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 My Funeral - PV *

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MessageSujet: My Funeral - PV *   
My Funeral - PV * EmptyVen 2 Mai - 15:44



Invité
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{ MY FUNERAL }



    __« J'ai pas besoin de toi. » C'est tombé comme une épée sur la nuque. Rasant, tranchant, froid. Tellement froid. Il ne sait pas pourquoi, mais cette phrase qu'il a prononcé, il l'a toujours répugné. Pourquoi l'avoir dites ? Il n'en sait rien. Il n'a jamais su grand chose. Il reste son propre mistère. Il se découvre chaque jour une nouvelle facette, un nouveau décor, un nouveau caractère. « Tu peux bien partir. » Et elle est partit. Pourquoi le lui avoir dit ? Proposer ? Presque ordonner ? Tout simplement pour la protéger. Mais quelle était la vraie menace ? Lui ? Elle ? Cet amour ? Ou tout simplement le futur ? Lui ? Son père ? Et le monde autour ? « Tu peux bien disparaître. » Il sentit son coeur se tordre violement. Il ne l'avait jamais pensé. Jamais. Pas même sous la colère. Il l'avait toujours voulu, toujours aimé. Son sourire, ses cheveux. Longs ou courts. Ses yeux. Oui, ses yeux. « I need to touch your skin. » Sa peau, aussi. Duvet si doux, joue si ronde. Beauté éphémère, si vite gâchée par les années. « I need to touch your lips. » Lèvres d'un rose thé, si pâles, si belles, si langoureuses. En un baiser mouillé, en un baiser tout oublier. Douleur et peur qui s'effacent. Et maintenant ? Tout recommencer. Même angoisse, même douleur, même envie. Ce désir dévorant, qui ronge, peu à peu, le corps, le coeur, tout. Oublier. Il aimerait, si seulement il pouvait. L'oublie, c'est tellement dur, tellment lâche. Comme la mort. Il serait tellement facile de se jeter du toit. D'ici, ou de là bas. De se faire tuer. Un coup de cutter dans le coeur, profondément planté, et on oublie. Et on recommence. L'épée de jais vivra ailleurs, dans le coeur d'un autre. Tout sera si vite oublier. « Je veux pas crever. » Pourquoi alors ? Pourquoi cette lame dans ta main, pourquoi ce collier qui pend hors de ton haut ? Pourquoi cette croix en jais brille telle de milles feux sous la voûte noirâtre qu'offre les cieux ? Et il pleurt, car il ne sait faire que ça. « Poor little Babylone's King. » Il porte aussitôt sa main à ses yeux pour les essuyer, pour oublier cette douleur qui le calcule, cette douleur qui lui vrille les intestins et fait battre son coeur à cette vitesse, à s'en décoler les poumons, à le tuer. Il a si mal, mais rien ne s'oublie. « Tu peux bien crever. Personne ne pleurera. Poor Wolf. » Il plante. La lame déchire sa peau, et le sang en gicle en un filet fin et long. Un. Deux. Trois. Il l'avance dans sa peau. Elle se fraye facilement un chemin dans sa veine, elle l'ouvre, elle la montre. Le sang s'écoule à flot. Vingt centimètres. « C'est moche. » Il retire la lame et laisse son bras à l'air. Le sang s'écoule alors, à une vitesse effrayante. Elle tâche les tuiles du toit de la tour, et doucement le sang glisse sur celles-ci pour tomber sur le sol. Il ne veut plus toucher terre. Il veut rêver. Il veut oublier. La douleur qui lui vrille les intestins.

    Doucement il se penche en arrière et son dos touche les tuiles. Il s'allonge finalement, les bras en crois. Il sourit. « Tu peux bien ne plus exister. » Yuri sourit. Ou peut être pas ? Qu'importe. Personne ne le regrettera. Pas même Cruz. Pas même Sara. Pas même Fenrir, ou Lycaon, ou ne serais-ce que Mikhaïl... Personne. Pas même Anna. Pas même Sirius ou Alekseï. Personne ne doit le pleurer, car il n'a pas le droit. Il ferme les yeux, et l'odeur de sang remplie ses narines. Comme ce jour là. Comme cette nuit là. Une même nuit. Identique. La meme odeur. La même ambiance. Pareil... Tellement identique.

      « Vitaly. Si je meurs, dis moi que tu vivras. »
      « Raconte pas de connerie. Je te protège. »
      « Taly. Promet moi. »
      « J'ai pas envie. »
      « Pourquoi ? »

      Yuri était si proche. Ses bras entouraient la nuque de son frère, sa tête était posée sur son coeur. Il l'entendrait battre. N'importe qui aurait pu l'entendre battre à une vitesse pareille. Il ferme les yeux. « Regarde moi. Affronte moi. Parle moi. » Pourquoi ? Il ne comprendrait pas. Ca ne sert plus à rien. Il le rejette, il le retire, il le détache et il recule. Il fuit. « Vitaly ? » Le petit ne comprends pas, et le grand reste fort. Son oeil métallique se pose sur le petit corps qu'est celui de Yuri Orlov. Yuri. Son propre frère. Son propre sang. Sa propre chair. Et il pleurt, ce petit prince, face au Roi de Babylone. Pourquoi pleurt-il ? Car il n'en peut plus. Il a mal.

      « Pourquoi ? »
      « Tu peux bien partir. »
      « Pourquoi tu dis ça ? »
      « Tu peux bien crever. »
      « Arrêtes! »
      « Non. »

      Ca ne s'est pas passé comme ça, n'est-ce pas ? « Pourquoi pas ? » Car tu l'aimais Vitaly. Tu as toujours adoré ton frère. Au delà du sang, au delà de la chair, vous n'étiez qu'un. Il était l'Oublié, tu étais le Perdu. Votre main s'est rencontrée, mais les doigts de l'Oublié ont glissé, et tu n'as pas su le rattraper. Pourquoi pleurs tu ? Ca n'est pas ta faute. « Ca n'est jamais la mienne. » Ca l'a était, avec Sara. « J'aurais du faire pareil avec Yuri. » Qu'est ce que cela aurait donné, Vitaly ? Tu te mens. Tu le sais. Tu n'aurais pas supporter cette distance. Tu ne supportes pas celle avec Sara, n'est-ce pas ? Tu te lèves la nuit pour l'observer. Tu te faufiles dans son dortoir, dans sa chambre, et tu la regardes. « Tais toi. » Tu fuis encore. Tu ne veux plus affronter la vérité. Encore une fois, tu es lâche Vitaly. Lâche, tu l'as toujours été. C'est pour ça que tu n'es pas Gryffondor.

      « Pourquoi ? »
      « J'ai dit que je te protegerais. »
      « Même face à Papa ? »
      « Contre le monde entier. »
      « Je t'aime Vitaly. »
      « Je t'aime Yuri. »

      Et comment cela s'est il fini, Vitaly ? « Je ne sais plus. » Tu n'as pas oublié. Tu sais très bien ce qui s'est passé. Tu avais désobéï. Tu n'avais pas tué cette femme, ni son enfant. Tu avais refusé. Car ça te dégoûter. Il n'avait pas accepté ce refus. Tu étais un traître. « Je suis un traître. » Alors il s'est vengé. Tu te rappelles ? Ca c'est passé dans la forêt. Il courrait si rapidement, il courrait si vite, tu n'as pas pu le rattraper. Tu étais encore trop jeune. C'était trop tard quand tu es arrivé. C'était fini. Il était là, par terre, et il te regardait. « J'ai pas su le protéger. J'ai trahi. Je suis un traître. » Tu n'aurais pas pu, Vitaly. Tu aurais du promettre. Le sang sur la neige, la hache logeait dans sa jigulaire, les soubresauts que tu as tenté d'arrêter en le tenant contre toi, sa machoire, ses yeux suppliants.

      « Yuri! Yuri! »
      « Il est mort, Vitaly. Mort. »
      « Non! Yuri! Yuri! Réveille toi! »

      Tu as beaucoup pleuré, cette fois là.

    « Il était si jeune... » Et maintenant, que fais tu ? Que vas-tu faire ? Oublier, encore ? Et après ? Tu vas les laisser ? Sara ? Cruz ? Fenrir ? Ses gens qui comptent sur toi ? Et la promesse ? Et Misha ? N'as tu que ta propre personne à la bouche ? N'as tu jamais rêvé de faire quelque chose de bien ? Une fois dans ta triste vie ?

    « I need to touch... Her skin... »

    Il rêve. Les yeux fixaient sur la lune. Une cigarette à la bouche. C'est le début de la fin.
 
MessageSujet: Re: My Funeral - PV *   
My Funeral - PV * EmptyDim 4 Mai - 21:33



Invité
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    ELLE AIME LE DIABLE,
    MAIS PAS L'AMOUR.


    Le regard vague, la petite silhouette reste immobile, contemplant la fenêtre pour passer le temps. Car elle ne fait que ça ; passer le temps, le rendre moins lourd, moins poignant, moins ennuyeux. C’est l’histoire d’une vie qui s’achève chaque seconde, et d’un amour qui crève et qui tombe. Et sans qu’on ne puise l’arrêter, il fait fondre son cœur comme la neige en plein soleil.

    « Sara ? »

    Elle pivote, son regard pastel posé sur la fille qui l’accompagnait. Il n’y avait pas eut de grande discussion, ni même de regard échangé, même bref. Rien d’autre qu’un silence qui voulait en dire long, un de ceux qu’on regarde et qu’on écoute avec émerveillement, jusqu’à partir. Partir loin, c’était ce qu’elle voulait faire. La jeune vert et argent n’était pas du genre à se lamenter, elle préférait ne rien dire, et se contentait de sourire en permanence. Partir. Oui, cette notion revenait sans cesse. Une liberté à prendre, elle avait longtemps hésité. Pourquoi ne pas retourner en Ecosse ? Elle n’avait plus rien ici. Plus aucun espoir, ni même l’ombre d’un rêve. Tout s’était enfuit, comme des pierres qui roulent jusqu’à s’éloigner, jusqu’à disparaître. « Fais le. » Il était tard, il fallait qu’elle parte. Sinon, qui sait ce qu’elle aurait pu faire. Pourquoi rester enfermée ici avec pour seule compagnie ses songes et toutes ces questions ? Non, autant qu’elle parte. Son regard gris se posa alors sur la jeune fille qui l’accompagnait, une blonde assez mince. Elle semblait soucieuse, mais Sara n’était pas d’humeur à bavarder. Elle esquissa un pâle sourire, jusqu’à se lever, son regard toujours aussi vague.

    SARA - « Je sors. »

    Rien d’autre, la petite brune se contenta de filer. Elle n’avait jamais été très bavarde, et c’était encore pire depuis quelques mois. La Princesse avait perdue sa couronne, cette seule chose qui la laissait encore penser qu’elle n’était pas si inutile, qu’il y avait encore de l’espérance. Mais l’espoir s’était envolé, il l’avait abandonné en même temps que lui. Plus rien n’avait d’importance, à présent. A part sa survie, et encore. La vert et argent se laissa traîner dans les couloirs, prenant soin de ne pas se faire voir. « Pourquoi ne pas s’enfuir ? Tellement de choses nous sourient, mon ange…Regarde les cieux, regarde les encore. A chaque fois que le soleil et la lune t’appellent, pense à moi qui suis si haut. » Si haut, et pourquoi si demandé en bas. Pourquoi a-t-il voulu partir ? Non, c’est vrai, il n’a pas eut le choix. Avec la vie, on n’a jamais vraiment le choix. On suit le mouvement…Mais Sara en avait assez. Elle en avait assez de mentir, de devoir faire semblant. Tout ça pour quoi ? Pour ne pas souffrir. Enchaîner son cœur pour qu’il ne batte plus… Il en saignait, hurlait de douleur. Où ça la mènerait, au final ? Elle n’en restait pas moins morne, sans vie, sans couleur. Une de ces esquisses qu’on ne termine jamais sous le simple prétexte qu’elle est ratée, qu’elle ne désigne plus rien. On lui avait donné la vie pour mieux lui reprendre ensuite, la narguant de jour en jour en lui montrant le bonheur des autres. Mais qu’est-ce que ça faisait ? Rien du tout, puisqu’elle était condamnée. Elle n’accordait plus d’importance aux autres, et ce depuis qu’elle avait huit ans. Sara les avait trop haït pour continuer à les laisser faire ; elle s’était forgée cette armure qui, sans cesse, lui serrait le corps, lui collait à la peau. Difficile à présent de s’en séparer, ne serait-ce que quelques secondes. Juste histoire de respirer un peu… Mais non, c’était peine perdue.

    Il paraît que les Princesses doivent vivre dans un énorme château, toujours accrochée au bras de leur Prince Charmant. Dans la vie de Perkins, il n’y avait ni château ni cheval blanc, seulement des étoiles pour mieux comprendre et des diables pour mieux mourir. Et dans ses rêves de Princesse Déchue, il revenait, lui prenait la main et lui susurrait des Je t’aime qu’il savait manier avec perfection. Combien de fois elle s’était retrouvée face à lui sans savoir quoi dire ? Combien de fois avait-elle fuit le plus loin possible en espérant ne pas tomber sur lui ? Des centaines. C’était un combat acharné qu’elle menait contre elle-même, et elle avait le droit au même scénario tous les jours. La petite brune accéléra le pas, elle venait de se mettre à courir sans raison valable, seulement poussée par son envie de sortir d’ici au plus vite, de prendre l’air. S’évanouir quelques instants, disparaître de cette vie. Elle aurait pu tout abandonner aujourd’hui, et ainsi se faire la promesse de ne plus jamais revenir. C’était ce qu’elle se disait à chaque fois, mais l’espoir de le voir revenir lui faisait faire demi tour. Elle n’était pas lâche, non, seulement trop mal pour continuer. Et puis, pourquoi s’attarder dans un monde qui n’était pas le sien ? Pourquoi se voiler la face ? Il n’y avait plus rien ici, pas même l’ombre d’un sentiment. Il était partit, non ? Il l’avait laissé seule, et contre toute attente, elle s’en rendait compte seulement maintenant. « Les anges existent. Ils sont dans chacun de nous. »Allait-elle réussir à faire le premier pas ? Aujourd’hui, tout était possible. Ses ailes n’attendaient qu’elle, elle réussirait sûrement à voler jusqu’au bonheur. Se laisser guider, se laisser faire sans rien dire, avec cette seule envie d’en finir une bonne fois pour toute. La jeune vert et argent finirait bien par atterrir quelque part. Comme ici, dans ces maudits couloirs. Seules ses jambes prenaient l’initiative de la guider…Quelque part, un endroit éloigné d’ici, peut être même au soleil, là où les rêves n’ont plus d’importance. Oui, il y avait tant de choses à faire qu’elle n’aurait jamais le temps de tout découvrir.

    Le donjon. Si haut, si isolé. La plus haute tour, et certainement sa préférée. Le premier pas y serait fait, comme lors de toutes ces fois où, dans un ultime moment d’hésitation, elle avait faillit franchir le pas. Devenir un ange aux yeux des autres, leur prouver que derrière ces airs froids, il y a plus qu’une Princesse qui ment. Est-ce que tu traînes ? Oui. Est-ce que la vie te manque ? Parfois. Et est-ce que tu es prise au piège ? Certainement…Tu crois que la mort se danse ? Qu’elle est à notre portée, qu’elle ne désire que nous, que toi ? Oui, peut être bien. Elle se remet à courir, épuisée par tant d’efforts ; mais elle ne renonce pas. Ses pas se calment, elle reste figée en le voyant là. Sa silhouette se déguise avec la nuit, mais même ainsi, il en reste éblouissant. Son cœur se met à battre de plus en plus vite, elle recule. Et s’il la voyait ? Non, aucune chance. Elle n’était plus qu’un fantôme, quelque chose à l’étroit qui reste dans l’attente. Ses yeux sont embués, quelques larmes perlent le long de ses joues, mais elle reste forte. C’est ce soir qu’elle partira, la nuit était parfaite, et les étoiles trop présentes pour les laisser filer. C’est ce soir qu’elle rendra son dernier souffle. Pour lui.

    VITALY - « I need to touch... Her skin... »
    SARA - « Est-ce qu’on est pris au piège ? »

    Elle aime le Diable, mais pas l’amour…
 
MessageSujet: Re: My Funeral - PV *   
My Funeral - PV * EmptyLun 5 Mai - 0:25



Invité
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    ON CROIT AU SANG QUI COULE,
    ET L'ON DOUTE DES PLEURS.
    Musset.


    « Je crois que j'ai perdu mon ange. » Le coeur se déchire derrière cette triste contastation. L'ange est perdu, et peut être ne reviendra t-il jamais. Jamais. Ca fait mal, n'est-ce pas, de se dire qu'en deux mots, tout serait fini, baclé et rangé. Mais passé à la suite, ça, tu n'y arrives pas, petit Roi. Il ferme les yeux, accablé de douleur, de peine et d'angoisse. Les faibles rêves reviennent à la charge, en même temps que les anciens démons. Il les revoit, là, grouillant, suitant leur haine et leur colère contre lui. Mais à ses côtés, ils sont huit. Huit à lui tendre la main, huit à vouloir l'aider. Dans ces huit, elle y est. Elle. Son sang. Son ange. Sa chair. « Y a t-il une fin ? » C'est la question que tu te poses le plus, ces temps-ci, n'est ce pas ? Tu divagues au grès du sang qui s'écoule de tes veines. La vie s'échappe de toi. Elle coule, fleuve vermillon, doucement sur des doigts et mouille de toute sa beauté, de toute sa splendeur, les tuiles de la Tour. Car c'est ainsi que tu vois le monde. D'en haut, petit Roi, mais ce monde te paraît si bas, et si grand, et toi, tu attrapes tellement vite le vertige. Tu te perds. Et tu meurs, petit Roi, car sans elle, « je ne suis rien » , absolument rien. Tu ne veux plus lutté, Vitaly, tu veux t'en aller. Sans elle ? Tu ne l'attendras donc jamais ? Pas même cette fois ? Pas même avec ce sang qui coule sur ton avant bras, et qui s'éparpille en fine goutelette sur le sol, comme une pluie de rubis froissé par les années ? Ton coeur est brisé. Ca se lit, petit Roi. Tes yeux pleurent. Tu es déchu. Tu as chuté, et tu es cassé. Comme un jouet sur le sol, tes rouages sont éttalés sur le sol, et maintenant, que compte tu faire ? « La rêver. » Il ne te reste plus que ça. Tes songes, tes rêves, et tout ce qui va avec. Ton sang coule encore quand elle arrive. Tu la sens. Son odeur dans le vent vole. « Comme une mélodie qu'on aurait pas fini de chanter. Qui m'ennivre et me fait chavirer. » Tu ne sais pas pourquoi tu parles, mais tu as tant envie de t'exprimer, de le lui dire. Tout finira bientôt, elle doit juste t'écouter, te faire confiance. Qu'elle cesse de pleurer, qu'elle y croit encore, ne serais-ce qu'un peu. Qu'elle oublie, qu'elle recommence. Avec toi, s'il le faut. Car c'est que tu as envie. De tout recommencer, uniquement avec elle. « Avec elle ou je meurs. » Pauvre petit Roi.

    VITALY - « I need to touch... Her skin... »
    SARA - « Est-ce qu’on est pris au piège ? »
    VITALY - « Je crois... Mais alors... Est-ce que la mort se danse ? »

    Réponse automatique. Machinale. Comme un réflexe qu'on t'aurait enseigné, Petit Roi. Pourquoi ? Car tu y penses. Car tu rêvasses. Car tu sais. Mourir, partir. Ne pas se retourner, et tout oublier. Il se lève lentement, il vascille, trop proche du vide qui semble l'appeler, l'attirer comme un corps bouillant, lui l'homme qui a froid. Il se dresse, fier, grand, et tellement faible. De sa main droite, son sang coule, comme les promesses perdues. Il veut oublier, et tout recommencer. Mais oublier quoi ? « Les mots que j'ai dis. Les mots que j'ai oublié de dire. » C'est le même refrain. Le même chant. La même chanson depuis sa quatrième année. Un pas en avant, il n'arrivera pas à faire plus. Son corps entier est endolori. Par le froid, par cette sensation de manque, par la douleur de son avant bras. Vingt centimètre. Est-ce vraiment le prix de ta vie, Vitaly ? Vingt malheureux centimètre tracer à la dague sur ta peau diaphane comme une dernière promesse ? Tu penches la tête car elle devient lourde, en même temps que la nausée te saisi. La Lune t'éblouit, pourtant, elle décroisse de plus en plus chaque jour, jusqu'à qu'elle recroisse, mais à ce moment là, tu ne seras peut être plus, n'est-ce pas ? Elle n'est pas belle, la vie, sans elle. Fâde et sans saveur, tout juste bonne à exhaler ses entrailles au monde entier pour dégoûter et entâcher les pavés de leur vie d'immondices visqueux qu'on a pas fini d'esquiver. Mais elle. Elle. « C'est un ange. » Un ange que tu as perdu il y a tant de temps. Pas si longtemps, mais sans lequel tu meurs, tu souffres Vitaly. Tu ne vis plus, non, tu survis. Comme un être en pleine déchéance, perdu entre les dunes de souffrance et de colère. Tu tombes à genoux, devant elle. Il n'y a devant qu'elle que tu met genoux à terre, il n'y a devant qu'elle que tu baisses le regard. Tu as tellement honte, honte de n'avoir été à la hauteur de ses espérances, de ses rêves. « J'ai tout gâché. Je gâche tout. » C'est pourquoi tu as décidé d'en finir, n'est-ce pas ? Tu ramènes tes mains à ton visage, tu te caches. Vilaine bête, et Pauvre Petit Roi à la fois. Mais pour elle, tu es différent. Tu es quelqu'un, Vitaly. Tu es peu être un ange, aussi, ne pense-tu pas ? « Je l'ai déçu. » Tu souffres encore. Les sanglots ne s'échappent pas, mais tu vomirais ton dégoût si tu avais manger quelque chose ce soir. Le sang s'écoule encore, tu le sens qui s'échappe, et tu ne feras rien pour l'arrêter. « Ca n'en vaut pas la peine. » Tu remontes vers elle un regard. Pitoyable monstruosité que tu représentes, ainsi. Tellement faible, tellement petit.

    VITALY - « J-je... Je suis fini, Sara. Sans toi, j'y arrive pas. J'y arrive plus. J'ai beau me dire que je te protège, j'en peux plus. J'veux en finir... »

    Provehito in Altum. Partir du bas, partir de poussière, atteindre le sommet, atteindre le soleil pour redevenir poussière. Le cercle vicieux de la célébrité. Laisser un nom, laisser une empreinte, et disparaître. On commence Poète, on finit dans la tombe. Ca t'as toujours faitpeur, n'est-ce pas ? Mourir sans personne. Mourir comme ta mère, ou comme ton frère. Mourir tout simplement sans avoir connu ce que tu désires ardiment. Mourir sans elle, mourir sans Ange, sans son regard dans le tiens, sans jamais avoir su toucher une fois de plus les courbes de son corps, sans jamais avoir pu redessiner son sourire quand au matin elle s'éveille, sans jamais avoir pu l'observer dans elle dormait. Ca te manque, ces sensations de bienaisance. Tu ne dis pas bonheur, car tu as peur. Pour elle. Pour toi, les dès sont jetés, et tu le sais. Ca n'est qu'une question de temps maintenant. Mais elle. Tu espères tant un avenir meilleur, un bonheur parfait dans une vie qui lui plairait. Pas un château où elle s'ennuerait, pas un prince qui ne sait que parlait, pas un cheval qui se crabrerait au premier reptile sur la route. Non. Autre chose. De plus fort, sans doute. Peut être tout simplement une vie, elle qui est morte. Tu souris. Tu te calmes. Car tu sais, après tout, qu'elle n'attend que toi comme toi tu l'attends. Le jeu prend fin ce soir. Tu respires les élans de sincérité. Tu tends vers elle ta main. Pas celle tâchée de sang, non, celle qui d'un diaphane pur marche l'éternité entre elle et toi. Cette gauche au poignet gracile et à la peaume offerte.

    VITALY - « Dis moi qu'on peut recommencer. Comme avant. Qu'on peut repartir. Dis le moi, et je tiendrais ma promesse, Sara. Je te protégerais, et on vivra. Tu es morte, mais j'ai assez de souffle pour deux. Dis moi juste que tu savais que je tiendrais ma promesse. »

    Sa main happe le vide. Il la tend, mais peu à peu, il perd confiance en lui. Il perd tellement de chose, en plus de son sang. Cette confiance s'évanouit elle aussi, comme un rien dans l'air du temps, dans l'air qu'insuffle la bise à tes poumons. Tu fermes les yeux, tu ravales un sanglot.

    VITALY - « Dis moi que tu savais que j'allais venir te chercher. Dis moi que tu croyais en moi, Sara... »

    Tu en as besoin. Car ce soir, ce soir... C'est le plus beau de tous tes mauvais soirs.
 
MessageSujet: Re: My Funeral - PV *   
My Funeral - PV * EmptyDim 1 Juin - 18:40



Invité
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    LA VIE EST SOEUR DU HASARD.
    Stephen K.


    « Le soleil me brûle, tu vois. Il écorche mes rêves jusqu’à me les voler. » Regarde toi, Sara. Toi qui hurles à la nuit qu’elle est assassine, celle qui prie pour que le monde change, que le tien reste. Mais ton monde, ma grande, c’est lui. Il réside dans ses yeux, se niche dans sa voix, et prend forme dans ses caresses. N’est-ce pas ? Oui, elle y croit encore, petite fille écorchée d’avoir trop rêvé. Elle espère sans cesse qu’ils seront les seuls à rester ici, même dans les Ténèbres. La vie n’est rien quand il te manque, c’est à peine si tu oses vivre quand il n’est pas à tes côtés. L’espoir, l’illusion qu’un jour, tout redevienne comme avant… Sara, la jolie Princesse, n’est qu’une âme perdue, errant sans but, dans l’unique rêve qui lui reste. Trêve de plaisanterie. Il est à ses côtés, et cette pensée revient au galop, faisant chavirer son cœur. La pauvre faisait naufrage, emportée par le vent des sentiments ; cette douce mélodie qui nous berce jusqu’à nous rendre aveugle et fou. Elle était folle, folle pour lui, folle de lui. Son seul crime avait été d’y croire sans vraiment pouvoir y voir plus clair, cette confiance en lui la rendait trop frêle, mais elle ne s’en plaignait pas. Combien de fois lui a-t-on clairement dit que le Prince Charmant ne viendrait pas ? Combien de fois Perkins a dû cogner pour prouver qu’il viendrait la chercher à nouveau, comme avant ? Ici, elle ne parait pas aussi fragile. Les apparences poussent à croire qu’elle n’est rien d’autre qu’une petite garce en manque d’amour, une de celles qui le refuse pour ce donner un genre, et non parce qu’elle en a peur. Elle était comme le Petit Prince, cet être à la fois naïf et enfantin. Seulement elle n’aimait pas qu’on lui dessine des moutons, non, elle voulait seulement qu’on lui dessine la vie. Une seule personne avait tenté de satisfaire son besoin d’y voir plus clair : Wilde. Mais la vie ne pouvait se dessiner… Il fallait la contempler de l’extérieur, en faisant semblant d’ignorer qu’elle ne nous sera peut être jamais destinée.

    VITALY - « I need to touch... Her skin... »
    SARA - « Est-ce qu’on est pris au piège ? »
    VITALY - « Je crois... Mais alors... Est-ce que la mort se danse ? »

    Un rictus amer s’empare d'elle. Elle n’avait jamais voulu répondre à cette question, pourtant, elle se l’était posée d’innombrables fois. Comment pouvoir lui dire ? Non, la mort n’était pas une danse, seulement une échappatoire. Et si cette danse existait bel et bien, elle ne serait qu’une issue de plus pour les gens comme eux. Peut être deviendrait-il alors danseur ? Ils le deviendraient ensemble, en tenant bon pour ne pas flancher. Et quelle musique les accompagnera alors ? Peut être une valse offensée, ou la jolie mélodie des sentiments. Elle lâcha un demi soupir, pesant ses mots comme l’aurait fait un poète, ceux qui en jouent pour éblouir. Les larmes se calment, tout comme ses mains. Elle renaît des cendres d’une cigarette. Douce destinée qu’est celle de revivre sans cesse pour mieux mourir ensuite. Ca la fait sourire, un sourire étroit qu’on aurait du mal à prendre au sérieux.

    SARA - « La danse macabre. Peut être nous prendra t-elle un jour… »

    Là haut, le ciel est d’encre, il est plat, il te contemple. Et toi, d’en bas, tu hurles au silence le désespoir que, sans cesse, tu caches. N’est-ce pas un drôle de quotidien, petite fille ? Toi qui est grande à présent, réagis enfin comme l’aurait fait quelqu’un de réaliste. Tes songes n’en sont que plus meurtriers, puisqu’ils tuent ton bonheur sans aucun scrupule. « Je ne suis plus rien sans lui ». Alors aime le, aime le jusqu’à ce que ça te tue, jusqu’à ce que tu rendes l’âme. C’est un ange, un peu comme toi. Un ange déchu, guidé par la danse macabre. Tu sais, cette danse qui guide la mort ? Oui, elle existe, Perkins. Tu la connais, elle a emporté ton père qui était trop étourdi pour y faire attention. Peut être que toi aussi, tu la danseras ? Drôle d’expérience quand on sait que tu en rêves sans cesse. Tu rêves aussi de ses bras, de cette tendresse qui t’emporte peu à peu. Oui, Sara, tu es une garce, une égoïste, une pourriture. Tu hais le monde et les autres pour ta propre protection, mais sais-tu que lui aussi, il fait partit des autres ? Non, tu n’y crois pas. Vous êtes deux, seulement deux. Un et un, ça fait vous, pas les autres. Et tu y crois, encore et encore, aveugle et éblouie par un trop plein de sentiments. Il te tuera, c’est sûr, mais c’est la plus belle mort qui te sera donnée ; celle de mourir pour lui, pour l’amour que tu lui portes depuis le début. Tu avances de quelques pas, le cœur lourd. Tu t’accroches, jusqu’à te déguiser sous un masque indifférent. Mes tes yeux se trompent, Princesse. Ils brillent à la lueur de cette étoile… Car ton cœur ne bat que pour lui, uniquement pour lui.

    VITALY - « J-je... Je suis fini, Sara. Sans toi, j'y arrive pas. J'y arrive plus. J'ai beau me dire que je te protège, j'en peux plus. J'veux en finir... »
    SARA - « Alors reviens… J’ai besoin de toi… »

    Elle l’aime, c’est une certitude. Sans lui, elle n’est qu’un ange sans ailes, quelque chose à l’étroit, perdu au fin fond d’un monde qu’elle ne connaît pas. Et son sourire, que devient-il à présent ? Il est transparent. Comme les mensonges. Il traverse le temps, les humeurs, les sentiments, jusqu’à se glisser tendrement sur ses lèvres. Mais seulement en sa présence. Il est libre, ce sourire, quand il est là ; tout comme elle. Le sait-il ? Bien sûr, il s’en doute certainement. Sara, elle est à lui, et à personne d’autre. Elle le regarde, ses yeux couleur pastel se frayant un chemin dans l’obscurité. Est-ce qu’il la voit réellement ? Après tout, elle n’est que poussière, âme immortelle mais sans corps, sans endroit où se loger une bonne fois pour toute. « Je t’ai toujours aimé, Vitaly. » Sa mère avait dit la même chose à son Mangemort de père, et qu’est ce qu’il en reste aujourd’hui ? Une tombe, et quelques fleurs fanées par le temps. Elle allait le perdre un jour, tout comme le reste…Mais l’espoir de rester avec lui pour l’éternité ne faisait qu’accroître ses sentiments, pourtant si enfouis aujourd’hui. Elle est humaine à ses côtés. Un souffle nouveau qui refait battre son cœur, et ses pieds qui dansent cette valse. Macabre. C’est ainsi qu’elle se souvient des beaux jours, la petite vert et argent ; elle contemple demain d’un œil innocent, narguant le destin en le montrant du doigt. Mais elle, ce qu’elle désire, c’est seulement la Lune. Celle qui transforme les mirages et les illusions. Et peut être que c’est elle, la solution. Après tout, qui oserait lui dessiner la vie, en sachant qu’elle n’est que la marionnette du Diable ?

    VITALY - « Dis moi qu'on peut recommencer. Comme avant. Qu'on peut repartir. Dis le moi, et je tiendrais ma promesse, Sara. »
    SARA - « On peut toujours changer les choses, Vitaly. »
    VITALY - « Je te protégerais, et on vivra. Tu es morte, mais j'ai assez de souffle pour deux. Dis moi juste que tu savais que je tiendrais ma promesse. »

    Elle versa une larme, mettant de côté son éternelle fierté. Ainsi, elle finirait par croire que le bonheur allait revenir. Mettre de côté sa rancœur, faire revivre l'espoir comme on fait revivre un rêve. Perkins était faible, une fille sans cesse masquée de ce voile noir qui vous prend et vous retourne violemment. Ses paupières se firent lourdes, presque incapables de subsister à une telle pression ; celle des larmes, de l'émotion qui l'empoignait un peu plus fort chaque seconde. Elle jouait le rôle du vase qui se brise sur le sol, cette chose qu'on jette sans vraiment penser mal. Elle n'en était que plus vide, complètement perdue. Une carapace qu'il avait été le seul à savoir briser, rendant libre la vraie Sara. Pas cette Princesse froide et morne, non, mais cette fille qui rêve d'amour, celle qui rêve de lui même éveillée. Doucement, elle se laisse glisser dans ses bras, la tête délicatement posée sur son buste. Elle ressemblait à une enfant recroquevillée sur son Prince Charmant, celui qu'elle avait imaginé en lisant tous ces contes. Sa promesse...Elle détestait ce mot, mais dans sa bouche, il prenait un tout autre sens. Elle esquissa un sourire, soufflant sur sa peau en capturant le moindre de ses murmures. Son parfum lui avait manqué... Preuve que sans lui, elle n'était peut être pas si vivante qu'elle ne le pensait.

    VITALY - « Dis moi que tu savais que j'allais venir te chercher. Dis moi que tu croyais en moi, Sara... »

    Elle se laissa tomber à genoux, son visage enfouit dans ses mains. Les larmes perlaient le long de ses joues, et elle fut incapable de répliquer quoique ce soit, trop affaiblit. Et si elle avait tout quitté , si elle était partie ? Pouvait-il se rendre compte que même sans promesse, elle l'aurait attendu toute sa vie ? Non, elle était trop fière pour l'admettre.

    SARA - « Je...Tu dou..VITALY ! »

    Et pendant que les larmes coulaient, la vert et argent ne pu s'empêcher de relever la tête, dévoilant ainsi ses yeux humides et ses joues irritées par le goût amer de la tristesse. Comment pouvait-il en douter ? N'était-il pas son Prince ? Et ces mois dans la souffrance...Pourquoi les avait-elle vécus, si ce n'était pas pour lui ? Mitigée entre l'envie de se mettre en colère et l'envie de l'embrasser, elle se contenta de rester sur le sol, ses cheveux virevoltant dans l'air en même temps que son coeur.

    SARA - « J'ai toujours cru en toi, et...Même sans promesse...Je t'aurais...Attendu. »

    Endless Story.
 
MessageSujet: Re: My Funeral - PV *   
My Funeral - PV * EmptyDim 3 Aoû - 5:02



Invité
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      TU TE SOUVIENS DE NOTRE RENCONTRE?
      NANA.


    Il n'y a pas d'amour sans peine, Vitaly, et tu le savais bien. Dès que tu l'as vu, tu as su que tu l'aimais, mais tu avais peur d'avoir mal, encore une fois, alors tu t'es caché les yeux. « Ca n'était que de l'amitié. » Non. Tu as cru au début que cela n'était qu'une amitié où les pulsions masculines prenaient le dessus. Faux, encore une fois. Ca n'était que de l'amour. Que ça... Et ça, ça te fait peur, petit loup, n'est-ce pas? Tu aimerais oublier, entendre un autre coeur battre, mais il n'y a que le sien qui t'intéresse, et qui s'intéresse au tient. Elle est là, Vitaly, éternelle ange dans un ciel obscure, qui de ses ailes claires éclairent ton horizon, ton avenir. Sans elle, qu'es-tu ? Rien. Absolument rien. Ni plus, ni moins, qu'une plaie infectée, où fourmille des millions de mauvaises bactéries. Elle est celle qui te soigne des douleurs. Quand elle étend sa main sur toi, quand elle rentre en contact avec ta peau, son épiderme fait frisonner la tienne. Tu le sais très bien, cette réaction n'est que la conséquence d'un sentiment profond, entre désir et envie, il y trouve une place plus importante que toute autre. Tu sais le nom, alors dis le. Pourquoi ne le veux-tu pas? Tant humain, tant fier, tant orgeuilleux. Tu es là, tu souffres, mais tout le monde ne voit en toi qu'un monstre. Non! Pas elle! Elle te voit comme un homme, comme un roi, Vitaly. Elle t'aime, alors dis le lui, toi, que ton coeur ne bat que pour ces longs cils, et que tu ne respires que pour sentir sa peau et son odeur délicate. Tu le penses, mais jamais ne le susurre à son oreille, dans ses cheveux que tu as tant imaginé sous tes doigts. Voilà la vérité. Tu l'aimes, et tu te tais. Tu es comme un homme qui refuse d'avouer un crime, mais est-ce mal d'aimer? Cela ne fait que te rendre humain. Est-ce une honte de l'être quand on ne veut être une bête? Tu fuis ton père car il te dit chien et loup, mais tu la fuis elle, car de sa main elle montre ta face trop pleine d'humanité. Tu ne veux être humain. Tu ne veux être chien. Alors dis moi, Vitaly, que cherche tu dans ta folle course? Ca n'est en courant que tu deviendras quelqu'un. Tu es, un point c'est tout. Mais tu ne vie que pour elle et ses yeux bleux. Que pour qu'elle souffle sur tes joues et qu'elle dise ton prénom. Seule sa vision a d'effet sur toi. Seuls ses mots peuvent te blesser. Tu es dur comme elle est tendre. Tant lui ta main, car aujourd'hui, c'est à toi de la soigner, de l'aimer.

    SARA - « La danse macabre. Peut être nous prendra t-elle un jour… »
    VITALY - « Qu'elle me prenne, si c'est pour danser avec toi, ma belle. »

    Elle est bien trop sérieuse, même si son sourire ne veut rien avouer, rien te dire, à toi, loup fasciné par la couleur de sa peau, de ses yeux, de ses cheveux. Tant de chose qui la rendent si belles à tes yeux, tant de chose qui t'aveuglent. Mais tu sens, n'est-ce pas, le sang s'écoulait de tes veines pour venir tremper tes doigts crispaient sur ta cigarette. N'as-tu pas peur de cette danse, Vitaly? Ne veux-tu pas entendre ce requiem lent et sinueux, celui des sentiments perdus, jouer par les lèvres que tu trouves tant attirantes? Perkins chante, et toi, tu danses, dans un silence dégueulasse, petit loup. Te rappelles tu de ton surnom? De celui qui réclamer des larmes, la nuit, le soir? « Poor little king. » Mais ça n'est pas toi qui est triste, petit Roi, c'est cette princesse devant toi qui hurle sans que tu ne l'entendes, car elle n'a plus la voix de le faire. Elle a tant pleuré pour toi, tant attendu. Tout fâne, mais elle a su garder de la sève dans ses veines, pour qu'un jour tu la ceuilles et la garde éternellement. C'est aujourd'hui, Vitaly, que la rose montre au monde ce que le bourgeon gardait, secrètement enfoui, au fond de lui : une beauté inestimable, celle qui ne s'achète pas, celle que l'on désire toute une vie, et que l'on meurt d'avoir laisser échapper. Car tu le sais, petit loup, que si tu ne fais rien pour l'avoir, cette ange, tu mourras de l'avoir laisser, comme l'onde pur, glisser entre tes mains. Et tu tombes, car tu n'as plus la force d'espérer encore. Plus la patiente non plus. Et tu souffres de devoir te taire, de devoir tout retenir en toi par la peur. Et tu as honte, petit roi, d'avoir peur de lui, cet homme infâme. Mais c'est pour elle que tu te tais, pour ne pas avoir à avoir peur, justement, pour ses beaux yeux. Et en la voyant là, si proche, mais si lointaine dans le fond, tu pleures un peu plus, petit roi, car tu es ébloui devant tant de splendeur, et tu te surprends à la désirer, maintenant, alors que tes mains saignent comme ton coeur pleurt. A gros flots.

    VITALY - « J-je... Je suis fini, Sara. Sans toi, j'y arrive pas. J'y arrive plus. J'ai beau me dire que je te protège, j'en peux plus. J'veux en finir... »
    SARA - « Alors reviens… J’ai besoin de toi… »
    VITALY - « J'aimerais tant... »

    Ca n'est pas un choix. Ca ne l'a jamais été, et elle le sait. « Sara. Je sais que ça va faire mal, mais on doit rompre. Je t'en ai déjà parlé, mais mon père commence à avoir des doutes. Mais. Non, ne pleures pas. J'aimerais que tu m'attendes. Je viendrais te chercher, tu entends? Je serais là, un jour, et je prendrais ta main. Ce jour là, je serais capable de te protéger contre lui. Dis moi que tu m'attendras... » Il avait pleuré ce jour là. Et elle aussi. Et aujourd'hui encore, ses yeux pleuraient la haine du monde, expulsant les dernières colères qu'il avait hommis de prendre en compte, dont il ne se souvenait plus à travers la masse grouillante de souffrance et de rancoeur que regroupait son crâne. Et maintenant? Tu ne sais plus quoi faire, petit roi, devant elle. Tu te sens si bien quand elle est là, mais aujourd'hui, ton coeur vomit à ses pieds, ou tout du moins ce qu'il en reste, de ce myocarde en miette. N'as-tu pas envie de le rendre plus fort, petit loup? Tu sais qu'elle, d'un seul doigt, peut le rendre vivant. Il n'y a qu'elle, dans ton myocarde, Vitaly, et tu le sais, il n'y aura jamais qu'elle et ses yeux. Elle t'a marqué au fer rouge, comme une proie, comme un vulgaire jouet. Tu n'es qu'un pantin, dirigé par des sentiments qui te surpasse. Tu as crû que le bonheur n'était pas pour toi, mais tu as trop crû. Et tu es là, les bras balants, dégoulinants de sang, et tes yeux n'en n'ont que pour les siens, car tu le sais : tu es à elle.

    VITALY - « Dis moi qu'on peut recommencer. Comme avant. Qu'on peut repartir. Dis le moi, et je tiendrais ma promesse, Sara. »
    SARA - « On peut toujours changer les choses, Vitaly. »
    VITALY - « Je te protégerais, et on vivra. Tu es morte, mais j'ai assez de souffle pour deux. Dis moi juste que tu savais que je tiendrais ma promesse. »

    Et pourquoi ne pas le lui dire tout simplement, Vitaly? « Je t'aime. J'ai besoin de toi. Je te veux. » Ca n'est pas dure, n'est-ce pas? Mais tu as mal. Ca n'est pas le ridicule qui te tuera, mais la douleur, la souffrance infime, celle qui se met bien profondément en toi, et que jamais on ne peut déloger des cavités. Tu sens l'amour, petit loup, et ce sentiment humain dégouline de tous les pores de ta peau, mais surtout de tes veines. Ton coeur est rouge, comme le sang qui noye ta main et qui tâche le sol d'une couleur un peu trop vermeil. Vois, tu as le sang rouge, et celui que Sara est d'une même couleur. Crois-tu être capable de la briser? Tu n'es pas ton père, tu n'as pas cette âme noire et cette envie de destruction, juste de l'amour sur la gueule et un peu de fierté dans le fond de ton crâne. Hormis cela, tu n'es rien, Vitaly, qu'un homme de plus sur cette terre. Ni plus, ni moins. Sans elle, dis toi le, tu n'es rien.

    VITALY - « Dis moi que tu savais que j'allais venir te chercher. Dis moi que tu croyais en moi, Sara... »

    Et elle chute, elle aussi. Cette princesse est devant toi, cacher par sa peau blanche, ses mains tremblantes comme les tiennes, mais par le manque de sang. Tu l'as encore laissée échapper. De l'étreinte chaude et délicate, là voilà sur le sol, et tu n'as qu'une envie : prendre ses mains et l'emmener là où le soleil ne se couche jamais, là où il fait bon y vivre. Un monde en paix, n'est-ce pas? Là où la douleur jamais ne s'insinue. Là où tu pourras vivre avec elle, sans que les regards ne vous descendent comme un couple maudit. Sache le, tu n'es pas Roméo, et elle n'est pas Juliette. Votre mort à vous ne sera pas faite d'amour et d'eau fraîche. Pas un drâme. Pas une macarade. Tu la vois déjà vieille à tes côtés, mais dans ses yeux, tu verras toujours un peu de beauté, celle qui touche au coeur, à l'âme. Celle que tu aimes tant voir en elle. Celle d'un ange. Alors toi aussi, tu glisses sur le sol, et tu portes tes mains chaudes de sang à elle, et même si tu tâches sa peau d'un rouge sang, qu'importe, car tu la touches, elle, ce petit ange tant aimé. Ton doigt pourpre essuit sa joue des larmes cristallines, mais c'est pour mieux la marquer de ton sang encore chaud. Et ainsi, c'est comme une larme de sang qui coule de ses yeux. Tu restes là, figé, devant tant de beauté.

    SARA - « Je...Tu dou..VITALY ! »

    Non, tu n'as jamais douté, mais pourquoi le lui dire? Elle le sait, après tout, elle s'en doute, car elle aussi, elle n'a jamais douté de toi. C'est une confiance éternelle, et même si on la sait mutuel, il n'y a pas besoin de se le dire pour comprendre. C'est fusionnel, ou peut être plus que ça. Tu la regardes encore, droit dans les yeux, jugeant de cette beauté rendue plus touchante par les larmes et l'émotion. C'est un ange qui pleurt. N'est-ce pas là la chose la plus triste au monde? Mais c'est celle qui te fait le plus doucement sourire, car tu la trouves belle, encore plus que n'importe qui, encore plus que n'importe quoi. Un ange. Tu le savais, bien avant, après tout...

    SARA - « J'ai toujours cru en toi, et...Même sans promesse...Je t'aurais...Attendu. »
    VITALY - « Tu n'as plus à attendre, ma Belle. »

    Il se penche vers elle, du bout de l'index et du pouce il relève son visage où les mèches barrent son visage et en écarte les derniers remparts bruns de son autre main, pour mieux presser délicatement ses lèvres contre leurs jumelles tant rêver, tant imaginer. Il ne ferme pas les yeux. Il aimerait, comme pour mieux savourer ce moment, mais il n'a pas le courage. Il aime la voir, là, comme un pantin qu'elle ne sera jamais. Pendant un instant, les rôles sont alors inversés, et elle est à sa merci. Il n'en veut pas. Il plonge au plus profond de sa bouche, comme il plongerait au plus profond de ses sentiments. C'est ça, la vérité : tu l'aimes, et tu la veux.

    VITALY - « Je t'aime Sara. J'ai besoin de toi. J'ai envie de toi. Je te veux. »

    Ton doigt trace le contour de sa joue. Eternelle caresse, mais tu chutes, Vitaly, car le sang te manque. Contre elle, ton visage niché dans son cou, tu respires encore, mais le sang te manque, en même temps que le souffle, et tu meurs, lentement...
 
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