« Restez chez vous, la neige et la rafale ne s'arrêteront pas de chuter en masse, elle peut être très violente et la grêle arrive au même moment. Beaucoup de morts sont déclarés à ce jour. Et surtout n'oubliez pas de... »

BAM. Deux amis d'enfances étaient assis confortablement dans le fauteuil du salon en train de regarder les informations autour d'une pizza fraichement sortie des fourneaux, lorsque tout à coup, l'écran devint noir. Néanmoins, avant que tout ça fut perturbée, on put voir un ramassis de sang se propager le long de la caméra qui ne tarda pas à être dans le même état que la journaliste. Le climat était, en ce moment même, très rude en Irlande, personne n'avait jamais vu ni assisté à ça durant les cent dernière années. Alors qu'il y avait seulement deux jours, le soleil était haut dans le ciel, voici que Dublin était recouvert de blanc. Lours silence. Ellen était pétrifiée alors que Jason restait froid et ne semblait pas étonnée le moins du monde. Les yeux de la jeune diplômée étaient exorbités, elle se rapprocha de son petit ami (depuis peu, ils s'étaient mis ensemble) et s'enlaça dans ses bras. Le silence ne cessait pas, il était éternel. L'appartement dans lequel ils vivaient dorénavant était minuscule, ils avaient tenue à se le payer eux même, mais vu que Jason avait un excellent emploi au Ministère en tant que Auror, ils déménageraient bientôt. Silence, encore.

Jason – Ne t'inquiètes pas Ellen, ça va s'arranger.
Ellen – J'espère. Car Austin...
Jason – Ne t'en préoccupe pas. De plus, on ne sait pas encore si c'est une fille ou un garçon.
Ellen – Oublis-tu que je suis Légilimens ? De plus, je le sens.

Silence. Ils passèrent la nuit ensemble dans les bras l'un de l'autre alors que la neige s'abattait sur la fenêtre fermée, les volets furent arrachées plusieurs heures après qu'ils aient fermés les yeux. Du moins, que Ellen les ait fermés, car son futur mari était très protecteur et avait parfois des poussées d'angoisse. Le fait qu'ils aient quittés Poudlard il y a quelque mois étaient quelque peut étrange... Mais ils s'y habituaient, petit à petit. Les Mages Noirs étaient beaucoup moins présent en Irlande, ce qui leur donnait un havre de paix. Néanmoins, quand ce n'était pas les hommes qui attaquaient, c'était la nature. On ne peut pas tout avoir, et la vie est pleine de déceptions.

Faisons un bon de plusieurs années.

Sky – Putain mais non ! Seth tu peux pas t'casser.. Ça s'fait pas ! Silence. Mais Kait' aide moi !
Luciole – ... Je vais dans ma chambre.

Toujours égale à elle même, Kaitlyn quitta la pièce pour fuir les problèmes, elle ne voulait pas approuver sa sœur ni son frère, elle les respectait et appréciait tous les deux et n'avait donc pas à faire un choix. Elle croisa Pete au passage qui était en larme dans le couloir et après avoir monter l'étage de la grande maison, elle ouvrit la porte qui menait dans son entre. C'était sans doute la plus petite pièce de la maison, elle était rangée, sans aucun désordre, il fallait dire que l'adolescente était très maniaque et ne supportait pas lorsque le bordel régnait contrairement à plusieurs membres de sa famille. Elle ferma la porte sans pour autant la claquer et s'affala sur son lit dont les draps étaient assortis. Elle posa ses lunettes sur sa table de chevet et se redressa pour ouvrir la fenêtre de sa chambre. Un air mélancolique pouvait se lire sur son visage. Elle se mit sur la pointe des pieds après s'être démunis de sa paire de chaussons et escalada jusqu'à pouvoir s'assoir. Le vent s'abattait sur son visage. Elle n'était pas très belle, mais en même temps, ne faisait rien pour le devenir, au contraire, elle faisait tout pour devenir « laide » ou encore « méprisable, » se cachant derrière des lunettes ou encore des habits trop larges. Elle fixa les étoiles, comme d'habitude, elle allait leur parler, c'était ses seules amies en dehors de sa famille, bien que parfois, elle se sentait exclue avec son caractère hors normes.

Luciole – Mes étoiles... Je dois faire quoi, dites le moi. Prendre le partie de Sky ou encore de Seth qui veut s'enfuir. Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venue vous parler, sans doute même que mon visage ne vous rappelle rien, mais je suis toujours aussi horrible qu'avant. Je vous épargne les lunettes, comme d'habitude. Mais vu que vous êtes là... Je vais vous conter une nouvelle fois mon histoire, à vous qui écoutez si bien sans pour autant protester comme ceux ici présent.

Elle souffla, se passa une main dans les cheveux calmement tout en continuant de fixer ce paysage étoilé. Elle respirait, son visage était crispé, sans doute se retenait-elle de pleurer, mais elle n'était pas vraiment très douée. Depuis toute petite, c'était celle qui fuyait, celle qui n'affrontait pas la réalité, celle qui ne chantait ni ne dansait pas, c'était juste la petite dessinatrice en herbe qui rêverait d'être styliste mais qui ne le fera pas car elle n'a pas un minimum de confiance en elle. Elle mit sa main dans sa poche, en sortit une boite carré, il y avait marqué « Lucky Srike » sur le devant. Des cigarettes. Il fallait noter que l'adolescente était une personne très influençable, bien que tout ça, elle le cache, depuis peu, elle s'était vraiment remise en compte, elle voulait essayer. Pas forcément pour lui donner un genre, sans doute pour faire comme tout le monde. On n'en savait rien. Elle fixa éternellement ce paquet qu'elle ouvrit délicatement aprés plusieurs minutes de silences. Elle attendait. Elle la porta à sa bouche puis la retira. Elle était indécise, mais normal pour une chose pareille. Puis finalement, à l'aide du briquet de son père qu'elle lui avait emprunté pour réalisé une quelconque expérience, elle l'alluma. Elle laissa pénétrer la fumée dans sa gorge puis ses poumons... Et lâcha un énorme éternuement.

Luciole – Mais c'est dégueulasse... Ma gorge me fait trop mal. Mais il y a un début à tout non ? Je sais ce que vous vous dites petite étoiles ; « ce n'est pas bien, tu devrais la jeter loin, etc. » Mais je ne peux pas... Il paraît que ça fait retirer le stress, que ça donne une bonne image. Bien sur, personne ne le saura, personne : pas même Sky.

Silence. Kaitlyn fixa sa cigarette, elle voulait refaire un second essai mais s'y résigna après plusieurs secondes de réflexion. Elle se moquait éperdument de la honte qu'elle accordait aux étoiles, c'est juste qu'elle n'était pas prête à ce moment là. Elle laissa donc se consumer la cigarette au fur et à mesure tout en dégageant la fumée (qui avait une odeur insuportable) jusque dans sa chambre.

Luciole – Bref. Je ne suis pas ici pour vous raconter mes déboires d'adolescente raté. Enfin, si. En tant que bonne psychologue que vous êtes, je ne vais donc pas me gêner. Silence. Je suis ici, comme d'habitude pour vous raconter ma vie. Je ne sais faire que ça. Alors commençons. Nouveau Silence, elle se racla la gorge avant de reprendre : Je m'appelle Kaitlyn, mais je suis une fleur fanée... Seth me dit que c'est stupide car le terme qu'il emploierait lui serait « pas épanouie, » mais je ne préfère pas y penser. Ah oui, Seth, c'est mon grand frère, et c'est en gros à cause de lui que je suis venue me réfugier ici. Il veut quitter la maison... C'est un Serpentard et c'est le seul. Je suppose que vous connaissez Poudlard, l'école de magie la plus réputée, je vous fais confiance. Seth, Sky, et moi sommes très proches. Sky est ma soeur jumelle et sans doute doit-elle vous parler à cet instant vu que je n'entend plus les cris venir du salon. Mais parfois, dans ce trio, je me sens exclue, pas à ma place. Comme si... on était dans un monde différent.

Le silence percuta une nouvelle fois sa nuit. Kaitlyn repliait la tête et regardait ses jambes qui faisait des vas et viens vers le ciel. Elle aimerait tellement voler pour rejoindre ces étoiles lointaine. Sky disait toujours ça... Mais tout avait un rapport avec Sky. Kaitlyn cisailla des yeux, se mordilla la lèvre inférieure et une larme coula sur sa joue. Ses yeux bleu d'eau étaient perturbés, elle n'en pouvait plus... Elle devait se lâcher. Pleurer, crée tel un océan, où chaque gouttes émergeraient de ses pupilles qui devenaient de plus en plus dilatés. O'Carley lâcha sa cigarette qui s'estompa sur l'herbe. Aucuns risque qu'elle prenne feu, elle était très humide vu qu'il y avait un arrosage automatique. Il fallait dire que sa famille était devenue riche depuis la naissance de Austin. Silence.

Luciole – J'ai toujours envié Sky. C'était tellement la « star. » On a beau être jumelle, c'est toujours elle qui est remarquée, c'est elle qui est féminine, c'est elle qui attire le regard des autres. Elle se trouve horrible alors qu'elle est sublime. Et moi... Moi je ne suis même pas présentable. Je l'aime, bien sur, mais... j'aurais aimé être l'ainée au lui de la cadette. J'aurais voulu être à sa place rien que pour une journée. Quand on était jeune, on se ressemblait beaucoup. Maman nous a dit que ce serait bien que l'une de nous deux se coupe les cheveux pour nous différencier. Mais Sky aimait tellement ses cheveux que j'ai accepté d'une traite. Maintenant je suis le garçon manqué à la lunette, affreuse. J'ai l'impression d'être le vilain petit canard de la famille. Pourtant je les aime plus que tout...

Silence. Elle ne pleurait, ne pouvait plus s'arrêter car tel était la fatalité lorsqu'elle s'abattait sur elle. Kaitlyn n'était pas une personne forte comme sa sœur qui avait du courage à revendre. Bien au contraire, elle restait discrète, enfermée entre quatre murs et un livre dans la main. Elle rêve beaucoup, elle s'imaginer des centaines de choses qui n'arriveront jamais et finit petit à petit par ne plus y croire. Elle n'est pas vraiment mature, mais d'un autre coté si. A vrai dire, c'est une adolescente assez difficile à cerner. Elle aime la solitude, mais en même temps la déteste. Elle est perdue, enfermée dans une bulle qu'elle tente d'ouvrir mais qui ne fait que se percer pour laisser entre le minimum d'air requis. Elle suffoque. Son cœur éclate, s'excite dans sa cage thoracique. Elle voudrait hurler mais n'en a pas la force. Elle voudrait s'envoler mais n'a pas d'ailes. Elle voudrait courir mais n'a pas envie en même temps. Elle voudrait chanter mais n'ose pas. Elle voudrait rire mais ne peut pas. Elle voudrait faire tant de choses mais ne peut s'empêcher de s'enfermer dans un monde clôt où personne n'a accès à par elle. Kaitlyn n'a jamais eu d'amis à Poudlard, elle restait seule, voyait parfois Sky et Seth ainsi que ses frères et sœurs et cousins. La bleu et argent lâcha une larme et un gloussement.

Luciole – Je suis méprisable... Je dis tellement de choses affreuse, mais pourtant je le ressens réellement. Je me hais de le penser, je me hais d'être ici, avec eux. Je ne les mérite pas, je ne mérite personne d'ailleurs. J'suis cette adolescente incomprise qui a perdu son chemin. Je ne comprend pas Austin qui s'est marié a une femme de dix ans de plus que lui. Ni Jared qui a démissionné de sa fonction de Auror. Peut être en avait-il marre d'être sous l'emprise de papa ? Mia, qui parcours le monde depuis deux ans... Je comprend plus rien. Et ils n'appellent jamais. Ils sont jamais là, même pas pour les fêtes de familles. Un hiboux ça les tuerais ? J'suis sure qu'à la rentrée je n'aurais même pas une lettre pour mon anniversaire ! Ils m'soulent...

Kaitlyn redressa son regard vers les étoiles. Ses pupilles étaient très dilatées du au fait qu'elle avait trop versé de larmes, mais elle continuait sans cesse : c'était trop fort... Trop, sans doute. Elle se mordilla la lèvre, son expression mélancolique ne variait pas, pas du tout même. Elle dégagea ses mèches de devant qui s'étaient humidifiées avec ses larmes pour avoir moins mal aux yeux.

Luciolle – Je... J'aime ma famille. Nora, cependant, est plus attachée à Sky, je crois que je lui ai adressé que deux phrases en onze ans. Pete qui est d'un an son ainé est totalement différent de moi, très sociable, etc, je crois que c'est pour ça qu'on ne s'est jamais réellement entendus. Puis il y a Enzo, un cousin du coté de mon père qui a quatorze ans, et qui, tout comme Seth, poursuit ses études à Serpentard. Et Lucas, qui est à Poufsouffle et qui a un an de plus, c'est le frère de Enzo, et il a une soeur jumelle aussi, Summer qui est dans la même maison. Et Seth... Seth ça doit être l'une des rares personnes à qui je parlais à par Jared. Bien sur, je n'inclu pas Sky car on se parle beaucoup, c'est évident. Sauf que là... Seth s'en va. Il n'en peut plus de notre père qui lui met la pression car c'est un Auror et que son fils est à Serpentard... J'suis contente pour lui. Il ne mérite pas d'être là. C'est un type bien. J'crois que... j'l'aime, mon frère. Pas cet amour interdit, juste que je tien beaucoup à lui.

Elle eut un petit rire nerveux. Puis elle tourna la tête pour entrer dans sa chambre, elle fit un signe de main aux étoiles, et sauta sur le parquet de couleur bleu pâle. Fermant la fenêtre, elle fit attention à ne pas coincer les rideaux. Comme tous les soirs de pleine lune, elle ne tirera pas la fenêtre pour pouvoir contempler éternellement cette scène. Silence. Elle s'affala sur son lit. Et elle prit une boite dans sa main, elle l'ouvrit, plusieurs lames étaient présentes... Elle tremblait et pleurait encore beaucoup. Sans doute recréait-elle ce schéma d'adolescents dépressifs qui ne cherchaient pas à voir au dessus de leur cul. Mais tant pis. Elle prit une des lames, une qui était assez aiguisée, et retroussa sa manche de son bras gauche. Elle pointa le métal à quelques mini mètre de son bras et donna un coup rapide, créant une entaille de grande taille. Une larme coula, ce fut la dernière, le sang prit la relève. Elle regarda ce spectacle meurtri durant plusieurs minutes, laissant le sang couler sur un tas de mouchoir.

Luciole – Vous parlez d'une 'Grande famille' , j'y ai pas ma place moi.

Silence. Et elle ne ressentait rien, rien à part le dégout d'être elle.

Ellen – Sky, Kaitlyn, levez-vous !

La bleue et argent se sentait morose, elle était enfouis dans l'un de ses rêves cachés, celui où elle avait la vedette, celui où tout le monde la regardait elle et pas les autres. Les yeux ouvert, ce n'était pas la même chose. Sa mère fixait Sky alors qu'elles étaient dans la même chambre, son nom avait teinté en deuxième, comme d'habitude. Elle ne voulait pas se réveiller, mais c'était la rentré, et de plus, le jour de son anniversaire. C'était donc très important... Silence. Kaitlyn se dégagea de ses draps de sois et son cousin bleu – gris qui devenait de moins en moins confortable. Néanmoins, elle ne pouvait dormir sans lorsqu'elle était chez elle. L'adolescente fixa sa sœur qui était toujours avachis sous ses couvertures. Elle acquiesça un sourire puis se dirigea vers son armoire où elle tira quelques fringues aux hasard. Un jean délavé, un haut de toute les couleurs, sans doute que Kaitlyn se démarquait par son style car elle n'en avait pas, en fait. Elle ne s'accordait pas le droit de faire comme les autres, elle n'était pas sublime, et ces habits ne lui allaient pas. Elle les enfila, passa un coup de peigne rapide sur ses cheveux courts et enfila une paire de vans. Sans doute la seule chose de marque dans ses affaires. Elle cisailla, et sans porter de maquillage elle s'enfuit jusqu'au toilette où elle déposa les premières marques de sa journée.

Silence. Quand elle sortit, elle put voir la silhouette de Sky qui s'avançait jusqu'au salon où sans doute tout le monde l'attendait. Elle hâta le pas, mais c'était déjà trop tard. Leurs paroles résonnèrent comme une musique, Kaitlyn n'avait pas encore franchit la porte, mais leur chant était tellement fort qu'elle entendait tout.

« Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Sky (...) »

Puis elle entra, en trombe. Et elle ? Avait-il oublié qu'elle était sa jumelle ? Elle s'enfonçait encore dans cette image de vilain petit canard qui ne devrait pas être là et qui génait les autres plus qu'autre chose. Silence. La musique cessa lorsqu'ils la virent. Sky était enlacée dans les bras de sa mère et Kaitlyn n'avait envie que d'une chose : s'enfuir en courant. Mais Seth la prit par l'épaule tout en la regardant.

Seth – Bon anniversaire Kait'.

Et les autres enchainèrent.

« Bon anniversaire Kaitlyn. »
Luciole – Merci..

Elle avait les larmes aux bord des yeux mais ne voulait rien laisser paraître, elle acquiesça un sourire, comme d'habitude, espérant se voiler la face jusqu'à Poudlard où le même schéma se reproduira puisque personne ne la reconnaître là-bas. Elle prit son déjeuné calmement en fixant les autres, ses parents restaient discret, et elle pourra leur dire à l'année prochaine dans plusieurs jours. L'heure H approchait. Ils avait rendez vous à Londres, précisément à la Gare King Cross, et vu qu'ils étaient en Irlande, ils auraient du chemin. Etant donné qu'ils n'ont pas de cheminé chez eux mais ont les nouvelles technologie, et que beaucoup ne savent pas transplaner, la meilleure solution à opter est le « portoloin. » Tous les ans, les enfants O'Carley éprouvaient un mal être profond en pensant à cette chose.. C'était vraiment un moment à éviter le plus possible. Silence.

Jason émit le signal, il fallait que tout le monde parte. Les tonnes de valises en main, tout le monde dévala la colline qui menait au portoloin. Seth, quand à lui, prit la décision d'y aller en transplanant, et que de ce fait, il devraient le rejoindre là-bas. L'expérience de ce vol n'était pas géniale. Kaitlyn aimerait bien en faire autant, être majeur donnait peut être des responsabilités... mais bon. En parlant du frère ainé, ce dernier avait finalement prit la fuite pour un mois, puis il est revenu au foyer familial après que sa mère le lui ait supplié. Bien que son père le harcelait tout le temps avec son plan de « Auror-powaa, » Ellen ne supportait pas vraiment, elle. Silence. Ils dévalèrent la colline, arrivèrent jusque dans un champ où une bouteille de bière vide se tenait. Ils la prirent tous dans leurs mains, puis Jason fit le décompte.

Jason – 1, 2... 3 !

Et l'envol démarra. La Serdaigle sentait ses pieds se démarquer du sol et s'envoler. Pas de la même façon qu'elle l'avait vécu sur un balais en première année, mais plutôt... comme Peter Pan. Sauf que c'était beaucoup moins confortable qu'il le montrait. Ils tournaient, tournaient, sans s'arrêter, Kaitlyn avait des maux de ventre et avait presque envies de tout ressortir son petit déjeuné, mais comme chaque année, elle se retenait et y arriverait. En quelques secondes, elle se retrouva dans une rue décalée de la Gare. La famille tout entière s'approcha, et Nora pleurait encore dut à sa « première fois sur un portoloin » qui s'était produite (oui, ils y allaient en famille, oublis de précision).

Ils dévalèrent les rues pour entrer dans la Gare. En faisant attention aux Moldus, ils passèrent discrètement par le passage secret qui menait à la voie neuf trois quart. Silence. Il y avait déjà beaucoup de monde et le train allait partir d'une minute à l'autre. Les enfants firent une bise chacun leur tour sur la joue de leur parents et se hâtèrent de monter dans le bus. La cinquième année de Kaitlyn allait débuter dans quelques heures. En attendant, elle poursuivra sa passion : dessiner en solitaire.