nationalité : Turc.
né(e) le il y a plus de 7 siècles à quelque part en Turquie.
réside au ici et là.
scolarité : Houlà.
baguette magique : Euh. Non, à part pour se curer les dents, il n'a pas l'utilité d'un bout de bois.
statut : Célibataire, Veuf, Marié.
domiciliation bancaire : Babylone.
permis divers : Haha.

E.xamen de
M.agie
É.lémentaire
U.nifié

Les E.M.E.U sont des tests d'aptitudes magiques et de connaissance destinés aux sorciers comme aux moldus. Ils sont supervisés par l'Autorité des Examens Magiques représentée par sa respectable présidente, Griselda Marchbanks.

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session #2005-06-06

Parler de son âge, de sa date de naissance et toutes les précisions qui vont tout autours est à proscrire avec Emir. D'ailleurs, ce dernier ne vous répondra que : J'ai 27ans, ce qu'il répète depuis à peu près... 682ans, pour être précis. Autant vous dire que chez lui, c'est son plus gros complexe. Surtout quand vous apprenez qu'en faites, votre fils est une fée (un Djinn, ça passe toujours mieux) et qu'il lui a donné un petit fils, qui ont, d'ailleurs, l'air plus vieux que lui. C'est l'un de ses plus grands complexes, en plus de ceux que l'on attribue le plus souvent aux vampires (certains sont vrais, d'autres totalement faux).

Emir est né en Turquie, au cours du XIVème siècle. C'était l'un des plus grands généraux du Foudroyeur. Il avait deux femmes, et cinq enfants avant de finalement mourir, dans une des geôles valaques, alors qu'il était mortellement blessé. Un vampire, du nom de Cyrus, un frère lointain, d'une autre époque, un Perse, vint le voir pour lui proposer l'ultime cadeau : Le seul moyen, à ce jour, connu, pour contourner la mort. Il eut droit à un jour de réflexion car de toute manière, son corps ne lui permettrait pas plus. Mais à la fin de cette longue journée de douleurs, de tristesses, et de colère, il accepta l'offre. Cyrus lui donna la mort, avant de le relever comme un des siens.

Par la suite, Emir resta quelques longues années auprès de son créateur afin de devenir un bon vampire. Apprendre à gérer sa soif, à se nourrir sans attirer l'attention, à se trouver des excuses plus que correcte pour justifier certaines absences en pleine journées, à fuir lorsqu'il le fallait, à prévoir surtout. Mais au fils de ces années, le manque de sa famille se faisait de plus en plus grand, au point qu'un jour, il cessa de se nourrir, pour les retrouver. Il n'imaginait pas une seule seconde qu'il était encore trop jeune pour une pareille chose. Il n'imaginait même pas qu'il pourrait les tuer dans un simple battement de cils. Et pourtant...

Sur le chemin, sa faim le tiraillait, lui donnait cette impression qu'on lui retirait ses entrailles aux fers rouges. Mais plus la douleur se faisait sentir, plus il se disait qu'au bout d'un moment, il ne s'entirait plus rien. Comme un martyre, il avançait inexorablement vers Ankara où, un jour, vers 22h, il finit par atteindre son ancienne maison. Il toqua, un serviteur ouvrit, interdit, avant de l'inviter (curieusement) à entrer chez lui. Emir s'inclina doucement, et aussitôt sa femme se mit à crier. Ses fils se levèrent en courant pour voir ce qu'il se passait, et lorsqu'ils virent leur père, ils n'en croyaient pas leurs oreilles. Les prières faites à Allah semblaient avoir marché, mais à quel prix ? Atesh, le plus petit courut en premier dans ses bras. Emir s'était agenouillé pour le saisir contre lui. Dans son étreinte, il posa sa tête dans le cou de son fils, et il ne se souvint plus de rien par là suite.

Lorsqu'il se réveilla, les corps de sa famille et de ses serviteurs gisaient ici et là. C'était l'odeur qui l'avait réveillé. Ses yeux s'écarquillèrent violemment, il sentit comme son corps s'oppressait sous la douleur humaine qu'il ressentait, et d'un coup, il se mit à hurler, à pleurer de douleur, des larmes de sang. Son visage était déchiré, son âme aussi. Il y avait des morceaux de partout, comme une bête sauvage. Le corps d'Atesh n'était plus là, comme s'il avait disparu, ou peut-être que... Il posa son regard sur un morceau de peau, avant de se remettre à hurler à la mort. Mais lorsque les gardes vinrent, Emir se volatilisa.

Depuis ce jour, son humanité, il la terre. Il la cache, car il ne veut plus jamais ressentir cette douleur. En vampire, tout était multiplié par 100. Et il n'avait toujours pas fait ce pourquoi Cyrus l'avait choisi. Préférant éviter de se suicider (chose puni par ses croyances), il se volatilisa pour ne plus être Ziad, mais, Emir. Ce vampire turc qui traversa toute l'Europe du Sud pendant plus de 400ans.

Au XVIème siècle, Emir tomba sous le charme d'une sorcière autrichienne particulièrement douée, et relativement bonne. Une de ces sorcières blanches comme on en fait très certainement plus. Elle était prête à tout pour s'intégrer dans son petit village, mettant ainsi ses dons au service de son village pour qu'elle guérisse de tous les maux les alentours. Ce qu'elle fit, acceptant même d'impressionner contre son grès les gens qui avaient toujours un petit peu peur d'elle. Cette femme s’appelait Adilynn. Elle était magnifique, toujours souriante, le regard plein de malice, le teint rieur. Ses magnifiques boucles blondes lui tombaient sur ses épaules avec grâce. Elle avait tout de la sorcière blanche jusqu'à la candeur dans ses traits. C'est ainsi qu'Emir la rencontra pour la première fois.

Sa rencontre avec celle que l'on appelle aujourd'hui Sashka, allait changer sa vie, sa façon d'aborder sa malédiction. Elle ne chercha pas à le chasser à condition qu'il ne s'en prenne à personne du village. Elle le trouvait beau, séduisant et mystérieux. Lui, il la trouvait magnifique, posée, et d'une bonté comme il n'avait encore jamais vu personne. Rapidement, une idylle se forma entre les deux, et un jour, Emir lui demanda si elle était capable de lui retirer cette malédiction. Ce à quoi elle répondit, qu'elle n'en avait pas le pouvoir, et qu'elle n'oserait jamais défaire ce que Dieu lui-même avait fait. La douleur d'Emir se fit apercevoir sur son visage, et elle voulut savoir pourquoi. Ce qu'il lui expliqua. Elle le serra contre lui. Le lendemain, elle lui fit un anneau avec lequel il serait capable de marcher en pleine journée. Emir fut ravi, mais n'en dit rien à personne. Il garda jalousement ce secret avec elle, puis il partit. Il revint la voir ainsi, tous les mois, pour voir comment elle se portait.

Puis un jour, il eut vent de quelques rumeurs sur son sujet. D'après certains, une étrange sorcière blanche se serait attirée les foudres d'un clan de chasseur. Sans attendre, il se dirigea auprès d'elle. Veillant sur elle, il manqua de peu la confrontation et la trouva là, gisante sur le sol, la vie s'échappant de son corps. Des larmes de sang coulèrent timidement sur ses joues lorsqu'il s'était penché près d'elle. Il lui demanda qui, elle lui répondit qu'elle ne souhaitait pas être venger. Il lui demanda pourquoi, elle lui répondit qu'elle voulait qu'il fasse d'elle son enfant. Emir, qui n'avait jamais fait ça, qui ne savait même pas qu'il était capable d'une telle chose, refusa. Puis, voyant la mort arrivait, voyant qu'il ne la reverrait très certainement plus jamais, il montra ses canines qu'il planta farouchement dans le cou d'Adilynn afin de lui extirper suffisamment de sang pour qu'elle puisse déglutir. Il se retira, s'arrachant la peau du poignet avant de lui mettre sur ses lèvres. Il posa ses lèvres sur son front, puis il lui brisa la nuque. S'enterrant avec à la fin pour continuer le processus, elle vivrait à ses côtés, éternellement.

Par la suite, on ne voyait jamais Sashka sans Emir, et inversement. Leur relation était devenu plus intime, mais beaucoup plus comme un père avec sa fille qu'autre chose. Elle avait la tête sur les épaules, et contrairement à lui, elle n'eut guère de difficulté à contrôler sa soif. Elle parvenait à se retenir, à ne pas boire pendant des jours. Emir, quant à lui, même si au départ, semblait bien le vivre, il finit vite par retrouver ses vieux démons, et à redevenir le vampire qu'il était avant qu'il ne la connaisse. Elle le savait, il avait besoin de ça, c'était son fardeau. Tant qu'il ne trouverait pas le pardon de son âme, il serait ainsi. Manger, jouer, tuer... Il le faisait toujours des manières les plus exotiques qui soient, jusqu'à même se réveiller, des fois, dans des marres de sang, la salle remplie de cadavres, frôlant l'empoisonnement à plusieurs reprises.

A la fin du XIXème siècle, Emir rencontra une jolie jeune femme qui lui vola le cœur pour ne plus jamais le lui rendre. Éperdument amoureux au premier regard, malgré leur rencontre qui en laisserait plus d'une dégoutée à vie, elle finit par lui donner une chance grâce à sa petite sœur. Cette jeune femme s'appelait Siobhán. Prénom qu'il eut énormément de mal à prononcer au départ. Mais cette courte rencontre ne dura que quelques mois avant qu'elle ne disparaisse sans laisser de traces. Elle ainsi que beaucoup d'autres. Las de vivre, fatigué d'avoir le cœur endolori, il pleura beaucoup avant de finalement demander à Sashka de veiller sur son corps. Emir s'en alla dormir quelques années.

Emir se réveilla en 1927. Depuis, il ère ici et là dans le sud de l'Europe, laissant Sashka à ses propres occupations (elle semble décider à retrouver les origines du vampirisme coûte que coûte depuis la fin du XIXème siècle), allant même voir les fameuses Amérique. Néanmoins, il revient sans cesse en Angleterre, puis, plus précisément en Écosse, tous les cinq, ou dix ans, en espérant un jour, la revoir, lui sourire. En vain.