 Sujet: Ashton Lys Kudrow ||Terminé||
Lun 6 Avr - 12:58
| | Invité
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Ashton Lys, KUDROW.
16 ans.
6ème ANNEE.
_________________________________ - Spoiler:
nom de l'acteur/actrice : Elizabeth Harnois
pseudo, ou prénom : Criquy
âge : 18 ans
ce que vous pensez du forum : il me plait!
présence possible sur Ad Nox : 7/10
comment avez-vous connu Ad Nox ? : Par une bande de dégénérés
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Sujet: Re: Ashton Lys Kudrow ||Terminé||
Lun 6 Avr - 13:00
| | Invité
Les éclats de rire portaient si loin qu‘ils paraissaient surréalistes. L‘herbe était d‘un vert trop criard pour sembler davantage réelle. Quant aux papillons qui voletaient en tous sens, leurs couleurs et leur vivacité trahissaient leur nature imaginaire. Mais la petite fille qui courait gaiement dans cette vaste prairie aux allures de puits sans fond se souciait peu du manque de réalisme de son univers. Tout ce qui importait était la main qui serrait allégrement la sienne et le visage rayonnant qui lui offrait quelques coups d‘œil mielleux. Il l‘entrainait en avant, toujours plus loin et avec toujours plus d‘empressement et de joie. La blondinette ne pouvait pas se défaire de l‘emprise qu‘il avait sur sa main et, quand bien même, elle ne l‘aurait pas souhaité. Tout était si beau dans le meilleur des mondes possibles. Appelez là Candide.
L‘herbe était douce à souhait sous les pieds nus de la fillette. Du moins jusqu‘à ce que le sol ne s‘assèche et se défasse progressivement de toute espèce de flore. Alors, ils se mettait toujours insensiblement à se crevasser. Là, les yeux horrifiés de la blondinette ne pouvaient qu‘observer la déchéance de son monde, corrélative de la chute de son ami dans l‘une de ces crevasses devenues gouffres béants. Alors, tout devenait feu et sang autour d‘elle. Des mains l‘agrippèrent et l‘entraînèrent en arrière. Sa vue se flouta et sa gorge se déploya en un hurlement déchirant de désespoir.
Un cri strident lui parvint aux oreilles et la réveilla en sursaut. Il lui fallut un certain temps pour constater qu‘elle était en sueur et comprendre que le cri qu‘elle avait entendu était le sien. Sans doute avait-elle réveillé tout son dortoir, mais elle s‘en fichait. D‘ailleurs, tout son visage transpira le dégoût et l‘animosité lorsque l‘une de ses camarades de dortoir tira le rideau de son lit à baldaquin et lui offrit une moue affligeante de compassion.
« Encore un cauchemar, Ash‘? Ma pauvre chérie, c‘est pas grave, ça va aller … »
« Désolé Peggy, mais les filles comme moi ne font pas de cauchemar. C‘est seulement bon pour les gens comme toi d‘avoir peur d‘un simple rêve! Et appelle moi encore une fois « chérie » et je te promet que tu n’auras plus seulement le nez et le nom de ton animal préféré. »
Là-dessus, Ashton s’était redressée, avait sauvagement poussé sa voisine de lit puis avait quitté son matelas moelleux pour faire quelques pas approximatifs vers son armoire. Peggy ne cilla pas et continua à l’observer sereinement tandis qu’elle farfouillait dans son bordel à la rechercher d’une tenue à enfiler. Lorsque sa recherche prit fin, la jeune fille se dirigea vers la porte pour se rendre de façon très mécanique jusqu‘à la salle de bain. Mais avant, elle s‘arrêta sur le pas de la porte et, sans même tourner son regard vers son interlocutrice, elle lança:
« Je sais ce que tu penses: comment fait-elle pour être aussi belle et parfaite? … Mais que cela ne pousse pas ton audace à m‘espionner dans la salle de bain. Je t‘ai déjà dit, petite Peggy, que les filles ça n‘était pas mon truc. »
Et Ashton parlait en connaissance de cause. Certes, elle disait cela afin de rabaisser cette pauvre Peggy dont elle n‘ignorait pas la préférence évidente pour la gente féminine, mais elle savait aussi très bien ne pas être intéressée par ceux de son sexe. En effet, un jour où elle s‘ennuyait sévèrement en compagnie de sa meilleure amie, elles s‘étaient lancées dans un jeu idiot qui consistait à poser des questions à l‘autre sur ce qu‘elle avait déjà fait ou non. La question de savoir si elles avaient déjà embrassées une fille était tombée et, frustrées de déroger à leur réputation de filles qui connaissaient déjà tout de la vie et avaient déjà tout vu et tout tenté, les deux amies avaient fini collées à la bouche l‘une de l‘autre. Ashton ne gardait pas un très bon souvenir de ce baiser qui, pourtant, quelque part, avait renforcé l‘amitié existant entre elle et Alexia. Néanmoins, elle avait pu en tirer la conclusion qu‘elle n‘était décidément attirée que par les mecs. Et pas n‘importe lesquels! En effet, Ashton se mettait toujours en tête de conquérir ceux pour lesquels toutes les filles craquaient. Par défi peut-être, mais surtout parce que les hommes n‘étaient jamais plus beaux que lorsqu‘ils étaient sublimés par des dizaines de regards désireux. Or, triste conséquence de ce phénomène, Ashton perdait toute « passion » pour ses cibles dès lors qu’elle les possédait. Tout attrait disparaissait et la jeune fille se mettait alors en quête d’une nouvelle victime. Car oui, il ne s’agissait ni plus ni moins que de victimes. Certes pas au point de ces jeunes élèves qu’elle s’amusait à rabrouer à longueur de journée ou ces ennemis viscéraux dont elle ne cherchait rien d’autre que de causer la perte. D’ailleurs, le plus parfait exemple demeurait la petite miss parfaite qui était arrivée en cours d’année lors de la 1ère année de Ashton à Poudlard. La blondinette s’était alors ligué avec celle qui jusque là ne lui avait inspiré que haine et jalousie: Alexia Devis. Les deux fillettes avaient réussi à faire fuir la nouvelle arrivante sans avoir à s’employer outre mesure et en avaient donc conclu qu’elles formaient une superbe équipe. Dès lors, elles ne se quittèrent plus. Il était rare de les voir très loin l’une de l’autre, sauf peut-être lorsqu’elle préparait un coup tordu dans leur coin ou bien lorsqu’un garçon entrait en ligne de compte. Mais finalement, elles étaient assez inséparables et leurs prises de becs ne durait jamais bien longtemps. Pourtant, qu’est-ce qu’Ashton pouvait être rancunière! N’importe qui ne s’appelant pas Alexia risquait de s’attirer les foudres de la belle pour un bon moment s’il avait le malheur d’agir de façon susceptible de lui déplaire. Après tout, on ne peut décemment pas être une petite noble exécrablement riche et imbuvable sans posséder l’assurance suprême que le monde tourne autour de soi. C’est sans doute la raison pour laquelle Ashton n’a aucune notion du mot « limite ». Pour elle, tout est possible. Rien ne saurait être hors de sa portée. Capricieuse, elle a tout ce qu’elle désire, ce n’est qu’une question de temps. C’est ainsi qu’elle est capable des pires monstruosités pour parvenir à ses fins. « Rien n’est trop beau pour Miss Kudrow » est son slogan favori.
Son passage à la salle de bain s‘étirait en longueur. Il fallait toujours qu‘elle soit irréprochable. Ashton avait noué tant de relations d‘inimitié qu‘il valait mieux qu‘elle se préserve de tous reproches qui pourraient être fait sur son physique. Car, avouons le, ces reproches là étaient bien les plus faciles. C’était à la portée du premier idiot venu de se moquer de quelqu‘un sur la base de son physique. Voilà pourquoi Ashton faisait en sorte que les idiots ne puissent se moquer d‘elle. Et cela expliquait aussi pourquoi, elle, n‘utilisait que très rarement, dans les cas les plus extrêmes, des boutades faciles basées sur l‘apparence. En effet, son pêché mignon consistait à critiquer de façon toujours subtile les aspects intérieurs, la personnalités ou les petits travers des gens. La jeune fille excellait d’ailleurs en la matière.
Après un temps fort considérable donc, Ashton finit par quitter la salle de bain. Elle prit la peine de s‘admirer une ultime fois dans le miroir présent dans son dortoir avant de finalement quitter ce dernier. Elle traversa la salle commune d‘un pas aérien, glissant des regards cajoleurs à quelques futures cibles et toisant de haut ceux pour qui elle n‘avait que dédain.
Elle arriva finalement dans le couloir où Alexia et elle avait coutume de se retrouver. Cette dernière l‘accueillit par un regard qui trahissait clairement son agacement à avoir dû l‘attendre aussi longtemps. Ashton opta pour répondre à ce sous-entendus par un regard entendu et railleur qui signifiait qu‘elle n‘était pas tout le temps celle qui se faisait attendre. Quiconque surprenant leur échange de regards se serait trouvé bien en peine de lui donner un sens clair, mais les deux jeunes filles se connaissaient depuis assez longtemps pour se comprendre sans l‘ombre d‘un doute.
Les deux amies firent un passage rapide par la Grande salle afin de grappiller ce qui restait de nourriture convenable pour des personnes de leur rang. Finalement, elles prirent leur petit déjeuner sur le pouce, d‘ors-et-déjà trop en retard pour faire de la dégustation. Pas que le cour qui les attendait soit passionnant, mais mieux valait ne pas s‘attirer les foudres des professeurs. En effet, si Ashton ne craignait pas une seconde de se mettre à dos tous les élèves de Poudlard - elle raffolait même de se faire haïr, petite masochiste qu‘elle était - il n‘était cependant pas question de nouer des relations tendues avec les membres du corps professoral. Ces adultes n‘avaient d‘autre but dans la vie que de servir les intérêt de la jolie blonde, qui s‘évertuait à se faire bien voir par eux dans le but d‘assurer sa future position dans le monde magique. Alexia ne voyait pas les choses de cette façon et se moquait bien de finir sa nuit pendant les cours mais Ashton, elle, faisait toujours au moins semblant de suivre. Elle avait même développé une technique très particulière qui visait à adopter un regard flamboyant et à acquiescer de la tête dès lors que le regard d‘un professeur se posait sur elle. D‘aucun disait qu’Ashton était une élève modèle, toujours attentive en cour. D‘autant qu‘elle s‘en sortait toujours parfaitement dans ses devoirs, parvenant régulièrement à faire du gringue à quelques bons élèves qui l‘aidaient ensuite à combler ses lacunes dues au fait qu‘elle faisait assez souvent semblant de suivre, ou bien tout simplement due à sa flemme légendaire. L‘oisiveté n‘est-il pas en effet le caractère primordial de la vie d‘une jeune aristocrate?
Les cours de la matinée finis, Alexia et Ashton se rendirent dans la Grande Salle où elles prirent un repas plus copieux afin de se rattraper de leur maigre petit déjeuner. Tout en mangeant, elles partagèrent quelques plans dont-elles envisageaient le succès. Une fois de plus, la conversation s’attarda sur la nouvelle cible d’Alexia. Une sorte de rock star sans le moindre charme et aux goûts vestimentaires discutables. Ashton ne comprenait pas, et ne comprendrait sans doute jamais, l’intérêt que son amie lui portait.
« Autant essayer de sortir avec un balais. Je ne sais même pas s’il est capable d’enchaîner plus de deux mots! »
« Il est musicien Ash‘! Ses paroles prouvent qu‘il sait le faire! »
« Ah ouais? Mais tu sais que les compositeurs ça existent! Qui te dit qu‘il fait lui-même les paroles de ces … « chansons », même si appeler ça comme ça est une insulte aux véritables chansons et surtout aux vrais artistes! »
« Mais c’est un artiste! Comment peux-tu en douter?! »
« Franchement … Je regarde son look, ça me suffit! »
Et c’était reparti pour un débat passionné opposant les deux amies sur ce personnage des plus étranges. Ashton le trouvait bizarre et ne s’inquiétait pas de comprendre pourquoi. Autrui n’avait aucun intérêt pour elle. Seule comptait sa petite personne. Elle consommait le monde qui l‘entourait avec allégresse et sans le moindre remord. Même ses « ennemis » n’étaient que passagers, seulement utiles à faire tourner son quotidien et à lui permettre de tester ses paroles acérées.
Le jour où elle comprendrait que le monde ne gravitait pas dans son seul et unique petit orbite, alors … eh bien, seul l’avenir nous le dira. |
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Aaah, encore une sale garce...