-
-

Quelques parts en Ecosse, Poudlard, dans le Bureau du Directeur.

- Bizarre...
- C'est vrai. Je me suis toujours demandé ce que mon père, enfin, notre père avait fait dans sa vie. Je n'avais jamais eu de réponses, comme si leur mort avait tout emporté dans leur tombe...
- Pas ta faute...
- On se serait peut être connu plutôt, tu ne penses pas ?
- Important... Je suis là. Tu es là. On est réuni. On est frères.

Taslim sourit. Aleksandr ne put s'empêcher de sentir son coeur se rassurait sous cette phrase. Il ne releva même pas le fait que son frère soit là, devant lui, alors qu'il aurait tant aimé le connaître beaucoup plus tôt pour avoir d'excellents souvenirs d'enfances... Le Russe eut un sourire en croisant le regard du Turc qui possèdait des yeux d'une étrangeté particulière... Ils étaient vairons, ces yeux... Mais l'un était jaune, et l'autre était gris. Taslim secoua doucement la tête avant de la poser sur l'épaule de son frère avec tendresse. Enfin, il se leva doucement, sous le regard d'Aleksandr qui saisissait de nouveau une plume pour continuer la lettre qu'il devait envoyé à Miguel pour assurer le retour de Thomas tranquillement. Taslim ouvrit doucement un petit coffre qu'Aleksandr lui avait donné, avant de relever doucement la tête, une pulsion soudaine.

- Je. Je aller au Chemin de T... De Trraavese, traverse.
- Pas de soucis. Si t'as un problème...

Le Turc éclata de rire. Ca lui faisait toujours cette effet là quand Aleksandr lui faisait le protecteur comme cela. Il avait toujours grandit seul, du moins, pratiquement, et il avait vécut dans les rues d'Istambule à tenter de survivre du mieux qu'il pouvait jusqu'à ce qu'Ad Tazul le prit sous son aile pour lui apprendre ce que Taslim savait depuis. Un regard sombre, malgré le vairon de ses yeux étranges, le Turc sortit doucement du bureau d'Aleksandr avec un léger sourire fantasque. Comme si son envie d'aller se trouver un oeuf de Dragon était un de ses rêves de Gamin... Oui, Taslim avait cette étrange innocence qui faisait de lui un homme à part entière. Il ne savait pas attendre, il ne comprenait rien au principe de l'argents sauf que les gens aimaient ça. Il lui suffisait de transformer la quantité que l'homme voulait, pour qu'il puisse acquérir l'objet. C'était Taslim. Dans les couloirs de Poudlard, on ne le vit même pas descendre...

Angleterre, Londres, Chemin de Traverses, Allée des Embrumes.

- Pardon !

Il se recula doucement, en ayant failli faire tomber une vieille grand mère d'apparence mauvaise. Taslim se risqua un sourire auquel, il n'eut aucune réponse. Il eut un petit signe de tête, l'air blasé, avant de continuer sa route, doucement, regardant chaque enseigne comme si il espérait voir "Vente de Dragon, ici". En Turquie, les Dragon n'étaient pas autant cachés, ni rien... Généralement, les moldus mourraient sur le champs calciné ou au fond de l'estomac de l'un d'entre eux, et ne s'imaginant pas une seule seconde que les lois pouvaient être différentes dans un autre pays, ( fallait il déjà ce qu'il sache ce qu'est une loi, étant donné qu'il a vécut dans la rue, puis, légèrement en otarcie avec plusieurs enfants de son âge et des adultes ), il marchait ainsi dans les rues de l'Allée des Embrumes, avec l'étiquette du parfait touriste. Cependant, personne ne vint les lui casser, comme qui dirait. Ses yeux étaient impressionnant, et c'était surtout son aura d'alchimiste qui impressionnait beaucoup. Il pouvait faire des choses qu'un sorcier ne pouvait pas faire à moins d'être excellent en métamorphose ou en sortilège. Les Potions, il avait également ce don, de les réaliser sans regarder ce qu'il mettait réellement, et tout ce qui s'en suivait. L'esprit ailleurs, pensant aux dragons qu'il aimerait bien avoir, il finit par entendre des cris d'une jeune femme dans l'une des allées du Chemin de Traverse.

Sortant de sa torpeur, mais aussi de ses pensées vagabondes, son expression se fit plus sérieuse et plus impressionnante. Son air innocent et toujours rieur se dissipa promptement laissant place à une certaine noirceur qu'il avait hérité de son russe de père, comme celle d'Aleksandr. Il tendit l'oreille, des étincelles jaillissant et dansant autours des doigts du Turc avec une certaine beauté, laissant un vague halo chocolat autours de ses mains. Il tourna la tête vers l'une des ruelles, pour voir une jeune femme entrain de se faire agresser, et vu l'ampleur et la façon de la chose, c'était purement sexuelle. Le Turc se tourna doucement, portant l'une de ses mains au niveau de ses dents. Mordant violemment son index qui se mit à saigner fortement, il traça sur le mur quelques symboles, avant d'en rendre la surface comme si le mur était du sable mouvant. S'avançant dans la ruelle, il tapa le mur à quelques reprises, l'étincelle autours de ces doigts devenant électrique, foudroyante. Le Mur se courba, puis d'un coup, ce fut comme si ce dernier se mettait à courir sur place. D'un coup, l'homme qui tenait la Poufsouffle se retrouva plaquer sur le mur d'en face, un pieu de pierre planté juste au dessus du coeur. Taslim s'approcha doucement dans l'obscurité du couloir. Le regard particulièrement sombre et effrayant. Il ne les posa même pas sur la demoiselle, il ne cessait de regarder l'homme.

-
-



Taslim avait d'énormes principes. Et même si il avait été élevé dans une culture particulièrement dur dans certains domaines, le Turc avait dans ses façons de faire quelque chose de particulièrement noble. Ses yeux vairons ne lâchaient pas l'homme qui était empalé au mur, tentant vainement de retirer le pieu de pierre de son épaule avec difficulté, mais en vain. Le Turc, frère d'Aleksandr, eut un vilain sourire, avant de le faire disparaître pour regarder la demoiselle qui se retirait doucement vers l'homme d'orient. Taslim arriva à la hauteur de l'agresseur puis, il dit :

- Pas du tout, Gentleman. Pas du tout. Mauvais homme.

Dans sa voix, de la dureté. Dans son parlé, on voyait que c'était un étrange et qu'il n'était arrivé en Angleterre que depuis très peu de temps. Il posa sa main sur le prolongement de la pierre du mur. L'homme parla, le suppliant.

- Pitiez, je vous en supplie... Je vous en supplie, ne me tuez pas...
- Déjà mort. Coeur brisé. Adieu.
- Non ! Pitiez ! Sortez moi de là !
- Pas pitié pour la fille. Pas pitié pour toi.

Il retirait sa main de la pierre après avoir tracer un rapide pentacle chimique. Il tapa dans ses mains avant d'appliquer les paumes de ses mains sur le torse de l'homme qui se fondit dans le mur. L'homme cria, jusqu'à ce que la paroi du mur recouvre sa bouche. Taslim regarda si tous les membres de l'homme était dans le mur, avant de se retourner doucement vers la jeune femme, l'innocence de son regard vers la Poufsouffle.

- Désolé de être méchant comme ça avec lui. Tu vas bien ?

Dur à le comprendre, le Taslim. Si seulement, elle savait parler sa langue natale... Il aurait pu lui dire qu'il était désolé de la barbarie dont il avait fait preuve...

Alors qu'il finissait sa phrase, il la sentit venir lui courir dans ses bras. Et lorsqu'elle le serra contre lui, Taslim ne put s'empêcher d'avoir un petit sourire amusé, ne comprenant pas réellement le geste de cette dernière. Taslim était quelqu'un de particulier qui avait sans nul doute besoin de faire un stage prolongé dans le monde de la civilisation puisqu'il n'y connaissait pas tellement de chose, en matière de sentiments, émotions, et tout ce qu'il s'en suivait. Ce n'était pas un tard à proprement parlé, c'était juste que le Turc avait quelques problèmes civics, qui n'avaient rien de mal. Entendons nous, bien sur ce point.

- Oui... Merci... Et... il n'y a pas à être désolé. C'est de sa faute.
- Peut être...

Puis, elle se recula, un sourire radieux sur son visage. Taslim eut une moue interrogative, ne comprenant pas comment cette dernière pouvait elle passer l'éponge aussi rapidement sur un détail comme celui là... Certes, il venait de la sauver, mais la façon dont il s'y était prise, était plus que singulière, et il fallait avouer que Taslim savait en faire preuve, contre tout attente. Ce qui ne plaisait que rarement à ses ennemis qui l'affrontaient. Mais elle au contraire... C'était presque normal de voir un homme s'enfonçait dans le mur... Le Turc ne comprenait pas tout, enfin, il préféra se taire, et regarder cette dernière avec un sourire.

- Je suis Eileen Badbury. Heureuse de faire votre connaissance.
- Enchanté de même.

Il eut un sourire et il ajouta, présentant son prénom et son nom. Sa voix prit une teinte très arabe. L'on sentait l'origine de ses mots alors qu'il parlait, bien que bon.

- Moi, c'est Taslim. Taslim Kaneza. Mais on peut m'appeler Mikhaïl. C'est plus simple.

Il la regarda, par la suite, ne sachant quoi faire.