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 I'm lost. - pv karly.

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I'm lost. - pv karly. EmptyLun 4 Aoû - 3:52



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    Quelques jours après l’Attaque …

    En fuite. Meutrier, voyou, vaurien. Criminel.Traître. Pourtant, Nouscka en était fier. Enfin, fier, ce n’était pas vraiment le mot, mais il éprouvait une petite satisfaction personnelle à avoir réussi à échapper à la tyrannie des Mages Noirs qui s’exercait dès lors sur Poudlard. Il avait eu un pincement au cœur, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il savait que Wolfgang ne leur laisserait aucun répit. Ils étaient les enfants d’un traître à sa famille, à son sang. Traître, traître, traître. Il eut une pensée furtive pour Illiana, partie à l’Impasse du Tisseur. Il espérait qu’elle allait bien. Sa petite sœur si fragile, si blonde, si naïve. Elle était en sécurité, enfin, il le souhaitait de tout son cœur de frère.

    Le garçon frissonna légèrement. L’excitation était passée, maintenant, il fallait affronter la réalité et ses conséquences. Il n’était pas plus en sécurité en fuite à qu’à Poudlard. Il serait peut-être recherché. Ca lui tomba sur le cœur comme une enclume. Il s’assit sur un banc humide – le temps était vraiment détestable. Il avait marché longtemps, le plus longtemps possible. Il était dans un village moldu, tout petit, tout trempé par la fine pluie qui tombait en silence. Il y avait une impression de paix si puissante dans cet endroit, que ça lui faisait tout drôle, après l’attaque de Poudlard. C’était comme si tout était au ralenti. Nouscka poussa un profond soupir, réprimant un soubresaut. Le sectumsempra ne l’avait pas atteint de plein fouet mais il s’était bien arrangé, tout de même. Son manteau cachait les multiples tâches de sang sur sa chemise. Du sang … Qui n’était pas toujours le sien. Tellement de sang … Celui de son père, et de tant d’autres. Andreï … Nouscka avait encore du mal à réaliser sa mort. Pour lui, un tel homme aurait survécu à une bombe nucléaire. Mais il était parti, laissant une famille éclatée, meurtrie et surtout, ivre de vengeance. Nouscka se prit la tête entre les mains : la douleur s’insinuait en lui. Il n’avait pas eu le temps de souffrir pendant l’attaque, ou alors, ça avait été si fulgurant qu’il n’arrivait plus à réaliser, maintenant, il subissait de plein fouet ce qui lui était arrivé.

    Il se prit la tête entre les mains. Il était perdu, loin de tout, sans personne pour l’aider. Il fallait rester éloigné de Misha quelques temps, ensemble, il serait plus facile de les repérer. Nouscka se leva, tituba un moment, puis se ressaisit. Il cligna plusieurs fois des yeux, se dirigeant vers le bar-poste-tabac-hôtel, apparemment, le cœur du village. Il entra et à son grand soulagement, il y avait du monde. Il aurait trop attirer l’attention, sinon. Il alla au comptoir demander un stylo et s’assit à une table reculée. Il sortit un bout de parchemin du fond d’une poche, et se mit à tapoter la table avec son stylo. Pensif, il se repassa le film du bal en boucle. Il y avait un seul souvenir heureux : le moment où Karly lui souriait. Il sourit presque inconsciemment à cette pensée. Et s’il lui était arrivé du mal ? Non, il l’avait vu partir … Nouscka pâlit ; il fallait qu’il sache. Il prit son stylo. Les morts sortaient difficilement, mais le geste était là :

    Karly,

    Avant de commencer, j’espère que tout va bien et que tu n’as rien de grave. Je t’ai vu partir lors du Bal, j’ose donc espérer que tu es intacte.

    C’est stupide, non ? Je t’écris, et je ne sais pas quoi te dire. J’aimerais te dire que tout va bien, mais c’est faux. J’ai l’impression d’être dans un cauchemar. J’aimerais me persuader que rien de tout ça n’est réel. Que le Bal a continué, qu’il aurait dû être un moment de fête et de joie, mais ça n’est pas comme ça que ça s’est passé. Est-ce qu’on aurait pu y changer quelque chose ? C’est une question que je me pose.

    Les mots sortent difficilement, tu sais. Sans cesse, je revois les images du bal dans ma tête. J’aimerais oublier, mais c’est gravé pour toujours. Dans mon corps aussi ; j’ai été blessé d’un sectumsempra par un Mangemort. Dire que mon parrain et oncle en est le chef …

    Je ne suis pas un Mangemort, Karly. Je ne suis pas un de ces tueurs. Ne me prends pour un ennemi. Et aussi, ne m’oublie pas. Ne m’efface pas de tes pensées, s’il te plaît. Dans les miennes, tu es bien présente. Un peu trop, peut-être, qui sait. Ce n’est pas le moment de penser à ce genre de choses, mais ça met toujours du baume en cœur, en tout cas. Chacun se remonte le moral comme il peut. Me souvenir de toi me fait sourire, et c’est déjà un exploit en soi.

    Karly … Ca va faire mélodramatique, mais tu me manques. La vérité, c’est que je suis paumé. Complètement. J’ai perdu des êtres chers, le monde se transforme sans que je puisse faire quelque chose. Je crois que je vais être absent longtemps. J’ai une longue route à faire avant de pouvoir trouver le repos et la sérénité. Aussi, j’aimerais te confier quelque chose de précieux : mon pendentif. Il a appartenu à ma mère, Eurèbe de Mascarade. Je ne veux pas qu’il tombe entre de mauvaises mains ou que les Mangemorts ne s’en emparent. Tu es une personne en qui j’ai confiance, vraiment confiance. Prends-en soin, c’est l’un de mes biens les plus chers à mon cœur. Et il est fragile … On m’a brisé deux fois le cœur, une troisième fois serait de trop.

    Cette lettre n’est pas joyeuse, mais sourire serait mentir.

    Ne m’oublie pas,
    Nouscka.

    PS. Pour me renvoyer une lettre, écris simplement sur l’enveloppe Nouscka Vanna Syl – Dans la poche du manteau. Du moins si tu veux répondre.


    Nouscka poussa un soupir. Il ne se relut pas, préférant garder la lettre sur le vif, alla acheter une enveloppe et sortit. Il s’éloigna du village, pénétrant un peu sur des sentiers humides. Il reviendrait plus tard, c’était juste pour être tranquille. Il murmura silencieusement « Accio Corbeau », attendit quelques minutes. Un croassement fendit l’air, déchirant le silence. L’oiseau se posa sur l’épaule de son maître, l’œil curieux et furieux. Nouscka lui donna la lettre, flattant la bestiole de caresses et l’oiseau s’envola, emportant la lettre à Karly McGregor, Impasse du Tisseur.



[j'savais pas où poster '__' j'espère que ça te va ! ]
 
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I'm lost. - pv karly. EmptyMer 27 Aoû - 0:03



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Une journée comme une autre venait de commencer à l’Impasse du Tisseur. Enfin, les membres de l’Ordre faisaient tous pour qu’elle soit ordinaire aux yeux des élèves. Mais rien que le fait de se réveiller dans ses bâtiments rappelait la douleur et la torture aux élèves. Rejetant les draps en bas du lit, la jeune fille resta interdite. Elle avait passé la journée au lit. Non pas par paresse mais parce qu’elle avait passé la nuit dehors. En jetant un coup d’œil par la fenêtre, elle remarqua que la pluie avait repris ses droits. Une fois de plus. Après cinq minutes, elle finit par se lever. Passant un pull qu’elle noua sur ses épaules, Karly descendit les marches d’escalier qui craquèrent sous ses pas. Comme à son habitude, elle allait rejoindre le camp des gitans où elle passait le plus clair de son temps. Il était étrange de voir la jeune fille se mettre à fréquenter des adultes au lieu des insouciants adolescents. Ce n’était pas qu’elle les fuyait… Disons plutôt que de parler avec ses camarades et amis lui faisaient mal. Elle n’avait rien contre eux mais contre ceux qui lui avaient pris ses proches. La seule façon était alors de devenir meilleure pour les contrer. Que dis-je… La meilleure. Peut importe le prix qu’il fallait y mettre.


- « Hey petite, une lettre est arrivée pour toi ! »
- « Comment ? »
- « Tiens ! Mais fait attention, tu ne pourras rien communiquer qui ne pourra trahir notre position. »
- « Je sais… Il ne doit s’agir que d’une erreur. Qui penserait à moi… »

Une main sur l’épaule, Déborah tendit la lettre à l’ancienne Gryffondor. La prenant en main, elle lui sourit doucement pour la remercier. L’enveloppe était des plus normales. Rien d’extraordinaire et elle ne reconnaissait pas l’écriture. Mais qui pouvait savoir qu’elle était ici ? S’éloignant en direction du salon-salle à manger de la sorcière, Karly était intriguée. S’asseyant négligemment sur le canapé, elle décacheta l’enveloppe pour en ressortir le parchemin. Parcourant rapidement des yeux, la jeune fille les agrandit de surprise face à la signature. Nouska… Comment était-ce possible ? Il était vivant. Un soupir de soulagement ainsi qu’un léger sourire apparurent sur son visage. Après plusieurs minutes de lecture, Karly se fit couper par l’intervention de Déborah.


- « Et bien, ca va faire deux semaines que tu es là et c’est la première fois que je te vois sourire. Bonne nouvelle ? »
- « Est-ce que vous auriez de quoi répondre ? »

Déborah ne répondit pas mais alla chercher un parchemin, enveloppe et nécessaire pour une réponse. En attendant son retour, Karly regarda l’enveloppe de plus près. Quelque chose se trouvait au fond. Trop curieuse par la lettre, elle n’avait prêté son attention que sur le parchemin en lui-même. Un collier prit forme devant ses yeux. Finissant de lire, elle en comprit la présence. S’asseyant à la table de la cuisine, Karly ferma les yeux avant de commencer sa réponse. Qu’allait-elle répondre ? Que pouvait-elle répondre ? Faire la fille forte et nier les souffrances qu’elle ressentait tout en rassurant cette personne qui prenait de plus en plus de place chère dans sa vie ? Soupirant, elle finit par laisser sa plume s’imbiber d’encre et traçait des anagrammes sur le parchemin.


Cher Nouscka,

Me resservir d’une plume m’est étrange, cela me rappelle Poudlard.
Intacte ? J’ai eu la chance de l’être physiquement. Le seul problème réside que je ne sais pas où je me trouve. Surement encore en Angleterre, et encore. Je dois faire confiance à des personnes qui me sont totalement étrangères et garder la tête froide pour montrer l’exemple aux plus jeunes. Comment se porte ta blessure ? Es-tu allé te faire soigner au moins ? Une petite égratignure peut produire le pire des effets… Surtout un Sectusempra.

Je pense que se torturer mentalement ne servira à rien, mise à part augmenter ta souffrance. Le passé se trouve derrière nous et ne peut malheureusement pas être changé. Et pourtant, l’envie et le désir de repartir en arrière restent fortement ancrés en nous. Je serais prête à donner ma propre vie pour revenir à cette soirée et changer certains évènements. Mais elle n’est pas assez significative et importante pour influencer les choses. Trop de souffrance résultent de cette simple soirée qui se devait festive. Mais on ne peut plus rien et il faut avancer. Pour ma part, je n’ai pas l’intention d’en rester là. Ici, beaucoup me prennent seulement pour une gamine meurtrie par la mort de proches. Ca me fait enrager. Que peuvent-ils bien en savoir ? Mais ils ne sont pas tous comme cela. Je pense qu’il est temps pour moi de prendre mon avenir et ma vie en main. Je pense avoir trouvé les bonnes personnes qui pourront m’aider. Poudlard est loin derrière moi, derrière nous, mais, je n’ai pas l’intention de laisser tomber tous ceux qui sont restés emprisonnés là-bas. Peut-être me fais-je des illusions ? Mais si personne ne tente quelque chose, vers quel avenir irons-nous ? Ici, on parle de nous donner des cours pour finir nos études. Comme s’il ne s’était rien passé. Comme si c’était réglé...

Les gens parlent beaucoup par ici. J’ai entendu dire que tu étais devenu un criminel aux yeux de la justice magique sous ordres d’Orlov. Est-ce vrai ? Fait attention à toi, Nouska… je t’en supplie ! J’ai vu ce qu’Orlov était capable de faire, alors que tu es son neveu et filleul… Je pense que te demander de faire attention aux lieux et personnes que tu fréquentes serait mal avisé et surtout de trop. Mais quand je te croiserai, je préfère te voir en entier et en vie. J’ai beau avoir rendu visite à l’infirmière assez souvent ses dernières années, je ne pense pas être à la hauteur de son rôle. La magie m’aide à conserver le dernier symbole qui me rappelle les instants passés en ta compagnie : cette rose que tu m’avais offerte. Je garderai précieusement cette lettre et ton collier avec moi. Je te le rendrai à notre prochaine rencontre…
Même si je le souhaitais, je ne pense pas être capable de t’oublier… tout comme je ne le désire pas. La pensée de te revoir bientôt m’aide à me lever et me tenir debout parmi ce monde étrange qui sombre dans la folie. Etant partie sans rien emporter avec moi que ce que je possédais sur l’instant, je ne peux que t’offrir cette malheureuse lettre.

Je me demande bien ce que nous réserve l’avenir. Crois-tu qu’il soit plus… je crois que je m’égare là. Ca ne sert à rien d’espérer après tout, il faut le forger. Ne crois-tu pas ?
J’espère sincèrement que tu vas bien et que tu es en sécurité. J’aimerai en avoir une preuve mais ne peut me résoudre à te la demander. Se serait trop risqué pour toi. Ne cours pas de risques inutiles…

Prend soin de toi, Nouska !
Karly.

Ps : Ne serais-tu pas plus en sécurité à l'Impasse que livré à toi-même en pleine nature ?


Finissant sa lettre, Karly aurait voulu chiffonner le parchemin. Mais que racontait-elle ? Enième soupir. Rien que la vérité. Il n’y avait rien d’autre à dire. Karly n’était pas douée avec les mots, elle le savait bien. Tout ceci se confirmait une fois de plus. Etait-elle réellement bonne à rien ? Une boule d’angoisse commença à se former au creux de sa gorge. Nouska était-il réellement en sécurité ? Les risques ne se trouvaient-ils pas dehors ? Livré à lui-même. Un frisson la parcourut mais la jeune fille se refusait à laisser couler plus de larmes que nécessaire. Le temps était venu de passer à l’action et non la réflexion. Etonnement, avoir des nouvelles de l’ex-serpentard avait mit un peu de baume au cœur de l’ex-gryffone. Plus que lorsqu’elle avait appris que James et Rose se trouvaient ici. Se levant de table, Karly commença à se demander comment elle allait lui faire parvenir la dite-lettre mais Déborah lui indiqua un corbeau qui attendait au-dehors. Apparemment sa missive était apparue avec lui. Attrapant l’oiseau comme elle pût, la lettre finit par partir dans les airs. Suivant des yeux le volatile, Karly ne pût s’empêcher de sourire tristement. L’avenir n’avait plus rien de certain. Même la pluie semblait s’abattre de façon violente sur les maisonnettes comme si elle cherchait à les détruire. Abattant sa capuche sur sa tête, elle finit par sortir dehors. Au loin, on pouvait entendre la voix aigue de Déborah couvrir la pluie pour finir par lui échapper.


- « Mais où vas-tu encore ? »
- « Au campement des gitans ! »

Soit retourné s’entrainer encore et encore… Il ne fallait pas flancher. Ne pas céder… et continuer à y croire. Encore et toujours.
 
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I'm lost. - pv karly. EmptySam 30 Aoû - 3:12



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    Il pleuvait toujours. En attendant que son corbeau revienne, Nouscka avait cherché un endroit pour s’abriter, et surtout, se cacher. Il avait proscrit le bar, c’étai trop dangereux. On se méfierait de lui, peut-être même qu’ils appelleraient la police moldue, et il n’avait ni la force de lutter, ni l’envie d’ailleurs. Le jeune homme sortit du bar, où il sentit des regards suspicieux se poser sur lui. Normal, les habitants de ce minuscule faubourg ne devaient pas avoir vu d’étrangers depuis bien longtemps. Une fois dehors, il observa les environs. A peine composée de quelques rues et maisons, le village offrait sans doute des recoins qui pouvait fournir une planque très convenable. Nouscka serra les dents, tâchant de ne plus penser à sa blessure. On ne l’avait pas raté. Enfoirés de Mangemorts. Il se vengerait un jour, il leur ferait payer tout ça.

    Il arpenta donc les petites rues du village, complètement désertes. Toujours cette impression de paix, de silence, à peine interrompue par le bruit de l’eau qui tombe sur le toit. Si reposant, si apaisant. Tu parles, tout ça n’est qu’apparence, il arrive que le mal se révèle être la base du bien. Mais Nouscka ne s’en doutait pas encore, il aurait pu partir pendant qu’il en était encore temps. Bref. Il marcha encore, dépassant le village, alors entouré de champs. Il enjamba les faibles clôtures de bois qui délimitaient le champ le plus proche, ayant reperé une maisonnette, qui se révéla être une grange délaissée ( remarquablement construite d’ailleurs, pour qu’elle tienne encore de bout après les années d’abandon, vu l’état des lieux ). Le champ lui aussi était en friche. Rien ne devait sortir de cette terre teintée de sang … Mais c’était mieux que rien ; il ne pouvait pas prendre le risque de se cacher dans le village lui-même. Prendre des risques, voilà une expression qui allait devenir courante chez lui. Sa vie entière était devenue un risque. Envoyer des lettres aussi était dangereux, mais là … Il n’y pouvait rien, c’était bien plus fort que lui. Il lui fallait un contact, une aide. Il serait devenu fou sinon. Et l’attente était encore plus douloureuse.

    Le jeune homme sortit sa baguette, et la pointa tout d’abord vers lui. Murmurant un faible sortilège de soin, pour réduire la douleur. C’était plus grave, plus profond et plus pénible qu’il ne l’avait imaginé. Sa tête tournait. Il perdait du sang.S’il fermait les yeux, peut-être bien qu’il ne les rouvrirait jamais. Serrant les dents, Nouscka secoua la tête et s’assit contre un mur de la grange. Il fallait qu’il reste en vie, il ne donnerait pas le plaisir de sa mort aux sbires de Wolfgang. Il prit son manteau, mouillé et lourd d’humidité, le plaquant contre la blessure qui tâchait de sang sa peau et ses vêtements. Nouscka avait presque l’odeur de la mort sur lui. Mais elle n’avait fait que l’effleurer. La Grande Faucheuse ne l’aurait pas tout de suite. Il se sentait à la fois immortel et vulnérable, bien plus homme que dieu. Un homme avec ses douleurs, ses haines, ses moments de bonheur … Ses espoirs et ses désespoirs, aussi. Il en faut bien.

    Le temps passait, long, douloureux. Nouscka se perdait parfois dans la souffrance. Il fermait les yeux et cessait de résister. Toutes les images l’assaillaient, son corps le brûlait. Quelle heure était-il ? Il ne voyait plus rien, des larmes de rage et de douleur embuaient ses yeux. Mais un bruissement d’ailes le tira de cette torpeur. Il redressa la tête, doucement tandis que son corbeau déposait doucement une lettre près de lui. Nouscka avança la main vers la missive, trop heureux, tellement qu’il en oubliait tout. Il la déplia difficilement, mais ses yeux lisaient à toute allure. Il la relut deux ou trois fois, s’enivrant de l’écriture comme si c’était de l’alcool, puis retourna la lettre, décidant d’écrire au verso pour économiser le parchemin.

    Karly,

    Ta lettre, c’était comme une vodka. D’abord, tu la bois d’une traite, tu ne sens pas le goût. Puis la chaleur se propage, tu as la tête qui tourne juste assez pour te faire sourire. Tu prends conscience du plaisir que ça donne. J’en ai presque oublié ma « petite égratignure », comme tu dis. Je me débrouille pour me soigner, j’ai quelques sorts utiles. Ca va passer. Ce n’est rien de grave, un peu de patience et je serais comme neuf.

    Prendre sa vie en main … On a pas le choix. On a quitté l’adolescence, c’est terminé désormais. On aurait pu la quitter d’une meilleure façon, mais le Destin a décidé que le sang serait la clé vers l’âge adulte. Je savais que la vie était violente. Elle ne fait de cadeaux à personne. Pourquoi est-ce tombé sur nous ? Pourquoi … Cette question n’obtient jamais de réponse, c’en est presque physique. La folie d’un homme, ses illusions qu’il prenait pour un rêve alors que c’était le cauchemar qui allait s’abattre sur nous, tout ça est irréel. J’ai soudainement peur. Est-ce que plus tard, je serais comme lui ? On a le même sang. Non … Je ne serais pas comme lui, jamais. Et il le sait, d’ailleurs, puisqu’il me traque. Les rumeurs que tu as entendues sont fondées, les Mangemorts me cherchent à l’heure qu’il est. Qu’ils cherchent … Je les attends. Qu’ils m’emmènent à Azkaban ! Leur chère prison, je ne la crains pas. Il faudra s’attendre au pire. Mais j’ai déjà vécu l’enfer.

    Ce serait plutôt à moi de te dire de prendre soin de toi. Ne fais rien d’incensé. Tu es comme la Rose, Karly. Tu est fragile, mais tu piques. Est-ce que ça suffit pour vaincre les Mangemorts ? Penses-y, avant de te lancer dans quelque chose qui te dépasse. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. Surtout pas. On fait tous deux partie d’un avenir qui s’annonce noir … Mais qu’on peut essayer de changer.

    Je pense à toi,

    Nouscka.

    PS. Je ne veux prendre aucun risque pour l'Impasse.


    Il relut sa lettre, ne la trouvant pas très joyeuse, mais il avait les idées trop noires pour écrire autre chose. Mais au moins, il se livrait. Quelques heures passèrent, le temps que le corbeau se repose, puis il envoya la lettre. Il suivit l’oiseau du regard, le temps qu’il disparaisse de son champ de vision. Le sommeil le gagnait peu à peu, engourdissant ses membres. Il luttait un peu, mais finalement, il ferma les yeux. S’endormant sur le sourire de la Rose. De sa Rose.
 
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I'm lost. - pv karly. EmptyDim 7 Sep - 2:07



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    La pluie s’abattait sur l’Angleterre depuis plusieurs heures, comme si elle tentait de laver ce pays souillé par le sang, la recherche de puissance et de richesse. Mais tous les pays se ressemblent. Ils sont tous régies par des tyrans. Il ne sert à rien de vouloir s’enfuir. Il n’y avait nulle part pour se réfugier. Nul endroit. Nulle forêt, mer ou rivière à traverser pour se sentir en sécurité, loin de toutes horreurs. Les barrières n’existaient plus. Elles étaient tombées… mais pas brisées. Voilà où résidait l’espoir. L’espoir d’un retour. L’espoir d’une vie sans encombre. L’espoir de vivre. Mais pour que l’espoir renaisse, il faut un guide. Quelqu’un pour nous ouvrir les yeux. Pour nous redonner nos sens, nos rêves et nos pensées. Pour nous apprendre à croire de nouveau. Un éternel refrain.

    Trempée de la tête aux pieds, Karly n’était pas vraiment présentable. Couverte de boue, la jeune fille remontait péniblement l’allée, la tête ailleurs. N’ayant pas arrivé à trouver la concentration nécessaire pour recevoir le moins de coups possibles, son corps était meurtrie de bleus. Mais c’était le chemin à suivre pour progresser. On ne lui avait jamais dis que tout serait plus facile. Bien au contraire, le chemin était rude et long. Le tout était de tenir. De résister. Il fallait rester debout, tout simplement. La nuit était presque terminée et le coq de l’Impasse ne tarderait pas à caqueter l’heure du réveil. Elle était partie bien plus longtemps que prévu. Déborah devait être morte d’inquiétude, bien qu’elle savait où elle se trouvait l’adolescente. Elle avait appris à connaître l’ex-Gryffondor. Tout du moins, plus que ce qu’elle ne daignait montrer. En réalité, la femme de quarante-trois ans avait peur que sa petite protégée ne s’envole. Elle en était capable en présentant tous les signes et pourtant, elle n’avait fait aucune tentative. Pas encore. La porte de la cuisine grinça en indiquant une quelconque vie entrant dans la maisonnée. Assise sur une chaise, Déborah était silencieuse et passive comme tout psychomage qui observe son patient.


    - « Tu rentres bien tard ! »

    Tournant la tête vers l’origine du bruit, Karly brandit sa baguette afin d’éclairer le visage de la « voix ». Rassurée sur la personne, cela ne l’empêcha pas de grimacer face à la douleur latente qu’elle ressentait dans son bras. Ses muscles semblaient être en feu. Capitulant, Karly attrapa de quoi se désaltérer. Se laissant choir sur le banc de cuisine, la jeune fille se laissa empreigner par la présence rassurante de son hôtesse avant de se diriger vers la salle de bain. Autant se coucher sans laisser des traces de saletés partout. Grimpant les escaliers aussi rapidement qu’elle ne le pût, Karly n’entendit pas Déb’ l’appeler pour lui annoncer qu’une lettre était arrivée pour elle. Quant à Déborah, vu l’état de sa protégée, elle n’allait pas l’importuner pour un simple morceau de papier. Elle ne connaissait pas l’importance de ses quelques lignes.



    #. Quinze heures plus tard.


    Assise sur les marches qui menaient à la porte d’entrée, l’ex-Gryffondor scrutait les nuages endoloris. Que recherchait-elle ? Un signe. Une nouvelle. Un symbole. Ayant dormi plus qu’à son accoutumée, Karly ne s’était levée qu’aux premières heures de l’après-midi. Et rien. Aucune réponse. Aucune nouvelle. Il ne devait pas avoir eu le temps. A moins qu’il ne lui soit arrivé quelque chose… Non, Karly se refusait à penser cela. Etrangement, cette idée lui nouait l’estomac mais elle allait devoir s’y habituer. Une tête de mule ne peut faire changer une tête de mule. Une ombre se peint au-dessus d’elle.


    - « Tiens ! C’est arrivé la nuit dernière. » Déborah lui tendit une enveloppe fermée « Je ne l’ai pas lu… Quitte à éviter les ennuis, apprend à être plus discrète. Ca ne plairait pas aux membres de l’Ordre. »

    ~.#.~

    Nouscka,

    Le temps semble suivre nos aventures. On n’a pas revu un rayon de soleil depuis des semaines. Et dire que l’hiver s’est installé en force, ca n’a rien de rassurant. Tes paroles semblent si noires mais tellement vraies. Notre avenir s’annonce si sombre que je me demande si quelque chose de bien nous attend à la sortie. Il y a encore une semaine, on se trouvait tout deux à Poudlard, entourés d’un semblant d’halo de sécurité, indifférents et ignorants de tout ceci. Aujourd’hui, il n’y a plus rien. Chaque pas semble nous mener vers de nouvelles épreuves à surmonter. Par ici, il appelle cela la vie, mais je ne pensais pas qu’elle était accompagnée par tant de sang versé. Peut-être étais-je trop ingénue… J’ai l’impression que ma vie sera accompagnée par le sang des autres. Ca a le don de m’horrifier tout en me révoltant. Avons-nous le choix ?

    Une rose est périssable, Nouscka… Mais tant qu’elle peut encore se servir de ses défenses, elle est en vie. Elle se sent vivante. Elle l’est. Comment peut-on tenter de changer les choses si personne n’ose s’opposer à eux ? Il faut que quelqu’un montre l’exemple. L’être humain est comme un doux mouton de laine. Il a besoin d’un berger pour l’emmener vers de plus verts pâturages.
    Pour un Serpentard, tu sembles avoir la fureur d’un lion mais, tu as la chance de ne pas avoir été mis en cage. Tâche de ne pas t’y rendre. Tellement de choses horribles se passent à Azkaban qu’on préfère détourner la conversation qu’en discourir. Ca à beau être une prison, ce n’est pas que ton corps qu’on enferme. Ton âme y reste prisonnière. Comment pourras-tu revenir si tu ne peux en sortir ? Ton corps en ressortira peut-être… mais on ne peut dissocier l’âme et le corps. Ne fais rien qui tu conduiras dans cet Enfer. J’ai peur que tu ne puisses en revenir.

    Ne t’inquiète pas pour moi. Il me faudrait une cape d’invisibilité et une attaque pour pouvoir m’extraire d’ici sans en alerter les habitants. J’aimerai me sentir libre de mes actes mais, ce n’est pas le cas. Bientôt. Bientôt, tout changera… L’avenir ne doit pas être si noir.

    Penser à toi m’aide à me relever.
    Karly.


    ~.#.~


    La lettre partit au crochet du même corbeau. Ce dernier semblait avoir veillé longtemps pour ramener la missive à son maitre. Une semaine plus tard, les journaux aux prises des Mangemorts relateront les évènements qui se produisirent chez les McGregor entre les membres de l’Ordre et les Mangemorts. On parlait d'un complot contre la nouvelle fiancée des McGregor qu'on tenta d'assassiner. Un journaliste relata même que le présumé assassin était une jeune femme. Elle semblait si jeune qu'on disait qu'il s'agissait de la fille même de McGregor. La bataille fit quelques morts et des blessés. Une action héroïque pour les messagers de la mort mais tellement ironique et dérisoire.
 
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