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in the morning. [PV] EmptyMer 7 Mai - 22:18



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    in the morning. [PV] Gaspar11 in the morning. [PV] Gaspar10


    Tu la connais, toi, cette sensation qui s’agrippe à tes entrailles pour plus te lâcher ? Ce sentiment qui te donne envie de vomir, de te laisser tomber contre un mur parce que tu as les jambes trop faibles ? Tout le monde l’a connu un jour, même les plus grands de ce monde. Ce sentiment qui te bouffe les veines comme un rat, c’est l’angoisse. C’est le sentiment qui t’habite quand tu viens de te sortir d’un cauchemar particulièrement horrible.

    Nouscka, allongé sur son lit, torse nu, ne connaissait que trop bien l’angoisse. Il la vivait au jour le jour, l’oubliant parfois de son sac, mais elle revenait toujours à la charge. L’angoisse de perdre ceux qui comptaient pour lui, l’angoisse de s’être trompé sur toute la ligne, l’angoisse de ne pas y arriver, l’angoisse de ne pas être lui-même. Combien de temps avant que Wolfgang ne vienne sonner le glas de la fin de sa douce adolescence ? Combien de temps avant que Misha ne parte ? Combien de temps encore avant que tout ne lui échappe ? Les yeux grand ouverts, Nouscka ne voyait pourtant rien. Les effets de son cauchemar se dissipaient peu à peu, épaisse fumée noire qui engourdissait ses membres et son esprit, déjà bien embrumé. L’air frais caressait sa peau nue et le faisait frissonner. Il hésitait à se lever. L’angoisse paralysait encore ses jambes, il ne se sentait pas assez fort pour se redresser. Pourtant, il ressentait un besoin pressant d’aller au dehors, de courir pour chasser la peur et le mal-être. Si ça continuait ainsi, il allait pourrir de l’intérieur, il deviendrait noir, pourri, brûlé de l’intérieur, comme si on avait écrasé une cigarette contre son cœur.

    Il fallait qu’il se lève. Il pourrait hurler tout son saoul dehors. Hurler jusqu’à s’en déchirer les poumons, à s’en crever le cœur, comme ça, il ne sentirait plus la brûlure. Le jeune homme se leva durement. Son corps supporta mal, sa tête tourna, son cœur rata un battement. Il toussa rudement, son torse se souleva avec une violence inquiétante. Nouscka n’est pas le plus fort. Il est fragile, à force d’avoir été trop protégé. Le jeune homme enfile un tee-shirt et un jean, une écharpe aux couleurs de sa maison. Il est six heures du matin, tout le monde dort encore. Nouscka a un sourire en passant près du lit de Rico, pense à sa sœur qui doit dormir dans son grand lit, toute seule. Elle doit avoir froid, la douce Misha. Nouscka irait bien l’embrasser sur le front, comme quand ils étaient enfants, mais l’accès du dortoir des filles lui est interdit.

    Le jeune homme sortit silencieusement de sa salle commune. Dans les couloirs, tout était gris, et il faisait frais. Nouscka s’alluma une clope, respire à fond, toussote. Le jeune homme s’arrache de son mur, se dirige vers le parc. Il doit être complètement désert à cette heure-ci. Le ciel d’Angleterre est magnifique au matin. Un soleil pâle rase le sol, éclaire de sa douce lueur les premières silhouettes du jour. Nouscka aimerait le regarder en face, être aussi fort que l’astre solaire, voguer dans cet océan pâle qu’est le ciel du matin.


    Mais quoiqu’il arrive, on reste toujours sur terre, hein, Nouscka ? Tu voudrais t’envoler, vers les étoiles, effleurer ton rêve du bout des doigts, mais tu restes accroché ici.

    Nouscka allait souvent dans le parc. C’était un endroit paisible, qu’il appréciait. Il pouvait s’y calmer, refaire le monde sans que personne ne puisse lui faire une réflexion. Il s’assit sur un banc, posé sur une petite colline qui surplombait une grande étendue de pierres et d’herbes. On voyait le lac au loin. Le jeune homme s’assit en tailleur, écrasant sa clope contre le bois légèrement humide. Il restait silencieux, ses yeux d’un bleu profond fixant l’horizon sans but précis. L’angoisse n’avait pas disparu, elle était toujours là, lovée au fond de lui, mais pour l’instant, elle se taisait. Il se sentirait presque serein. Mais Nouscka n’est jamais serein, il est toujours sur le qui-vive, la peur tend ses muscles chaque seconde, il n’est jamais tranquille. Personne ne peut le rassurer, personne ne peut lui dire ce qu’il se passera le lendemain, personne ne peut lui dire qu’il est en sécurité. Nouscka soupire. Il regarde sa montre. Six heures trente du matin. Personne.

    Suis-je condamné à rester éternellement seul ?
 
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in the morning. [PV] EmptyJeu 8 Mai - 0:07



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La sensation du vent caressant vos cheveux. L’humidité qui commence à vous glacer votre sang tout en vous laissant une parfaite harmonisation de votre corps. Le vide. Tout simplement le vide. Bras écartés, tête renversée, rien ne vous retient. Rien ne vous enchaine. Vous êtes livrés dans un tourbillon de sensations et de sentiments. Il n’y a que du vide sous vos pieds. Combien de mètres ? Suffisamment pour que vous en trembliez d’effroi. Et pourtant. Et pourtant, vous n’avez pas peur. Pourquoi ? Car vous ressentez cette chose en vous qui vous entoure de sa chaleur et vous console. Généralement, … on appelle cela une mère. Ou bien de l’amour maternel. Tout le monde connaît ce sentiment. Votre corps flotte dans les airs et un halo blanchâtre vous entoure. Quelques bandelettes entourent votre corps. Etrange. Vous vous mettez à tournoyer dans les airs. Le vent se fait alors claquant et givrant. Comme si une liane vous enserrait tout en vous fouettant. Plus rien n’a de plaisant. Plus rien n’est rassurant. Des airs, vous semblez passer dans le tumulte d’un orage. Vous avez le souffle coupé. Vos tempes vous assomment. Le tournis vous guette. Cette sensation de lendemain de fête. Horrible sensation si personne ne sait fabriquer une potion Anti-Gueule-de-Bois. Il faudrait la créer un jour. Une grande invention qui remporterait tous les oscars. Une marque apparaît sur votre jambe. Le sang finit par faire son apparition. Quelque chose s’attaque à vos pieds mais vous n’arrivez pas à baisser la tête. Vous êtes dans l’ignorance. Rien de plus terrible que l’ignorance. Et pourtant… n’était-ce pas la voie qu’avait choisie Karly depuis un peu plus d’un an ? Depuis cette catastrophe ? Se voiler la face. Enième griffure suivie d’une morsure.

Zbam. Miaulement écorché et mécontent.
Ouvrant les yeux, Karly eut juste le temps de voir un éclair blanc se réfugiait sous le lit de l’une de ses colocataires. Le chat de Sacha. Un rêve. Disons plutôt une étrange chose entre le rêve et le cauchemar. Etrange. D’ailleurs, la jeune fille n’en avait que des fragments en tête. Plus rien n’était resté. Juste la sensation d’avoir vu un visage et que tout avait dégénéré à partir de cela. Karly ne se posa pas plus de question. Cla ne servait à rien et ne l’aiderait pas à se relever. En effet, la jeune fille était complètement étendue sur le sol, empêtrée dans ses draps et son coussin. Un état second bien agité. Tentant de s’asseoir correctement sur le sol, Karly sursauta en entendant un énorme bruit. Qu’est-ce que c’était ?
Curieuse comme elle était, elle arriva à sortir des draps par le bas - en rampant au sol dessous – elle finit par s’en rapprocher. Un pouffement de rire naquit dans sa gorge. Pinçant le nez de Sacha, Karly tenta de ne pas réveiller les autres filles. Grognant, Sacha se détourna de son amie en pestant si bas qu’il était impossible de reconnaître ses mots.

|Karly| « Sacha ! Sacha ! Tu ronfles. Arrête, tu vas réveiller tout le monde. »
|Sacha| « Non Papa, pas de pudding aux myrtilles. Aime pas le violet. Pas… beauuuu. Gnnnn.»

Incrédule, Karly regarda son amie avec étonnement et allégresse. Finalement, elle finit par se relever et après avoir rabattu les draps sur le corps de son amie, elle ferma les rideaux pour lui permettre un meilleur sommeil. Karly ? Attentive et attentionnée ? Non, cela ne lui ressemblait pas pourtant. Etrange. Facette. Illusion. Illusion d’une personne enjouée et heureuse. Réalité et mensonge à la fois. Mais d’après la Gryffone, cela ne servait à rien de se morfondre dans son coin. Cela n’aime que le malheur. Rien de plus. Tout comme le travail. Mieux valait profiter de la vie et des moments passés avec ses amis. D’ailleurs, la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt, non ? Quelle heure était-il ? Sept heures ? Sept heures quinze ? Argh !! Découverte du réveil qui affiche six heures vingt. Impossible. Elle ne pouvait pas non plus se lever si tôt. Injustice. TT’. Légèrement bougeonante, Karly se dirigea cependant vers la douche d’un pas lent. Hors de question de réveiller ses colocataires si tôt. Elle se ferait scalper à coup sûr. Et les jumeaux ? Bah, aucune envie.

C’est ainsi que la sixième année se retrouva en compagnie des arbres mourant à petits feux pour mieux renaitre plus tard et de la brise qui naissait dans ses cheveux humides. Un pull à l’effigie de Gryffondor emprunté depuis bien longtemps à son frère –depuis la fin de ses études – ce dernier était bien trop grand pour la jeune fille. Mais elle n’en avait cure. Elle y était bien. Ce dernier était toujours en voyage à droite ou à gauche et en danger. Cela compensait le manque. Notamment avec Steven qui ne cessait de vouloir la faire changer d’avis et de rang. Saleté de Serpentard va. Le pire étant qu’il était son frère. La tâche de la famille ? Karly aurait aimé s’en convaincre mais n’y arrivait guère. Que voulez-vous… parfois c’est quand on tente d’oublier cet organe appelé cœur qu’on se rend compte qu’on ne pourra rien y faire. Alors on tente au moins de le cacher aux yeux de tous. Présente mais pas trop. Amusante afin de n’éveiller aucun soupçon. Voilà la clé. La clé de la réussite.
La clé du bonheur ? Existe-t-elle réellement ?

L’herbe était légèrement humide. Le signe que finalement le beau temps se dégradait et que l’automne arrivait à grands pas. Les feuilles avaient même commencer à se cacher, bientôt rouges de honte, devant le futur émois de la pluie et des nuages.
Mais cette magnifique et apaisante contemplation se stoppa lorsqu'elle finit par tomber sur le dos d'une personne oh combien connu... mais peut-être pas dans le bon sens. Malheureusement pour elle. Les bras croisés, comme si elle s'attendait à une évidente confrontation, Karly ne pût s'empêcher de commencer à attaquer... avec douceur mais piques. On ne change pas les habitudes. Cependant, on ne peut non plus changer le cours des choses si rapidement. Si ? Est-ce cela la clé du bonheur ?

|Karly| - "Pincez-moi, je dois surement être encore dans les bras de Morphée. Que fais-tu là, Vanna Syl ? Tu t'en prends à l'aurore désormais ? Ne la maudit pas trop, tu risquerais de nous amener la pluie."

Comme pour vouloir illustrer ses paroles, une légère brise vient s'infiltrer sous le gros pull de Karly. Quelle idiote d'avoir mis son uniforme dessous. Elle qui le détestait. Mais c'était plus pratique... Après le petit déjeuner, elle aurait eu le temps de se rendre à la volière ou ailleurs. Flâner un coup avant le début d'une longue, longue journée... Comme à son habitude. Heureusement qu'il y avait le Quidditch !
 
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in the morning. [PV] EmptyJeu 8 Mai - 11:15



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    Mais finalement, il vaut mieux être seul que mal accompagné.

    Nouscka ne croyait pas vraiment en Dieu. Mais là, il voulait bien se mettre à genoux et prier tous les saints du Paradis et tous les démons de l’Enfer. Ca aurait pu être n’importe qui. N’importe qui d’autre que cette fille-là. Ce n’était pas un second cauchemar, il était bien dans la réalité, et c’était la seule, l’unique Karly McGregor qui venait lui tenir compagnie en cet instant. Le jeune homme ne répondit pas tout de suite à la pique de la jeune fille, il se contenta de la détailler rapidement. Nouscka se demandait ce qui lui avait plu chez elle. Il avait toujours aimé les blondes, et là, c’était une petite brune surexcitée qui l’avait fait chaviré. L’alcool rend aveugle. Nouscka se passa la main dans ses cheveux décoiffés, poussa un soupir. Bien, il fallait contre-attaquer.

    Nouscka lui adressa un sourire angélique, ses yeux bleu profond plongés dans les pupilles de la demoiselle. Peu à peu, des souvenirs embrumés revenaient dans son corps, quelques flashs qu’il pensait avoir enterré dans son esprit. Les souvenirs. Une création de l’esprit qui constitue les moments les plus importants ou les plus infimes de notre vie. On peut se souvenir d’un premier transplanage, ou bien, que l’on a caressé les cheveux d’une fille sans s’en rendre compte. On peut se souvenir d’un jour de vacances d’été, quand la lumière décline le soir et que l’odeur des fleurs devient lourde mais entêtante, comme on peut se souvenir du toucher de sa première baguette. Les odeurs, les bruits, les hommes, les faits. Tout ça, on peut le condenser en un souvenir. Nouscka est quelqu’un qui n’aime pas trop les souvenirs. Il préfère les fuir. Les souvenirs heureux, il y en a peu. Nouscka n’a pas eu une enfance que l’on peut qualifier de joyeuse et insouciante. Peut-être était-ce de sa propre faute, mais Nouscka n’a jamais supporté sa vie. C’est pour ça qu’il n’a pas de souvenirs, ou si peu. Il garde seulement ceux qui en valent la peine. Est-ce qu’un baiser volé est un souvenir qui en vaut la peine ? Certainement. Nouscka fixa intensément la jeune fille, s’interdisant d’y repenser. Et répondit de sa voix cinglante.


    Tres – « McGregor, que me vaux le déplaisir de ta visite ? Tu ne voudrais pas te jeter dans le lac, par hasard ? Ca m’arrangerait beaucoup. »

    Nouscka ignorait que la peur de la jeune Gryffone était l’eau, il avait dit ça sans réfléchir. Nouscka s’arrangeait pour qu’on ne sache rien sur lui. Il avait construit à Poudlard une réputation, des idées banales sur lui pour que les gens ne cherchent pas à en savoir trop. Sa vie était trop compliquée pour que les autres y mettent le nez. Nouscka avait pour habitude de tout faire seul. La solitude. En voilà un autre sentiment que Nouscka connaissait. On dit de lui que c’est un cœur de pierre, mais Nouscka connaît certainement mieux que quiconque tous les sentiments humains. La solitude, il la ressent parfois au fond de son lit la nuit, quand il ne parvient pas à s’endormir, il la ressent au lendemain d’une fête quand tout le monde sommeille encore, il la ressent parfois quand il est au beau milieu de ses amis et qu’il n’arrive pas à rire avec eux. Cette solitude pesante, qui l’oblige à montrer un visage faux, parce qu’il ne veut pas paraître triste devant les autres. Si les autres peuvent l’être devant lui, lui, il n’a pas le droit. Il doit être là pour les autres. Nouscka n’est pas égoïste, juste con.

    Nouscka, combien de fois on t’a dit d’être moins sensible ? Combien de fois on t’a dit d’être un homme, combien de fois ? Tu ne les comptes même plus, ces fois où Andreï te jetait un de ces regards déçus parce que tu pleurais comme une fille. Et toi, tu te disais que ce n’était pas grave, que tu faisais ce que tu voulais, que tu pleurais parce que même les génies pleurent un jour. Déjà petit, t’étais un rebelle. Tu pleurais parce que les hommes ne pleurent pas. T’es pas un homme, Nouscka, t’es plus que ça, t’es un soleil noir dont la lumière attire les papillons qui viennent se brûler sur tes lèvres.

    La lumière devenait de moins en moins pâle, le soleil montait peu à peu dans le ciel livide. Nouscka était aussi pâle que la voûte céleste, ses yeux bleus paraissaient presque noirs tant ils étaient sombres. Malgré la présence de Karly, qui aurait dû l’amuser, il y avait cette boule au cœur qui l’entraînait vers le fond.

    Aide-moi, aide-moi, aide-moi.

 
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in the morning. [PV] EmptyJeu 8 Mai - 21:24



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L’été était loin maintenant. Même le soleil avait perdu de son intensité et de son degré chaleureux. Tout semblait si loin mais d’un côté… Karly n’avait jamais eu autant envie que cette année de retourner à Poudlard. Même si cela devait signifier qu’elle ne reverrait pas Matthew, John ou Kyle avant une bonne année. Rien ne pouvait l’empêcher de préférer un sinistre cachot de cours de potion qu’un diner en famille. Tout était devenu si gris et sinistre en seulement quelques mois. Il n’y avait plus rien de chaleureux. Seul le froid s’infiltrait afin de venir tout glacer sur son passage en annonçant une dégradation flagrante … et fatale.

Nouscka Vanna Syl. S’il y avait une personne qui ne lui avait pas manqué durant l’été, il devenait sans nul doute s’agir de cette dernière. Pourquoi ? Hum… Pour un tas de bonnes raisons en fait. Normal, vous avez Karly en face de vous. Elle vous trouvera toujours de bonnes explications, tout du moins à ses yeux. Lesquelles sont-elles ? Hum, réfléchissons. Et bien, tout d’abord, il s’agit d’un Serpentard. Une bonne raison, non ? Comment ca « Raciste de Maison » ? Mais pas du tout. Mais avouez qu’un Gryffon’ et un Serpentard ensemble… hum ca fait des dégâts. Après, il existe toujours des exceptions. Comment cette raison ne convient pas ? Bon, ben y’en a toujours d’autres. Comme. Comme le fait, lorsqu’on lui parle de Nouscka, Karly a cette désagréable sensation d’un passage de sa vie qui lui manque. Des sensations. Des ressentiments. Quelques flash-back mais rien de plus. Aucun réel souvenir de ce soir-là. Comme s’il ne s’agissait que d’un rêve. Les personnes l’accompagnant étant dans le même état, Karly en avait tout bonnement convenu d’un rêve. Cependant, il était étrange qu’elle ne rêve de cette personne en ayant jamais échangé une seule parole avec. Bien entendu, il ne lui était pas inconnu. Cinq années passées dans la même école et les mêmes cours. Ce n’est pas rien. Mais elle n’avait jamais cherché à le connaître. Et aujourd’hui ? Et bien d’ »aimables » personnes ont cru bon de lui donner quelques aperçus de cette fameuse soirée. Quelques racontars sur vous. Quelques-uns de plus ou de moins. Rien qui ne vous touche. D’ordinaire…
La seule véritable conséquence : Karly devient légère modérée avec l’alcool. Légèrement. Après tout… ce n’est qu’une adolescente.

Alors pourquoi cette histoire l’a touché ? Comme si depuis un automatisme s’était forgé en elle : être le plus désagréable possible envers Vanna Syl. Etrange réaction. Comme une protection. Mais envers quoi ? Elle n’avait pourtant rien à craindre. Mais avec Karly, il ne faut pas réfléchir. Elle ne réfléchit pas. Pourquoi le feriez-vous ? Elle préfère laisser ses sentiments prendre place en assurant sa franchise et son authenticité. La seule ligne de conduite que lui a laissée sa mère.

Tres – « McGregor, que me vaux le déplaisir de ta visite ? Tu ne voudrais pas te jeter dans le lac, par hasard ? Ca m’arrangerait beaucoup. »
Karly – « Ce n’est pas pour toi que je suis venue ici ! Tout comme je ne vois pas pourquoi je te ferai ce plaisir.»

Provocation. Contradiction. Non, Karly n’avait guère envie de rester en ses lieux avec cette personne. Mais c’était comme si quelque chose la poussé. Quelque chose qui le retenait en ses lieux. De quoi s’agissait-il ? Elle n’en avait aucune idée. Comme si une force invisible la tirait pour qu’elle reparte en direction du château – ce qui signifierait passer devant les maudites serres – tandis qu’une autre maintenait ses pieds fermement au sol. La deuxième force reporta la manche.

L’eau. Cette grande étendue noirâtre qui ne laisse rien la troubler. D’aussi loin qu’elle ne s’en souvienne, Karly avait toujours eu peur de l’eau. Comme si elle pouvait l’emporter au loin et l’envelopper de son lourd et oppressant manteau noir. Rien que d’y penser, elle en frissonnait. Mais jamais elle ne montrerait sa peur à autrui. Un peu trop de fierté et d’orgueil en jeu. Comme si cette pensée l’inquiétait, ses pieds avancèrent de quelques pas en direction du banc où se trouvait le Serpentard. Lien étrange et intriguant. Cependant, en se rapprochant, Karly voulut détourner les yeux du lac – trop angoissant – et ne tomba que sur le Serpentard. Du coin de l’œil. De haut. Comme si elle refusait d’y attacher une quelconque importance – tout comme envers ce qui s’était passé entre eux –. Avec la naissance de l’aurore, les ombres se faisaient moins menaçantes et repartaient dans leur repère afin de se reposer. Un cycle qui tourne. La luminosité prenait de son importance. Si on avait dit, un jour, à Karly qu’elle regarderait la naissance de l’aurore en compagnie d’un Serpentard et surtout de ce Serpentard… Elle vous aurait sans nul doute amené elle-même à St Mangouste. Et pourtant. N’était-ce pas ce qu’elle était en train de faire ?

Karly – « Ta peau est aussi blafarde que celle d’un fantôme. Par Merlin, ne me dit pas que tu es resté enfermé durant toutes les vacances ?! » Silence rapidement repris par une voix plus railleuse et ironique « Enfin, tu as certainement dû tenter d’apprendre à désenfler tes chevilles. Les portes devaient poser problème à force. »

Triple idiote. A trop rester naturelle, de mauvaises habitudes reprenaient rapidement le dessus. Après tout, elle n’allait quand même pas … quand même pas … prendre des nouvelles de ce véracrasse. Et pourtant, n’était-ce pas ce qu’on appelait de l’inquiétude ? N’était-ce pas ce qu’elle avait failli faire ? Ce qu’elle avait fait ? Non, certainement pas. Cela ne se pouvait. Enfin, on parle de Nouscka Vanna Syl. La question ne devait même pas se poser. Un moment d’égarement face à cette étendue d’eau surement. Oui voilà : il s’agissait de cela ! Et pourtant… La fierté est un drôle de trait de caractère. Elle vous force et vous convainc vous-même de rester de votre propre vision en refusant toute éventualité, toute évidence ou possibilité.

Karly ne voyait pas la détresse de son camarade. En vérité, elle préférait ne pas trop s'y attarder et tenter de creuser le personnage. Pourquoi ? La question était correcte mais demeurait sans réponse. Peut-être de la peur. Après tout, d'après la vieille rumeur, elle avait été censé être attiré par lui. Sous l'effet de l'alcool. Mais était-ce réellement à cause de cela ? Cette question était bien trop effrayante. Apprendre à le connaitre -même en surface- reviendrait à répondre à moitié à cette question. Etrange réaction. Etrange situation.

Reportant son regard vers le lac, Karly préférait plutôt s’angoisser par cette vision plutôt que de montrer à Vanna Syl qu’elle ne l’observait. Mais pour cette remarque, ne fallait-il pas l’observer ? Au moins un peu … Telle est prise qui croyait prendre.
 
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in the morning. [PV] EmptyJeu 8 Mai - 23:25



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    Nouscka avait à la fois l'envie de sourire et de répliquer, et de partir très loin de Karly. Mais en partant, il aurait perdu la partie, déclarée forfait. Et ça, pas question, surtout face à McGregor. Nouscka ne savait pas très bien ce qui l'amusait le plus chez la jeune Gryffondor. Son naturel excessif ou sa façon de s'énerver, si typique des filles impulsives ? Le jeune homme répondait toujours aux piques de son ... ennemie par un sourire moqueur, comme s'il la prenait en pitié à chaque fois que la Gryffone lui adressait la parole. Et cette fois ne fit pas exception à la règle, il eut de nouveau un sourire narquois, ses yeux brillant d'une malice sournoise. Un vrai petit Serpent. Voilà qu'elle l'attaquait sur son teint. Néanmoins, quelque part, la jeune fille n'avait pas tort. Nouscka s'apparentait de plus en plus à un fantôme, tant physiquement que moralement. Pourtant, il se forçait à sortir, à se changer les idées, mais sa vie le rattrapait toujours, il y avait le Destin qui menaçait de taper sur son épaule, de lui dire que c'était son tour, désormais. Vanna Syl haussa les épaules, feignant l'indignation exagérée et répondit :

    Tres - « Et raciste, avec ça … Je suis trop blanc pour toi ? Et pourtant, ça te déplairait pas que je sois un fantôme, hein ? Quand à mes chevilles, elles vont très bien, contrairement aux tiennes qui doivent enfler chaque seconde tant ton ego est ridiculement grand. »

    Nouscka s'était montré beaucoup plus acerbe et dur que d'habitude. N'était-ce pas sa propre mort qu'il venait d'évoquer ? Les mots étaient sortis tous seuls, comme des balles perdues au milieu d'un combat si vain qu'il en devenait pathétique. Nouscka n'avait pas réfléchi. Est-ce que Karly voulait vraiment qu'il disparaisse de la surface de la Terre ? C'était l'impression que Vanna Syl avait, et il n'aurait pas su dire ce que ça lui faisait, au fond.

    Le jeune homme se détourna de Karly. Il se sentait étrangement plus serein, plus léger. Il s'était défoulé, il allait mieux même si les mots avaient été durs. Nouscka se passa la main dans les cheveux, jouant au passage avec son écharpe vert et argent. L'heure avançait, imperturbable. Bientôt, il y aurait d'autres élèves dans le parc. Il fallait profiter de ces instants rares, où l'on se retrouve seul avec une personne spéciale. Car pour Nouscka, Karly était une filles à part. Leur relation était unique, leur rencontre aussi. Attirance et répulsion, on pouvait définir cette relation ainsi, même si l'attirance n'avait été dûe qu'à une vodka-citron de trop ( ou pas ).


    Une autre fin d’année à Poudlard. Nouscka s’amusait à regarder tous ces fêtards. Lui-même avait bu, un peu, assez pour se sentir d’humeur assez joyeuse. Il termina sa vodka-citron en grimaçant -Bon Dieu, qu’il détestait ça- et alla s’asseoir à côté d’une fille, une Gryffondor brune qui riait avec quelques amies. Ces dernières eurent un sourire quand elles remarquèrent que le Serpentard et la Gryffondor se lançaient des regards plus qu’insistants. La brunette s’appelait McGregor, Karly McGregor. La discussion, facilitée par l’alcool, dévia. Ils ne tardèrent pas à se rapprocher de plus en plus, et finalement, leurs nez se touchèrent, leurs lèvres se frôlèrent, et advint ce qu’il devait arriver. Mais ça ne tourna pas comme il le fallait. Point d’histoire romantique. Juste une guerre sans merci.

    Nouscka n'avait jamais aimé la vodka-citron, de toutes façons. Ca le rendait malade, il préférait la vodka pure, comme ça, il était sûr de ce qu'il buvait. Précoce, l'enfant ? Sûrement. A seize ans, Nouscka avait tout expérimenté ou presque. Il avait grandi certainement trop vite. C'est pour ça qu'il recherche toujours à aller plus haut, plus loin. Quitte à se brûler les ailes, il ne faut pas s'ennuyer. L'ennui est sinistre et vicieux : il vous happe, vous berce de ses comptines entêtantes pour finalement mieux vous emprisonner, mieux vous enfermer. Nouscka détestait l'ennui. S'il faisait autant de conneries, c'était pour l'esquiver. Il n'avait pas trouvé d'autres moyens. Mais passons. Son regard se posait de temps en temps sur Karly. Elle n'avait pas changé. Il y avait toujours ce petit quelque chose qui troublait Nouscka. Il la trouvait mignonne, et il se demandait pourquoi. McGregor ne correspondait pas du tout aux critères de beauté qu'il attendait d'une fille. Et pourtant, c'était elle qu'il avait embrassé. Etrange.
 
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in the morning. [PV] EmptyMer 14 Mai - 16:57



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La vie peut paraître si courte lorsqu’on ne s’y attarde pas. Laissez-la courir sous vos yeux et un jour, assis sur un banc public en regardant quelques canards voguer sur l’eau, vous vous demanderez comment vous en êtes arrivés là ?

Tres - « Et raciste, avec ça … Je suis trop blanc pour toi ? Et pourtant, ça te déplairait pas que je sois un fantôme, hein ? Quand à mes chevilles, elles vont très bien, contrairement aux tiennes qui doivent enfler chaque seconde tant ton ego est ridiculement grand. »
Karly – « Dis donc l’acariâtre, va passer tes nerfs ailleurs si t’es mal luné ! »

Trop blanc pour toi ? Ca te déplairait pas que je sois un fantôme ?

Les hostilités étaient-elles ouvertes ? Dans tous les cas, Karly venait d’entrevoir rouge. Après tout, qu’est-ce qui lui donnait le droit d’ouvrir le feu ainsi ? Elle avait juste émis l’hypothèse qu’il ressemblait à quelqu’un de malade ou alors de malheur… Un peu de soleil faisait parfois beaucoup de bien. Pour la peau mais aussi pour le moral. Et puis, quelle idiote elle faisait aussi. Pourquoi s’inquiétait-elle d’un crétin ? D’accord, ils s’étaient embrassés mais … et alors ? Ce n’était qu’à cause de l’alcool. Il était sorti de nulle part, comme une apparition. Petit à petit, ses amis déviaient dans tous les sens mais la Gryffonne ne s’en était pas rendu compte. Non, en cet instant, plus rien ne comptait vraiment autour d’elle. L’évaporation de l’alcool avait encore plus altéré l’esprit de la jeune fille. Tout s’embrouillait et ne restait plus que les réprimandes de Matthew et de ses amis. Le regard haineux de Steven. Plus froid que d’ordinaire. Le seul véritable souvenir non altéré consistait à une impression de flottement, de légèreté. Vraiment ? N’était-ce pas plutôt une illusion de sa mémoire ? Cela semblait à la fois si proche et si lointain. Comme si une barrière invisible empêchait la reconstruction entière du passage manquant. Et pourtant … Que faisait-elle encore ici à partager ce lieu en sa présence ?

Karly – « C’est dingue çà ! T’es toujours aussi agréable ? Pas étonnant que tu traines toujours une tête de cinq pieds de long. »

Explosion réussie en moins d’une minute. C’était plus fort qu’elle. Sa réponse n’avait pas suffit à calmer la sixième année qui s’était mise à bouillir intérieurement. Pourquoi ? Elle n’en avait aucune idée. Peut-être ce sourire arrogant qui lui laissait penser qu’elle n’était qu’une pauvre idiote. Et pourtant, lorsqu’il n’était pas là c’était comme un vide apparent. Comme pour tenter de se calmer intérieurement, Karly s’assit sur le banc en tapotant légèrement les pieds sur l’herbe humide par la rosée.

Karly – « Et c’est toi qui me parle de racisme. Tu te fous de moi ? Qui possède ses idées bien arrêtés de Monsieur-Petit-Parfait, hein ? Mais c’est quoi ton problème, Vanna Syl ? »


_ Désolée. Un peu court entre deux révisions mais j'avais envie de répondre. red _
 
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in the morning. [PV] EmptyJeu 15 Mai - 0:21



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    Karly« C’est dingue çà ! T’es toujours aussi agréable ? Pas étonnant que tu traines toujours une tête de cinq pieds de long. »

    Tres – « Bah, t’as qu’à pas la regarder si elle te déplaît autant ! »

    Non mais c’est vrai, quoi. Fallait pas exagérer non plus. Nouscka fusilla la Gryffone du regard ; elle n’arrêtait pas de lui faire des remarques sur son physique depuis tout à l’heure. Le Russe commençait vraiment à être énervé. Est-ce qu’il la critiquait, lui, sur ses cheveux, ses fringues, sa peau ? Non ! Et pourtant, il aurait pu lui trouver des milliards de défauts, il était le meilleur pour ça !

    Nouscka ne daigna même pas se retourner quand Karly alla s’asseoir. Il croisa les bras, regardant droit devant lui, ses yeux bleu foncé brillant anormalement. On aurait presque pu croire qu’il avait les larmes aux yeux, mais Nouscka ne pleurait pas en public. Il commençait à bouillir, lui aussi. Karly avait véritablement le don pour toucher les points sensibles chez Nouscka. Même s’il ne le laissait pas vraiment transparaître, d’ailleurs. Nouscka était furieux, et à l’intérieur de lui, c’était une tornade de colère qui grondait en lui. De quel droit cette fille pensait-elle le connaître pour le juger ainsi ?! Au fond, il était déçu. Il avait pensé que Karly aurait un peu plus d’estime pour lui que ça. Apparemment, il s’était trompé. Soit. Il allait lui démontrer de A à Z qu’elle se fourvoyait complètement sur son cas. Oh oui, elle se trompait complètement. Nouscka se retourna brutalement, faisant face à la Gryffone.


    Tres – « Mais pour qui tu te prends, McGregor ? C’est moi qui ait les idées bien arrêtées ? Mais de quoi tu parles ?! C’est plutôt toi qui a un problème ! Tu n’arrêtes pas de juger les gens sur les préjugés qui n’ont pas lieu d’être, et moi encore plus ! Est-ce que tu as cherché à savoir qui j’étais, à me connaître, au lieu de me dénigrer et de me rendre la vie infernale à chaque fois que tu me voyais ? Tu n’as pas une seule idée de qui je suis vraiment, McGregor, pour la simple et bonne raison que la seule chose que tu connais de moi, ce sont mes lèvres et rien de plus ! »

    Et voilà. Nouscka se redressa, un peu essoufflé, le cœur battant. Il fixa Karly dans les yeux. Il ne savait pas ce qu’elle allait répondre à ça. Quelle étrange situation, tout de même. Le temps semblait avoir suspendu son vol pour assister au combat qui opposait deux adversaires aussi énervés que déterminés à faire ployer l’autre. Et dire que cette rivalité était la conséquence d’un accident. Si Karly avait des trous de mémoire en ce qui concernait, Nouscka, étrangement, avait conservé dans sa mémoire des détails infimes. Il avait toujours en tête son parfum, son sourire. Souvenir de lumière au milieu des ténèbres qui l’engloutissait un peu plus chaque jour. Souvenir de légèreté, de bonheur éphémère, trop vite disparu au profit d’un autre verre. Il reprit la parole, le ton bizarrement plus adouci mais toujours dur :

    Tres – « Tu m’appelles Monsieur-Petit-Parfait … Je me demande bien pourquoi. Ca n’a aucun sens, McGregor, je suis loin d’être parfait, je donne seulement de l’illusion de l’être. Comme ça, on me fout la paix. Mon problème ? On serait au cinéma, j’aurais répondu que mon problème, c’était toi, mais on est pas au cinéma, Karly, on est dans la vraie vie et les problèmes s’amoncellent sans que je puisse en voir le bout, à tel point que mon avenir est complètement obscurci. Je vis dans le noir complet. »

    Nouscka parlait plus qu’il ne l’aurait dû. Mais les mots sortaient tout seuls, comme un flot inévitable. Le jeune homme s’était finalement tu. Il cligna des yeux, se passa la main dans les cheveux avec sa nonchalance habituelle, et reposa ses yeux sur Karly. Arrête, Nouscka. Plus tu la regardes et plus tu la trouves belle. Fermes les yeux. Mais il n’en avait pas envie.


    HJ : Trop envie de répondre. XD

 
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in the morning. [PV] EmptyLun 19 Mai - 1:04



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Karly – « C’est dingue çà ! T’es toujours aussi agréable ? Pas étonnant que tu traines toujours une tête de cinq pieds de long. »
Tres – « Bah, t’as qu’à pas la regarder si elle te déplaît autant ! »

Lui déplaire ? Là était bien le problème. A chaque fois que Karly posait ses yeux sur les courbes et les traits du Serpentard, elle commençait à partir dans ses rêveries. Comme si elle était ailleurs. Comme si on l’entrainait dans un tourbillon de sensations qu’elle ne connaissait pas. En cela résidait plutôt le problème. Car elle ne comprenait pas. A quoi tout ceci pouvait bien rimer ? Pourquoi ? Une question bien difficile à cerner et à comprendre. Dans tous les cas, Vanna Syl semblait comme enrager. En était-elle fautive ? Elle ne faisait que s’inquiéter pour… lui. Même si c’était difficile à croire et surtout à accepter pour la Gryffone. D’ailleurs, l’acceptait-elle ou tournait-elle, une fois de plus, autour du pot et d’une évidence ? Mais l’orgueil peut parfois être d’une telle puissance et d’une telle présence qu’on ne peut canaliser assez de force et de volonté pour l’outrepasser. Elle reste ancrée en nous, comme un minime rempart face aux autres. Face à ce dont on pourrait faire sous le coup d’une impulsion incomprise. Les bras croisés, il semblerait que Mister-Parfait ne se soit renfrogné dans son mutisme et ses noires pensées. Pour tirer une tête aussi longue, ses pensées ne devaient pas être bien colorées. Haussement d’épaules exaspéré.

Le juger sans le connaître ? Si c’était aussi simple. Le problème lorsqu’on connaît réellement une personne : c’est que forcément on finit par s’y attacher. D’une certaine façon, on apprend à connaître le fond de ses pensées et ses réactions. Alors, on n’en est guère étonné et on peut même arriver à comprendre. Là résidait tout le problème. Karly ne voulait pas s’attacher. Pourquoi ? Parce que cela reviendrait à comprendre pourquoi elle semble rechercher la compagnie d’un Serpent. Voyons, c’est incompréhensible : une Lionne rechercher la compagnie d’un Serpent. Deux maisons opposées depuis tant d’années. Deux caractères complètement opposés. Et pourtant, même si ce n’est que pour recevoir du sarcasme ou de la haine, Karly semblait s’y complaire. Comme si tout ceci était normal. Naturel. Haine entre Lionne et Serpent.
Convaincue par ses propres pensées qu’elle savait erronée depuis longtemps, Karly semblait plus sereine. Oui, elle n’avait qu’à se convaincre que de toute façon, il ne pouvait exister que de la haine entre eux et rien d’autre. Rien d’autre. Que pourrait-il y avoir d’autres ?

Tres – « Mais pour qui tu te prends, McGregor ? C’est moi qui aie les idées bien arrêtées ? Mais de quoi tu parles ?! C’est plutôt toi qui a un problème ! Tu n’arrêtes pas de juger les gens sur les préjugés qui n’ont pas lieu d’être, et moi encore plus ! Est-ce que tu as cherché à savoir qui j’étais, à me connaître, au lieu de me dénigrer et de me rendre la vie infernale à chaque fois que tu me voyais ? Tu n’as pas une seule idée de qui je suis vraiment, McGregor, pour la simple et bonne raison que la seule chose que tu connais de moi, ce sont mes lèvres et rien de plus ! »

Bouche bée. Que venait-il de se passer ? Les yeux légèrement écarquillés, elle resta interdite quelques instants. Que venait-il de dire ? Ok, il était vrai qu’elle ne connaissait que ses lèvres – bien qu’elle se sentit plutôt gênée sur le coup, allez savoir pourquoi – mais ce n’était pas une raison pour passer encore plus ses nerfs sur elle. Pour qui se prenait-il ? Cependant, Karly n’eut pas le temps de répondre qu’il enchaina directement. Elle n’était pas habituée à le voir si bavard.

Tres – « Tu m’appelles Monsieur-Petit-Parfait … Je me demande bien pourquoi. Ca n’a aucun sens, McGregor, je suis loin d’être parfait, je donne seulement de l’illusion de l’être. Comme ça, on me fout la paix. Mon problème ? On serait au cinéma, j’aurais répondu que mon problème, c’était toi, mais on n’est pas au cinéma, Karly, on est dans la vraie vie et les problèmes s’amoncellent sans que je puisse en voir le bout, à tel point que mon avenir est complètement obscurci. Je vis dans le noir complet. »

Sur le coup, Karly resta surprise par l’utilisation de son prénom. Et pourtant, il lui semblait qu’elle l’avait déjà entendu sortir de sa bouche. Quelques fragments de souvenirs et de sensations. Etrangeté. L’avait-il déjà utilisé auparavant ? Cela semblait tellement découler normalement, comme de l’eau de source.
Si on avait dit à la jeune fille que le jeune homme se serait limite confié à elle, elle n’y aurait pas cru. Cependant voilà : la moutarde avait été tirée et la colère impulsive de la jeune fille avait déjà fait des dégâts sur son cerveau. Bien entendu, la tirade du Vert&Argent l’avait un peu bousculée mais le ton qu’il avait utilisé pour le lui sortir n’était pas admissible pour elle. Après tout, elle n’était ni son chien, ni même son bouc-émissaire. Il n’avait pas à lui parler comme cela. Tout le monde lui laissait donc tout passer ou quoi ?

Karly – « Ta tirade est peut-être très émouvante mais garde ton venin pour toi. Non mais franchement, tu crois que tout le monde a envie de s’inquiéter et de tenter de comprendre quelqu’un qui crache toute sa haine au nez des autres ? Tes problèmes s’amoncellent ? J’ai une grande nouvelle pour toi : on a tous nos propres problèmes. Tu n’es pas le centre du monde. Alors au lieu de te plaindre, tu n’as qu’à tenter de les résoudre un par un. S’ils s’agrandissent, c’est seulement parce que tu le veux bien. Nom d’une chouette, si t’arrêter de te plaindre et d’agir à la place ? Ca ferait sans doute des vacances pour tes compagnons mais aussi pour toi. » Reprenant sa respiration, Karly regardait alternativement Nouscka et le lac au loin comme si elle hésitait quelques instants. « C’est pas vrai mais en quoi te crois-tu plus malheureux qu’un autre ? En te plaignant ? Vive la galère et après on dit que c’est les filles qui sont compliquées ! Peut-être que cela ressemble à un jugement mais en attendant comment veux-tu comprendre un coffre blindé hein? Ben on regarde que les apparences. On se contente de ce que les gens nous donnent pour continuer notre chemin. Faudra t'y faire : la vie n'est pas là pour te faciliter la tâche. Alors fait ce que tu veux mais arrête de te plaindre pour des broutilles. Ou plains-toi en silence. »

Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Etait-ce possible de passer par autant de sentiments en une seule tirade ? Colère, compassion et leçon de morale en une seule et même parole. Par Merlin, tout ceci ne ressemblait guère à Karly. Ordinairement, elle aurait plutôt laisser tomber la personne et serait partie ailleurs... Mais étrangement, elle n'émettait aucune volonté, ni idée de continuer sa route en silence. C'était comme si ses jambes étaient en béton, ancrées sur ce banc en compagnie de Nouscka Vanna Syl ...
Etrange matinée.
 
MessageSujet: Re: in the morning. [PV]   
in the morning. [PV] EmptyLun 2 Juin - 9:59



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    Karly avait raison : la vie n’était pas là pour nous faciliter la tâche. Nouscka l’aurait dit plus crûment : pour lui, la vie n’était qu’une chienne. Elle lui avait donné le fric, le charisme, l’intelligence, tout ce qui faisait de lui le parfait petit con, en somme. Un baiser mortel, un cadeau empoisonné. Elle lui avait donné des qualités superficielles mais lui avait pris ce qu’il avait de plus cher. Et le pire, c’est qu’il n’y avait pas de raison. Sa mère était partie comme ça, elle n’avait rien fait. Elle s’était endormie un soir pour ne plus jamais se réveiller. Et pourquoi ?! Pour rien. Son père lui avait dit que c’était comme ça, que même les gens que l’on aime le plus au monde partaient un jour. Ca n’avait pas satisfait Nouscka, qui du haut de ses quatre ans, haïssait cette force qui contraignait son cœur à batte. A quoi ça sert de vivre quand les gens tombent et sombrent autour de nous ? Ca servait à rien de voir son père le soir dans son bureau, si seul. Ca servait à rien d’entendre Misha pleurer au fond de son lit, de l’autre côté de la chambre. Et ça n’avait servi à rien d’essayer de se souvenir car Nouscka n’avait retenu de sa mère que le souffle léger de sa respiration malade, l’odeur fragile d’une reine des femmes. Souvenir bancal d'une chose portant tellement importante.

    Une remarque hérissa Nouscka.
    « C’est pas vrai mais en quoi te crois-tu plus malheureux qu’un autre ? ». Encore une fois, elle portait des jugements hâtifs sans savoir. Des menaces planaient, le danger rôdait. Mais Karly avait certainement raison. Nouscka ne s’ouvrait pas assez aux autres. Du moins, il leur ouvrait la partie que le Russe voulait bien qu’ils voient. L’adolescent fronça les sourcils, se demandant ce qu’il avait fait pour s’attirer autant de venin et de haine. Parce qu’au fond, qu’est-ce qui c’était passé ? Un baiser sous l’effet de l’alcool, et après ? Il valait mieux en rire qu’en pleurer, et c’était ce qu’avait fait Nouscka. Apparemment, Karly l’avait mal pris … Nouscka avait pris cette mauvaise habitude d’arborer en permanence cette allure de je-m’en-foutiste. On aurait dit que rien n’avait de la valeur à ses yeux, que tout était négligeable. Et ça avait certainement le don d’énerver le monde. Mais franchement, mériter tant de fiel … Nouscka trouvait ça un peu exagéré. Qu’importe, il l’avait mal pris. Comme quoi, le comportement des deux jeunes n'était pas si différent.

    Nouscka laissa finir son adversaire qui y mettait tout son cœur et toute sa rage de Lionne. Et lui, le Serpent, languissant, arborait un air presque ennuyé. Quand elle eut terminé, Nouscka s’assit sur le banc, croisant les bras. Il regardait devant lui, la tête légèrement inclinée. Il était un coffre blindé, hein ? Soit, mais avec les bons codes, on peut ouvrir tous les coffres, aussi blindés qu’ils soient. Et souvent, on y trouve des choses infiniment précieuses. Et Nouscka était un joueur. On n’obtenait pas le code comme ça, il fallait faire ses preuves. Soit, si Karly y mettait un peu du sien, il voulait bien consentir à faire un effort et à ressembler un peu moins à un dossier confidentiel. Mais il fallait y mettre le prix. Nouscka se passa la main dans les cheveux et se releva. Décidément, il ne pouvait pas tenir en place. Il sembla réfléchir quelques minutes puis se tourna vers Karly, un sourire ( ô stupeur ) accroché aux lèvres :


    Tres« Un coffre blindé, dis-tu ? Tous les coffres s’ouvrent, McGregor, suffit de chercher un peu ce qui fera sauter le cadenas. Et on ne peut pas dire que tu sois très loquace, non plus. Et ouais, c’est à double tranchant. On est pareils, toi et moi, c’est pour ça que ça n’avance pas. Alors, voilà ce que je te propose. Prends-le comme un pari. »

    Il marqua une pause. Soit ça passait, soit ça cassait. Mais ça pouvait définitivement faire changer les choses (ou pas) entre Miss Griffy et lui. Et en y réfléchissant bien, ça n’était pas une si mauvaise idée que ça. Nouscka souffla doucement, se donnant du courage parce que c’était pas si facile et s’expliqua alors :

    Tres« Sois ma cavalière pour Halloween. Aucun risque : il n’y a pas d’alcool. On ne recommencera pas. »

    Nouscka et ses coups d’éclats, toujours aussi inséparables, imprévisibles, lumineux.



HJ : Petit & nul. u_u Et en plus, j't'ai fait attendre !
HJ : Fausse manip' ... -____-" Pourquoi je veux éditer à 9 heures du mat', aussi ? 'Fin revoilà le bon post XD
 
MessageSujet: Re: in the morning. [PV]   
in the morning. [PV] EmptyLun 2 Juin - 15:25



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Tres – « Un coffre blindé, dis-tu ? Tous les coffres s’ouvrent, McGregor, suffit de chercher un peu ce qui fera sauter le cadenas. Et on ne peut pas dire que tu sois très loquace, non plus. Et ouais, c’est à double tranchant. On est pareils, toi et moi, c’est pour ça que ça n’avance pas. Alors, voilà ce que je te propose. Prends-le comme un pari. »

Hein ? Qu’est-ce qu’il racontait là ? Tous les coffres s’ouvrent, bien entendu. Cependant si on ouvre un coffre avec de la dynamite, bonjour les dégâts. Ok, Karly aurait beaucoup aimé pouvoir voir – ne serait ce qu’un instant – ce qu’il y avait au fond de Vanna Syl, mais il était hors de question que pour cela il finisse à Sainte Mangouste pour le restant de ses jours ou alors défiguré à vie par sa faute. Ne serait-ce pas un peu égoïste de sa part ? Et puis, si cela arrivait, elle aurait un immense regret qui la submergerait et surement une miniature Vanna Syl aux trousses. Suicidaire un peu l’idée, non ?

Tres – « Sois ma cavalière pour Halloween. Aucun risque : il n’y a pas d’alcool. On ne recommencera pas. »

Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il venait de dire ? Ha, le bal ! Rôh c’est vrai qu’il y avait le bal… Il fallait d’ailleurs préparer l’après-bal qui se produirait une fois de plus quelque part dans le château. Non parce que aucun alcool servit dans la Grande Salle et surtout surveillés de toute part par des professeurs, adultes et autres : bonjour l’ambiance pour bien s’amuser. Okay, il y aurait surement de l’ambiance mais ce n’était pas pareil. HEIN ? QU’EST-CE QU’IL VENAIT DE DIRE ?? Ca y est : Karly atterrissait. Et autant dire que l’atterrissage venait d’être brut. Terrible. On pouvait au moins décliner une trentaine de mort sur les cinquante passagers. Heureusement qu’elle était assise. Là, on pouvait dire que Vanna Syl venait d’être imprévisible. L’inviter au bal ? Elle ? Mais… pourquoi ? Karly pensait qu’il la détestait. N’étaient-il pas des … ennemis ? En y réfléchissant, Karly n’avait jamais vu cela sous cet angle. Elle n’en parlait pas. Lorsque quelqu’un venait à lui en toucher quelques mots, elle déviait la conversation. C’était si simple à faire… sauf mentalement. Heureusement qu’elle était assise. Imaginez debout : elle serait tombée à coup sûr à la renverse. Cela aurait fait joli, tiens. Cependant Karly était assise comme un piquet sur le banc. Droite et ne bougeait pas. A dire vrai, elle attendait que Nouscka ne vienne à lui dire qu’il s’agissait d’une blague. Rien de plus. Mais le mot « pari » lui revient en tête. Pourquoi fallait-il ajouter ce traite mot ? Nouscka savait-il qu’elle ne pouvait résister à ce mot ? Comme s’il s’agissait du mot tabou qui la faisait réagir à coup sûr. Comment contrôler Karly ? Utiliser son orgueil contre elle par le biais de mot tel que « pari », « cap », et autres. Limite, elle aurait été capable de lui faire des yeux de biche pour lui faire enlever ce petit mot. Mais trop tard. L’orgueil avait pris le dessus. Et pourquoi rappeler ce qu’il s’était passé par la suite ? Nyah, chaos intérieur.

Karly – « Alors, si je comprend bien… Le bal d’Halloween serait le chemin menant à la clé ? Jolie image ! Une chasse au trésor dont la première manche serait le bal. Inventif. Mais qui me dit que je ne me ferai pas arnaquer de la plus belle façon qu’il soit ?»

Karly ne connaissait pas vraiment la féminité à l’état pur avec cette subtilité, surtout en ayant grandi entourée par trois garçons sans compter les oncles et cousins. « Aucun risque que cela ne recommence. Y’a pas d’alcool. ». Cette phrase la hanta. Alors c’était bien ce qu’elle s’évertuait à penser encore et encore : tout ce qui s’était passé n’était dû qu’à l’alcool. Seulement à cela. Pourquoi cette pointe de déception au fond de la gorge ? Quelle signification ? Fermant les yeux prestement, elle chassa cette idée loin d’elle. Au loin, la cloche sonna les sept coups. Les cours commençaient dans une heure et les portes de la Grande Salle s’ouvriraient d’ici quinze minutes afin de laisser les élèves se restaurer avant le début. Cela signifiait que Poudlard allait s’éveiller et une nouvelle journée débutait. Karly ne pouvait pas rester à réfléchir inlassablement. D’ailleurs cela ne lui ressemblait pas. La Lionne fonctionnait à l’instant car trop réfléchir lui faisait peur. Peur de partir sur des eaux dont elle ne pourrait revenir indemne. Alors pourquoi ne pas accepter ? Il était vrai que Karly ne se souvenait pas qu’un Serpent et une Lionne, ou inversement, ne se soient déjà présentés ensemble au bal ou dans toute autre activité. D’ailleurs, d’où pouvait provenir cette aménuosité ? De la création de Poudlard ? Etrange. A vrai dire, cette situation était amusante de part la réaction de ceux qui les entouraient mais ce n’était pas ce qui poussait Karly vers sa réponse. Les questions et les possibilités commençaient à lui faire mal au crâne. Sasha et les autres filles devaient être en train de découvrir le lit défait de la Rouge&Or mais McGregor s’en fichait. Ce n’était pas la première fois et surement pas la dernière. Alors que tout semblait mal engager dans la position et les moues suspicieuses de la jeune fille, elle lâcha cependant une dernière phrase en regardant son interlocuteur comme avec défi. Bien que ses yeux n’éveillaient aucune hargne ni combativité.

Karly – « D’accord ! Si c’est ce que tu souhaites. »

Comme si ce contact visuel était étrange pour la jeune fille, elle afficha un léger sourire énigmatique à la Karly aux coins des lèvres avant de détourner son regard vers le lac. Etrange, quelques vaguelettes remuaient et pourtant il n’y avait aucun canard ni autre chose. Le Calamar venait-il de se réveiller lui aussi ?
Le jeu en vaudrait-il la chandelle ? Pourquoi cette espérance au fond de soi ?



Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. Désolée, je ne trouve pas ca très terrible mais faut bien le faire avancer vu que le bal est ouvert ^^
 
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