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 « Requiem æternam » oneshot solo*

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« Requiem æternam » oneshot solo* EmptyDim 29 Mar - 4:10



Nombre de messages : 173
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Origine : Irlandaise.
Familier : Un fléreur blanc.
Lady Etàn D. Grey
Lady Etàn D. Grey
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      3 Décembre 1539, Valachie.


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    « Requiem æternam dona eis, Domine,
    et lux perpetua luceat eis
    »


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      Ezechkiel Aldea & Wolfgang Von Orlov & Myzka Della Messa


    Les cloches se l'église sonnent leur Requiem funeste. Le bûcher se dresse, peu à peu, chaque rondin est assemblé aux autres, ils se superposent. On y met de la paille pour mieux l'enflammer. Au dessus, s'élevant comme un roi impérieux, la croix est de fer blanc, merveilleuse de par sa grandeur et la beauté de son trait. Il fait déjà nuit, mais les torches clairent si bien la place qu'il n'y a pas besoin d'astre pour voir à quel point la scène est sinistre. Les paysans se tiennet autour du bûcher, mais personne n'est devant l'Eglise. Un cardinal se tient, droit et fier, dans sa main un grand livre, sans doute sa Bible. Autour de son cou gras et boudiné on découvre une chaîne épaisse d'or, et sur sa poitrine, comme pour la montrer au monde entier, une croix aussi grande qu'une main pendait, lourde et ornée de pierre. Un gros rubis formait la conjontion des deux branches. Son regard se portait devant lui. A ses pieds, un homme était allongé sur le sol. Il lui manquait une jambe et un bras, et son corps n'était plus que lambeau de chair. Doucement, ses plaies se refermaient, mais les deux gardes recommençaient sans cesse, à coup d'épée, à trancher sa chair à vive. Et il riait, crachant son sang par la bouche, mais il riait car il savait qu'il n'allait pas perdre. Le cardinal descendit les deux marches de l'Eglise, la maison de Dieu, et arrêta les deux hommes d'un geste de la main, ouvrant alors son livre. A côté de lui, le prêtre de l'Eglise se détacha, dans sa main un calice rempli de vin, et dans son autre main, un liquide incolore, sans doute de l'eau bénite, avait été récupéré dans un autre calice. Il ne bougeait pas, et son regard semblait vide de sentiment. Peut être était il tout simplement horrifié devant l'homme qui essayait en vain de se relevait. Il sentait les lames de fer lui transperçaient la chair, raclaient ses omoplates, l'obligeant à rester face au sol.

    « Le démon a prit ce corps et l'a possédé. Ô Très Haut, puisses tu reconquérir cette âme damnée et la purgée des peines et des péchés qu'elle a ajouté au péché même de sa naissance. Puisses-tu effacer de son âme toutes les infamnies dont il se rend aujourd'hui, devant ton seul et unique jugement, coupable. Puisses-tu le prendre parmis tes rangs et lui donnait comme à tous la rédemption qu'il se doit. Puisses-tu... »
    « Crever, infâme bâtard de l'église, fufufu. »

    Les lames le transpercent un peu plus et il sent ses ligaments se romprent. Il penche la tête, s'étouffe dans son sang alors qu'il rit, un peu plus fort. Il ne peut pas mourir, il le sait. Ca n'est pas son heure. Il ferme les yeux mais il voit bien que le Cardinal se remplit de haine, mais les hommes oublient parfois que la haine n'est pas le meilleur moyen d'en finir avec quelqu'un. La haine remplit les coeurs et les détournent, trop loin, de ce qu'ils valent en réalité. La haine obstrut la raison et donne bonne conscience à l'instinct. C'est ce qui rend l'humain l'animal le plus stupide. Mais l'homme au sol n'oublit pas qu'il a été, comme tous, humains.

    « Ca suffit, suppôt de Satan! Ne vois-tu pas que la rédemption est ta seule chance d'atteindre l'Eden Céleste? » Le Cardinal siffla.
    « Héhé... Non. Je ne m'abaisserais jamais... Tu entends, chien d'illuminé? Que ton Dieu crève et qu'il souffre toutes les peines du monde, je cracherais sur sa tombe! Jamais! Tu entends? Jamais je ne serais pour un Dieu qui depuis bien longtemps nous a oublié, tous! »
    « Tais-toi! Hérétique! Tu renis donc l'existence du l'Eternel depuis un Inquisiteur?! »
    « Je ne renis rien, fufu, je te démontrerais bien qu'il est tout simplement impossible que ton foutrejean de Père de l'Humanité existe. Sais-tu pourquoi? » Le Vampire eut un rire gras, et il s'étouffa quelques secondes dans son sang. « Tes lois interdisent de coucher avec nos mères, Curé, pourtant que fit Seth et Eve? Ne restes pas coït, je vais te le dire. Ils se sont donnés à la plus belle fornication que le monde ait pu porté, et toi, infâme prodigue, tu essayes de racheter tous les désirs qui naît de ton être! L'homme naît mauvais! Et il mourra mauvais! » Il éclata d'un rire sonore alors qu'une lame lui traversait le thoraxe et les poumons. Il suffoqua mais parla tout de même, d'une voix hâchée. « Tu veux être plus près de Dieu, curé? T'as qu'à crever! »

    L'homme au sol se releva d'un coup sec et sa main s'enfonça directement dans la gorge du chevalier, lui arrachant la pomme d'adam avec un sourire malsain. Attrapant de l'autre main l'épée du chevalier qui tombait en arrière, il tira l'acier et trancha d'un coup sec la tête du deuxième homme avec un petit rire. Les deux hommes s'écrasèrent au ralentit, le sang marqua le sol, éclaboussant les alentours. Les torches donnaient au spectacle quelque chose de plus sinistre, de plus cruel, une lueur surnaturel. Le regard de l'homme s'alluma de milles feux et il éclata d'un rire sonore alors que le Cardinal et le Prêtre reculaient doucement.

    « Et maintenant, curés? Qui va demander la rédemption? » Son sourire s'élargit.
    « T-t-tu... Tu n'es pas un sorcier! » Hurla le Prêtre, prit d'horreur en voyant que l'homme ne saignait plus et que toutes ses plaies s'étaient refermés. Ce dernier hocha la tête en haussant les épaules.
    « Comme vous êtes intelligents. On ne peut rien vous cacher, n'est-ce pas... ? »
    « Arrêtes de parler Ezechkiel, tu vas faire peur à ces pauvres gens. »

    Dans la lueur des torches, un homme était apparu. Très grand, voir plus grand qu'Ezechkiel même, il était accompagné par une vieille femme, le dos courbée et les yeux trop blanc pour qu'ils puissent voir. Ezechkiel eut un sourire en les voyant et détourna son attention. Le duo se rapprocha doucement et le plus grand détacha de sa ceinture une longue arme, belle et lourde, mais pas encore assez pour l'humain. Il fixa d'un oeil satisfait le fer. Finalement, il reposa son regard sur la vieille.

    « Tu arrives tard Myzka. Un peu plus, et j'étais sûr le bûcher, et tu sais ô combien je déteste ça. »
    « Tu parles beaucoup trop, Vampyre. » Siffla la vieille en se tournant vers le Cardinal et le Prêtre qui ne bougeait plus. « Ainsi donc le Vatican a pris le temps de venir jusqu'ici pour détruire... ça? » Elle montra du bout de ses doigts la place du village. Son sourire était emprunt de gravité. « Huit chevaliers, un Cardinal... Monsieur le Curé, vous a t-on déjà fait, une seule fois, une mauvaise bassesse? Ainsi donc, vous nous remerciez de notre gentilesse ainsi? En voulant tuer ce pauvre Comte et en préparant des bûchers pour de simples villageois? C'est très peu glorieux, n'est-ce pas Wolfgang. » Le plus grand hocha la tête, son visage était figeait dans du marbre. « Nous sommes des Démons, dîtes vous? Mais qui êtes vous pour juger, saint Père, alors que vous venez ici et brûler nos récoltes et nos enfants? Révisez votre jugement, Cardinal. Et vite. »

    La voix de la veille femme tremblait d'horreur et de haine. Derrière le Cardinal et le Prêtre, cinq grands hommes se tenaient, habillés d'armure de cuir lustré donnant une impression d'or, mais si peu résistante, si facilement déstructible. La vieille soupira et hocha la tête en signe de désarroie. Le Prêtre voulut dire quelque chose, il s'avança d'un pas, mais il s'écroula aussitôt. Le Cardinal remarqua l'éclat qui brillait entre ses deux yeux. Une lame fine venait de s'y loger, marquant son front d'une marque rouge. Sur les marches de l'Eglise, le sang coulait, peu à peu. Le Cardinal s'horrifia et les cinq chevaliers s'avancèrent, brandissant leurs épées.

    « Tu triches, Vampyre. Myzka n'a pas encore dit que le jeu avait commencé. »
    « Depuis quand a t-on besoin d'un signal, Lycanthrope? »

    Il eut un rire rauque alors que le grand homme s'élançait, sa main puissante venant balancer un homme sur le côté tendis que son épée fouillait dans les entrailles d'un autre. Le Vampyre était d'autant plus rapide qu'il était immortelle. Une épée lui transperça l'estomac et il s'empala à un peu plus, tenant la lame d'une main, et décapitant le chevalier de l'autre. Il retira le fer de son ventre et en attrapa la garde, s'armant alors de deux épées. Les deux guerriers ne mirent pas longtemps à mettre en pièce les cinq chevaliers, mais ils ne touchèrent pas le Cardinal qui s'était alors réfugié dans l'Eglise. Les deux s'étaient arrêtés, et les villageois autour ne bougeaient plus, ligotés certes, mais ils étaient quelque peu heureux d'échapper au bûcher. Les maisons avaient depuis longtemps arrêtés de brûler. La vieille regarda le village et fut secoué d'un frisson. Cette partie de la Valachie était jadis tranquille. Pas un meurtre, pas un vol, mais depuis l'arrivé du Vatican en cette région reculé, et surtout depuis la prise de pouvoir de l'Empereur, l'Inquisition prenait de plus en plus de force. Il n'était pas question de laisser mourir ces gens. Elle se retourna et fit signe d'ouvrir la porte. Le Lycanthrope ne mit qu'un seul coup de pied sur la porte grinça, se déchirant des gonds de bois et tomba sur le sol. La clareté de la lune entra dans l'Eglise, sombre et sobre à la fois. La vieille entra doucement, suivit de près par Wolfgang et Ezechkiel. Myzka regarda l'obscurité et remarqua aussitôt le Cardinal, à genoux au pied de la croix, qui priait de toutes ses forces, ses joues noyaient de pleurs de peur. Elle regarda le Lycanthrope qui attrapa la porte et condamna l'entrée, cachant la vue à toutes les personnes. Il resterait là jusqu'à que le spectacle soit fini. Le Vampyre suivit Myzka dans son avancée funeste et avança jusqu'au Cardinal, l'attrapant par les cheveux et le soulevant d'une seule main. Il gémissa, mais ça ne serait rien en rapport avec ce qu'il allait vivre.

    « Ceci est votre jugement, Emminence. Vous aviez cru vivre pour la Parole de Dieu, mais vous ne l'avez que souillé. En vous tuant, d'autres émissaires du Vatican viendront, et ils brûleront encore les villages que nous mettons des années à construire. Ils chasseront les Tziganes et ils tueront des innocents. Ceci est de votre faute, et il vous faut payer. Ezechkiel, je te laisse cette brebie à tes blanches pattes. Fais au plus vite, j'ai des choses à faire. »
    « Que- »
    « Tu es décidément pleine de bonté, Voyante. »

    Le Cardinal ne vut rien que les mèches noires du Vampyre devant ses yeux. Ce dernier plongea sa tête dans son cou et ses crocs mordent violemment la jigulaire, lui arrachant un cri de douleur. Il reprit plusieurs fois sa prise. Le corps était maintenant tout abandonné à ses désirs, et comme un animal, un chat et une souris, Ezechkiel relâchait parfois la pression pour la reprendre, plus brutalement, juste après. Il lui fallut quelques minutes pour le vider de son sang, entièremment. Le Cardinal tomba lourdement sur le sol alors que le Vampyre se relevait, essuya du revers de sa manche le sang. Son regard s'attaque cependant justement sur le revers de sa main et il resta quelques secondes à la fixer. Sa gueule s'ouvrit et il tendit sa langue, hésitant. Sa seule faiblesse était son goût pour le sang. Son estomac se serra brutalement et rentra sa langue, essuyant sa main contre son pantalon de toile noire. Il tourna le regard vers la Voyante qui semblait crispée. Le Lycanthrope avait coincé la porte avec un banc et s'était rapproché. Son regard darda le Vampyre.

    « Combien de temps es-tu resté sans boire de sang, Ezechkiel? »
    « Assez pour me sentir diminuer, Wolfgang. » Soupira le Vampyre en secouant la tête. « Deux mois et huit jours que je n'ai pas bu une seule goutte de sang. Je crois que mon corps le ressent. Mes blessures ont mit beaucoup de temps à se refermer, et j'ai perdu beaucoup de sang. »
    « Tu sais que je ne peux te proposer mon sang. » Murmura Wolfgang. « Ce serait un poison. »

    Le Vampyre hocha la tête. Il savait pertinement. Il jeta à terre son épée et rengaine la sienne à sa ceinture. Son regard se tourna vers Myzka qui était restée droite. Elle regardait la croix et l'Homme accroché à cette dernière avec un regard empli de tristesse. Le Vampyre et le Lycanthrope se rapprochèrent.

    « S'ils reviennent, Myzka, je serais là pour les arrêter. Ne t'inquiètes pas. Je suis, après tout, immortel, autant que cela servent à quelque chose. Dieu ne m'a t-il pas donné une vie longue pour cela? » La Voyante fronça les sourcils.
    « Qui te dit que c'est l'Oeuvre de Dieu? » Le Vampyre eut un sourire forcé.
    « Si je me dis l'inverse, je n'en sortirais pas moins fort ou plus fort. Je ne serais cependant pas le même, et je t'aurais déjà tué, Voyante, mais tu n'es pas là pour me parler de ça. Tes pensées sont si claires que j'avoue que je ne sais laquelle lire. Allons, dis moi, ce qui se trame dans ton esprit? »
    « Nous avons repéré un cortège, Ezechkiel. » Souffla Wolfgang. « Ceux ne sont pas des tziganes, ni même des pélerins. Ceux sont des anglais. »
    « Quelque chose de grave va se produire, Ezechkiel. Ils ont trouvé une porte. On dit qu'elle mène aux Enfers... une porte qui s'ouvre avec un sacrifice spéciale. Ce n'est pas bon du tout... tu entends? Les Hommes vont faire quelques choses de fous. Quelque chose d'horrible. »

    Le Vampyre réfléchissait, mais il ne se rappelait pas d'avoir déjà entendu parlé d'une porte des enfers, pas plus qu'autre chose. Peut être un soir, dans une auberge. Un vieu fou avait déliré à ce propos. Une prophétie, mais rien de concret. Non, vraiment rien de concret...

 
 

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