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 Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ?

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MessageSujet: Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ?   
Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ? EmptyMar 15 Juil - 17:45



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Quatre à cinq jours après l'arrivée à l'Impasse -




Un rayon de soleil passant sur le visage endormi et douloureux de la jeune fille finit par la réveiller. Avec peine, elle réussit à entrouvrir une paupière avant qu’elle ne se rabatte rapidement face à l’intensité de la luminosité. Qu’est-ce qui s’était passé ? Où était-elle ? En tentant de remuer son bras, elle remarqua qu’elle n’arrivait qu’à en bouger un seul avec souffrance. Qui s’était amusé à lui lancer un sortilège de décharge musculaire à la moindre tentative de mouvement ? En réalité, la douleur clouait Karly contre le matelas. Son action désespérée lui fallut seulement de constater qu’elle était allongée dans quelque chose de doux et qui sentait le lilas. Les draps de Poudlard ne sentaient pas le lilas. Les elfes de maisons avaient-ils changé leur marque de nettoyant ? Et pourquoi Pattatouffe, le chat de Sasha, n’était pas sur son lit, roulé en boule entre ses pieds ou sur son ventre ? Parti en chasse ? Karly n’arrivait même pas à réfléchir correctement. La fête de la veille avait dû être corsée pour qu’elle se sente si mal et surtout qu’elle est autant de billywig dans la tête. Mais, il ne s’agissait pas d’une fête… Pas de la leurs. Pas de la sienne. Etrangement, on n’entendait pas le clipotis des gouttes de pluie contre les carreaux. Etait-ce la première matinée où il ne pleuvait pas sur Poudlard ? Intéressant pour une partie de Quidditch. Peut-être que les jumeaux seraient intéressés d’ailleurs… Mais quelque chose empêcha la préfète d’imaginer cette belle partie de Quidditch, entourée de ses amis et connaissances, par une belle journée d’automne. Un point noir se profilait à l’horizon. Un point accentuait par la douleur latente qui se réveillait en même temps que le corps et l’esprit de la jeune fille. D’ailleurs, pourquoi avait-elle un plafond au dessus d’elle ? Normalement, on ne peut pas voir le plafond dans un lit à baldaquin. Tentant de se relever doucement, Karly ne pût bouger que de quelques centimètres afin de gémir et grogner de douleur. Elle s’était appuyée sur son bras. Son réveil démasqué, quelqu’un arriva auprès d’elle après avoir passé une tête par l’entre porte. Pourquoi ne s’agissait-il pas de l’infirmière ? Qui était-ce ? Une femme assez ronde et petite avec pourtant un visage des plus sympathiques et deux longues nattes blondes l’encadrant. Sa longue robe indiquait qu’il s’agissait bien d’une sorcière mais son visage était des plus inconnus à Karly.


- « Ne bougez pas tant Miss ! Vous allez encore vous faire mal ! »
- « Qui êtes-vous ? »

Brusquement, Karly tenta de se dégager et de fuir à l’autre bout du lit, loin de l’étrangère. D’accord, elle avait l’air sympathique au premier abord mais Mischa Vanna Syl aussi donnait cette impression… et on connait tous le caractère et les actions de la Serpentarde. Nouveau grognement un peu plus fort. La hâte et la brusquerie ne sont pas vraiment conseillées lorsqu’on est blessé.


- « Je me nomme Deborah ! Vous ne vous souvenez pas de moi ? Je vous ai apporté de la soupe il y a deux jours, depuis votre dernier réveil. Par la corne de la Sainte Licorne, je crois que Gros Louis ne vous ai donné un peu trop de térébenthine… »

Si les yeux de Karly pouvait être des billes, elles auraient déjà roulées jusqu’au centre de la terre. Comment ca deux jours ? Gros Louis ? De la térébenthine ? Ca servait à quoi d’ailleurs la térébenchose ? Arf les maux de tête qui arrivent à l’horizon. Et puis, pourquoi était-elle dans un espèce de chalet ? Il avait changé la décoration de l’infirmerie ?


- « Où sont passés les horribles murs blancs ? C’est quoi ce jaune ocre qui tue les yeux ? »
- « J’ai entendu dire que vous étiez un phénomène… On ne m’a pas menti ! Vous êtes chez moi, Miss. Et je crois que nous n’avons pas la même conception de la décoration ! »

Rosissant légèrement, Karly reconnut que la dame mystère venait de marquer un point. La douleur l’avait poussé vers la mauvaise humeur et seule la critique était apparue dans son esprit. Se détendant quelque peu, la Gryfonne afficha un léger sourire sarcastique devant sa défaite. Karly McGregor ne perd jamais ! Rassurez-vous, elle n’avait pas dit son dernier mot. Se recentrant sur le lit, la jeune fille finit par arriver à s’asseoir après multes efforts, notamment de fierté. C’était bien la première fois que la tête de Karly était remplie par autant de questions. Et puis, où était Sascha ? Grayson & Peers ? Eileen ? Et tant d’autres. Pourquoi était-elle toute seule dans cette pièce étrange où un portrait d’une petite fille toute vêtue de bleu et un vieux loup lui font des coucous et de grands sourires tristes ? Trou de mémoire. Ou alors volonté de ne pas se souvenir. Tournant la tête vers le point le plus lumineux de la pièce, Karly remarqua trois baguettes sur la table de chevet. Etrange. Elle reconnut la sienne mais pas les deux autres. Remarquant son absence de réaction, Déborah s’attarda là où les yeux de Karly venaient de bloquer. Alors que la Gryffone commençait à tendre le bras afin de prendre la baguette en main, elle fut coupée par l’intervention orale et timide de Déborah. Comme si elle craignait une catastrophe.


- « Je… Je vais prévenir les autres de votre réveil ! Vos amis seront contents ! »

De qui parlait-elle ? Karly ne le savait pas car elle ne l’écoutait pas. Son attention était portée ailleurs. Notamment sur ses trois bouts de bois magiques. Lorsque Deborah revint, le lit était défait et vide.



- - -



Petit à petit, des flash-back revinrent à l’ex-Gryffone. Marchant entre diverses tentes, elle ne savait pas où elle allait. Des inconnus la saluaient d’un regard ou d’un signe avec des visages graves et défaits. La réalité l’avait frappé de plein fouet, la poussant à prendre l’air par mesure de survie. Fuyant les visages connus, la jeune femme s’éloigna des tentes et des caravanes afin de se diriger vers une plaine. Etrange. Au moins, elle était loin de Poudlard. Mais pourquoi ? Des flashs du bal revenaient à l’assaut se terminant tous par des luttes sanglantes et désastreuses. L’arrivée à l’Impasse du Tisseur. Tout fini par lui revenir en mémoire. Même cette amertume et cette rancœur qui avait commencé à la ronger… finirait-elle englouti par celle-ci ? Mais Karly ne se souvenait pas de pourquoi elle était allongée parmi les blessés ? Elle n’avait pourtant pas voulu y aller… Etait-ce ce membre de l’Ordre avec qui elle avait eu un léger accrochage – sur le fait qu’elle voulait partir sur un coup de tête, toujours éprise de colère – il y a de cela quatre à cinq jours ? Aucune idée. Un petit vent soufflait en continue, annonçant l’arrivée de l’hiver. Une tempête peut-être. Cela correspondait bien à l’état d’âmes des personnes présentes. Les rires ne fusaient pas. Les sourires se faisaient pâles. Il allait falloir du temps à toutes ses personnes pour retrouver une vie normale. Certains semblaient s’y faire plus vite que d’autres. Karly se surprise à les envier. Elle avait déjà mal acceptée le fait que sa mère ne l’abandonne si tôt et prématurément. Elle en voulait maintenant à son frère de la laisser. Qu’en était-il de son père et de son frère ainé ? Etaient-ils à sa recherche ? Son père devait surement roucouler avec sa dernière conquête en l’oubliant totalement… Tout du moins, elle s’en persuadait. Elle se surprise alors à penser que Sasha et Stephen la regardaient de là-haut. Elle leva la tête vers le ciel afin d’apercevoir de gros nuages noirs qui ne tarderaient pas à exploser en une multitude de gouttelettes. Mais il n’est pas bon de marcher la tête en l’air… même au ralenti. On ne voit pas ce qui se passe devant soi. On ne voit pas les obstacles, ni les aides. Et généralement, c’est la chute finale qui arrive. La vie se joue de la même façon. Il faut savoir ouvrir les yeux en toute circonstances… parait-il… Les potions qu’on lui avait donné n’aidant en rien, Karly ne réagissait qu’après un long temps. Comme si les informations avaient du mal à penser. Pourquoi cela ne fonctionnait-il pas sur les pensées ? Les souvenirs ? Et cette fichue amertume qui vous détruit à petit feu de l’intérieur.

Un miaulement retenti. Ouvrant les yeux, Karly s’aperçut qu’elle allait foncer dans le tronc d’un arbre. Sur une haute branche se trouvait un chat. Celui-ci avait apparemment peur de redescendre. Lui aussi ne voulait-il donc pas retrouver la réalité et rester dans l’illusion ? Et pourtant, pourquoi l’appelait-elle à l’aide alors ? Rabaissant ses bras le long de son corps, Karly émit un long soupir bruyant. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas grimpé aux arbres. La dernière fois… cela remontait à l’époque où Sasha et Stephen étaient encore en vie. Si loin dans l’esprit de la jeune fille. Où était donc passée la Karly que tout le monde connaissait ? Se mourrait-elle à l’intérieur ? Seul le temps pourra nous le dire. En attendant, la jeune fille cala de son mieux un pied contre l’écorce du tronc alors que les gouttes commençaient à se déferler du ciel. Mais cela n’arrêta pas la jeune fille dans son élan… jusqu’à ce que son pied ne glisse et qu’elle se retrouve pendue par un bras à une branche. Elle ne pouvait pas se servir de son autre bras. Enfin si, mais son épaule la lancer trop. Tout ca pour un chat… Tout ca pour se prouver qu’on est encore en vie et capable de quelque chose de bien. De faire quelque chose de bénéfique. Karly en doutait sérieusement pour son cas.
 
MessageSujet: Re: Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ?   
Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ? EmptyMer 16 Juil - 20:25



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Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ? Dani3eg0. Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ? James2fl6
Daniel Mortensen .James Stanford


    Le temps n'allait pas tarder à tourner à l'orage, et les nuages noirs reflétaient l'humeur ambiante de l'impasse du tisseur. La joie n'était pas vraiment de la partie, et on pouvait aisément comprendre pourquoi. Les morts, les blessés, ce souvenir de bataille qui hantait les esprits. James n'avait pas pu y participer, il ne s'était pas rendu au bal le soir d'Halloween, restant dans son dortoir jusqu'à l'attaque. Il avait voulu descendre à la grande salle, dans une stupide tentative afin d'aider les autres, en croyant peut-être qu'il pourrait sauver quelqu'un. Mais un sortilège perdu avait suffi à le mettre hors d'état de nuire. Puis il avait dû attendre, dans son dortoir, caché aux yeux des mangemorts car son sang était impur selon leurs critères. Quelle stupidité. Deux jours enfermé dans la tour de Gryffondor, même Dean n'avait pas été pas d'humeur à blaguer. Jusqu'à ce qu'on vienne le chercher, quelques jours plus tôt. Une opération minime, montée seulement pour lui. Il avait fait perdre leur temps aux membres de l'Ordre, et aujourd'hui, il était totalement inutile au groupe. Et maintenant? Dean était toujours à Poudlard, William restait collé à Rose, Dakota était reparti, et Claire restait introuvable dans le campement. Il était seul, désespérément seul. Qu'aurait-il pu y avoir de pire dans ce cas-là? Le jeune homme ne voyait pas comment la situation pouvait s'aggraver, jusqu'à ce qu'un frêle hibou vienne se poser à ses pieds, une lettre dans le bec. Le Gryffondor reconnut immédiatement l'enveloppe. C'était une lettre de sa mère, mais elle lui écrivait rarement depuis son entrée à Poudlard. Le jeune homme retint son souffle, puis il commença à lire le morceau de papier.

    Le coeur du préfet sembla s'arrêter au rythme de la lecture. Lui qui se demandait comment tomber plus bas, la réponse venait de lui être donnée. Son frère, qui était dans le coma depuis plus de deux mois, venait de décéder à l'hôpital, et sa mère décidait de s'en aller, refaire sa vie ailleurs, afin de ne pas gâcher la sienne, car selon elle, il avait une chance d'y arriver, et si elle restait dans les parages, elle ferait tout empirer. Lucas était mort. Il n'était pas sorcier, mais moldu, comme toute la famille de Stanford, et même s'il avait trahi son petit frère, il ne méritait pas cela. Même si James et lui n'avaient pas connu que des bons moments, tout cela n'aurait pas dû finir ainsi. Sara était partie, et les tensions entre eux auraient pu retomber, mais il ne se réveillerait jamais de son coma. Et sa mère qui l'abandonnait en se cachant derrière de lâches excuses. Comment pouvait-il s'en sortir sans parents? Son père en prison, sa mère partie, son frère mort, qui restait pour l'aider, pour le soutenir? Sara ne se souvenait plus de lui à présent, et aucun de ses amis proches n'étaient là pour lui dans ce moment difficile. Que pouvait-il faire à présent? Une seule initiative vint à l'esprit du jeune homme, fuir. S'en aller, le plus loin possible, tout oublier. Puis recommencer? Non, sans doute pas, en finir aurait été une meilleure chose. Lentement, le préfet se releva, plia la lettre qu'il mis dans la poche de son pantalon, et se dirigea vers Godric's Hollow. Les yeux baissés, il ne fit pas attention aux personnes qu'il croisait, jusqu'à ce qu'il tombe sur Mortensen, un vieil auror qu'il avait déjà croisé aux trois balais. Le vieux sorcier ne semblait pas vouloir le laisser partir.


    Daniel - Où tu vas gamin?
    James - Qu'est-ce que ça peut bien vous faire?
    Daniel - Répond à la question.
    James - Je me casse d'ici, c'est tout.
    Daniel - Bien sûr mon grand, et je vais te laisser faire sans rien dire peut-être?

    James n'avait pas la force de répliquer, ni l'envie. Son regard exprimait la fatigue et la déprime qui s'étaient emparés de lui depuis de nombreux jours. Ce dernier coup dur était de trop pour le jeune homme. Il n'avait pas envie de s'expliquer, de raconter sa vie. Bien sûr, tout le monde était malheureux ces derniers temps, alors en quoi son malheur était-il plus important que celui des autres? En réalité, il ne l'était pas. Seulement, Stanford n'avait plus la force de supporter tout cela, il n'y arrivait plus. Son courage n'était pas à la hauteur de cette épreuve. il ne pouvait pas y arriver seul, sans aide, mais à cet instant, il n'avait personne, abandonné des autres, et rien ne pouvait changer les choses. Le vieux sorcier pouvait-il comprendre la détresse d'un adolescent? Daniel se fichait de ce que ressentait James, mais il avait ses raisons pour vouloir que ce dernier reste à l'impasse. Le jeune homme reprit sa route, ignorant les paroles de l'ex-auror qui se plaça devant lui en levant les yeux au ciel. Le genre de choses qui agaçait le Gryffondor au plus haut point, mais il n'allait pas frapper un vieil homme, et puis, à quoi servirait la violence durant ces temps sombres?

    James - Laissez-moi passer.
    Daniel - Ecoute-moi bien petit con, tu crois peut-être que tu le plus malheureux sur cette terre, mais tu es bien loin du compte, alors tu vas retourner avec les autres au lieu de me faire perdre mon temps.
    James - En quoi ma vie vous importe?
    Daniel - En rien petit. Je te donne un ordre, tu obéis.
    James - Vous êtes un vieux con.
    Daniel - Et j'assume, maintenant casse-toi.

    Daniel resta planté devant le jeune homme qui le fixa d'un oeil sombre durant plusieurs secondes. L'ex-auror ne bougerait pas tant qu'il n'aurait pas fait demi-tour, c'était donc une sorte de test, le plus têtu l'emporterait, et à ce jeu-là, James n'avait pas la moindre patience. Quelle importance? Après tout, où serait-il allé s'il était parti? Il aurait fini la soirée dans le premier bar qui aurait croisé sa route, et aurait bu jusqu'à ce que son corps ne soit plus apte à porter un verre à ses lèvres. Ou alors il se serait posé sur le bord d'une route, et aurait attendu que l'ange de la mort ne vienne le chercher. Etait-ce mature? Pas le moins du monde, mais au point où il en était, Stanford n'arrivait pas vraiment à avoir les idées en place. Le Gryffondor se dirigea vers une clairière tout près d'ici. Pourquoi? Aucune idée, ses pas avaient décidé à sa place, ses yeux, eux, restaient fixés au sol. Le manque de confiance n'était pas habituel pour James, mais vu les circonstances, il pouvait bien se permettre de changer. Il marcha durant plusieurs minutes, jusqu'à ce que la pluie se mette à tomber. Le mauvais temps venait s'ajouter à la longue liste d'évènements déprimants. Il ne lui restait plus qu'à creuser sa tomber devant lui et s'y allonger en attendant d'être délivré par la mort. Mais d'autres projets semblaient l'attendre. Quelques mètres plus loin, il aperçut une silhouette féminine en difficulté, une jeune fille accrochée à la branche d'un arbre, et qui semblait sur le point de tomber. D'un pas rapide, Stanford s'approcha d'elle, puis il leva ses yeux afin de la reconnaître, mais la pluie l'empêcher de distinguer son visage.

    James - Laisse-toi tomber, je suis là pour te rattraper.

    Le jeune homme aurait tout aussi bien pu utiliser la magie, mais il n'en avait pas l'envie. Durant toutes ces années passées à Poudlard, il avait pensé que la sorcellerie était un don, une sorte de deuxième chance pour lui, mais aujourd'hui, tout cela se transformait en malédiction. Il perdait lentement tous ceux qui étaient chers à son coeur, et finirait sans doute par se retrouver seul, abandonné de tous. Lucas, s'il était mort, c'était en quelques sortes sa faute. Jamais ils n'auraient dû se battre, si seulement son frère n'était pas sorti avec Sara, il savait à quel point James en était amoureux. Voilà qu'à présent il commençait à en vouloir à son frère décédé. Il avait besoin de se changer les idées. Trempé jusqu'au os, le Gryffondor observa la jeune fille, attendant qu'elle lâche la branche pour la rattraper. Il n'avait jamais fait ça auparavant, mais elle n'était pas bien haut pour le moment, et il aurait la force nécessaire pour la rattraper, ou peut-être qu'il tomberait avec elle après tout.
 
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Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ? EmptyVen 18 Juil - 17:39



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Elle avait l'air maligne, suspendue dans les airs par un seul bras de valide et l'eau de la pluie qui s'écoulait par les pieds. Vraiment maligne ! Ca goutait tellement qu'elle aurait pu être prise pour un pommeau de douche. Sympathique, comme si elle avait besoin de cela. La pluie commença à s'accélèrer et les gouttelettes la gênaient sur le visage. Le bruit était tel qu'elle n'attendit pas une personne se rapprocher. A vrai dire, elle était plutôt concentrée vers la boule de poil rattatinée sur elle-même au-dessus de sa tête. Après tout, qui risquait de sortir par un temps de pluie et surement d'orage pareil ? Notamment en allant se réfugier sous un arbre ? Il fallait être fous. Ils étaient deux fous.


- " Laisse-toi tomber, je suis là pour te rattraper "

Apparement, il y avait quelqu'un de fou dans ce monde. Un troisième ? Le monde se détraquait vraiment de plus en plus. Et puis, depuis quand fait-on confiance en n'importe qui ? Elle ne la connaissait pas cette voix. Surtout que la pluie déformait tout et qu'elle entendait mal les paroles et les mots exacts, alors l'intonation... Et puis, pourquoi disaient-il tous celà ? Quelle était la plus grande certitude en ce moment : être rattrapé par un malade ? être rattrapé par quelqu'un d'à peu près sûr ? Tomber parterre car on ne l'aura pas rattrapé ? Tomber sur le type en question et lui caser une côte ? Houlàlà, ca allait trop loin comme réfléxions. Karly était une personne d'action, pas de réflexion. Et puis, pourquoi tous les hommes se prenaient-ils pour des héros ? ("I need a hero"... x).) N'était-ce pas ce qu'elle avait fait ? Ce en quoi elle avait cru ? Non, ni elle, ni qui que se soit ne pouvait changer le monde et la face du monde. Un miaulement plus craintif rompa la monotonie des gouttes qui traversaient le feuillage : Boule de Poil avait dû en recevoir quelques-unes.


- " Non ! " Silence " Je ne peux pas le laisser seul ! "

C'était en partie vrai. Pas après avoir perdu deux êtres chers dans sa vie : celle qui la soutenait et l'accompagnait depuis six ans à Poudlard et celui avec qui elle joutait verbalement depuis qu'elle était née et était en âge de communiquer. Karly ne soupçonnait pas que son frère avait pris autant de place dans son coeur. Douleur déchirante. Stephen. Tout comme elle n'arrivait pas à repenser au visage de Sasha. Elles faisaient toujours toutes leurs conneries ensemble, bien que Sasha ne soit plus discrète. Sasha réfléchissait et Karly exécutait le plan. L'un n'allait pas sans l'autre. Elle les avait abandonné... tout du moins c'est ce qu'elle ressentait. Elle ne voulait plus abandonner qui que se soit. Elle n'en était plus capable.
Mais Karly avait conscience d'une chose : son bras la lançait trop pour qu'elle ne continue seule son ascension dans les arbres... ou alors qu'elle ne descende. La personne était-elle toujours présente ? Attention, grand moment historique : Karly McGregor s'apprêtait à demander de l'aide. Il n'y avait qu'une façon de le savoir.


- " Hey ?! " Grand silence jusqu'à confirmation d'une présence " Tu pourrais me faire léviter de deux à quatre mètres un peu vers la droite, au-dessus ? "

Il n'y avait que la magie qui pouvait la sortir de ce bordel. Comme quoi : elle attirait toujours autant les ennuis en s'y enfonçant jusqu'au cou. Car Karly était trop têtue pour abandonner cette boule de poil au pelage trempé et au regard apeuré de chat botté. Ca dernier avait d'ailleurs tenté de la rejoindre lorsqu'elle s'était stoppée. Mais la branche était trop haute et il devait avoir eu trop peur. De toute façon, Karly n'aurait pas pu la rattraper. Elle se serait à coup sûr lâchée dans le vide pour la récupérer au vol en oubliant sa propre sécurité. Ses miaulement lui déchirèrent le coeur en lui rappelant les derniers cris gardés en mémoire de sa dernière soirée à Poudlard... La volonté est une belle chose mais elle peut être destructrice avec des entêtés. Karly est une entêtée... mais elle n'était pas seule sur la piste. A moins qu'elle n'ait entendu un écureuil bouger et parler. Les cachets donnent de drôles de résultats.
 
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Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ? EmptySam 19 Juil - 17:00



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    La pluie continuait de couler à verse, et le simple pull que portait James ne suffisait pas à retenir les gouttes d'eau qui traversèrent ses vêtements, perlant ainsi le long de sa peau, glaçant le moindre de ses membres. L'eau glaciale ajoutée au vent ne facilitait pas les choses. Pourtant, le Gryffondor restait là, à attendre que la jeune fille dont il ne connaissait pas l'identité se laisse tomber pour qu'il tente de la rattraper sans se blesser. Et après on osait dire de Stanford qu'il frappait avant et réfléchissait après. C'était bien mal le connaître, mais il savait que les jugements des autres n'avaient pas la moindre importance, et lui-même s'en était toujours moqué. Il était là pour les autres, prêt à aider une inconnue, même si le destin lui jouait les pires tours, même si le temps était catastrophique, il était là, c'était sa façon d'être, et il ne changerait pas. Puis, cela lui permettait de ne plus penser à son frère quelques secondes, de ne plus penser au fait qu'il était à présent orphelin en quelques sortes, maintenant que sa mère n'était plus là pour s'occuper de lui. Il était seul, et devait se débrouiller comme il l'avait toujours fait dans le passé, par ses propres moyens. Et tout commençait par cette jeune fille qui avait besoin de son aide. Mais cette dernière ne lâchait toujours pas la branche, comme si elle réfléchissait à ce qui était le plus sûr pour elle. James avait une certitude, les choses ne s'arrangeraient pas en restant difficilement accroché à l'aide d'un seul bras.

    Karly - Non ! Je ne peux pas le laisser seul !

    Cette voix semblait familière, mais la fatigue accumulée durant les derniers jours ne lui permettait pas de la reconnaître. Une camarade, à n'en pas douter, sans doute de Gryffondor, mais pas la moindre idée de qui elle était réellement. James poussa un soupir qui ne parvint pas aux oreilles de la jeune fille, étouffé par le bruit des gouttes d'eau frappant les feuilles de l'arbre. Qui ne pouvait-elle donc pas abandonner, allant jusqu'à s'accrocher ainsi, désespérément? Il n'y avait pas la moindre trace d'une autre personne dans cet arbre, à moins que cela soit l'arbre lui-même? Les évènements des derniers jours avaient-ils fait perdre la tête à cette élève? L'eau coulant le long de son corps, Stanford resta immobile, observa la silhouette en difficulté. Qu'allait-elle bien pouvoir faire à présent? Le préfet resta immobile. Elle n'allait pas continuer ainsi sans lui demander d'aide, cela aurait été stupide et inconscient, et personne ne pouvait avoir ces deux défauts durant ces moments-là.

    Karly - Hey ?!
    James - Ouais?
    Karly - Tu pourrais me faire léviter de deux à quatre mètres un peu vers la droite, au-dessus ?

    Mais bien sûr, et puis quoi encore? Elle le faisait patienter pour qu'il soit sous ses ordres? Déjà qu'il venait l'aider alors que son moral était au plus bas, il devait encore la faire léviter. Le jeune homme se demandait pourquoi cette inconnue avait de tels souhaits. Il jeta alors un coup d'oeil dans l'arbre, à l'endroit qu'elle venait de lui décrire. En plissant les yeux, il finit par apercevoir une minuscule forme faire quelques mouvements. Un animal, un chat sans aucun doute. Bien entendu, une fille qui aperçoit un chat en difficulté dans un arbre met automatiquement sa vie en danger pour le sauver. James n'était pas du genre sans coeur, mais la jeune fille aurait pu utiliser la magie plutôt que de se mettre dans une telle position. James eut une courte réflexion avant de sortir sa baguette magique de sa poche. Il n'arriverait jamais à la faire léviter, il était bien trop faible pour réussir un tel sort, mais il avait une idée. Le Gryffondor pointa sa baguette vers le chat, récita une formule et fit s'élever l'animal dans les airs, puis le ramena doucement vers le sol, en prenant soin de le faire passer sous le regard de la jeune fille pour qu'elle n'ait plus d'inquiétude pour la petite bestiole. Stanford le fit atterrir en douceur, puis il releva les yeux vers l'inconnue qui n'avait toujours pas bougé.

    James - Ton chat va bien. Sauf que j'pense pas pouvoir te faire léviter jusqu'en bas. Le jeune homme marqua une pause, comme pour réfléchir à un plan, mais il ajouta rapidement, légèrement agacé. Laisse-toi tomber, réfléchis pas.

    Cette solution était simple, rapide, et efficace. Quel pouvait bien être le danger? Mal tomber, se blesser, se faire mal? Et après? Ils venaient de vivre un enfer, que pouvait bien représenter une chute de trois mètres après ce qu'ils venaient de connaître. Stanford aurait pu y laisser la vie, cela ne lui importait plus vraiment. Il était là, à attendre que cette inconnue se décide enfin à lâcher cette foutue branche, mais c'était la seule chose qui lui importait à présent. Il n'avait plus le moindre objectif dans sa vie que celui d'aider cette jeune fille à descendre. Le Gryffondor se mit en position, prêt à attraper Karly au vol, sans savoir qu'il s'agissait d'elle. Et s'il la manquait? Ou si elle lui tombait dessus? Aucune importance, ils pourraient toujours en rire plus tard, si elle se décidait enfin à se laisser tomber, ce qui n'était pas gagné...
 
MessageSujet: Re: Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ?   
Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ? EmptyLun 28 Juil - 23:16



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La douleur latente se réveillait. Les potions commençaient à voir leurs effets s’estomper. Des milliers de petites piqures se faisaient ressentir en provenance du coude pour finir leurs courses derrière l’omoplate. Déborah n’allait pas être contente. Vraiment pas. Ca sentait le sermon à plein nez. Autant Karly ne se souvenait pas beaucoup d’elle d’avant son réveil brutal du jour, autant elle se doutait que la femme d’une trentaine d’années ne devaient pas être commode par instants. Une petite blonde qui savait pertinemment ce qu’elle voulait. Or, Karly devait lui causer bien du souci en ce moment… N’était-elle pas partie sans rien dire ?

Perdue dans ses pensées, Karly fixait une petite mousse qui poussait contre l’écorce. La pluie la lavait de toutes les petites imperfections de la vie. Un léger miaulement retentit alors. Levant les yeux, Karly remarqua que la petite boule de poil, qu’elle avait tentait effrontément de sauver, descendait tranquillement de l’arbre par la voie des airs. Wooo, mais comment faisait-il donc cela ? Bien entendu : elle venait de demander à l’inconnu de la faire léviter… mais à la place ce dernier faisait léviter la boule de poil. C’était une bonne idée. Karly n’avait pas pensé à la magie. Peut-être tout simplement parce que, comme tant d’autres ici présents, son état d’âme en était perturbé et peiné. La magie lui avait pris des êtres chers et lui laissait les souvenirs des horreurs des nuits passés. Tous les adolescents réunis à l’Impasse faisaient des cauchemars où des sortilèges, des cadavres, des éclairs et le sang gisaient. Les cris retentissaient. Les sanglots fusaient. Les plus jeunes avaient beaucoup plus de mal à s’en remettre. Surement à cause de l’âge et de leur sensibilité. Mais, on ne pouvait pas pour autant dire que les plus âgés arrivaient à s’en remettre à leur tour. Disons seulement qu’ils arrivaient peut-être plus à se contrôler, se maitriser.
Karly resta sans bouger lorsque la boule de poil finit par disparaître de son champ de vision après une petite danse sous son regard. D’ailleurs, c’était assez narquois comme méthode. Certes, elle voyait bien qu’il allait bien… mais l’orgueil lui dictait qu’elle aurait pu se débrouiller toute seule. Foutu orgueil ! Notamment après une bataille de perdue.


- « Ton chat va bien. Sauf que j'pense pas pouvoir te faire léviter jusqu'en bas. Laisse-toi tomber, réfléchis pas. »
« Ca je savais faire… »

Ne pas réfléchir et foncer. Oui, elle le faisait autrefois. Peut-être le faisait-elle toujours, d’ailleurs ? Après tout, elle n’avait pas réfléchi quand elle était montée tout là-haut. Pourquoi est-ce qu’elle avait grimpé dans l’arbre en étant consciente de sa blessure ? Pour se prouver quelque chose. Karly avait besoin de se prouver qu’elle servait à quelque chose. Qu’elle pouvait faire quelque chose pour quelqu’un d’autre qu’elle. Aider son prochain. Sauver son prochain et les êtres qui l’entourent. Elle n’avait pas pu le faire plusieurs jours auparavant… et cela la blessait énormément. Elle n’avait pas pu les sauver. C’étaient eux qui l’avaient sauvé au détriment de leurs propres vies. Elle ne l’admettait pas. Mais, elle ne pouvait pas rester toute sa vie dans cet arbre. Attendre qu’un adulte plus compétent ne passe ? Non, elle ne le pouvait pas. Fermant les yeux, la jeune fille inspira un grand coup afin de dégourdir ses doigts d’un seul coup. Après tout, que pouvait-il lui arriver de pire qu’une chute de trois mètres ? Les remontrances de Déborah ?!

La chute fut de courte durée et Karly se força à fermer les yeux tout le long en tentant de se protéger le visage de ses bras du mieux qu’elle pût – sachant qu’elle n’arrivait plus à élever trop haut son épaule gauche -. Elle avait trop forcé, une fois de plus. Au cours de sa chute, Karly entra en collision avec quelque chose ou plutôt quelqu’un pour finir sa course au sol… tout du moins le pensait-elle… Grognant légèrement après quelques secondes, Karly n’osait bouger tant qu’elle n’arriverait pas à ouvrir correctement les paupières. Ce que la pluie l’empêchait de faire.


- « Ahhhh… Est-ce que ca va ? » demanda-t-elle avec une pointe d’inquiètude et de douleur dans la voix.

Après tout, quelqu’un était venu l’aider et elle le remerciait en lui tombant dessus. D’ailleurs, était-elle sur le sol ou non ?




- Je te laisse le choix suivant les capacités de James... bien qu'il s'agisse de trois mètres x). Encore désolée de l'attente causée et merci du soutien red
 
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Regarde le ciel et le ciel t'aidera ! ... Ne dit-on pas celà ?

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