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 Tareef Karoon Kya Uski.

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MessageSujet: Tareef Karoon Kya Uski.   
Tareef Karoon Kya Uski. EmptyJeu 12 Sep - 17:38



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Préférence Magique : Lumineuse !
Jinan Jawhari
Jinan Jawhari
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La première nuit de Jinan et Muadhnait avait attiré un vent de renouveau sur Byzance. Un petit vent avait soufflé les jours qui ont suivi, renforçant le mysticisme autours de la fée bleue. Pour beaucoup d'entre eux, sa venue était un signe d'Allah, qui avait enfin entendu leur prière. Si Imran avait lancé l'information comme quoi Jinan n'avait pas dormi dans son lit cette nuit-là, c'était sans oublier l'intrusion de Shanaya et d'Anita dans la chambre de Muadhnait, alors que Jinan dormait à côté d'elle, à poing fermé, un bras sur son corps nu. Autant vous dire que l'hystérie dont elle fit preuve, fit rapidement le tour du palais. Elle n'avait jamais su tenir sa langue. C'était sûrement son plus grand défaut, bien qu'elle tente parfois de contenir les informations. Malgré ça, personne (à part Imran) ne les avait charriés là-dessus, bien au contraire. Rohan avait envoyé de magnifiques fleurs d'une beauté incommensurable à Muadhnait. Elles étaient blanches, ressemblant à des Lys, s'en en être véritablement. Elles dégageaient de temps à autre une petite odeur de miel. Leur tige était bleu-vert et elles étaient nouées les unes aux autres grâce à un doux filament de lumières. C'était peut-être le plus enthousiaste face à cette relation, ce qui avait surpris Jinan, lorsque Moony le lui avait dit.

Jinan avait été convié plusieurs fois auprès du Sadrazam, puis du Sultan. Il n'avait rien dit sur la nature de leurs réunions, pas même à Muadhnait. On le lui avait fait comprendre, avant qu'il ne quitte chaque pièce dans lesquels ils s'étaient donné rendez-vous. Tout ce qu'Atesh put savoir lorsqu'il avait tenté de se renseigner auprès de son fils n'était rien d'autres qu'une forte luminosité émanant de lui. Jinan n'avait jamais été comme ça. Il était tout souriant, joyeux, prompt aux rires, affectueux et délicat, voir même romantique. C'était comme si son côté Djinn reprenait tout doucement le dessus sur l'Auror en devenir. Atesh trouvait cela vivifiant dans sa relation avec son fils, qui s'était beaucoup oublié ces dernières années pour devenir ce qu'il souhaite être. Celle qui devait le plus en profiter, ce fut Muadhnait, qui, lorsqu'ils n'étaient pas avec les autres, allait se balader sur son invitation dans les rues de Byzance, se promenant, s'amusant et passant du temps ensemble. Il lui avait montré la bibliothèque du Sultan, mais on les avait invités à quitter les lieux contre toute-attente. Muadhnait n'avait pas l'autorisation de rentrer ce qui avait blessé Jinan. Le Samedi soir, ils avaient passé une petite soirée tranquille avec Imran, Roshan, Anita et Mahsa dans l'un des plus beaux parcs de la ville.

Le Dimanche, on vint les réveiller pour leur annoncer la tenue d'une petite soirée au sein du Palais. Il devrait y avoir toute la cour du Sultan.


(...)
M'hamed s'était levé aux aurores avec Rohan pour réaliser toutes leurs tâches administratives le plus rapidement possible avant d'aller aux bains. Rohan remarqua la moue triste qui s'installa furtivement sur le visage de son meilleur ami lorsqu'on leur annonça que Shanaya n'était pas disponible pour le moment. Rohan lui avait proposé, en rigolant de se frotter le dos l'un, l'autre, ce que le Sultan accepta. Dans le plus grand des silences, ils étaient sortis des bains, pour aller prier. Le silence de M'hamed avait quelque chose d'étrange, ce qui l'intriguait énormément. Il ne comprenait pas ce qui se passait chez son meilleur ami, et c'était peut-être la première fois en plus de mille cinq cents ans que Rohan était tout bonne incapable de le comprendre. M'hamed en était presque distant avec lui. Quelque chose avait dû se passer dans la nuit, ou même la veille, sans qu'il ne s'en rende compte. M'hamed le regardait à peine dans les yeux, répondant par de petites phrases. Quelque chose s’était passé entre lui et son fils. Sa’hil avait dit ce qu’il pensait de sa potentielle relation avec Shanaya, alors qu’il n’avait toujours pas fait le deuil de sa mère. Il trouvait cela insultant à sa mémoire, et s’en était suivi une dispute si violente que M’hamed avait fini par le gifler, levant pour la première fois sa main sur son fils. En son for intérieur, il comprenait  son fils, et il était normal qu’il vienne le lui demander. Mais il y avait des façons de le faire. Lui balancer sur la colère qu’en faites, sa mère, il ne l’avait jamais aimé, qu’il se fichait d’elle, de sa mémoire, l’avait fait sortir de ses gongs. Sah’il était partit en trombe, la colère émanant de lui comme une révolte à l’autorité de son père.

Le Sultan était d’humeur. Mais lorsqu’il quitta Rohan, il lui fit un léger sourire, lui promettant de le revoir ce soir. Rohan esquissa alors un sourire, avant d’aller vérifier que tout avançait comme prévu dans les cuisines du Palais, puis dans l’immense salle des fêtes.


(…)
La salle était à l’étage, dans l’aile principale du Palais. Large, spacieuse, s’étalant sur bien deux cents mètres, elle avait les murs d’un blanc immaculé, recouvert de tissus pourpre, grenat, doré, marron, orange et fuchsia. Il y avait plein de petites tables basses, entourés de multiples coussins sur les côtés, et une magnifique piste de danses au milieu. Au fond, il y avait une large ouverture sur un balcon d’une beauté époustouflante donnant sur les jardins principaux du Sultan. Une petite fragrance d’orange émanait des jardins, parfumant l’intégralité de la pièce, jusqu’à en imprégner les rideaux. Sur les tables, on avait dressé des assiettes, des verres dans un or ancien, et près de l’entrée, sur la droite, il y avait une petite scène où des musiciens de Byzance jouaient une petite mélodie délicate. Toute la cour avait été conviée. Certains  étaient déjà installés, buvant et mangeant des apéritifs que certains serviteurs leur portaient de temps à autres sans les interrompre dans leur discussion, d’autres étaient débout, parlant avec un peu tout le monde, tandis que quelques enfants (peu par rapport aux nombres d’adultes) s’amusaient sur la piste, dansant n’importe comment sous le regard de leurs parents. La table du Sultan était reconnaissable parce qu’elle semblait placée sous un spotlight, avec une plante exotique d’une taille impressionnante en arrière-plan, signalant ainsi la place du Sultan de sortes qu’il puisse voir tout le monde. Elle faisait face à l’entrée ouest, qui menait vers les bains, et les appartements privés des invités de la cour.

Le Sultan était assis avec ses conseillers, discutant des affaires du royaume avant que le dîner et la soirée ne commence. Il était habillé d’un Jabador grenat, aux coutures dorées, parsemés de perles de prismes, réfléchissant ainsi la lumière qui émanait de sa personne donnant alors l’impression d’avoir, de cousu, des petites billes de lumières orangés.  Son pantalon était blanc, les pieds nus, des anneaux dorés ornés ses oreilles sous sa chevelure noire, mais courte. Rasé de près, le Sultan finit par se lever, enfilant alors de fines chaussures indiennes pour s’approcher de Rohan qui venait vers lui. Rohan était vêtu d’un sherwani noir, aux motifs dorés, avec un pantalon bleu sombre, les doigts plein d’anneaux en tout genre.  «  Mon ami, Muadhnait et Jinan ne vont pas tarder. » « Oui, ils sont aux portes de la salle. » Rohan se retourna, avec un sourire, s’approchant d’eux en compagnie du Sultan qui vinrent les saluer. Jinan était vêtu d’un Jabador bleu ciel ouvert en  V, aux coutures à pleines plus sombres avec des perles de diverses teintes de bleues, avec un pantalon blanc, et de fines chaussures indiennes blanches également.  Jinan tenait Muadhnait par la main, avec un sourire sur ses lèvres, le regard plein d’amour.

M’hamed s’approcha alors d’eux, tandis que Jinan s’inclinait poliment. Il était resplendissant, et Jinan ne put décoller ses yeux des perles de lumières du Sultan que lorsque M’hamed ouvrit la parole, les saluant. « Bonsoir à vous, je suis content que vous soyez des nôtres ce soir, ça fait un moment que l’on ne vous a pas vu dans le Palais. » Jinan eut un sourire désolé, mais le ton du Sultan n’avait aucun reproche. M’hamed lui fit un sourire éclatant, avant de se tourner vers Muadhnait. « Peu importe ce que tu choisis pour te vêtir, tes yeux ressortent toujours à merveille, Muadhnait. Tu es notre star, je crois que l’on dit à l’extérieur, en ces lieux. J’ai demandé à mes gens de ne pas venir te déranger, mais tu risques d’être observé pendant la première partie de la soirée, au moins.  Pour beaucoup, tu es la première fée bleue qu’ils voient. » Il lui fit un sourire, s’inclinant poliment. Il se retira, tandis que Rohan leur lançait son plus beau sourire.  Jinan ne put s’empêcher de lui redire lorsqu’il était allé la récupérer sous le porche près de ses appartements pour sa semaine à Byzance. « Tu es très belle, Muadhnait.  » Il lui déposa un léger baiser sur la joue, avec un sourire, avant de l’attirer contre lui brièvement.
« Allons trouver notre place pour le repas. »
 
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Tareef Karoon Kya Uski. EmptyJeu 12 Sep - 22:51



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Muadhnait McGill Fhaolain
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A Byzance, les jours s'égrainaient lentement et en toute volupté. Il semblait qu'Atesh les avait emmenés au paradis. Chaque matin, une nouvelle surprise attendait. Le premier matin, lorsque Shanaya était venue pour s'occuper de Moony au lever, Anita sur ses talons, les deux jeunes djinns avaient trouvé dans le lit ce que tout le monde avait attendu et elles étaient bien vite reparties, Shanaya dans le plus grand silence et Anita dans la plus grande agitation. Moony n'avait même pas eu le temps de rougir, et pourtant on savait que c'était la réaction la plus naturelle chez elle.

Il fallut attendre Imran et ses questions inappropriées pour que la jolie fée bleue ne recouvre le rouge presque habituels de ses pommettes. Plus tard dans la journée, c'était le Sadrazam qui lui faisait porter un bouquet de fleurs blanches et pures absolument magnifiques. La jolie écossaise ne pensait pas mériter toutes ses merveilles mais pour autant, il semblait que ça ne devait pas s'arrêter pour l'instant.

Le dimanche matin arriva et s'était l'effervescence. Shanaya et Anita vinrent l'emprunter à Jinan, toutes excitées à l'idée de faire des essayages de robes. Moony quitta son Jinan pour la première fois en fin de matinée, pour les rejoindre aux bains. Elle prenait peu à peu ses marques et apprenait à apprécier les coutumes de cette cité merveilleuse. Là où le premier jour Shanaya avait dû faire des pieds et des mains pour pouvoir seulement lui laver les cheveux, cette fois-ci, la natr put pleinement s'occuper de la jolie fée bleue.

Quand Anita ne sembla plus y tenir, elles passèrent aux essayages. Moony tint absolument à faire son choix seule, mais elle voulait leur avis sur le résultat. Ni l'une ni l'autre ne voulut rien retoucher et le soir, lorsque Moony apparut au bras de Jinan, qui était en bleu, ce fût dans une magnifique robe cannelle ourlée d'arabesques d'or. Les couleurs chaudes rehaussaient le blond de ses cheveux et le teint de sa peau qui avait pris le hâle doré du soleil de Byzance. A peine, mais c'était du plus bel effet avec cette robe. Shanaya lui avait offert cent bracelets d'or tous simples que Moony avait tenu à porter pour lui faire honneur et Anita lui avait prêté une bague qui figurait le disque solaire.

Elle s'inclina devant le Sultan et le Sadrazam qui vinrent les accueillir en personne.

« Bonsoir à vous, je suis content que vous soyez des nôtres ce soir, ça fait un moment que l’on ne vous a pas vu dans le Palais. »

Moony eut la même réaction gênée que Jinan mais le Sultan eut un de ces sourires rayonnants, reprenant sans que ni lui ni elle n'ait eu le temps de se confondre en excuses :

« Peu importe ce que tu choisis pour te vêtir, tes yeux ressortent toujours à merveille, Muadhnait. »
« Jazak Allahou khairan*... votre altesse. », répondit la petite fée bleue, un peu hésitante mais désireuse de montrer qu'elle embrassait parfaitement les traditions de cette cité qui l'accueillait avec tant de largesses, bien qu'elle ne fût pas des leurs.
« Tu es notre star, je crois que l’on dit à l’extérieur, en ces lieux. J’ai demandé à mes gens de ne pas venir te déranger, mais tu risques d’être observé pendant la première partie de la soirée, au moins.  Pour beaucoup, tu es la première fée bleue qu’ils voient. »

Muadhnait sourit, bien qu'elle ne savait plus quoi faire de tous ces compliments qu'on lui faisait, elle les accueillait toujours avec un sourire et le coeur grand ouvert. Elle ne manquait même jamais l'occasion de les retourner.

« Leur émerveillement est partagé votre altesse. Personne ne m'a dérangée, je vous l'assure, je suis aussi curieuse de vos gens qu'ils semblent l'être de moi. », répondit-elle en jetant sur la fin un petit regard à Jinan pour s'assurer qu'elle n'avait rien dit ou fait de déplacé.

Après cela, le Sultan et son Sadrazam prirent congé d'eux et ils se retrouvèrent pour un tout petit instant encore, seuls tout les deux.

« Tu es très belle, Muadhnait. »

Elle sourit et le serra un instant dans ses bras :

« J'espérai te plaire dans cette robe. », répondit-elle en posant un baiser sur sa joue.

« Allons trouver notre place pour le repas. »

Elle eut un petit sourire et le suivit jusqu'à une table que Jinan choisit.

Une jolie djinn leur proposa de leur servir à boire. Moony tendit leur deux coupes, confiante. Tout ce qu'elle avait mangé jusqu'ici avait été jusque là, absolument fabuleux.



* formule de politesse équivalente à "merci" et dont la traduction littérale serait Qu’Allah te rétribue avec  de la meilleure façon.[/color][/color]
 
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Tareef Karoon Kya Uski. EmptyVen 13 Sep - 22:10



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Jinan Jawhari
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Jinan n'avait d'yeux que pour Muadhnait lorsqu'ils s'assirent à la table. On leur porta des bassines d'eau pour qu'ils puissent se laver les mains, puis on leur donna des serviettes pour qu'ils puissent se les essuyer. Enfin, on leur servit un jus de fruits dont on raffolait par ici, à cause du fruit de vie que l'on mettait dedans, accompagnés, généralement, de raisins, de pommes, de cerises, de melons et de pastèques, avec quelques pétales de fleurs, et un peu de cannelle. Jinan trempa ses lèvres dans le jus de fruits, et ses yeux s'ouvrirent de plaisir. Le fruit de vie avait un goût si particulier qu'il en était indéfinissable. C'était un fruit qui ne poussait plus dans le monde extérieur, bien qu'un temps, ce fut le cas. On dit d'ailleurs que c'est à cause de cela qu'Adam et Eve se sont attirés les foudres de Dieu. Jinan sentit sa lumière s'exaltait en lui, alors qu'il posait son verre. « Goutte, tu vas voir, cette sensation ! J'ai l'impression qu'ils en ont mis plus que d'habitude, par contre. » Il attrapa des raisins secs, puis tendit sa main vers Muadhnait pour qu'elle puisse picorer avec lui.

Autour d'eux, les gens les regardaient avec une pointe d'admiration et de curiosité. On parlait d'eux dans tout le palais, et même en ville, on commençait peu à peu à parler de la jolie fée bleue, et de son amoureux. Mais Jinan ne les voyait pas, il parlait avec Muadhnait de tout et de rien, riant, souriant, lui lançant parfois des regards amoureux en contemplant ses boucles bougées sur ses épaules lorsqu'elle riait à son tour. C'est ainsi qu'il était lorsqu'il sentit une tape dans l'épaule. Jinan leva la tête alors qu'Imran s'asseyait à côté de lui. Imran lui fit un clin d'oeil, puis Anita et Mahsa vinrent les rejoindre. Quelques instants après, ce fut Roshan qui s'approcha enfin en compagnie de Makram qui les salua d'un signe de la main. Jinan eut un sourire, avant de se lever pour lui tendre sa main en signe de paix. « J'abandonne ma rancœur, si tu veux bien me serrer la main. » Il eut un sourire, puis finalement, il lui serra la main. Jinan s'inclina, Makram faisant de même, et ils s'assirent tous autours de la table. Le Sultan, qui passait à côté, leur fit un clin d'oeil, tandis que Rohan et Anita croisèrent leur regard pour la première fois avec une étincelle pareille dans leurs yeux. Anita détourna le regard pour parler avec Mahsa d'un truc totalement hors sujet, tandis que Rohan se surprenait à sourire.

Imran esquissa un sourire, avec une moue étonnée. « Muadhnait est arrivée, telle une conquérante, s'emparant du cœur de Jinan, le rendant un peu moins con. » Jinan lui balança sa cuillère qu'Imran rattrapa d'un mouvement de main en rigolant. « Va vite falloir t'en trouver une alors Imran. » Défendit Anita, avec un sourire qui ne pouvait signifier qu'un : Hé toc ! Jinan lui fit un baiser dans le vent, avant de voir Imran lui sautait dessus pour lui faire des chatouilles lui arrachant des rires nerveux. Roshan esquissa un léger sourire, avant de dire à Muadhnait : « J'ai appris pour ta tentative de pénétrer dans la biblothèque, Moony. Ne t'inquiètes pas, la prochaine fois que tu viendras ici, je te la ferais visiter. » Roshan leva son verre à la santé de Muadhnait, et trempa ses lèvres dans le jus de fruit. Il reposa instantanément son verre. Mahsa croisa son regard, et attrapa le sien pour boire. Elle eut un petit sourire, avant de lui faire un clin d'oeil. Roshan esquissa un sourire, comprenant qu'elle ne voulait rien dire, juste pour voir ce qui allait se passer.
 
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Muadhnait McGill Fhaolain
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La présence de Jinan, ses sourires, éclipsaient tout aux yeux de Moony. Elle ne se rendit compte qu'on les observait qu'après un petit moment quand, prenant des raisins secs dans la paume offerte de Jinan, elle vit comme une crépitement lumineux là où sa peau avait touché la main de Jinan.

Moony releva les yeux vers lui avec cette mine émerveillée qu'elle avait chaque fois qu'elle découvrait quelque chose de nouveau ici.

« Tu as vu ? C'est normal ça ? », demanda-t-elle sans montrer la moindre inquiétude. Elle était tout simplement curieuse de voir si ça se reproduisait. Alors elle partagea avec lui les derniers raisins pour libérer sa main et posa la sienne dessus. Délicatement. Avec application. Comme si elle avait peur que le petit miracle ne se reproduise pas. A peine leur paume se touchèrent-elles que le crépitement lumineux recommença. Moony retira promptement sa main, comme si elle l'avait mise au dessus de la flamme d'une bougie et rit de bon coeur. Puis elle y revint tout doucement, laissant la lumière sceller leur main.

C'est là qu'une jeune djinn qui avait l'air d'une adolescente et que Moony trouva très belle - comme en fait tous les gens qu'elle voyait ici - les aborda visiblement comblée de joie. Elle les serra dans ses bras et repartit comme elle était venue. Moony ne comprit pas et adressa un regard à Jinan juste quand deux petits bonhommes s'approchaient à leur tour :

« C'est vrai que t'es une fée bleue ? »
« Et ta lumière elle est bleue aussi ? »
« Je ne sais pas. », répondit Moony, complètement sous le charme des deux petits garçons. Ceux-là étaient les meilleurs amis du monde et avaient dû faire les 400 coups, c'était sûr, « C'est un peu nouveau pour moi tout ça... »
« T'es son amoureux ? », demanda le premier à Jinan.
« Ben moi quand je serais grand, je me marierai avec une fée bleue aussi ! »

Et les deux petits de repartir comme ils étaient venus. Moony les suivit du regard dans y penser et trempa à nouveau ses lèvres dans le délicieux jus de fruit. Elle ne savait pas ce qu'il y avait exactement dedans mais ça avait un franc goût de reviens-y.

C'est là dessus que les autres arrivèrent. Imran, toujours égal à lui même, n'en manquait pas une. Anita était merveilleusement belle. Mahsa aussi. Et même Makram ne semblait pas avoir tenu rancune à Jinan de son comportement. Ils se serrèrent la main, sous les regards complices des filles. Moony était contente que ça se finisse comme ça. Cela voulait dire que Makram était bien le gentil garçon qu'elle croyait mais surtout, ça voulait dire que Jinan était enfin apaisé.

« Shanaya n'est pas avec vous ? Je ne l'ai pas encore vue... », demanda Moony qui avait complétement intégré la jeune natr à leur bande d'amis.

« J'ai appris pour ta tentative de pénétrer dans la biblothèque, Moony. Ne t'inquiètes pas, la prochaine fois que tu viendras ici, je te la ferais visiter. »
« C'est vrai ?!! », demanda-t-elle avec un enthousiasme encore plus sur dimensionné que d'ordinaire. On parlait de livres aussi, « Je me faisais une telle joie mais j'aurais dû me douter que ça n'allait pas être possible. Même dans la petite bibliothèque où je travaille il y a un quartier qui n'est pas ouvert au public alors au palais du Sultan... On n'avait pas réfléchi en fait... »

Elle termina son verre et, se sentant les joues bien chaudes, elle se retourna vers Jinan avec un large sourire :

« Tu m'avais pas dit qu'il y avait de l'alcool dedans ? », releva-t-elle avec un sourire complètement stupide. Il ne lui en fallait pas beaucoup à elle, pauvre chou...

A l'autre bout de la salle, Shanaya venait tout juste d'arriver dans une lengha choli turquoise et or. Le tissu qu'elle portait était si fin qu'on aurait cru pouvoir voir à travers mais bien sûr, il n'en était rien. Il y avait des feuilles d'arbre de vie cousue au fil d'or dessus. Elle s'était fait le mendhi sur les mains et les pieds et portait même des bijoux (ce qu'elle ne pouvait pas trop faire aux bains pour une question d'hygiène).

La jeune natr cherchant ses amis du regard mais ses yeux d'un noir profond tombèrent d'abord sur le Sultan ... et son Sadrazam. De loin, elle s'inclina discrètement en signe de bonsoir et fila chercher la table où se trouver les autres mais il y avait tellement de monde. D'abord ce fut sa soeur, Abîr, qui vint à sa rencontre. Elles s'embrassèrent et commencèrent à discuter des enfants, du nouveau travail de Shanaya, d'Abi et de tout... elles en avaient pour longtemps comme ça.
 
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Jinan Jawhari
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Jinan aimait voir cette petite lumière s'élevait de leurs caresses, de leur corps lorsqu'ils se touchaient, de ses lèvres sur les siennes laissant une petite brume dorée, comme si la magie elle-même accueillait leur amour les bras grands ouverts. Ce n'était pas faute d'avoir tenté de comprendre la chose, mais son père lui avait finalement rétorqué, qu'il y a longtemps, lorsque de véritables couples d'amour se formaient avec un faërie, son amour laissait des traces sur la personne qu'il chérissait, se traduisant par des petits volutes de magies, que l'on ne savait expliquer. C'était une autre forme de dire si oui, ou non, la personne dont il était amoureux était son âme sœur, la personne qui l'accompagnerait tout au long de sa vie jusqu'à ce que la mort les sépare. Jinan avait un petit sourire gêné, mais plein d'amour, avant de retrouver Muadhnait qui l'attendait à ses appartements pour la fête du Dimanche soir que le Sultan organisait à leur intention. Les attentions des autres personnes, des enfants ce soir-là, lui vinrent droit au coeur, sans qu'il n'en dise rien. Touché, il se demandait réellement ce que pouvait ressentir les autres Djinns, car leurs émotions étaient sincères à leur encontre. Ce n'était pas parce qu'ils étaient amis, car même Jinan ne les connaissait pas tous, voir ne les avait jamais vu durant ces récents voyages, mais il avait cette impression de voir l'intégralité de sa famille les couvait du regard, remerciant Dieu du cadeau qu'il avait fait à l'un d'entre eux.

« Shanaya n'est pas avec vous ? Je ne l'ai pas encore vue... » Masha lui répondit, dans un doux sourire : « Elle va venir, je suis allée plusieurs fois le lui rappeler. » Les discussions reprirent jusqu'à ce Roshan ne se penche vers Muadhnait et Jinan pour dire à la jolie fée bleue : « J'ai appris pour ta tentative de pénétrer dans la biblothèque, Moony. Ne t'inquiètes pas, la prochaine fois que tu viendras ici, je te la ferais visiter. » Jinan esquissa un léger sourire, tandis que Roshan reposait doucement son regard après avoir croisé celui de Mahsa. « C'est vrai ?!! » Jinan ne put s'empêcher de secouer la tête, amusé par la réaction si enthousiaste de Moony. C'était juste des livres, et elle était à fond, comme à chaque fois. Il attrapa quelques raisins, tandis qu'elle enchaînait : « Je me faisais une telle joie mais j'aurais dû me douter que ça n'allait pas être possible. Même dans la petite bibliothèque où je travaille il y a un quartier qui n'est pas ouvert au public alors au palais du Sultan... On n'avait pas réfléchi en fait... » Roshan eut un petit rire, et reprit : « Non, c'est juste que tu n'es pas encore véritablement l'une des nôtres, certains secrets de notre race y sont enfouis, et on évite de trop en dévoiler aux gens de l'extérieur. Notre survie en dépendrait presque. » Oui, car c'était la même chose pour tous les Faëries. Les dirigeants des différents royaumes s'étaient concertés pour en tirer le meilleur, afin de préserver le secret de leur existence aux autres en créant ce plan qu'aucune créature n'était capable de faire. Limiter les connaissances sur leur race était un plus non négligeable leur permettant de sortir avec l'esprit plus ou moins tranquille lorsqu'il le devait.

« Tu m'avais pas dit qu'il y avait de l'alcool dedans ? » Jinan, qui parlait avec Imran, tourna la tête vers elle. Lorsqu'il vit son sourire stupide, il éclata de rire, lui disant : « Non, non, t'inquiète pas. A la table du Sultan, tu ne verras que du vin de myrtilles, rien de plus. » Il se pencha vers elle, lui embrassant la joue, avant de se retourner vers Imran pour continuer sa discussion, laissant Muadhnait avec Roshan qui lui expliquait alors l'existence du plan faërie qui existait depuis le seizième siècle, que cela avait causé de nombreuses guerres avec certains villes faëries, et quelques révoltes par-ci, par-là. Il lui raconta alors comment le Sultan eut cette idée lumineuse avec des fées d'Europe, d'Afrique et d'Asie, et de la façon dont on lui avait arraché son épouse, c'est à dire la mère de Sa'hil, alors qu'il travaillait corps et âme pour son peuple.

À côté, il y avait Imran qui se mit à parler à voix basse, uniquement pour que Jinan ne l'entende : « Tu crois que je pourrais venir avec toi quand tu t'en iras ? Parce que j'ai... J'aimerais bien voir le monde extérieur. » Il posa son regard sur Moony. Jinan posa son regard sur son père un peu plus loin, à la table des conseillers (bien plus grandes que la leur), mais Atesh ne lui rendit pas son regard. Jinan posa alors sa main sur la cuisse d'Imran, et il lui demanda alors : « Pourquoi ? Tu sais, c'est pas comme ici, les gens sont pas si bons et bienveillants qu'à Byzance. Là-bas, c'est des Loups. » Imran eut un sourire, avant de lui prendre sa main dans la sienne, comme s'il insistait, puis, avec sa lumière au bout de ses doigts, il écrivit le mot : Amour, qui se dissipa quelques instants après. Il se rapprocha un peu plus de l'oreille de Jinan, et il reprit, encore plus bas : « Tu as trouvé Moony en dehors de ces murs Jinan, je veux la même chose... Je veux pas être comme mon frère et son harem comme s'il refusait catégoriquement de se pencher vers un futur meilleur pour lui. Moi, je veux une femme et des enfants. Et je sais que je ne trouverais pas ça, ici... J'ai prié Dieu, et la seule chose qu'il m'a répondu lorsque je dormais, c'était d'aller voir ailleurs. D'oser sortir d'ici, pour... Enfin, t'as compris. » Il se recula alors, comme si Jinan lui avait dit non. Qu'il était mieux ici, et qu'il n'avait pas à quitter les lieux. Qu'il était fou de vouloir braver les mises en garde de son pays pour une idée si futile. Imran se sentait presque désœuvré d'espérer un jour trouver l'amour. Il lâcha la main de son frère. Jinan eut un sourire avant de lui passer le bras autour des épaules pour l'attirer contre lui. Jinan lui murmura alors : « Oui, mon frère, viens avec moi, comme ça, j'amène un bout de Byzance avec moi. » Imran se recula, l'observant avec un sourire et un regard plein d'étincelles, et il l'enlaça contre lui en regardant Moony et il lui dit : « Hé, Moony ! Va falloir me supporter un peu plus longtemps que prévu ! » Il n'eut pas le temps d'en dire plus. La lumière sembla se tamiser tout à coup.

Tous levèrent la tête vers le Sultan, qui, lui seul, pouvait contrôler la lumière du palais. M'hamed était là, devant, le visage tourné vers la porte ouest, où l'on voyait une jolie djinn habillée de turquoise et d'or avec une coiffure magnifique. Son mendhi était impressionnant, et on en voyait que très peu d'une telle beauté. Alors, on entendit un léger murmure de la part du Sultan, comme s'il s'était murmuré uniquement pour lui, et la lumière revint après. « Shanaya... » Rohan lança un regard vers le Sultan, puis vers Shanaya. Il leva les yeux au ciel, se demandant alors pendant combien de temps ce manège durerait-il, car il était tout bonnement inconcevable qu'il ne se marie avec une femme de basse lignée. Le Sultan semblait captivé par la beauté et la lumière qui émanaient de la jolie natr. Il ne dit plus rien, avant d'aller se rasseoir, faisant tinter alors sa cloche pour annoncer le début du repas. « Shanaya, viens-là ! » S'écria Anita, à l'autre bout de la pièce. Imran regarda Jinan, l'air interdit, avant de baisser son regard sur son assiette. Jinan posa un regard entendu vers Muadhnait, avec un petit sourire sur ses lèvres. Le dîner commença alors. Encore ce même rituel. On vint leur tendre une bassine pour qu'ils se lavent les mains, puis se les essuyer, et on leur porta des plats que même Jinan n'avait encore jamais vu. Jinan ne réfléchit pas trente secondes, et prit l'assiette de Muadhnait, en lui mettant un peu de tout ce qui était à sa portée. Imran se tapotait le ventre avec un grand sourire. « Tu es magnifique, Shanaya, je suis jalouse ! » lui dit alors Anita, en contemplant son tissus turquoise qui allait merveilleusement bien avec la teinte de sa peau. « Ton mendhi est géniale, va falloir que tu m'apprennes à faire celui-là, car le mien fait pâle figure à côté du tiens ! »

A l'autre bout de la pièce, le Sultan lançait quelques regards furtifs vers Shanaya, dans l'espoir de croiser son regard. Rohan discutait avec deux jolies femmes, et visiblement, ça ne parlait pas affaires. Les verres furent resservis, les assiettes toujours pleines, on se serait presque cru dans un espèce de Poudlard oriental. Jinan en fit d'ailleurs la réflexion à Moony entre deux bouchés. Il mangeait sans faim, et buvait sans soif. A tel point que lui aussi semblait être tout chose. Il ne s'en rendit pas compte tout de suite pour autant.
 
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Tareef Karoon Kya Uski. EmptyDim 15 Sep - 14:19



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Muadhnait McGill Fhaolain
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« Non, c'est juste que tu n'es pas encore véritablement l'une des nôtres, certains secrets de notre race y sont enfouis, et on évite de trop en dévoiler aux gens de l'extérieur. Notre survie en dépendrait presque. »
« Oui je comprends. C'est tout à fait normal. », répondit Muadhnait avec un sourire tranquille comme pour lui assurer qu'elle ne le prenait pas mal.

Là-dessus la conversation avec Roshan partie sur la fondation du plan féérique et l'histoire du sultan et de son épouse. Moony s'en sentit un instant le coeur gros mais Roshan continua de parler et, la douceur sucrée du jus de fruit aidant, la fée bleue ne perdit pas son bel enthousiasme. Elle lui parla de la relation que les peuples gaéliques, qu'ils viennent de la vieil Alba comme elle, de Cymru ou d'Éire, entretenaient depuis toujours avec ce qu'ils appelaient le petit peuple de Faërie. Elle était intarissable de contes, de légendes et de superstitions et son allant à les raconter, des plus sombres histoires de changelins au plus merveilleuse balades de rond de sorcières, faisait d'elle pour le temps de la conversation une oratrice captivante. Ici à Byzance, elle était la touche exotique que tous observaient avec curiosité bien qu'elle n'ait rien fait - de son point de vue à elle - pour mériter tant d'attention.

« ... on dit même que les trois langues gaéliques, l'irlandais, l'écossais et le gaélique de Mann, sont très proches du langage du petit peuple mais bien sûr il n'y a qu'une poignée de sorciers à pouvoir l'affirmer et leur crédibilité est souvent remise en cause puisqu'ils ne peuvent quasiment jamais prouver qu'ils ont été en Faërie ou qu'ils ont eu des contacts avec -», ce fut Imran qui la coupa dans son élan :
« Hé, Moony ! Va falloir me supporter un peu plus longtemps que prévu ! »

Les yeux de Moony s'éclairèrent et à nouveau ce large sourire un peu stupide vint pointer le bout de son nez sur son visage au moment où elle sautait au cou de Jinan et Imran sans exactement savoir pourquoi elle se réjouissait, n'ayant pas suivi leur conversation. Elle avait tout simplement besoin de déborder d'affection et d'enthousiasme, ce à quoi Jinan, reconnaîtrait peut-être les prémices d'un état d'ébriété qui était plutôt rare mais arrivait toujours à une vitesse fulgurante chez Moony. Il fallait dire que Roshan l'avait resservie en jus de fruit et que les coupes avaient une belle contenance...

Elle les relâcha en voyant que les lumières s'étaient presque éteintes. Elle fut la seule à ne pas regarder directement vers le sultan mais à chercher une cause plus "électrique" à ce changement d'ambiance.

« Shanaya... »

Abîr crut s'étouffer dans son jus de fruit. Shanaya elle releva doucement le regard vers le sultan, en se demandant s'il avait vraiment dit ce qu'elle -et accessoirement toute la salle à quelques exceptions - avait entendu. La tête de Rohan lui en donna rapidement confirmation

« Aman Allahým !! Shanaya ?! », s'écria Abîr à mi-voix tout en tirant sa soeur par le bras pour qu'elle s'asseye et disparaisse dans la masse des invités.

Shanaya eut un petit rire éclatant de bonheur. Si sa soeur ne l'avait pas tenue par le bras elle en aurait probablement dansé :

« Tu vas me croire maintenant Abîr ?!», fit la jeune natr en étouffant quasiment sa soeur dans ses bras. Abîr en restait comme deux ronds de flancs, ne sachant même pas que dire.
« Shanaya, viens-là ! » , s'éclama une voix familière à l'autre bout de la pièce comme la clochette annonçait le début du repas.

Shanaya se redressa, enveloppée de sa lumière éclatante de bonheur. Elle sourit à sa soeur et alla rejoindre la table de ses amis. Son regard croisa un instant celui du sultan et cela parut une éternité. Elle sourit de plus belle, charmée, et baissa le regard.

Moony à côté de Jinan et Anita, qui étaient dans la confidence, semblait surexcitée bien qu'elle faisait de son mieux pour avoir l'air de rien.

« Tu es magnifique, Shanaya, je suis jalouse ! »
« Tu n'as vraiment pas de quoi Anita, ta beauté est dans les yeux de tous les hommes ici et dans le coeur de ce qui ne sont pas présents. »
« Ton mendhi est génial, va falloir que tu m'apprennes à faire celui-là, car le mien fait pâle figure à côté du tiens ! »
« C'est volontiers. Tout le secret est dans la préparation et dans l'instrument. Moi je préfère utiliser une petite seringue d'argent, je trouve que le dessin est plus net et plus précis. », expliqua la jeune natr qui n'était pas le genre à garder jalousement ses connaissances. Il n'y avait guère que pour ce qui concernait le bain du sultan qu'elle était muette comme une tombe.

Enfin, notre jeune natr reporta son regard sur le petit couple chéri de tous tandis que Makram lui servait un peu de jus de fruit. Les serviteurs commencèrent à couvrir les tables de plats, tous plus délicats les uns que les autres. Moony laissa Jinan la servir tandis qu'elle discutait encore avec Roshan. Shanaya, elle parlait avec Mahsa et Anita de l'art du mendhi et de mode.

Quand Jinan parla de Poudlard, Makram confia qu'il aurait bien aimé aller dans cette école et la conversation se changea en mini cérémonie des répartitions, Jinan et Moony s'improvisant conjointement Choixpeau Magique de la soirée.

Au milieu du repas, Moony prit un troisième verre de jus de fruit et, à partir de là, elle était définitivement irrécupérable. Shanaya elle, avait tant et tant parlé, qu'elle avait tout juste bu une gorgée de son premier verre et commencé à manger.

« Si ça n'est pas le regard le plus amoureux du monde ça... », releva la natr en voyant la façon dont Moony s'était arrêtée de parler pour regarder Jinan. Il était le centre de son monde à elle à ce moment-là plus encore que d'habitude.

 
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Tareef Karoon Kya Uski. EmptyMar 17 Sep - 20:22



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Jinan Jawhari
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Jinan et Muadhnait semblaient dans leur bulle. Autour d'eux, les discussions fusaient, les rires jaillissaient comme les premiers rayons du soleil, tôt le matin rendant rapidement l’intégralité de la pièce ivre de lumière. Mais pour Jinan, il n'y avait que Moony, et sans s'en rendre réellement compte, il commençait déjà à lui caresser la jambe, remontant doucement vers son bas-ventre. Il s'était approché suffisamment d'elle, pour que ses caresses soient encore plus intime qu'elles n'auraient du l'être en public, surtout en présence du Sultan. Mais Jinan n'y voyait plus rien. Il avait la tête embuée, ses émotions étaient fortes, et sa raison semblait disparu. Ses yeux étaient plein de lueurs coquines et son sourire était tout ce qu'il y avait de plus mutin, faisant agir ses charmes sur la jolie fée bleue. Lorsqu'il finit par s'approcher suffisamment pour s'échanger leur souffle, se caresser les lèvres avec les siennes, Jinan se pencha légèrement, et l'embrassa avec une fougue comme jamais elle n'avait connu de chez lui. Leur langue se cherchaient l'une et l'autre, jusqu'à finir par disparaître sous la table. Il sentit les mains de Moony sous son jabador, lui faisant perdre tous ses moyens. Il s'apprêtait d'ailleurs à l'enlever, lorsque Shanaya leur fit comprendre qu'ils étaient temps pour eux de s'isoler.

Jinan ne voyait plus rien. Mais autour d'eux, le repas du Sultan qu'il avait donné en l'honneur de Muadhnait pour la présenter aux restes de la cour, devenait de plus en plus une soirée branchée que l'on pouvait trouver dans n'importe quel boîte de nuit sur Pré-au-Lard, ou encore le chemin de traverse. Les gens riaient forts, d'autres dansaient sur la piste d'une manière peu banale en ces lieux, tandis que d'autres flirtaient ouvertement. C'était comme si la raison s'était échappée de la salle pour aller faire un tour en compagnie du protocole et des bonnes manières. Même le Sultan, qui était d'habitude assez réservé, semblait dégager une profonde chaleur, riant comme jamais. Rohan, qui n'avait pas beaucoup bu de ce fameux jus de fruit, l'observait avec une petite étincelle dans son regard, ravi de voir son meilleur ami comme il l'avait connu lors de leur jeunesse, il y a plus de quinze siècles maintenant. Rohan sentit sa raison le pousser à interrompre la soirée, mais le son cœur lui disait le contraire. Son ami avait besoin de s'amuser, de relâcher la pression. Il ferma donc les yeux, pour les ré-ouvrir sur un Sahil qui lui faisait un clin d’œil tout en quittant la pièce, pour aller faire un tour sur la terrasse avec un verre à la main.

Rohan balaya la pièce du regard, voyant les convives ivres comme jamais. Il eut un petit rire, avalant l'intégralité de son verre. Lorsqu'il le reposa, que le liquide ambré fit son trajet, il releva le regard et aperçut celui d'Anita. Leur regard se figea l'un dans l'autre, comme si le reste de la pièce ne comptait plus. Il eut un petit sourire, baissant timidement le regard, tandis qu'elle lui rendait son sourire. Elle baissa à son tour son regard, avant de se lever tout doucement, l'invitant à le suivre. Rohan déglutit péniblement tout d'un coup, attrapant le verre de son voisin pour le vider d'un trait. Il secoua sa tête comme pour chasser toute trace de lâcheté, sentant un courage nouveau le prendre dans sa poitrine à mesure qu'il se levait pour aller la rejoindre. Elle eut un petit sourire, disparaissant dans une petite pièce derrière des rideaux. Il la suivit, un petit sourire sur ses lèvres, avant de la retrouver devant un petit balcon. Elle l'attendait, lui faisant face, ses mains sur le fer forgée. Rohan s'approcha alors, avant de s'arrêter à quelques centimètres d'elle. Anita s'approcha à son tour, posant ses mains sur son torse. Rohan se mordit la lèvre, la découvrant alors comme jamais il n'avait pensé un jour posé ses yeux sur elle. Il sentait son cœur battre la chamade, et à plusieurs reprises, ils se cherchèrent de leurs lèvres, sans jamais se trouver.

Enfin, lorsqu'Anita se figea, qu'il approcha ses lèvres des siennes, elle éclata d'un petit rire amusé, mais pas moins séducteur, avant de se reculer pour aller s'adosser au balcon. Rohan leva alors le regard, avec l'impression de s'être fait roulé. Elle esquissa un léger sourire, lui murmurant : « Tu n'es pas encore assez mâture pour moi... Quand tu te décideras à avancer, alors... » Elle se passa la langue sur ses fines lèvres. Rohan se mordit la lèvre, fermant doucement ses yeux, comme forcer de calmer ses pulsions les plus primaires. Il la sentit alors passer à côté de lui, son parfum l'enivrant, sa main touchant la sienne.


(...)
Une fois que Jinan et Muadhnait aient trouvé le chemin de leur appartement avec l'aide de Shanaya pour s'adonner à diverses plaisirs et jeux, et qu'elle retrouva donc la salle des fêtes, que la lumière se tamisa tout à coup. Lorsque Shanaya entra dans la salle, il n'y avait plus aucun bruit. Enfin, tout à coup, une lumière un peu plus vive l'éclaira, et une autre, un peu plus loin éclaira le Sultan, qui était debout, un sourire sur ses lèvres. Tout à coup, les musiques retentirent, éclairant les musiciens d'une douce lueur orangée. Quelques instants après, le Sultan se mettait à chanter, tendant sa main vers Shanaya. Quelques pas de danses, il s'approcha d'elle, lui saisissant la main, avant de la faire tournée sur elle-même, avant de lui passer le bras dans le dos pour la faire basculer en arrière. Visage proche du sien, il eut un sourire avant de la redresser pour la faire tourner devant lui, l'accompagnant de son bras. Il se jeta à ses pieds, tout en chantant, avant de la faire tourner autours de lui. M'hamed se redressa alors, dansant alors derrière elle, bassin contre bassin, leurs mains se joignant les unes aux autres.

Anita revint sur ses entre-faits, la bouche grande ouverte. Elle vint s'asseoir à côté d'Imran, lui demandant alors si ce qu'elle voyait était bien réelle. Imran hocha de la tête sans rien répondre. La scène était magique. De la lumière jaillissait de leurs mains sans qu'ils ne stimulent leur propre lumière pour provoquer ces effets. C'était comme s'ils étaient bénis de Dieu. Le sourire du Sultan, le regard de Shanaya, Imran se demanda alors ce que Sa'hil en pensait. Mais lorsqu'il le chercha du regard et qu'il vit qu'il n'était plus là, les lumières de la salle revinrent tout doucement, tandis que le Sultan faisait exécuter un dernier pas de danse à Shanaya. Il lui fit un sourire tendre, lui lâchant la main presque à regret. Il s'inclina alors devant elle, l'honorant plus que quiconque ne l'avait été alors dans cette salle de la part du Sultan. Un tonnerre d'applaudissement se fit entendre autours d'eux. Le regard de M'hamed en disait alors très long sur ce qu'il pensait faire maintenant.
 
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Muadhnait McGill Fhaolain
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A un moment ou un autre, sans que Shanaya - qui avait à peine eu le temps de toucher à son verre - sache pourquoi, la soirée bascula. Les convives se laissaient doucement aller à des comportements peu appropriés à la cour d'un sultan mais la jeune natr ne le remarqua pas immédiatement. Dans la liesse générale ce fût surtout les démonstrations d'affection de Muadhnait et Jinan qui l'interpellèrent. Les deux jeunes gens ne l'avaient pas habituée à ça. Il y avait décidément quelque chose de pas normal. Shanaya les regardait déraper tendant la main vers son verre. Ce n'est que là qu'elle sentit le piquant de l'alcool dans la fragrance délicate de son jus de fruit. Elle ne fût pas longue à comprendre à partir de là mais le petit couple adoré de tous s'adonnait à un baiser langoureux qui ne lui laissa pas d'autre choix que d'intervenir. Elle verrait ensuite ce qu'elle pouvait faire pour les autres.

Les ayant escortant jusqu'à leurs appartements, presque sans qu'ils ne prêtent attention à sa présence, Shanaya revint sur ses pas, un petit sourire amusée pour elle-même posé sur ses lèvres. Ces deux-là avaient été forgés dans la même lumière. Pour la jeune natr il n'y avait rien de plus beau et ça lui laissait le coeur léger. Quand elle poussa à nouveau les portes de la grande salle de réception, son humeur guillerette s'envola pour laisser place à la stupeur.

Le sultan se tenait là, en face d'elle, quoiqu'à bonne distance. A nouveau les lumières diminuèrent d'intensité pour les éclairer eux. Seulement eux. Comme si tout à coup, elle était la seule au monde pour lui. Lui était déjà depuis le début le centre de son univers à elle. Alors il se mit à chanter et Shanaya sut que tout ce temps, elle avait eu raison de tenir tête envers et contre tous. Un large sourire qui ne s'adresser qu'à M'hamed mais quand il l'attira plus près de lui pour danser, elle sut aussi que ce n'était absolument pas la chose à faire. Qu'allait-on dire du sultan s'il se donnait ainsi en spectacle, lui qu'on avait toujours connu si sage et si circonspect ? Et, même si à ses yeux ça n'avait absolument aucune valeur, elle savait bien qu'il n'était pas approprié qu'ils dansent ensemble pour le moment. Quant à la lumière qui cherchait à les sceller l'un à l'autre chaque fois qu'ils s'effleuraient, Shanaya ne s'en étonna pas le moins du monde. Dans son coeur n'en avait jamais douté une seule seconde en dix ans.

Cela ne signifiait en rien que M'hamed n'avait pas les armes pour la surprendre. Il la captivait dans son allégresse soudaine qu'elle savait dû à l'alcool aucun personne n'était habitué ici. Doucement, son chant d'amour et leur danse cessèrent. Shanaya en restait grisée et, lorsqu'il s'inclina devant elle, elle porta sa main à son coeur, ne sachant plus que faire. Elle s'inclina à son tour mais ça n'était absolument pas la même chose. Autour d'eux, des applaudissements crépitaient. La jolie natr se demanda si quelqu'un ici se rendait réellement compte. Probablement que non. Elle chercha le Sadrazam du regard et pour une fois ce n'était pas par peur qu'il désapprouve mais parce qu'elle souhaitait sincèrement son intervention. Elle ne pouvait pas laisser le sultan se compromettre d'avantage et elle savait pertinemment qu'elle n'aurait jamais le coeur de l'éconduire en public. Ça aurait nuit à l'image et l'autorité du sultan et cela, elle ne le permettrait pas.

Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, son sourire trahissant plus un rougissement qu'autre chose. Alors, d'un geste gracieux mais aussi discret que possible, elle l'invita à la suivre hors de la salle de réception puis s'échappa.

Il ne tarda pas à la rejoindre et alors, loin des regards, il fallait qu'elle le rappelle à la raison :

« Regardez-moi. », intima-t-elle en prenant pour la première fois son visage entre ses mains.

Ce n'était pas la première fois qu'elle posait ses mains sur lui mais là on était hors du cadre de sa fonction de natr. Shanaya plongea son regard dans celui du sultan pour se confirmer qu'il n'était pas dans son état normal.

« Je vous raccompagne à vos appartements votre altesse. Je pense que cela vaut mieux... »

Elle en prenait déjà la direction, après s'être assurée qu'il la suivait.

 
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Jinan Jawhari
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Le Sultan n'avait pas envie de retourner dans ses appartements, surtout pour faire ce qu'elle comptait qu'il fasse. Shanaya était tellement belle dans cette tenue... Puis ses mendhi lui donnaient un petit air surnaturel qui accentuait sa nature de Djinn. M'hamed n'avait d'yeux que pour elle, et il se laissa conduire sans trop rechigner, la laissant ouvrir la marche, ses yeux sur ses fesses. Il eut un petit sourire amusé lorsqu'elle se retourna vers lui, pour le voir la suivre, auquel elle répondit par un sourire respectueux. Ils marchèrent dans les couloirs du palais, dans un silence où seul les bruits nocturnes qui provenaient des jardins vinrent accompagnés leurs pas sur le tapis. Il n'osait dire quoique ce soit. M'hammd se sentait tout chose, ses pensées étaient floues, mais il était sûr d'une chose : Il voulait être avec elle. Il eut un sourire, s'arrêtant devant une grande porte ouverte menant vers des jardins. Le Sultan tourna son regard vers Shanaya qui se stoppa alors, le regardant. Il fit un signe de la tête vers l'extérieur, comme pour lui proposer de marcher, mais elle refusa avec un sourire. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qu'elle souhaitait éviter de rester trop longtemps en sa présence. Il avait cette étrange impression d'avoir un peu trop bu quelque chose qui lui avait tourné la tête. Ce n'était pas le vin de Myrtilles, il en était sûr. Peut-être un fruit qui avait tourné ?

Le Sultan Al'Farsi soupira, se mettant à la suivre à nouveau. Les mains dans les poches de son pantalon blanc, il bougeait de temps à autres sa tête de droite à gauche sans aucune raison particulière, se mordant la lèvre, chantonnant parfois la chanson dont il avait gratifié sa jeune natr devant toute sa cour. Il esquissa un sourire lorsqu'ils arrivèrent à ses appartements. M'hamed ouvrit les portes, s'engouffrant dans sa chambre. La pièce n'était guère originale à ce que l'on pourrait penser lorsque l'on voyait le palais de dehors. Elle était d'un blanc immaculé, faisant ressortir la moindre parcelle de couleurs que l'on introduisait dans la pièce, la moindre décoration. Au fond, il y avait une porte, qui menait vers ses bains privés qu'il partageait des fois avec Rohan, lorsqu'ils allaient prier ensemble. Et au sud ouest de la pièce, il y avait un balcon donnant sur l'un des plus beaux jardins du palais. La lune s'engouffrait à travers les rideaux bleues nuits, éclairant faiblement le Sultan.

M'hamed claqua des doigts, faisant apparaître quelques petites lumières tout autours d'eux, donnant une petite touche chaude, séductrice à la pièce. Il se retourna vers sa natr, conservant son sourire mutin, avant de s'approcher d'elle. Il lui saisit alors les mains, et à nouveau, l'on vit des petites lumières apparaître puis disparaître comme une caresse qu'il faisait avec ses pouces sur les dos de ses mains. Il inclina légèrement sa tête vers la droite, murmurant alors : « Pourquoi tu me refuses ce plaisir, alors que nous savons tout deux que ceux qui se passe entre nous... ? Même nos doigts lorsqu'ils se touchent, lorsqu'ils se caressent, lorsqu'ils s'enlacent les uns aux autres, brillent d'une petite lumière, dégageant une petite brume d'or... » Il lâcha une de ses mains, pour porter son index à la hauteur d'une de ses joues. Il la toucha du bout du doigt, comme si elle avait été faites en sucre, et il la caressa délicatement. À nouveau, cette petite brume qui s'élève. Le Sultan eut un sourire tendre, mais sûr de lui. Le fruit de vie aidant, il sautait à peu près tous les protocoles de bienséance que l'on devait respecter lorsque l'on abordait une fille, mais surtout, ses propres inhibiteurs qui, sobre, auraient empêché ses émotions le dominaient ainsi. Ses sentiments étaient là, ils parlaient eux aussi. Mais ses émotions avaient clairement le dessus, l'empêchant de réfléchir au conséquence comme il devrait normalement le faire. M'hamed rajouta : « Cette lumière... Je ne l'avais plus vu depuis longtemps... Rares sont les âmes sœurs à se trouver dans notre cité. » Il tira délicatement son bras qu'il tenait toujours par sa main, puis avec sa main libre, il fit glisser ses doigts dans une caresse légère mais pleine de chaleur, trahissant ses intentions envers Shanaya. Toujours cette petite brume qui s'élevait de sa peau halée pour se mourir quelques secondes après. Non, il ne la considérait pas comme une prostituée. Il sautait juste sur l'occasion pour... « Puis... Nous n'avons toujours pas fini notre conversation lors mon premier bain, Shanaya. » Il eut un sourire coquin, se mordant la lèvre inférieure, plongeant jusqu'à se noyer dans ses magnifiques iris.
 
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Muadhnait McGill Fhaolain
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Shanaya écoutait les bruissements de la nuit, parfaitement conscience que dans le silence qu'ils observaient l'un l'autre, il y avait une retenue qui ne leur était pas naturelle. Elle n'avait qu'une envie, céder à ses sourires, ici le suivre aux jardins comme il l'y inviter, ou encore glisser sa main dans la sienne, se lover contre lui, poser ses lèvres sur les siennes. Dix ans ce n'était rien pour un djinn, mais pour elle, dix ans après avoir croiser son regard pour la première fois, chaque seconde passer à se languir de lui était un supplice délicieux.

Arrivée devant la grande double porte qui barrait à quiconque l'entrée des appartements du sultan, Shanaya s'effaça pour le laisser passer. Le peu qu'elle vit d'abord de la pièce suffit à la ravir. Sous la lumière tamisée, la blancheur éclatante des lieux se nimbait de teintes chaleureuses qui invitaient à rester, et bien plus que ça. Le sultan lui sourit, sans rien cacher de ce qu'il avait en tête, puis il lui prit les mains. A nouveau la Lumière bénissait ce rapprochement. Shanaya eut un tendre sourire, tandis que M'hamed demandait :

« Pourquoi tu me refuses ce plaisir, alors que nous savons tout deux que ceux qui se passe entre nous... ? Même nos doigts lorsqu'ils se touchent, lorsqu'ils se caressent, lorsqu'ils s'enlacent les uns aux autres, brillent d'une petite lumière, dégageant une petite brume d'or... »

Elle ne dit d'abord rien. La caresse sur sa joue lui ôtait les mots de la bouche, vrillant dans son ventre le centre sacré du plaisir pour un geste qui ne transgressait encore rien. Bien sûr, elle avait envie coucher son visage dans le creux de sa main et de fermer les yeux un instant pour mieux partager ce moment. Mais ce qu'elle lui refusait à lui, elle se le refusait aussi. Elle n'était d'ordinaire pas très à cheval sur le protocole bien qu'elle le respectait pour s'assurer de pouvoir rester auprès de son cher sultan. Mais dans ce cas précis, ce n'était pas tant une question de protocole mais plus pour l'amour qu'elle lui portait. Elle ne voulait pas qu'il se réveille le lendemain en ayant à rougir ou à se justifier de quoi que ce soit ou en se demandant s'il pouvait encore  la garder sous son toit sans qu'un malaise ne s'installe.

Elle voulait que tout cela arrive. Mais elle voulait qu'il ait les idées parfaitement claires pour ça.

« Cette lumière... Je ne l'avais plus vue depuis longtemps... Rares sont les âmes sœurs à se trouver dans notre cité. »

Elle lui offrit un sourire qui venait du coeur et posa sa main sur la sienne, l'arrêtant avec douceur sur son bras mais sans pour autant l'obliger à se retirer.

« Mais nous nous sommes trouvés. Nous nous trouverons toujours... », en le tutoyant elle franchissait un pas important, se rapprochant de lui dans les mots, à défaut de le faire dans les actes, « Surkh wala, soze waala, faiz waalaa love, hota hai jo love se zyaada, waisey waala love...* je ne veux pas nous le gâcher sur l'occasion d'un malheur fruit de vie un peu trop mûr. Demain sera un autre jour. Le nôtre si tu le veux. Nôtre jour sera celui que tu voudras faire nôtre, à condition que ce soit ta bouche qui me parle... », et non celle de l'alcool.

Il n'était pas ivre mort non plus, mais elle voyait bien qu'il était loin d'être le sultan qu'elle connaissait. Ça ne lui déplaisait pas pour autant d'ailleurs.

« Puis... Nous n'avons toujours pas fini notre conversation lors mon premier bain, Shanaya. »

Il la dévorait du regard ce qui ne rendait pas les choses faciles à la jolie natr qui, au fond, ne demandait qu'à lui dire oui à tout. Doucement, elle lui prit les mains - une bonne façon pour elle d'en maîtriser les aller et venues et surtout de ne pas succomber - et les ramena entre eux deux, sagement.

« Là où nous l'avions laissée je ne crois pas qu'il s'agissait tant que ça de parler. » , elle eut elle aussi un sourire mutin mais reprit, pour tempérer un peu les choses entre eux, « Cela dit il y a encore une question à laquelle je n'avais pas répondu. Tu m'as demandé si j'avais des ambitions. Maintenant que je suis près de toi, je n'en ai plus. Seulement des sentiments. »






l'amour, des plus vives couleurs, des plus vives passions, des plus vives ardeurs, l'amour bien plus que l'amour, ce genre d'amour...
 
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Tareef Karoon Kya Uski. EmptyJeu 19 Sep - 20:22



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Le Sultan esquissa un sourire tendre. Shanaya savait ce qu'elle voulait, c'était très clair. Mais elle ne le voulait pas de cette façon. Pensait-elle réellement qu'un malheureux fruit puisse changer à ce point un homme tel que lui ? Malgré ça, il ne lui en voulait pas. Elle agissait au mieux, et elle respectait le protocole comme l'entendait Rohan. M'hamed baissa timidement le regard, se rendant compte alors qu'elle ne souhaitait que remettre ce qu'il lui proposait, à demain. Elle le voulait sûre de ses sentiments, elle le voulait prêt à succomber à son amour. Elle en voulait beaucoup, mais elle semblait également vouloir en donner beaucoup.

Le Sultan conserva sa main dans la sienne, osant à peine respirer, comme si chaque action pouvait changer la situation qui se présentait à lui. Il était content d'avoir ce tête-à-tête avec elle. C'était une forme d'intimité qui lui était suffisante pour le moment. Quelque part, son cœur n'était pas totalement libre, même s'il s'avérait avoir l'esprit tranquille. Il n'avait pas oublié Asin, mais il ne comptait pas vivre éternellement avec pour unique but, la protection de son royaume. S'il pouvait y rencontre son amour, son âme sœur de nouveau, peut-être qu'il vivrait mieux son quotidien et ses tâches, même si faites de bon cœur, n'avait pas la présence d'un homme comblé. Son fils, son royaume, lui avait peut-être permis de vivre avec le sourire, cela ne faisait pas de lui quelqu'un de combler. Il avait, comme tout homme, ce besoin de se sentir désiré, de se sentir aimé pour ce qu'il était, et non pour le Sultan d'un royaume, ou le père qu'il était. C'était très important pour lui.

Par chance, c'était ce qu'elle voulait. Sa volonté pour que tout soit parfait le toucha, et le rendit heureux. Sur son arbre, dans la cour principale, une fleur de lumière avait éclos, dégageant une petite lumière timide, comme une étoile dans les premières noirceurs de la voûte céleste au soleil tombé. Le Sultan lui lâcha alors la main pour lui prendre le visage à deux mains. Il approcha son front, le collant contre le sien, leur nez s'effleurant alors. M'hamed esquissa un sourire, lorsqu'il entendit ses derniers mots. « Cela dit il y a encore une question à laquelle je n'avais pas répondu. Tu m'as demandé si j'avais des ambitions. Maintenant que je suis près de toi, je n'en ai plus. Seulement des sentiments. »

Elle lui réchauffa le cœur, éveillant un désir ardent en lui. Elle venait d'accomplir ce qu'il avait toujours recherché. Une autre fleur, puis encore une autre, jusqu'à ce que l'arbre en entier s'éveilla alors dans la nuit noire. Le Sultan se recula alors, s'asseyant sur son lit. Il posa ses mains sur ses chaussures qu'il retira, tout en lui murmurant : « Sois sans crainte, j'attendrais aisément les jours prochains, Shanaya. » Il se redressa alors, retirant son jabador qu'il posa sur une chaise non-loin de là. Habituellement, quelqu'un venait l'aider à se mettre au lit (comme s'il n'y arrivait pas seul, pensait M'hamed. Oui, mais c'est le protocole, rétorquait toujours Rohan, inébranlable). Mais là, personne n'était là pour la simple et bonne raison qu'il était parti de la fête avant sa fin.

« Va, prends congés avant que je ne change d'avis. » Il eut un petit sourire coquin, avant de s'allonger de tout son long sur un lit trois fois trop grand pour y dormir seul. Le Sultan posa alors son regard sur Shanaya, la voyant alors quitter ses appartements, fermant la porte derrière elle. Plaçant ses mains derrière son crâne, il se mit à contempler le ciel à travers l'ouverture de sa terrasse, et rapidement, M'hamed tomba dans un sommeil sans rêve, le sourire aux lèvres.
 
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Elle sentit très rapidement qu'il ne ferait aucune difficulté. Ils se comprenaient au-delà de tout et ça aussi c'était merveilleux. Un autre se serait montré plus pressant et aurait peut-être essayé de la faire changer d'avis. Mais lui...

La jeune natr sentait son coeur fondre. Quand il posa son front contre le sien et qu'ils se prirent le visage entre leurs mains, Shanaya ferma les yeux. Elle se sentait aussi tranquille, qu'enveloppée d'amour et, comme elle le souffla doucement, elle était comblée, libérée de toutes les tensions de la frustration. Elle pouvait s'abandonner toute entière à ses sentiments et ça ne faisait d'elle que quelqu'un de meilleur encore, plus que jamais disposée à donner.

M'hamed s'écarta d'elle pour aller s'asseoir sur le lit sans pour autant demander quoique ce soit.

« Sois sans crainte, j'attendrais aisément les jours prochains, Shanaya. »
« Je les attendrais aussi, avec l'impatience de mon âge. », elle sourit, toujours aussi charmante.

Avec elle, chaque mot était un cadeau. Elle les dispensait sans fausse pudeur, le plus naturellement du monde mais sans jamais heurter. C'était l'expression la plus spontanée de sa lumière.

Curieusement, lorsqu'il commença à se déshabiller, elle détourna le regard, les pommettes rehaussées d'un sourire intimidé. Ils n'étaient pas vraiment dans le cadre des bains et compte tenu de la teneur de leurs échanges, il était normal qu'elle ne reste pas totalement de marbre.

« Va, prends congés avant que je ne change d'avis. »

Elle regarda l'immensité du lit avaler son grand amour et se sentit le coeur plein de solitude avant même de comprendre exactement pourquoi. Elle le gratifia d'un sourire amoureux en guise de bonne nuit et sortit à pas de velours comme s'il dormait déjà.

En refermant la porte, elle sentit une présence dans son dos. Son intuition lui dit que ce ne pouvait être que le Sadrazam Misra. Or, elle savait très bien ce qui l'attendait maintenant. Elle ferma les yeux pour se donner du courage, refermant ses doigts dans ses paumes avant de se retourner avec une lenteur calculée et mal assurée...

« Sadrazam Misra... », commença-t-elle d'une voix un peu étranglée avant de se rappeler qu'en fait, elle n'avait strictement rien à se reprocher. Elle ne parlerait pas de ce qui s'était dit dans la chambre du Sultan car c'était à lui de le faire sortir de l'intimité de cette pièce, quand il y serait prêt, « Je sais que chaque fois que nous nous croisons, vous avez toutes les raisons de croire que m'avoir fait entrer dans la maison du sultan était une mauvaise idée mais je ne suis pas la femme que vous pensez, laissez moi une chance de vous détromper... »

Shanaya s'étonnait déjà d'avoir pu caser tout ça avant qu'il n'ait pu dire un mot. D'ailleurs, elle venait d'enfreindre le Protocole en prenant la parole avant lui et il n'allait probablement pas laisser passer cela en plus de tout le reste. Pendant une fraction de seconde, elle regretta presque de n'être pas restée dans la chambre du Sultan.
 
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Tareef Karoon Kya Uski. EmptyVen 20 Sep - 6:33



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Imran Misra
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Anita s'était quand même bien payée sa tête. Rohan se sentait comme un garçon à qui l'on a refusé son premier baiser, et c'était quelque chose qu'il n'appréciait vraiment pas. Le cœur lourd, les pensées nébuleuses, le souffle difficile, les mains dans les poches de son sherwani, il marchait le pas lent, n'ayant plus l'envie de rejoindre la soirée. Honteux, il fit un grand tour des jardins, cueillant une fleur ici et là, respirant leur fragrance délicate avant de les poser à la surface de l'eau. Sa douleur se noyait avec elles lorsqu'elles s'approchaient un peu trop des jets d'eau, et finalement, il finit par renter dans le palais par les appartements du Sultan, non loin des siens. Jamais il n'aurait pensé se faire avoir ainsi, lui, le Sadrazam de Byzance. Le pire dans tout ça, c'est qu'il ne comprenait qu'à moitié ce qu'elle lui avait dit, jouant du mystère pour laisser perdurer quelque chose en lui, le rendant profondément malheureux. L'idée qu'il ait pu, l'espace de quelques instants, était séduit par une femelle de la cité, l'avait rendu joyeux, heureux. Il avait eut cette petite peur dans le coin sombre de son cœur, la peur de se faire larguer une fois le plaisir consumé.

A ce moment-là, il entra dans le corridor, soupirant de tout son âme. Son harem était controversé dans la cité. Il n'était pas le seul à en avoir un, mais ce n'était plus dans les goûts du temps d'après ce qu'on lui en avait dit. C'était peut-être cela qui ne plaisait pas Anita. Il se passa une main sur le cœur, comme s'il souffrait. C'était son jardin secret, aller voir l'une de ses femmes, passer un moment plaisant, allant au delà du plaisir. Des petites attentions de tous les jours, acheter une nouvelle robe, un nouveau livre, leur faire venir quelque chose de l'extérieur, les charmer, les séduire, les caresser, c'était des petits trucs qu'il adorait faire. Il avait le pouvoir, la richesse, la possibilité d'entretenir mille femmes s'il le souhaitait. Tout évoluait si vite, et le temps passé lui manquait à chaque fois un peu plus. Il en arrivait parfois même à se demander si ses parents n'avaient pas bien fait d'aller s'endormir pour l'éternité, rejoignant alors le pays d'Allah. Rohan soupira de nouveau. Penser à ses parents. Anita l'avait mortellement blessé. Il eut un sourire, se forçant alors à le prendre avec le sourire. Les paroles d'Anita raisonnaient toujours dans ses oreilles, et... Fallait qu'il en parle à quelqu'un d'éclairer sur le sujet. Mais à qui ?

Lorsqu'il tourna sur sa droite, il vit Shanaya fermer doucement la porte des appartements du Sultan. Rohan pesta en perse. Il s'approcha alors d'elle, le sheitan de la colère en lui. Elle se retourna alors, tentant de s'expliquer avant même qu'il ne l'aborde. « Je sais que chaque fois que nous nous croisons, vous avez toutes les raisons de croire que m'avoir fait entrer dans la maison du sultan était une mauvaise idée mais je ne suis pas la femme que vous pensez, laissez moi une chance de vous détromper... » Rohan la saisit par l'avant-bras, ses mots sortant alors avec une colère étrange. Comme si quelque part, il était frustré de ce qu'il venait de vivre, et qu'il avait trouvé un moyen de l'évacuer. « Et qu'est-ce donc que je crois, puisque vous semblez si maline pour m'adresser la parole avant que je n'ai eu à vous interpeller devant vos méfaits protocolaires, hein ? » Il la tira la colère battant son sein. Elle s'amusait avec ses nerfs, celle-là. Elle n'était qu'une simple natr. L'amour n'existait plus dans la cité, leur peuple étant sur le déclin, tant que la magie de la fée bleue ne se déversait pas sur Byzance, ils étaient contraints de se marier par nécessité, faisant alors beaucoup moins d'enfants qu'ils n'en feraient alors si l'amour les unissait.

Rohan se retourna alors, reprenant : « Vous vous rendez compte qu'à chaque fois que je vous croise en sa présence, vous êtes entrain de le séduire, de le charmer, de le pousser à consumer des plaisirs avec vous que sa personne ne doit pas faire, tant que vous ne serez pas choisie de manière officielle pour être l'une de ses femmes ? » Il pesta alors, l'entraînant toujours fermement dans les couloirs du palais. Il ne voulait rien n'entendre. Rien. Son aura sombre et torturé en disait long sur ce qu'il était capable de faire lorsqu'on lui manquait de respect, alors si l'on en manquait à son meilleur ami, c'était pire que tout.

Ils marchèrent un moment, dévalant les escaliers, tournant et retournant, jusqu'à ce que Rohan ralentisse, l'air surpris, lorsqu'il vit une vive lumière émanait de l'un des parcs du Sultan dans le couloir dans lequel il s'apprêtait à entrer. Machinalement, il lâcha le bras de Shanaya, pour se diriger plus rapidement, peut-être, vers le jardin, et c'est là qu'il vit l'arbre à fleur de lumières de son Sultan. Il était magnifique. Toutes les fleurs avaient éclos après plus de quatre cents ans à l'état de printemps, sans jamais s'ouvrir, sans jamais se dévoiler. L'arbre était magnifique. Rohan avait la bouche légèrement entre-ouverte devant la magie du Sultan. Il attrapa alors Shanaya qui venait d'arriver, la prenant alors contre lui. Son attitude avait soudainement changé. Il la serra avec un amour particulier. Le Sultan semblait heureux avec elle. Peu importe ce qu'elle venait de faire, il n'avait plus rien à lui dire. Rohan la regarda alors avec un sourire, la serrant un peu plus contre son sein, ivre de joie. « Pardon, Shanaya... Pardon pour ce que j'ai pu pensé de toi, et de ton comportement envers le Sultan. » Il déposa ses lèvres sur le front de la jeune natr, la bénissant à son tour d'une vive lumière à la fois sauvage, brutale, mais bienveillante. Le Sadrazam se retira alors, s'asseyant par terre, posant ses pieds sur les marches qui menaient vers le jardin.

On aurait dit un Soleil sous cette Lune si belle. Les bras sur ses genoux, le Sadrazam resta là, quelques instants à savourer la magie de son ami.


Dernière édition par Imran Misra le Ven 20 Sep - 14:41, édité 1 fois
 
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Muadhnait McGill Fhaolain
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De toutes les fois où Shanaya avait vu le Sadrazam Misra lui faire des yeux noirs, celle-ci était la pire. Mais pour une fois, quoiqu'elle n'ait toujours rien fait de répréhensible, elle pouvait comprendre le pourquoi de sa fureur. A sa place, elle aurait probablement exprimé les mêmes sentiments. Il était donc important de pouvoir clarifier les choses au plus vite mais le Sadrazam n'allait pas lui en laisser l'occasion :

« Et qu'est-ce donc que je crois, puisque vous semblez si maline pour m'adresser la parole avant que je n'ai eu à vous interpeller devant vos méfaits protocolaires, hein ? », jeta-t-il en l'empoignant par l'avant bras pour la traîner vers la sortie.
« Je vous demande pardon Sadrazam, je ne voulais surtout pas vous manquer de respect mais je vous assure n'avoir rien fait de mal... », objecta-t-elle en pressant le pas pour ne pas perdre l'équilibre tant il marchait vite.

Son coeur se serra à l'idée d'être mise à la porte du palais et de ne plus jamais pouvoir poser les yeux sur son cher Sultan. Il fallait qu'elle trouve le moyen d'atteindre un coeur derrière la porte fermée qu'était le Sadrazam. Il devait bien y en avoir un, ce n'était pas possible autrement.

« Vous vous rendez compte qu'à chaque fois que je vous croise en sa présence... », reprit le Sadrazam avec toujours plus de hargne...
« Je sais de quoi ça a l'air mais je vous jure- », tentait Shanaya, parlant ne même temps que lui dans l'espoir qu'il s'interromprait pour l'écouter...
« vous êtes en train de le séduire, de le charmer, de le pousser à consumer des plaisirs avec vous que sa personne ne doit pas faire, tant que vous ne serez pas choisie de manière officielle pour être l'une de ses femmes ? »

Là elle tira un peu plus fermement sur son bras sans pourtant réussir à le dégager et prit la parole, de façon peut-être un peu autoritaire mais elle n'avait rien de mieux pour se faire entendre :

« Je n'ai essayé de le pousser à rien! Et je ne voudrais pour rien au monde être une de ses épouses. Je ne le supporterai pas! Je l'aime et si c'est un crime alors oui, je suis coupable, condamnez-moi. Mais jamais, sur ma vie, je ne ferais quoi que ce soit qui puisse... Sadrazam Misra ? »

Encore une fois il n'écoutait rien du tout. Shanaya voyait de plus en plus mal comment elle allait se sortir de ce mauvais pas. Le Sadrazam la lâcha finalement, intrigué par quelque chose au détour d'un couloir. Quelque chose qui valait la peine de planter une "criminelle" sans surveillance au beau milieu du palais et de courir. La bienveillance naturelle de la jeune natr l'y poussant, elle lui emboita le pas, pour savoir ce qui se passait mais lorsqu'elle le rattrapa, elle oublia totalement son inquiétude, le litige qui les opposait et tout le reste, captivé par la magnificence de ce qu'elle avait devant les yeux. L'arbre qu'elle avait toujours vu en dormance, immense, avait finalement laisser éclore ses fleurs et le spectacle qu'il donnait la toucha en plein coeur. Et alors, tout à coup, le Sadrazam Misra, métamorphosé en homme de coeur la serra contre lui. Shanaya en resta bouche bée, les yeux exorbités dans l'effet de surprise. Elle ne savait même pas si elle devait le serrer en retour mais dans le doute, elle préféra s'abstenir :

« Vous n'êtes quand même pas déjà en train de regretter de me mettre à la porte ? », demanda-t-elle pour souligner l'incohérence du comportement du Sadrazam qui l'instant d'avant était prêt à la jeter aux lions s'il fallait pour se débarrasser d'elle.
« Pardon, Shanaya... Pardon pour ce que j'ai pu pensé de toi, et de ton comportement envers le Sultan. »
« ... »

Sans rien comprendre, elle accepta ce pardon et osant finalement tapoter l'épaule du Sadrazam comme on l'aurait fait pour consoler un enfant.

« Je ne voulais pas qu'il se donne en spectacle à cause du fruit de vie et qu'il ait à rougir de quoique ce soit le lendemain, alors je l'air accompagné à ses appartements. C'est tout. Vous n'étiez pas là Sadrazam et je ne savais pas que faire d'autre. Mais il ne s'est absolument rien passé. Nous avons parlé... »

Elle ne voulait pas lui rapporter l'ensemble de la conversation car les mot du Sultan n'appartenait qu'à lui seul alors elle conclut simplement :

« J'ai avoué mes sentiments c'est vrai mais rien de plus. Je le jure. »
 
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Imran Misra
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Rohan s'arracha à la contemplation de l'arbre de son ami lorsque Shanaya lui tapota l'épaule comme pour le consoler. Il eut un petit sourire sous sa courte barbe, avant de secouer la tête, lui faisant comprendre qu'il n'y avait rien. Il était ému, et heureux à la fois. Une larme avait coulé le long de sa joue, et un poids étrange s'était retiré de son palpitant à mesure que ses yeux fixaient les lumières de l'arbre. C'était quelque chose de magique, quelque chose que peu de Djinns était capable de faire. Donner vie à sa lumière, peu importe de la façon dont on si prenait, était quelque chose d'à la fois merveilleux, et surprenant. Et même si jouer avec la vie de quoique ce fut était dangereux pour un Djinn, voir la beauté de cette arbre soufflait toutes émotions de son cœur, vous apaisant alors.

« Je ne voulais pas qu'il se donne en spectacle à cause du fruit de vie et qu'il ait à rougir de quoique ce soit le lendemain, alors je l'air accompagné à ses appartements. C'est tout. Vous n'étiez pas là Sadrazam et je ne savais pas que faire d'autre. Mais il ne s'est absolument rien passé. Nous avons parlé... » Il écoutait ce qu'elle disait, mais il n'avait rien à en redire. Seul l'arbre lui importait. Rohan lui avait déjà pardonné, il se fichait bien de ce qu'elle avait à lui dire. Il détestait les déballages d'émotions quel qu'elles soient. C'était quelque chose qu'il n'appréciait pas, car ça le mettait mal à l'aise. Mais elle semblait vouloir tout lui dire. « J'ai avoué mes sentiments c'est vrai mais rien de plus. Je le jure. »

« D'accord. Maintenant, tais-toi... » Rohan se leva, saisissant sa main dans la sienne pour la mener dans la cour. Ils descendirent les marches, puis s'approchèrent de l'arbre. Rohan posa alors sa main sur le tronc de l'arbre bleuté, et aussitôt une petite lumière apparut tout autours de sa main, comme si l'arbre le reconnaissait. Rohan eut un sourire, avant de saisir une petite fleur avec sa lumière qui lévitait à quelques centimètres des toutes petites fleurs jaunes qui composaient son cœur.

Il leva alors la main de Shanaya, paume levée vers le ciel, avant de la déposer avec douceur dans sa main. Aussitôt, une brume se dégagea de la lumière pour envelopper sa main tendrement, la caressant de temps à autres, lorsque la brume se solidifiait par endroit en une espèce de poudre semblable à du sable. Il releva le visage vers Shanaya, le regard plein de lumières. « Je ne peux pas te permettre de toucher le tronc. C'est à M'hamed de le faire. » Il ne l'appelait plus par son titre en sa présence. Rohan n'en avait plus besoin, vu la nature de leur relation désormais. « C'est une part de lui, cet arbre... C'est donc à lui de venir t'y accompagner pour ta première fois. » C'était lourd de sens divers et variés, mais qui rejoignaient toujours la seule et même personne : Le Sultan Al'Farsi.

Rohan observait la lumière s'agitait dans la main de Shanaya, avant de se poser doucement sur sa peau, pour disparaître lorsque la fleur rendit son dernier soupire. Le Sadrazam releva alors son regard sur la jeune natr, un sourire sur ses lèvres. Il eut un petit rire avant d'expliquer : « Dire que je t'ai mis dans ses pattes sans savoir quoique ce soit... Allah ta’âla. » Rohan la serra une autre fois contre lui, avant de lui dire : « Laisse un peu de temps au Sultan, deux, trois jours devraient suffire, le temps qu'il mette au courant son fils. Puis, il viendra vers toi. Je lui expliquerais tout ce qui s'est passé après que tu ne l'ait quitté. » Il lui embrassa le front, avant de l'inviter de la main à partir, à rentrer chez elle. Rohan la regarda alors s'en aller, les yeux pleins de lumières, le cœur tranquille.
 
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Muadhnait McGill Fhaolain
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Le Sadrazam lui ordonna de se taire et quelque part tant mieux parce qu'elle n'était pas plus à l'aise que lui dans cette conversation sans pour autant pouvoir s'arrêter de parler. Le silence retomba et Shanaya reposa les yeux sur l'arbre. Elle n'arrivait pas à expliquer ce qu'elle ressentait. C'était exactement comme lorsque M'hamed lui souriait. Quand elle posait son regard sur lui ou se réveillait les pensées encore pleine de rêves dans lesquels tout était possible, y compris eux deux. Était-ce de l'amour qu'elle ressentait ? Le formuler ainsi semblait si étrange. Après tout, si magnifique fût-il il s'agissait d'un arbre. Au fond d'elle pourtant, Shanaya sentait parfaitement bien que ce n'était pas vraiment un arbre.

Elle regarda le Sadrazam s'en approcher et poser sa main sur l'écorce bleuâtre. C'était comme si cet arbre jouissait d'une vie et d'une conscience toute différente de celle qui était donnée aux plantes. Shanaya ne pouvait qu'y être particulièrement sensible car son père avait un amour incommensurable pour la vigne millénaire dont il vendait les délicieux raisins au souk. Ce n'était pas seulement ce qui lui permettait de faire vivre sa famille, c'était aux yeux d'Ashur, un trésor, une amie, une merveille qu'il faisait prospérer à la douceur de sa propre lumière et qu'il couvait autant voire peut-être plus qu'il ne l'avait fait avec ces propres enfants qu'il chérissait entre tout. La vigne d'Ashur Bachchan était grandiose à regarder. Ses fruits n'auraient presque pas eu à rougir devant le fruit de vie lui-même. Mais à côté de la présence de cet arbre, tout cela s'éclipsait en souvenir de sépia.

Le Sadrazam Misra posa délicatement une fleur de l'arbre dans sa paume et aussitôt, la jeune natr retrouva toute la tendresse du sultan, sans douter un instant. Là encore, elle la reconnut sans rien s'expliquait et c'est de ses yeux noir profond qu'elle interrogeait Rohan.

« Je ne peux pas te permettre de toucher le tronc. C'est à M'hamed de le faire. » Elle acquiesça respectueusement, sachant, comme toujours, se réjouir de ce que la vie lui offrait. « C'est une part de lui, cet arbre... C'est donc à lui de venir t'y accompagner pour ta première fois. »

Comment pensa-t-elle demander, mais elle n'en fit rien, s'en tenant au silence qu'il avait demandé. Amical et courtois, comme elle ne se l'était jamais imaginé, le Sadrazam l'invita à rentrer chez ses parents et à attendre que M'hamed se manifeste, ce qu'elle ne doutait pas qu'il ferait. Elle n'avait pas en elle le pessimisme naturel du commun des mortels ni l'esprit rationnel de son père, que toute son immortelle famille semblait partager. Shanaya avait ce pouvoir de croire en quelque chose si fort que ses aspirations finissaient par éclore et prendre corps dans le monde réel et la jeune djinn avait foi en cela. Elle avait la conviction que certaines choses étaient faites pour exister, pour s'accorder à d'autres, pour s'épanouir et que croire en elles étant le plus souvent suffisant.

Elle jeta un dernier regard au palais avant de descendre la myriade de marches, les yeux et le coeur accrochés à la voute céleste qui surplombait cette nuit magique. Shanaya ne prit cependant pas la direction de chez ses parents. Elle ne voulait pas arriver chez eux en plein milieu de la nuit et se glisser dans son lit comme une voleuse aussi, elle prit la direction des chutes d'eau et après s'être baignée une bonne partie de la nuit, elle s'endormit pour ne rouvrir les yeux qu'au point du jour.

***

Lorsqu'Ashur et Piki Bachchan se levèrent ce matin-là, ils trouvèrent leur fille qui attendait sagement au pied de la vigne. Piki courut l'embrasser, les larmes aux yeux, comme si elle ne l'avait plus vue depuis des mois (ça ne faisait que deux semaines soit dit en passant).

« Bae Tee, pourquoi tu restes dehors Anandamayi ? »

Shanaya sourit, se courbant pour mieux enlacer le tout petit bout de femme qu'était sa mère. Son père arriva sur ces quelques mots, les serrant toutes les deux dans ses bras avant de prendre le visage de sa fille entre ses mains. Son coeur se serra à voir ces pommettes éternellement souriantes. Il posa un baiser sur son front et la serra fort contre lui. C'était une leçon qu'elle devait apprendre mais son coeur de père souffrait qu'elle doive être si dure car il ne doutait pas un instant qu'elle aimait le Sultan M'hamed aussi sincèrement qu'elle l'avait dit.

« Tu as le droit de pleurer Bae Tee, pleures donc ça te fera du bien. »

Shanaya fronça les sourcils avant de comprendre que son père s'imaginait qu'elle revenait ici parce qu'elle avait été éconduite. Son sourire s'élargit, touchée par la tendresse de son père.

« Je n'ai pas de raison de pleurer Pita. »

Là, sous l'ombre verdoyante de la vigne, Shanaya n'avait jamais été si rayonnante.

 
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Tareef Karoon Kya Uski. EmptyLun 23 Sep - 0:23



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« Papa... ? Papa, réveille-toi, faut que je te montre quelque chose. » Le Sultan se réveilla difficilement. Son regard était vitreux, et son visage semblait douloureux, à cause de son céphalé que sa gueule-de-bois lui provoquait. Il se frotta les yeux, tout en se redressant, voyant son fils s'éloignait de lui, traversant l'encadrement de la porte de la terrasse. Tout autours de lui, il y avait une étrange lumière qui lui semblait familière. Ce n'était pas celle de son fils, car elle n'avait pas ce petit truc d'éternel joyeux. Elle était plus nostalgique, comme émanant d'un souvenir depuis longtemps passé. Cherchant à tâton son jabador qu'il ne trouva pas, il finit par se lever du lit, marchant en direction de la terrasse, alors que son fils se retournait pour voir s'il le suivait. Avec ses petits yeux comme si la lumière l'éblouissait, il posa sa main sur le mur, avant de regarder Sa'il. Ce dernier semblait avoir pleuré. Des larmes avaient laissé des traces sur ses joues légèrement halées, que la lumière de la Lune affichait. « Fallait que je te montre quelque chose avant que le Soleil ne se lève, Papa. J'avais besoin que tu la vois. » M'hamed fronça les sourcils, tendant son cou comme pour voir derrière Sa'hil.

Mais il n'en avait pas besoin. À la minute où il tendit son cou, que son fils faisait un pas sur le côté, qu'il vit une épaisse chevelure noire, le coeur du Sultan plongea tout bonnement dans sa poitrine, allant jusqu'à percuter son estomac, qui sous la pression, écrasa ses intestins. M'hamed se passa une main sur la bouche, l'air interdit. Il posa son regard sur son fils, puis sur la chevelure noire, et une larme coula le long de sa joue. La lumière... Il savait pourquoi elle lui était familière, pourquoi elle venait d'un autre âge... C'était celle d'Asin. Et lorsqu'elle se retourna, le doute n'était plus permit. Elle était exactement la même, malgré cette étrange lumière dorée qui émanait tout autours d'elle, de façon continu, comme si elle en dépendait pour rester là, dans ce plan, où normalement, elle ne devrait pas être. M'hamed posa son regard sur son fils, l'air implorant, lui demandant presque du regard de cesser cette torture qui lui rappelait à la fois d'énormes bons souvenirs, mais aussi cette souffrance qu'il avait tut en son coeur, de son absence pendant toutes ces années.

« Tu n'avais pas le droit, Sa'hil... Tu n'as pas le droit. Tu... » Sa'hil haussa les épaules, regardant sa mère qui s'approchait de lui, posant ses lèvres sur la joue de son fils. Il semblait heureux, mais ce n'était pas comme si cela faisait longtemps qu'il la voyait, plutôt comme s'il se retrouvait après deux, trois semaines sans s'être vu. M'hamed était effrayé, et en même temps, il ne cessait de la dévorer du regard, provoquant sûrement une hémorragie d'émotions venant de son palpitant.
« Peut-être... Mais toi, tu n'as pas le droit de passer à autre chose, sans lui dire Adieu. » Le Sultan le fusilla du regard, s'approchant de lui, menaçant, avec une furieuse envie de lui en retourner une. Mais Asin s'interposa alors, posant ses deux mains sur le torse de son mari. Elle avait un sourire tendre, l'implorant de l'excuser, de comprendre le point de vue de son fils. À son contact contre sa peau, M'hamed tressaillit, sentant des souvenirs le submerger tout à coup. Une autre larme glissa sur sa joue, tandis que Sa'hil se reculait alors, dans un coin de la terrasse pour voir son père et sa mère réunit ensemble après plus de cinq cents ans.

M'hamed plongea son regard dans le sien. Elle lui sourit, mais il ne pouvait répondre. Elle lui caressa alors la joue, lui faisant baisser le regard. Il n'avait qu'une envie, c'était de fuir. Il ne voulait pas faire face à plus de deux cents ans de souffrance silencieuse, ni trois cents ans de nostalgie dont il ne parvenait à peine qu'à mettre de côté pour enfin vivre sa vie. Le Sultan ne broncha pas, il ne bougeait pas. Il ressentait tellement de choses, mais surtout beaucoup de culpabilité. Il ne faisait que de penser à Shanaya, tandis qu'Asin continuait de chercher son regard. Elle semblait ne pas pouvoir parler. Elle finit par lui lever le visage avec son index, lui faisant comprendre alors qu'elle lui pardonnait tout ça, puis elle le serra dans ses bras. C'était comme si elle l'encourageait dans ce chemin si étrange dans lequel il venait de se lancer. Alors, il se mit à pleurer. Tout doucement d'abords, puis après il se mit à sangloter, plongeant son visage contre son épaule, pleurant toutes les larmes de son corps. « Pourquoi tu m'as laissé... Pourquoi tu m'as laissé... Pourquoi tu... Sa'hil, tu n'avais pas le droit... Je... » Elle le serra alors fortement contre lui, réalisant sûrement l'un de ses plus noirs désirs depuis qu'elle était morte.

Si Sa'hil pensait bien agir - ce qu'il pensait bien -, sur le coup, il se mit à douter de son agissement. Il se mit alors à s'en vouloir silencieusement, sentant une larme coulée le long de sa joue, à mesure qu'il voyait son père se morfondre comme jamais. Asin tourna alors son visage vers lui. Sa'hil se mordit alors la lèvre. Sa présence puisait trop d'énergies pour qu'elle ne s'éternise. Elle commençait à s'effacer par endroit, tentant de maintenir son contact avec son mari le plus possible, mais elle n'y parvint pas. Rapidement, elle se dissipa, sous le regard surpris du Sultan qui ne savait quoi faire pour la maintenir là. Lorsque son corps disparut, et que son visage ne tarderait pas à le suivre, elle lui murmura alors tout doucement le prénom de Shanaya. Le Sultan tomba alors à genoux, puis il se laissa tomber au sol, continuant de pleurer. Sah'il s'approcha alors, s'agenouillant près de son père, posant la main sur son dos, comme pour lui témoigner sa douleur, pour le réconforter. « Dégage Sa'hil... Dégage, DÉGAGE ! »

Sa'hil sentit les larmes lui couler le long de joues. Il ne savait plus quoi faire. Il se redressa alors, voyant son père tapait presque du poing sur le sol, sortant plus de cinq cents de larmes. Le prince s'essuya les joues, avant de quitter son père, qui s'endormirait là, exténuer par ses larmes, l'emportant dans les bras de Morphée jusqu'au petit matin.


La lumière de l'Arbre, pourtant, ne vacilla pas.
 
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