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 Sujet: Quand Titi rencontre Grosminet...
Lun 4 Aoû - 0:31
| | Invité
 Barman - Quand t'aura finis la vaisselle, tu f'ras l'ménage! Et bien s'coup-ci! J'te paye pas pour que t'en foutes pas un radis!
Client - Et un autre whisky!
Loreliane - Putain...
-Associé à un long soupir persiflant, Loreliane adressa un regard noir et haineux à l'homme qui l'exploitait ainsi. Enfin, c'était également l'homme qui la payait alors tout geste déplacé envers lui était bien évidemment prohibé.
La jeune femme balança son torchon sur son épaule, remplit rapidement un verre et l'amena en trainant les pieds jusqu'au client, attablé dans un recoin de la salle. Celui-ci jeta un regard vicieux sur ses formes et au moment où elle allait retourner derrière son comptoir, il lui attrapa la main pour la faire tomber brutalement sur la chaise à coté de lui. Il remonta sa main jusqu'à ses hanches avant de lui murmurer à l'oreille:
Client - Dis moi ma belle... Tu me montres ta chambre? Si t'es gentille, t'aurai 20 livres...
-Offusqué par ce porc et surtout, horrifié par son haleine, elle hésita un instant entre lui en coller une et le rembarrer en douceur. Mais au vu de son regard vicieux à souhait, elle choisit un intermédiaire: Elle remonta lentement son genoux contre la jambe du quadragénaire, une lueur provocante dans le regard et au dernier moment, lui balança un coup sec mais violent dans les parties. L'homme se plia en deux mais, le souffle coupé, il n'émit aucun gémissement qui aurait pu alerter le propriétaire du Pub. La jeune femme se détourna de ce porc, un sourire satisfait illuminant son visage fatiguée et retourna à sa vaisselle tandis que l'autre tentait de reprendre sa respiration.
-Depuis 3 semaines qu'elle bossait ici, ce mec n'était pas le premier qui lui faisait des avances aussi peu classe. Pourtant, avec les cernes qui berçaient ses yeux, ses vêtements de pauvresse, sa chevelure terne et emmêlée peu de personnes censées s'intéresseraient à elle en temps normal.
En saisissant une nouvelle assiette à laver, elle se remémora rapidement comment avait-elle pu atterrir dans ce trou à rat: le collège au main des Mangemorts, aucune envie de retourner chez ses moldues de parents, pas d'argent pour se payer un appart' ou même une chambre, il avait bien fallu qu'elle trouve un job. Seulement, à 16 ans, toujours sans avoir le droit d'utiliser ses pouvoirs de sorcières, elle n'avait pu qu'être embauché comme serveuse-femme de ménage dans ce taudis de l'allée des embrumes. Enfin, il faut avouer qu'elle ne savait pas franchement où elle était: depuis que Wolfgang dominait la Grande-Bretagne, Londres était assez méconnaissable: des échoppes fermées, aux vitrines délavées et parfois partiellement incendiées, des rues innondés vide de toute âme vivante...
Barman - Bon, tu t'bouges!
-A peine le temps de reposer les pieds sur terre et son patron lui envoya un violent coup dans le dos afin de la réveiller et lui indique qu'un nouveau client venait de pousser la porte. Elle lui lanca un regard en coin tout en montrant légérement les dents, ceux à quoi il lui répondit par un petit sourire satisfait: c'était entre autre pour son caractère sauvage et rebelle qui l'avait engagé, juste pour avoir le plaisir de la casser et de rendre cette jeune fille docile et calme.
-Une nouvelle fois, Lor' abandonna sa tâche et se dirigea vers le nouveau venu. Avec un soupir las, elle lui annonca d'une voix monocorde:
Loreliane - Je vous sers?
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| | | | Sujet: Re: Quand Titi rencontre Grosminet...
Ven 15 Aoû - 2:24
| | Invité
Tyler: « J’espère que tu as de bonnes raisons de me faire venir dans ce trou à rats. »
L’interlocuteur réprima un rire rauque pour toute réponse. La voix lente, posée et grave du mangemort couvrait à peine les tintements de verre résonnant à travers le pub miteux. Les conversations chaleureuses emplissaient la pièce, tout autant que la fumée grisâtre des cigarettes tourbillonnant vers le plafond. L’appel de la nicotine poussa l’aîné Carlson à en porter une au coin des lèvres, s’arrêtant un instant afin de l’allumer de son briquet d’argent qu’il enfouit de nouveau dans sa poche. Ici et là, quelques sorciers encapuchonnés qui tournèrent discrètement la tête vers les deux mangemorts s’avançant dans la salle embrumée. Des collègues qui visiblement traitaient quelconques affaires nébuleuses. L’homme devançant Carlson s’assit aussitôt à une table de bois dans un soupir las, portant difficilement son vieux corps qui n’était plus aussi agile que l’année de ses vingt ans. Marshall Orson, du haut de sa quarantaine d’années, n’était pas à proprement parler un vieux croulant, son âge étant encore tout à fait respectable. Mais l’alcool pris en monstrueuse quantité ne faisaient que ronger son corps qui s’avilissait de jour en jour, faisant du patron de la Gazette du sorcier un homme prompt à donner des ordres, mais ayant des allures de vieillard peu ragoûtant. Ce dernier esquissa un sourire creusant quelques rides au coin de ses lèvres qui rebuta le jeune Carlson. Comment pouvait-on tomber aussi bas et traiter son propre corps comme une épave, le traînant derrière lui avec autant de difficulté ? Dans un bref soupir, Tyler s’assit en face du patron de la Gazette qu’il connaissait pour être l’un de ses collègues mangemort. Visiblement, Carlson semblait peu enclin à rester dans cet endroit miteux, ses prunelles sombres s’illuminant d’une impatience et d’un dégoût profond pour ce genre d’endroit à l’hygiène véritablement sordide. Car Monsieur Carlson, bien que mangemort, ne s’abaissait pas à fréquenter le petit peuple de ce monde dont la crasse faisait partie du quotidien. Ce n’était pas pour rien, qu’ils bâtissaient une élite.
Marshall : « J’pensais pas que tu viendrais, à la limite j’aurai pu demander à ton pote Caufield mais… »
Tyler : « Abrège » rétorqua le mangemort dans un regard mauvais.
Marshall : « Vise moi ça… »
L’homme balança alors le journal replié qu’il avait sous le bras. Dans un froncement de sourcils, l’aîné Carlson attrapa la Gazette. Il n’eut pas besoin du conseil de Marshall pour que son regard ne vienne glisser sur la petite encadrure en bas à droite de la feuille jaunie, portant un titre en petite lettres suffisamment visible néanmoins : « Un avenir compromis pour la nouvelle génération, p.8. Lola Almadovar ». Véritablement surpris, Tyler releva ses yeux sombres sur son interlocuteur, lorsqu’une voix fluette se fit entendre, la serveuse venait tout simplement de s’adresser aux deux mangemorts. Néanmoins Carlson n’eut pas un regard pour elle, levant seulement la main à son encontre, lui ordonnant de se taire afin de poursuivre quelques secondes de plus l’importante conversation. A ses yeux, en ce moment même, elle n’existait pas, seules les confidences de Marshall l’intéressait. Il lui importait peu de savoir que la jeune serveuse qui n’avait rien demandé, se devait d’attendre sans broncher, écoutant sans doute d’une oreille leur conversation. La suprêmatie des mages noirs faisait qu’il se fichait bien de parler affaires devant elle.
Tyler : « Il me semble que tu n’es pas censé mettre ce genre d’article dans ton journal. » dit-il d’un air froid et implacable.
Marshall : « Elle n’en fait qu’à sa tête la petite. Tyler… dit-il en se penchant sur la table. Je veux que tu m'en débarasses. C’est simple tu la buttes proprement. »
Tyler : « Pourquoi je m'en donnerai la peine ? » rétorqua alors le mangemort en passant sa main sur son menton, pensif.
Marshall : « Je sais le genre de relations que t’as avec elle… Mais réfléchis… Tu refuses cette fois là, tu refuseras la prochaine fois. Et quand un ordre de Wolfgang tombera te disant de butter l’un des tiens, tu feras quoi, tu vas refuser ? C’est dire adieu à tes convictions Carlson. T’es un mec ambitieux et t’y arriveras, mais seulement si tu fais abstraction de ceux qui te sont proches. Crois moi ils sont mauvais pour ton futur… Et puis quoi, c’est ton boulot non ? T’es pas un lâche Carlson, tu vaux beaucoup mieux. »
Tyler : « J’ai compris, dit-il séchement. Quand ? »
Marshall : « Vendredi. Le 20. Ramène moi son cadavre » rétorqua l’homme dans un sourire laid.
Tyler: « Pas question. Je m’occupe de ça. »
Marshall : « T’as toujours été un sentimental. »
Tyler : « Ca me perdra. »
Tyler eut un sourire avant de ranger dans la poche interne de son veston le petit carnet dans lequel il venait d’annoter la date. En outre, on aurait pu croire que Marshall avait été tant et si bien convainquant que Tyler avait changé d’avis de suite. En réalité, Carlson pensait depuis fort longtemps la même chose, et savait pertinemment que s’encombrer de sentiments n’étaient pas bon pour ses ambitions. En outre, il ne pouvait refuser une mission , même si cette dernière venait d’un collègue et non d’un supérieur. C’était une question de fierté, d’honneur de mage noir, et de beaucoup d’autres sentiments flous. Etrangement, Tyler se sentait serein, et la voix de Marshall résonna alors de nouveau, cette fois à l’encontre de la serveuse :
Marshall : « Deux Whisky poupée. »
Notant le sourire pervers et le regard affriolé de son interlocuteur, Carlson glissa instinctivement son regard noir sur la jeune fille blonde au sourire forcé. Il fronça les sourcils un instant se souvenant où il avait déjà pu rencontrer la jeune fille, avant d’esquisser un sourire en coin et de rétorquer dans une attitude à la fois froide et décontractée.
Tyler : « La jeune fille en noir durant le bal d’halloween. Tu ne devrais pas être à Poudlard ? »
Son regard ne daigna plus lâcher celui de la jeune Loreliane, et son sourire en coin persistait. Sa voix lente et grave sonnait presque comme une menace, elle était une âme de plus à pouvoir modeler, et donc à ramener au château. Et les arguments ne manqueraient pas. |
| | | | Sujet: Re: Quand Titi rencontre Grosminet...
Dim 24 Aoû - 19:00
| | Invité
-Bien évidement, au milieu des dizaines de conversations qui se déroulaient dans le Pub, il fallait que la jeune fille s'attarde sur la plus glauque! Pourtant, le plus jeune des deux hommes lui avait indiqué, d'un geste simple mais clair, qu'ils n'avaient pas besoin d'elle alors pourquoi n'était-elle pas retournée derrière son bar ou aller voir ce client qui l'appelait depuis maintenant cinq bonnes minutes? Peut-être parce que le "C’est simple tu la buttes proprement" l'avait un peu fait tiquer... Même si Lor' savait pertinemment que la plupart des clients qui fréquentaient le bar étaient des mages noirs ou du moins des adeptes du pouvoir des mangemorts, elle était toujours choqué en attendant de tels propos sortir aussi naturellement de la bouche de ces gens.
-De toute façon, la jeune blonde avait tellement changé en si peu de temps... Avez-vous remarqué que, malgré la parfaite indifférence des deux clients à son égard, elle était restée calme? Il y a à peine un mois, ce mec se serait retrouvé à bouffer tous les pavés de la salle avant même qu'il n'ait eu le temps de cligner les yeux, juste parce qu'il avait osé l'ignorer. Mais comment pouvait-elle rester la petite peste égocentrique et violente qu'elle était depuis maintenant 3 ans? Les sangs impurs étaient tellement brimés qu'ouvrir sa gueule juste pour réclamer un peu de sel semblait être un acte de la plus haute trahison. Chaque jour, le ministère édictait de nouvelles directives visant à faire des "sangs de bourbes" l'ennemie à abattre. Ce genre d'idéologie avait mené à de véritables massacres par le passé alors aujourd'hui, tout le monde se terrait comment des rats. En conséquence, "soit belle et tais-toi" était la seule et unique ligne de vie de Loreliane: Rester à espérer qu'elle soit assez attrayante pour qu'un mangemort la prenne sous son aile mais rester assez discrète pour qu'aucun d'eux ne décide d'en faire son quatre heure. Une idée idiote? Certes, mais essayez d'être raisonné dans une telle situation!
-Légèrement intriguée par cette conversation macabre, la jeune fille s'occupa de la table voisine de celle des deux mangemorts mais n'écouta nullement la commande du couple attablé, tendant plutôt l'oreille aux détails morbides de leur affaire. Au fur et à mesure de leur conversation, un petit sourire se dessina sur ses lèvres:
Marshall - T’as toujours été un sentimental.
Tyler - Ca me perdra.
-Alors comme ça, le méchant mangemort rechigne à tuer les gens qui lui sont chers? On était bien loin des pseudos mages super puissants, capables de raser un village d'un simple sort. Mais elle ne put jouir de ce détail, insignifiant certes, mais qui lui donnait l'impression d'être supérieur à ce mec, plus longtemps puisque le plus vieux des deux venait de lui commander deux whisky. Elle se détourna donc du couple sans avoir finit de prendre leur commande pour noter scrupuleusement celle des mangemorts. Les clients n'apprécièrent pas franchement d'être ainsi ignoré et se mirent à protestet avec véhémence, certes, mais de façon plutot patéthique. Loreliane leur jeta un bref coup d'œil pour leur faire croire qu'elle s'intéressait vaguement à leur protestation puis elle laissa échapper un éclat de rire cynique avant de retourner à son comptoir pour attraper au vol une bouteille de whisky qui patientait sagement sur son étagère. En se rapprochant de la table des deux mages noirs, elle capta, elle aussi, la lueur de provocation dans les yeux de Marshall qui ne se gênait pas pour la déshabiller du regard. Heureusement pour ce dernier, le plus jeune des deux coupa son élan de violence en lui rappelant un... petit détail.
Tyler - La jeune fille en noir durant le bal d’halloween. Tu ne devrais pas être à Poudlard ?
Loreliane - Et vous? Vous ne devriez pas être en train de chercher votre copine pour l'abattre?
-Mauvaise idée de lui répondre au tac-au-tac: des filles en noir, il y en avait eu des centaines au bal vu le thème! Pourquoi n'avait-elle pas fait l'étonnée ou ne lui avait-elle pas mentie? Elle était pourtant très forte à ce petit jeu là...
Désirant s'échaper du regard de Tyler au plus vite, la jeune fille posa séchement la bouteille entre les deux hommes:
Loreliane - Cadeau de la maison. Expliqua-t-elle.
-Cependant, elle n'eu même pas le temps de retourner vers son comptoir puisque, après quelques pas, Marshall lui attrapa le bas de la jupe. Immédiatement, un noeud se forma dans le ventre de la jeune fille et elle se mit à chercher frénétiquement du regard le patron du Pub, mais celui-ci avait disparu dans l'arrière boutique, faisant l'inventaire des bouteilles qui lui restait.
Puisque personne n'était là pour la protéger, elle utlisa la seule chose qui lui restait: sa haine des hommes! Lor' se retourna vivement vers le mangemort et lui décocha une baffe magistrale en espérant qu'il la lâche, ce qu'il fit d'ailleurs. Seulement, quand le quarantenaire releva la tête, l'éclat de haine qui brillait dans ses yeux lui fit immédiatement regretter son geste. Elle voulu fuir le plus vite possible mais l'homme lui attrapa le bras et la fit tomber à genoux sur le sol. Sentant que sa dernière heure était arrivée, Loreliane ferma les yeux, éspérant que, malgré tout les miracles qui lui avait sauvé la vie, un nouveau viendrait une nouvelle fois lui donnait quelques jours de répits dans ce monde de barbare. |
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