Anastasia A. Halley {

Sujet: Anastasia A. Halley { Lun 7 Juil - 18:47

No Need To Say Goodbye__*

}} Identité Générale >

# Nom, Prénom :

Son nom, elle le tient d'un homme qu'elle n'a jamais connu. Halley. Comme cette comète qui apparu pour la première fois en 1701. Tout ce qu’elle possède de son père, ce sont de vieilles photos décolorées et un médaillon qu’elle ne quitte jamais. Cet homme avait été de passage dans la vie de sa mère, un parmi tant d’autre en somme. Du moins c’est ce que tout le monde pensait. Une passion secrète, une passion qui avait fini par éclater au grand jour, mettant Halley dans la honte, il quitta cette femme qui lui avait fait perdre l’estime de la population londonienne, du jour au lendemain, sans plus jamais donner de nouvelle. Tout ce qu’il laissa à Elizabeth Evans tenait dans une boite, deux trois photos, un médaillon, des lettres pleines de promesses, et un enfant. Le prénom de la demoiselle est inspiré de la grande duchesse Anastasia de Russie. Avec une mère historienne, l’enfant ne pouvait s’attendra à avoir un nom qui ne sortait pas de livres d’histoires ou d’archives. Le mythe des Romanov avait toujours intrigué la demoiselle Evans, sa fille en serait la preuve. Son deuxième prénom, Alexandra, était le prénom de la dernière impératrice de Russe, mais aussi celui de la grand-mère de l’enfant. Anastasia signifie « résurrection », « renaissance ». Un nom parfait pour l’enfant qui semblait être la renaissance pour cette femme âgée de presque la quarantaine.

# Date de Naissance, Age :

Elizabeth Evans s’en souvient comme si seize années ne s’étaient pas écoulées. Le 1er décembre 1994. Trois jours avant son propre anniversaire. Il neigeait ce jour là, c’était étrange de voir un Londres blanc. Les habitants étaient plutôt habitués à la grisaille, à la pluie. Londres sous la neige.. C’était magique, tout simplement. Elle n’aurait pu espérer meilleur jour pour mettre sa petite fille au monde. Elle avait du courir dans la rue afin de ne pas mettre sa fille au monde sur le trottoir, les gens la regardaient, la prenaient pour une folle, puis comprenaient. Une ambulance fut appelée, trop tard. L’enfant fut mis au monde sur un banc, dans des conditions atmosphériques assez mauvaises. Mais elle était là, elle respirait, hurlant à pleins poumons dans la rue, sous les regards attendris des personnes qui s’étaient mobilisées pour aider cette femme. Ce que personne ne sut jamais, c’était qu’il y avait un autre enfant, un enfant perdu quelques semaines avant la découverte de la grossesse, un enfant trop faible pour être mis au monde. Personne ne le savait, et pourtant un vide se faisait ressentir chez la demoiselle, souvent elle demandait, souvent elle questionnait, un couteau venait perturber ses nuits, lui tranchant le ventre. Personne ne pouvait savoir jusqu’à ce qu’un psychologue leur parle de cas similaires. Elizabeth Evans comprit, sa fille aussi, il y’avait eu un autre enfant, un enfant mort avant même d’avoir pu voir la lumière du jour.

# Année à Poudlard :

Les années filent et défilent, Anastasia est déjà âgée de seize ans. Mais la demoiselle n’a jamais été fan des anniversaires, du sien du moins, les années, elle ne les compte plus, la peur de grandir, d’entrer dans le monde des adultes la tenaille bien trop pour qu’elle ose y penser. Elle est entrée cette année en sixième à Poudlard, la fin de l’aventure approche mais elle préfère ne pas trop y penser.

# Baguette Magique :

Anastasia se souvient très bien du jour où elle est entrée dans le magasin de baguette magique. Un vieil homme grisonnant l’a accueillie, bien veillant, et lui a montré une bonne dizaine de baguettes avant qu’elle ne trouve celle qui lui correspondait parfaitement. « Elle a presque les mêmes traits que celle de ton père » avait-il dit. Son père ? Elle ne le connaissait pas, de lui elle ne tenait que quelques photos et ce pendentif qu’elle porte autour du coup et qui représente un phénix. L’animal qui a fourni cette plume qui se trouve au cœur de la baguette de la jeune fille et de celle de son père. « Le bois que tu tiens dans ta main petite , avait-il dit, est un bois rare et précieux que j’ai trouvé au cœur de l’Afrique. C’est le bois du baobab, il représente la sagesse de ton esprit ainsi que la force et le courage de ton cœur. Cette baguette ne mesure pas moins de 27.5 cm, une taille parfaite, elle est souple, maniable, très bonne pour les sortilèges en tout genre. »

}} Creusons, Creusons.. >

# Ascendance, Niveau des Richesses :

On pourrait croire qu’avec un père sang pur et faisant partie de l’aristocratie anglaise la demoiselle est vernie. Et bien non. Son père ne lui a rien laissé, ne leur a rien laissé, à elle et à sa mère, il n’a laissé que l’espoir qu’un jour il se montre et assume ces mois de passion secrète. Mais non. Il a laissé seule une mère moldue, historienne, peu encline à élever une petite fille seule, une petite fille à l’avenir scolaire déjà tracé. Bien sur Elizabeth Evans n’était en rien au courant des origines de l’homme qu’elle avait tant aimé. Aujourd’hui elle essaye de faire les choses correctement, elle essaye d’offrir à sa fille un avenir qui semble déjà tout tracé. Le peu d’argent qu’elle a ne lui laisse pas d’autre choix, vivant au jour le jour, espérant qu’un jour elle puisse enseigner, mieux gagner sa vie, mais l’espoir fait vivre, l’attente elle peut tuer une personne .. Et c’est ce qui s’est passé, mais nous y reviendrons plus tard ..

# Origine Géographique :

le Royaume Uni a vu naitre la petite ainsi que ses géniteurs. Son père est londonien, un anglais donc, sa mère est, elle, écossaise, elle a vu le jour à Glasgow mais a fait ses études à Londres et est tombée amoureuse de la capitale.

# Sa Famille :

Pouvons-nous réellement parler d’une famille ? Qu’est ce qu’une famille après tout ? La famille, d’après notre très cher dictionnaire, est un nom féminin qui désigne des membres du même sang. Alors oui, elle possède une famille, elle en possède une dans le sens où la plus part de ses membres, les membres connus de la demoiselle s’entend, sont en vie. Voilà quelques temps qu’elle a entendu parler de son père biologique, elle a appris son existence un peu avant la rentrée, comme si son monde n’était pas déjà assez chaotique, non. Le plus grand mensonge de sa vie avait été dévoilé, elle avait un père. Il n’était pas mort peu de temps avant sa naissance. Alexandre Halley avait abandonné son enfant et Elizabeth Evans en apprenant que cette dernière était enceinte. La femme avait voulu gardé son nom propre, elle voulait que sa fille pense qu’il était un héro, qu’il avait tout quitté pour s’occuper d’elles. Elizabeth Evans, femme âgée d’environ quarante ans à la naissance de la petite Anastasia, sa seule et unique fille. Aujourd’hui cette femme remarquable a expiré pour la dernière fois, d’où la découverte d’Anastasia à propos de son père. Il ne s’est pas remarié après que sa première femme ait divorcé, il n’a aucun autre enfant.

# Un Inventaire :

Elle porte toujours ce même médaillon autour du cou, un médaillon qui représente un phénix, elle a toujours avec elle ce petit journal auquel elle se confie, un journal offert par sa mère lors de son entrée à Poudlard.

Sujet: Re: Anastasia A. Halley { Lun 7 Juil - 19:43

}} Qui est ce ? >

# Son Caractère, Comportement :

Anastasia, c'est une personne charismatique, le genre qui n'a aucun mal à capter l'attention, à captiver son auditoire, elle dégage une certaine aura, possède une certaine prestance qui font qu'elle est difficilement oubliable. Elle aime séduire, regard aguicheurs, paroles pleines de sous-entendues, elle en connaît un rayon et le sait. On se retourne sur son passage, cette grande blonde ne se confond pas vraiment avec le décor de brique du château, au contraire on aurait plutôt tendance à penser qu'elle y fait tache. Anastasia a toujours vécu en compétition avec les livres de sa mère, une fois l'excitation de la naissance passée, l'historienne a délaissé sa fille pour se plonger dans son métier plus qu'à n'importe quelle autre période de sa vie. De ce fait, la jeune fille aime que l'on parle d'elle, elle aime être le centre de l'attention, des conversations. On la dit souvent hypocrite, faux. Archi faux. Au contraire, Anastasia a la langue bien pendue, ce qu'elle pense, elle le dit, elle n'a aucun problème à dire les choses comme elles sont, même si elles font mal. La grande blonde pourrait vous faire penser à ses Ladys de la haute société, vous pourriez même croire qu'elle est une sang pure élevée dans une famille pleine de tradition. Encore faux. C'est un air qu'elle aime se donner, être sûre, droite, fière, voilà le message qu'elle veut faire passer, elle veut que tout le monde la croit ainsi, mais c'est tellement plus complexe, tellement plus .. Anastasia est une personne fragile, malgré les pensées populaires, très fragile. Pleine de peur, de questions auxquelles elle ne trouve aucune réponse. On la dit froide, sans émotions, sans coeur. La demoiselle est au contraire dotée d'une très grande empathie, c'est surement même une de ses plus grandes qualités. Désillusionnée, désabusée, sa confiance ne s'accorde que très difficilement, elle ne regarde pas les gens de haut, mais sélectionne ses amis et son entourage. Elle peut paraître froide aux premiers abords, mais son coeur est au contraire très pur, elle serait prête à se mettre en danger si elle devait aider une personne qu'elle aime. C'est une jeune femme passionnée, sensible aux autres, elle juge les gens facilement et ne se trompent que rarement, mais quand elle se trompe, elle l'admet et laisse place à une seconde chance. Elle garde son sang froid très facilement, cache ses blessures et ses peurs aussi bien que si elles n'existaient pas, elle est un mystère, un mystère difficile à percer et à comprendre. Elle ne se mêle pas aux gens, préférant rester en retrait, on pourrait penser que c'est contradictoire avec cette envie étrange de toujours vouloir être au centre de l'attention, disons seulement qu'elle se cherche, qu'elle ne sait pas encore ce qu'elle veut vraiment, qu'elle ne se connaît pas assez, qu'elle-même ne se comprend pas. Anastasia est téméraire, méticuleuse, elle peut ressembler à une tempête de neige à un moment et puis le moment d'après être un jour ensoleillé sur une plage. Son humeur est comme elle, changeante. Peu de gens s'y accommodent, beaucoup essayent, peu réussissent et laissent tomber. Il est rare que la demoiselle s'approche des gens, généralement ce sont eux qui vont vers elle. Elle ne fait pas partie de ces filles qui rêvent du Prince Charmant, ni encore de celle qui s'extasie devant un garçon parce qu'il est beau. Elle aurait plutôt tendance à trouver ce genre de comportement assez pathétique. Seulement elle est différente quand elle vous a accordé sa confiance, beaucoup plus chaleureuse, souriante, elle est beaucoup plus démonstrative aussi, comme si deux personnalités se cachaient dans une seule personne ..

# Ses Passions, Centres d'intérêts :

Ses passions .. Eh bien l'art peut-être mentionné, sous toutes ses formes, l'art visuel, auditif, elle aime peindre, jouer du piano, chose qu'elle a apprise aux côtés de sa défunte mère, elle aime le sport, sortir courir une heure pour se défouler, la danse. Malgré ses maigres revenus, Elizabeth Evans a toujours tout fait pour que sa fille trouve sa voix et s’épanouisse. Elle lui a offert ce qu’elle était capable de lui offrir afin qu’elle trouve ce qu’elle aime, qu’elle puisse toucher à un peu tout. Et Anastasia aime cela. Elle aime découvrir, elle aime s’ouvrir aux choses, elle aime voir ce qu’elle n’a jamais vu, qu’on lui prouve qu’une chose qu’elle jugeait inexistante existe réellement. Elle a une soif de connaissance peux commune, elle aime s’intéresser aux choses, les rendre intéressantes. Ce n’est cependant pas une personne qui passe sa vie dans les livres, elle préfère vivre les choses, les toucher, les sentir, elle ne veut pas lire quelqu’un qui lui parle de quelque chose, elle préfère découvrir par elle-même. Voilà pourquoi elle aime tant l’art, la musique, tout simplement car une œuvre d’art peut être vue de deux façons selon la personne qui la regarde, une chanson peut être interprétée de deux façons selon la personne qui l’entend, le vécu de chaque personne fait que ces choses sont différentes, et c’est pour cette raison qu’Anastasia préfère vivre les choses, quitte à être seule, quitte à passer pour une extraterrestre. Elle pourrait être une scientifique, cependant elle n’aime pas trop les sciences, elle pourrait faire de la recherche, mais elle n’aimerait surement pas travailler dans un laboratoire. La liberté, voilà ce qui l’attire.

# Ses Peurs les plus secrètes :

Grandir, entrer dans le monde des grands, quitter Poudlard et son confort, quitter l'enfance et sa sureté, quitter ses repères, les choses qu'elle connait, voilà de quoi elle a peur. Elle a peur de ce temps qui file, des gens qui s'éloignent d'elle à cause de celui-ci, elle a peur de perdre les gens auxquels elle tient, peur de ne plus être la même. Le temps l'effraye, l'impressionne, elle voudrait respecter ce temps qui passe mais ne supporte pas de voir les années s'affichées sur elle ou sur les autres. Cette peur est née à la mort de sa mère, elle a grandi dans le cœur de la demoiselle quand celle-ci a vu une photo de sa génitrice à son âge, elles se ressemblaient énormément. Cette nouvelle peur a remplacé une autre, plus vieille, plus douloureuse, Anastasia avait peur de découvrir ce qu'elle, au fond, avait toujours su en un sens. Elle avait toujours eu peur de découvrir que sa mère lui avait menti toutes ces années durant, sur son père, sur sa vie toute entière. Ce qu'elle avait craint toutes ces années avait fini par s'avéré vrai, cette peur était donc bel et bien justifiée. Sa mère était morte, et elle lui en voulait.

}} Il ressemble à ... >

# Physiquement, c'est :

Grande, blonde, sportive, le genre qui attire les regards et qui est souvent jalousé de ses pairs. Pourtant, elle est loin d'être un cliché, elle ne ressemble pas à ces mannequins filiformes qui peuplent les magazines de mode, au contraire, elle a ce petit quelque chose en plus qui la différencie de toutes ces femmes sans personnalité aucune. Son sourire est naturel, tout comme le reste de sa personne, elle n'a pas besoin de grand-chose pour se rendre jolie non plus et n'use que rarement d'artifice supplémentaire. Le maquillage ? Elle n'en fait que très peux usage et pourtant elle aime la mode. Malgré qu'elle prend soin d'elle, Anastasia ne pense pas que le physique fait une personne, au contraire, si quelqu'un l'intrigue, peux importe son physique, elle cherchera à percer ce mystère. La demoiselle est blonde comme les blés, sauf quand elle les teint, ce qui arrive assez souvent, elle a bien conscience que cette couleur de cheveux attire plus les regards encore ; ses cheveux sont parfois raides, parfois bouclés, cela dépend de ses humeurs, de ses envies. On pourrait croire qu'Anastasia est du genre à chercher la perfection, certes elle est méticuleuse, mais la demoiselle se plait comme elle et ne cherche pas à faire plus. Elle a conscience des effets de son physique sur les autres, il lui arrive d'en abuser d'ailleurs, mais rarement seulement la demoiselle a ses complexes, comme toutes les autres. Son grand complexe ? Ses yeux. Les gens lui disent qu'ils sont extraordinaires, d'un bleu-gris tirant parfois vers le vert, elle, elle les trouve fade, sans intérêts. Elle adule ces gens aux cheveux foncés et aux yeux bleus délavés, des yeux transperçant. Cependant, elle ne se voit pas avec une autre couleur d'yeux que celle qu'elle possède déjà. Il y a tout de même un point sur lequel elle est fière, ses yeux ne sont pas des livres ouverts sur ses pensées et ses émotions, sa mère était différente d'elle sur ce point. Il suffisait de regarder l'iris de ses yeux pour savoir ce qu'elle pouvait penser ou ressentir, Anastasia a toujours veillé à garder ce genre de choses secrètes, elle n'aurait pas aimé que ses yeux la trahissent à chaque fois.

# Signes particuliers ?

Suivant son humeur, qui est changeante, sa couleur de cheveux peut varier. Blonde de naissance il lui arrive souvent de la teindre grâce à un brun aux reflets roux qui met en valeur ses yeux. Elle possède une cicatrice sur son poignet car elle est passée à travers une baie vitrée après avoir glissé sur un sol humide.

Sujet: Re: Anastasia A. Halley { Lun 7 Juil - 23:18

}} Once Upon A Time .. >

« - Maman ?
- Ma chérie que fais-tu là ?! Tu devrais être couchée depuis longtemps. Il est tard, allez monte.
- Maman .. J’ai .. Une question. Enfin .. Plusieurs questions.
- Je suppose que cela a un rapport avec ton père, et surement aussi cette lettre que tu as reçue aujourd’hui. »

La petite fille acquiesça, elle était blonde comme les blés, face à elle, sa mère qui n’était plus que l’ombre de la femme brillante qu’elle avait un jour été. Anastasia ne la reconnaissait pas, ou presque plus, comme si chaque jour qui passait marquait un pas de plus loin de sa génitrice. Elizabeth avait consacré sa vie à son travail, délaissant parfois son unique petite fille née d’un amour défendu. Dans la main serrée de la petite, une lettre, une lettre en vieux papier, comme du parchemin, une lettre écrite à la main, une écriture fine signée grâce à un sceau. Une personne l’avait apporté, une personne vêtue d’une longue robe et qui avait un long bâton de bois à la main. La petite n’allait avoir que onze ans en novembre, mais on la faisait tout de même rentrer à l’école. Exceptionnellement. Il lui avait expliqué, il lui avait parlé de cette grande école qui l’accueillerait. Il lui avait assuré que si elle voulait en parler avec sa mère, elle en avait la possibilité, ils ne pouvaient l’obliger à entrer dans l’école. Mais elle en avait envie, envie de partir, de s’éloigner de sa mère, envie de prendre son envol, elle n’avait que onze ans, mais Anastasia semblait bien plus grande, bien plus mure. Voilà deux ans et demi qu’elle passait ses soirées seule chez elle, deux ans et demie qu’elle se débrouillait pour tout, s’éloigner de sa mère en partant vivre ailleurs ne la changerait pas tellement, elle verrait moins sa mère, mais elle ne l’avait jamais vue beaucoup après tout.

« - Dis moi ma chérie ..
- Il ressemblait à quoi papa ?
- Un grand homme avec des cheveux blonds comme les tiens, il était beau, si tu savais. Il était doux, affectueux, sincère.
- Pourquoi il est parti alors ? Pourquoi il est mort maman ? Pourquoi il est pas resté avec nous ce jour là ? »

Une grande baffe pour sa mère, voilà ce qu’avaient été les paroles de la petite fille. Cette question s’était posée des millions de fois à la demoiselle Evans. Et jamais elle n’y avait trouvé de réponse. Elle avait élevé seule cette petite fille qui se trouvait devant elle, elle avait fait face seule à la polémique, elle s’était débrouillée seule. Mais à quel prix ? La petite fille avait-elle reçu tout l’amour qu’elle aurait dû recevoir ? Elle n’en était plus sure. Aujourd’hui elle regardait son enfant, cet enfant qu’elle avait été si contente d’avoir. Aujourd’hui, et pour la première fois, le doute s’imposa à elle, avait-elle bien fait de la garder ? Avait-elle fait les choses correctement ? Le doute s’insinuait dans ses veines comme un poison, prenant place dans son cœur et dans son esprit. Et quand Anastasia disait parti, elle prononçait ce mot parce qu'elle pensait que son père était mort, alors qu'il était parti au sens propre, les abandonnant toutes les deux.

« - Pourquoi ma chérie ? Tu n’es pas heureuse avec moi ?
- Si si .. Mais ..
- Mais quoi ?
- Rien. Je vais me coucher. »

« Mais il y a un vide en moi maman, il manque quelque chose », voilà ce qu’elle voulait dire, voilà ce qu’elle aurait dû dire. Ce cauchemar, ce couteau, toutes les nuits ils revenaient, elle n’en pouvait plus, un psychologue avait parlé d’un enfant mort avant la naissance, mais crée en même temps qu’elle, Anastasia avait plutôt l’impression que c’était le manque paternel qui se faisait ressentir. Elle monta se coucher, relut la lettre une dernière fois. Le lendemain, un homme viendrait la chercher, ils iraient faire des courses, elle achèterait tout ce dont elle avait besoin pour son entrée à Poudlard. Poudlard .. C’était une promesse, un espoir. L’homme qui était venu la chercher le lendemain lui apprit des choses sur son père, elle n’était pas une simple moldue, elle était une sang-mêlée. Son père était sorcier, il le savait, il le connaissait. Le reste de la journée se fit en silence. Trop de choses nouvelles, trop d’histoires, elle ne comprenait plus, se sentait perdue, elle petite fille de onze ans qui venait de découvrir que son père était à porté de main, mais trop loin encore pour être saisi. Et elle partit, sans regrets, sans regards derrière sois, elle quitta sa mère, elle avait pleuré un peu, mais avait fini par se rendre compte elle aussi que toute cette histoire était mieux pour sa fille.

{~}

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« -Nous sommes désolés. »

Voilà les premiers mots qu’avait entendu Anastasia a 15.36 ce jour là en rentrant chez elle après une expédition dans les bois. Les premiers et les derniers qu’elle entendit cette après-midi là. Devant elle un ballet d’infirmier et de policier, devant elle, un appartement qui lui appartenait, sur le papier du moins, un appartement qu’elle peinait à reconnaître. Une poutre, encore un bout de corde qui y pendait. Elle comprit, son cœur s’arrêta dans sa poitrine, elle faillit s’effondrer sur le sol mais l’homme qui se trouvait à présent derrière elle était vigilent, il la rattrapa, il la supporta dans sa chute, prenant tout le poids de la jeune fille sur ses bras, ses jambes à elle n’étaient plus capable de peser ce poids qui semblait bien lourd à présent. Un monde qui s’effondrait, un univers, celui d’une adolescente, celui d’une jeune fille qui avait déjà du mal dans la vie. Comment affronter cette nouvelle perte ? Elle n’y pensait même pas.

« -Mademoiselle ! »

Des paroles bien lointaines alors qu’un tourbillon de souvenir tournait à présent dans son esprit. Les yeux de la jeune femme s’emplirent rapidement de larme, brouillant la vue de celle-ci. Elle se sentit mouvoir sans être capable de dire où elle était emmenée, bientôt tout s’immobilisa autour d’elle, son regard se fixa sur ce bout de corde qui pendait face à elle. Elle entendit de nouvelles paroles mais elle était bien trop loin pour les entendre, plus rien ne lui parvenait, et même lorsque ce bout de corde fut coupé, son regard resta fixe sur le vide qu’il laissait à présent sur la poutre. Elle aurait aimé dire quoique ce soit, versé une larme, mais tout se coinçait dans le fond de sa gorge, les émotions, les paroles, les larmes, tout, elle était incapable de réagir, de parler de crier. Incapable de faire quoique ce soit face à ce nouveau drame, face à cette nouvelle perte. Et son cœur semblait sur le point d’exploser. Les gens bougeaient autour d’elle, c’était tout ce dont elle était capable de capter, le reste du monde s’emblait s’effondrer, comme si un immense trou noir commençait à l’entourer petit à petit. Soudain l’agitation qui l’entourait se fit plus réelle, elle sentit quelqu’un la secoué, comme pour la sortir de sa songerie.

« - Vous devez être Anastasia .. Elle a laissé cela pour vous. »

Elle ? Oui elle avait un prénom. Elizabeth Evans. Mais la jeune fille était trop fatiguée pour se révolté, ce genre de fatigue qui vous clou et qui vous empêche de réagir, ce genre de fatigue qui vous prend quand on vient vous apprendre que votre mère s’est suicidée. Elle sentit quelqu’un qui lui glissait une surface lisse entre les doigts. Elle observa le bout de papier une bonne dizaine de minutes avant de se rendre compte qu’elle tenait là les dernières paroles de sa mère, ses derniers mots sur terre, ses dernières pensées. Elle le chiffonna doucement dans son poing avant de le déplier et de se lancer dans la lecture de cette lettre qui, elle en était sure, lui briserait le cœur.

« Ma fille, ma très chère fille ..
Je sais ce que tu dois penser. Je sais que je t’ai abandonnée, et je trie, je t’en supplie, excuse moi. Excuse-moi pour les mois de douleurs et de tristesses qui vont suivre. Cela ne va plus, tu le sais, tu as seize ans et tu comprends déjà mieux les choses de la vie que la plus part des adultes. Tu sais ce qu'être seule veut dire, tu sais te battre, tu sais faire face. Cela va être dur, je le sais, mais tu es forte ma chérie, tellement forte. Je sais que tu vas t'en relever, je sais que tu vas continuer à sourire, à rire. Et c'est très bien. Te demander de ne pas me pleurer serait bien trop égoïste de ma part, mais s'il te plait, ne vis pas avec mon fantôme. Vis ta vie, ris, profite, et ne répète pas les erreurs de ta vieille folle de mère, cela serait trop dommage. Mon ange, ma fille, je t'aime, si tu savais à quel point. Mais contrairement à ce qu'on dit de nos jours, l'amour ne suffit pas à tout, j'aurais aimé te dire que t'aimer me suffisait, j'aurais aimé rester auprès de toi, parcourir les étapes de la vie à tes cotés, sécher les larmes que les garçons laisseraient couler sur tes jolies joues, mais j'en suis incapable. N’en veut à personne. C'est moi, rien que moi. J'aurais aimé te dire tout cela en face, les yeux dans les yeux, mais je suis lâche, si tu savais à quel point, je n'ai pas le courage d'affronter ton regard de petite fille, je n'ai pas le courage d'affronter tes pourquoi et tes larmes. Je n’ai pas eu le courage de te dire la vérité, ce qui aurait du être dit. J’aurai du, des années auparavant même, j’aurais du tout te dire à propos de ton père, je me souviens encore de ce jour où tu m’as questionné à son propos, ce même jour où tu as reçu ta lettre d’admission à Poudlard. J’aurais du te dire ce que je garde en moi depuis tellement de temps. Ton père n’est pas mort ma chérie .. »

Et elle ne put lire plus loin. Mort. Elle était morte. Lui pas. Que se passait-il ? Etait-ce un mauvais rêve ? Est-ce que cela se produisait parce qu’elle avait tant souhaité qu’il soit en vie, qu’elle avait tant voulu le connaître ? Etait-ce une façon peu sympathique de la punir pour son égoïsme et son manque de satisfaction avec ce qu’elle avait ? Les larmes coulaient à présent sur les joues de la demoiselle. Elle se sentait incapable de lire la suite, incapable de découvrir la vérité à propos de sa famille, de son père, comme si les mensonges n’étaient pas suffisants. Elle redoutait qu’il ne soit pas ce héro, elle redoutait qu’il soit un véritable salaud, mais elle n’avait pas le choix, elle devait continuer, pour sa mère ..

« ..Il est bel et bien vivant. Il ne te connaît pas. Tu ne le connais pas. Il a gardé son nom bien propre depuis le scandale qui a éclaté quand Londres a découvert notre relation. Il est parti. Il ne se sentait pas prêt à élever un enfant, il avait sa femme, il la voulait elle. Il est parti. Il m’a quitté le jour où je lui ai annoncé ma grossesse, sans un mot, sans un au revoir, rien .. Mais ne lui en veut pas. Je suis sure qu’il t’aurait aimé si il t’avait connu comme je te connais. Tu es une personne courageuse, je sais que tu y arriveras, même si tu dois tout faire par toi-même, je pars la conscience en paix. Peut-être veux-tu essayer de comprendre pourquoi j’ai agi de la sorte ? Je ne te le dirai pas. Je ne veux pas que tu mettes en cause les mauvaises personnes. Les choses devenaient trop dure pour moi, je ne pouvais plus continuer de la sorte, l’espoir m’a fait vivre, l’attente m’a tué. Peut-être comprendras- tu un jour. Vis ta vie ma chérie. Vis là à fond, chaque jour, n’oublie pas les enseignements que tu as tiré de toutes ces épreuves, n’oublie rien.
Je t'aime ..

Ta mère »

Et elle chiffonna le papier, la demoiselle serra le poing autour de ces mots, de ces pensées. Abandonnée une fois par son père, aujourd’hui sa mère renonçait à elle. Où allait-elle aller ? Mystère. Le pire était à craindre. Elle avait cette impression que la succession de malheur n’était pas finie, comme si autre chose allait se produire. Quoi ? Elle n’en était pas sure. Elle leva les yeux vers le commandant de police qui était resté planté face à elle tout au long de la lecture de la lettre. Son regard était encore humide, sur ses joues étaient tracés les chemins empruntés par les larmes. Ses yeux si clairs à l’habitude semblaient foncés, presque gris. Elle ne comprenait pas, il ne semblait pas pouvoir lui apporter les réponses à ses questions.

« - Que va-t-il se passer pour moi ?
- Votre mère a laissé le nom d’un parent, et son adresse.
- Je n’ai pas de parent en vie.
- Un homme nommé Alexandre Halley. Votre père je présume.
- Et si je ne veux pas ?
- Vous n’avez pas votre mot à dire. Vous n’avez pas encore dix huit ans. Je suis désolé que les choses se passent ainsi.
- Et où est-il cet homme ?
- Votre père ? Nous l’avons contacté. Il va bientôt arriver. »

{~}

Sujet: Re: Anastasia A. Halley { Mar 8 Juil - 23:14

« - Je suis désolé pour ta mère. C’était une femme géniale. J’avais beaucoup d’affection pour elle.
- Et c’est pourquoi vous êtes parti. N’essayez pas de faire comme si les choses étaient simples, roses. Elles ne le sont pas et elles ne le seront jamais. Je suis ici parce que je suis obligée d’être ici, pas parce que j’en ai envi. Je ne vous connais pas, je porte votre nom, nous avons le même sang, là s’arrête notre relation. Je ne veux pas vous connaître et je suis sure que vous ne tenez pas à me connaître et que je ne suis qu’une source d’ennuis pour vous. Ne faites pas semblant d’être un père heureux qui vient de retrouver sa fifille chérie, vous ne faites que vous mentir et je vois très claire dans votre jeu.
- Au moins cela a le mérite d’être clair. Je vais donc te montrer ta chambre. Tu peux cependant me tutoyer ..
- Non. Vous êtes un inconnu, maman m’a toujours appris qu’il fallait vouvoyer les gens inconnus et plus âgés.
- Ta mère a fait donc du bon travail avec toi. »

« - Anastasia ?! »

« - Je sais que c’est dur. Je sais que tu ne m’accorderas pas facilement ta confiance, je sais tout cela. Mais je suis là pour toi. Tu ne dois pas faire face à cette épreuve seule. Dans un peu moins d’un mois tu retourneras à Poudlard, tu ne devras donc pas trop me supporter, mais faisons en sorte que nos rapports soient tout de même bon. Ce ne sera pas toujours facile, ni toujours rose, mais c’était ce que voulait ta mère.
- Elle me manque tellement .. J’ai l’impression d’être punie. J’ai toujours voulu te connaître, je te pensais mort, et aujourd’hui que j’ai la possibilité de te rencontrer, c’est elle qui me quitte.
- Tu me pensais mort ?
- Oui .. Maman t’a fait passer pour une sorte de héro. Je comprends maintenant qu’elle espérait qu’un jour tu reviennes. »

« - Va te coucher .. Demain on ira faire les achats nécessaires pour ta rentrée.
- Bonne nuit. »

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Sujet: Re: Anastasia A. Halley { Mar 8 Juil - 23:36

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Sujet: Re: Anastasia A. Halley {

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