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Forêt Interdite, aux alentours des 23h 50.

- Tonton ?
- Tu me saoûles, Rico... La prochaine fois que je t'apprends un truc, donne moi un bon coup de pieds, au cul, ok ?

Enrique eut un léger sourire. Il se tapota doucement la tempe, avec un clin d'oeil. Alicante éclata de rire. Il lui tapota l'épaule, avant d'ajouter :

- Rusé, l'élue, hein ?
- C'est quoi ça ?
- Trop jeune, Rico... Regard blasé de l'intéressé. Alicante éclata de rire. Bon, puisque tu vois tout... Qu'est ce qui se passe, ce soir ?
- La lune va monté, atteindre le zénith, avant de se coucher d'ici quelques heures pour laisser l'Aurore nous promettre des belles choses qui ne se seront probablement pas réalisé à son couché, lors du Crépuscule. Enrique eut un petit sourire nostalgique. Alicante passa un bras autours des épaules de son neveu, avant de l'attirer contre lui.
- Putain... Si jeune, et si poétique... Ca me fait pleurer... Bon, file ! Je veux voir l'élue rencontrer le cycle de la vie...

Enrique, reculant la tête, regardant son oncle, presque d'égale à égale. Alicante était très petit, mais il n'en avait pas moins un charisme de malade. A en faire palir les plus vieilles dynasties du monde ou encore les mangemorts à deux balles que l'on croisait au fond d'une ruelle entrain de se faire enculer bien sec par le mal en lui même. Rico eut un petit sourire, tandis qu'Alicante s'éloignait de lui, après lui avoir baiser le front.

- J'parle peut ête d'une façon poétique, mais toi, tu te complais toujours autant dans le mysticisme...
- Aaaarrr... T'es toi, va ! File dormir, où je t'y traîne par les cheveux ! Alicante lui dédia un petit sourire canaille, dont il avait le secret. Enrique lui échangea son sourire. Un sourire bien familié, à s'y méprendre.
- Reviens me voir, hein ?
- Pas de soucis, fils... Pas de soucis.

Il ouvrit ses bras, formant ainsi une croix, puis, après un léger clin d'oeil, il se fit aspirer par le noir lui même avant de réapparaître plus loin, hors du champs de vision de Rico et de son écoute. Alicante voulait voir. Le Codex Solaire l'avait dit, hein ?

Dans le Parc, au niveau des Jardin.

Depuis qu'il l'avait vu, depuis qu'il avait jouté, depuis qu'il lui avait pris la main, depuis qu'il lui avait caressé la joue, depuis qu'il lui avait demandé de l'embrasser, depuis qu'elle lui avait pris la main durant ce cours de Métamorphose, Enrique pouvait la sentir à des kilomètres. Aura ? Sûrement. Elle était là, dehors. Elle jouait. Il sentait sa magie. Oui, Enrique préférait employer le mot "Jouer" qu'"User" ou encore "Utiliser". Pour lui, tout était un jeu, dans la vie. Rico semblait si compliqué, mais il était d'une simplicité déconcertante ! Ah, c'est sûr qu'il fallait le comprendre... Mais c'était ça, le plus amusant. Enrique aimait tenter de se comprendre. Bon, une chose était sûre, il était suffisamment tordue pour penser de tels choses, mais il était également quelqu'un qui aimait comprendre l'homme. Alors à quoi bon tenter de comprendre les autres qui ne servent à rien, lorsqu'on a son propre corps et son propre ressentit à disposition ? Egoïste ? Non. Rico n'est pas du tout égoïste. Il n'aime pas du tout perdre du temps avec les cons... Mais elle... Elle était là. Et elle... Elle lui donnait envie de jouer. D'un jeu doux et romantique, d'un jeu mignon et sentir son coeur faire "Boom" ! "Boom" ! Avait il tenté de le comprendre ? Oui. Etait il parvenu à un résultat ? Non. Il le laissait en suspens. Il voulait découvrir tout avec elle. Es un corazon partio ? Peut être... Enrique sourit lorsqu'il vit la chevelure blanche de celle qui venait de lui accélérer son rythme cardiaque.

Fermant doucement les yeux, humant l'air, sentant la mûre sauvage de là où il était, peut être la brise qui lui amenait l'odeur d'Asphodèle ? Il n'en savait rien... Il s'en fichait. Doucement, prenant un pas silencieux, calmant son coeur désireux, il réouvrit les yeux, s'avançant doucement. Se mettant à chantonner une douce chanson du bout des lèvres, le silence semblait servir d'écho, amplifiant le moindre son sortant de sa bouche. Son pas dans l'herbe, ne se faisant à peine entendre, laissant sa voix se prendre doucement au jeu, à ce jeu qu'il avait envie de jouer. Il l'approcha, mettant genoux à terre, posant doucement sa main dans son dos, avant de la remonter doucement vers l'épaule, lui poussant délicatement le tissus pour découvrir sa peau métissée avant d'y déposer un léger baiser, cessant ainsi de chanter. Laissant sa main se ballader, il l'enlaça de la sorte, avant de mettre ses jambes contre les siennes, une fois qu'il se fut assis derrière elle. Sa tête toujours contre la sienne, il la releva doucement, approchant ses lèvres de son oreilles pour murmurer doucement.

- i Hola !

Il eut un sourire. Un sourire qui s'entend, en plus de se voir. Rico regardait la magie d'Asphodèle, autours d'eux. Il l'aimait. Il sentait apaisé. Même si... Non. Le matin venait de commencer. L'aurore allait lui amener de l'espoir, et du bonheur. Des belles promesses, comme le chante si bien le petit rossignol que l'on entend au petit matin.

- Hola...tu ne dors pas?

Il apprécia le fait qu'elle ne parle pas... Juste qu'elle murmure. Il eut un léger sourire, avant de pousser un petit soupir de ravissement dans le creux de son oreille. Il nicha son visage dans son cou, avant de sentir les mains d'Asphodèle se posaient sur ses bras, lui arrachant un petit frisson de plaisir. C'était assez compliqué, en faites... Mais ça s'y rejoignait. L'aura d'Enrique était mélangé au sien depuis ce fameux duel qui avait été le début de leur relation, en quelques sortes. Elle lui faisait donc, un effet, particulier. Surtout qu'elle venait de jouer avec sa magie. L'air en était encore imprégné et ça... Enrique aimait la belle magie... Comme tout Shaman, il y était plus sensible, il pouvait voir l'aura, la couleur que chaque sorcier dégageait doucement de son corps, montrant ainsi leur différence aux Moldus. Celui d'Asphodle... Ca allait plus loin que la simple mûre qu'elle semblait dégager... C'était... Magique. L'hispanique releva doucement son visage lorsque cette dernière se retourna vers lui, se défaisant de ses liens. Elle lui déposa un léger baiser sur le coin de ses lèvres, lui arrachant un léger sourire où l'on voyait sur ses paumettes peu saillante la présence d'une rougeur apparut par la flatterie qu'elle venait de lui faire. Oui, Enrique voyait cela comme une flatterie, bref, faut pas chercher à comprendre. Elle lui montra sa magie, elle souffla et une fine poussière s'échappa de la belle fleur qu'elle avait fait apparaître. Enrique eut un petit sourire amusé.

- J'ai interrompu ta chanson...

Il eut un sourire. A son tour, il tendit sa main laissant une fleur se posait doucement sur la paume de sa main un poil basané, puis, il souffla à son tour dessus. Sauf que contrairement à Asphodèle, elle n'eut pas pour effet de se détériorer, non, mais de prendre une consistance, réelle. Comme si c'était une fleur réelle. Il s'appuya sur sa main gauche pour s'approcher d'Asphodèle et la mettre au dessus de son oreille, dans ses cheveux blancs, la fleur belle et délicate, dégageant son propre parfum, celui d'Enrique, tout en ayant une petite teinte amésythe comme celle des yeux d'Asphodèle. Il se pencha à son tour, posant doucement ses mains sur le coin de ses lèvres, avant de lui caresser doucement la joue pour la passer délicatement dans ses cheveux. Se penchant un peu plus, il posa ses lèvres sur celle d'Asphodèle avec une petite boule dans le creux de son estomac. Réouvrant doucement ses yeux, il eut un léger sourire timide, avant de se reculer doucement, restant appuyé sur sa main gauche. Il lui murmura doucement, étendant l'une de ses jambes.

- Je ne lui ai pas encore d'écrit de fin... J'en veux pas la voir, de toute façon...

Enrique baissa doucement son regard avant d'arracher un brin d'herbe et de se mettre à jouer avec sa main droite d'un air légèrement distrait. Sur son visage, on voyait qu'il était bien. Un peu trop, même.

- Parfois on peut finir quelque chose juste pour le plaisir de le recommencer...
- Sauf si l'on veut vivre chacune de ses histoires à fond... Alors, on ne veut pas se presser pour en voir la fin...

Elle se pencha à son tour, vers lui. Déposant quelques baisers sur ses lèvres, sentant ses lèvres sur les siennes dans une légère caresse agréable, elle porta doucement sa main au niveau de sa gorge pour sentir son dernier baiser avec un peu plus de passion, plus d'envie. Enrique sentait cette envie naître en lui. Celle d'être toujours là pour elle.. N'être que pour elle. Il eut un sourire lorsque cette dernière se laissa tomber dans l'herbe, profitant de sa fraîcheur. Il posa un regard doux sur cette dernière avant de s'appuyer sur ses bras, s'en servant comme dossier. Il leva la tête en l'air, lorsqu'il entendait doucement :

- ... et c'est comme si ça ne finissait jamais. Il n'y a pas vraiment de fin.

Il la regarda avec un sourire, se mettant sur son coude, pour joindre ses mains, avant de les délié pour en poser une près du visage d'Asphodèle, s'en servant comme d'appuie. Il approcha son visage du sien, puis, il l'embrassa, comme il l'avait appris. Laissant son envie se propageait dans sa façon de faire, fermant les yeux avec passion, ne réfléchissant même pas. Il se laissait aller, caressant sa langue de la sienne, avant de se retirer doucement, déposant un baiser sur ses lèvres, avant de réouvrir les yeux et de lui dire doucement :

- Alors, on reste dans la même, hein ?

Enrique eut un petit sourire dont, il avait le secret, avant de s'appuyer de nouveau sur son coude, tout en faisant glisser son index sur la joue d'Asphodèle, comme si il la dessinait en temps réelle. Dans son regard, il y avait une lueur pétillante. Un truc.... Bizarre.

- On reste dans la même.

Enrique sourit. Oui, il restait dans la même. De toute façon, il y aurait enchaîner dans celle là, qu'elle le veuille ou non. Enrique aimait le jouer, alors si elle tentait d'avancer plus vite que lui, il allait la retenir un maximum. Elle tourna légèrement son visage pour pouvoir lui embrasser sa main. Rico eut un petit sourire attendrissant devant l'air d'Asphodèle. Ce ne fut que lorsqu'il entendit le bruit caractéristique du chat, qu'il releva la tête, se retirant de ses pensées dans lesquels il était visiblement. Voguant entre la torpeur et le rêve, le sommeil et l'éveil, l'illusion et le réel. Il vit ce putain de chat, et il sourit. Il lui avait retiré une belle épine du pieds, ce sac à puce...

- Je te le présente pas, Azazel.

Elle l'avait pris dans ses bras pour l'éloigner d'Enrique qui arborait un petit sourire amusé. Il ne cessait de regarder le chat droit dans les yeux, ce dernier ne cillant pas non plus. D'un coup, les iris de Rico devinrent féline, noir, la pupille recouvrant entièrement ses iris grises. L'hispanique sourit. Il sourit avant de reprendre sa vision humaine, qui était moins éclairer que celle du félin. Il commençait à maîtriser l'animagus, qui'l avait en lui, comme toute personne. C'est un Ocelot. Un gros félin. Mais pas très facile de s'entraîner alors qu'on en voit rarement, voir quasiment pas, et même pas du tout, en Angleterre. Cependant, il savait changer ses yeux, ce qui était déjà pas mal. Il releva vers Asphodèle avec un sourire.

- Il est toujours chiant ton chat ?

Phase 1 : Voir si le chat comprenait les humains.

- Toujours. Je ne sais pas ce qu'on a bien pu lui faire mais on dirait qu'il en veut à la terre entière. Je me suis pris de ces fous rires parfois. Quand j'étais à BeauxBâtons une fois il a attaqué une fille. On aurait vraiment dit que c'était juste par jeu...

Sauf qu'Enrique, lui, ne riait pas. Le chat lui tapait sur le système. Il eut, cependant, un petit sourire. Il réfléchissait tandis qu'Asphodèle se remémorait son souvenir. Si il y avait bien quelque chose qui pouvait le gonfler, c'était bien ça. Les animaux et leur attachement à leur maître... Cependant, comme tout animal qui se respecte, il avait, comme qui dirait, plusieurs victimes potentiels comme prédateurs possibles... Enrique eut un sourire carnassier en imaginant le chat entrain de se faire dévorer par un sinistros, rien que d'y penser, il en jubilait presque. Le sang giclant de partout, les entrailles se répendant sur le sol, comme un plat de pâtes bolognaises qu'un chien oserait manger... Bon, très bon plat, mais on s'en foutait toujours partout... Et le chat entrain de miauler la mort, mourrant, l'air blafard et cadavérique, voyant la vie le quitter peu à peu, tel un couteau planté que l'on retirerait doucement, comme amusé du supplice que l'on faisait...

- Il est juste jaloux je pense...il n'avait encore jamais...

Il releva la tête sortant de ses songes. Un sourire vint se poser sur ses lèvres. Il leva doucement la main, lui caressant la joue avec délicatesse, avant de ressortir sa baguette de sa poche. Il posa son regard sur le chat, puis, prenant quelques cailloux d'un geste négligeant de la main, ainsi qu'une touffe d'herbe qui lui faciliterait les choses en matières de métamorphose humaine, il les réunit devant lui. L'aura d'Enrique se mit en branle, un sourire sur ses lèvres, avant qu'il ne pose ses yeux sur le fétu d'herbe et de cailloux. Il en toucha du bout de la baguette produisant un léger tintement de cloche, pour faire apparaître une petite souris blanche sous une volute de fumée chocolat.

- Autant lui faire plaisir !

Enrique fit un clin au chat, puis il lâcha la sourit. Le chat, comme tout chat qui se respecte, SURTOUT lorsqu'on a vécut longtemps sous cette apparence, se doit de lui courir après. Une fois qu'il fut dégager, Enrique s'approcha doucement d'Asphodèle, lui prenant doucement le menton, avant de poser délicatement ses lèvres sur les siennes, avant de reprendre sa place un regard coquin, dans sa façon de la regarder.

- Pour moi aussi...

Il sourit. Il n'en avait pas honte. Il n'avait jamais été amoureux. Faut dire qu'à part Courtney.... EXPDR !!!!

Ce serait une simple, mais si belle nuit passée, à contempler les étoiles, à sentir cette douce odeur de mûre sauvage, sous cette magnifique lumière qui ne ferait que ressortir cette belle chevelure de neige qui embellissait ce si beau visage qu'avait la métisse. Elle lui caressait le bras, il avait sa main sur son ventre. De temps en temps, il posait son regard dans le sien, la contemplant comme l'une des 7ème merveille du monde, et rien que cela, lui suffisait à connaître le bonheur parfait, cette symbiose qu'il semblait y avoir entre les deux jeunes. Que cela dure, ou que cela ne dure pas, Enrique le savait, c'était son premier amour, et elle le resterait jusqu'à ce que plus aucune étoile ne brûle dans ce plafond céleste qui semblait si clément pour cette nuit précise...

Au nord de ce ciel, lorsqu'Enrique reposa sa tête près de la sienne, il put contempler comme une aurore boréale. Cette dernière avait des belles teintes chocolatés mêlés de vert, de sable et d'amésythes. Il ne savait pas ce que c'était, ni ce que cela signifiait, bien qu'il le comprendrait sûrement plus tard, mais l'hispanique vivait un moment qui devrait rester à jamais greffé dans son coeur, gravé dans la roche, jusqu'au fondation même de son âme. Il n'en aurait même pas besoin de le mettre dans une pensine, tellement il s'en souviendrait, tellement qu'il le vivait, tellement qu'il le ressentait. La petite brise nocturne rendait les choses agréables, l'herbe leur apportait tout le confort dont ils avaient besoin, et de temps en temps, comme si le besoin s'en faisait sentir, le petit latino se mettait sur le coude, caressait doucement le visage de la belle métisse, avant de déposer doucement ses lèvres sur les siennes, mêlant sa langue à la sienne, simplement pour le lui montrer qu'il l'aimait et qu'il n'y avait pas besoin de mot pour qu'elle ne le sache. Puis au petit matin, ils se levèrent, main dans la main. Il la raccompagna doucement dans son dortoir, l'embrassant doucement, puis, avec un sourire il la quitta, pour aller dormir.

Tandis que sur les débuts de cette rencontre, souvenez vous, Alicante était présent, pour observer la scène. Et bien figurez vous que ce dernier ne put rien penser de sarcastique ou de taquin. Il était comme fier d'être son parrain. Fier d'être son mentor, quelque part. Fier de l'avoir pour fieul. Il eut un petit sourire, secouant doucement la tête devant la poésie qui émanait de ce couple de gamin, et quelques parts, en lui, il se jura de tuer le premier qui tenterait de les séparer. C'était sur cette pensée digne d'un Oleivera qu'il s'éclipsa doucement dans l'obscurité de la forêt interdite.

[RP TERMINE]