Al Caufield __ Kevin Winstead__ Tyler Carlson_

Je venais de sortir d'un bar moldu où j'avais passé la soirée en compagnie d'amies d'enfance, nous avions bu des boissons non alcoolisées, n'étant pas habilité à boire de l'alcool. J'avais passé une bonne soirée, sans fioritures et sans heurts ce qui devenait rare à Londres en ce moment. L'espace d'une soirée j'avais oublié les descentes des mangemorts dans le monde magique, l'espace d'une soirée je me sentais en sécurité, je me sentais libre bien qu'il m'était impossible de parler de magie avec Lauren et Evie. Après cette soirée j'avais décidé de passer par le chaudron baveur pour prendre un jus de citrouille avant de rentrer, mon portable avait sonné un peu avant que je n'entre.


- Oui ?
- Ady ma chérie, où es-tu ?
- Je suis en route, je passe par le chaudron baveur et je rentre.
- Fais attention ma chérie. Les mangemorts sont de sortie !
- Je sais me défendre maman, ne t'inquiètes pas ! J'arrive dans 10 minutes.
- Fais attention tout de même.


Je savais qu'elle avait raison de s'inquiéter, de nombreux sorciers avaient déjà trouvé la mort et cela n'était pas prêt de s'arrêter. Pendant que je rangeais mon portable d'une main j'ouvrai la porte dérobée du chaudron baveur. Mais à peine arrivée je vois que tout le monde s'agite dehors, que se passe-t-il ? Je vois des sorciers arriver dans le bar et l'un d'un se met à hurler.


- Les Mangemorts !! Ils attaquent !!


Je ressens comme une vague de panique m'envahir et pourtant ni une ni deux je me précipite à l'extérieur et brandit ma baguette, je ne sais pas si c'est de la bravoure ou de l'inconscience, quoi qu'il en soit je pétrifie un mangemort ce qui m'emplit de confiance et de volonté de vaincre, je me dirige vers un groupe de sorciers qui tente tant bien que mal de se protéger de trois mangemorts visiblement déterminés à tuer tous ceux qui se mettront en travers de leur route, vite nous nous retrouvons obligé de fuir dans un bar, j'ai maintenant l'impression d'être enfermée, l'impression d'être comme un animal en cage, comme du bétail approchant de l'abattoir, je n'ose imaginer ce qui va nous arriver et mon sang se glace lorsque je vois les trois hommes entrer.
Je prends la décision de ranger ma baguette, comme si j'espérai qu'ils soient plus cléments si je ne les attaque pas. Puis l'un d'eux demain aux sang-purs de lever la main, j'ai envie de la lever pour tenter d'échapper à mes bourreaux mais un homme se fait tuer juste devant moi, mes yeux s'écarquillent, mon pouls s'accélère et ma respiration se fait difficile, c'est donc ainsi qu'ils vont nous tuer, bien ! J'ai les larmes aux yeux d'avoir ce pauvre vieillard se faire tuer ainsi, les cris de l'extérieur résonnent à mes oreilles, pourquoi ai-je voulu passé par là ce soir ?
Puis un des trois hommes pointe sa baguette sur moi et me pose la question fatale, mais je ne mentirai pas, si je dois mourir aujourd'hui, maintenant, je veux mourir sans reproche.


- Non .... J'avais eu du mal à articuler ce tout petit mot, je ne savais pas qu'elle réaction j'allais engendrer mais tout ce que je voulais c'était mourir rapidement si jamais c'était le destin qu'il me réservait. Je ... je suis une sang-mêlée !


Je ne sais pas pourquoi j'avais voulu préciser cela, ces mots, contrairement au précédent étaient sortis de ma bouche sans que je ne puisse les arrêter. Je fixais le jeune homme qui me faisait face, peut être aurais-je du baisser les yeux, desserrez les points, me taire et supplier mais je n'en avais pas l'intention, je savais que ça ne servait à rien que ma vie ne m'appartenait plus et qu'en une fraction de seconde elle pouvait m'échapper sans que je pu rien être.

Al Caufield __ Kevin Winstead__ Tyler Carlson_

J'étais toujours à la merci de cet homme, et les cris venant de l'extérieur m'assourdissaient, toutes ces voix qui bientôt se tairaient pour ne laisser place qu'à des morts et des larmes des survivants. J'arrivais à voir ce qui se passait au Chaudron Baveur, j'y étais il n'y a pas cinq minutes et le chaos y règne déjà, ils vont tuer tous ces gens. L'espace d'un instant je ne me focalise plus sur moi et sur ce qui m'attends, je pense à ces gens que j'ai croisé, ces enfants ... Comment peut-on faire une chose pareille à un être humain ? Puis mon regard se pose à nouveau vers celui qui me menace de sa baguette, je ne comprends pas son hésitation, n'importe qui d'autre serai déjà au sol et pourtant moi je suis toujours là à pouvoir raisonner et peut être même répondre, réagir. Je ne comprends plus ce qui se passe autour moi, un peu plus loin un homme s'amuse à tuer ceux qui se cachent pour survivre, j'ai les larmes aux yeux, je ne veux pas mourir, pas maintenant, pas comme ça mais je ravale mes larmes je ne leur ferai pas ce plaisir, je ne leur cacherai ma peur autant que possible.


- Si vous devez vous en prendre à quelqu’un ici, prenez vous en à ceux qui ont suffisamment vécu. La petite elle... elle a la vie devant elle... et...


Mon visage se tourne vers cet homme, je suis impressionnée de son courage mais je sais que et espoir qu'il a de me sauver n'est qu'une illusion, son sacrifice ne me sauvera pas et mon regard se rempli de larmes, je sais qu'il va mourir et je ne peux le supporter, je voudrai faire quelque chose mais mes membres sont figés je me demande encore comment je fais pour tenir debout. Puis un sort informulé le frappe et il s'écroule, je ne peux retenir un cri d'effroi et de surprise, je me baisse alors à sa hauteur, je sais qu'il étouffe et que je ne pourrai rien faire, je lui prend alors la main pour tenter de l'apaiser mais son regard me fixe et me supplie soit de la sauver soit de l'achever, je n'ai pas la force de l'achever et pas la connaissance pour le sauver, sa main se crispe sur la mienne et j'entends son dernier souffle de vie, les yeux grands ouverts tout son corps retombe lourdement au sol, il en a fini de se battre. Mes larmes sont prêtes à couler mais je me sens saisir au niveau de la gorge pour être finalement plaquée contre l'un des murs du pub. L'étreinte est si forte que l'air commence à manquer, les battements de mon cœur s'accélèrent, ma respiration se fait difficile, je cherche la moindre parcelle d'oxygène puis je sens la main de l'homme se resserrer sur mon cou me faisant expirer le peu d'air que j'avais pu emmagasiner. Je sens alors sa baguette se poser sur ma hanche, cette fois ma fin est proche, je le regarde toujours mais ne bouge plus pour conserver mes forces, c'est donc ainsi que je vais mourir ? Je repense alors à ma mère et à notre dernière conversation, je n'aurai pas pu lui dire que je l'aime, j'ai raccroché si violemment que je ne lui ai pas dit au revoir, je la trouvait trop protectrice et maintenant je m'en veux d'avoir voulu un jus de citrouille plutôt que de rentrer directement chez moi.
Je regarde toujours mon assaillant dans les yeux et je ne peu murmurer qu'un vague Arrêtez je vous en pris ... Je ne sais pas comment j'arrive à prononcer à ces mots mais je sais qu'ils n'ont aucun impact, je ne sais même pas si il les a entendu. La terreur peut se lire dans mes yeux mais ça ne l'arrête pas et il prononce son sort, c'est donc cette mort que je vais subir, un cri de douleur s'échappe de moi et je m'écroule au sol, je n'arrive plus à penser, plus à respirer et je me vidais de mon sang, ma tête me tournait je ne voulais pas mourir, non je n'en avais pas envie.
Des dizaines de regards étaient rivés sur moi, je sentais la vie m'échapper, mes larmes coulaient sans que je ne puisse rien faire, j'allais mourir ici dans ce bar, sans personne autour de moi, ma plus grande peur se réalisait, je me retrouvais seule, au moment de ma vie que j'avais imaginé tellement différent, j'aurai voulu mourir plus vieille dans le manoir de la famille de mon père, j'aurai voulu être entourée de ma famille, être allongée dans un lit et partir paisiblement. Au lieu de ça je suis étendue sur du carrelage froid qui prend peu à peu la couleur rouge de son sang, je suis entourée d'inconnu qui tentent de respirer malgré l'épaisse fumée qui commence à envahir le pub. Mes membres sont douloureux, je me sens fatiguée, j'ai froid et rapidement je sens mes yeux se fermer, je me sens partir, ça y est c'est la fin ...





Je n'ai plus mal, je ne sens bien, ma respiration est posée et calme, suis-je au paradis ? J'ouvre les yeux mais je ne bouge pas, au dessus de moi je vois des boiseries, ça n'était pas vraiment mon idée du paradis mais après tout personne n'était revenu nous dire à quoi cela ressemblait. Je commence à bouger légèrement, ma nuque est un peu endolorie je la masse un peu puis une voix me glace le sang, la voix de cet homme qui m'a ... tuée ? Je me redresse rapidement, ma hanche est toujours douloureuse mais c'est supportable, je suis dans ce lit, dans cette chambre qui n'est pas la mienne et cet homme non loin de moi.


- Qui êtes-vous ? Où suis-je ? Pourquoi ne suis-je pas morte ?


Ma dernière phrase était plus personnelle mais audible pour une personne à l'ouïe fine, je baisse les yeux et regarde mes bras puis pose une main sur ma hanche, elle n'est plus ouverte, que c'est-il passé ? Des dizaines de questions se bousculent dans ma tête, j'aimerai des réponse, j'aimerai comprendre mais je n'ose pas parler.

Tout en touchant ma hanche, je me rends compte que je ne porte plus mes vêtements mais une chemise de nuit blanche, je remonte alors le drap sur moi, je ne comprends pas vraiment ce qu'il attend de moi, j'ai l'impression d'avoir épouvantard dans la tête tellement elle me fait mal. La fumée de sa cigarette est entêtante, je pose une main sur mon front puis j'essaie de reprendre le dessus, je regarde à nouveau dans la direction du mangemort et ai un léger mouvement de recul lorsque son regard croise le mien, je me retrouve dos au mur. Il se décide enfin à me répondre mais sa réponse est plus qu'évasive, je ne sais pas trop si je dois croire que son prénom est bien Tyler mais c'est ainsi que je l'appellerai si j'en ai le courage un jour. Il ne parlait pas beaucoup, je ne savais pas ce qu'il avait en tête et cela m'angoissait un peu plus puis la porte s'ouvrit sur une femme poussant une desserte, je la vois entrer et me regarder, j'ignore si son regard me plaint ou se demande pourquoi je suis toujours en vie mais visiblement elle connait l'identité de son locataire, le mangemort me dit alors que c'est elle qui m'a dévêtue, elle est donc au courant d'une grande partie de l'histoire, mon regard se dirige vers mes vêtements et mon sac à main, ma mère a du me laisser une dizaine de message à l'heure qu'il est et elle doit me croire morte, elle n'est peut être pas loin de la vérité. Quoi qu'il en soit ma baguette n'ai pas en apparence, peut être ne l'a-t-il pas vu, j'ai envie de sauter sur mes affaires, attraper mes vêtements, ma baguette et fuir ! Pendant qu'il était assise à son bureau la femme de chambre arrêta la desserte à côté de moi, je ne savais aps si les mets préparés étaient pour moi ni à quoi servirait la serviette et l'eau chaude encore fumante mais je regardais l'eau s'évaporer lorsque la voix dure du mangemort brisa le silence qui s'était installé, une fois de plus je sursautais serrant les draps contre moi et me collant un peu plus au mur comme si j'avais le pouvoir de le traverser.
Mais sa phrase avait été troublante, il entendait donc nos pensées, il savait ce qu'il y avait en moi, il comprenait ma peur et avait sans doute compris que je voulais m'enfuir plus qu'autre chose. Je ne voulais pas que la femme s'en aille, en sa présence je me sentais quelque peu rassurée mais si elle repartait je me retrouverai seule à nouveau avec lui dans la crainte de ne plus jamais revoir la lumière du soleil. Mon regard brun était suppliant envers elle, je m'étais dirigée légèrement vers elle pour tenter d'attraper sa main surement, pour atteindre un soutient maternel qui ne viendrai sans doute jamais.
Il fini enfin par me dire que j'étais toujours Londres mais à peine avais-je eu le temps de souffler qu'il m'ordonna de m'allonger. Sans broncher je le fis immédiatement, nous étions à nouveau seuls dans la chambre, lorsqu'il posa la serviette sur mon front je me suis senti frissonner, je n'aurai jamais pensé qu'un mangemort puisse faire preuve de tant de délicatesse pour moi il ne s'agissait que de brutes sans âme et sans cœur, pourtant Tyler était d'une douceur incroyable envers moi. Alors que je commençais à détourner son regard du sien, je me ravisais, je ne pouvais le quitter des yeux, son regard sombre, glacé et pourtant si doux à mon égard. Etrangement il me fit sourire lorsqu'il me dit que j'avais été blessée grièvement, c'était sans doute parce que ce fut lui-même qui s'en chargea, je trouvait cela ironiquement qu'il me protège après avoir voulu me tuer.


- « gravement blessée .... on se demande comment ... »


Je n'avais pas voulu être méchante où encore moins lui rappeler sa condition de mangemort. Mais l'incompréhension me faisait parler, je voulais lui demander pourquoi mais je voyais que lui même n'en avait aucune idée, il semblait regretter de m'avoir attaquer mais aussi de m'avoir sauver, il était complètement perdu mais après tout nous l'étions tous dans cette guerre, il nous fallait choisir un camp à n'importe quel âge on nous demandais de choisir entre magie blanche et magie noire et maintenant il faut choisir entre tuer ou être tué ! Une sentiment de rébellion monta en moi, j'avais envie de hurler, envie de dire qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais côté mais plutôt de bons ou mauvais choix. Mais sa dernière phrase ne refroidit immédiatement. Je n'avais pas à mourir ? Pourquoi moi ? Les autres le devaient-ils ? Cet homme qui a voulu me sauver le devait-il ?


- « Poufsouffle ... »


Plus le temps passait et plus je le prenais en sympathie, j'avais envie de lui sourire, peut être même de lui tenir la main, il me paraissait de plus en plus enfantin, son corps était loin d'être celui d'un enfant, sa voix était sombre, dure et posée signifiant qu'il devait avoir plus de 22 ans, mais son regard était nouveau à chaque fois, j'avais l'impression de rencontrer quelqu'un de différent à chaque regard, j'avais d'abord connu le tueur, puis il y avait eu le rédempteur et maintenant était-ce l'ami ? Il m'intriguait je ne pourrais le nier, j'aurai voulu en connaître bien plus sur lui, comprendre ses réactions.


- « Pourquoi es-tu revenu me sauver ? Je ... je suis ... je suis une sang-mêlée et tu es un .... un ... tu es un .... mangemort »


La jeunesse me semblait une excuse trop facile, j'avais posée ma main sur la sienne un instant pour m'étais retirée de peur de déclencher en lui une colère noire. Je savais que rappeler nos positions était risquée mais j'avais l'espoir naïf qu'on puisse parler.