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Daylight still lives. EmptyJeu 29 Aoû - 23:15



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Jinan Jawhari
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Byzance était très certainement l'une des plus belles villes au monde. Parfois, le Sultan M'hamed trouvait cela injuste que de la cacher aux yeux du reste du monde, tant elle était magnifique, resplendissant l'amour, la passion, et la tranquillité. La lumière y était pour beaucoup, cela ne faisait aucun doute. Toute la cité avait été pensé sur ce schéma-là, rendant ainsi la cité digne des comtes des milles et une nuit. On y trouvait des fontaines éclatantes, de la verdure aux quatres coins des rues, des édifices propre à l'orient qui se différenciaient par le savoir faire des Djinns. Des arbres aux étranges petites fleurs blanches, des parcs ici et là, des bassins un peu partout, ainsi que tout un tas de sculptures datant d'une perse aujourd'hui disparu. Byzance défiait le temps sous la protection d'Allah. Les Djinns le priaient plusieurs fois par jour, allant jusqu'à six pour les plus assidus. Mais la pratique diminuait, malgré une croyance toujours aussi forte. Les jeunes amenant l'évolution des moeurs, beaucoup d'anciens voyaient cela d'un mauvais regard.

Ce matin-là, le Sultan s'était retrouvé aux audiences avec le peuple, où chaque personne pouvait dire ce qu'il avait à dire, avec des idées ou des critiques, toujours en étant constructif. C'était la seule règle que le Sadrazam Misra avait instauré lorsque le Sultan avait eut le désir d'installer un temps de parole pour le peuple. Une idée visionnaire, montrant ainsi l'ouverture des esprits des Djinns. Le Sultan voulait cela pour son peuple. Il n'avait que trop vu des pays se révoltaient lorsqu'on écoutait pas ses gens. Le Sultan M'hamed se voulait bon, c'était sa philosophie. C'était aussi un bon croyant, ce qui expliquait beaucoup de choses sur sa conduite. Sa'hil, son fils, le lui reprochait parfois, voulant voir son père vivant pour lui-même et non pour ses responsabilités. Autant vous dire qu'il écoutait donc les djinns avec attention, réfléchissant à leurs problèmes l'espace d'une heure ou deux, sous le regard sérieux de Rohan, qui trouvait cela tellement...

Enfin, lorsque Rohan annonça qu'il était d'aller prier, M'hamed remercia les personnes venues, s'excusant de son départ. Rohan ne disait rien, à ses côtés, marchant silencieusement. C'était souvent comme ça, et à chaque fois, M'hamed souriait, voyant son meilleur ami, se contenir pour ne pas exploser devant tant de salamalecs. Le Sultan lui mit sa main sur son épaule, et Rohan soupira, souriant enfin. « Mon ami, j'ai une jeune femme à te présenter tout à l'heure. Elle semble savoir ce qu'elle fait, et je dois te dire que si elle ne te plaît pas, je me ferais un plaisir de discuter avec elle. » M'hamed éclata de rire, toujours sa main sur l'épaule de son ami. « Tu n'en rates pas une, Rohan, que fait-elle pour tant te plaire ? » Rohan eut un sourire gêné, avant de se passer une main dans la barbe, faisant redoubler l'hilarité de son ami. Le Sultan lâcha son épaule, mettant les mains dans ses poches. « C'est une jeune Natr. Elle devrait te plaire, mon ami. » Le Sultan eut un léger sourire, avant de s'arrêter. Il retira ses fines chaussures de cuir, accompagné de Rohan qui faisait de même, avant de rentrer dans la pièce consacrée à leur temps de prière.


(...)
Après avoir mangé un bout de pains avec deux, trois fruits, Rohan l'invita à le rejoindre près des bains, où il lui présenterait la jeune Natr. Tout de blanc vêtu, le regard rieur, mais un sourire léger, Le Sultan se rendit dans les jardins proche des bains, attendant la venue de Rohan. Il ne savait pas trop quoi penser des intentions de son ami. Peut-être espérait-il qu'un jour il finisse par trouver une remplaçante dans son coeur ? M'hamed secoua de la tête. Ce n'était pas son genre, Rohan était beaucoup trop respectueux envers lui. Il leva la tête vers le soleil, avant d'entendre des bruits de pas. Rohan apparaissait à quelques mètres en compagnie d'une jolie jeune femme. M'hamed la regarda quelques instants, comme hypnotiser par le regard de la jeune femme, avant de se mettre face à eux, s'inclinant légèrement. Rohan ne disait plus rien. Il s'inclinait devant n'importe qui, malgré les remarques que son ami lui faisait. Ce n'était à lui de s'incliner, il était Sultan, pas serveur. Rohan montra la jeune femme, s'inclinant vers M'hamed avant de parler : « Voici Shanaya, Anandamayi Bachchan, mon ami, c'est une jeune Natr, mais je suis sûr qu'elle se débrouillera à merveille. »

Rohan fit un sourire enthousiaste, tandis que M'hamed s'inclinait une nouvelle fois vers la jeune femme :
« Ceux sont de très beaux prénoms, Shanaya. Tes parents ont beaucoup de goûts. » Il lui fit un sourire, tandis que Rohan reprenait la parole : « Je vais vous laisser. A plus tard, Sultan. » M'hamed lui fit un signe de la main, avant de se retourner, indiquant l'entrée des bains à la jeune Shanaya, comme pour l'inviter à rentrer. « Je vous laisse me montrer la voie, Shanaya. Je suis à vous, d'après mon Sadrazam. » Il s'inclina une nouvelle fois, l'observant de son beau regard à la couleur indéfinissable. On avait l'impression de voir des prismes à la place des iris du Sultan. Sa lumière se voyait dans ses yeux lorsque le soleil était haut dans le ciel. Généralement, les gens étaient captivés par son regard. Elle était très jolie avec son petit air espiègle et ses yeux plein de malice. M'hamed eut un sourire, la suivant dans les bains. La chaleur le surprit, mais ne le découragea pas.
 
MessageSujet: Re: Daylight still lives.   
Daylight still lives. EmptyVen 30 Aoû - 15:05



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Muadhnait McGill Fhaolain
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Lorsque le Sadrazam Misra apparut après les audiences du matin, le coeur de Shanaya se sera vivement comme si sa lumière s'était compressée à l'intérieur d'elle, instable, menaçant d'exploser à tout instant et d'irradier le monde de l'aura bienfaisante de la jeune fée. Il fallait dire qu'elle avait attendu ce moment depuis la première fois où son regard avait croisé celui du sultan, sur le souk, alors que celui-ci c'était arrêté acheter du raisin à l'étal de ses parents. Dix ans avaient passé depuis ce jour-là et l'étincelle qui avait germé en son coeur à cet instant n'avait fait que grandir depuis. Bien sûr, tout cela, le Sadrazam n'avait pas besoin de le savoir pour l'instant. Tout au contraire, il valait même mieux qu'il reste ignorant des réelles motivations de sa nouvelle natr.

Shanaya avait suivi les enseignements des meilleures pour arriver jusqu'à cet instant. Ça avait pris du temps. Elle avait surtout dû apprendre la patience qui n'est pas donnée aux jeunes âmes et la persévérance. Le plus dire avait été pour elle d'apprendre à taire son enthousiasme et son zèle naturel. Ici, cette faculté était mise à rude épreuve, puisqu'elle touchait du doigt le moment de revoir enfin son grand amour face à face. Attendez un instant. Son grand amour ? Je vois vois d'ici pouffer de rire et m'accuser d'en faire trop. Que nenni. Ce n'est là que le reflet de ce qui se trouve dans le coeur de Shanaya et qu'elle a patiemment nourri en dix années passées à se rapprocher du sultan M'hamed. Ses parents en ont d'abord ri aux éclats mais elle n'y a pas trouvé matière à changer d'opinion. Voyant qu'elle s'entêtait et que rien ne lui ferait remettre les pieds sur terre sinon la cruelle réalité, Ashur et Piki Bachchan ont fini par accepter l'accord suivant : « je deviendrai la natr du sultan et quand je lui ouvrirai mon coeur, il n'y verra que le reflet du sien car un le véritable amour est le plus grand des trésors. » « Mais quand tu comprendras ton erreur, tu devras consentir à épouser Abimanyu Banjaran, comme nous l'avions prévu. » A leur yeux, le passage de Shanaya chez le sultan ne serait qu'un petit contre temps au mariage et tout rentrerait bien vite dans l'ordre naturel des choses, Shanaya étant une jeune femme de bon sens. Aux yeux de Shanaya, le mariage avec Abimanyu n'était qu'une promesse faite pour apaiser des parents qu'elle aimait tendrement même s'ils n'avaient pas en eux de croire aux rêveries fantasques de leur fille. Qu'importait, ils y croiraient quand ils les verraient se réaliser. Et Shanaya ne doutait pas un instant que cela arrive sous peu.

Elle suivit le Sadrazam dans les jardins les plus magnifiques qu'elle ait jamais vus puis, ils attendirent la venue du sultan. Elle reconnut de loin sa haute silhouette et intérieurement, sourit. Elle s'étonna de le voir s'incliner devant eux, lui qui représentait l'autorité suprême, et interrogea le Sadrazam Misra du regard de peur d'avoir déjà commis une faute en ne s'inclinant pas la première. Finalement, ils s'inclinèrent ensemble et il la présenta au sultan :

« Voici Shanaya, Anandamayi Bachchan, mon ami, c'est une jeune Natr, mais je suis sûr qu'elle se débrouillera à merveille. »

Là encore le sultan s'inclina et en réponse elle joignit les mains et courba gracieusement la tête, toujours sans prendre la parole. Apprendre le protocole avait été le plus difficile de tout.

« Ceux sont de très beaux prénoms, Shanaya. Tes parents ont beaucoup de goût. »

A cet instant-là, le sourire du sultan avait éclipsé absolument tout le reste et il fallut que Shanaya redouble d'efforts pour garder pour elle le débordement d'amour auquel elle se sentait prête. Pas de panique. Reprenons nos esprits. Elle aurait voulu lui dire combien ses parents auraient été touchés mais on ne lui avait pas donné la parole, et elle ne voulait surtout pas se faire remarquer en mal devant le Sadrazam Misra qui était réputé pour sa sévérité. Ce dernier prit finalement congés.

« Je vous laisse me montrer la voie, Shanaya. Je suis à vous, d'après mon Sadrazam. »

Que n'avait-il pas dit, pauvre de lui. Une fraction de seconde passa avant que la jeune femme ne détache le regard du sultan pour l'accompagner jusqu'aux bains. Elle ouvrit la grande porte de bois précieux à double battant dont il n'existait que trois clés (une pour elle, une pour le Sultan, une pour le Sadrazam). Ils passèrent dans un long couloir où il régnait une certaine chaleur puis arrivèrent dans le vestibule.

La natr avait préparé les lieux avec soin pour accueillir son sultan. Des bougies répandaient dans la pièce une douce odeur de miel et sur le marbre du sol, des pétales de fleurs fraîches avaient été éparpillés pour simuler un chemin vers la pièce suivante.

Là, Shanaya se tourna vers le sultan pour le dévêtir sans oublier de ne jamais poser son regard dans le sien (le protocole...) puis le conduisit vers la salle suivante. Elle y avait préparé un premier bain de lait d'ânesse à la surface duquel, des pétales de rose flottaient. Un encens discret invitait à se détendre. Elle lui offrit sa main pour descendre les degrés qui s'enfonçaient dans le bain puis fit le tour pour le rejoindre en passant sur les pas de marbre qui parcouraient le bassin. Quand elle fût arrivée près du sultan, elle s'agenouilla sur un îlot de marbre (puisqu'elle ne devait en aucun cas partager le bain du sultan) et se mouilla la première en versant sur ses vêtements le contenu d'une conque qu'elle avait emporter avec les autres accessoires dont elle aurait besoin. Là, elle se pencha, remplit la conque de lait d'ânesse et la versa avec une infinie douceur sur la tête du sultan.

Pas une seule fois la main de Shanaya ne l'effleura tandis qu'elle le savonnait, puis passait sur sa peau le gant de kessa. Mais sa douceur et son application parlaient pour elle même si pour l'instant, elle ne faisait aucun impair.  
 
MessageSujet: Re: Daylight still lives.   
Daylight still lives. EmptyVen 30 Aoû - 18:01



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Jinan Jawhari
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Shanaya mit quelques instants avant de détacher son regard de celui du Sultan M'hamed, qui esquissa un léger sourire. allez savoir s'il se voulait séducteur ou pas, en tout cas, il était rassurant. Il l'observa ouvrir la porte à double battant en bois avant qu'elle ne lui ouvre la voie. M'hamed la suivit avec un intérêt tout particulier. Elle lui rappelait quelqu'un, et il ne savait mettre un visage, un nom, un souvenir dessus. Pourtant, cette impression de déjà vu s'intensifiait au fur et à mesure qu'ils marchèrent le long du corridor. Peut-être à cause de son parfum dans cette chaleur ambiante, M'hamed baissa le regard sans même s'en rendre compte le long du corps de la jeune fée, avant voir ses propres joues rougir doucement. Ils entrèrent alors dans une pièce qui sentait bon le miel (sûrement la chose pour laquelle M'hamed serait capable de faire un caprice si on le lui retirait de sa table de déjeuner), illuminée de plusieurs bougies, rendant la pièce cosy, avec quelques connotations romantiques. C'était sûrement le seul à ressentir cela, d'ailleurs, mais il vit l'attention toute particulière qu'elle avait, en lui préparant les bains comme sa fonction lui ordonnait. Il n'en dit rien, là où l'on voyait d'habitude certains défauts dont il ne disait rien auprès de Rohan - heureusement que M'hamed avait son mot à dire sur la pendaison d'ailleurs - qui aurait pu la/e balancer par dessus les remparts au bout d'une corde. Rohan était d'une autre époque, mais c'était une valeur sûre.

Elle se tourna vers lui, s'approchant de lui pour le déshabiller. L'aidant dans cette tâche, évitant de lui donner un surplus de travail, il se retrouva nue comme un vers, conservant toujours cette attitude qu'il avait habituellement comme si le nu ne le gênait pas. Une petite pointe de fierté dans le coin de l'oeil qui lui interdisait de se sentir quelque peu gênée par la présence d'une jeune demoiselle à ses côtés, il la suivit dans une autre salle où elle y avait préparé un bassin de lait d'ânesse. Des pétales de roses flottaient à sa surface, et ce même genre de pétales faisaient un tapis indiquant l'accès à la salle d'après. M'hamed eut un sourire, observant encore une fois ce besoin que le Sadrazam avait de toujours vouloir le meilleur et la qualité pour lui. M'hamed tendit sa main vers la jeune djinn qui le guida dans le bain avant de le contourner pour aller le retrouver sur un espèce d'îlot en marbre.

Au contact de sa peau dans le lait d'ânesse, le Sultan se sentit tout chose. C'était différent d'un bain d'eau, mais c'était tout aussi délicieux. Et à chaque fois, bien qu'il évitait de trop ce genre de frivolité, il ne pouvait s'empêcher de comprendre le plaisir qu'avec la Grande Reine d’Égypte à vouloir à tout prix prendre son bain quotidien là-dedans. M'hamed se laissa donc guider, avançant doucement dans le lait tiède, lui montant jusqu'à la taille. Il s'approcha par la suite de Shanaya, se vidant une conque d'eau sur elle. Il l'observa quelques instants, voyant l'eau coulé sur sa peau, sur ses vêtements (plutôt court et léger pour éviter de salir les lieux) qui devinrent presque transparent, se collant à ses formes. Il esquissa un léger sourire, la voyant plonger la conque dans le lait, et il ferma les yeux, pour le sentir alors couler sur ses cheveux, sur son visage, sur ses épaules, puis sur son torse, avant qu'il ne retombe dans le bain. Tout à coup, il se rappela d'où il l'avait vu, il eut un sourire, tandis qu'elle commençait à le frotter, puis il murmura : « Vous êtes la djinn de l'étale à raisin, n'est-ce-pas Shanaya ? »

M'hamed pouvait encore se souvenir du goût de ce raisin. Il avait été particulièrement bon cette année-là, et si il y avait bien quelque chose pour lesquels il était doué, il y avait bien sa mémoire gustative. Il approcha machinalement son visage, comme pour chercher à croiser son regard malgré l'interdiction que la Natr avait de ne pas trouver le sien. Ce n'était pas pour la provoquer, c'était uniquement pour capter à nouveau cette lueur qu'il avait perçu dans ses yeux lorsqu'il l'avait croisé cette fois-là. Elle avait eut quelque chose de magnifique, un de ces regards qu'il avait toujours espéré voir chez les jeunes femelles de leur espèce, ce genre de regard qui lui rappeler inconsciemment Asin, son épouse depuis longtemps décédée, déjà. Il lui saisit doucement sa main, alors qu'elle lui frottait le torse, inclinant légèrement sa tête vers la gauche, un sourire sur ses lèvres. Alors, il lui demanda : « Oublie donc quelques instants les protocoles, et parle-moi de toi, Shanaya... Enfin, cela ne te dérange pas que je te tutoie ? » Il lui lâcha la main, avant de se retourner pour qu'elle ne lui frotte le dos.
 
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Muadhnait McGill Fhaolain
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Les sourires du sultan la touchaient tous en plein coeur. Ce n'était pas bien difficile me direz vous, la porte vers son coeur étant grande ouverte. Pour autant Shanaya resta très professionnelle. Il ne fallait pas s'emballer et prendre le risque de le faire fuir. Elle voulait d'abord qu'il s'habitue à sa présence. Après tout, elle n'était qu'une inconnue pour lui, une de ses domestiques. Le moment de le dévêtir fut le plus difficile, du moins c'était ce qu'elle croyait, car elle ne voulait pas trop regarder ni non plus donner l'impression qu'elle était gênée (ce qu'elle n'était absolument pas au passage).

Elle commençait à peine à le savonner qu'il prit à nouveau la parole :

« Vous êtes la djinn de l'étale à raisin, n'est-ce-pas Shanaya ? »

Un sourire aussi généreux que lumineux se peint sur le visage de la natr. Il se rappelait d'elle et c'était plus qu'elle aurait pu espérer. Ça la berçait encore d'avantage dans la grande illusion qu'il serait son grand amour et le sourire du sultan ne faisait rien pour effacer le sentiment puissant de transport et d'allégresse qu'elle éprouvait. Ses yeux chaleureux scintillaient quand elle répondit tout en continuant de le savonner.

« Je n'aurais jamais pensé que votre altesse se rappelle de la fille d'un simple marchand. Vous m'honorez. », répondit-elle avec mesure faisant pour la première fois entendre le son mélodieux de sa voix.

Elle ne se risqua pas pour autant à le regarder droit dans les yeux quoiqu'elle en mourût d'envie. Si elle n'avait pas été si avisé, elle se serait immédiatement jetée dans ses bras pour lui dire combien elle débordait d'amour et d'adoration. Mais non. La peur du Sadrazam n'était pas si loin et surtout, elle ne voulait pas manquer de subtilité. Il fallait y aller progressivement... Bien sûr, le sultan ne lui facilitait pas la tâche en s'approchant d'elle ainsi. Elle sentit son coeur s'emballer, posant ses yeux noisettes sur ses lèvres pour ne pas les poser dans ses yeux mais le sultan en avait décidé tout autrement. Il lui prit la main alors qu'elle continuait de la savonner. Cela suffit à lui faire tomber le savon dans le lait d'ânesse sous le coup de la surprise. Elle mentirait si elle ne disait pas qu'elle espérait qu'une chose pareille se produise mais elle avait toujours cru qu'elle en aurait eu l'initiative et, que ça se passerait seulement d'ici quelques semaines. Là dessus elle planta son regard dans le sien lui offrant d'abord toute sa surprise, puis une pointe d'appréhension. Elle ne voulait pas passer pour une gourde maladroite et d'un autre côté il était absolument hors de question d'entrer dans ce bain chercher le savon perdu. Elle ne voulait pas qu'il la prenne pour une favorite potentielle! Mais il sourit. Cela suffit à l'apaiser, et ce sourire vint se refléter sur les lèvres de la jeune natr. Elle avait dans le regard cette lumière terriblement optimiste que rien ne semblait pouvoir souffler.

« Oublie donc quelques instants les protocoles, et parle-moi de toi, Shanaya... Enfin, cela ne te dérange pas que je te tutoie ? »

Il se retourna pour qu'elle lui frotte le dos. Par chance, elle n'avait pas qu'un seul savon dans son seau de natr...

« Votre bonté et votre modestie sont les qualités de votre grandeur, altesse. », répondit-elle toujours aussi polie bien qu'elle montrait qu'elle ne craignait pas de lui faire un compliment. On sentait pourtant dans le ton de sa voix qu'elle ne s'était pas sentie obligée, et que cette caresse à l'âme était sincère, « Que voulez vous savoir de moi : qui je suis ? d'où je viens ? ce que j'aime... ? »

Elle passa le gant de kessa puis après l'avoir frictionné, à nouveau la loofa pour finir sur une note douce avant de l'emmener se rincer. Après quoi, elle alla l'attendre, tendant à nouveau sa main pour l'inviter à sortir du bain et entourer sa taille d'une longue serviette pour le conduire au bain tiède où il se rincerait.
 
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Jinan Jawhari
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« Votre bonté et votre modestie sont les qualités de votre grandeur, altesse. » Le Sultan eut un léger sourire. Rien de prétentieux, non, bien au contraire. Il commençait juste à comprendre le fonctionnement de la jeune femelle alors qu'il tentait de percer sa façon d'être de par sa simple observation. Elle était respectueuse, mais elle se retenait d'être réellement elle-même en sa royale présence. M'hamed avait tout le temps ce problème. Ce n'était pas faute de mettre à l'aise les personnes avec qui il discutait, mais la présence du Sadrazam suffisait à les rappeler à l'ordre, malgré ce qu'il leur disait. C'était à croire qu'on craignait plus Rohan, que lui. Quelque part, ça le faisait sourire. Il ne pouvait pas lui en vouloir, Misra était d'une autre époque, d'un autre âge. Le genre d'homme a ne pas évolué avec son temps, se faisant tirer par l'évolution des mœurs de son entourage. C'était sûrement l'un de ses plus gros défauts, mais c'était aussi, quelque part, sécurisant pour M'hamed, lui permettant alors de savoir où il allait, de lier le pour et le contre, afin de guider son peuple dans ce qu'il appelait, la meilleure direction possible.

« Que voulez vous savoir de moi : qui je suis ? d'où je viens ? ce que j'aime... ? » Il eut un sourire. Elle comprenait vite, car c'était à peu près ça. M'hamed voulait tout savoir. C'était sa façon de s'occuper en apprenant à connaître ses sujets. On pouvait presque le penser naïf, pourtant, ce n'était pas le cas. Faire passer les autres avant lui était quelque chose qu'il faisait depuis si longtemps maintenant, qu'il lui arrivait parfois de s'oublier. Elle termina de lui frotter le dos avant de retirer son gant, pour le guider en dehors du bassin, sans qu'elle ne le touche. Elle conservait cette limite que le protocole lui imposait. M'hamed continuait de sourire, tandis qu'il gravissait les marches pour sortir du lait d'ânesse. Elle s'approcha alors de lui, lui enroulant la taille dans une longue serviette pour le conduire dans la salle d'après. Le Sultan la suivait du regard, avant de la suivre tout simplement. Quelques pas avant d'entrer dans la pièce d'après, M'hamed lui répondit : « Je veux savoir qui tu es. D'où tu viens, de quel origine tu es, de ce que font tes parents, de tes ambitions dans la vie si tu en as, de ce que tu aimes, si tu es promis à un galant djinn... Parle-moi juste de toi, que l'on fasse un peu la discussion, Shanaya. »

Sans le moindre gêne, il retira la serviette pleine de lait qu'il laissa tomber par terre, avant de rentrer dans l'eau tiède (bien que plus chaude que le précédent bain). Se rinçant, plongeant la tête sous l'eau, se frottant les cheveux pour en retirer le lait, il fit quelques brasses avant de se retrouver à l'autre bout, le savon l'ayant quitté pour se diluer paresseusement dans l'eau du bain. Il se retourna vers Shanaya qui venait à lui, écartant les bras loin de son corps pour qu'elle puisse lui passer une serviette autours de la taille, qu'il serra de manière à ce qu'elle ne tombe pas pendant sa marche. Un sourire à nouveau, il l'invite à lui répondre, tout en la suivant vers la pièce d'après.
 
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Muadhnait McGill Fhaolain
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Il semblait jouer le jeu de la pousser à être elle-même en dépit du protocole du Sadrazam, ce à quoi elle aspirait plus que tout. Mais elle savait qu'il ne fallait pas encore céder.

« Je veux savoir qui tu es. D'où tu viens, de quel origine tu es, de ce que font tes parents, de tes ambitions dans la vie si tu en as, de ce que tu aimes, si tu es promis à un galant djinn... Parle-moi juste de toi, que l'on fasse un peu la discussion, Shanaya. »

Elle sentit un autre sourire fleurir dans son coeur avant de s'afficher sur ses lèvres. Tentée, elle posa son regard sur lui, sans qu'il l'y ait incitée, pour essayer de voir ce qu'il avait dans le coeur. Elle avait envie de croire que c'était la même chose qu'elle mais dans le même temps, elle n'était pas dupe. Le sultan était simplement profondément bon et aimait les plaisirs de la conversation.

« Eh bien cela fait beaucoup de choses votre altesse. », répondit-elle tandis qu'il se rinçait. Elle eut un petite rire charmé, qui aurait probablement paru déplacé au Sadrazam, puis se prêta au jeu de la narration. Elle commença d'abord par conter l'histoire de ses parents, car il lui semblait plus juste de débuter à l'origine des choses. Au début avec un peu de retenu puis avec l'allant qui lui était naturel, elle parla de son père, Ashur, et de sa passion pour la vigne, de son sens de la droiture et de son grand attachement aux traditions. De là, elle finit par raconter comment il avait rencontré sa mère, Piki, qui aimait les roses et savait les faire prospérer comme personne. La voix de Shanaya transportait le sultan dans une histoire d'amour simple et charmante, sans anicroche, où l'ancienne religion des perses s'accommodait du polythéisme hindou, mais elle y mettait les mots et la poésie qu'il fallait pour en faire la plus belle des histoires. Il n'était alors pas difficile de deviner qu'elle était instruite et versée dans l'art du conte et de la prose. Elle savait aussi entretenir l'intérêt de son public en esquissant des gestes amples et gracieux dont elle n'avait peut-être pas tout à fait confiance. Elle se laissait simplement emporter par l'histoire qu'elle racontait.

Quand le sultan sortit de l'eau, elle se rendit compte qu'elle avait parlé avec entrain tout le temps qu'il se rinçait, alors elle demanda, soucieuse de ne pas l'ennuyer :

« Dois-je poursuivre ou souhaitez vous un peu de silence ? »

La jeune natr attacha une serviette propre à la taille du sultan et l'accompagna vers le bain chaud tandis qu'il l'enjoignait de poursuivre. Là, elle parla de ses trois soeurs qu'elle nomma sans oublier Anandamayi , dont elle portait le nom. Elle ne conta pas son histoire, la réservant sans doute pour quand sa relation avec le sultan aurait d'avantage progressé (ce qu'elle ferait sans l'ombre d'un doute).

« Lalitha est une femme magnifique. Elle a hérité les yeux clairs de notre père et espère que ses enfants à naître les auront aussi, mais son époux ne cesse de lui rappeler que c'est peu probable puisque lui a les yeux noirs. Quant à Abîr, elle est mariée au fils d'un marchand d'épices. Le mariage les a quelque peu éloignées de la maison de nos parents. Je vois bien dans les yeux de ma mère qu'elle aimerait que mes soeurs nous rendent visitent plus souvent ... »

Là encore Shanaya ne parlait pas d'elle mais de ceux qui l'entouraient et quelque part, ça la définissait bien comme quelqu'un d'assez généreux pour s'oublier. Quelqu'un qui avait assez de subtilité et d'empathie pour comprendre d'un seul regard ce qui pouvait vous peiner et avoir la délicatesse de pas en dire un mot sinon de se promettre un geste de réconfort à un moment impromptu. Ainsi, elle en revenait à chacun des membres de sa famille et à ce qu'il lui plaisait de faire pour les rappeler à leur propre lumière. Quand elle eut fini cette autre partie de l'histoire, le sultan quittait son bain chaud pour entrer dans le sonna. Là, elle le laissa seul, dans le silence qui était nécessaire à sa relaxation et l'attendit dans le vestibule.

Quand il se présenta à nouveau à elle, Shanaya l'attendait avec une serviette qu'elle avait laissé attendre sur des pierres bien chaudes. Elle rinça la sueur de son corps minutieusement, avec une éponge douce, attendant qu'il rompe à nouveau le silence.

Jusque là elle avait parlé du mariage de ses soeurs mais pas de sa propre situation. De manière générale, elle en avait même dit très peu d'elle-même, sauf à travers sa façon de mener son récit...
 
MessageSujet: Re: Daylight still lives.   
Daylight still lives. EmptySam 31 Aoû - 13:47



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« Eh bien cela fait beaucoup de choses votre altesse. » Elle eut un petit rire qui arracha un sourire enthousiaste sur les lèvres du Sultan. M'hamed plongeait alors, se rinçant les cheveux, avant de ressortir sa tête, pour l'entendre raconter ce qu'il lui avait demandé sur elle. Elle semblait le faire avec plaisir, ne répondant pas alors parce qu'il était Sultan et qu'elle se devait d'exaucer ses moindres désirs, mais comme s'il le lui avait demandé d'égal à égal, comme si dans cette pièce, plus aucun statut n'existait si ce n'est celui de l'homme et de la femme. M'hamed souriait, riant doucement lorsque les paroles qu'elle lui racontait était drôle, se montrant bon spectateur. Il l'écoutait beaucoup plus pour son ton de voix, sa façon de parler, de prononcer ses mots, que pour leur teneur. Cela ne voulait pas dire qu'il ne l'écoutait pas, bien au contraire. Il entendait tout. Il entendait son savoir, il entendait sa prose, sa culture. Il entendait ses sentiments qu'elle ne lui cachait pas lorsqu'elle parla de ses parents, de ses sœurs, de leur vie, oubliant malicieusement de raconter ses propres histoires, sa propre vie, ainsi que ses propres désirs.

Lorsqu'il sortit de l'eau, elle lui demanda si elle devait alors se taire, s'il souhaitait un peu de silence. Il hocha négativement de la tête, l'invitant à continuer tout en la suivant dans l'autre pièce où M'hamed plongea de nouveau dans un bain bien plus chaud que le précédent, préparant ainsi son corps à la vapeur d'eau qu'il allait subir pour se purifier le corps. « Lalitha est une femme magnifique. Elle a hérité les yeux clairs de notre père et espère que ses enfants à naître les auront aussi, mais son époux ne cesse de lui rappeler que c'est peu probable puisque lui a les yeux noirs. Quant à Abîr, elle est mariée au fils d'un marchand d'épices. Le mariage les a quelque peu éloignées de la maison de nos parents. Je vois bien dans les yeux de ma mère qu'elle aimerait que mes soeurs nous rendent visitent plus souvent ... » Comme toute mère, sans aucun doute. M'hamed quitta la pièce pour s'enfermer dans ses songes en se demandant alors ce qu'en aurait pensé ses parents de ce qu'il était aujourd'hui. Il finit par se changer les idées en plongeant sa tête dans l'eau pour laisser ses sentiments à la surface, avant d'en ressortir quelques mètres plus loin. Là, il sortit à nouveau de l'eau, repensant aux paroles de Shanaya.

Il la quitta alors, une fois qu'elle lui ait enroulé une nouvelle serviette, et entra dans le sauna où la température avoisinait facilement les cinquante degrés. M'hamed retira sa serviette, qu'il posa sur la pierre de marbre, avant de s'asseoir dessus, ramenant un genou près de son menton, pensant alors à Shanaya qui ne lui avait pas parlé ni d'Anandamayi, ni d'elle. Inclinant sa tête légèrement pensif, se demandant alors quel secret lui cachait elle pour avoir si magnifiquement bien broder son histoire en évitant soigneusement de reparler de sa soeur qu'elle n'avait mentionné qu'une fois, et d'elle-même. Il sourit, restant là, pendant quinze minutes, avant de remettre sa serviette autour de sa taille, pour sortir du sonna. Son corps était transpirant, comme s'il venait de prendre une douche. Il avait chaud, très chaud, mais la pièce dans laquelle il retrouva Shanaya était à peine moins chaude, afin qu'il évite d'attraper froid. M'hamed lui lança un sourire amusé tandis qu'elle l'approchait avec une éponge douce pour lui enlever sa transpiration.

« Tu t'es oublié, et si je ne m'abuse, il te manque à me raconter l'histoire d'Anandamayi. Raconte-moi celle-ci, pendant que tu éponges mon corps, je te prie. » M'hamed ne faisait qu'écouter, certes, mais cela ne voulait pas dire qu'il ne prenait pas part à la conversation. Disons qu'il écoutait réellement comme on le faisait à l'époque, sans que l'on ne ressente le besoin d'exprimer son point de vue sur chaque histoire sans que la personne n'ait pu finir ce qu'elle avait à dire, sans que l'on n'ait porté un quelconque jugement sur cette histoire qu'elle soit triste, ou heureuse. Le Sultan était réputé pour avoir son oreille attentive, ce n'était pas pour rien. Chaque audience qu'il présidait, les gens, même s'ils n'avaient pas gain de cause, ou quelque chose de matériel pour compenser tel ou tel problème, trouvait toujours les solutions par eux-même, avec un petit coup de pouce du Sultan, sans qu'ils ne s'en aperçoivent directement. Rohan trouvait cela idiot que de donner un temps de paroles à ces gens, mais au fur et à mesure des années, sa volonté et sa détermination sur la question s’effilochait sans qu'il ne s'en rende réellement compte, allant jusqu'à s'ouvrir un peu plus. Pour sûr, s'il n'avait pas été l'ami du Sultan, jamais il n'aurait changé. Un djinn était plus ou moins ouvert d'esprit, à l'origine. Mais lorsqu'il était borné, têtu et incapable de s'ouvrir aux avis des autres, il n'y avait pas plus indestructible que la volonté d'un Djinn.
 
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Muadhnait McGill Fhaolain
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Quand il riait, Shanaya sentait les échos mélodieux de la voix du sultan lui chatouiller le coeur mais elle ne laissait rien paraître. Il l'écoutait avec attention mais il ne parlait que peu. Pourtant, la jeune natr ne ressentait aucun malaise comprenant que c'était un mode de fonctionnement différent de ceux qu'elle avait pu voir chez les djinns de son âge qui voulaient toujours participer, interrompre, questionner d'avantage. Quelque part, c'était une forme de conversation bien plus apaisante.

« Tu t'es oublié, et si je ne m'abuse, il te manque à me raconter l'histoire d'Anandamayi. Raconte-moi celle-ci, pendant que tu éponges mon corps, je te prie. », demanda-t-il sans pour autant la presser de quoi que ce soit.

Shanaya eut une petite hésitation. Peut-être que ce n'était pas le genre d'histoire dont il avait vraiment envie. Elle préféra donc le mettre en garde avant de commencer.

« Ce n'est pas une histoire heureuse, votre altesse, mais je vous la raconterai volontiers si vous êtes sûr de vouloir l'entendre. »

Son éponge douce s'arrêta sur le torse du sultan, attendant une réponse. A nouveau leurs regards s'embrassèrent puis elle reprit :

« Anandamayi aurait été une femme merveilleuse... », commença-t-elle. Bien que la couleur était annoncée dans le choix du temps de narration, les yeux de Shanaya s'éclairaient d'une étincelle vive et admirative. Dans ses yeux là, point de tristesse, comme s'ils en avaient tout bonnement étaient incapable. Cela interpellerait sûrement le sultan. Elle ne savait pas exactement par où commencer mais le récit se mettrait en chemin petit à petit... « Nous étions les deux plus jeunes. Anandamayi était la plus courageuse et la plus curieuse aussi. Chaque chose, était pour elle, sujet à question et il semblait qu'il n'y avait rien sur quoi elle aurait pu ne pas porter son intérêt. Elle était toujours intarissable de question, surtout sur les choses que nos parents nous défendaient. Il lui fallait comprendre le pourquoi de ceci et le comment cela et elle n'avait jamais pitié de nos pauvres parents. », sa voix portait la musique de l'affection profonde qu'elle avait pour sa soeur, et un certain attendrissement, « Anandamayi était celle qui osait et moi, je l'aurais suivie n'importe où sans rien dire parce que sa seule présence suffisait pour nous deux. Quand Anandamayi était dans une pièce, elle avait assez de mots pour toutes les bouches et assez d'idées aussi. Elle était de ce genre de gens, vous savez... ceux qui remplissent un endroit de chaleur et de lumière par le seul fait de leur seule présence... », elle n'en avait probablement pas conscience mais c'était aussi son cas à elle, simplement, le souvenir de sa chère Anandamayi éclipsait tout cela pour Shanaya, « Un jour que nous jouions sous l'étal à raisins, Anandamayi me dit qu'elle avait vu des hommes passer de l'autre côté... », elle marqua une pause à l'évocation de l'autre côté, « ... bien sûr nous n'étions que des enfants de six ans, il ne nous fut pas difficile de nous faufiler dans la brèche qui se refermait. Nous ne voyions pas le mal et tout ce que nous risquions c'était la colère d'un père qui nous aimerait toujours qu'importe nos bêtises. Je craignais notre père plus qu'Anandamayi qui, comme je l'ai dit, était la téméraire de nous deux. Nous arrivâmes dans un étrange marais où tout nous paraissait aussi effrayant qu'excitant. La journée passa bien vite car comme tous les enfants, nos jeux n'avaient besoin de presque rien. Nous courrions après les libellules, les crapauds, les étranges fleurs de ce monde qui nous paraissait plongé dans une étrange pénombre... », elle souriait en racontant cela, comme si elle s'était retrouvé à courir dans les marais avec sa soeur à l'instant même, « Tout aurait pu très bien se terminer si je n'étais pas tombée dans l'eau... », là encore elle marqua une pause, plus douloureuse, « Je savais nager bien sûr mais Anandamayi plongea pour me repêcher malgré tout et son pied se prit dans le filet qu'un braconnier avait dû placer là. Quand nous essayâmes de sortir de l'eau, le filet resserra son étreinte et entraîna ma soeur au fond de l'eau... je m'accrochais à sa main comme elle s'accrochait à mon regard mais plus nous essayions de nous défaire du piège, plus nous nous y embourbions. Bientôt l'air vint à nous manquer. Je me rappelle bien de cette sensation. Ça n'était pas effrayant en soi parce que je ne savais pas ce qu'était la mort. Ce qui me faisait le plus peur c'était de ne pas tout à fait voir la lumière du soleil à travers les eaux troubles. »

A nouveau elle marqua une pause, passant une main sur sa gorge comme son récit l'avait entraînée dans les profondeurs de sa mémoire...

« Anandamayi, elle, savait. Quand elle sentit que les choses ne pouvaient que mal finir, elle posa ses lèvres sur les miennes et alors, sans que je puisse me l'expliquer, sa lumière nous remonta toutes les deux, lentement, inconscientes. Quand je me réveillai, Anandamayi dormait tout contre moi. Je la secouai mais elle ne répondit pas alors je crus que c'était un nouveau jeu dont je ne comprenais pas les règles et posait mon visage tout contre elle pour sangloter sans vraiment de raison jusqu'à ce que les gardiens de l'ombre ne viennent nous chercher... »

L'histoire d'Anadamayi était terminée. Shanaya posa son éponge dans son seau de natr et s'écarta du sultan pour aller chercher une serviette chaude et sèche et l'essuyer avant de passer au massage. Elle s'agenouilla devant lui, commençant par les jambes. Son histoire semblait pourtant n'avoir rien entamé de sa grâce et sa bonne humeur :

« J'ai pris le nom de ma soeur pour honorer le cadeau qu'elle m'avait fait ce jour-là et pour que mes parents n'aient pas à souffrir de ne plus jamais avoir à le prononcer. Et je continuerai à l'honorer en célébrant chaque instant de ma vie comme un cadeau. »

Elle releva le regard vers le sultan, pour s'assurer qu'elle ne lui avait pas plombé le moral et à défaut, pour lui communiquer cette inaltérable joie de vivre qu'elle avait en elle.

 
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Daylight still lives. EmptySam 31 Aoû - 16:33



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Alors qu'elle apposait doucement l'éponge à la texture délicate sur son torse, le Sultan vit le changement de lueur dans son regard. Quelque chose de plus profond, de plus triste, un souvenir remontant assez loin venait de louer ses jolies iris. M'hamed observait son visage qui conservait sa joie, comme si elle était inébranlable face à la douleur que ce souvenir semblait avoir. Il ne lui en fallut pas plus pour comprendre qu'elle s'avérait être une djinn complexe, au passé lourd d'émotions avec la perte d'un être cher. Si déjà il se sentait étrangement proche de la jolie jeune femelle, il fut tout de suite intime avec elle, ressentant la douleur qu'il avait eut en entendant la mort de son épouse. Plus elle parlait, plus elle creusait dans le cœur du Sultan, perforant ses défenses sans qu'il ne s'en rende compte. Il restait là, statique, écoutant son souvenir avec le cœur serré comme lorsque l'on sait que la fin sera désastreuse, mais dont on ne peut s'empêcher d'écouter, de lire jusqu'au dernier mot, amenant à la perte de l'être, bien que de tout votre être vous avez prié les dieux pour qu'ils la protègent, en vain.

Ce n'était pas pour rien que les textes stipulaient très clairement qu'une fois en dehors des frontières, vous étiez seuls, contre la violence du monde. Qu'en dehors du paradis qu'était Byzance, le reste du monde, malgré les beautés sauvages dont il regorgeait, était au proie de la corruption, du vice, du Sheitan. Allah gardait la ville, gardait les siens de tout ceci, les protégeant dans cette utopie qui n'en était pas vraiment une. Le Sultan M'hamed n'avait pas perçu la volonté des plus jeunes lors de la création de la ville en compagnie des autres conseillers, des autres anciens et sages qu'ils seraien tentés d'aller vers l'extérieur, de voir le monde comme il était, et de, peut-être, y trouver un amour que certains ne trouvaient point en ces lieux. L'exemple de son fils Sa'hil, par exemple. M'hamed le lui avait interdit toute sortie en solitaire, à moins ce qu'il ne l'accompagne ou qu'un homme du Sadrazam ne l'accompagne. Au final, Sa'hil n'était que très peu sortit, et c'en était que mieux. La tentation était forte, elle était un péché sur lequel le Sheitan s'empresserait de vous attraper et de vous enfoncez dans les abysses de son monde.

Il pensa furtivement au Silâh, avant d'entendre la fin du souvenir de Shanaya. « J'ai pris le nom de ma soeur pour honorer le cadeau qu'elle m'avait fait ce jour-là et pour que mes parents n'aient pas à souffrir de ne plus jamais avoir à le prononcer. Et je continuerai à l'honorer en célébrant chaque instant de ma vie comme un cadeau. » M'hamed ne s'en était pas rendu compte, mais des larmes de cristal embuaient ses yeux de prisme. Ce n'est que lorsqu'elle releva son regard vers le sien, son visage arborant une joie qu'elle s'efforçait de maintenir avec une aisance toute particulière, qu'il s'en rendit compte, portant automatiquement une de ses mains au niveau de ses yeux pour les essuyer d'un simple revers. Il lui fit un sourire, lui posant ensuite sa main sur sa joue, comme il l'aurait à n'importe lequel de ses sujets, et il dit : « Tu es si jeune, et en même temps si mature, comme si ta présence arpentait les terres qu'Allah nous a offert depuis des temps dont on peine à se souvenir. » Ses yeux teintaient d'une profonde admiration pour la jeune djinn, M'hamed passa sa main au dessus du visage de Shanaya. Sa main s'illumina faiblement, dégageant une douce et chaude lumière pleine de sentiments chauds. Il eut un sourire, inclinant sa tête légèrement sur le côté, avant de la contourner pour s'allonger sur la pierre de marbre, afin qu'elle ne le masse.

« J'espère que ton promis est à la hauteur de ton cœur, Shanaya. Tu as l'âme noble. Allah yahfdhek.* » Une fois allongée, il posa sa tête contre la pierre chaude, les bras le long du corps. La chaleur des lieux, le changement de bains, c'était fatiguant. Mais d'une bonne fatigue, il savait que, comme à chaque fois qu'il venait en ces lieux, il dormait le soir, comme un bébé. Il eut un léger sourire, repensant à la grandeur d'âme de Shanaya. Il n'avait jamais vu pareil djinn, depuis longtemps. En temps de paix, on n'a rarement l'occasion de montrer sa bonté d'âme, pensa-t-il. Il ferma doucement les yeux, voyant Asin l'observait de ses grands yeux. Il sursauta, ouvrant ses grands yeux de prisme, avant de se redresser, se mettant sur le dos. Son coeur battait tout à coup la chamade. Il posa son regard sur Shanaya, avant de finir par se calmer. Il lui murmura, rigolant : « Je sais que tu sais ce que tu fais, mais si tu pourriais éviter de me briser en mille morceaux, je t'en serais reconnaissant. » Il se souvenait encore du premier tellak qu'il avait eut, il y a quelque chose comme près de mille ans. Sur le coup, il avait cru mourir, même si après, il ne s'était jamais autant sentit bien.




Allah yahfdhek signifie approximativement : Que Dieu te Garde.
 
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Daylight still lives. EmptySam 31 Aoû - 17:28



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Quand ses yeux se posèrent à nouveau sur le sultan, elle vit que son histoire avait semé des larmes dans ces yeux qu'il avait magnifique. Mais elle sut qu'il ne les verserait pas et c'était aussi bien car s'il l'avait fait, elle l'aurait très certainement serré dans ses bras, ce que le Sadrazam n'aurait à coup sur pas trouvé approprié du tout. Elle y viendrait, elle se le promettait, mais pas encore.

Il sourit et posa sa main sur sa joue, sans vraiment savoir que c'était son coeur qui se lovait dans sa royale main et non seulement son visage. Elle ferma les yeux le temps d'une seconde, chérissant le geste bienveillant de son grand amour à son égard.

« Tu es si jeune, et en même temps si mature, comme si ta présence arpentait les terres qu'Allah nous a offert depuis des temps dont on peine à se souvenir. », dit-il en la baignant un instant dans sa lumière. C'était pour un djinn la caresse la plus douce qui soit et la plus intime d'une certaine façon car ils étaient lumière avant d'être chair. Elle joignit les mains en signe de respect et de remerciements puis se releva tandis qu'il se dirigeait vers la table de pierre.

« J'espère que ton promis est à la hauteur de ton cœur, Shanaya. Tu as l'âme noble. Allah yahfdhek.* »

Là encore, la jeune natr joignit les mains en signe de respect car on venait de prononcer le nom de Dieu mais c'est un sourire large et amusé qui naquit sur ses lèvres. Un sourire profondément bon.

« Abimanyu Banjaran est probablement le garçon le plus gentil que je connaisse. Il est compréhensif, patient, n'a jamais un mot plus haut que l'autre... mais... je n'ai pas dans mon coeur assez de sagesse pour lui donner tout l'amour que j'ai pour un autre, malgré les suppliques de mes parents. »

Elle en semblait sincèrement navré mais on sentait bien qu'il n'y avait pas une once d'amour pour ce pauvre Abimanyu quand elle parlait de lui sinon une profonde amitié.

« J'aimerai me convaincre que cet amour est déraisonnable mais s'il est vrai, il l'est forcément. Je ne peux pas le condamner pour ça. L'amour ne devrait jamais être raisonnable vous ne croyez pas ? »

Elle se rapprocha de la table de massage avec une fouta pour couvrir l'intimité du sultan qui venait de se mettre sur le dos avant de préparer son baume de massage, précieux mélange d'argan, de rose, de coprah et de fleur d'oranger.

« Je sais que tu sais ce que tu fais, mais si tu pouvais éviter de me briser en mille morceaux, je t'en serais reconnaissant. »
« Nous irons en douceur... », promit-elle en posant une main délicate et tiède sur le bas ventre du sultan pour y appliquer son baume. Sans doute ne verrait-il pas jusqu'où allait cette promesse de ne pas le briser en mille morceaux...

Dans une caresse divinement douce, elle laissa sa main remonter le long jusqu'à ses larges épaules, l'enduisant de cette pâte délicatement parfumée qu'elle avait préparée, puis, elle commença à le masser. D'abord les épaules et la naissance des bras, où toutes les tensions s'accumulaient généralement. Elle était curieusement tendre et ferme à la fois, suivant de bonne intelligence le dessin des muscles.

« Est-ce que cela vous convient comme cela ? », demanda-t-elle.

Il était assez difficile pour elle de rester strictement professionnelle mais elle s'y efforçait. Son regard essayait de s'attarder le moins possible sur son visage, pour ne pas en dire trop long. Après un petit moment de massage, comme ses mains descendaient pour s'approprier son torse, ses flancs et toute la ceinture abdominale, elle se risqua à demander :

« Votre altesse, puis-je vous poser une question ? », demanda-t-elle poliment bien qu'elle outre passait son rôle en sollicitant quoi que ce soit de sa part, « Comment vous êtes vous rappelé de moi ? Avais-je fais quoi que ce soit pour vous déplaire ce jour-là, au souk ? »

Bien sûr son coeur attendait qu'il la détrompe et s'ouvre un peu plus à elle sur ces propres plaisirs et désirs, mais elle ne pouvait pas poser la question ouvertement.
 
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Alors qu'elle commençait à le masser, elle lui demanda si tout allait bien pour le moment. Le Sultan hocha de la tête, tandis qu'il sentait les caresses de la Natr sur ses épaules, puis sur sa poitrine. À plusieurs reprises, il ouvrit à demi les yeux, avec cette impression bizarre que ses caresses signifiaient autre chose, en plus que de lui détendre les endroits divers où sa tension se pacquait. Elle avait une curieuse façon de le masser, au point de sentir son cœur se tordre. Il ne dit rien, priant Allah de lui éviter de commettre un impair, tandis qu'elle continuait son manège, descendant sur son torse, puis sur son abdomen, et enfin, sur ses hanches. Il se sentait tout chose, et si le silence continuait ainsi, lui seul savait ce qui allait se passer. Oh, il ne lui sauterait pas dessus, il avait bien trop de pudeur, laissant ce genre de réaction à son ami, Rohan, mais il ne pourrait camoufler sa virilité sous son tissus plus longtemps. C'était sûrement l'une des principales raisons pour lesquels on ne mettait que très rarement une femme avec un homme. Rohan avait sûrement eut une autre idée derrière la tête. Non, bien sûr que non, ça ne l'énervait pas, bien au contraire, mais ça le fit sourire. Par chance, elle parla.

« Votre altesse, puis-je vous poser une question ? » Il ouvrit timidement les yeux, posant son regard à la couleur pas vraiment définissibale sur le visage de Shanaya. Il acquiesça d'un signe de tête, signe qu'il souhaitait qu'elle continue, qu'elle lui en dise d'avantage, tandis qu'il se redressait sur ses coudes. « Comment vous êtes vous rappelé de moi ? Avais-je fais quoi que ce soit pour vous déplaire ce jour-là, au souk ? » Il entrouvrit la bouche, sans savoir quoi répondre. Il y avait tellement d'émotions bizarres à ce moment-là, qu'il ne savait trop quoi dire. La chaleur de la pièce n'arrangeait pas les choses pour avoir une véritable pensée claire, et pour tout vous dire, les caresses de la jeune djinn avait tout fait, sauf le détendre, si vous voyez ce que je veux dire. Il soupira, avec un sourire sur ses lèvres, comme après avoir retenu trop longtemps sa respiration. Il baissa le regard, avant de le relever vers elle. « Tes yeux, ton sourire et ton petit air espiègle m'ont frappé. »

Il la regarda longuement, ses yeux faisant un aller-retour entre ses lèvres et son regard. M'hamed ne devait pas, mais il en avait envie, et alors que sous sa serviette, sa virilité prenait forme. Il pencha son visage vers celui de Shanaya, s'apprêtant à échanger un baiser avec elle lorsque soudain les portes derrière eux s'ouvrirent en grand, se fracassant contre les murs du Hamman. Une lumière éblouissante illumina la pièce, tant et si bien que le Sultan leva son bras pour se protéger les yeux. La lumière diminua peu à peu pour laisser paraître le Sadrazam, à bout de souffle. « Sultan, on a un gros problème, il faut que tu viennes, c'est... » Ses yeux s'écarquillèrent quelques instants, tandis que M'hamed se redressait tout en s'éloignant le plus possible de Shanaya, comme un enfant pris en faute. « ... Notre secret risque d'être dévoilé, les Oracles sont sortit de leur torpeur. Leur messager a décampé durant mon audience avec les conseillers, et... » « Je viens. Tu m'as mené des vêtements ? » « Oui, ils sont juste là, sur le tabouret près de la plante derrière moi. » Le Sultan lança un rapide regard vers Shanaya. L'irruption du Sadrazam avait refroidit la pièce, bien qu'elle soit toujours aux alentours des trente-cinq degrés. Il contourna Misra, et partit s'habiller rapidement. Rohan entra, s'approchant de la Natr, et il lui murmura :
« Ne t'avise pas de recommencer tes charmes sur le Sultan, sinon, je te crève les deux yeux. Compris ? » Son expression de visage était terrifiante. Il se recula, crachant au sol, à ses pieds, et sortit de la pièce pour rejoindre le Sultan.
 
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L'intimité confinée des bains laissait facilement oublier le protocole et le grand Sadrazam. D'ailleurs, après seulement quelques instants à masser le sultan, Shanaya sentit comme un petit malaise s'installer. Elle reprit alors la parole, espérant presque déjà une déclaration d'amour quand elle le sentit se tendre un peu sous ses doigts...

« Tes yeux, ton sourire et ton petit air espiègle m'ont frappé. »

Il n'aurait rien pu dire de plus heureux. Sultan et natr se regardèrent alors longuement, tiraillés entre le protocole du Sadrazam et des instincts plus naturels. Shanaya savait qu'il ne fallait pas mais qui était-elle pour dire à un sultan il ne faut pas. Et si encore elle n'en avait pas eu autant envie que lui... Il n'était pas dans ses principes d'agir contre le naturel. Elle avait refusé le mariage pour l'amour de cet homme ce n'était pas pour se mentir une fois en face de lui même si elle gardait bien à l'esprit leur place respective.

Elle avait arrêté de le masser sans vraiment penser à mal, simplement ses mains étaient resté posées sur le sultan et, lorsque les portes s'ouvrirent à la volée, elles l'accusèrent tout de suite de ce qu'elle s'était justement escrimée à ne pas faire. La natr et le sultan sursautèrent et s'écartèrent l'un de l'autre comme deux coupables pris la main dans le sac.

Le Sadrazam acheva de dissiper cet instant de suprême félicité, chassant la présence chaleureuse du sultan qui retournait à ses obligations. Bien sûr elle n'en fût pas quitte pour autant :

« Ne t'avise pas de recommencer tes charmes sur le Sultan, sinon, je te crève les deux yeux. Compris ? »

Shanaya ne cilla pas une seconde devant la colère du Sadrazam. Elle le gratifia d'un regard noir et assassin mais ne commettrait pas l'erreur d'essayer de se justifier et encore moins d'accuser son cher sultan. Si la situation n'avait pas été à l'urgence, probablement qu'il aurait trouvé le moyen de lui faire regretter immédiatement son insolence mais là, il se contenta de vider les lieux en crachant sur le sol impeccable de la jeune natr. Ca ne faisait rien. Elle nettoierait même si vu l'ampleur des quartiers dont elle était responsable, ça ne serait pas de tout repos. Rien ne pourrait plus jamais gâcher cette journée, pas même l'agaçante irruption du Sadrazam.

Une fois seule, Shanaya laissa libre cours à son transport, tournoyant sur elle même en se mettant au ménage. Elle se mit à chanter. Elle était la plus heureuse des djinns.

 
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