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Sujet: « Fear » PV* Mer 14 Mai - 0:34
| | Invité
-« J'ai peur. » Evidence mal vécue, la Vanna Syl ferma un peu plus les yeux dans son lit. Les filles autour d'elle n'était pas là. Les vacances d'Octobre donnait lieux à des chambres vides. Celle de Misha l'était. Elle était seule, et elle restait là, dans son lit drapé de blanc, immobile comme une statue de nacre délicatement dessinée dans de la porcelaine. Sa peau d'albâtre faisait ressortir de plus en plus le saphir abyssale de ses yeux qu'elle referma soigneusement, après avoir déglutit. Peluche s'amusait à lécher sa joue, pour la rassurer, mais rien. Juste cette peur au ventre de ne pas y arriver, d'échouer. Encore et toujours la même peur. Celle du vide. Elle ferme les yeux. Elle aimerait rêvait, comme les autres, comme les filles qui voient ce Prince arrivait sur son bel étalon d'un blanc pur immaculé... Elle ? Elle n'avait droit qu'à se dire puritain, hautain, celui qui se faisait froid et sanglant, trachant aussi. « J'suis désolé Misha, mais toi et moi, ça peut pas marcher. T'es trop prêt d'Enrique, Vitaly et Nouscka, moi, ça m'énerve. » Elle cacha son visage sous ses mains. Pourquoi ne pas oublier ses mots qui font mal, Princesse ? La Reine n'arrive plus à dormir, hanter par ses mots. Pourquoi est il si dur ? Elle aimerait l'oublier dans les bras d'un autre, se blottir et pleurer, puis finalement oublier. Evacuer. Quelques bouteilles. Une à une enfiler. Puis tout recommencer, encore essayer. Avec un autre. « Je comprends Zac, tu sais. T'es toujours en train de parler d'eux, comme si on existe pas. » Pourquoi ne comprenne t-il pas ? Mais car ils ne savent pas ce qui te lis, toi, Princesse, à ton Frère. Votre sang est le même, un miracle, voilà ce que vous êtes. Des jumeaux, des vrais, et pourtant, une fille et un garçon. Un des rares cas enrengistrés dans la société magique. Par quelle miracle tes bras sont si fins, ta poitrine si désinvolte, ta taille si petite ? Par quelle miracle tu ressembles à ton frère ? Tu partages cette couleur saphir ? Par quelle miracle il a les même prunelles ? « Je t'emmerde Mike. J'ai pas besoin de toi pour vivre. Mais eux. C'est une drogue que tu ne seras jamais, mon chou? Rhabit toi et barre toi. Et ne reviens pas. » Ils n'auraient rien compris, n'est-ce pas ?
Ils sont bêtes comme leur pied, alors oui, ils ne comprendraient pas. « T'es qu'une salope, Misha. » Dans le fond, ça te blesse, ces mots, durs et beaux à la fois. Eux qui te susurrent des Je t'aime à l'oreille, les voilant te voilant de leur haine et de leur amertume. Tu es dure, Misha, tellement cruelle, mais c'est pour te protéger. Eux, de toi. De ton appétit. De ta haine, de celle qui te consumme. « Mais t'aimais bien ça, Mike, quand on était au lit. » Pourquoi ne pas arrêter les frais ? Et recommencer ? En finir avec ses souvenirs ? Ils étaient de passage. Mike, Clayton, Casey, Sean, Pete, Asmodeus, Jack... Eux. Ils ne comptent plus. Mais ont-ils vraiment compté, ma Belle ? « Tu me dégoutes. » Leur image dans le noir te renvoit cette fille que tu n'as jamais voulu devenir, cette fille qui se perd dans les bras des autres pour l'oublier lui, lui et cette odeur qui l'entoure, l'enveloppe. Qui viendra te réveiller de ce rêve où tu phantasme ? Un prince sur un étalon. Ce que tu attends. Ce que toutes filles attendent. Mais voilà. « J'ai peur. » Dans la nuit, tu te lèves. Belle et terrible à la fois. Les cheveux en bataille, formant comme une crinière, balayant de plusieurs mèches rebelles ton front pâle. Ta peau est alors éclairée par la lune, astre céleste te baigant dans toute ta splendeur. Et maintenant, Petite Reine, tu vas le rejoindre et pleurer sur son épaule, et lui parler, de tes malheurs, de ce qui t'accable. Car il est ton sang, et tu es le sien. Il est la couverture que ta peau ne te donne pas, tu es celle qui aspire ses doutes et ses peurs. Comme deux êtres complémentaires, comme deux êtres qui on jadis formait qu'un. Les renards n'ont jamais été aimé au Château, mais c'est ainsi que tu te balades dans les couloirs. La carte du maraudeur en gueule, ton petit corps recouvert d'un poil roux se faufile, de couloir en couloir, les yeux d'un bleu jurant avec ta fourrure pourpre à l'éclat écarlate. Tu remontes rapidement les marches qui mènent à l'Eden perdu.
Tu redeviens Reine quand tu as passé les plus grandes épreuves. Après tout, « je suis Capitaine de l'Equipe de Quidditch. » L'obscurité du couloir t'avale et te fait disparaître, seuls tes yeux bleux brillent dans la nuit, donnant à cette nuit sans lune un aspect clair, deux astres luminessants dans la pénombre naissante. La porte devant laquelle tu t'arrêtes est celle qui te mènera à ses bras chauds dans lesquelles tu aimes tant te blottir, ce corps qui te rappelle le tiens, en plus masculin, ce visage et ces yeux qui semblent avoir eux aussi fait partit de toi. La porte s'ouvre sur une chambre vide. Tout le monde est en vacance, hormis certains, mais lui, il reste là, étendu, peut être endormi. Elle se rapproche prudemment, un sourire faiblard sur les lèvres, mais presque amoureux. D'un amour fraternel, tellement épuisant. Les jours passent, et il reste là, cet amour d'enfant. « Papa, je veux me marier avec Nouscka quand je serais plus grande! » Douce utopie des premières années. Elle se penche au dessus de lui, les boucles brunes encadrent alors son visage blafard.
« Nouscka. Fais moi un bisous, j'ai mal au coeur. »
Un petit sourire enfantin accompagne le murmure, jeté comme une caresse. |
| | | Sujet: Re: « Fear » PV* Sam 17 Mai - 17:22
| | Invité
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Elle est son ange, elle est son cœur, elle est celle qui lui donne chaque seconde la vie. Ils ont le même sang jusqu’au dernier gêne, une seule lettre les sépare. Au fond, il n’y a jamais eu qu’elle dans son cœur de glace et de pierre bleue. Depuis le début, ils marchent sur le même chemin, ils ont les mêmes pas. Elle est son double dans le meilleur comme dans le pire, il la protège jalousement. Elle est son saphir si pur, son joyau, la plus belle de toutes les gemmes. Au fond, il l’a toujours aimé et continuera jusqu’à la mort.
Nouscka frissonne dans son sommeil. Son visage d’ange est tordu par l’angoisse, sa vieille compagne nocturne. Que voit-il dans ses rêves ? Son avenir, sans doute, seule pensée qui réussit à le tordre et à le faire ployer. Le reste ? Tant d’inutilité dans un monde où l’on devrait se concentrer sur l’essentiel. Mais au fond, c’est quoi l’essentiel, Nouscka ? Pour toi, ce serait quoi ? Il ne sait pas encore. Pour l’instant, il se terre au fond de son lit, fatigué de ne jamais sommeiller vraiment. Nouscka s’est éveillé, il reste roulé en boule sous les draps moites. Il a chaud, mais il s’en fout, il se concentre sur sa respiration irrégulière. Le soleil bleu de ses yeux est brouillé, mais rien ne tombe, tout reste bloqué en lui. Un Vanna Syl ne songe même pas à se laisser aller. La dureté de l’éducation et celle de la vie se sont habilement mêlées pour faire de Nouscka un être hors contrôle. Tout envoyer en l’air, c’est ce qu’il a envie de faire depuis qu’il a cinq ans. Tout envoyer en l’air, ce monde qui pourrit, cet air qui pue la mort et le mensonge, ces regards qui le lacèrent. Rébellion d’adolescent ? Oui et non. Nouscka n’a que seize ans après tout, c’est l’âge de la colère mais il a passé l’âge des enfantillages. Alors, sa rébellion est fondée. Seize ans d’une vie d’angoisse et de colère, ça vous forge un caractère.
Mais les seize ans, il ne les a pas passés seul. Il y avait toujours sa fidèle Princesse avec lui. Lui seul savait calmer ses pleurs et ses colères. Mieux que quiconque il connaissait le contour de son visage fragile, les boucles de ses cheveux, les lueurs de son regard de saphir. Il avait tant serré contre lui ce fragile corps d’albâtre, effleuré les joues pures, caressé le cou gracile. Il connaissait Misha par cœur. Ils avaient toujours vaincu les épreuves et gravi les montagnes main dans la main. Si un seul de ces connards s’avisait de poser la main sur elle, Nouscka se servirait des leçons de son père. C’est qu’Andreï craignait pour la vie de ses jumeaux. Il leur avait appris l’Endoloris. Nouscka ne supporterait pas que sa sœur adorée verse des larmes pour un garçon.Une Princesse ne pleure pas. Sacrilège, blasphème que de faire couler des larmes d’argent sur les joues blanches de sa Princesse.
« Nouscka. Fais moi un bisous, j'ai mal au coeur. »
Nouscka ouvrit les yeux. Il ne l’avait pas entendu venir. Le Serpent, doucement sonné, mit quelques minutes à comprendre. Puis un doux sourire s’esquissa sur ses lèvres, sourire réservé à Misha car elle était la seule capable à le faire naître sur son visage. Il lui caressa doucement la joue d’un doigt et l’attira contre lui, l’embrassant sur la joue. Il resta encore silencieux, un peu, pour profiter de cette intimité si rare. Il se tourna contre elle, leurs nez s’effleurant, le profond regard de Nouscka plongé dans son jumeau. Il caressait toujours la joue de sa sœur, si tendrement. Puis sa voix, un murmure, s’éleva entre eux deux :
Tres - « Qu’est-ce qu’il y a, petit Ange ? Dis-moi, je suis là pour toi. »
Petits anges oubliés, tombés au fond du gouffre par la faute d’un dieu cruel.
Dernière édition par Nouscka Vanna Syl le Mar 17 Juin - 11:44, édité 1 fois |
| | | Sujet: Re: « Fear » PV* Sam 24 Mai - 1:15
| | Invité
« Nous n'étions qu'un seul être, Nouschka, et nous nous sommes éloignés, peu à peu. Mais tu restes là, profondément encré en moi, comme une marque indélibible d'un amour de jadis. Je t'aimais, et sans doute que je t'aime encore. Mais cet amour me détruit, et ils le savent, tous. Les regards ne mentent pas, mon frère, pas plus que mes sourires pour toi. Je crois que j'ai touché le fond. Laisse moi mourir. Mais, s'il te plaît, achève moi. Tue moi. »
Elle renifle un peu, car les larmes montent doucement à ses yeux, mais elle reste silencieuse, car elle l'a toujours été. Elle reste là, au dessus de lui, muette, elle l'observe tendrement. Corps à quelques détails près identiques au sien. Elle sourit faiblement. Mais ce corps, il n'est pas à elle, et sa vue le lui rappelle tant de fois, comme un couteau qui rentrerait dans son coeur des millions de fois. Les vieilles douleurs ressortent, et la Princesse faiblie face à lui, car il est le seul à comprendre ce qu'elle ressent, ces douleurs qui lui donnent envie de pleurer et de crier combien elle a mal, combien elle a peur et se haït. Elle essuie du bout de son pouce la larme qui naît au bout de ses cils, fins et noirs, et prend le courage de lui susurrer ce qu'elle veut, en une caresse amère et tendre.
« Nouscka. Fais moi un bisous, j'ai mal au coeur. »
Le serpent se leva, et la Princesse se tut, se délectant de sa peau d'albâtre comme on se délecte d'un précieux breuvage. Il était une drogue à accoutumance, qui maintenant était devenu trop important pour qu'elle puisse le cacher. Elle eut un sourire encore plus tendre en voyant le visage de son frère se fendre ainsi. Elle aimait ces sourires là, uniques, fait pour elle, et uniquement pour elle. Ca lui rappelait combien elle comptait pour lui. Elle ne voulait que le croire, lui, et qu'il la croive aussi. Qu'il croit en elle comme elle croyait en lui, avec cette force incomparable. Elle ferma les yeux, relevant doucement la tête quand l'épiderme froide du Serpentard rentrit en contact avec la sienne. Elle pencha doucement la tête vers cette dernière, rouvrant lentement et langoureusement les pupilles brillant alors de milles feux. Le Renard ne put s'empêcher de se sentir bien, en sécurité, cette sécurité chaude qui lui faisait du bien. Elle en avait besoin. Elle avait passé trop de temps à jouer au protectrice. Qui était là pour elle hormis lui ? Personne. Tout le monde passait, et personne ne l'aidait. Elle posa à son tour la main sur celle qui caressait sa joue et du bout des doigts en caressa la fraîcheur cadavérique. Elle se laissa emportait, par ce Roi, doucement contre lui, sa main venant tout naturellement se posait sur son buste. Elle sent doucement son souffle caresser sa joue, et ses lèvres s'y poser, caresser de leur douceur sa pomette devenue rouge, par la gêne, par la simple façon qu'elle avait de rougir à chaque fois qu'il posait sur elle un regard. Petite enfant qui n'avait pas su grandir. Elle posa le bout de ses doigts sur les lèvres de son jumeau, dessinant avec délicatesse le contour de ces dernières, gardant son regard bleu posé sur les prunelles terriblement similaires, celles qui avaient toujours hanter les rêves de la jeune fille. Elle déglutissait, sentant finalement son nez, petit et droit, touchait le sien. Elle eut un sourire un peu plus malicieux, sentant la fin de ce silence arrivait, retirant doucement ses doigts de sur ses lèvres, les posant avec une langueur calculée sa main sur le coeur de son frère, cherchant le battement régulier de son myocarde. Elle baissa le regard. Elle avait mal. Terriblement mal. Et cette main qui sans cesse caresser sa joue sans qu'elle ne puisse s'en défaire. Elle, ses rougissements incongrues, et cette intimité proche entre eux, être fusionnel, quasi fusionnel...
« Qu’est-ce qu’il y a, petit Ange ? Dis-moi, je suis là pour toi. »
Elle le regarda, droit dans les yeux. Le souffle chaud caressant ses lèvres, et ses prunelles, brillantes. l'Hermine et le Renard. Un drôle de duo. Elle rentra la tête dans ses épaules, autant qu'elle le pu. Elle ramena sa tête contre le torse de son jumeau, sentant les larmes venir. Elle pressa cette dernière jusqu'à entendre le coeur de Nouscka battre et ferma les yeux, reniflant, chassant ses larmes en vain, car elles coulèrent, lentement, roulant sur ses joues. Car après tout, il n'y peut rien...
« Mike m'a quitté... Il a dit que j'essayais de te retrouver en lui, et qu'il ne pouvait pas être aimer par quelqu'un qui désirait un autre.. Il m'a jeté, Nouscka, car je t'aime. Je t'aime... Un peu trop ? »
Elle refoula un sanglot et ses mains aggripèrent le vêtement de Nouscka. Elle pleurait. Cette pauvre petite Reine, effondrée, refoulée. A quoi bon continuer de marcher ? Bien sûr qu'elle aimait son jumeau plus que n'importe qui. Il restait celui avec qui elle partageait le plus de chose. Même son père n'avait jamais réussi à être aussi proche. Misha était une personne qui inspirait une confiance aveugle, mais elle n'avait jamais réussi à donner la sienne à qui que ce soit d'autre que Nouscka. Même son meilleur ami ne jouissait pas de cette confiance qu'elle donnait à l'Hermine. Pourquoi ? Sans doute car il était là, ce complexe dont elle souffrait, celui de ne vouloir faire qu'une avec son ancienne vie, celle où elle n'était plus qu'une.
« J'ai pas eu mal... J'ai... Je l'ai regardé partir, et j'étais heureuse d'être enfin débarasser de lui. Je suis un monstre. Il m'aimait vraiment. Je le voyais dans ses yeux, et moi... Et moi... J'ai joué avec lui car il te ressemblait un peu, avec ses yeux bleux et son audace... Qu'ais-je fait ? »
Elle sentie son coeur se brisait comme elle aurait brisé un verre en le faisant tomber sur le sol. « Mike, je t'ai jamais aimé. » Être cruelle avec eux, les rejeter, pas pour se faire du bien, mais pour retrouver les bras de son frère ? Elle aurait aimé que Nouscka soit jaloux, qu'il les repousse, mais rien. Il attendait, tout du moins devant elle. Elle ne voulait pas lever le visage, elle avait honte, et elle voulait resté ici. Pour toujours. Elle se sentait si bien près de lui. Le contact de sa peau, ses yeux, sa bouche, son odeur aussi. Elle ferma les yeux, reniflant. Poor little girl. |
| | | Sujet: Re: « Fear » PV* Lun 9 Juin - 0:38
| | Invité
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Nouscka serre doucement sa Princesse contre lui. Elle est si fragile sous les apparences de glace qu’elle se donne. Il laisse faire les caresses enfantines, ça le rassure. Ca veut dire que finalement, tout n’est pas perdu entre eux. L’adolescent presse ses lèvres sur le front de sa Reine, il sent qu’elle a besoin de lui, c’est comme une déchirure aigue dans leurs deux cœurs. Elle dit qu’elle n’a pas eu mal, qu’elle était heureuse que Mike -ce salaud- soit parti, mais alors, pourquoi pleure-t-elle ? C’est la question que Nouscka, d’une voix anormalement douce, anormalement chaleureuse, pose :
Smile Boy - « Pourquoi ces larmes, alors, Misha ? Si tu n’as pas mal, petite Reine … Il ne mérite pas que tu pleures à cause de lui. »
Nouscka laisse parler ses mains pour lui. Il caresse le visage de sa sœur avec amour, il la regarde comme si elle était la Seule, l’Unique, et elle l’est, très certainement. C’est un amour unique infini qu’il lui porte. Le Serpentard entraîne sa sœur sous les draps et les couvertures. Il a tant besoin de sa chaleur. Il sourit quand elle dit qu’elle est un monstre. Où est-il, le Monstre, sous ces grands yeux bleus et ces boucles brunes ? Où est-il, le Monstre, sous cette innocence d’enfant ? Nouscka ne le voit pas.Il ne voit que la Misha qu’il a toujours connu, douce et violente, comme une certaine chanson dont il a connaissance. Nouscka caresse les cheveux de sa sœur, ne cessant de regarder les prunelles identiques, insondables, si claires. Et les cils si noirs, si longs. Ces cils dont leur nom est né.Nouscka passe doucement ses doigts dessus, son souffle léger caressant la peau de sa petite Reine.
Smile Boy – « Misha … Toi et moi, c’est pour la vie. Depuis qu’on est tout petits, c’est comme ça, tu le sais mieux que quiconque, n’est-ce pas ? Tu n’as pas à me désirer, petit ange, tu m’as déjà. Tu veux que je te dise ? Ils sont jaloux. Ils sont jaloux parce que nous ne sommes qu’un, au fond.Mike te voulait à lui, il voulait te dominer. Il n’a pas réussi. »
Dominer Misha ? Quelle blague, c’était impossible. La belle est libre, elle est au-dessus de tout ça. Nouscka n’a pas réagi quand elle sortait avec ces garçons. Peut-être qu’elle l’aurait voulu, mais si Nouscka est jaloux, il ne sait le montrer. Il avait peur de blesser sa sœur, de l’étouffer, d’être bien plus qu’un frère pour elle.Alors, il s’était tû, il avait souffert en silence et haït de loin ces pauvres cons.Le jeune homme nicha son visage dans le cou de sa belle, respirant son odeur. Ils avaient quasiment la même. Elle sentait la cerise, lui aussi, avec la cigarette en plus. Une drôle d’odeur, féminine et masculine, une odeur qui laissait des traces. Nouscka déposa un baiser dans le cou de sa sœur, un baiser chaste et doux, un baiser d’amour fraternel.
Smile Boy – « Tu m’as manqué, Misha … Tu m’as beaucoup manqué, ces derniers temps. »
Nouscka ferma les yeux. Il était comme de nouveau un enfant en sa présence, si proche, si troublante, si rassurante. Leur amour fusionnel les enveloppait, ils étaient hors du monde.
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| | | Sujet: Re: « Fear » PV* Mar 17 Juin - 0:28
| | Invité
Ca fait toujours mal quand quelqu'un part et qu'au final, on se rend compte qu'on ne tient qu'à une seule et unique personne dans ce monde. Ca fait encore plus terriblement mal quand on se rend compte que sa destinée est tracée. Entièrement tracée. Pourquoi indubitablement ne pourrait elle pas y échapper? Les sacrifices, toujours les sacrifices. N'avez t-elle pas assez payer en perdant sa mère? Aujourd'hui encore, elle craignait pour sa famille, plus que n'importe qui pour la sienne. Elle tremblait quand elle y pensait. Nouscka, Illiana et Andreï. Ils étaient les derniers et les seuls pour qui elle aurait donné sa vie. Et elle tremblait quand elle savait pertinement pour qui elle vivait encore... La chaleur que dégage le corps de son frère l'enveloppe et elle frissone doucement, se sentant bien, en sécurité ici. Oui, elle aimerait être ici pour l'éternité. Cette endroit où il fait si chaud, contre l'être qu'elle aime le plus au monde. Qui la connaît si bien. Elle se détend rapidement. Elle a toujours aimé ces moments d'intimité particulière avec son jumeau, pour la simple et bonne raison qu'elle aimera sans cesse cette aura qui l'entoure, cette façon qu'il a de la prendre sans même qu'elle ne s'effarouche. Misha n'est qu'une poupée. Douce, fragile, mais violente. Elle ne craint pas d'être casser, car elle sait qu'un jour ou l'autre, la chute sera mortelle. Memento Mori. Souviens toi que la mort est implacable, pour qui que ce soit.
God Fox - « Je suis tant cruelle, Nouscka. Je joue d'eux sans même m'en rendre compte, dans le seul espoir que tu sois jaloux... Je suis si... moi... »
C'est comme un murmure qui est violent. Elle le pense. Elle ferme lentement ses yeux, et la signification poétique des cils prend toute sa forme. Oui, ces cils sont bel et bien ces voiles inviolables qui cachent la haine, qui cachent tout ce qui fait que Misha est Misha. Si seulement il savait, Mike, combien elle a pu haïr ces baisers qu'ils échangeaint, et qui n'attiraient jamais de regards colériques de la part du Vanna Syl. Combien elle a pu haïr cette main qui l'a frôlé, si profondément, si hardiement, sans la moindre douceur, croyant qu'elle en voulait plus, en ne devinant jamais le dégoût dans ses yeux. Jamais plus doux que cette main qui de son pouce caresse sa peau, la fait rougir lentement, au fil de la conversation. Cette petite reine fragile, qui aimerait donner son royaume pour lui, pour préserver sa vie contre ceux qui la désire. Délicatement, elle sent le frôlement tendre de l'épiderme sur ses cils et rouvrent doucement les yeux, croisant les même yeux, à l'identique, que les siens. Son sourire est faible, mais éperdu. Elle aime quand il la regarde ainsi, car c'est dans ces moments là qu'elle est persuadée que quoi qu'il arrive, il sera à ses côtés, et elle pourra le protéger sans qu'il ne le sache. Elle ne veut pas le perdre. La Renarde n'est rien sans l'Hermine, after all.
God Fox - « Me dominer... Si seulement il savait que le seul qui puisse avoir le contrôle sur mon être n'est autre que toi, ils t'en voudraient tous... Savent ils seulement qu'ils n'auront jamais plus d'importance que toi à mes yeux? Tu ne m'abandonneras jamais, n'est-ce pas? Je ne le supporterais pas... »
Doute t-elle? Non. Misha n'a jamais douté de son frère, mais elle aime quand il le dit, et il le sait pertinement. Il peut ressentir cette vague de sentiment qui submerge la Vanna Syl, car ils ne forment qu'un, et si proche, ils ressentent les même choses, les même flux, les même gênes. Elle aurait tant aimé, cependant, qu'il soit là quand Mike venait, quand il la poussait sur son lit, quand il posait sa main sur elle. Elle n'aimait pas cette façon qu'il avait de vouloir la rendre docile, avec cette voix qui résonnait dans sa tête, cette voix qu'elle haïssait tant. Elle n'aimait rien de Mike. Pas son physique, pas cette façon de parler, de réfléchir, d'être. Mais il était beau, comme Nouscka, avec ses lèches brunes et son regard bleu, souvent fièvreux quand il lui parlait. Nouscka n'avait pas ce regard, le sien était plus clair, plus doux, plus tendre. Un peu comme celui de Misha. Cette dernière rougissait lentement en sentant les lèvres de son frère se posait sur sa nuque, et elle serrait un peu plus la barrière de tissu qui la séparait de l'épiderme du torse de son frère. Elle se rapprocha un peu plus de lui, nichant à son tour sa tête dans sa nuque, mais ne fit rien. Son petit nez droit et fin frôla la peau de ce dernier, mais elle ne su que redresser doucement la tête pour pouvoir murmurer, d'une façon si terriblement Misha :
God Fox - « Si tu savais combien de fois j'ai voulu que Mike disparaisse pour te céder la place, au près de moi... Juste toi et moi, comme avant, quand j'avais peur... »
Elle laissa ses bras entouraient le cou de son jumeau et posa sa tête sur son épaule. Il était son Omega, et elle, elle serait son Alpha. Elle déposa un baiser tendre et affectueux sur la joue du jeune homme, avec un petit sourire timide et ses joues rougies. Si innoncente avec lui. Elle se retrouvait dix ans en arrière, dans cette petite filel souriante qu'avec Nouscka, rejetant toutes formes de gentilesse à son égard. Etrange gamine, perdue, déchirée. Et encore aujourd'hui, la blessure saignée. Eternellement. De n'avoir été qu'un subsistut. De n'avoir été qu'une cousine des Orlov. De n'avoir jamais réellement existée. Si, elle avait existé. Uniquement auprès de Nouscka.
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| | | Sujet: Re: « Fear » PV* Mar 17 Juin - 16:23
| | Invité
us against the world, us against the world … you and me, you know ? Au fond, qu’est-ce que le regard des autres quand on sait qu’une personne en ce monde vous aime plus que tout, vous aime à en mourir pour vous ? Le regard des autres, leur opinion n’est qu’une conscience collective atrophiée et stupide dont il ne fallait pas se soucier. Les autres ne comptent pas quand l’amour est là. Parce qu’il n’a rien de plus important que ce sentiment, rien de plus fort, rien de plus protecteur. Qu’est-ce qui avait fait des jumeaux ce qu’ils étaient ? Leur vie n’avait été que semée d’embûches, de compromis et des menaces sourdes et violentes. Ils n’avaient fait que se protéger, toujours et encore, en s’aimant plus fort qu’ils aimaient les autres. Et rien, pas même le temps ni les épreuves, ne pourrait détruire ça. Nouscka y avait toujours cru. Quand il désespérait, il se rappelait ça, cette promesse faite à lui-même. Cette promesse de toujours croire en eux deux, en l’Alpha et l’Omega, en Elle et Lui, en ce qu’ils étaient. Croire. Toujours croire. Ne croire qu’en ça, qu’à leur amour éternel. Cet amour qui donne à Nouscka le contrôle de sa sœur, mais il n’en use pas. Il préfère voir sa sœur libre, qu’emprisonnée contre lui. Les Vanna Syl doivent profiter de leurs derniers jours de liberté adolescente et insouciante, car bientôt, ils seront des adultes, des adultes …God Fox - « Me dominer... Si seulement il savait que le seul qui puisse avoir le contrôle sur mon être n'est autre que toi, ils t'en voudraient tous... Savent ils seulement qu'ils n'auront jamais plus d'importance que toi à mes yeux? Tu ne m'abandonneras jamais, n'est-ce pas? Je ne le supporterais pas... »Non, jamais. Jamais il ne l’abandonnera, parce qu’il ne peut pas respirer sans elle, son corps s’affaisse sans elle, sa douleur est la sienne, ils sont des siamois séparés, jamais l’un sans l’autre. Des jumeaux, des vrais, au fond, le seul gêne qui diffère n’a pas véritablement d’importance, au fond. Nouscka n’y avait jamais fait véritablement fait attention. Nouscka laisse ses lèvres caresser la peau de sa sœur. Sacrilège ? Péché malsain ? Mais qu’il y a-t-il de mal à être narcissique et à s’aimer soi-même ? Nouscka ne voit aucun mal à embrasser sa sœur. Elle ne l’a jamais repoussé, et il fera de même. Depuis qu’ils sont tous jeunes, c’est ainsi. Au fond, ils sont restés des enfants dans leurs amours et leurs passions. Le temps passe et rien ne change, cela s'est inscrit en eux, naturellement, comme un tatouage invisible. Mais Nouscka a toujours cette crainte au fond de lui … Cette crainte qu’un jour, ce ne soit Misha qui l’abandonne. Qu’elle parte sans lui, qu’il ne la retrouve jamais plus … Cette angoisse atroce qui le prenait parfois, comme ça. Il n’arrivait pas à lutter contre cette crainte indicible. Smile Boy – « Misha … Quand on était petits, tout était beaucoup plus simple, n’est-ce pas ? Il n’y avait que nous deux, je ne voyais que par toi, parce que tu étais la seule. Et quand on a grandi, ça a changé parce qu’il y a eu les autres. Aujourd’hui, j’ai peur que tu partes, que tu ne reviennes jamais … »Ou plutôt, qu’elle ne lui revienne jamais. Nouscka était le port, le roc auquel on s’amarre. Misha était le bateau qui partait au loin, dans la tourmente et la tempête, vers des rivages inconnus qui promettaient monts et merveilles, et qui apportaient souffrance et douleur, tandis que le roc ne pouvait quitter son socle de pierres ravagées par le sel des larmes. Elle était toujours revenue, mais si un jour, elle était engloutie ? Le roc se briserait, tomberait dans la mer. Plus rien ne le retiendrait ici-bas. Mais elle était là, pour l’instant. Profiter du moment présent, voilà un adage auquel on devrait se fier bien plus souvent. Le temps est bien trop cher pour que l’on se permette de le gaspiller.
Il y a des amours que les anges désapprouvent. Celles-ci sont les plus belles. Nouscka se serra contre sa soeur, peau contre peau, coeur contre coeur. Doucement, il chercha les lèvres de sa moitié, les effleurant tendrement. Une marque d'affection, fusionelle. Car quelle plus belle fusion que celle du corps ? Nouscka eut un sourire dans la pénombre, l'obscurité découpant son profil pâle. Ses yeux brillaient légèrement. Il était heureux, ici, avec elle. En sécurité, comme quand ils étaient enfants, où rien n'aurait pu les attendre, où le danger n'existait pas encore. Il enfouit sa tête dans le cou de Misha. Assoiffé d'elle, de son parfum, de son essence.Smile Boy - « Le présent, c'est toujours mieux que rien. Hein, Misha ? »
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