. Dans une seringue de cyanure, la liberté s'offre à tous. La pluie cesse alors, et un arc en ciel se dessine. Il a trouvé l'issu, il a trouvé la fin. La meilleur qui puisse arriver dans cette grande comédie dramatique où le héro meurt enfin, et où la Princesse s'enfuit avec un Prince bâtard, plein de beaux mots. Cendrillon devient Reine, puis Mère, puis Junkie, et finie morte saoule. Il sentit les doigts fins caresser son visage, formant des dessins orientaux. Il ferma les yeux, cherchant à capter par ses plus fins sens la douceur du geste. Il les rouvrit quand elle posa entièrement sa peaume sur sa joue. Elle est sincère, mais son sourire glace les sangs au Loup. Il ressent autre chose. Il l'a toujours su. Mais il n'a pas le droit. Qu'importe! Il va mourir!

    God - Tu ne mourras pas, Vitaly. Je te sauverais. Avec moi, tu ne peux mourir. Je suis le fourreau, et tu seras le sabre. Je te protégerais, et toi tu me protégeras. Tu entends, Petit Roi ? Tu vaux bien mieux que les Suicidés. Tu vaux bien mieux que toute cette vermine. Mais ça, personne ne le voit...

    La larme cristalline glisse le long de sa joue, le support duveté de sa peau de pêche supporte le sanglot de sel et d'eau. Il se rapprocha lentement d'elle, un sourire tendre sur les lèvres. Plusil était proche, plus il la sentait fébrile. Sa main tenait la sienne, pour qu'elle ne fuit pas. Elle n'a pas le droit, pas maintenant. Sa langue se pose sur sa peau et ramasse la larme. Il la déguste. C'est salé et amer, un peu comme son sentiment contre lui même. Il recule la tête, il la découvre de plus près. Cette peau pâle, maladive. Magnifique. Ses yeux bleux, translucides, d'un presque blanc. Il se rapproche encore une fois. Le baiser contre ses lèvres. Chaste, pur, lent. Le geste est délicat. Il l'est aussi. Les lèvres se collent, se soudent, se fondent puis se séparent. Il recule alors, et la fixe. Il ne sait pas pourquoi, mais il a envie de recommencer, mais il se l'interdit. KIl doit le lui dire.

    Wolf - Tue moi, Misha.
    God - Ne t'inquiètes pas, petit Roi, quand le moment sera venu, tu sauras quoi faire. Et si tu recule, alors je te tuerais... Ne l'oublie jamais... Je serais ton sepukku quand tu ne seras plus digne...

    Un sourire amoureux se dessine sur ses lèvres. Il le veut. Vraiment.
 
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