On aurait très bien pu comprendre que le Professeur Souvorov réagisse très mal au faite que Lilith lui ait répondu ainsi après l'avoir embrassé doucement. Elle n'avait pas d'âme avait elle dit... Elle venait de casser le moral d'Aleksandr. Mais à vrai dire, ce n'était rien. Il avait déjà connu des blessures du coeur. Celle qui se refermait toujours le plus difficilement. Enfin, bref. Il avait besoin de prendre l'air, et ce n'était pas en restant dans son bureau que tout allait s'arranger. Alik' ferma doucement les yeux, puis, soupirant doucement les yeux, il leva les yeux vers le plafond avant de secouer la tête de façon abattu. Il ferma derrière lui la porte de son bureau, rabattant la capuche de sa cape de sorcier sur son visage, le teint de sa peau se faisant un peu plus sombre qu'à l'ordinaire à cause de la faible lueur qui semblait rester dans le château. Une lueur que l'on devait aux torches qui étaient constamment changé par les elfes de maison. Doucement, tout doucement, il marchait tel un spectre errant dans les couloirs du Château de Poudlard. Un âme en peine... C'était dans ses moments là où l'on voyait toutes les conneries que l'on avait pu faire, toutes les choses que l'on regrettait qui nous revenait d'un coup, comme ça, d'un gros bloc. Il ferma les yeux.

Lorsqu'il les réouvrit, il était entrain de monter les marches. Inlassablement, sans prendre de passage secret, il montait les étages, le souffle court, les idées et les pensées tout aussi nébuleuses les unes que les autres, se tapant doucement dans sa tête. Il regardait les tableaux de temps en temps, celles et ceux qui dormaient, avant d'atteindre le dernière étage, où il prit des escaliers en colimaçon pour se rendre sur la tour d'Astronomie, là où l'on dispensait l'un des cours des plus intéressants du château. Lorsque la porte s'ouvrit, l'air lui pénétra doucement dans ses cheveux. Il en ferma les yeux de plaisir. Ce plaisir solitaire, cette envie de solitude, ce bonheur qu'était la nuit, car elle lui apportait tout ce dont il avait besoin. Le Ruskov regarda doucement en face de lui, ne voyant que le noir le plus complet ainsi que quelques étoiles qui tapissaient cette voûte céleste et ténébreuse. Le noir, il n'y a rien de mieux. Doucement, il s'en approche, il fait le tour pour monter tout en haut de cette tour et se retrouver à l'endroit où il y avait le gros téléscope. Il s'appuya à la rambarde puis, il ferma doucement les yeux, s'asseyant sur cette dernière, le visage dans ses mains. Sa respiration se faisant de plus en plus douce, et de plus en plus silencieuse, il parvint à se calmer, et à tenter de trouver des solutions à la plupart de ses problèmes.

Des bruits de pas, une porte qui se ferme doucement, quelques talons tapant dans les marches de l'escalier menant là où il se trouvait, Aleksandr eut une moue de surprise lorsqu'il retira ses mains de son visage, regardant doucement la personne qui s'en approchait. Lorsqu'il vit sa fille, il se mordit la lèvre. Non, pas que c'était encore un problème, mais on va dire qu'avec cette dernière, ce n'était jamais la joie. Un peu trop comme les élèves, les autres élèves de son âge. De vrai calamité en pleine crise d'adolescence. Il n'y avait rien de pire pour un directeur d'école, collège ou lycée. Voir université quelques fois. Enfin, après un soupir long comme le bras, il esquissa un petit sourire. Sautant légèrement en bas de la rambarde, il lui demanda doucement :

- Tu n'arrives pas à dormir ? Automatiquement, en tant que bon Papa... Tu veux qu'on en discute ?

Allez savoir de quoi... En tout cas, il y avait un problème, non ? Pour qu'une jeune fille de 16 ans ne trouve pas le sommeil.