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 End of all Days.

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MessageSujet: End of all Days.   
End of all Days. EmptyMar 12 Nov - 16:09



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Emir
Emir
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End of all Days.

All we need is faith.






Un bruit sourd se fait entendre dans une ruelle de Londres. Un bruissement de capes, une souris qui couine pour aller retrouver sa tranquillité. Dans l'obscurité de la ruelle, on voit trois silhouettes se dessiner. Un basané, une blonde et un homme de l'est sont à la lumière d'un lampadaire. Ils parlent doucement, si doucement qu'ils sont couvert par le bruit de la circulation que l'on entend un peu plus loin dans la capitale britannique. La blonde les guide dans la rue avant de s'arrêter quelques instants, pour regarder l'homme de l'est. Ils s'échangent quelques mots, puis, après l'avoir serrer dans ses bras, il disparait dans les ténèbres de la nuit. Le basané la regarde avec un sourire, puis elle le prend dans ses bras. On l'entend craquer, avant qu'elle ne le rentre à l'intérieur d'une vieille bâtisse londonienne où seule les plus riches peuvent se payer le luxe d'avoir un appartement dans ces environs. Rapidement, ils montent les escaliers dans le plus grand des silences. Une porte s'ouvre, puis se referme sur eux. Personne ne les a vu, sauf le chat de Mrs. Whitefield.

Il s'assoit sur un large canapé de cuir blanc, tandis qu'elle s'éloigne dans le couloir pour le laisser quelques instants, seul. Il est là, le visage plongé dans ses mains, des larmes de sang coulant sur ses joues dorés. Des bruits de pas, elle revient dans la pièce, pendant qu'il renifle, s'essuyant les joues d'un mouvement rapide de sa main. Elle ne le regarde pas, lui laissant du temps pour se ressaisir. Il avait éteint des émotions dans le seul but d'être ce que l'on attendait de lui, sans se préoccuper de ce que lui avait vraiment besoin. Cruel monde de la nuit. Elle s'assoit en face de lui, posant alors un lourd coffre de bois abimé par le temps sur la table en verre noir. Il lève les yeux vers le coffre, puis elle lui explique :
« Quand tu es parti, j'avais besoin d'en savoir plus sur toi. Tu n'as jamais voulu répondre à mes questions sur ce que j'avais vu lorsque tu m'as transformé, et... » Il renifle, puis lui dit : « Abrège, Sashka. » Une moue blasée s'installe sur son visage, ne comprenant toujours pas pourquoi il semble si en colère lorsque l'on parle de son passé, de sa vie d'homme. Elle se penche, puis ouvre le coffre avec une petite clé en fer noir. En se penchant, un nouveau sanglot se fit entendre, alors qu'il tend les mains dans le coffre pour ressortir une jolie petite tunique de bébé qui semblait vouloir dire beaucoup pour le basané. Tâchée de sang séché, il ne semble pas déranger lorsqu'il la porte contre lui, enfouissant son nez dedans, comme pour en respirer son odeur.

Sashka sourit, avant de lui prendre des mains pour qu'il puisse contempler le rester. Toute colère, toute tristesse semblait l'avoir enfin quitté. Elle ne voit plus qu'une profonde nostalgie lorsqu'il sort deux petites boîtes de velours noirs. Il les ouvre une à une, puis les lui montre. Elle sait ce que c'est, il n'a pas besoin de lui montrer. Elle lui sourit, et elle lui dit : « Je sais tout ce qu'il y a dedans, Emir. J'ai mis énormément de temps à les retrouver. Mais j'ai mis encore plus de temps à les récupérer dans leur meilleur état. La magie fait des miracles des fois. » Le dénommé Emir croise son regard, elle comprend la lueur qu'elle y voit. Ses sentiments sont bel et bien présents, et celui qu'elle n'aime pas, est parti. Emir pose les trois anneaux, les sortant de leur boîte, sur la petite tunique, puis il sort une petit dague dorée incurvée de pierres toutes aussi précieuses les unes que les autres. Du rubis au saphir, en passant par l'émeraude, l'ouvrage de cette dague dépasse tout le savoir faire des meilleurs orfèvres de l'époque. Emir sourit, tout en la sortant de son étui de cuir noir. « Tu sais ce que c'est ? » Elle lui répond non de la tête. Elle sait juste qu'il devait y tenir car elle l'avait vu dans ses souvenirs. Emir lui répond : « C'est la dague que mon beau-frère m'avait offerte lorsque je me suis marié à ses sœurs. C'est féerique. » Sashka tend la main pour mieux la regarder, il la lui pose avec douceur. Visiblement, il y tient. Il continue de chercher, sortant divers objets, parfois des médailles, de l'or, et même une peinture de lui-même en tenue de général, lorsqu'il fut nommé et décoré général de Bayezid. Il se souvint alors du regard plein de fierté de son père, et une larme de sang coule sur sa joue. Finalement, il lui demande : « Pourquoi ne m'en parler qu'aujourd'hui, Sashka ? Depuis combien de temps, tu gardes tout ça ? »

La blonde sourit, inclinant doucement sa tête sur le côté, puis elle lui tire la langue. Emir secoue la tête, ému, avant de sourire doucement. « J'ai arrêté de chercher peu de temps après ton dernier réveil. C'était ma façon à moi de t'avoir toujours avec moi. » Elle cesse de le charmer comme une fille le fait à son père, puis, elle lui dit plus sérieusement. « Après ce que l'on vient de vivre, ce que tu viens de vivre, je pense que tu as besoin de garder espoir en quelque chose, Emir. En te montrant tout ça, je veux que tu gardes ce rêve que tu avais quand tu me parlais d'elle. Siobhán vaut bien des sacrifices, Emir. » Il se lève, puis la serre contre lui, et il lui murmure tout bas.
« Merci... » Il enfouit son visage contre son cou, et elle lui dit en rigolant : « Non, tu gardes tes larmes pour toi, je tiens à ce chemisier ! » Il ne sait plus si il doit rire, ou pleurer. Il éclate de rire, avant de lui embrasser le front, et il lui dit : « Je parlerais de tout ça avec elle. Mais je veux que tu la rencontres. Je verrais avec elle si elle est prête à entrer dans mon monde. » Sashka lui sourit. « Elle est très certainement plus prête que toi, tu ne l'es, à la faire entrer dans ton monde, Emir. »

Il se lève, et elle l'aide à tout remettre dans le coffre. Il met les anneaux dans la paume de sa main, et un à un, il les montre à Sashka tout en lui disant : « Ces deux-là... Je vais les donner à mon petit-fils. Après tout, elles ont appartenu à ses grands-mère. Mais elle... Elle, elle est pour Siobhán. Mon père l'avait offerte à ma mère lorsqu'ils se sont mariés. » Elle lui embrasse la joue, lui refermant alors la main, qu'il mit dans sa poche. « Tu me les présenteras, j'espère, hein ? » Emir hoche la tête, mais ne dit plus rien, sentant de nouveau l'émotion le submerger. Il saisit délicatement la tunique, et en la posant, il murmure le nom d'Adad. Il ferme le coffre qu'il porte sous son bras, avant de déposer un baiser sur le front de Sashka. « File, elle va te tuer, sinon. »
« Elle l'a déjà fait... » Elle sourit, il la serre d'un bras contre lui, puis elle lui ouvre la fenêtre. Ils s'échangent un regard, puis, il s'avance sur le balcon, bondit, et disparaît dans le noir.

Lorsqu'il réapparait, il est devant l'appartement de Siobhán. Sentant qu'il lui devrait pas mal d'explication, il n'ose pas rentrer. Emir lève alors la tête, puis sa main valide, et toque, quoiqu'un peu fortement, sur le bois de la porte, le stress au ventre, les yeux plein de tristesses, le visage dessiné par la douleur. Lorsque la porte s'ouvre, il déglutit péniblement.
 
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
Siobhán Mc Gill Fhaolain
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La rumeur voulait que la meilleure pizza de Londres soit celle de Mimmo La Bufala, un restaurant moldu de Southend chez qui Siobhán n'avait jamais commandé pour toutes une série de raisons rationnelles et pratiques. N°1 : Mimmo La Bufala ne livrait pas. N°2 Siobhán n'avait carrément pas le portefeuille assez large pour se payer une semaine de bouffe à ce prix-là. Du coup, pour éviter d'avoir à regretter, notre auror commandait chez le pizzaiolo juste en bas de chez elle là encore, pour tout une série de raisons rationnelles et pragmatiques. N°1 : il était en bas de chez elle. N°2 : son portefeuille apprécierait le geste. N°3 : ça faisait un tantinet plus équilibré que le pot de Ben & Jiminy's d'un litre qu'elle avait au frigo et qu'elle gardait pour "en cas de coup dur" (surtout si sa mère ou une de ses soeurs passaient à l'improviste).

Elle avait bien été tenté de se cantonnait à un régime alimentaire strictement à base de beurre, de sucre, de crème glacée et de cookies quand elle avait trouvé le petit post-it d’Émir sur l'oreiller... Oui bon, ça n'était pas un post-it (quoique pas loin) mais Siobhán avait toujours tendance à rendre les choses... bref. Elle n'avait pas succombé et c'était là qu'il fallait la féliciter. En temps ordinaire, elle aurait annoncé à tout le monde que son copain avait rompu et aurait pris le nombre de jours de congés sans solde proportionnel à la durée de la relation pour pouvoir en discuter plus intimement avec Ben & Jiminy's... Dans ce cas précis, Ansgard ne l'aurait probablement pas laissé prendre deux mois sans solde mais passons... Mais cette fois-ci non! Cette fois-ci, notre charmeuse de dragon avait décidé qu'elle n'allait pas céder à cet état dépressif post-rupture dont elle était si coutumière et même mieux : elle allait faire confiance à Émir et croire à son petit "post-it".

Elle avait même dit à Ansgard que "tout allait bien entre elle et Emir" d'un air convaincu mais pas très convainquant et pour preuve elle lui fit remarqué qu'elle ne posait même pas une demie journée de récup'.

Ce soir-là, elle était tranquillement avachie sur son canapé entre une part de la Gourmande qu'on lui avait livrée un peu plus tôt, son épisode quotidien d'Amour, Gloire et Sorciers, et sa version personnelle de la série où elle et Emir jouaient à se retrouver depuis plus où moins une semaine pour l'aider à se décider sur la façon dont elle devrait accueillir son chéri à son retour, si retour il y avait. Pour le moment elle hésitait entre la baffe et le câlin. Elle hésitait surtout sur l'ordre en fait...

On tambourina à la porte juste au moment ou Camden Camden allait tout dévoiler de la trahison de Sugar et de la vraie fausse identité de son faux demi-frère jumeaux ! Siobhán glissa un regard blasé à la porte. Qui cela pouvait bien être? Déjà vu le style, on pouvait d'entrée de jeu éliminer ses sœurs. Restait Ansgard... peut-être son cousin Neil... ou alors :

« Émir ? »

Dans aucun des innombrables remakes de leurs retrouvailles Siobhán n'allait ouvrir la porte les cheveux en vrac dans un t-shirt d’Émir qu'elle mettait pour se tenir compagnie mais qui faisait pathétique dès lors qu'elle pouvait vraiment avoir de la compagnie...

Dans les différents scripts qu'elle avait imaginés, elle était toujours très classe et lui au choix arrogant ou alors pitoyable (mais seulement dans les scénarios où elle était vraiment en pétard contre lui au point d'oublier qu'il lui manquait atrocement). Il aurait pu partir "sept ans au tibet" (bon pas sept ans mais mettons un mois) qu'elle l'aurait très bien vécu mais là, elle n'avait même pas su où il était, ce qu'il faisait...

Et maintenant voilà qu'il revenait la mort dans l'âme - sans mauvais jeu de mots. Il n'était même pas "engueulable". Les yeux de Siobhán se posèrent sur l'étrange coffre qu'il portait sous le bras et qui, lui non plus, ne faisait pas partie de ses plans à l'eau de rose.

Qu'on prenne le temps de se le dire rien qu'une minute : généralement quand un ex venait chercher ses affaires pour lever définitivement le camp il ne prenait pas un coffre n'est-ce pas ? Généralement on était trop énervé sur le coup pour penser à ce genre de choses...

« ... ... ... mais pourquoi tu frappes à la porte ? »

Si elle ne trouve rien d'autre à dire c'est surtout parce qu'elle voudrait dire tellement de choses que...

« Qu'est-ce que tu as ... Dis moi quelque chose. », finit-elle par rajouter après une bonne demi-seconde de silence.
 
MessageSujet: Re: End of all Days.   
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Emir
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Leur regard se croise, mais elle tombe vite le regard vers son coffre qu'il tient sous son bras. La mort dans l'âme, il a un petit sourire, comprenant alors qu'elle n'allait pas l'engueuler. Pas tout de suite, tout du moins. Il ne sait pas trop quoi faire. Doit-il entrer, la prendre dans ses bras, l'embrasser comme si de rien n'était ? Ou doit-il lui dire directement ce qu'il va pas, qu'ils en discutent ? Emir baisse le regard. Il n'aime pas se sentir si faible, mais il sait que s'il y a bien une personne qui mérite de le voir comme ça, c'est bien elle. Siobhán est tout pour lui, elle le sait, mais elle doit toujours s'en rappeler, surtout maintenant. La Reine peut l'appeler à n'importe quel moment, n'importe quand, et la seule chose dont il sera capable de faire à ces moments-là, ce sera d'obéir, car on ne désobéit pas à la Reine des Damnés. Surtout avec l'emprise qu'elle a sur chacun de ses sujets, en particulier lui, maintenant qu'il a son propre sang dans ses veines. Ses lèvres tremblent lorsqu'il croise de nouveau son regard, ses yeux s'embuent de sang, il n'a qu'une envie c'est de trouver ses bras, de s'y blottir, et de se rendre compte alors, qu'il s'agissait d'un mauvais rêve, que demain, il se réveillerait de bonne humeur, reposé, quoique tourmenté, mais heureux de l'avoir à ses côtés, continuant alors d'espérer ce dont il avait discuté avec Muadhnait, avec elle. Emir ne recherchait qu'une chose, c'était de pouvoir vieillir, d'avoir des enfants, de se marier avec elle. Mais depuis Rosarjo... Il sait que maintenant, vieillir, ce n'est plus possible. Elle serait capable de revenir le prendre, de l'arracher à Siobhán pour lui faire payer cet affront. Il ferme les yeux, lorsqu'il l'entend enfin parler.

« ... ... ... mais pourquoi tu frappes à la porte ? » Elle ne comprend pas. Il ouvre les yeux, se forçant à sourire. Il n'a aucune légitimité sur cet appartement. D'une parce qu'il ne lui a laissé qu'un simple mot pour expliquer une absence d'une semaine. De deux, car si elle souhaitait être seule, elle n'avait qu'à retirer son invitation. Il ne dit rien, elle continue, bien qu'il nota tout de même qu'elle lui avait laissé une bonne demi-seconde pour répondre. « Qu'est-ce que tu as ... Dis moi quelque chose. » « C'est important, ce que j'ai à te dire. Je pense que nous devrions nous asseoir d'abord. Puis, je dois te montrer quelque chose. » Finalement, il entre, la serre avec son bras valide contre lui, puis il lui embrasse ses lèvres sucrés, ses lèvres pleines de vies dont il aime particulièrement chacune de ses caresses émanant de ses lèvres, comme si elle pouvait le dévorer avec sa chaleur, son amour. Il sourit, blottit sa tête contre la sienne, joue contre joue, puis il soupire, comme si toute la pression qu'il avait accumulé cette dernière semaine sortait enfin. Il se recule, referme la porte du plat du pieds, tandis qu'il se dirige vers le salon où il pose le coffre sur la table basse.

Emir se retourne vers elle, lui tend la main pour qu'elle s'asseoit à côté de lui. Un silence s'installe car il ne sait pas comment le lui dire, le lui expliquer. Comment lui dire qu'il compte la transformer, qu'il doit cesser de croire en leurs rêves, qu'il devrait s'éloigner d'elle, la quitter pour qu'elle puisse avoir enfin la vie qu'elle mérite ? Il baisse le regard, posant son front contre son épaule. Il ne peut pas, il n'y arrive pas. Aucun mot ne sort. Puis, Sashka se rappelle à lui, et il sourit. Non, il devait continuer d'y croire. Il ferme les yeux, se rappelant alors des mots de Sashka comme pour se donner un courage qui semble ne plus l'habiter autrement que lorsqu'il cesse d'écouter ses sentiments. Il faut qu'il lui montre la Reine, il faut qu'elle comprenne l'attirance magique qu'il a envers elle. Elle doit comprendre qu'il ne ressent rien pour elle, si ce n'est cet étrange lien qui l'unit à elle, comme tous les vampires sont unis à elle. S'il sait qu'elle est capable de comprendre beaucoup de choses, ça, il en doute. La seule explication qu'il trouve, c'est en lui disant qu'elle est leur gourou. Que d'un claquement de doigt, elle peut les faire brûler, elle peut les tuer sans même ciller si jamais ils ne lui déplaisent. Son regard se pose doucement sur son poignet. Après tout, il l'a déjà fait ainsi pour lui rappeler sa vie passé, lorsqu'il l'avait retrouvé. Emir se redresse alors, dévoilant ses canines avant de mordre dans son poignet, tout en réunissant les souvenirs qu'il souhaite qu'elle voit. La douleur d'Emir lui permettrait très certainement d'y voir plus clair que d'habitude. Il est calme dans sa tête, pas comme la fois où il venait de la retrouver, où il n'avait qu'une envie, c'était de la dévorer de ses lèvres, et de lui faire l'amour comme jamais il n'avait sauté une femme.

Lorsqu'il se mord, il sent son propre sang coulé contre sa lèvre. Emir retire ses lèvres, tâchées par son sang vermeille, avant de lui tendre son poignet. Il sait qu'il n'aime pas ça, mais c'est la seule façon qu'il connaît pour ne pouvoir rien lui cacher de tout ça. Il relève son regard vers elle, la souffrance dans ses iris vides de sang, et il lui murmure : « Je sais que tu n'aimes pas faire ça. Mais là, tu dois le faire, tu dois comprendre ce que je viens de faire. Tu dois comprendre que malgré tout ça... » Il baisse le regard, avant de finalement fermer ses yeux, tandis qu'il brandit son poignet à ses lèvres, pour qu'elle ne se dépêche de boire. Sa blessure va bientôt se refermer. « ... J'ai perdu espoir, j'ai... Je veux pas te perdre, putain. Tu es la seule chose qui me fait sourire dans ce putain de monde. Je serais capable de mourir, si je ne t'avais plus, je... Même Sashka et Jinan ne me retiennent pas autant dans ce monde que toi, tu ne le fais. » Une larme coule, mais il serre sa mâchoire, l'air rageur. Il n'aime pas ressentir à ce point, alors tout doucement, il met de côté ses sentiments, l'espace de quelques instants, quelques secondes pour pouvoir la convaincre de le faire. Il redresse son regard, son visage reprend alors sa teinte habituelle, et son petit air arrogant. Il lui dit : « Bois. J'en ai marre de ressentir ces putains de sentiments de merde, donc, tu vas pas me faire chier, à résister, et tu vas boire, Siobhán. » Il croise son regard, et il lui balance toute la volonté dont il est capable pour ne pas avoir à la convaincre plus qu'il ne se force à se convaincre lui-même. Sashka est parvenu à lui redonner confiance, c'était la seule manière pour lui, qu'il y parvienne. « Maintenant, tu bois. » Il attend, elle prend son bras, puis pose ses lèvres sur sa blessure. À cet instant-là, tout ce qu'il mit de côté pour la convaincre le submerge. Il se racle la gorge, avant de sentir un plaisir malsain envahir son corps à mesure qu'il sent sa langue contre sa peau, qu'il sent ce besoin qu'elle a de se nourrir de lui. D'un geste vif, il retire son bras, et attend sa réaction.

Il ne manquait pas un détails de ce qui c'était passé cette semaine. Pas un. Sauf celui où il dit à la Reine qu'il comptait la transformer.
 
MessageSujet: Re: End of all Days.   
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
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« C'est important, ce que j'ai à te dire. Je pense que nous devrions nous asseoir d'abord. Puis, je dois te montrer quelque chose. »

Siobhán pâlit un peu mais il la serra tout de suite et l'embrassa. Il avait largement eu le temps de comprendre comme elle fonctionnait. Il avait beau détester ce petit côté parano qu'elle avait et qui lui donnait l'impression qu'elle n'avait pas confiance en lui, il savait en tenir compte quand il le fallait. Finalement elle se tranquillise et avec un petit éclat de rire dans le regard elle se hisse sur la pointe des pieds pour l'entourer de ses bras. Le froid de sa peau contre le brûlant de la sienne lui avait manqué.

Elle vint s'asseoir près de lui sur le canapé, appréhendant ce dont il allait lui parler. Il avait l'air si préoccupé qu'elle finissait par l'être elle aussi. Elle le regarda se mordre le poignet. Elle détestait ça, plus encore quand il ne s'agissait pas juste de plaisir. Elle allait lui demander pourquoi ils ne pouvaient pas juste en parler, comme n'importe quel autre couple mais ...

« Je sais que tu n'aimes pas faire ça. Mais là, tu dois le faire, tu dois comprendre ce que je viens de faire. Tu dois comprendre que malgré tout ça... »
« Malgré tout ça ? Qu'est-ce que - »
« ... J'ai perdu espoir, j'ai... Je veux pas te perdre, putain. Tu es la seule chose qui me fait sourire dans ce putain de monde. Je serais capable de mourir, si je ne t'avais plus, je... Même Sashka et Jinan ne me retiennent pas autant dans ce monde que toi, tu ne le fais. »

Siobhán fronça les sourcils. Que s'était-il passé ? Qu'avait-il fait? Et surtout, qu'avait-il pu faire dont il ait tellement peur de lui parler ? Quelque chose qu'elle ne pourrait pas lui pardonner ?

Elle leva la main pour effacer une larme sur le visage de son vampire mais son visage change, se durcit. Elle devine ce qu'il va faire, a un mouvement de recul mais trop tard :

« Bois. J'en ai marre de ressentir ces putains de sentiments de merde, donc, tu vas pas me faire chier, à résister, et tu vas boire, Siobhán. », elle cligne des yeux, fronce les sourcils pour repousser son emprise mais c'est déjà trop tard...« Maintenant, tu bois. »

Doucement elle prend le poignet qu'il lui tend, soumise, et sa bouche s'y pose amoureusement. Le goût du sang lui fait perdre instantanément pied et dans sa fougue elle boirait à s'en rendre malade s'il la laissait faire. Très vite, elle commence à voir des images. Un melting-pot de souvenirs auquel elle a parfois du mal à donner un sens, une structure. Il est trop difficile d'être attentive quand tout ce à quoi elle pense c'est boire encore et encore. Mais soudain une femme magnifique s'oppose à elle et l'arrache au plaisir du sang, lui prend son homme. C'est largement suffisant pour lui faire reprendre ses esprits. Elle repousse violemment le poignet d’Émir et ses yeux se posent sur lui, farouches et noirs.

D'un geste mal habile, elle essuie sa bouche du revers de son bras. Son visage barré de sang, Siobhán s'est relevée sans même s'en rendre compte. Son expression pleine de colère s'envole pour laisser place à un petit air d'animal blessé :

« Qu'est-ce que ça veut dire ? Tu vas... c'est... il y a quoi entre elle et toi, exactement, pourquoi tu as accepté ? »

Elle ne comprenait pas. Elle voyait bien qu'il avait choisi de revenir vers elle mais elle voyait tout aussi bien la fascination qu'il éprouvait pour cette femme, pour sa beauté, son pouvoir. Il avait également choisi d'être auprès d'elle... sa reine...
 
MessageSujet: Re: End of all Days.   
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Emir
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Tout d'un coup, Siobhán se redresse, le défie de son regard azuré, mais profondément sombre sur l'instant. Elle est en colère, mais blessée. Emir le sent, mais il n'en a rien à faire. C'est sûrement la meilleure façon pour lui de lui expliquer les choses que de devoir lui expliquer certaines choses qu'il oublierait probablement. Elle se tient debout, face à lui, avant de se laisser submerger par ses émotions. Emir ferme les yeux, il ne veut pas voir ça, car il sait, par avance, qu'il craquerait à son tour, qu'il se jetterait à ses pieds pour lui demander un pardon qu'elle n'avait pas à lui donner, hormis, peut-être, pour le mot qu'il lui avait laissé au bord du lit. Le cœur de Siobhán s'accélère dans sa poitrine, son flux sanguin également. Il ouvre les yeux, mais ne change pas d'expression. Il doit laisser ses sentiments de côté pour éviter de tourner ça au mélodrame. Mais c'est dur. C'est très dur. Surtout lorsqu'elle se met à lui demander des explications. « Qu'est-ce que ça veut dire ? Tu vas... c'est... il y a quoi entre elle et toi, exactement, pourquoi tu as accepté ? » Emir affiche alors une moue blasé, mais va très vite regretté ses mots. « Commence pas à faire la victime, ça va vite me gonfler. »

Plus vite que la lumière, Siobhán abat sa main sur la joue d'Emir. Sa tête part sur le côté, et il ferme les yeux. Le contact de sa main sur sa peau, la force et la douleur qu'elle y mit, ne pouvait pas le laisser indifférent, et lorsqu'il ouvre de nouveau son regard, elle retrouve son Emir, celui qui ressent, celui qui se laisse beaucoup trop vite submerger par ses propres sentiments, tant il l'aime, tant il l'adore, tant il la chérit comme il n'avait jamais chéri personne avec cette rare intensité qui brille dans le regard d'un homme lorsqu'il pose son regard sur son être aimé, sur son âme sœur. A son tour de se redresser. Ses yeux pleurent déjà qu'il l'enlace de ses bras, lui demandant pardon tout bas. Il ne sait comment lui expliquer les choses. C'était la raison pour laquelle il avait voulu tout mettre de côté. Emir n'est, n'était, et n'avait jamais été un tendre avec ses sentiments. C'était peut-être pour cela que lorsqu'il décidait de ne faire apparaître que le vampire qu'il est, il est à ce point détestable. Il enfonce son nez contre son cou, cherchant sa chaleur, l'inondant de son sang, puis il lui dit : « J'ai réveillé la Reine, Siobhán. J'ai réveillé ma Reine, la Reine des Damnés. »

A nouveau, elle l'entend pleurer contre elle. En soit, ce n'est pas si terrible. Ses pouvoirs, ses sens, ses facultés, elles sont toutes dopées, comme amplifiées. Il le sait, il le sent, il a testé. C'est quelque chose de vivifiant, mais de terriblement effrayant, car il sait, que d'une pensée, elle peut le tuer, sans qu'il ne puisse prendre ses dispositions à son égard à elle, à Siobhán. Il avait eut peur de mourir, il avait eut pour pour elle, que la Reine ne découvre ce qu'elle semblait être, une sorcière possédant la magie de la vie en son sein. Mais avec elle, il avait eut peur pour Jinan, pour son fils Atesh, puis pour Muadhnait. Tant de faiblesses qui, peut-être, avaient été la principale raison pour laquelle il avait accepté d'être son général. Emir se redresse, s'essuie les joues, les yeux, d'un mouvement rapide de sa manche, avant de s'éloigner d'elle pour s'asseoir dans le canapé, la tête dans ses mains. « J'ai accepté... J'ai accepté d'être son général, d'être son bras droit, d'être là quand elle me le demandera. Je ne sais pas pourquoi... Enfin, je pense savoir pourquoi... Tout c'est fait si vite... Je ne savais pas que c'était elle, la voix dont je t'avais rapidement fait mention lorsque nous étions sur la plage, le jour de notre première dispute. »

Il relève son regard, il est aussi abattu qu'elle, si ce n'est plus, en raison de sa nature de vampire. Putain de don obscure. « Elle est ma Reine. Si elle me demande de me mettre au Soleil, et d'y brûler, je le ferais, car je ne pourrais lutter contre sa volonté, à moins qu'elle n'en est pas vraiment envie au fond d'elle. Enfin, je pense, je sais pas, j'y connais rien... Je me suis retrouvé bombarder là-dedans.. » Emir enfoui de nouveau son visage dans ses mains, se les passant sur ses yeux d'une manière las, comme fatigué de tout ça. Il reprend : « Je suis tiens, elle le sait, et elle ne te fera aucun mal. Je... Je peux vivre normalement, avec toi. Disons que j'ai trouvé un travail du même acabit que le tiens, pour simplifier les choses. » Emir s'avachit dans le canapé, posant ses mains sur ses genoux. Il la regarde, puis, après quelques instants de silence, il lui demande pardon. « Je suis désolé, Siobhán. Pardonne-moi. » Au moins, maintenant, si elle ne le fait pas, il n'aura plus rien pour le retenir ici, se dit-il, la mort dans l'âme.
 
MessageSujet: Re: End of all Days.   
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
Siobhán Mc Gill Fhaolain
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« Commence pas à faire la victime, ça va vite me gonfler. »

Elle ne s'était tellement pas attendu à ce qu'il la traite comme ça qu'elle commença par avoir un petit hoquet de surprise désagréable mais elle se ressaisit très rapidement. La gifle partit avant même qu'elle n'ait eu le temps de vraiment la décider. Il n'avait absolument pas le droit de la malmener. Surtout pas. Parce qu'elle était beaucoup trop vulnérable face à lui. Elle s'abandonnait beaucoup trop à lui, n'hésitant jamais à s'en remettre à Émir toute entière, pour tout. Elle lui adressa des yeux noirs comme l'enfer mais presque immédiatement il l'enlace, fort, comme s'il allait la briser mais cette fois-ci, il ne lui fera pas mal.

Rassurée, elle le serre en retour, son coeur battant contre le sien silencieux. Il enfouit son visage dans le brûlant de sa gorge et elle glisse la main dans ses cheveux, à la naissance de sa nuque. Dans ses moments là, c'est un peu comme s'ils pouvaient s'endormir comme ça et attendre que le temps ne les fossilise, comme un seul et même être.

« J'ai réveillé la Reine, Siobhán. J'ai réveillé ma Reine, la Reine des Damnés. »
« Je pensais que ça n'était qu'une légende... », souffle-t-elle par dessus son épaule, plus pour elle-même qu'autre chose.

L'idée lui donne un frisson d'horreur. Siobhán ne lit pas. Ce ne sont pas les divagations d'un Bram Stocker ou d'une Anne Rice qui lui donneront des cauchemars. Mais elle est auror et elle n'est pas sans ignorer les légendes qui se laissent colporter jusque dans les bas fonds du marché aux trolls. Et ses légendes trouvent écho sur les lèvres chéri de son vampire :

« Elle est ma Reine. Si elle me demande de me mettre au Soleil, et d'y brûler, je le ferais, car je ne pourrais lutter contre sa volonté, à moins qu'elle n'en est pas vraiment envie au fond d'elle. Enfin, je pense, je sais pas, j'y connais rien... Je me suis retrouvé bombarder là-dedans.. »

Siobhán le serre plus fort. Sa paranoïa naturelle n'avait pas besoin d'une reine des damnés. Bien sûr, elle a toujours su que même Emir n'était pas invincible. Mais sursauter chaque fois qu'il se lèverait la nuit avec la peur d'une nouvelle lubie de la reine... elle n'en dit rien. Il n'avait pas besoin de ses angoisses. Ce qu'il avait vécu était déjà bien suffisant probablement.

« Je suis tiens, elle le sait, et elle ne te fera aucun mal. Je... Je peux vivre normalement, avec toi. Disons que j'ai trouvé un travail du même acabit que le tiens, pour simplifier les choses. »
« On sera comme n'importe quel autre couple c'est tout. », répond-elle en forçant un sourire sur ses lèvres pour ne pas se laisser aller au pessimisme. Il est sien, c'est tout ce qui compte.

Elle le laisse s'écarter lentement et le suit du regard comme il va se poser sur le canapé, un peu désemparé.

« Je suis désolé, Siobhán. Pardonne-moi. »
« Tu n'as rien à te reprocher Émir. Et n'y a rien que je ne te pardonnerai pas, du moment que tu me le demandes. Sauf peut-être... si tu me trompais. Je pourrais pas. Je voudrais mais je pourrais pas. », finalement elle s'approche, pose ses lèvres sur les mains d'Emir puis sa joue, « Alors tu vois, tout va bien. »

Elle sourit finalement puis se redressa. Mieux valait aller prendre sa douche - la première de la journée précisons-le - avant qu'il ne se rende compte qu'elle était assez pathétique pour porter ses t-shirts quand il n'était pas là. Et Dieu savait comment elle allait faire partir le sang d'ailleurs...

« Je vais prendre une douche. J'ai besoin de me réveiller. »

Elle sourit et disparaît un moment, en se disant qu'il faudra aussi qu'elle descende les poubelles... accessoirement.
 
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Emir
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« On sera comme n'importe quel autre couple c'est tout. » Mais ils n'étaient pas n'importe quel couple, et ils ne le seraient probablement jamais. Leur couple était tout ce qu'il y avait de plus étrange en ce bas-monde, et c'était sûrement pour cela que leur chimie était si intense, bien que si dangereuse, pour l'un, comme pour l'autre. Emir, le Vampire sept fois centenaire avec l'un des dons obscurs les plus puissants du globe dont la Reine des Damnés elle-même l'eut gratifié, et Siobhán, sorcière au souffle de vie, charmeuse de Dragon, enfant d'une fratrie de sept filles, Auror. Tous les opposés si intensément que la passion les avait réuni ensemble pour donner ce qu'ils étaient aujourd'hui, s'influençant l'un et l'autre, au point de rendre humain, un vampire, et de rendre plus sombre l'Auror. L'amour qu'il lui portait, qu'il lui porte, et qu'il lui portera est sans pareil. Jamais il n'avait ressenti cela, le rendant alors plus romantique que le romantisme lui-même. C'était quelque chose d'intense qu'il aimait ressentir.

Mais il ne répond rien. Il la laisse penser cela, même s'il sait que ce n'est pas vrai, que ce n'est pas possible, mais qu'ils s'en accoutumeraient sans trop de soucis. Son seul regret, c'est de ne pas pouvoir lui donner d'enfant. Finalement, Emir s'excuse, puis s'écarte d'elle. Siobhán le regarde, il se sent étrange, il ne sait décrire exactement ce qu'il ressent, si ce n'est son cœur qui se met doucement à battre dans sa poitrine. Les premiers battements sont douloureux, comme lorsque l'on redémarre une vieille voiture après des années d'inutilisation. Puis, ils se font plus fluide, plus doux, plus régulier. Elle l'anime à nouveau de vie, le tranquillisant alors, l'apaisant après cette lourde semaine, en compagnie de la Reine, et de ses conseillers, et autres joyeusetés vampiriques (Salut Dante). « Tu n'as rien à te reprocher Émir. Et n'y a rien que je ne te pardonnerai pas, du moment que tu me le demandes. Sauf peut-être... si tu me trompais. Je pourrais pas. Je voudrais mais je pourrais pas. » Un petit sourire se dessine sur ses lèvres. « Soit sans crainte. » Il la regarde alors s'approcher de lui, déposant ses lèvres contre les siennes. Emir se laisse faire. Elle se recule légèrement, posant ses mains sur ses joues dans lesquels il s'abandonne le temps d'un instant. Elle lui sourit, puis se lève et lui dit : « Je vais prendre une douche. J'ai besoin de me réveiller. »

Emir lève son regard vers elle, et aperçoit alors un de ses tee-shirts. Un sourire un peu plus assuré se dessine sur ses lèvres. Elle passe à côté de lui, il lui prend doucement la main pour la laisser s'échapper l'instant d'après, avant de regarder l'appartement, soupirant de soulagement. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se rend compte de l'état dans lequel Siobhán était durant cette semaine. Si lui avait été mal, il avait au moins pu mettre ses sentiments de côté, afin de mieux supporter ce qui se passait. Elle, non. Elle, elle s'était engouffrée des pizzas à foison, au vue des cartons qu'il y avait un peu partout, des verres utilisés qu'elle n'avait pas lavé, des tasses, des emballages de gâteaux, etc. Visiblement, elle avait passé sa semaine, ici. Emir sent comme une douleur vive en son coeur. Il se lève, et l'instant d'après, on ne le voit plus distinctement.


(...)

Le ménage fait en moins de temps qu'il ne me faut pour l'écrire, et qui aurait très probablement fait des jalouses chez les ménagères, on entend la porte de la salle de bain s'ouvrir doucement. Emir apparaît alors dans le miroir de la salle de bain, avec un petit sourire mutin sur ses lèvres. Elle est sous la douche, elle ne l'a probablement pas entendu. Il retire son sweet-shirt qu'il balance par terre tout en retirant ses chaussures, son pantalon &co, puis il ouvre le battant de la douche avant de la rejoindre avec un petit sourire timide, mais plein de sous-entendu coquin. Il s'approche d'elle, l'enlace de ses bras, puis l'embrasse avec passion après un bref regard d'une rare intensité.
 
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
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La chaleur de l'eau n'aurait jamais suffit à la réchauffer semblait-il quand Émir était loin d'elle, dans un ailleurs dont elle ne savait rien. Maintenant qu'elle le savait dans son salon, la douche écossaise était de retour et malgré la chair de poule sur sa peau, c'était ainsi qu'elle l'aimait. Il ne fallut pas bien longtemps à Émir pour la rejoindre. Siobhán sourit, ouvrant un peu plus le robinet d'eau chaude alors que lui l'étreignait déjà. La douche était son endroit de prédilection semblait-il ou bien était-ce simplement qu'il ne pouvait pas souffrir l'idée qu'il y ait un seul endroit qui puisse servir de prétexte pour se refuser à lui. C'était une idée qui plaisait à la jolie blonde qui d'ailleurs, ne fermait jamais la porte de la salle de bain.

Finalement, ce fût le chauffe-eau qui décida de mettre fin à leurs ébats après un long et vigoureux moment de tendresse. Siobhán sortit la première, un peu groggy. Elle attrapa une serviette propre pour Émir et se sécha devant le miroir pour regarder sa gorge. Il ne laissait jamais la moindre marque sur son corps sinon quelques bleus qui n'apparaissaient pas tout de suite quand ils s'aimaient un peu trop fougueusement. Elle les verrait probablement le lendemain en se levant pour aller bosser. L'idée la fit sourire. Elle lui jeta un oeil par dessus son épaule avant de sortir pour aller chercher des vêtements propres.

En sortant de la chambre, elle trouva l'appartement étonnamment débarrassé de ses cartons de pizza :

« Tu n'avais pas à faire le ménage Émir, j'allais m'en occuper. », fit-elle en se retournant vers lui.

Il était vrai que cette semaine, elle n'avait pas vraiment pris soin d'elle et encore moins de leur appartement. Sur le coup son mauvais génie lui avait probablement soufflé que ça n'avait aucune importance puisque Émir n'était pas là pour le voir, mais elle s'était surtout dit qu'elle rangerait tout avant qu'il ne revienne. L'idée qu'il puisse lui faire un commentaire sur son alimentation saine et équilibrée ne lui vint pas à l'esprit (après tout la sienne d'alimentation n'était pas ce qu'on faisait de plus varié) mais elle ne voulait pas passer pour le cliché de la fille déprimée qui se réfugie dans son pot de Ben & Jiminy's. D'ailleurs elle lui ferait remarquer plus tard qu'elle n'avait pas touché au pot de glace.
 
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Emir
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Chaque baiser, chaque caresse, chaque morsure réchauffe un peu plus son corps le rendant égal à celui de Siobhán, de sa bien-aimée, de sa princesse. Elle est là, gémissant de plaisir à chacune de ses morsures, à chacune de ses caresses, tandis qu'il mène la barque avec ce plaisir à la fois pervers et magnifique que l'on ressent dans ce genre de moment. Il ne voit plus rien, il n'est plus lui-même, pourtant, c'est là où il ressent ce qu'il éprouve réellement pour elle. Il la désire, il ne la veut rien que pour lui, et elle le sait. Emir sent le pouvoir qu'elle a sur lui, et il sait aussi que la promesse qu'il a fait à sa Reine, il ne pourra probablement jamais la tenir. S'il devait sauver l'une ou l'autre, son choix était fait, il n'hésiterait pas une seule seconde. C'était, c'est et ce sera Siobhán, quoiqu'il arrive, même s'il doit en payer le prix de sa vie.

Emir aime ce sentiment qu'il ressent lorsqu'il est avec elle. Un soupçon de tendresse, une dose d'admiration, une lichette d’obsession, le tout mélangé dans beaucoup d'amour. Elle ne le sait pas, elle ne sait pas l'emprise qu'elle a sur lui. Un mot d'elle, et il se mettait au soleil. Il l'aimait à en crever. Elle est, pour lui, ce que l'air est pour l'Homme.

La douche, les ébats, le plaisir, tout ça prend fin. Tout redescend. Il la serre contre lui, comme si c'était la dernière fois. Il se recule, il la regarde, la contemple de ses grands yeux rougeoyant, puis, avec ses canines, il se perce la lèvre inférieur pour effacer les traces de toutes marques sur son corps si beau. Une fois qu'il eut fini, il allume l'eau, l'arrose, laissant alors une eau rosée coulée dans la baignoire avant de refermer l'eau. Siobhán le quitte, il la laisse passer devant, elle lui tend une serviette.


(...)

« Tu n'avais pas à faire le ménage Émir, j'allais m'en occuper. » Emir lui fait un clin d'oeil. Il s'approche d'elle en remettant son tee-shirt, puis il la prend contre lui, lui embrassant amoureusement la joue, avant de coller sa tête contre la sienne, ronronnant presque de plaisir, en concert avec les pulsations de sang dans les veines de Siobhán.


(...)

Le jour suivant, au coucher du soleil, Emir est dans l'appartement de Siobhán, un fin sourire sur ses lèvres. Dans quelques instants, elle va rentrer, et il sera de nouveau combler. Ne pas pouvoir vivre comme elle avait quelque chose d'énervant, de frustrant, mais cela ne rendait pas moins leur retrouvaille, chaque moment passé ensemble, pas moins exaltant, bien au contraire. De plus, ce soir, il va lui présenter sa fille, il va lui présenter Sashka. Il n'a qu'une hâte, c'est qu'elle rentre du boulot, pour la convier à son tour, la prier de venir. La venue de Siobhán est donc très attendue, puisqu'elle seule peut l'inviter à rentrer. Emir sourit, tournant une page d'un livre qu'il a chipé dans la bibliothèque de Moony. Elle le trouvera donc assis dans le canapé, à la lumière du soleil couchant, vêtu d'un sweet-shirt fin, noir, avec un pantalon de même couleur, les pieds sur la table, lisant tranquillement son bouquin, laissant son petit anneau briller de mille feux à son doigt, comme à chaque fois qu'il se prélassait à la lumière de l'astre solaire.
 
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
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Pour Siobhán, savoir qu’Émir serait là quand elle reviendrait du bureau des aurors, faisait d'elle une femme toute différente. Elle était aussi zélée qu'elle avait pu être découragée deux jours auparavant. Sur le terrain, elle n'était ni plus ni moins qu'un deuxième Ansgard à ceci près qu'elle avait à répondre à quelqu'un : Ansgard Mustang justement. Ce jour-là, l'équipe de Mustang revint au bureau sur les rotules mais avec une petite frappe à la langue bien pendue et poches bien pleines. Après avoir fait la paperasse au bureau des scellés, Siobhán abandonna sa plaque d'auror dans le tiroir de son bureau et ne traîna pas plus longtemps.

Kaprice n'eut même pas le temps de l'inviter à la rejoindre au bar que l'amoureuse blonde avait déjà levé le camp dans une envolée de paperasse. Un instant plus tard, dans un crac pétillant d'enthousiasme, elle apparaissait devant la porte de l'appartement qu'elle avait pris pour être avec Émir. La clé tourna dans la serrure, elle se passa la main dans les cheveux pour être jolie. En rentrant si vite elle n'avait pas pris le temps de jeter un oeil dans le miroir des toilettes et faire les quelques petits ajustements qu'elle faisait toujours avant de le retrouver. Se mettre un brin de dictame sur l'arcade n'aurait pas été du luxe par exemple mais dans le feu de l'action, elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle s'était blessée. Ce n'était qu'une petite coupure de rien du tout, et personne ne le lui avait fait remarquer parce qu'au bureau des aurors c'était le genre de choses normales.

Elle poussa la porte et le trouva installé dans le canapé, un livre à la main, dans la lumière du soleil couchant.

« Je ne sais pas si je dois m'estimer la fille la plus chanceuse du monde ou commencer à réfléchir à la façon dont je vais bien pouvoir garder un si beau mec rien que pour moi ... », fit-elle taquine en venant lui chiper son livre et poser un baiser sur ses lèvres.
 
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Emir
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« Je ne sais pas si je dois m'estimer la fille la plus chanceuse du monde ou commencer à réfléchir à la façon dont je vais bien pouvoir garder un si beau mec rien que pour moi ... » Emir lève le regard de son bouquin pour la voir venir à lui, avec un sourire espiègle. Il se met à sourire comme si sa journée s'illuminait enfin. Il la dévore du regard, la regarde s'approcher de lui, pour lui retirer son livre des mains avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Emir baisse quelques instants son regard, touché par ce qu'elle venait de dire, avant de se lever pour la prendre dans ses bras. Il lui murmure tout bas : « Alors reste comme tu es, et je ne partirais jamais. » Puis, il éclate de rire avant de chercher de nouveau ses lèvres avec les siennes.

Emir se recula alors, observant la blessure à son arcade. Il secoue la tête, rabattant une de ses mèches blondes derrière son oreille, avant de porter sa main à ses lèvres. D'un geste rapide, son pouce est ouvert, il saigne, puis, il passe délicatement son doigt sur la blessure de Siobhán, avant de lui dire : « Va te nettoyer le visage. » La blessure se referme sans plus de traitements.

Comme pour appuyer ce qu'il vient de lui demander, il l'accompagne vers la salle de bain où il prit un gant qu'il mouille sous le robinet d'eau tiède. Tout doucement, Emir lève sa main et lui nettoie l'arcade avec un sourire tendre, avant de poser son regard sur Siobhán. « J'aimerais te présenter ma fille, Siobhán. » Il voit un nuage s'installer sur le visage de la belle écossaise, et il éclate de rire. « Non, mes filles sont mortes depuis longtemps. Je te parle de ma fille vampire. »

Il incline la tête, avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Il repose le gant, et rajoute :
« Change-toi, je ne veux pas d'accident, tu as du sang sur ta tenue. » Il la contourne pour sortir de la salle de bain. Il se retourne tandis que ses pas le mènent rapidement vers le salon. « Plus de secrets, plus rien. C'est à mon tour de te faire rentrer dans mon monde, Siobhán. » Il esquisse un sourire, et disparait dans le salon où il s'assoit sur le canapé.

Emir ferme alors les yeux, puis dans sa tête, il appelle Sashka. Sashka... Sashka, viens que je te présente à elle. Il ne sait pas ce qu'elle fait, mais il sent qu'elle est enthousiaste tout à coup. Il sourit, ouvrant de nouveau le regard lorsqu'il entend Sashka lui dire qu'elle arrive. « Faudra que tu l'invites à rentrer, quand elle arrivera, je ne peux pas le faire. » Dit-il, avec un sourire amusé, lorsque Siobhán apparait à son tour dans le salon.
 
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« Alors reste comme tu es, et je ne partirais jamais. »

Elle sourit. Il trouvait toujours le mot qu'il fallait et c'était quelque chose qu'elle adorait. Tout comme cette façon qu'il avait de prendre soin d'elle et de la couver, un peu trop parfois. Cette fois-ci ne ferait pas exception. Il s'inquiéterait d'une égratignure qu'elle n'avait même pas vue et la soignerait avec presque autant de douceur que si elle avait été un oisillon tombé du nid. Le plus étrange c'était que d'un côté elle détestait qu'il s'imagine qu'elle puisse être aussi fragile et d'un autre côté il la rendait folle d'amour avec toutes ses petites attentions, avec cette façon qu'il avait de vouloir diriger, de lui prendre les rames des mains pour guider le navire parfois.

Elle leva les yeux au ciel quand il lui passa un gant humide sur l'arcade, une petite fossette goguenarde au coin des lèvres. Avec l'eau juste à la température qu'il faut. Pour rire, elle aurait volontiers feint de chouiner un ça piiiique mais ce qu'il lui dit lui coupa littéralement la chique :

« J'aimerais te présenter ma fille, Siobhán. »

La blonde se mit à battre des cils, légèrement incrédule. Vu l'âge d'Emir, il y avait fort à parier que s'il lui présenter sa fille se serait malheureusement plus dans une urne funéraire qu'en chair et en os dans leur nouvel appartement. A moins que par Merlin sait-elle diablerie, il ait pu avoir une autre fille récemment et au quel cas, elle n'était pas sûre de trop savoir qu'en penser...

« Non, mes filles sont mortes depuis longtemps. Je te parle de ma fille vampire. Change-toi, je ne veux pas d'accident, tu as du sang sur ta tenue. Plus de secrets, plus rien. C'est à mon tour de te faire rentrer dans mon monde, Siobhán. »

Elle sourit mais resta quelques secondes, pensive, dans la salle de bain. Plus de secrets. Ça c'était quelque chose qui lui plaisait. Quant à sa fille vampire... il fallait bien avouer qu'il y avait deux trois questions qui lui trottaient dans la tête. Elle regardait probablement trop de films mais si elle ne posait pas la question, elle ne pourrait jamais s'arrêter de se demander si il avait couché avec cette fille qu'il tenait tant à lui présenter. Mais non. Elle n'avait aucune envie de le froisser avec ses appréhensions toutes droit héritées de son cv de catastrophe en amour.

S'il la lui présentait, c'était qu'ils avaient passé un cap dans leur relation et que c'était important pour lui. Ça, c'était plutôt encourageant.

Une seconde elle se demanda comment elle devait s'habiller, puis sans trop se poser de questions finalement, elle attrapa un jean et un t-shirt, assez simples mais qui tombaient bien et le rejoignit dans le salon.

« Faudra que tu l'invites à rentrer, quand elle arrivera, je ne peux pas le faire. »
« Tu sais que ton nom est sur le bail à tout hasard... », fit-elle remarquer en se doutant bien qu'il n'avait jamais jeté un oeil au bail qu'elle lui avait posé sur la table de nuit un jour et qui devait probablement être sous le lit à l'heure qu'il était.

Elle vint s'asseoir sur l'accoudoir du canapé attendant sans vraiment trop savoir quoi, ou plutôt qui. Ses yeux se posèrent sur Émir. C'était la première fois qu'il lui présenter les gens qu'il fréquentait. Elle passa une main négligente dans sa longue crinière blonde, en attendant le déluge peut-être...

« Euh Siobhán t'as mis quel nom sur le bail ? », finit-il par demander.
« Ben le tiens... », fit-elle avec l'expression savante d'une poule ayant trouvé un couteau.
 
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Emir
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« Ben... Le tiens... » Emir esquissa un sourire, l'air désolé. Il ne lui avait jamais dit son véritable prénom, car le nom d'Emir l'accompagnait depuis maintenant sept siècles, et c'était quelque chose dont il s'était facilement accommodé au travers des siècles. Emir, c'était un prénom qu'il avait choisi, qu'il avait utilisé pour une raison quelque peu paranoïaque, même si cela l'avait beaucoup aidé à se protéger de son fils - sans qu'il ne le sache - qu'il l'avait recherché pendant des siècles et des siècles dans l'unique but de se venger de ce qu'il avait fait, malgré le fait qu'il ne fut pas maître de ses faits et gestes. Une chose dont il regrettait encore aujourd'hui, et qu'il regretterait probablement à jamais. Mais désormais, il avait appris à vivre avec, et même si ses démons savaient nager malgré ses tentatives de noyade dans les abysses de sa conscience, il n'en avait plus peur, restant toujours aux aguets, afin d'éviter de répéter le même schéma avec Atesh et Jinan. Il baissa le regard, légèrement troublé. Emir était un prénom plein de noblesse, un prénom qui signifiait Prince, mais aussi Commandant, en arabe (turc). C'était un petit clin d’œil à son ancienne vie de générale pour le Sultan Bayezid Ier.

Son véritable prénom, celui dont son père l'avait affublé lorsqu'il était venu au monde, poussé par sa mère, était Ziyad. Un prénom dont il ignorait les motivations de ce choix, et qu'il ignorerait probablement toute sa vie. Il releva son regard vers Siobhán, s'approchant doucement d'elle, sachant pertinemment qu'elle allait très certainement péter un câble. Il comprendrait sa réaction, lui-même aurait probablement exploser si elle ne le lui avait pas dit son véritable prénom. Disons qu'il avait tout de même des circonstances atténuantes. Mais Siobhán ne les verrait pas comme cela. Elle était amoureuse de lui, elle était folle de lui, elle était liée à cette même passion, à ce même feu brûlant qu'Emir avait pour elle. Une passion qui les lierait jusqu'à ce que la mort ne les sépare, une mort qui ne viendrait probablement pas de sitôt. Il lui prit les mains. « Il va falloir changer mon nom sur le bail, Siobhán. J'ai... J'ai oublié de te dire qu'Emir n'était pas mon véritable prénom. Je m'appelle... » Commença Emir, avant de s'arrêter subitement.

C'est à ce moment précis que choisi Sashka pour taper à la porte. Emir s'éloigna de Siobhán rapidement, s'approchant de la porte qu'il ouvrit avec de grands yeux, l'air paniqué. Sashka plissa les yeux, s'apprêtant à lui sauter au cou, mais l'expression d'Emir l'immobilisa. « Je te la fais rapide : Siobhán vient de découvrir mon véritable prénom, et elle est en... En colère. Du coup, tu vas très certainement assistée à une dispute sur le pas de la porte, et après, je pense qu'elle t'invitera à entrer. » Pour toute réponse, Sashka éclata de rire, tout en brandissant son sac en plastique où il y avait trois bouteilles, et elle lui dit : « J'ai de quoi boire, et puis comme ça, j'vais voir de quoi elle est capable. » Emir plissa les yeux, blasé, puis se retourna vers Siobhán. « Ziyad. C'est Ziyad, mon prénom. Alors s'il te plaît, ne t'emporte pas, je vais t'expliquer le pourquoi du comment. Tu peux l'inviter à entrer s'il te plaît ? J'ai pas envie que nos voisins sachent cela. » Lui dit-il, d'un ton bas et implorant. Sashka posa son regard sur Emir, levant un sourcil, l'air amusé. Elle lui tenait les couilles, c'était impressionnant. Elle comprit alors pourquoi il en était raide dingue, lorsqu'elle avait vu Siobhán apparaître. Elle avait une de ces beautés à la fois sauvage, mais distinguée. Une de ces femmes qui pouvait tout porter, tout mettre, tout dire, tout faire sans que cela ne paraisse trop... Too much. Enfin... Elle ne l'avait pas encore vu juré.
 
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« Il va falloir changer mon nom sur le bail, Siobhán. J'ai... J'ai oublié de te dire qu'Emir n'était pas mon véritable prénom. Je m'appelle... »

Parfois c'était à se demander si Emir n'avait pas quelques tendances suicidaires refoulées ou s'il connaissait vraiment sa petite amie. En une fraction de seconde, l'air savoureusement niais de l'amoureuse transie s'envola pour céder la place à un savant mélange de je vais te tuer, c'est la fin du monde" et "tu sais pas à qui tu parles là !!!!". Autant dire que dans le moment qui allait suivre, les anomalies sauriennes se montreraient sous leur jour le plus terrible, prenant le pas sur les atours les plus charmants que Siobhán pouvait montrer quand elle était de bonne humeur.

Elle s'appliquait à le carboniser sur place quand on frappa à la porte. L'oeil bleu, réduit à une meurtrière, tenait le vampire en joue, prêt à l'assassiner une fois que les formule de politesse et autres convenances seraient passées. Il ne s'en tirerait pas à si bon compte. Siobhán n'était pas le genre à laver son linge sale en famille.

« Ziyad. C'est Ziyad, mon prénom. Alors s'il te plaît, ne t'emporte pas, je vais t'expliquer le pourquoi du comment. Tu peux l'inviter à entrer s'il te plaît ? J'ai pas envie que nos voisins sachent cela. »

Siobhán approcha, mauvaise comme la peste :

« Ne le prends pas pour toi Sashka mais je n'ai pas l'intention de laisser passer ça. Entre. Et si jamais toi aussi tu as quelque chose dans ce goût là à me dire, c'est maintenant. », imposa-t-elle d'un ton plus mesuré avant de se retourner vers Emir en claquant ostensiblement la porte. «Donc en gros pas de secret pour toi ça veut dire "ah au fait je t'ai pas dit, mon vrai nom c'est Jean-Jacques De La Crotte de Muffle"!!! Tu penses pas que c'est le genre de choses que j'aurais aimé savoir dès le début ? noooooooon! Mais nooooooooon voyons!!! Au fait je t'ai pas dit moi c'est Charlotte!! Grrrr ! »

Un exemplaire de Fashion Witch vola au visage d'"Émir".... ça ne faisait que commencer...

 
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« Ne le prends pas pour toi Sashka mais je n'ai pas l'intention de laisser passer ça. Entre. Et si jamais toi aussi tu as quelque chose dans ce goût là à me dire, c'est maintenant. » Sashka éclata de rire, adorant la franchise et le côté tête brûlée de la belle écossaise. Elle regarda Emir, qui se tassait sur lui-même, comme un enfant pris en faute, et elle redoubla d'hilarité, avant de lui dire : « Aleksandra. C'est mon véritable nom. J'étais une sorcière blanche avant d'être sauvé par Ziyad. » Emir eut une moue sarcastique, avant de s'avâchir dans le fauteuil. Sashka adorait. Elle entra dans l'appartement avec un sourire plein de remerciement vers Siobhán, suivant le couple dans le salon. Visiblement, Siobhán n'en avait pas fini. Sashka s'en délectait. Emir, lui, se serrait terrer dans un trou de souris pour que cela finisse rapidement. Sa fille posa le sac sur la table dans un tintement de verres qui s'entrechoquent.

« Donc en gros pas de secret pour toi ça veut dire "ah au fait je t'ai pas dit, mon vrai nom c'est Jean-Jacques De La Crotte de Muffle" !!! Tu penses pas que c'est le genre de choses que j'aurais aimé savoir dès le début ? noooooooon ! Mais nooooooooon voyons !!! Au fait je t'ai pas dit moi c'est Charlotte!! Grrrr ! » Sashka éclata de rire, mais lorsqu'elle vit Siobhán lui envoyer le magazine à la tête (D'ailleurs, elle ne put s'empêcher de se dire qu'elle demanderait sûrement le numéro à Siobhán plus tard, étant donné qu'elle n'avait pas acheté celui de la semaine), elle se figea, regardant la réaction d'Emir. Sashka se tassa automatiquement dans le fauteuil, observant son créateur devenir fébrile. Sa colère était glaciale, mais il ne disait rien. Son regard vers Siobhán suffit à l'hongroise à se mettre aux aguets. Emir se dressa dans son fauteuil, observant Siobhán avec un mépris et une haine qu'il ne parvenait pas à contenir. Il aurait été humain, Sashka savait que personne n'aurait vu un tel ressenti sur son visage, mais étant vampire, il ne parvenait pas à cacher des émotions aussi vives.

« D'une, ça, tu refais plus. De deux, tu vas me laisser en place une, sinon, je me casse le temps que t'es déversé ta colère que je peux comprendre. » Emir avait levé sa main, ainsi que deux doigts. Il leva un troisième, un sourire naissant sur ses lèvres. « De trois, qu'est-ce que t'es sexy en colère. » Une tentative de détendre l'atmosphère qui rassura Sashka. Emir se leva, s'approchant de Siobhán. Il lui saisit une de ses mains pour la mener vers le canapé où il s'assit, l'intimant silencieusement à faire pareil. Il lança un regard vers Sashka et il expliqua : « Le nom d'Emir m'accompagne depuis sept siècles. C'est long, et à force que les années sont passés, et que durant tout ce temps-là, on m'a nommé ainsi, j'en ai pris l'habitude, au point d'oublier mon véritable nom. » Il regarda Sashka sortir trois bouteilles de son sac en plastique violet, avant de reprendre en plongeant son regard sanguin dans les yeux azurées de l'écossaise. « Ma paranoïa, et mes voyages m'ont appris qu'il était plus utile pour un vampire d'avoir un nom d'emprunt. Connaître le nom d'une personne, dans la magie, tout comme sans, possède un pouvoir sans pareil sur ladite personne. En étant un vampire, en étant enfermé dans un corps mort, on peut être à la merci de certains sorciers, de nécromants et autres. S'ils connaissent notre prénom, ils peuvent nous assujettir. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent de nous, balayant toute notre volonté comme on éteint une bougie d'un mouvement de la main. »

Un silence s'installa brièvement, et ce fut Sashka qui prit la relève : « Au cours du XVème siècle, lors de la reconquista, il y a eut une fâcheuse histoire où une sorcière a tué une dizaine de vampires, les forçant à se montrer en plein jour, sous un soleil haut, sur la place publique du village. » Elle semblait vouloir atténuer à sa manière les tensions, dévoilant un exemple pour le moins troublant dont elle avait eut vent, alors qu'elle était encore humaine. Elle fit un sourire désolé, avant de disparaître et de réapparaître instantanément avec trois verres dans la main qu'elle déposa sur la table basse. Puis elle dit, passant du coq à l'âne : « Siobhán, je t'ai pris du jus de cranberries, je crois que c'est écossais, non ? » Les deux autres bouteilles ne pouvaient clairement pas mentir quant à leur teneur. Le rouge sombre parlait pour lui-même. Les yeux d'Emir cherchaient ceux de Siobhán, attendant de voir ce qu'elle dirait, espérant alors qu'elle enterre enfin sa hache, parce qu'il n'avait pas du tout envie de se donner en spectacle devant sa fille.
 
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End of all Days. EmptyVen 27 Déc - 18:31



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Siobhán Mc Gill Fhaolain
Siobhán Mc Gill Fhaolain
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Emir et Siobhán étaient comme la rencontre d'un courant chaud et d'un courant froid au dessus d'une mer d'huile. Les deux s'affrontaient du regard, visiblement pas près de céder le moindre pouce de terrain quitte à ce que tout autour d'eux volent en éclat.

« D'une, ça, tu refais plus. De deux, tu vas me laisser en place une, sinon, je me casse le temps que t'es déversé ta colère que je peux comprendre. »

Du regard, l'écossaise le défiait de lui donner une explication recevable. Pour elle, tout ceci était au-delà même de ce qu'elle pouvait imaginer et c'était peut-être d'autant plus inacceptable qu'il avait mis tant de tant à lui apprendre à avoir confiance en leur couple.

Quelque chose dans son petit cerveau reptilien nota qu'il comprenait, ce qui l'empêcha très certainement de répliquer quelque chose dans le goût de et ma main dans ta gueule, tu aimes ?. Quelque chose de typiquement "écossais" en somme, ou plutôt, typiquement Mc Gill Fhaolain.

« De trois, qu'est-ce que t'es sexy en colère. »

Elle se força à ne pas sourire, notant sans en avoir l'air qu'il faisait de son mieux pour contenir la tempête, peut-être parce qu'ils avaient une invitée. Siobhán adressa un petit regard à Sashka comme pour s'assurer qu'elle n'avait pas pris peur puis reporta son attention sur Emir qui lui expliquait le pourquoi de tant de secrets sans pour autant se confondre en excuses :

« Au cours du XVème siècle, lors de la reconquista, il y a eut une fâcheuse histoire où une sorcière a tué une dizaine de vampires, les forçant à se montrer en plein jour, sous un soleil haut, sur la place publique du village. »
« Méfie-toi, je pourrais m'en souvenir si tu me refais un coup de ce genre E-... », railla Siobhán sans la moindre once de sérieux. Elle s'interrompit au moment de prononcer son nom, ne sachant plus vraiment si ça rimait à quelque chose de l'appeler Emir. Elle avait presque l'impression de le regarder lui en parlant à un autre, « -mir. »
« Siobhán, je t'ai pris du jus de cranberries, je crois que c'est écossais, non ? »
« Nord américain en fait, mais ma mère a une excellente recette de saumon aux - ... enfin bref. Merci, c'est très gentil. »

Il y avait fort à parier que deux vampires trouveraient peu d'intérêt à la gastronomie familiale. Siobhán s'éclaircit la voix, adressant un regard à "Emir" pour voir comment sa pirouette de rattrapage allait passer. On aurait dit qu'elle avait mis de côté la tempête mais il y avait fort à parier qu'ils en reparleraient une fois seuls. Ou alors elle le garderait pour elle et un jour, précisément au moment le plus inapproprié, le sujet reviendrait sur la table en boulet de canon.

« Vous euh... vous êtes "ensemble" depuis longtemps ? », demanda la charmeuse de dragon en mimant des guillemets pour nuancer ce "ensemble" qui ne lui plaisait pas du tout mais qui en même temps se rapprocher le plus de ce qu'elle imaginait être la relation d'un vampire à celui ou celle qu'il avait engendré.

Probablement qu'"Emir" lui dirait plus tard qu'elle regardait trop la télé... ou peut-être pas. Intérieurement, Siobhán se maudissait déjà d'avoir posé la question.
 
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