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 Have you heard the news that you're dead? }} Badenov

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Have you heard the news that you're dead? }} Badenov EmptyLun 8 Sep - 0:08



Invité
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    Il en avait encore plus besoin que les autres soirs. Besoin de sentir son corps contre lui, sa chaleur, son coeur battre en même temps que le sien, ses mains caressant ses cheveux, son dos... Caly secoua la tête à plusieurs reprises. Bordel, il n'arrivait encore pas à dormir. Ses insomnies allaient le tuer, un jour. Alors, plus il avait besoin de Susi, plus il prenait une dose importante. Pas besoin d'un excitant, pas d'excta, pas de coque, juste un besoin grave de planer, de s'évader, de quitter ce monde, pour quelques instants, se percher. D'un geste nonchalant, il attrapa son sac à bandoulière, puis se mis à fouiller, chercher l'objet convoité. Qu'il ne trouva pas. Plus de seringue. Alifay s'enfonça dans son lit et frappa le derrière de sa tête contre le mur, en poussant un trèèès long soupir. Il serra les poings, jusqu'à s'enfoncer les ongles dans ses paumes.

    S'il ne prenait pas vite quelques choses il allait devenir fou, et s'en prendre certainement à quelqu'un. A la limite, une bonne partie de sexe l'aurait calmé, mais y avait personne à disposition, vu l'heure. Il jeta son sac plus loin, sur le bord du lit. Et comme de part hasard, un petit sachet emplis de poudre blanche - du sucre, sûrement, hein- avait décidé de sortir de sa prison de tissus. Immédiatement, ses prunelles noisettes se posèrent dessus. Tant pis, il allait encore se prendre pour Superman ce soir, avec ça. Il croisa ses jambes sur son lit, sorti un bouquin de son sac, ainsi que le petit sachet de bonheur. En quelques secondes, il avait fait sa trace de coque et avait pris son tube entre les doigts. S'approcher, puis sniffer, et s'adosser une nouvelle fois contre ce même mur. Deux minutes, généralement, ça metait deux minutes pour que l'effet se fasse ressentir, que l'euphorie l'envahisse, ainsi que ce sentiment de puissance physique en intellectuelle.

    Ses battements cardiaques se mettaient à accélérer considérablement, sa cage thoracique se soulevait plus rapidement qu'à la normale. La cocaïne faisait son effet. La température de son corps montait déjà considérablement, et de légers spasmes le remuaient. La sensation de se sentir bien, au dessus de tout, absolument tout. Et Caly venait d'oublier cette amour qui le bouffait de l'intérieur. Un liquide chaud coulait lentement sur sa bouche, puis sur son menton. Comme à chaque fois qu'il prenait un rail, il saignait du nez. Du revers de la main, il essuya l'hémoglobine, et se mit à rire. Besoin d'air, de sortir, de bouger de ce baraquement.

    Toujours dans ses eternels slims noir, il passa une chemise blanche qu'il ne ferma pas. Le sang commençait déjà à tacher cette dernière, et pour une fois, le Blond n'en avait rien à cirer. Dans un silence quasi parfait, il se tira du baraquement, se retrouvant directement dans le campus. Il avait l'air d'un bon gros psychopathe, avec ce sang qui contrastait avec sa peau couleur neige. Tant dis qu'il s'enfonçait dans les ténèbres de la nuit, il s'essuya une nouvelle fois le bas du visage. Rha, toujours cette sensation désagréable, celle d'avoir la gorge horriblement enflée. Il toussota, avançant toujours ou ses pieds voulaient bien le mener.

    Il avait eu faim, il eut été fatigué, mais la cocaïne enlevé toutes ces sensations. Pourtant, avant de prendre sa trace, il aurait pu manger un boeuf à lui tout seul. Pareil pour la fatigue, il avait rêve d'un bon long coma de quatre ou cinq mois. A noter que pour une fois, Caly se baladait avec un pseudo sourire aux lèvres. Il était peinard, il allait bien, il ne pensait pas à elle. D'ailleurs, il ne pensait pas, tout court. Ce qui n'était jamais le cas chez le jeune homme, sauf dans ses délires de drogués.

    SBAAAAAAAAAAAAAAAAF! Colision intersidéral. Le choc des titans. Le titanic contre l'iceberg. Caly contre Torben. Mais ça, il ne le comprit pas tout de suite. Il eut du mal à comprendre ce qui venait de lui arriver. S'était-il pris un mur? Un arbre? Un gens? Il ferma les yeux et se frotta le visage. Et quand il les réouvrit, c'était pour voir une masse plutôt flou.

    « Hmpf... T'es quoi au juste.... un mec ? Ou un arbre? »


    Il secoua sa tête de droite à gauche à plusieurs reprises. Sa vue redevint alors normal... Hahahaha, quelle sublime coïncidence. Rictus. Le blond s'avança un peu plus dans la lumière, ses yeux rouges s'étant habitués à ne plus être dans la pénombre.

    « Tiens, ni l'un ni l'autre. »
 
MessageSujet: Re: Have you heard the news that you're dead? }} Badenov   
Have you heard the news that you're dead? }} Badenov EmptyMer 17 Sep - 20:08



Invité
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    Torben n’était toujours pas rentré au baraquement depuis la fameuse nuit de son arrivée. Non, en fait, il avait troqué ce petit palace pour les bars les plus mal famés de la banlieue de Manchester. Non, il n’y avait vraiment rien qui le repoussait dans son baraquement hein, n’allait rien croire de tel ! Enfin, peut être le fait que s’il y retournait il commettrait un meurtre le dissuadait légèrement de rentrer. Et puis, les cours, il s’en foutait, il n’était pas venu pour ça. Enfin, ça ne l’empêchait pas d’y aller chaque jour, se mettant dans un coin de l’amphi pour être pépère, tandis que chaque soir il retournait au « Chuck’s » pour se torcher la gueule un bon coup, repenser à ses amis, à ses petites chéries du pays, à sa famille, bref, à la vie qu’il avait laissé dérrière lui en se retrouvait dans la galère britannique.


    Il ne rentrait pas, restait directement dormir sur place. De toutes façons, il ne finissait jamais seul, les filles de petites vertu tout autant que les pires ivrognes de Manchester s’étant donné rendez vous dans ce bouge malsain, et il n’était pas rare qu’une de ces filles finisse dans les bras de Torben. Bref, ce soir, c’était différent, il avait besoin de dormir, ses autres besoins étant satisfaits. L’alcool n’était plus présent dans ses veines et sa dose de relation physique avait été suffisamment forte pour tenir un long moment, ce qui ne manquerait pas d’arriver puisque l’impression qu’il avait fait auprès des filles de la fac n’était pas franchement très bonne. Bref, Torben se jeta un petit canon dans le gosier, juste avant de transplaner vers le campus.


    Là, il reconnut l’administration, et savait qu’il lui faudrait un petit moment à pied pour rejoindre son « cantonnement ». Lentement, dans le noir quasi-total, Torben s’avança, une main tenant sa veste par-dessus son épaule tandis que l’autre main était dans sa poche. Dommage que la rentrée ne se soit pas très bien passée, car le coin était plutôt pas mal et le coin, sublime, tout comme nombre des nanas de la fac d’ailleurs. Il fallait qu’il se contrôle et se modère, sinon il sauterait sur tout ce qui bougerait dès qu’il verrait des jupons partout. Remarque, ce devait déjà être le cas de bien des mecs, car d’après ce qu’il avait entendu dire, ça baisait à tout va dans cette université, ce qui n’était pas pour déranger Torben. Enfin, si, d’un côté, ça le dérangeait.


    Il n’avait toujours pas digéré le fait que Susi et lui aient pu faire quoi que ce soit alors que celle-ci avait déjà quelqu’un. Torben était peut être un stupide crétin borné, mais au moins, se cantonner à ses principes de base pour les relations avec les gonzesses lui avait toujours permis de profiter à fond tout en évitant les ennuis. Mais là, ça n’avait pas été suffisant. Le moldave avait toujours détesté le mensonge, d’autant que son côté un peu macho ne supportait pas non plus avoir été utilisé à ce point par la jeune femme, juste pour satisfaire un besoin du moment alors qu’elle avait quelqu’un. D’autant que c’était un manque de respect envers lui, tout autant que ce Caly, et même si ce nul méritait les pires traitements, l’infidélité était la seule exception, personne ne méritait ça.


    Torben était tellement plongé dans ses pensées qu’il ne vit ni n’entendit pas quelqu’un arriver, et percuta cette personne ne plein fouet. Se relevant d’un bond, croyant être agressé, le moldave se positionna face à son adversaire, à terre, juste pour se rendre compte que c’était un type, visiblement sous l’emprise soit de l’alcool soit de la drogue, en train de délirer. Caly. Et merde, Torben allait commettre son premier homicide dans le campus. Fait chier, il allait devoir négocier, car s’il tabassait l’autre, ça ferait du bruit, et la sécurité aurait tôt fait de l’arrêter. D’autant qu’attaquer un toxico n’était pas très loyal.



    - Caly, quelle joie, vraiment. Ecoutes, tu m’aimes pas, je t’aime pas, et je r^ve que de te casser la tête. Avant que je te fracasse effectivement ta tête d’abruti, je veux que tu saches que je savais pas que Susi était avec toi, dans ce cas je l’aurais pas touché. Bien, ceci étant dit…


    Torben lacha sa veste et se prépara à recevoir le premier coup, levant les bras comme on lui avait enseigné, prêt àadministrer sa correction à la pâle copie d’homme qu’il avait en face de lui.
 
 

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