Sujet: }} Cerberus Mar 15 Avr - 15:00
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{{ CHAPTER ONE - PAID YOUR DUES.
18 novembre 1985 : l'éruption du Nevado del Ruiz (Colombie) détruit la ville d'Armero. Environ 24 000 morts.
Quand le volcan a rendu l'âme, elle est née. Du feu, des flammes, de la lave. Elle a tiré sa force de la catastrophe. Elle a su respiré l'air nauséabond des cendres, elle a su se nourrir des racines brûlées. Elle est née dans la misère d'un pays dévasté. La Colombie, belle, farouche. A l'inverse de ce qu'elle a fait naître. De son sein, la Belle est née. Le premier enfant leur serait donné, comme des années au paravant, comme à chaque génération. L'un protège l'autre, mais pas l'inverse. L'enfant ne dit rien. Il reste dans le berceau pourpre, doucement bercé par le vent. A la fenêtre, sa mère l'observe. Ca n'est encore qu'un bébé. Elle n'a même pas un mois. Elle ne peut survivre sans sa mère, mais celle-ci sait qu'elle devra leur donner. Elle s'assoit dans un siège, le regard hagard. Triste ? Non. On l'avait prévenu. Qui porterait l'enfant d'Amadeus Shakespear devrait rendre à la deuxième famille ce dernier. Le premier d'une lignée, espérait elle. Du coin de l'oeil, elle surveille la porte, et elle imagine doucement qu'ils ne la lui prendront pas. Car elle est sa mère, et qu'ils n'ont pas le droit. Cette enfant, cette ange qui dort dans ses draps de soie, lui appartient. Elle est sa chair et son sang, même si elle aspire au futur qu'on lui a écrit. Elle finira comme tous les autres, et ça, elle ne peut le supporter. La mère refoule ses larmes et s'enfonce un peu plus dans son fauteuil, un sourire mélancolique sur les lèvres. Si elle avait su, elle n'aurait jamais laissé les serments la séparait de son enfant. Une porte grince, elle ne cille pas et garde le regard dans le vide. A la porte, le contour d'un grand homme se dessine. Il est fier. La tête haute, le front balayé par de fins cheveux d'ébène. Ses yeux sont d'un gris méttalique, et sa peau est d'albâtre. Sur sa poitrine, un sceau d'un rouge vif scintille dans la nuit.
« Ne la prenez pas. J'ai besoin d'elle... S'il vous plaît... » « Tu savais à quoi tu t'engageais en épousant Baal. » « Je sais, mais je regrette. » « Il est trop tard pour revenir en arrière. » « Non! Je ne veux plus! » « Ca n'est pas un jeu. » « C'est ma fille! » « C'est celle qui doit protéger l'Héritier. » « C'est ma petite fille! C'est ma A- » « Suffit Astaroth. Elle nous servira. » « Comment peux tu être aussi cruel ?! »
Elle se leva, l'air menaçant, et se mit entre lui et le berceau. Il ne restait entre elle et lui qu'une dizaine de pas, ce qui n'était pas suffisant pour fuir, et elle le savait pertinement. Se dresser face à lui, c'était signer son arrêt de mort, mais non, elle ne pouvait pas, pas le laisser la lui prendre. Amy était sa fille, il fallait qu'elle le reste! Elle sortit sa baguette, mais il était déjà trop tard, il avait fait tombé sur le sol un tas d'os encombrant. Trois poches avaient été sortit de sa poche, et dessus on voyait le sceau de la famille, les armoires qui remontaient à tant de temps maintenant. Les sceaux brillèrent, en même temps que le symbole dessinait sur sa poitrine. Elle tressailit. Il la tuerait, alors ? Elle se retourna, attrapant l'enfant dans son berceau, l'enroulant rapidement dans son linge blanc, et se mit à courir. Le linge était blanc, mais le linge deviendrait le linceuil de la mère. Astaroth sentit sur elle s'abattre une masse, quand des mains lui arrachaient l'enfant. Un seul cri sortit de sa bouche, jusqu'à que le silence l'abbate. Les machoires s'abbatirent sur sa gorge, lui déchirant les cordes vocales. Le sang eut rapidement rempli ses poumons, et elle s'étouffa. Morte en quelques secondes. Ses yeux se révulsèrent. Un regard vers l'enfant, vers l'homme qui le tient. Elle ne le maudit pas, elle se maudit elle même. Elle n'a pas su le contrer, pas su s'enfuir. Lui, il se tient près des chiens ramenaient à la vie. Des chiens qui n'ont rien sur les os, mais ont la volonté. Fracasser une tête ? Elle reviendra. La nécromancie. Un art bien étrange, non ? Il regarde l'enfant, elle ouvre les yeux et croise les siens. Il a un sourire, car commence le Règne de Nathanaël. |
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