[Premier post pour Rose Mandrake]

Arthur - Et tu vois, cette fille, elle me plait beaucoup, mais je sais pas comment m'y prendre avec elle, je sais pas si je dois être direct ou y aller en douceur...
Hayden - Ouais, ouais.

Ca allait bientôt faire une demi-heure que son petit frère lui parlait de ses problèmes de coeur concernant une fille dont Sanders ne se souvenait même pas du prénom. Ce n'était pas par méchanceté qu'il n'écoutait qu'à moitié ce que lui racontait son frère à l'aide du miroir à double-sens, mais plutôt car ce genre de conversation avec Arthur était toujours sans fin. Hayden avait beau lui donner des conseils, le jeune Serdaigle n'était jamais sûr de lui et ne savait pas s'il devait les écouter ou non, alors à quoi bon? Le miroir était posé sur la table de chevet de l'étudiant qui feuilletait un magazine de musique moldu allongé sur son lit, tout en écoutant à moitié son frère et répondant de temps à autre par un "ouais" pas bien convaincu. Le bon côté des choses, c'était les deux heures de cours qu'il était en train de manquer grâce au jeune garçon qui possédait l'autre miroir. Sanders n'était pas vraiment fan des cours, et avait tendance à les manquer le plus souvent possible, ce qui ne se répercutait pourtant pas sur ses notes. Tandis qu'il lisait avec attention un article concernant le dernier modèle d'une guitare électrique, il entendit son frère répéter.

Arthur - Hayden? Tu crois que je devrais lui proposer d'aller boire une bièraubeurre?
Hayden - Ouais, ouais fais donc ça. J'dois te laisser p'tit frère, j'ai cours là, j'suis à la bourre.

D'un geste rapide, Hayden attrapa le miroir à double sens posé sur son bureau et l'envoya dans sa valise pleine de vêtement, avant de rajouter un pull par-dessus, tout en évitant d'écouter son frère qui l'appelait désespérément. Arthur n'avait décidément pas hérité des facilités que possédait son ainé en matière de filles, et ce dernier préférait éviter de s'engager dans une conversation là-dessus, car il savait que son petit frère se mettrait à stresser, angoisser, et se faire des films sur certaines choses qui n'arriveraient probablement jamais. D'un geste assuré, le jeune homme attrapa sa guitare puis sortit du baraquement vide. Il avait au moins une heure de retard, et cela n'aurait pas vraiment été poli de se rendre en cours et d'interrompre le professeur, alors autant faire quelque chose d'utile durant ce temps perdu. Il ne fallut que quelques minutes à Sanders pour se retrouver dans un de ses endroits préférés, dans l'herbe, près des roses, à l'ombre d'un sublime chêne. Quelques étudiants allaient et venaient sous les yeux du guitariste qui commença à jouer un morceau qu'il avait composé. Durant quelques minutes, il joua de son instrument et chanta de nombreuses paroles avant de se rendre compte qu'il n'était plus seul. Le jeune homme releva les yeux et observa la jeune fille qui se tenait non loin de lui. D'une voix assurée, il demanda, en français.

Hayden - Vous souhaitez, darling?

Son sourire était lumineux, et on pouvait observer ses yeux pétiller. Le jeune homme avait toujours été à la fois galant et charmant, même s'il n'avait jamais connu d'histoire sérieuse avec une fille. Il n'en restait pas moins quelqu'un d'apprécié pour sa bonne humeur et sa joie de vivre. Il dévisagea la jeune fille, tout en gardant le sourire aux lèvres. Elle était sans aucun doute nouvelle à Kew, ou du moins, en première année, mais cela ne lui posait pas le moindre problème, car il avait toujours eu des facilités à nouer contact, avec qui que ce soit, et cela, en toutes circonstances..

HJ : désolée c'est nul ç_ç



La jeune fille restait accrochée au cou de son fier trophée, son regard bleu tourné vers Natalia qui s’approchait dans un grand sourire, à la fois fort satisfaite de la prise de Rose et surprise de voir la jeune blonde aussi à l’aise. Pourtant la jeune Mandrake était tout bonnement pendue au cou d’un jeune homme qu’elle ne connaissait pas et qui n’avait absolument rien demandé. De plus elle ne daignait pas s’en décrocher avant que Natalia ne se poste devant elle, et n’ait vu avec affirmation que son amie avait bel et bien relevé le défi. La jeune hispanique se posta alors devant les deux jeunes gens, un sourire aux lèvres et les bras croisés, son regard malicieux se posant explicitement sur Hayden. Natalia l’avait croisé plusieurs fois durant de nombreuses fêtes étudiantes, aussi le visage du jeune homme ne lui était pas inconnu. Sur le moment, Natalia se demanda même pourquoi elle n’avait pas jeté son dévolu sur ce dernier bien avant. Elle n’avait rien d’une mante religieuse, ni même de ces filles qui jouaient de leurs charmes pour obtenir ce qu’elles désiraient, mais l’hispanique était loin d’avoir la langue dans sa poche. Lorsque quelqu’un lui plaisait, elle se hâtait de le lui faire savoir, sans vraiment avoir d’arrières pensées. L’hispanique haussa les sourcils de surprise lorsqu’elle entendit le jeune homme avancer des dires qui paraissaient être du français, et qu’en plus de cela Rose semblait comprendre. La jeune Mandrake de son côté fut véritablement fière d’elle lorsqu’il lui assura que jamais, il n’avait vu d’anglaises aussi directes. C’était sans doute l’un des plus beaux compliments que l’on avait pu lui faire, elle qui depuis tant d’années rêvait de devenir quelqu’un d’autre, voilà qu’enfin elle avait pris de l’assurance. Cependant ce fut presque la panique et l’alerte générale lorsque de nouveau le jeune français se tourna vers elle en lui murmurant qu’il la trouvait mignonne. Les compliments donnés avec tant de sincérité demeuraient un point encore presque tabou pour Rose qui aussitôt se mettait à rougir et à perdre ses moyens. Bien qu’à l’aise dans ses relations sociales, et bien plus extravertie, la jeune fille avait toujours beaucoup de mal avec la gente masculine, allez savoir pourquoi. Ce fut donc les joues toutes roses, le regard gêné et la voix presque hésitante que la semi-vélane murmura un « Merci » peu convaincu car presqu’angoissé. Encore sous le trouble, Rose resta là pendue à son cou, le fixant de ses yeux bleus, alors même que Natalia avait pu remarqué depuis deux bonnes minutes qu’effectivement Mandrake ne s’était pas dégonflée. L’hispanique finit donc par s’asseoir dans un sourire, prête à rétorquer quelque chose quant à la posture des deux étudiants qu’elle avait en face d’elle, mais Sanders fut plus rapide.

Hayden - Mais dis-moi, quel est ton nom?

Rose retrouva son assurance, du moins une partie, et dans un sourire apposa son coude sur l’épaule du jeune garçon, posant alors sa tête blonde dans sa paume. Sans doute que cette confiance reprise soudainement était due à la sympathie du garçon qui ne cherchait visiblement pas à flirter à tout prix. Dans le cas contraire, la jeune Mandrake aurait probablement balbutié quelque chose avant de tenter une fuite discrète.

Rose - Rose et toi ?
Natalia - Je sens que notre jeu est plus intéressant que prévu, pas vrai querida ? Je t’accorde le point, tienes razón, es sexy, dit-elle dans un sourire mutin adressé à Hayden.

Enfin, la jeune Mandrake ôta ses bras fins du cou du jeune homme et se leva, laissant sa silhouette se dessiner en contre jour, ses longs cheveux blonds tombant sur ses épaules. Prête à repartir à leur jeu, la jeune naïve n’avait pas franchement pensé qu’elle pourrait tout aussi bien se poser là et discuter avec le jeune homme, ne serait-ce que pour s’excuser de sa drôle de conduite. Néanmoins Rose avait toujours été ainsi, quelque part dans sa bulle, distraite et aujourd’hui pétillante. Elle posa ses mains sur ses hanches, dans une moue pensive. Natalia néanmoins étouffa un rire, et de sa place toujours assise, tira sur la main de Rose afin de la forcer à se rasseoir.

Natalia - Vaya, on est en charmante compagnie, faisons une pause. La jeune fille se tourna alors vers Hayden dans un sourire radieux. T’es en deuxième année pas vrai ? Je t’ai déjà croisé plusieurs fois.
Rose - Est-ce que les baraquements ont toujours parus aussi grands ? dit alors la jeune blonde assise en tailleur, tournée vers les baraquements, complètement ailleurs.
Natalia - Rosy réveille-toi, rétorqua alors l’hispanique en claquant ses doigts sous le nez de la semi-vélane.
Rose - Hein ? Fit alors la jeune fille. Oui pardon, répondit-elle alors légèrement rougissante lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait la tête ailleurs.