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 Silver Fleming [Terminée]

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MessageSujet: Silver Fleming [Terminée]   
Silver Fleming [Terminée] EmptyLun 27 Mai - 3:05



Nombre de messages : 8
Silver Fleming
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SILVER FLEMING« Maybe I like you, maybe I don't. »
INFORMATIONS GÉNÉRALES.


SEXE:
ÂGE:
MÉTIER:


ORIGINE:
MORT LE:
STATUT SOCIAL:

Informations Supplémentaires
Les personnalités les plus complexes sont les plus belles
◢ numéro de coffre Gringott's : 021
◢ créateur : Owen Kalander
◢ indice de dangerosité : 7/10
◢ effets personnels : Une vaste demeure soit disant héritée de sa famille, un chat blanc qui semble doté d'une intelligence hors du commun et un Vicerys...
◢ particularités : Silver s'en prend à une certaine catégorie de personne, celle qu'elle juge indigne de vivre de par leurs actes. De son point de vue, elle débarrasse le monde de ces immondices.
Famille
De sang mais pas forcément de cœur.

◢ famille : Mère : Marie -> morte en donnant naissance à son second enfant.
Père : Benjamin -> présumé décédé durant la guerre.
Frère : Gabriel -> disparu soit disant pour échapper à sa soeur trop étouffante.
Créateur : Joshua -> Elle le fuit car il est devenu trop possessif envers elle à mesure des années.
Infant : Vicerys -> Elle a voulu le sauver de son obsession mais ignore si elle pourra se sauver elle-même de cette dernière.

Questions pour un Cyrus !


◢ si je dois boire un verre, cela sera plutôt...
    ☑ du sang humain, pourvu que ce soit chaud
◢ depuis que je suis vampyr :
    ☑ j'aimais la bronzette moi...
◢ mon créateur...
    ☑ ... on est vraiment obligé d'en parler ?
◢ je dors... :
    ☑ j'ai un cercueil à la maison
◢ quand j'étais petit/e je voulais être... A cette époque une femme n'aspirait pas à grand chose, Silver encore moins... Elle désirait seulement rencontrer l'amour, faire un mariage heureux et avoir des enfants qu'elle pourraient choyer et voir grandir. Vivre sans craindre la faim ni l'avenir. Voilà tout.

◢ avec mes pouvoirs je fais...
    ☑ le bien, j'essaye, un peu
    ☑ ce que je veux, j'en profite pas mal
◢ l'endroit où je n'irais jamais :
    ☑ à la plage

Anecdotes
Thanks for the memories

Trois anecdotes pour comprendre comment a réagi, comment réagi votre personnage. Ce peut être des epic win comme des epic fail, un dialogue, une simple phrase. C'est à titre indicatif.
Silver a changé plusieurs fois de prénom et de nom.
Depuis que son frère est parti, un vide la creuse un peu plus à mesure que le temps passe.
Elle a transformé Vicerys pour le sauver de lui même mais elle se demande si elle fera une bonne maitresse n'ayant plus sa patience d'autrefois.

Pensine
Once upon a time...

Ma vie humaine ne m’a jamais semblé plus fade que celle que j’ai à présent. Seulement c’était l’époque dans laquelle je vivais qui voulait ça. Je suis née en 1437 en France et jusqu’à mes seize printemps, j’ai connu les craintes et les horreurs de la guerre. Certes, retranchée dans notre demeure dans le Sud, nous avions bien moins à craindre des Anglais que ceux vivant au Nord. Nous souffrions moins également, surtout lorsque l’on possédait un petit bout de terre grâce au titre de Vicomte de son père. Néanmoins, cela ne nous empêchait pas d’avoir peur que les Anglais n’envahissent un peu plus nos terres et que quelques uns ne viennent jusqu’ici. Les hommes en bonne santé et courageux, volontaires surtout, quittaient le Sud pour prêter mains fortes à leurs compatriotes. Mon père faisait parti de ceux là. Il attendit néanmoins que j’ai atteins un certain âge avant de nous quitter de nous laisser aux bons soins de gouvernantes et autres servantes. J’avais treize ans lorsqu’il partit se mêler à cette guerre, mon frère, Gabriel, n’en avait que six. Nous n’avions jamais de ses nouvelles, en ce temps là, communiquer n’était pas aussi aisé que maintenant, alors en temps de guerre… Nous n’avions donc que nos espoirs pour nous réconforter, pas même une mère pour nous rassurer. Cette dernière était morte alors qu’elle donnait naissance à Gabriel. Son corps fragile avait eu grand mal à supporter cette grossesse, l’accouchement lui fut malheureusement fatal. Mon frère n’eut alors jamais connu notre mère, mais je lui contais souvent des histoires à son sujet. Je lui décrivais sa bonté, sa fraîcheur, sa douceur et je lui disais à quel point elle l’aimait déjà alors qu’il n’était encore que dans son ventre. J’ai toujours pris soin de lui, refusant que d’autres s’en chargent à ma place. S’il n’a pas eu la joie de connaître notre mère, il a avec moi, connu les douceurs et les attentions d’une femme envers son enfant. Si jeune, me direz-vous ? Oui. Car lorsque ma mère attendait Gabriel je lui avais promis, spontanément, avec toute l’innocence de mon enfance, que je prendrais soin de lui – ou d’elle – que je le chérirais de tout mon cœur et qu’il serait heureux à chaque seconde sa vie. La mort de ma mère n’a fait que renforcer ce désir que je voulais concret. Mais il n’y avait pas que ça. Mon frère avait hérité de la santé fragile de notre défunte mère, et je ne l’en couvais que davantage. J’étais toujours derrière lui, à surveiller ses moindre gestes, à prévenir ses moindres envies. Nous avions des gens pour s’occuper de ce genre de chose, mais tout ce qui touchait de près ou de loin à Gabriel me revenait, c’était ainsi que je l’avais décidé. Aussi durant ces années où notre père fut absent, je m’occupais davantage de mon frère privé de la seule figure parentale qu’il eut dans sa courte vie. Mais je ne fus pas malheureuse ! Certes la crainte de voir les Anglais nous envahir était présente, certes mon père me manquait et je m’inquiétais pour lui, mais j’avais Gabriel et l’amour que je lui portais et celui qu’il me rendait avaient de quoi emplir mon cœur de joie.

J’avais seize ans lorsque la fin de la guerre fut annoncée. Jamais je n’aurais cru entendre ça de mon vivant. J’étais née avec cette guerre déjà présente depuis tant d’années, que je pensais mourir avec. Cette nouvelle fut source de joie un peu partout et Gabriel et moi nous réjouissions de retrouver notre père si longtemps absent. Cependant, les jours, les semaines eurent beau défiler, notre père ne revint pas à la maisons. Ce fut seulement après deux longs mois, tandis que les retours des hommes s’étaient fait de moins en moins fréquents avant de ne plus pouvoir en compter, que nous avons accepté de faire notre deuil. Mon frère hérita de son patrimoine mais m’en laissa la gestion. Il avait à peine dix ans à l’époque sans compter que sa santé l’obligeait souvent à garder la chambre, il pensait que je serais mieux avisée que lui pour me charger du rôle d’un Vicomte. Il faut dire que je ne laissais pas le temps à ce genre de chose d’atteindre ses oreilles. Je le trouvais trop jeune et trop faible pour se soucier de quoi que soit d’autre que de lui-même. Certes un Vicomte n’avait pas énormément d’obligations, mais je les remplissais, laissant le nom de mon jeune frère apparaître aux yeux de tous. Je ne cherchais pas une quelconque reconnaissance ou renommée, mon titre de sœur me convenait parfaitement. Cependant en tant que tel, j’avais un rôle à jouer, celui de protéger mon frère cadet et je m’en efforçais. Ma gouvernante trouvait que j’en faisais trop, je n’ai jamais ressenti une telle chose. M’occuper de la gestion de nos terres, organiser quelques réceptions et prendre soin de Gabriel, plus encore lorsque sa santé allait vers le déclin… jamais cela ne m’a paru trop, seulement normal. J’allais même jusqu’à le remplacer lors de mondanités auxquelles il ne pouvait pas toujours assister. Les gens avaient connaissance de sa santé fragile, mais je n’aurais pas pris le risque de les froisser en ne me présentant pas à sa place pour honorer leur invitation. Les nobles sont si successibles. Mais je n’avais pas à me plaindre, j’aimais les réceptions et les mondanités aussi je m’y rendais avec une certaine joie, bien que j’étais toujours plus ou moins pressée de rentrer lorsque Gabriel ne m’accompagnait pas, je craignais tellement que sa santé ne lui joue des tours lorsque j’étais absente.

Ce fut lors d’une de ses soirées que je rencontrais un jeune Comte voisin. Il avait hérité une année seulement auparavant. Sa jeunesse, son charme, ainsi que son titre faisaient des envieuses qui se présentaient toutes comme d’éventuelles prétendantes. Je fus vite séduite également mais j’étais bien trop préoccupée par Gabriel pour ne serait-ce que penser l’aborder. Je me contentais des banalités et obligations dans ce genre de soirée, pressée de retourner au chevet de mon frère malade. Pourtant je ne parti pas aussi rapidement que je l’aurais pensé car au grand désarrois de ces demoiselles, Charles – c’est ainsi qu’il se nommait – vint m’aborder à la fin du repas. Sa présence et sa discussion me firent oublier jusqu’à la notion du temps. Ce ne fut que lorsque je me rendis compte de l’heure qui avançait que je me suis souvenue de mon devoir. Aussi bien étais-je à ses côtés, je m’excusais et prenais congé pour m’en retourner vers mon frère malade. Ce dernier fut loin de me tenir rigueur de mon temps passé en dehors de la maison et ce sans lui. Il affichait au contraire un magnifique sourire m’assurant être heureux que je me sois amusée à cette soirée. Du moins l’en avait-il déduit car jamais je ne m’étais absentée aussi longtemps en le laissant seul.

Je ne mis guère de temps avant de revoir Charles. Dès le lendemain, il était à ma porte, un bouquet de fleurs à la main, tel un gentleman. L’avais-je séduit ? Il semblait que oui, et s’était réciproque. Nous passions de plus en plus de temps ensemble et il me fit la cour dans les règles, prenant son temps pour me conquérir bien qu’il n’en eut point besoin tant j’étais déjà sous son charme. Il était gentil, souriant, patient. Il prenait soin de Gabriel, le traitait avec attention mais il savait également lui offrir la liberté que j’avais toujours peur de lui accorder. Ainsi lorsque sa santé se montrait meilleure, Charles arrivait toujours à me convaincre de laisser Gabriel participer à telle ou telle activité. Il l’accompagna même à la chasse alors que j’avais toujours rechigné à le laisser sortir trop longtemps de peur qu’il n’attrape une quelconque maladie, encore plus sans moi.

Quelque temps plus tard, Charles demanda ma main. J’acceptais mais j’y posais tout de même une condition. Bien que mon frère soit Vicomte, qu’il est du personnel pour s’occuper de lui et une maison où vivre, je demandais à Charles à ce qu’il vienne avec nous. Je refusais de le laisser en arrière même si la demeure de mon prétendant n’était pas si éloignée de la notre. Je voulais garder Gabriel près de moi. Parce qu’il n’avait que onze ans, parce qu’il était malade, parce que nous n’avions jamais été séparés. Je n’eu pas à fournir une seule de ces raisons que Charles acceptait sans même discuter, il m’affirma même qu’il n’avait jamais pensé qu’il en serait autrement. Je crois que mon amour pour lui atteignit son sommet à cet instant.

En devenant Comtesse j’offrais à mon frère un confort d’une niveau au dessus du celui que nous possédions déjà. Bien entendu, je n’avais pas épousé Charles dans ce simple but, notre union était celle d’un amour véritable, peu pouvaient en dire de même. Pourtant à cette époque on avait tendance à croire que l’argent réglait tous les problèmes. Il est vrai que si je voulais un médecin pour mon frère, je pouvait faire appelle aux meilleurs, tandis qu’un paysan devait se contenter de ce qu’il avait, voir rien car parfois les revenus manquaient bien trop pour se permettre de contacter un docteur. Mais l’argent ne fait pas tout, la preuve, j’avais beau avoir fait venir des dizaines de médecins en plusieurs années, aucun n’avait trouvé le mal habitant Gabriel, et ceux se risquant à un diagnostic étaient plus que septiques sur son devenir. Avec le temps sa santé s’était dégradée et les moments d’amélioration commèrent à se faire rares, jusqu’à disparaître complètement, le laissant trop faible pour quitter son lit. Ma dévotion envers lui ne s’affaiblissait pas et cela finit par exaspérer Charles. J’étais plus une infirmière qu’une épouse selon lui, et bien qu’il aimait Gabriel, la situation lui paraissait de moins en moins vivable, et après trois années de mariage sa patience s’effrita et les tensions dans notre couple vinrent prendre leurs places. A quel sujet ? Toujours le même. Récurrent, d’autant plus lorsque nous recevions où nous rendions dans des endroits où nous pouvions côtoyer des enfants. La discussion s’engager alors toujours de la même façon, comme cette fois là alors que nous venions de dire au revoir à des amis ayant des enfants.

« Ne pensez-vous pas qu’il serait grand temps d’avoir un enfant ? »
« Je ne me sens pas prête à devenir mère. » « Voyons Loriane, nous sommes mariés depuis troise ans, toutes vos amies de votre âge, même des plus jeunes ont des enfants. » « Grand bien leur fasse. » « C’est à cause de Gabriel n’est-ce pas ? Vous ne voulez pas d’un enfant parce qu’il pourrait vous empêcher de vous occuper de lui ? » C’était ça bien entendu. La véritable raison de mes refus, c’était que je ne désirais pas être mère tout court. J’avais déjà un enfant, et je l’aimais bien trop pour pouvoir penser donner un peu de cet amour à un autre, même ayant séjourné dans mon ventre. « Et qu’allez vous faire ? Le précipiter dans la tombe ?! » Lorsqu’il s’agissait de Gabriel, je m’emportais facilement, mais n’est-ce pas normal ? Charles le comprenait, aussi, bien qu’il ait lui-même haussé le ton, il se radoucit pour continuer et s’expliquer. « Voyons, non. Vous savez bien que j’aime Gabriel comme mon propre frère. Mais peut-être qu’il serait temps de laisser quelqu’un d’autre se charger de lui ? Sa garde vous épuise et il serait bien mieux entre des mains professionnelles. »
« Vous voulez l’envoyer dans un de ces endroits ? Dans un dispensaire ? » Je m’insurgeais et grimaçait en prononçant simplement ce mot, avant de reprendre avec véhémence. « Moi vivante, jamais ! »

Bien entendu il respecta mon choix, ne m’imposant pas d’envoyer mon frère dans un de ses endroits froids et inconnus. Cependant je pouvais voir chaque jour son mal de ne pas avoir d’héritier, grandir. Il en devenait moins agréable, moins aimant parfois, ne rappelant sèchement que si je pouvais profiter de tout ce luxe, si j’étais conviée à des réceptions de hauts rangs, c’était simplement grâce à lui et au titre qu’il m’avait offert en faisant de moi sa femme. En conclusion, je devais selon lui me montrer plus reconnaissante et lui donner cet enfant qu’il attendait tant. Après tout, n’était-ce pas pour cela qu’il avait cherché à prendre femme ? Pour enfanter. Et s’il m’a aimé un jour, ce que je crois, je pense que cet amour s’est essoufflé avec le temps et face à ma passion inébranlable pour Gabriel.

Un soir, Charles convia un ami de son défunt père à dîner, qui après une absence de plusieurs années, était de passage dans la région. Ce dîner fut assez surprenant. Dans un premier temps, Gabriel s’étonna du physique de notre invité, Joshua. Il n’avait, d’après lui, pas changé durant toutes ces années. Il était l’exacte souvenir de l’homme qu’il avait connu enfant, sans même une ride de plus. Cependant, je ne prêtais guère attention à cela, tout comme Joshua le précisa, la mémoire peut jouer bien des tours. Mais il est vrai que je me questionnais tout de même sur son âge. Il paraissait à peine plus âgé que Charles et pourtant, il faisait semblait-il déjà affaire avec son père lorsque mon époux n’était encore qu’un enfant. C’était tout de même étrange. Cependant je m’attardais plus sur sa divine beauté que ce détail. Il était beau, mystérieux, ténébreux et il avait ce quelque chose… Si j’avais été femme à prendre amant, - et j’aurais pu l’être au vu des tensions palpables au sein de mon couple – nul doute que mon choix se serait arrêté sur lui. Mais je ne m’égarais pas bien longtemps sur son charme hypnotisant, m’interrogeant sur le deuxième fait étrange de cette soirée. Notre invité pourtant installé à notre table pour dîner en notre compagnie ne toucha pas une seule des assiettes qui lui furent présentées. Il se contenta de déguster le vin de notre vignoble tout en prétextant avoir été mal toute la journée et ne préférait pas avaler quelque chose en ce sens, mais qu’il n’aurait annuler l’invitation pour rien au monde, ravi de revoir le fils de son ami. Et pour mon plus grand désespoir, la discussion s’orienta sur le sujet tant abordé entre nous.

« D’ailleurs je suis étonné de ne pas voir de charmants bambins à cette table. Vous êtes encore jeunes mais il ne faudrait pas trop tarder Charles, qui sait ce que l’avenir nous réserve ? Une descendance est toujours la bienvenue. »
« Si ça ne tenait qu’à moi, vous verriez des petites têtes blondes dans cette pièce, mais mon épouse se refuse à jouer les mères pour le moments. »

Le regard qu’il jeta dans ma direction vu accueillit par un noir de ma part. Comment osait-il étaler notre vie privée devant un étranger à notre famille ? Si les nobles savaient bien faire quelque chose, c’était dissimuler les problèmes que pouvaient connaître les leurs et se cacher derrière une image de perfection. Je serrais donc les dents face au comportement de Charles et attendis, comme toutes femmes de haut rang, sans crier à l’affront, la réaction de notre invité. J’étais persuadée d’essuyer une quelconque humiliation suite à cette révélation mais Joshua fut quelque peu surprenant. Un sourire énigmatique aux lèvres, il s’adressa directement à moi bien que l’on pouvait sentir que mon époux attendait qu’il m’ignore – comme il venait de le faire – pour continuer à parler comme si je n’étais pas présente. « Voilà qui est fort intéressant. Les jeunes femmes sont en générale assez pressées de donner naissance. Serait-il indiscret de vous demander les raisons d’un tel choix. » Le temps me manqua pour que je puisse m’exprimer, car Charles me devançait rapidement pour avoir de nouveau l’attention de notre invité. « Le jeune frère de ma femme est malade et… » La main de Joshua se leva en direction de Charles, lui intimant le silence, audace qui alluma une étincelle dans mon regard. « Je vous remercie mon ami mais c’est de la bouche de votre charmante femme que j’aimerais entendre cette histoire si cela ne vous dérange pas. » Du coin de l’œil je vis les joues de mon époux s’empourprer très légèrement et il sembla se renfrogner ce qui amena un léger sourire amusé sur mes lèvres. Et bien, cela ne lui fera pas de mal d’être remis à sa place pour une fois. Je détournais mon attention de Charles tandis que Joshua m’invitait à prendre la parole d’un signe de tête.

« Comme l’a dit mon époux, j’ai un jeune frère à la santé fragile. Malheureusement aucun médecin n’a été capable de le soigné et il semblerait qu’il soit condamné. » Je tremblais en m’expliquant, retenant pourtant toutes larmes ou sanglots ne pouvant me laisser ainsi aller face à un invité, pourtant mon chagrin était suffisamment présent pour qu’on le ressente. « J’ai toujours pris soin de lui, depuis que nous sommes enfants et je ne compte pas changer cela jusqu’à ce que l’un de nous deux ne disparaisse. Malheureusement certains, Je jetais un regard significatif en direction de Charles. Ne comprennent pas ce choix que j’ai fait de me dévouer à lui corps et âme, et en parfait égoïstes, réclament ce qui leur sera certainement donné le moment venu. » - « J’ai moi-même eu un frère par le passé. » Nous avoua-t-il alors que son regard quelque peu absent, fixait son verre de vin qu’il faisait tournoyer d’un geste léger du poignet. « Il était ce que j’avais de plus cher à mon cœur, et j’étais près tout, absolument à tout pour lui. » On pouvait entendre dans sa voix, toute son inébranlable dévotion pour cet être, à l’image de la mienne. Ce fut alors qu’il me posa cette question. « Et vous Comtesse ? Seriez-vous prête à tout pour voir perdurer la vie de votre frère ? » Ma réponse ne se fit pas attendre, ce fut d’aplomb que je répondis, sans même prendre une seconde pour réfléchir à ce que pouvait être ce ‘tout’. « Je donnerais ma vie en échange de la sienne si cela était possible. » Le sourire de Joshua revint sur ses lèvres, plus fin comme heureux d’apprendre une nouvelle qu’il avait attendu. « C’est tout ce que je voulais entendre… » Murmura-t-il d’une voix presque inaudible, tant que Charles et moi dûmes tendre l’oreille pour l’entendre.

« Il s’avère que je peux peut-être quelque chose pour votre jeune frère Comtesse. » « Vous êtes médecin ? » M’étonnais-je en ne me souvenant pas que Charles ne m’ait fait par de ce détail. « Il existe bien des façons de guérir un mal Comtesse, ce n’est pourtant pas quelque chose que je fais tous les jours, loin de là. Mais vous m’êtes sympathique très chère et j’aurai aimé qu’on m’offre une telle opportunité à l’époque. » « Ca ne coûte rien d’essayer. » Laissa échapper Charles certainement persuadé que si notre invité arrivait à guérir son beau-frère, je lui ferais un héritier dans la seconde. Cependant, il avait raison. Ca ne coûtait rien d’essayer. Mon frère était au plus mal et on lui prédisait plus que quelques malheureux mois dans ce monde.

Je conduisais donc Joshua jusqu’à la chambre de Gabriel, Charles nous suivant bien évidemment. Je tenais à rester septique car ne pas l’être risquait de m’apporter une trop grande déception. Pourtant au fond de moi, une lueur d’espoir était apparue. Je ne savais pas pourquoi, mais je croyais Joshua lorsqu’il affirmait pouvoir le guérir. Comment alors qu’il n’était pas médecin et qu’aucun d’eux n’avait pu faire quelque chose pour mon frère ? Je n’en savais rien, mais c’était là. J’avais presque foi en lui. Pourtant, lorsqu’il voulut entrer seul dans la pièce et me laisser à l’écart de ce qui allait se passait, je protestais fortement. Il était hors de question que je ne sois pas dans cette chambre avec mon frère, et il pouvait bien invoquer toutes les raisons du monde, rien ne me ferait changer d’avis. Même lorsqu’il m’affirma que je risquais de paniquer et même peut-être de l’empêcher d’opérer s’il se décidait réellement à le soigner, je n’en désirais que davantage me trouver auprès de Gabriel. Cela semblait assez difficile et je me devais d’être à ses côtés, qu’importe si ce que je verrais me choquerait. Ce fut ce que je lui dis et il baissa les armes, me laissant venir avec lui. Par contre, il n’autorisa pas Charles à en faire de même, bien qu’il avança des arguments similaires aux miens, Joshua ne céda pas et il lui suffit d’un seul regard – un qu’il n’avait pas eu à mon égard – pour que mon époux se contente de rester bien sagement à nous attendre dans le couloir.

Dans la pièce sombre, à peine éclairée par la lueur d’une bougie. Je m’approchais de Gabriel et lui parlais à voix basse et douce en lui présentant Joshua et en lui annonçant qu’il pouvait peut-être quelque chose pour lui. Le teint pâle, la maigreur de son visage et ses yeux fatigués suffisaient à montrer que le mal qui le rongeait en avait presque terminé avec lui.
Joshua me fit m’éloigner et examina de plus près mon frère âgé de seulement quatorze ans. « Il est en effet bien mal en point. » Je croisais les bras. C’était un constat que je n’avais pas besoin d’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre. Je le savais déjà ça ! Je voyais chaque jour sa santé se dégrader, sa vie lui échapper.
Il se tourna finalement vers moi, et l’expression sombre de son visage me fit lui prêter une oreille des plus attentive. « Je peux le guérir. Je peux vous assurer qu’il vivra une vie longue proche de l’éternité si j’opère. Cependant, il vous semblera bien plus malade encore ces prochains jours, à l’article de la mort. Sa souffrance sera presque insupportable autant pour lui que pour vous. Et lorsqu’il sera remis sur pieds, vous devrez accepter de le laisser s’en aller et de ne peut-être jamais le revoir. » « Quoi ?! » Ma voix monta dans des aigues que je ne connaissais pas encore. Comment ça, le laisser partir et ne jamais le revoir ? Pourquoi devrions nous faire une telle chose ? Quel genre de traitement obligeait à se comporter de la sorte ?

« Vous voulez qu’il vive, n’est-ce pas ? » « Oui ! Mais je refuse de l’abandonner ! Et pourquoi devrais-je le faire d’ailleurs ? » « Parce que je vais lui offrir une nouvelle vie. Une, dans laquelle vous ne pouvez pas avoir de place, malgré l’amour qui vous lie. » « Mais… n’y a-t-il pas un moyen de remédier à cela ? Je ne veux pas qu’il meurt mais je refuse de l’abandonner pour autant. S’il vous plait. Peu importe de quoi il s’agit, je… » « Seriez-vous prête à abandonner votre mari ? Votre titre de Comtesse ? De disparaître purement et simplement ? Seriez vous prête à endurer cette souffrance qui sera la sienne. Un souffrance telle que vous voudrez que l’on vous achève ? » Je fus étonnée par ses questions, cependant je répondis sans flancher, avec une assurance inébranlable : « Je vous ai dit que je suis prête à tout pour lui, encore plus pour rester à ses côtés. » Je ne savais pas réellement ce que pouvait être ce ‘tout’, mais qu’avais-je à perdre finalement ? Un titre qui me donnait le droit d’être conviée dans des mondanités où tout n’est qu’illusion et faux semblants ? Un mari pour lequel mon amour se meurt ? Le luxe, que je possède tout de même grâce au titre de Vicomte de mon frère ? Et de toute façon, que serait ma vie sans Gabriel ? Rien ne pourra peser plus lourd que lui dans la balance.

Joshua se tourna complètement vers moi, son sourire énigmatique de nouveau accroché aux lèvres. Il se rapprocha et j’essayais de ne pas avoir de mouvement de recule, mais malgré moi, je faisais un pas en arrière lorsqu’il fut bien trop près à mon goût. « Que faites-vous ? » « Je vais commencer par vous très chère. » Je déglutissais avec difficulté et frissonnais tandis qu’il passait un bras autour de ma taille et que sa libre vint repousser mes cheveux en arrière. Mon souffle se coupa lorsqu’il approcha sa bouche de mon cou et pendant ce lapse de temps me semblant durer une éternité, j’eue à loisir d’imaginer toutes sortes de choses. Cependant, celle que des dents aiguisées comme la meilleure des lames viennent transpercer ma peau était encore assez loin d’avoir effleuré mon esprit. Ma bouche s’ouvrit sur un cri qui fut étouffé dans l’instant par la main de Joshua. Je comprenais enfin certaine chose, ces dernières défilant à vive allure dans ma tête. Son physique inchangé depuis des années, ce refus de se sustenter, cette promesse de guérir le moindre mal, la raison de vouloir écarter Gabriel des siens une fois les choses faites, et cette histoire sur cette femme retrouvée vidée de son sang il y avait quelque jour à peine, l’œuvre d’une bête sauvage avait-on dit. Mais je connaissais désormais la vérité, et tandis que mon corps s’endolorissait et que je sombrais dans l’inconscient, je mettais enfin un mot sur ce qu’était Joshua : Vampire.

Gabriel et moi restâmes près d’un siècle avec Joshua. Nous n’étions pas ses premiers infants mais bel et bien les premiers qu’il gardait près de lui. Gabriel était devenu fort, endurant, plus vivant qu’il ne l’avait été et ce dans la mort. Ce bonheur de le voir si heureux et la crainte de le perdre envolée, je commençais moi-même à vivre bien que je gardais toujours un œil sur lui. Nous parcourrions le monde ensemble, causant quelques carnages sur notre passage. J’étais sanguinaire et sans pitié : le monde m’appartenais. Jusqu’à ce que je revienne de l’une de mes chasses et que Joshua ne m’apprenne que Gabriel était parti. Je ne pouvais pas le croire et d’ailleurs je le traitais de menteur et pourtant il accepta que je parte à sa cherche et il m’accompagna même. Cependant, malgré ma détermination Gabriel resta introuvable. Selon Joshua, ma trop grande présence et surprotection avaient fini par lui peser d’une manière trop lourde. Que croire d’autre à par qu’il lui serait arrivé malheur ? Mais il était avec Joshua, alors qu’aurait-il lui arriver que mon créateur ne m’aurait pas avoué ? Je devais me rendre à l’évidence et ce fut blessée que je continuais ma vie avec Joshua, parcourant les pays, partageant sa couche, festoyant comme bon nous semblait sans prendre gare aux conséquences… J’aurai pu continuer à vivre ainsi mais après un nouveau siècle achevé en sa compagnie, je me sentais étouffée par ce qui ressemblait à de la possessivité. Joshua paraissait de plus en plus jaloux et possessif à mesure que les années passées, me renvoyant au simple statut de ‘femme de’ dont il m’avait libéré auparavant. Notre façon de vivre ne me plaisait plus non plus, j’avais besoin d’autre chose et surtout de mon indépendance. L’annonce de mon désir de faire chemin séparé fut très mal accueillie par mon créateur qui refusa catégoriquement de me laisser partir. Je du ruser et carrément m’échapper lorsque sa vigilance fut baissée pour enfin retrouver ma liberté. Je m’installais à droite, à gauche ne restant qu’une ou deux décennies, je ne voulais pas que Joshua me retrouve, je ne voulais plus être sa chose, et qu’il ne cesse de me rappeler à quel point je lui étais redevable.

Depuis quelques années maintenant je défais mes bagages à Londres où je suis infirmière. J’ai de l’expérience dans ce domaine alors pourquoi ne l’exploiter. L’hôpital psychiatrique avait besoin de personnel, peu de gens voulant travailler là bas… J’y ai trouvé une source de nourriture non négligeable. Alors que durant les premiers siècles de ma vie, je faisais des carnages sans aucun remord, aujourd’hui je me nourris des patients : qui irait croire un fou qu’un monstre s’abreuve de son sang ? Mais je ne m’en prends pas à tous, seulement à ceux accusé d’avoir commis des atrocités. Moi-même je suis loin d’être une Sainte, mais je pars du principe que je n’ai pas à respecter les mortels qui eux même ne respectent pas la vie de leur congénères. Les autres, les fragiles, j’ai tendance à m’en occuper soigneusement et parfois même, à me prendre d’affection pour certains. Je suis donc aussi sévère que tendre tout dépend de la personne : Comme Vicerys par exemple. Ce jeune paumé qui avait un penchant très prononcé pour le feu, la seule chose que je craigne. J’ai très vite remarqué ses petits deals mais j’ai aussi très vite fermé les yeux dessus. Je le soupçonner d’être assez intelligent pour avoir découvert ma véritable nature, mais jamais il ne fit la moindre remarque ou sous entendu lorsque nous parlions. Je me surpris même à me prendre d’affection pour lui, ce fut pour cette raison que je lui rendis visite après sa sortie. C’était une chose que je n’avais jamais fait mais j’avais comme l’impression que si je ne me montrais pas, il se laisserait de nouveau reprendre par ses vieux démons ou pire encore. Lorsque je le revis, je compris qu’il n’était pas bien, à tourner en rond dans sa cage et je décidais de lui offrir ce qu’il aimait le plus : le feu. L’emmenant dans les bois je le laisser brûler une vielle cabane pensant que ça le soulagerait, mais la flamme qui alluma son regard m’annonçait que cela ne suffirait pas, qu’il y aurait d’autres feux, plus grands, plus ingérables, plus dangereux et lui, il ne comprenait pas, il ne voyait pas le danger que cela représentait pour lui. Un jour, ce serait lui qui brûlerait ! Alors je me suis jetée sur lui et je l’ai mordu, le transformant dans une volonté de le sauver de lui-même, car le feu était notre pire et même notre seul ennemi. En tant que vampire, je pensais abolir sa fascination mais cela n’a pas exactement marché comme je l’espérais… au moins il craint le feu désormais même s’il éprouve toujours une sorte de fascination pour lui. Pendant ce temps je continu de travailler de nuit à l’hôpital me nourrissant de ceux que je juge indigne de vivre, mais en en laissant certains vivant tout de même, juste pour pouvoir lire la peur dans leurs yeux et le traumatisme que j’ai causé.


Derrière l'écran
eh ouiii, c'est fini o/

◢ prénom, pseudo : Mimi
◢ âge : 28 ans
◢ z'êtes d'où ? D'un truc perdu quelque part en Normandie xD
◢ un p'tit mot pour la route ? Si vous avez des plaintes me concernant, adressez-vous à Sway xD


Dernière édition par Silver Fleming le Ven 31 Mai - 1:32, édité 3 fois
 
MessageSujet: Re: Silver Fleming [Terminée]   
Silver Fleming [Terminée] EmptyLun 27 Mai - 6:17



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Emir
Emir
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Bienvenue Mimi ! mimi
 
MessageSujet: Re: Silver Fleming [Terminée]   
Silver Fleming [Terminée] EmptyLun 27 Mai - 20:19



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Vicerys M. Clegane
Vicerys M. Clegane
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    MAMAAAAAAAN *sbaf*
    Trop bien <3

 
MessageSujet: Re: Silver Fleming [Terminée]   
Silver Fleming [Terminée] EmptyLun 27 Mai - 21:25



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Mademoiselle Mustang
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hello, bienvenue à toi Miss Silver Fleming [Terminée] 132635
 
MessageSujet: Re: Silver Fleming [Terminée]   
Silver Fleming [Terminée] EmptyMer 29 Mai - 1:25



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Silver Fleming
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Merci mimi
Et Vicerys, appelle moi encore Maman et je te crame mrgreen
 
MessageSujet: Re: Silver Fleming [Terminée]   
Silver Fleming [Terminée] EmptyVen 31 Mai - 1:33



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Silver Fleming
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Désolée pour le DP mais j'ai fini mimi (normalement xD)
 
MessageSujet: Re: Silver Fleming [Terminée]   
Silver Fleming [Terminée] EmptySam 1 Juin - 15:23



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Mademoiselle Mustang
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Ton dossier vient d'être traité, et tu as été accepté sur la Terre d'Ad Nox. Sois en autant heureux que nous le sommes ! C'est donc ici que commence ton périple jeune aventurier, et pour cela, il te faudra beaucoup de courage. Nous te souhaitons dores et déjà de t'intégrer au mieux dans notre communauté, d'y lier des liens qui deviendront peut-être, qui sait, importants.

Hello there. Bon contrairement à mes petits camarades ci-dessus, je n'ai pas l'honneur de te connaître mais je te découvre avec plaisir à travers ta qualité d'écriture. Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu de rp si soigné, sans parler du fait qu'étant une inconditionnelle d'Anne Rice et de Bram Stoker je me suis vraiment délectée de l'histoire de Lauriane/Silver, Gabriel et Joshua. Bref, j'arrête de blablater et je te souhaite la bienvenue chez nous. J'espère qu'on se croisera en rp Wink <3

/!\ N'oublie cependant pas de faire un tour dans les liens ci-dessous !


 
MessageSujet: Re: Silver Fleming [Terminée]   
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