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 Jeremiah N'Boue

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MessageSujet: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyDim 10 Mar - 1:33



Nombre de messages : 315
Origine : Zoulou
Jeremiah N'Boué
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JEREMIAH ZEPHIRIN N'BOUE« N’insultez pas le crocodile lorsque vos pieds sont encore dans l’eau. »
INFORMATIONS GÉNÉRALES.


SEXE:
ÂGE:
MÉTIER:


ORIGINE:
RACE:
STATUT SOCIAL:

Informations Supplémentaires
« C'est de l'identité qu'est née la différence. »
◢ numéro de coffre Gringott's : 762.
◢ créateur : Deux chamanes zoulou, maintenant morts.
◢ indice de dangerosité : 9/10.
◢ effets personnels : Une collection de galets et une fiole d'eau boueuse.
◢ particularités : Autrefois capable de déclencher ou retenir la pluie, Jeremiah a maintenant perdu son pouvoir originel de nommo bien qu'il reste très sensible à tout ce qui touche à l'eau. La pluie ou les cours d'eau arrivent à influer sur son comportement, notamment en l'apaisant. Ses pouvoirs de tokoloshe sont radicalement différents, ses créateurs l'ayant fait à partir de cadavres, son corps ne subit pas l'effet du temps. Le tokoloshe en soit n'a aucun réel pouvoir magique, si ce n'est de pouvoir devenir totalement invisible lorsqu'il avale un galet. Étant à la base une créature de vengeance, le tokoloshe se fie souvent à son instinct et devient un pisteur hors norme, capable de retrouver n'importe qui, ou n'importe quoi. Ce "don" ne repose ni sur l'odorat, ni sur la vie mais bel et bien sur l'intuition de la bête.
Famille
« Un grand homme n'a pas de famille ; il n'a que des héritiers. »

◢ famille : La famille, Jeremiah ne connait pas vraiment. Il a d'abord fait partie de la confrérie des génies de l'eau africains, de par sa naissance, sans y avoir de place importante. Lorsqu'il a été transformé en tokoloshe, il n'a été qu'une créature au service de ses maîtres, utilisé pour terroriser les villages. Mais Jeremiah, qui, en tant que génie, avait pu observer les hommes, à pu s'approcher réellement d'eux en tant que tokoloshe, comprenant leur mode de vie monogame. Les sentiments. Quelque chose d'étrange à appréhender pour un génie, encore plus pour une créature. C'est dans les années 1800 qu'il intégra la famille Jones en tant que domestique, jusqu'à l'abolition de l'esclavage. Pris sous l'aile de la gouvernante, cette dernière lui inculqua tout les bons codes pour être un parfait gentleman. Une sorte de mère pour lui, qui lui donna jusqu'à son nom.

Questions pour une Lampade !
« Une question est une réponse. »


◢ si j'devais commander un plat, ça serait...

    ☑ du lait caillé et un oeuf cru

◢ au petit déjeuner j'ai pris...

    ☑ un jus de citrouille
◢ mon bar préféré...

    ☑ l'Amortensia
◢ en amour je suis... :

    ☑ mordant, comme dans la vie
◢ quand j'étais petit je voulais être... le nommo du Congo, je voulais être un des plus grands et généreux esprits de l'eau qu'on ait pu vénérer. Malheureusement, le destin avait d'autre plan pour moi.

◢ avec mes pouvoirs je fais...

    ☑ je fais peur aux enfants
◢ l'endroit où je n'irais jamais :

    ☑ dans une église

Anecdotes
« Un seul oiseau en cage et la liberté est en deuil. »


Avant d'être enfermé dans un corps, Jeremiah était un Nommo, un génie de l'eau, puissant esprit vénéré par les agriculteurs pouvant faire tomber la pluie ou, au contraire, la retenir pour punir les villageois négligeant son culte.
Fabriqué à partir de plusieurs cadavres, Jeremiah n'a pas toujours eu cette apparence de jeune homme. Il a demandé à plusieurs chamanes, sorciers, alchimistes et charlatan en tout genre d'essayer de lui trouver un nouveau corps, mais ceux-ci n'ont fait que modifier celui qu'il avait déjà : le rendre plus grand, moins poilu, sans jamais réellement modifier son apparence. C'est finalement dans un hôpital magique qu'un médecin renommé a fait disparaitre ses cicatrices et uniformisé sa couleur de peau.
Toujours attiré par l'eau, c'est en se baignant que Jeremiah se sent le mieux. Au début du siècle, alors qu'il se promenait sur le Port Elizabeth (Afrique du Sud), la fille d'un riche commerçant tomba dans l'eau. Le tokoloshe, sans y réfléchir, sorti de l'ombre pour aller sauver la fillette. Incapable de dire son nom ou son habitation, le commerçant l'emmena sur son bateau, le gardant en tant que domestique. Quand l'esclavage fut aboli en Angleterre, le tokoloshe, nommé Jeremiah par le maitre de maison, prit le même nom que la gouvernante noire, N'Boué, avant de profiter de sa vie d'homme libre en disparaissant dans les bas fond de Londres, emmenant avec lui la fillette.

Pensine
« L'histoire est un perpétuel recommencement. »

Lac Bangwelo, Congo, début 17ème siècle.

Le lever du jour est le moment le moins pénible de la journée en Afrique. Les moustiques ne s'attaquent pas encore aux hommes, les prédateurs retournent dans l'ombre pour dévorer leur proie et les animaux de la brousse s'éveillent pour mâcher tranquillement l'herbe sèche. C'est à l'aube que les hommes se lèvent pour aller pêcher, profitant des premières lueurs du jour que les poissons recherches afin de se réchauffer pour les attraper. Une barque s'aventure silencieusement sur le lac, les deux hommes à son bord guettant un mouvement dans l'eau, sans pour autant apercevoir ne serait-ce qu'un mouvement. L'un deux se lève, écartant ses bras en direction du ciel. « Génie du Lac, nous sommes deux pauvres agriculteurs du village venu te supplier de faire tomber l'eau ! La sécheresse tue nos familles et nos bêtes, Génie du Lac, exauce nos prières ! » Un grondement semblant venir du fond du lac se fit sentir, menaçant la barque de chavirer. « Vite » dit l'homme à son acolyte, « donne lui nos offrandes ! » Ils se mirent tout d'eux à lancer dans l'eau des fruits, quelques herbes et un jeune alligator venu d'un lac voisin. « J'espère que cela suffira, c'est tout ce que nous avons... » dit le deuxième homme, en regardant s'enfoncer les derniers fruits issus de la récolte passée. En un instant, le ciel s'assombrit, l'air chaud devint presque irrespirable tant l'humidité fut rapide à arriver. En quelque instant, un orage monstrueux vint déverser de l'eau par trombes sur les terres du village, où hommes et femmes dansaient en criant à qui voulait l'entendre que le nommo était grand, le nommo était bon. Tout au fond du lac, le génie, mi-homme, mi-poisson, afficha un sourire tout en dégustant un fruit, tapant du pied au rythme de la musique des mortels.

Lac Bangwelo, Congo, milieu 17ème siècle.


Deux hommes bizarrement vêtus traversèrent le village ce matin-là, ignorant les regards emplis d'interrogations des villageois. Les deux chamanes, reconnaissable à leurs vêtements, tirait une chariote d'où pendait un bras inanimé, comme un signe funeste. Ils ne s'arrêtèrent pas avant d'arriver au lac, où l'un deux ouvrit une fiole et y déversa tout son contenu. En quelques minutes à peine, tous les poissons du lac se mirent à flotter à la surface, mort. Le lac se mit à bouillir, puis, dans un ce qui ressemblait à un cracha, propulsa le génie de l'eau au pied des deux hommes. Le génie se tenait la gorge, crachant toute l'eau infecté de ses poumons. « Qu'avez-vous fait ? » mugit-il en apercevant le lac dont l'eau était devenue aussi boueuse qu'un marécage. « Mon lac ! Mes poissons ! » Il essaye de ramper vers l'eau trouble, en vain. Un des deux sorciers l'attrapa pendant que l'autre découvrait sa chariote, laissant apparaître un corps, ou plutôt plusieurs corps remis en un sol. Les membres étaient grossièrement recousus entre eux avec un fil épais, certaines parties du corps étant en train de pourrir. « Nous avons besoin d'un esprit, petit nommo, sait-tu comme c'est difficile à trouver? » Le génie commença à paniquer. Il n'était pas en sécurité ici. Il n'avait jamais vu des hommes s'en prendre ainsi à un génie, il devait avertir la confrérie, il devait rentrer pour se faire protéger. Il ferma les yeux, essayant tant bien que mal d'oublier l'homme qui le tenait par le cou. Les génies avaient ce don, avec un peu de concentration, de pouvoir quitter leur enveloppe charnel afin de pouvoir atteindre la confrérie. Toujours les yeux fermés, le génie se sentit quitter son corps, s'élevant légèrement vers le ciel, quand, tout à coup, il fut comme absorbé dans ce qu'il identifiait comme une grande cave noire et froide. Quand il ouvrit les yeux, il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour comprendre ce qui venait de lui arriver. Il était retrouvé attaché sur la chariote, son ancienne enveloppe mi-homme mi-poisson gisant à quelque mètres de lui. Il avait fait une grosse erreur en voulant quitter son corps, il avait permit aux chamanes de capturer son esprit et l'enfermer dans un autre corps. Il se sentait vide, froid, son corps était sec. Quelle sensation affreuse de ne plus sentir de l'eau en soi, comme composante entière d'un corps et d'un esprit. Une larme s'échappa de son œil alors qu'il regardait son ancienne demeure s'éloignait de lui, un de deux hommes s'approcha, glissant autour de son cou remplit d'eau boueuse du lac. « Si tu gardes ça sur toi, tu ne devrais pas trop souffrir. Tu n'es plus un génie maintenant, tu es un tokoloshe, tu sais ce que c'est, un tokoloshe ? » Il ne répondit pas, les yeux toujours tournées en direction de son lac. « C'est un chemin tout tracé vers la fortune ! » Les deux chamanes se mirent à rire, reprenant chacun un bras de la chariote, emmenant la créature toute fraîche dans un endroit inconnu.

Botswana, début 18ème siècle.

Les deux chamanes avaient eu raison, le tokoloshe leur avait ouvert une voie vers la richesse. Durant ces cinquante dernières années, les activités de l'ancien génie s'était limité à terroriser des enfants, parfois les enlever, violer des femmes et tuer le maigre bétail des villageois, sans pour autan les manger. Il sévissait une semaine, avant que ses maîtres n'arrivent, et, à coût de discours et de fausse magie, se débarrasse du fléau contre des richesses. Le tokoloshe, obéissant à ses maîtres, cessait alors tout jusqu'au prochain village. Combien de pieds d'enfant avait-il mordu ? Assez pour que, dans tout l'empire zoulou, on surélève les lits sur des briques. Le tokoloshe, bien qu'il ne soit une créature, qu'il ait toujours été une créature, était lassé. Même sans pouvoir ressentir de réel sentiments, sans faire aucune preuve d'une intelligence ou d'une conscience humaine, avant le coucher du soleil, il s’asseyait près du feu, plongeant son regard dans la fiole qui était tout ce qui restait de son ancien foyer. « Je ne suis pas fait pour ça. » Sa diction était devenue difficile, son corps poussiéreux commençant à se recouvrir de poils. Il était comme triste, mélancolique. Une créature qui faisait dans le pathos, c'était sans doute une des premières fois que l'on pouvait voir cela en Afrique, malheureusement, personne n'était là pour s'extasier pendant le spectacle. On aurait préféré le brûler plutôt que de s’intéresser à ses états d'âmes. Les deux chamanes étaient maintenant de vieux sorciers, assis sur un trône de richesse, ayant arrêtés toute activité, officiellement du moins. Il n'était pas rare que, quelques fois, un ou deux villageois ou seigneur de guerre viennent les voir pour se tourmenter un ennemi, voir même s'en débarrasser. Le tokoloshe ne sortait presque plus de sa cage, situé dans le fond de la case. Vêtu d'un simple pagne, n'importe qui pouvait venir et admirer le corps balafré et asymétrique de la créature. Son pied droit était beaucoup plus large que son pied gauche, ses deux épaules, provenant d'un corps différent, lui donnait un air bancale. L'affichage de la créature avait été un sujet de dispute entre les deux chamanes, mais ils avaient finit par se mettre d'accord. Ils étaient trop vieux pour aller de village en village et jouer de leur mascarade, et ce changement d'activité leur avait crée quelques ennemies. Il n'était pas rare de voir certaines anciennes victimes réapparaître et demander justice, et alors le tokoloshe était relâché, pour les punir. Mais la créature n'aimait pas sa cage, il était privé de la dernière bride de liberté qu'il avait dans la brousse, quand il pouvait aller chercher lui-même sa nourriture. La vie en cage, sans voir le soleil, semblait l'affaiblir au fur et mesure. Jusqu'à ce, qu'un jour, en plein milieu de la nuit, la terre se mette à trembler. Mais ce n'était pas un tremblement de terre, cela ne provenait même pas des sous-sols. C'était différent, comme un rythme rapide et empli de haine. Le chant de guerre ne tarda pas à se faire entendre et la case fut entourée d'hommes, de femmes et mêmes de quelques enfants muni de torches. La cage s'ébranla alors qu'un des chamanes essaya de l'ouvrir précipitamment. « Dis leur de les tuer, tous ! » hurla-t-il. « Il n'en est pas capable, voyons. » dit le deuxième, plus bas, en observant la bête. « Écoutes-moi » dit-il tout bas. « Tu n'es pas un tokoloshe comme les autres. Les souvenirs de ton ancienne vie parasite ton caractère de tokoloshe. Ce soir, nous allons mourir. » dit-il, calmement, tout en remettant autour du cou de la créature la fiole d'eau boueuse de son ancien lac. « Sauf si tu retournes chez toi. Tu vas courir en direction du Nord sans t'arrêter, jusqu'à ce qu'une douleur se fasse retentir dans tout ton corps. C'est quand nous seront mort, alors, ta vie ne sera qu'errance dans la jungle, jusqu'à ce que quelqu'un arrive à te capturer » Le regard de la créature se fit insistante, comme désespéré, il prit sa fiole dans ses mains, essayant de parler dans des grognements. « Je suis désolé, mais tu ne peux redevenir un génie. » Le chamane, alors que la hutte commençait à brûler sous les hurlements des villageois, prit la tête du tokoloshe dans ses mains. « Merci beaucoup, petit nommo. Maintenant, cours au nord, cours le plus vite que tu peux et rendre chez toi. » La créature n'eut pas le temps d’émettre un son que ses jambes le portaient déjà, obéissant aux ordres de son maître. Il sortit de la case en feu, poussant les villageois qui le gênaient. Ceux-ci essayèrent de la rattraper, en vain, regardant s'éloigner la créature tant craint, courir loin de ses anciens maîtres dont les hurlements de douleurs semblaient pouvoir s'entendre jusqu'au fin fond de la savane.

Port Elizabeth, 1800.


Le bruit assourdissant de la ville l'avait attiré jusqu'au port, où les marchants criaient pour vendre leurs marchandises. Depuis combien de temps la bête n'avait-elle pas vu autant de monde ? La créature avait passé presque tout un siècle dans la brousse, se rapprochant seulement des villages pour se nourrir, volant des œufs ou du lait, au pi même des vaches au milieu de la nuit. Sans maître et sans personne s'approchant de lui, sa vie n'avait été qu'errance et silence, les seuls moments de repos qu'il trouvait étant quand il se trouvait près de l'eau. Il avait alors moins froid, comme si le vide creusé dans son être par la mort de ses êtres se comblait alors. L'eau chaude recouvrait son corps dans un halo rassurant et des bribes de son ancienne vie lui revenait alors, quand les hommes, au lieu de le craindre et le chasser, le vénéraient. Craignant le regard des passants, la bête, suivant son instinct, s'était recouvert d'une sorte de cape épaisse recouvrant tout son corps, laissant sa tête hirsute à la vue de tous, suscitant les regards interloqués de passant, peut habitués à voir un noir aussi peu entretenu. « Les marchands ne savent vraiment pas mettre en valeur leurs esclaves. » chuchota une dame à son ami alors que le tokoloshe passait devant elle. L'oreille développée de la bête captait plusieurs discutions à la fois, sans pouvoir vraiment les comprendre. Toutes les langues se mélangeaient et chacun criaient plus fort que l'autre sans se faire entendre. Le tokoloshe était sur le point de bifurquer vers une allée sombre pour s'éloigner du bruit quand tout à coup, un hurlement se fit entendre alors qu'un attroupement se formait au bord des quais. La fillette hurlait, sa robe flottant autour d'elle dans l'eau salé, sa mère criant et son père, à l'avant de la foule, se déshabillant, ses mains tremblantes d'inquiétudes peinant à défaire les boutons de sa chemise. C'est alors qu'il sauta dans l'eau, sans vraiment y réfléchir. La bête, en un instant, fut au côté de la petite fille, l’enlacent dans ses bras forts avant de la ramener sur le quai, sous les yeux étonnés des quidams.

« Que veux-tu faire de ce monstre ? » hurla le patriarche Jones à sa femme, alors que le tokoloshe était enchaîné dans la cave du bateau, faisant face aux parents de la gamine. « Il ne parle pas, son corps est difforme, je le revendrais au cirque de Londres. » Il toisa la bête avec dégoût. « Je doute qu'on expose une chose aussi immonde. » Le tokoloshe le regarda, sans comprendre. C'était pour lui la première fois qu'il était confronté à la langue de Shakespeare. La porte s'ouvrit, laissant entrer la fillette blonde, encore trempée, et sa nourrice noire. A la vue du monstre, elle courra vers lui et s’accrocha à son cou. « Père, père, c'est mon sauveur ! » s'exclama-t-elle alors que celui-ci essaye de la séparer du monstre. « S'il te plaît père, gardons-le, c'est mon ange gardien ! » dit-elle, tout en commençant à pleurer. Le destin de la bête venait de basculer à tout jamais.

Londres, 1888

Jeremiah glissa ses mains dans ses poches alors que ses pas résonnaient dans les rues londoniennes. Ses vêtements lourds et chers lui tenaient chauds alors que le brouillard de la ville s’abattait sur lui, rendant l'horizon flou et gris. Londres. Cette ville curieuse avait souvent éveillé son attention. A son arrivée ici, son nouveau maître avait hésité à le garder, mais avait trouvé en lui un domestique obéissant et très utile, ne se plaignant jamais. Le plus dur pour le tokoloshe fut d'apprendre la langue et les manières anglaises, de devenir un homme alors qu'il n'en avait jamais été un. Pour cela, on lui donna des prénoms, Jeremiah et Zephirin, des habits et une chambre, qu'il partageait en fait avec la gouvernante de la jeune fille qu'il avait sauvé. Durant sept ans, son éducation a été entièrement construite et, la nuit, la jeune fille, toujours reconnaissante, venait lui faire la lecture, éveillant son esprit aux sciences, à la littérature et la philosophie. Sans elle, il n'aurait jamais été ce qu'il était maintenant, une créature douée de conscience. La jeune fille, comme obsédée par lui, ne l'avait plus jamais quitté, à un tel point que, lorsque l'esclavage fut abolie et qu'il décida de partir, elle le suivi sans qu'il n'y trouve rien à redire. Il n'aurait pas pu vivre sans elle. Cuisine, ménage, interactions sociales, elle lui avait appris tout ce qui lui manquait, essayant même de lui inculquer la notion des sentiments. « Écoutes » disait-elle en posant la main de Jeremiah sur son cœur. « Tu entends comme il bat fort ? » Il hochait la tête. « Tu entends comme je t'aime ? » Il fronçait les sourcils, sans comprendre la nuance. Son cœur à lui battait toujours au même rythme doux, comme si rien ne l'affolait. Elle le traîna partout pour que son apparence soit modifié, ramené à celle d'un homme, comme une mère, elle le regarda faire sa première gamme de piano, sa première conversation seul, son premier travail qu'il ne garda pas longtemps. Puis vint le jour, où, affaiblit par la vieillesse, elle ne pouvait plus bouger. La créature restait auprès d'elle, lui apportant chaque jour un bouquet de fleur resplendissant, trop beau pour venir de Londres. La petite fille était méconnaissable, caché par les rides et les cheveux gris. Quand son souffle diminuait, Jeremiah prenait la main de l'anglaise, posait contre son cœur qui battait alors plus fort, et la regardait affectueusement. « Tu entends comme je t'aime ? » disait-il, avant de déposer un regard sur son front. « Merci. » fut le dernier mot qu'il lui adressa alors que son âme quittait son corps, laissant ce dernier reposer paisiblement sur le lit. « Merci de m'avoir fait devenir un homme. »

Il pensait qu'avec la mort de la fille Jones, il allait encore errer sans fin dans les rues de Londres jusqu'à retrouver ce qui s'apparenter le plus à un maître. Mais il n'en fut rien. Son esprit éveillé ne pouvait se permettre de le laisser marcher, sans but, il y avait toujours une question à laquelle répondre, une course à faire, un livre à lire. Il ne pouvait se contenter d'être une créature, mais pourtant, il n'était pas un homme. Il aurait aimé, mais les quelques chasseurs qui le poursuivaient lui rappeler bien souvent. Alors, glissant la main dans sa poche, il en ressortissait un galet, qu'il avalait simplement. La petite fille avait toujours peur qu'il s'étouffe, mais quand il disparaissait, elle applaudissait. Elle applaudissait aussi quand il lui retrouvait ses objets perdus. Il ne se souvenait plus quand, mais c'est en retrouvant un objet de la petite fille qu'il avait commencé à travailler. Trouver. Il était doué pour cela. Trouver et disparaître. C'est ce à quoi s'adonnait le tokoloshe avant d'aller se recueillir sur le cimetière, comme un chien attendant son maître.


Derrière l'écran
eh ouiii, c'est fini o/

◢ prénom, pseudo : M;B, Lala (papatissier)
◢ âge : 17 yo
◢ z'êtes d'où ? derrière l'écran
◢ un p'tit mot pour la route ? c'est bon d'être de retour Jeremiah N'Boue 132635


Dernière édition par Jeremiah N'Boué le Lun 18 Mar - 2:48, édité 20 fois
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyDim 10 Mar - 3:04



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Sven Mustang
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Rebienvenue Lala ! mimi
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyDim 10 Mar - 12:53



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Oona
Oona
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mimi
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyDim 10 Mar - 13:47



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Origine : Zoulou
Jeremiah N'Boué
Jeremiah N'Boué
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Merci hysterik
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyDim 10 Mar - 22:14



Nombre de messages : 140
Origine : Anglaise (Gloucester).
Préférence Magique : Mage Noir.
Familier : n/a.
Lord James A. Grey
Lord James A. Grey
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mimi OMG. Mais. Mais. MAIS CE PERSO DÉCHIRE !
Je viens de lire rapidement les petits détails, et OMG, je veux trop trop voir le reste !! *^* Je suis contente que tu joues une créature, et surtout, une si bien pensée créature ! Je risquerais de faire quelques bestioles du style pour que l'on joue avec toi ! (et que les chasseurs aient ud taff -sort-) /o/ Bonne chance ! Tu as ma bénédiction ! <3
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyDim 10 Mar - 22:17



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Adonis S. Harlington
Adonis S. Harlington
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*o* <3
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyDim 10 Mar - 23:22



Nombre de messages : 315
Origine : Zoulou
Jeremiah N'Boué
Jeremiah N'Boué
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sha > merciiiiiiiiiiiiiii Jeremiah N'Boue 720298

mawiie > Jeremiah N'Boue 132635
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyDim 10 Mar - 23:24



Nombre de messages : 76
Aramis Von Baer
Aramis Von Baer
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Oh sooo cool ! Je vais pouvoir te tuer et t'empailler pour mon salon *w*
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyDim 10 Mar - 23:55



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Origine : Zoulou
Jeremiah N'Boué
Jeremiah N'Boué
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Du moment qu'on me transforme pas en tapis, ça me va What a Face !
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyLun 11 Mar - 1:18



Nombre de messages : 76
Aramis Von Baer
Aramis Von Baer
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non mais sans deconner, personnage de malade quand même... J'aime trop.
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyLun 18 Mar - 2:36



Nombre de messages : 315
Origine : Zoulou
Jeremiah N'Boué
Jeremiah N'Boué
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Merci wub !

Bon, ceci dit, j'ai (enfin) finit ma fiche. J'espère que ça voit convient hey
 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
Jeremiah N'Boue EmptyLun 18 Mar - 4:37



Nombre de messages : 70
Origine : Hongroise + Ecossaise.
Préférence Magique : Chevaucheuse.
Familier : Kentigern, un dragon coréen adulte.
Eira Konstantine
Eira Konstantine
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Ton dossier vient d'être traité, et tu as été accepté sur la Terre d'Ad Nox. Sois en autant heureux que nous le sommes ! C'est donc ici que commence ton périple jeune aventurier, et pour cela, il te faudra beaucoup de courage. Nous te souhaitons dores et déjà de t'intégrer au mieux dans notre communauté, d'y lier des liens qui deviendront peut-être, qui sait, importants.

Alors là... chapeau bas. C'est dire que je fais rarement et juge peu sur une fiche, mais ce personnage, cette histoire... J'ai dévoré, adoré et, wow, j'aime complètement dans toute sa profondeur, sa complexité et sa beauté ton personnage. Je suis désolée, mais c'est tellement bien trouvé, réfléchi et écrit, que je ne vois pas quoi dire d'autre que : merci. Bienvenue Lala, et bon RP; tu m'en dois un, obligatoire.

/!\ N'oublie cependant pas de faire un tour dans les liens ci-dessous !


 
MessageSujet: Re: Jeremiah N'Boue   
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