Une de ses soirées qu’elle aimerait disparaître, en fait, comme chaque soir. Elle n’aimait pas être à Poudlard, comme quand elle était plus jeune, elle aurait préféré d’être à un autre endroit où que personne ne la connaît. Elle aimerait être dans son élément ; le silence, le calme… Elle n’avait jamais aimé le bruit, elle n’avait jamais aimé qu’on gueule à côté d’elle. Bien sûr, elle avait des amis, mais elle les aimait trop et elle avait peur d’en être blessée. Justement, son cœur lui fait mal encore par la première rupture qu’elle a connue. L’unique rupture qui lui a fait peur de se retrouver face à un autre amour. Charly avait terriblement amoureuse en cinquième année, mais le garçon la quitté trois mois plus tard pour aller voir la chair fraîche. Elle fût donc laissée comme une vulgaire chaussette. Elle eut la seule et unique peine d’amour, vu que c’était son premier vrai amoureux… Pas des amourettes, mais un vrai amour. Vous comprenez ? En tout cas, son cœur avait trouvé un autre Romeo. Cette fois-ci son cœur avait choisi son ami Donald. Charly voulait donc disparaître, car quand il était là, elle se sentait bien, mais aussi menacée. Donald était si parfait à ses yeux, mais aussi extrêmement dangereux pour elle. En plus, il y a des rumeurs qui circulent… Il serait possiblement en couple avec Andromaque. Elle était jalouse, devant eux, elle partait… Elle se sentait mal à l’aise et elle avait l’impression d’avoir un mottons dans la gorge. Parfois la nuit, elle se réveillait en pleurant. Heureusement pour elle, personne ne la voyait pleurer dans son lit, c’était impossible à voir. Son orgueil faisait mal, elle pleurait un garçon avec qui elle n’avait jamais sortit. Ils étaient que des amis. Qu’est-ce qu’elle devait faire pour l’avoir pour elle ? Le prendre à Andromaque ? Peut-être que ce n’était pas vrai ? Peut-être était-il toujours aussi célibataire que quand elle l’avait connu ? Hum, elle n’en savait rien. Elle savait que ça se pouvait bien que Donald forme un couple. C’est pour cela que Charly aurait bien aimé ne pas être à Poudlard, elle n’aurait pas à souffrir. Elle pourrait préparer sa vengeance contre sa famille, les faire payer… En ce moment, elle devait être comme tout le monde… être à l’école. Elle n’avait pas envie. Charly avait un plan, dès que l’école finirait, elle partirait à la recherche des mangemorts. Elle voulait être dans leur rang. Elle voulait être une criminelle. N’était-elle pas déjà ça ? Elle aurait pu être arrêtée pour tentative de meurtre en première année, heureusement, qu’elle n’était pas encore considérée comme majeure, sinon ça l’aurait pu être pire. Elle voulait être loin d’ici et ne pas souffrir. Elle voulait faire souffrir les autres et non souffrir… Elle avait assez souffert dans sa vie pour faire souffrir les autres qui l’entourent. Ils ont ri d’elle aux éclats, mais plus tard quand elle leur rendra visite dans quelques années, ils la supplieront de les pardonner… Elle leurs donnera espoir avant de les torturer et les achever comme des simples animaux.

Comme tous les élèves de l’institut scolaire, Charly mangeait à l’heure du souper. Elle n’avait pas envie de croiser personne. Vous savez pourquoi ! Elle ne voulait pas LE croiser et surtout pas parler à Andromaque au cas où ou elle pèterait un câble comme d’habitude. Charly avait envie d’être seule, comme si souvent. Pourquoi la vie était si compliquée et injuste pour elle ? Les autres avaient du succès avec les gens qu’ils aimaient… Mais elle. Il était déjà pris. Celui qu’elle voulait pour elle. Pourquoi Donald était-il choisi par son cœur ? Elle avait toujours été son ami et… ses sentiments s’étaient amplifiés. Elle avait juste envie de vomir en pensant qu’elle allait vivre ça toute l’année. Dieu sait comment elle aimerait que ce soir ou dans les prochaines secondes qu’elle aille un aveu de la part du beau Gryffondor. Charly avait besoin de se savoir aimer, elle ne recevait pas beaucoup d’amour, presque jamais. Elle se battait régulièrement avec les filles de l’école, même les garçons parfois. En plus, les gens s’amusaient à dire des méchancetés à son sujet… Souvent, elle les entendait et répliquait par la violence. Voilà ce qu’est Charly, c’est une jeune femme extrêmement violente qui n’a pas de remord face aux autres qu’elle a blessé. Elle avait besoin d’avoir un amoureux, il y a des moments dans nos vies où on a besoin de se sentir aimer, même plus…Avoir un petit copain. L’adolescence n’était pas facile pour personne, mais encore plus pour la belle blonde. Elle n’avait jamais été désiré ou aimer. Qu’est-ce qui allait changer pendant son adolescence ? Depuis son enfance qu’elle souffre. Rien n’a changé depuis. Charly a besoin de l’amour de Donald, même si elle croit que c’est peine perdue. Pourquoi Charly pensait à ça en ce moment, car elle l’avait croisé toute la journée dans les cours. Elle avait l’impression qu’on lui arrachait le cœur à chaque fois qu’elle le croisait en compagnie de d’autres filles, elle savait qu’il ne lui « appartenait » pas. Elle en souffrait plus que tout. La Serpentard se sauvait donc quand c’était trop difficile pour elle à endurer. Elle le fuyait le plus qu’elle le pouvait. Elle ne voulait pas souffrir, mais elle finissait par souffrir. Charly était la méchante Serpentard, mais elle savait aimer, elle en aimait qu’un seul… Donald, même s’il avait un œil sur le professeur de défense contre les forces du mal, mais encore là c’était un béguin de fillette, elle savait que ses sentiments étaient pour le beau Gryffondor. Charly avait donc quitté la salle commune avec la tête basse et les yeux pleins d’eaux. Elle avait séché ses larmes avant de venir dans la grande salle. Quoi ? Elle avait pleuré ? Oui, elle avait pleuré en silence sous les couvertures dans son lit avec les rideaux fermés dans le dortoir des filles de Serpentard dans les cachots. Elle n’avait pas laissé échapper. Elle s’était ressaisie. Sa vie était un enfer. Elle pleurait pour Donald. Charly pleurait rarement, mais ce garçon réussissait à la faire pleurer. Elle n’aimait pas ça du tout. Ce n’était pas bon déjà pour son moral. Charly monta les marches. Elle ne regarda personne. Ses cheveux se balançaient au même rythme que ses pas. Les gens la regardaient de travers, mais elle s’en foutait… c’était leurs problèmes. Le sien était ailleurs. Elle déboucha sur le hall d’entrée puis piqua vers la grande salle, là, où il y avait de l’action. Là où il y avait beaucoup de bruit. Elle ne parlait à personne, elle se dirigea vers sa table où elle commença à manger. Elle n’avait pas un gros appétit. Elle n’avait juste pas faim. Elle mangea par gourmandise… ou pour ne pas passer pour une anorexique. C’est par la suite qu’elle se releva, mais sentit une main sur son épaule. Elle fit volte-face. Un visage qu’elle reconnaissait… Un visage qu’elle voulait fuir… Le visage de Donald.

« Pardon, mais je dois m’en aller. » Avait-elle dit froidement en le regardant dans les yeux. Elle jouait la comédie, comme si elle voulait lui montrer qu’il n’était pas le bienvenu près d’elle. « Va dont retrouver tes amis… C’est franchement mieux que la Serpentard de service... » Elle fronça les sourcils et essaya de se dégager.

[ Désolée Donald, c'est franchement nulle... Pire pour le titre ]

HJ/ Je m'excuse d'avance, c'est pas génial T.T

DJ/

La douleur était quelque chose à laquelle il était habitué. Depuis 5 ans il vivait avec. Certes la douleur n'était jamais la même mais il savait la reconnaître lorsqu'elle décidait de tout ravager en lui. Son ventre lui faisait mal à en crever, ses poumons n'aspiraient plus l'air dont ils avaient besoin pour fonctionner, son visage ne trahissait aucune émotion, comme d'habitude d'ailleurs, et son sang criait tandis que son coeur battait à tout rompre et que la rage le déchirait de l'intérieur. Alors ces symptômes le prirent par surprise, il avait assez d'expérience pour pouvoir les cachés. Il lui fallut cependant plus de temps que la normal pour que ses yeux bleus retrouvent leurs froideur habituelle. Les propos tenus par Charly le surprenaient et lui faisaient mal.

Comme tout le monde dans ces situations, il s'était fait un film, avec une fin heureuse évidemment. Oui, il était irrécupérable. Un romantique dans l'âme. Seulement cela ne se passait pas comme prévu, bien que la scène du «laisse moi partir » et celle du « je t'en supplie  parle moi » s'étaient bien déroulés, le fait que la jeune fille devienne agressive ne faisait pas partie du plan. La mort dans l'âme il lâcha son bras et passa sa main à présent libre dans ses cheveux blonds qu'il décoiffa. La remarque des commères lui était passé bien au dessus de la tête, mais pas la réponse de Charly. Ça non plus ça n'était pas prévu. Avec un soupir il se tourna vers les filles qui chuchotaient entre elles. Apparemment elles réfléchissaient à une bonne réponse à renvoyé.

-T'as entendue? Tu crois qu'il faut prévenir La Plume?

-Ça ne vous ferait rien de partir? C'est une conversation privée.

Non non vous ne rêvez pas. Donald était resté poli. Pour être honnête, il n'avait pas envie de s'énerver pour des rumeurs qui n'avaient ni queue ni tête, du moins pour lui. Cependant, si lui cela le faisait rire, ce n'était pas le cas d'Andromaque ni de Charly. Était-ce pour cette raison que cette dernière le fuyait? Non, impossible, il y avait autre chose. Ainsi il chassa cette pensée à nouveau d'une main dans ses cheveux puis laissant le pas à la frustration qui le tenait par les tripes il s'adressa à nouveau aux filles.

-Oubliez ça. Contentez vous de vous barrer et de fermer votre gueule. Si votre vie a si peu d'intérêt que vous vous sentiez obliger de vous intéresser à celle des autres ça vous regarde mais sérieusement? Vous nous les gonflez tous avec vos rumeurs à la con. Vous ne connaissez ni le début ni le milieu de cette histoire et vous ne connaîtrez sûrement pas la fin. Vous êtes tellement enfermées dans ce que vous voudriez qui soit vrai que vous ne savez même plus faire la différence entre ce qui l'est et ce qui ne l'est pas. Maintenant si vous voulez mon avis, vous feriez mieux de vous trouver un mec ou a vous masturber plutôt que de nous faire chier. Ça vous satisfera bien mieux et nous àa nous fichera la paix qu'on a tous grandement mérité.

-Tu sais quoi Rinkers? Toi non plus ça te ferait pas de mal de te trouver une copine.

Les amies de la Gryffondor qui venait de parler se mirent à rire d'un rire approbateur, tandis que Donald riait d'un rire moqueur.

-C'est tout ce que t'as? Eh beh, ça vole pas haut la dedans. Maintenant cassez vous.

Il pointa du doigt l'escalier qui se dressait derrière les filles qui ne bougèrent pas d'un cils, provoquant la colère noir du garçon. Il mourrait d'envie de profiter de son statut de préfet en chef pour les punir, mais cela ne servirait à rien si ce n'est lui attirer des ennuis avec Ashka, l'autre préfet en chef, le directeur de sa maison et le directeur de l'école. Son visage ne révélant rien du tout de ce qu'il pensait et de tout ce qu'il se passait dans sa tête, cela donnait un aspect encore plus effrayant. L'on pourrait croire qu'un calme régnait en lui lorsque, en fait, c'était tout l'inverse.

-Vous voulez que votre cinquième année soit un enfer?

Sa voix s'élevait dans la grande salle, si bien que plusieurs groupes d'élèves s'arrêtèrent de parler pour le regarder. Très vite cependant, ils reprirent leurs conversations provoquant un brouhaha impossible à surpasser, sauf si l'on utilisait le sortilège sonorus. Ignorant finalement les filles, il se tourna à nouveau vers Charly, et entoura le coude de la jeune fille une nouvelle fois avec sa main. Il l'attira dans un coin de la grande salle, coin éloigné de la table la plus proche, celle des Serpentard, et surtout coin éloigné de toutes oreilles indiscrètes, tout simplement parce qu'il tournait le dos au mur et tuait d'un simple regard tous ceux qui osaient faire un pas dans leur direction.

-Dis moi ce que j'ai fais pour que tu me fuis et me déteste comme ça!! Putain Charly tu agis comme une gamine de 5 ans alors que tu en as 12 de plus et j'en ai marre. Ton petit jeu commence à me gonfler et si je n'ai pas de réponses tout de suite, tu pourras me dire adieu.

Il savait que ce qu'il venait de dire avait fait mal à la jeune fille, et cela lui avait fait mal à lui aussi. Mais comme à son habitude rien ne le laissait supposé. Une assurance se dégageait de la posture du jeune homme et il regarda son amie dans les yeux, la défiant ainsi de partir. Il savait qu'il avait beaucoup d'importance pour elle et il en profitait, oui, parce qu'il voulait savoir. Il voulait une réponse. Il voulait comprendre.