Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 She's the one -PV

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

MessageSujet: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyLun 28 Avr - 18:59



Invité
She's the one -PV Empty
Whatever makes you happy
Whatever you want
You're so fuckin' special
I wish I was special...
But I'm a creep, I'm a weirdo,
What the hell am I doing here ?


« Prête-moi tout ton corps, puis permet-moi de le dévorer »

    Le jeune homme se leva, dos à une silhouette étendue dans le canapé couleur émeraude qui le fixait d'un air indigné et furibond. Les yeux clairs de la demoiselle lui brûlait les omoplates, et tandis que le jeune Dickinson reboutonnait sa chemise noire, tête baissée et yeux fixés sur les boutons couleur d'encre, il souriait. Amusé, il en aurait presque rit. Miles releva la tête dans un soupir de satisfaction, un peu plus et le Serpentard se serait étiré tel un chat, détendu et serein. Enfin le jeune homme se retourna. Oui, il était vrai qu'il n'était pas des plus laids, pensa alors la brunette dont le regard se radouçit un instant. Une tête d'ange, des yeux turquoise à tomber, et un sourire charmeur à en décocher une crise cardiaque. Et lui, Miles, le savait-il ? Ce n'était pas un narcisse passant son temps devant son miroir, le jeune homme haïssait son reflet qui lui rappelait bien trop le visage de son père tant détesté. Ainsi donc Miles Alex Dinckinson était un beau jeune homme qui se fichait pas mal de son physique de tombeur, mais demeurait un salaud de première. Le Serpentard soupira et se tourna vers la demoiselle, un sourire aux lèvres et les mains dans les poches. Son regard azuréen plongea dans les prunelles couleur noisette de la jeune fille. Il attendait dans un sourire.

    Alexia - Quoi... Pourquoi tu t'es levé d'un coup ? On s'amusait bien, tous les deux... Je peux te montrer où se trouve ma chambre, s'il n'y a que ça.

    La jeune fille prit une position langoureuse, allumant ses yeux d'une braise censée envoûter le jeune homme. Ce dernier tourna la tête dans son éternel sourire, fixant d'un air amusé les pierres grises et froides de la salle commune. Que dire... Il n'en avait plus envie. Ses baisers étaient qu'amertume, sa peau rèche n'était pas faite de satin, elle n'avait rien d'une princesse, elle n'avait rien d'un ange aux airs tristes, elle n'avait rien de Wilde. Et surtout... La situation l'amusait... Promettre sans rien offrir, laisser espérer dans la tourmente de l'attente, se jouer des sentiments d'une autre pour mieux en jubiler et moins souffrir. Blesser pour se sentir moins agonisant... C'était lâche, mais tellement grisant.

    Miles - Demain, si t'es sage.

    Pauvre petite chose, il n'y aurait pas de demain, pour elle. Alexia se redressa, courrouçée, mais son attitude le fit sourire d'autant plus. Miles ne rajouta pas un mot et sortit de la pièce, un poids de moins sur la conscience. Quel étrange fonctionnement... Plus il faisait du mal, et mieux il se sentait. Comme s'il cherchait à retranscrire sa peine sur quelqu'un d'autre. Ils étaient bien peu à le comprendre, à savoir que derrière cette façade glaciale se cachait un garçon dont la peur n'était autre que celle d'aimer. Pourquoi s'attacher, si on l'abandonnait mieux par la suite ? Pauvre petit ange déchu... Ne le plaignez pas, il a horreur de la compassion. Miles arriva non loin du grand hall, ses yeux bleus se posèrent alors au travers des immenses fenêtres battues par la pluie drue. L'Ecosse, saleté de pays... Pourquoi n'était-il pas né en Italie, ou en Espagne... Pourquoi était-il né tout simplement... Le Serpentard soupira brièvement, arquant un sourcil il pencha sa tête légèrement en avant et observa brièvement le paquet de cigarette qu'il avait en main, à moitié vide. D'un geste sec, Miles referma la boite de carton, son regard de nouveau posé sur les fenêtres opaques. Il n'allait tout de même pas se mouiller pour une envie malsaine d'enfumer ses poumons... Il y avait tant d'endroits jamais fréquentés dans ce château, il était dommage de ne pas en profiter. Une voix familière l'interpela alors, et une silhouette portant les couleurs de Serpentard s'approcha de lui à grand pas, le sourire aux lèvres.

    Wyatt - Alors... Alexia ?
    Miles - A jeter... Mais elle doit se sentir seule, si tu vois ce que je veux dire, dit-il dans un bref sourire.
    Wyatt - La salle commune ? Miles aquiesça, et son ami lui rendit son sourire amusé. J'en veux pas, j'prends pas les restes de Dickinson...
    Miles - T'auras du mal.

    Les deux amis commencèrent à discuter entre eux, avec un peu de chance, la pluie cesserait de battre les fenêtres. Wyatt finit par partir, mais même au bout d'un bon quart d'heure il était toujours hors de question de se rendre au dehors. Un orage éclata, et cette fois Miles poussa un juron de mécontentement. Sans vraiment se poser de question, le Serpentard monta les marches avec nonchalance. Arrivé au seuil du troisième étage, Dickinson se stoppa, toisa un instant le couloir sombre, et finalement se décida à s'y engouffrer. Les torches s'allumaient à son passage, éclairant brièvement les lieux d'une lueur verte oppressante. Cette couleur, celle qui jaillissait d'une baguette à chaque Avada lancé, il l'avait en horreur... Et il fallait qu'il la porte tous les jours... Miles s'adossa alors contre un mur froid, se laissant doucement glisser à terre afin de s'assoir sur les dalles glacées, et desserra sa cravate. Toujours ces mêmes pensées toutes entières tournées vers son frère, toujours les mêmes souvenirs, que Miles appelait ni plus ni moins...

    Miles - ... des crèves-coeur...

    Sa cigarette entre les lèvres, il l'alluma brièvement de son vieux briquet. Miles posa la tête contre le mur et recracha la fumée d'un air détendu. Ses yeux bleus toisaient distraitement le mur qui lui faisait face. Ici, il avait la paix. Pourtant, des bruits de pas résonnant en écho se firent bientôt entendre, Miles tourna la tête vers l'intrus qui bientôt allait se montrer, tirant de nouveau sur sa cigarette. Peut-être un professeur.... Une retenue de plus, ou une de moins... Il s'en foutait... Mais la réalité fut tout autre. Chloé Wilde venait clairement vers lui, Miles ignorait si cette dernière l'avait remarqué. Ce qu'il savait cependant, c'était que son coeur avait fait un bond dans sa poitrine. Saleté de sentiments qui ne lui inspirait que du dégout... Mais bon sang, il l'aimait... Le regard du jeune garçon se radoucit, pour autant ses paroles se firent amères lorsque les yeux de Chloé se posèrent enfin sur lui.

    Miles - Le vilain Miles fait encore une connerie, mon dieu il est irrécupérable, dit-il dans un sourire railleur.

    L'histoire montre toujours qu'il y aura ces passions cycliques d'amants éperdus, pour qui l'univers s'est éteint pour s'allumer dans les pupilles d'un autre. Il le vivait. Alors même qu'il ne le voulait pas. Anéantir ses sentiments, annihiler toute humanité en lui pour ne plus souffrir, voilà ce qu'il désirait. La belle était là, beauté insaisissable et touchante. Es-tu un ange ? Il aurait mille fois aimé le lui susurrer à l'oreille. Miles se contenta de se lever, d'appuyer son épaule contre le mur, et de fixer la jolie Chloé de ses yeux céruléens, la cigarette aux lèvres.

    Miles - Comment tu vas, Wilde ?

    La parole agressive plutôt que le mot plein de poésie. C'était plus facile. Il se blesserait moins.
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyLun 28 Avr - 21:19



Invité
She's the one -PV Empty
    I'm not saying it was your fault
    Although you could have done more

    Oh you're so naive yet so

    How could this be done
    Your such a smiling sweetheart
    Oh and your sweet and pretty face
    In such an ugly way
    Something so beautiful
    That everytime I look inside


      AH! L'AMOUR.
      QUAND CA VOUS PREND,
      FAUDRAIT PARTIR EN COURANT.

      _____ P. Perret.


    « S’ENVOLER ». Un mot parfait. A la fois plein de mystères et d’illusions, emplit d’une certaine grâce. Quand on le prononce, on apprend ainsi à rêver. S’envoler. Peut être la seule chose qu’elle voulait faire depuis bien longtemps ; partir, oublier. Mourir un temps jusqu’à tout recommencer, jusqu’à reprendre des forces. Chaque jour devenait plus dur que les précédents, et ce cercle vicieux ne cessait de tourmenter ses jours. Elle était là, jolie petite rêveuse, entourée de gens qui, au fond, l’agaçait plus que tout. Des ignares qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Elle en venait presque au point où elle leur en voulait d’être si heureux…Mais peut-être étaient-ils comme elle ? Menteurs, hypocrites, désespérés. Son âme toute entière était imprégnée d’une certaine mélancolie que la jeune Wilde avait la force de dissimuler. Un mensonge de plus qui ornait la longue liste, déjà bien remplie depuis son arrivée à Poudlard. A cet instant précis, la Belle lisait un livre, enfouie dans un des canapés de la salle commune. Yuki n’était pas là, il faut dire que la jeune Harada n’apprécie guère le fait de rester enfermée parmis d’autres élèves, elle préférait de loin sortir, ou bien farfouiller les moindres recoins du château en compagnie…D’inconnus. Chloé avait préféré rester ici, solitaire jusqu’au bout. Sa seule compagnie était ce gros livre poussiéreux, dont la page de couverture était d’une couleur rouge. Un rouge qui avait passé, et qui lui rappelait à quel point le temps s’écoulait trop vite. A vrai dire, elle s’en moquait. De ce livre, de sa couverture, de cette salle commune, de la majorité des élèves de Serdaigle, de tout ce qui l’entourait. Elle n’était qu’un pion parmis tant d’autres, un de ceux qu’on avance avec une facilité et une maniabilité impressionnante, un de ceux encore qu’on jette et qu’on reprend sans tenir compte des conséquences. Il y en a toujours eut, des conséquences. Et ce, n’importe où. Prise au piège entre ce livre et ses pensées les plus profondes, la jeune Sixième Année tourna de l’œil, presque assommée de se battre contre ce qui n’était que trop évident. Elle luttait sans cesse pour ne plus y penser, mais son mal être étant trop grand, elle se devait d’y accorder quelques unes des parcelles de son temps, juste histoire de s’éclairer un peu et de ne pas se perdre en route.

    La journée s’annonçait éprouvante, et dehors, la pluie battait de toute ses forces. Elle aurait aimé être dehors ; le cœur battant au rythme de cette averse, les souvenirs creusant profondément les moindres recoins de sa tête, c’était certainement mieux que de rester plantée là, à s’endormir à chaque paragraphes, et avec pour seul réconfort un chat qui ronronne sans cesse. Ne ferait-elle pas mieux d’en finir ici, à la page 254 ? Après tout, il lui restait encore une semaine et demie pour atteindre la numéro 357. Chose faisable. La jeune blonde s’étira alors, les larmes lui montant petit à petit aux yeux. Son attention se reporte sur le petit chaton noir qui s’était posé à côté d’elle, un chat qui attirait sa sympathie à chaque fois qu’il venait se frotter à sa cuisse. Un sourire, le premier en quelques heures, et elle la voilà qui referme son livre d’un geste violent, jusqu’à ce qu’elle le lâche sur la petite table en bois juste en face d’elle. Elle accorda quelques regards à la salle, pleine de dégoût et d’appréhension. Elle n’était pas seule, bien au contraire. Beaucoup de Serdaigles s’étaient réunis au coin du feu, ils riaient de bon cœur, heureux d’avoir finit ce qu’ils devaient accomplir. Les devoirs : toute une histoire. Une jeune fille s’approcha alors ; assez grande, fine, les cheveux châtains, un sourire enjôleur. La fille parfaite, en somme. Sans parler de ses deux iris d’un bleu éclatant, détrônant de loin ceux de la petite Wilde. Elle arrivait à grand pas vers Chloé, et ne se fit pas attendre pour prendre la parole, étouffant un rire joyeux qui mettait encore plus mal à l’aise la blonde.

    SARA - « Tu viens avec nous ? C’est toujours mieux que de rester toute seule. J’ai horreur de te voir toute seule. »

    « J’ai horreur de te voir toute seule. » Chloé eut un léger rictus. C’était une habitude maintenant de lui rappeler à quel point « elle s’isolait » ? Elle afficha quand même un doux sourire, plein de bons sentiments. Wilde n’était pas le genre à montrer sa mauvaise humeur, bien que parfois, elle l’aurait fait volontiers. Elle garda sa tête posée contre le dossier du canapé, jusqu’à nicher son regard dans les yeux clairs de la jeune Sara. Qu’allait-elle faire maintenant ? Accepter ? Non, certainement pas. Se retrouver là, avec eux, n’aurait fait qu’accentuer son désespoir le plus profond. Ils étaient heureux, eux, et jamais elle n’aurait prit le risque de leur enlever une part de ce bonheur là. Alors, d’un bond, elle quitte le petit chaton, lui offrant ainsi une dernière caresse jusqu’à leur prochaine rencontre. Elle jette son livre du revers de la main et fait un dernier sourire.

    CHLOE – « Désolée Sara, mais j’ai des tas de trucs à faire. Mais... Plus tard, d’accord ? »
    SARA – « Pas de soucis. »

    Après quoi, la brune repart à sa place, laissant Chloé dans ses pensées, comme à son habitude. La blonde ne tarda pas à sortir de la salle commune ; de toute façon, il était trop tard pour faire marche arrière, alors autant en profiter pour prendre l’air. Prendre l’air. Expression qu’elle n’aimait que trop, car elle reflétait très bien ce qu’elle ressentait ici. Un étouffement perpétuel qui ne cessait de lui nuire à petit feu. Une expression qui n’engageait à rien, à part à fuir, à se sauver le plus loin possible d’un endroit qu’on côtoie trop. Trop pour le supporter d’avantage. La jeune bleu et argent accéléra sa cadence, dévalant les marches unes à unes comme ci sa vie en dépendait. Où elle allait ? Elle n’en avait aucune idée. Un coin où personne ne se trouvait, un coin tranquille où elle pourrait réfléchir et écrire, voir même dessiner. N’était-ce pas ce qui remplissait son cœur de joie, au fond ? Créer son propre Paradis, s’enfuir de la Réalité le temps d’une esquisse, le temps d’un poème. Elle sourit rien qu’à l’idée d’entendre sa plume gratter le parchemin, aussi impatiente que l’aurait été une petite fille de six ans. Trois Etages, et elle serait isolée du monde. Le couloir Interdit. Quelque chose l’attirait dans cet endroit, un phénomène qui compressait son cœur, qui l’emplissait d’une sensation étrange qu’elle ne pourrait décrire. Elle avait des allures d’Alice au Pays des Merveilles, à courir pendant qu’il est encore temps. Elle n’avait plus qu’à se diriger vers ce couloir pour atteindre le rêve. Sombre bonheur qui mêlait risques et imagination. Là bas, elle était inspirée, en tout cas bien plus qu’en compagnie de ces gens heureux. Dans un espoir égoïste, elle voulait qu’ils connaissent un jour ce qu’elle vivait elle, obsédée par un amour qui, au fil du temps, ne lui fait que plus de mal. Histoire tragique, et qui ne cesse de se répéter.

    Elle y est entrée, s’engouffrant dans la pénombre des lieux. Quelques lampes s’allument, mais elles n’enlèvent en aucun cas le côté mystérieux de ce couloir. Interdit. Pourquoi un tel nom ? Il éveillait en elle une curiosité encore plus intense que celle qu’elle se connaissait ; le genre de curiosité qui vous pousse plus loin que vos propres limites. Des limites que la jeune Serdaigle avait franchit depuis longtemps déjà. Ses pas se font à la fois froid et léger. De loin, on ne voyait que sa silhouette qui s’avançait, tel un fantôme en quête de vie. Une vie qu’elle n’aura sûrement jamais, une vie condamnée à attendre la mort pour naître. Chloé ferme les paupières durant de longues secondes, empoignant machinalement son carnet et sa plume. Elle le fait tellement fort que la pointe de cette dernière vient s’enfoncer dans le creux de sa main ; un léger picotement qui la fait sourire. Belle ironie. Malgré les quelques gouttes de sang qui se font sentir, la jeune Wilde ne prend pas la peine de rouvrir ses paupières. Jusqu’à ce qu’elle l’entende. Il est là, près d’elle. Elle en oublie la douleur de sa plaie pour en faire revivre une toute autre ; celle du cœur. Il saigne, son cœur. Bien plus que n’importe quoi.

    MILES – « Le vilain Miles fait encore une connerie, mon dieu il est irrécupérable. »
    CHLOE – « Si ça te plaît de le dire…Alors j'le confirme, Dickinson ; tu es irrécupérable. »

    Aucun sourire, seulement cette boule qui se resserre dans sa gorge et son cœur qui ne s’arrête plus de battre. Elle avait rouvert les yeux, jolie poupée en porcelaine, prête à être brisée à tout moment. Elle le regarde se lever, une cigarette coincé entre ses lèvres. Elles sont magnifiques, tout comme ses yeux. Ca n’a pas changé. Rien n’a changé, pas même ses sentiments. Elle se voit le contempler, l’admirer comme un ange qui apparaît soudain. Pourtant, elle regrette son livre et sa page 254. Etre là, avec lui, avec la tentation de lui sauter au cou en lui hurlant son amour et sa douleur, c’était… Douloureux. Oui, même bien plus que ça. Malgré la rancœur, elle ne pouvait refouler plus longtemps son envie de revenir dans le passé. Après tout, elle était la seule fautive. S’il était aller voir ailleurs, c’est que quelque part, elle n’avait pas su le retenir. Et ça, elle s’en voulait.

    MILES – « Comment tu vas, Wilde ? »
    CHLOE – « Ca va, comme d’habitude, elle déglutit, jusqu’à esquisser un pâle sourire, Et toi ? »

    Entends-tu ce cœur qui n’en peut plus de t’aimer ? Sans cesse tu hantes mon esprit, versant mes larmes qui ne se font que de plus en plus sanglantes. Ai-je le droit de t’aimer ? C’est un dur sacrifice qui s’offre à moi. Je suis trop faible pour y résister, condamnée à errer dans ta vie comme un ange à l’étroit. Peut être que le temps m’apprendra à t’oublier, à cicatriser des plaies que tu n’as pourtant jamais remarquées… Accorde moi le temps d’une parole, d’une syllabe qui nous fera remonter le temps. Deux mots qui ne veulent pourtant rien dire pour toi et moi. Laisse moi juste y croire encore quelques secondes, juste le temps de faire renaître l’espoir. Je mourrais pour ton nom, pour la seule idée de t’avoir à mes côtés. Accorde moi une pause, juste pour te prouver à quel point mon cœur faiblit sans le tien.

    I FELL IN LOVE AT THE SEASIDE.
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyLun 28 Avr - 23:05



Invité
She's the one -PV Empty
Les courbes rondes du Royaume de Dieu,
Se sont obscurcies en foudres grisonnantes
Comme un dernier baiser, un dernier adieu
Notre Passé, pareil à une peinture déchante


    La petite poupée de porcelaine se tenait face à lui, trop fragile pour qu'il ne puisse la toiser de ses yeux turquoise. Il avait peur de la casser de son regard trop froid, et c'est ainsi que ses prunelles se détournèrent du Séraphin pour que jamais il ne souille son visage si pur de ses yeux lâches. Le jeune Miles observait distraitement le mur opposé, détaillant chaque pierre grise et froide, soufflant de temps à autre un nuage de fumée. Mais si seulement elle pouvait voir que les étoiles habitant ses yeux bleus ne brillaient que pour elle et en sa présence, si elle savait combien son coeur battait vite à vouloir l'étouffer et le noyer de chagrin pour qu'il se taise. Elle. Son unique amour, la seule qui occupait ses pensées à lui en offrir de douces insomnies, la seule prétendante à son coeur enserré dans un étau d'argent. Intérieurement, il hurlait de ne pouvoir la prendre dans ses bras, la bercer, l'enlacer dans sa chaleur et respirer son parfum, l'embrasser et caresser sa peau d'opaline. Et sa Raison lui chuchotait la folie. Il était fou, ce garçon, à s'interdire d'aimer. Es-tu sûr qu'elle t'abandonnera ? Comme les autres... Et c'était lui qui l'avait trompée, sous ses yeux. Le paumé avait pris peur devant tant de sentiments et d'amour, et avait délibéremment mis un terme à leur relation. Mais il fut heureux, à ses côtés. Pour s'interdire de nouvelles douleurs, Dickinson vacillait entre la froideur et la tendresse naturelle qu'il avait pour Wilde, à lui en faire perdre la tête. Il lui avait suffit d'une seconde pour comprendre combien elle était chère à son coeur, il lui avait fallu un geste pour briser le coeur de l'Innocente et le sien en prime. Briser pour mieux soigner.

    Regarde moi dans les yeux, et dis moi que tu ne crois pas au Grand Amour... Je n'ai plus aucune envie. Ma vie est devenue morne sans toi. Son regard se porta enfin de nouveau sur sa belle. Mais Miles n'avait rien perdu de sa fausse superbe. Il se donnait des airs assurés, ceux qui laissaient croire que tout allait bien, que rien sur cette Terre n'était susceptible de le troubler, jamais... Quel affreux mensonge. Intérieurement son coeur souffrait de ne pouvoir parler, et ses prunelles se mirent à luire soudain d'une teinte particulière. Ne t'éloigne pas de moi. Reviens, pour que je puisse mieux te demander de partir... Il ne pouvait aimer sans avoir au préalable compris que ce qu'il faisait été idiot. S'interdire les sentiments pour ne plus souffrir. Il passait à côté de quelque chose de magnifique. Il passait à côté d'un Ange. Le Paradis ne lui serait jamais offert. Mais il ne lui fallait seulement qu'elle lui tende sa main salvatrice sans laquelle il s'effondrait. Cette main où leurs vices avaient embrassé leurs clameurs. Il l'avait embrassé cette main, avait senti cette peau... Tout contre son coeur qui battait trop fort. Miles était simplement baigné de sa propre souffrance, comme le mourrant de son propre sang. Pour lui, il n'était strictement que de l'ignominie, un rien qui déambule dans un grand couloir, qui se perd, apeuré. Il n'avait jamais compté pour personne, n'avait été personne. Toutes ces histoires, enchainées les unes aux autres, comme un collier funeste dont il était le fil. Il n'avait été que la source de jeux, amoureux, malsains. L'aventure d'un soir, le coup d'un autre, la transition pour l'un et puis..rien. Il était ce qu'il haïssait et étouffait sans elle.

    CHLOE – « Si ça te plaît de le dire…Alors j'le confirme, Dickinson ; tu es irrécupérable. »

    Aucune réponse, juste un sourire de plus. Celui qui lui donnait un air amusé alors même qu'il était très loin d'en rire. L'on sentait déjà l'atmosphère pesante des non-dits, de ces envies de paroles avortées et de déclarations tacites. Combien aurait-il donné, pour lui avouer un "Je t'aime". De ses lèvres jusqu'aux siennes que son regard n'avait pas quitté. Il les avait gouté, maintes fois, et jamais n'avait retrouvé autant de douceur chez aucune de ses conquêtes.

    Miles – Comment tu vas, Wilde ?
    CHLOE – « Ca va, comme d’habitude. Et toi ? »

    Le Serpentard laissa un silence s'installer sobrement. Il cracha un dernier nuage de fumée avant de faire tourner sa cigarette entre ses doigts, ses yeux turquoises ne pouvaient plus se passer du visage fin de cet ange aux cheveux blonds. Un léger sourire s'afficha sur les lèvres de Miles, brièvement il baissa la tête dans un rire jaune avant de reprendre.

    Miles - T'as jamais su mentir. Mais moi non plus... Le Serpentard redressa sa tête brune et plongea de nouveau son regard bleu dans les prunelles ennivrantes de la belle Chloé. Sa voix se radoucit, se faisant moins railleuse et plus tendre, il ne pouvait plus garder les mots pour lui. Tu me manques.

    De nouveau, il porta sa cigarette aux lèvres, comme pour dédramatiser la situation. Miles n'avait jamais été doué pour les romances, encore moins pour les vérités de ce genre. Il s'adossa finalement contre le mur froid, sa tête aposée contre celle-ci il fixait le plafond, cherchant les mots pour lui annoncer une nouvelle qui avait chamboulé sa vie.

    Miles - Mon oncle m'a fiancé à une fille de quinze ans. T'entends ça ? dit-il dans un sourire sarcastique. Dickinson, le paria des sentiments est fiancé.

    Mais pas avec celle qui hantait son coeur. Miles prit un air détaché, il ne devait pas paraître troublé. Les sentiments se devaient d'être mis à part. Être indifférent pour mieux encaisser et ne rien ressentir. Saleté de vie. Le jeune garçon se redressa et tourna la tête vers sa Chloé.

    Miles - Je partirai le jour venu. Loin d'ici. Là où le soleil brille...

    Son soleil à lui, c'était elle. Encore fallait-il qu'elle comprenne en filigrane que Miles comptait un jour s'évader avec elle. Tous les deux, il vivraient leur vie. Et alors l'ancien Miles Dickinson reviendrait, il n'aurait plus peur d'aimer, il la prendra dans ses bras... Elle tout simplement.


Et j'ai gravé au métal l'orbe éperdue
D'un oeil attristé
Brouillé dans les regrets déchus
D'une histoire avortée.


Dernière édition par Miles A. Dickinson le Mar 29 Avr - 14:42, édité 1 fois
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyMar 29 Avr - 0:25



Invité
She's the one -PV Empty
    Désolée de la qualité, j'me rattraperais mais là...Parents >.<


    J'en vois des qui s'donnent,
    donnent des bijoux dans le cou
    c'est beau mais quand même
    ce ne sont que des cailloux.
    Des pierres qui vous roulent, roulent
    et qui vous coulent sur les joues.


    AIMER. C’est étrange comme ce mot ressemble à « rêver ». Vouloir s’abandonner au temps, partager sa vie ensemble, reprendre espoir aux creux de quelques sourires. Horrible sentiment qu’est celui de l’amour. Il verse les larmes, blesse les cœurs, nous achève jour après jour. C’est un peu paradoxal, quand on sait qu’il nous aide aussi à vivre. Vivre pour aimer, aimer pour vivre. Quelques paroles qu’on se glisse à l’oreille, un bonheur éphémère qu’on fait durer jusqu’à la prochaine nuit. Et ainsi de suite. On partage tout ; le même futur, le même présent, le même canapé, la même chambre. On tue le temps à s’aimer, à se jouer des autres. Mais toujours ensemble. C’est de ça qu’elle rêvait, la petite blonde. D’un avenir à ses côtés, loin des atrocités de ce bas monde. Etre différents des autres, vivre autre part, s’enfuir le plus loin possible. S’aimer jusqu’à en mourir s’il le faut, mais toujours côte à côte. Peut être était-elle trop faible pour lui faire voir qu’elle ne désirait que lui ? Oh oui, certainement. Il représentait un danger, un danger tentant, mais qui pourrait la faire mourir à nouveau. Car il est le seul à la faire revivre. Grâce à ses yeux, à ses mains qu’il pose en secret sur son cœur, ainsi il peut le tenir prisonnier. Un des nombreux rêves qu’elle entrevoit chaque nuit, toujours avec lui. Tout le monde savait que Chloé était une fille bornée. Elle ne cessera de l’aimer qu’une fois l’éternité passée. Il restera là, sans cesse, rythmant les battements de son cœur. Il était son obsession, cette chose qui la rendait trop possessive, trop anxieuse aussi. Elle l’aimait, oui, c’était certain. Même si elle se le cachait, même si elle dissimulait ses sentiments sous une épaisse couche de mensonges. Pourquoi vivre sans sourire ? Ca ne servait plus à rien. Alors elle finirait par mourir d’amour, étrange tragédie qu’est celle de Roméo et Juliette. Elle voulait qu’il soit son Roméo, elle voulait d’une histoire à la fin heureuse. Un peu comme dans ces contes, un peu comme dans ses rêves.

    Osera-t-elle le lui dire, prise dans un élan de folie ? Bien sûr que non. Chloé est une trouillarde, celle qui fuit le bonheur pour fuir la déception. Elle s’interdit de vivre juste dans l’espoir de ne jamais mourir. Et si pour lui elle devait abandonner ses ailes, alors elle le ferait, rien que pour un seul et unique sourire. Une chose précieuse qu’elle ne cesse de chercher, et fébrilement, elle laisse tomber son carnet sur le sol, un carnet alors tâché de sang. C’est pour lui qu’elle saigne, pour lui qu’elle souffre. Le sait-il ? Non, il n’en a aucune idée. Elle est folle, folle de lui, folle de ses yeux. Son cœur se contracte alors, et soudain, elle se met à voir trouble. Quelques secondes passent, des secondes qui paraissent être des minutes entières. Y croire encore. Il le faut, pour sa propre survie. Alors la jolie blonde serra les poings, et tant pis si elle avait mal. Elle ferme les yeux, puis les rouvres, et lâche un sourire satisfait. Elle s’y plaît, dans son regard. C’est la première fois qu’elle s’en rend réellement compte, mais l’évidence est là, prête à être hurlée au monde entier. Elle hurle tant la pression est énorme. Chloé. Chloé. Une lâche, une simple lâche, prête à être malheureuse pour ne pas souffrir à cause de ce sentiment…L’amour. Oui, ça la rend faible, bien plus que quiconque. Elle est là, plantée comme un piquet. Elle a les mots, les paroles qu’elle veut lui dire. Elle s’apprête à prononcer les fameux mots. Mais non, aucun son, elle fait un blocage ; inutile d’en dire d’avantage. Eternel cas désespéré, la voilà à nouveau en train de fuir. Jolie poupée de porcelaine qui se brise, qui s’essouffle, instable. Elle eut alors un rictus éprouvant rien qu’à l’idée de se voir dans un miroir, lâchant un petit rire nerveux, presque transformé en gloussement tant les efforts étaient nombreux. Il garde le silence, toujours sa cigarette portée à sa bouche. Ah…Il lui donne envie d’essayer, encore et encore. Elle fouille alors dans une de ses poches, en retire une cigarette et un briquet. Hop, parfait. Elle se posa à ses côtés, jusqu’à glisser contre la paroi du mur, prête à écouter son silence s’il le fallait.

    MILES – « Comment tu vas, Wilde ? »
    CHLOE – « Ca va, comme d’habitude. Et toi ? »

    A contre cœur. « Comme d’habitude ». Ca voulait tout dire. Un appelle à l’aide comme les autres, comme elle en semait partout autour d’elle. Rares étaient les personnes qui s’en rendaient compte, et Miles avait toujours été l’un d’entre eux. Jusqu’à ce qu’il parte, qu’il l’abandonne. Oui, il l’avait abandonnée, l’avait jetée comme une moins que rien. C’est peut être ce qu’elle était, au fond…Une moins que rien, une fille sans apparence, une coquille vide inintéressante. C’était ce qu’il pensait ? Qu’elle n’était rien d’autre qu’une misérable, une traînée de plus dans le grand château qu’est Poudlard ? Elle n’osait même pas y penser, et préféra fumer. Fumer, encore, toujours. Elle se laissait aller par cette odeur, un sacré mélange qui lui parvenait lentement jusqu’au nez. Elle s’en délectait presque, ô grande accro de cette substance qui lui avait été trop longtemps interdite. « C’est mauvais pour toi, ma p’tite. » Ma p’tite. Voilà comment on l’appelait, du haut de son mètre cinquante neuf. Elle le prenait bien, la plupart du temps. C’est vrai qu’elle était petite, fragile en apparence. Un ange sans ailes.

    MILES – « T'as jamais su mentir. Mais moi non plus..., il marque alors une minuscule pause, puis reprend, Tu me manques. »
    CHLOE – « Tu…Il fallait y penser avant, tu sais…Mais, pour être honnête, tu me manques aussi. Enormément, même. »

    Un sourire orne son visage, prenant possession de ses lèvres couleur carmin. Au moins elle l’avait dit, soulagée d’être libérée de ce poids énorme. Pas de « Je t’aime », c’était certainement trop tôt, mais elle avait au moins fait un pas en avant. Ses mains se baladent soudain sur les dalles glaciales. Elle les contourne du bout des doigts, fixant un point invisible proche de ses jambes. Ses cheveux blonds se ramènent sur le devant, et tête baissée, elle imagine déjà ce qu’en dirait Yuki. « Un coureur de jupons, laisse le filer, il recommencera encore. On ne change jamais les gars comme lui. » Oui, au fond, la jeune Harada avait raison. Mais Chloé devait en avoir le cœur net…

    MIES – « Mon oncle m'a fiancé à une fille de quinze ans. T'entends ça ? Dickinson, le paria des sentiments est fiancé. »
    CHLOE – « Mais il a pas le droit ! , elle relève la tête, puis la rebaisse instinctivement, Enfin, je veux dire.. J’espère pour toi qu’elle est jolie, au moins. »

    Regard suspect. Elle entend son cœur battre jusqu’ici, se rompre en un rien de temps. La voilà qui tire nerveusement sur sa cigarette. L’ironie du sort, elle a à peine le temps d’y penser qu’il enchaîne avec quelques mots. Des mots rassurants. Quoi que…

    MILES – « Je partirai le jour venu. Loin d'ici. Là où le soleil brille... »

    Elle sourit, ses iris cherchant au loin ceux du jeune Dickinson. Un seul espoir suffit pour réanimer la flamme.

    CHLOE – « Et le soleil brille où pour toi, Miles ? »

    Loin. Peut être même trop loin.
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyMar 29 Avr - 1:34



Invité
She's the one -PV Empty
HJ : non c'est parfait ><


« Mes mots s'échappent de mon coeur, pareilles aux plumes qu'un ange aurait laissé en son envol.
De ses ailes, mes mots sont éparses et fébriles. Je les contemple sans même les contrôler,
découvrant qu'ils s'emboîtent dans cette même exactitude que mes désirs en mon âme.
Je me dégoûte autant que je m'étonne. »


    Un amour endormi et somnolant, pas encore mort mais à l'agonie certaine. Il allait la perdre s'il ne changeait pas. Malgré tout, cela lui demeurait impossible. Miles ne pouvait se résoudre à aimer pleinement, espérant un retour qui fatalement finirait par le blesser. On disait souvent qu'il y avait des gens qui inspiraient l'Amour, il n'en faisait pas partie. Et pourtant... Le Serpentard aurait offert sa vie et son âme au diable pour pouvoir passer ne serait-ce qu'une heure pleine d'insouciance avec son ange. Rester dans sa bulle, ne plus grandir et sortir de ce monde adulte dans lequel il était entré bien trop tôt. Cela paraissait simple, pour n'importe qui. Il lui aurait fallu susurrer un Je t'aime entre deux mots doux et un regard tendre, lui prendre la main avec douceur et caresser amoureusement ses longs cheveux blonds. Et ensuite... Il lui ferait mal de nouveau, il blesserait l'Innocente et lui couperait les ailes malgré lui. Miles tira longuement sur sa cigarette, imbibant avec force ses poumons de nicotine. Se faire du mal pour oublier, mutiler son corps et son âme pour ne pas y penser, se blesser pour s'infliger un châtiment. Car peiner cet ange n'était pas admissible, c'était une chose ignoble que seuls les diables en son genre avaient le culot de faire. Et si leur histoire avait été différente, et s'il était capable d'aimer sans avoir peur de souffrir, trouillard qu'il était, lâche et imbécile. Miles serra les dents, ses yeux turquoise se perdirent au sol, et lentement il vint écraser son mégot sur les dalles grises, saluant un dernier nuage de fumée grise s'échappant de ses lèvres. Il n'avait pas les mots, il ne voulait pas parler, ni même la regarder. A quoi bon, elle n'était plus à lui. Elle l'avait été, mais le Serpentard l'avait abandonnée... Et elle était revenue vers lui, l'Ange de douceur.

    Chloé, pardonne-moi. Je ne regrette pas tes lèvres, je ne regrette pas ton corps... Oh je ments... J'aurais voulu le toucher, t'enlacer, t'étreindre jusqu'a la moelle. Mais je suis dans un autre monde, celui des sentiments inassouvis et avortés. Je ne suis que l'ombre d'une plainte, d'une ivresse, d'une agonie et d'une incertitude qui me ronge. Mais devant toi, je flanche encore, je titube de soupirs silencieux, tu m'effraies. Ton amour m'effraie. Pourtant, je ressens cette envie de te crier ce que je ressens, de me morfondre d'excuses pour survivre à mon ridicule. Pardonne-moi.

    Tant de paroles qui cognaient dans son esprit sans que jamais Miles ne parvienne à les sortir. Il était là, petit arrogant souriant d'un air narquois, se faisant passer pour l'ami indifférent aux charmes de la belle. Quel jeu d'acteur. La jolie blonde s'assit à ses côtés, sortant à son tour une cigarette. Le Serpentard eut un très léger rire sombre. Cela ne faisait que quelques minutes qu'elle était à ses côtés, et déjà par sa faute elle s'auto-détruisait. Sa tête brune vint se poser dans sa main, il n'en pouvait plus. Une vie trop artificielle dépeinte de relations absurdes, des conquêtes sans lendemain, et un amour impossible. Leur épopée ne s'arrêterait pas là, Miles avait toujours su que leur relation serait particulière. Les flammes vertes vacillaient et ombraient les murs, mais aux côtés de Chloé les mauvais souvenirs s'envolaient. Miles devenait bien plus tendre, avant de se montrer de nouveau froid et distant envers la belle. Il n'était qu'un imbécile.

    Miles – T'as jamais su mentir. Mais moi non plus... Tu me manques.
    CHLOE« Tu…Il fallait y penser avant, tu sais…Mais, pour être honnête, tu me manques aussi. Enormément, même. »

    Le jeune homme déglutit, il ne pouvait pas encore accrocher son regard au sien, et se contenta de passer une main dans ses cheveux en bataille. Cette même main qui adorait caresser les fines courbes délicates de son Ange. Il ne sentait pas les yeux de Chloé peser sur lui, elle aussi semblait vouloir porter son attention ailleurs. Maladroits qu'ils étaient.

    Miles - Y penser avant... Ouais...

    Il ne put rien dire d'autre, et pourtant l'aveu de la jeune fille lui noua la gorge et lui enserra le coeur. Ils se manquaient, pourquoi se faire du mal ? Pourquoi ne pas s'avouer enfin leurs sentiments ? Parce qu'il ne le désirait pas, Miles se renferma aussitôt, sortant une réplique froide pour ne pas sentir la souffrance s'immiscer dans ses veines comme du poison. Ses yeux bleu océan se posèrent alors distraitement sur les mains blanches de l'Innocente qui frôlaient le sol froid, le Serpentard ne put s'empêcher de froncer légèrement les sourcils lorsqu'il s'aperçut de la paume rougie de Chloé. Néanmoins sa froideur l'empêchait encore d'aller de l'avant et de prendre les initiatives qu'il avait souhaité, il changea de sujet, celui qui creuserait encore un peu plus le fossé qui s'établissait entre eux.

    Miles – Mon oncle m'a fiancé à une fille de quinze ans. T'entends ça ? Dickinson, le paria des sentiments est fiancé.
    CHLOE – « Mais il a pas le droit ! Enfin, je veux dire.. J’espère pour toi qu’elle est jolie, au moins. »
    Miles - Qu'est-ce que ça peut faire puisqu'au final je compte pas me rendre à ce foutu mariage.

    Bien sûr qu'il aurait aimé lui dire qu'il ne pouvait pas trouver plus belle que son Ange, que sa beauté pure et sybilline était la seule à côtoyer celle de la lune pâle, que jamais il ne trouverait à ses yeux une poupée bien plus gracieuse et magnifique qu'elle ne l'était. Mais il demeurait Miles et se contentait d'une réponse courte et vide de toute émotion.

    Miles – Je partirai le jour venu. Loin d'ici. Là où le soleil brille...
    CHLOE – « Et le soleil brille où pour toi, Miles ? »

    Le jeune homme posa alors son regard sur la jeune fille. Ses prunelles croisèrent les siennes, pleines de non dits équivoques. Ils s'étaient compris, mais ne daignaient pas l'avouer ni même sortir les mots qu'il fallait. Leur histoire resterait éternellement une tragique épopée qu'ils ne parvenaient pas à contrôler, héros martyrs qu'ils étaient. Un bref silence s'installa, Miles ne pouvait s'empêcher d'admirer la beauté d'opaline de la belle. Il soupira brièvement avant de poser de nouveau ses yeux sur la main de Chloé.

    Miles - Jamais très loin. Là où je sais que je peux combler mon manque.

    Et son manque, son obsession, sa folie, son amour... C'était elle. C'était elle qui pouvait le combler. Néanmoins Miles ne put supporter un peu plus le regard de son Ange, car l'appel de la coupe de ses lèvres aux siennes était trop tentante. Pas de faiblesse, pas ce soir, pas encore. Certainement pas. Le Serpentard changea délibérément de sujet, et d'un geste spontané qui lui était rare, pris la main meurtrie de la belle dans la sienne. Il caressa la paume rougie de son sang de ses doigts, d'un air pensif et sans un mot. Enfin le jeune Miles releva la tête et s'adressa de nouveau à la belle Chloé.

    Miles - Je n'aime pas quand tu fais ça... Te faire mal volontairement pour reporter une souffrance sur une autre. Tu as eu mal, quand tu m'as vu, pas vrai ? dit-il d'une voix faible en reposant avec douceur la main de son Ange, le regard baissé au sol. C'est inutile de souffrir comme ça alors que nous sommes amis. Tu sais très bien qu'on ne se séparera pas. Ne refais plus ça, finit-il par dire d'un ton plus froid et sec.

    Il mentait. N'en pensait pas un mot. Lui aussi adoptait cette technique de transition de peine, à la différence près qu'il la reportait sur une personne et non sur lui-même. Miles savait que ses mots n'étaient que des conseils vides, il était aisé de dire à une personne que souffrir était inutile et obsolète... Comme si l'être humain pouvait contrôler ses sentiments. Absurde. Et ils étaient amis. Certes. Mais dans le fond, ce n'était pas ce que Miles souhaitait, il la voulait dans ses bras et écouter le rythme de son coeur à longueur de journée, avant de s'endormir blotti dans sa chaleur, amoureux de son moindre souffle. Mais c'était impossible. Alors, il la réconforta du mieux qu'il le pouvait, de ses mots maladroits et un peu trop froids.
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyMar 29 Avr - 20:38



Invité
She's the one -PV Empty
    Le ciel ne sera plus jamais
    Aussi noir qu'il naît aujourd'hui
    Comme un soleil ensorcelé
    Tes yeux se perdent dans mes nuits
    On n'était pas du même monde
    Mais qu'est-ce que ça fait maintenant
    Puisque les anges et les colombes
    Se sont enfuis avec le vent


    UN PEU DE SPLEEN. Jolie poupée qui dégringole, jolie petite fille au cœur blessé. Un peu meurtrie par le temps, la voilà qui se met à sourire. Au fond, elle se rassure. A chaque pas de travers, elle rebrousse chemin, au rythme de quelques touches. Elle sourit encore, tant bien que mal, essayant d’avancer quelque part. Un peu à l’étroit, elle dévisage les autres. Par peur, par envie, par peine. Sa souffrance n’en est que plus enfouie ; elle ment. Chaque jour elle ment, c’est un peu son quotidien. Dans sa tête, des questions sans réponse, et cette obsession qui la nargue sans cesse. Puis dans son cœur, un seul prénom qui résonne, qui rythme ses battements. « Il paraît que tu es une Princesse. » La détresse se voit sur son visage, petite proie apeurée. Elle ne redescendra jamais sur Terre, trop à l’abri dans sa petite bulle. Ainsi elle survole la réalité, comme un Ange de passage. De passage. C’est si simple à faire. Rester à l’écart, contempler le reste, prendre du recul ; ce qui la propulsait au rang de solitaire naïve et insouciante. Chloé, jolie Chloé. Un prénom hors du commun, un prénom qui lui collait à la peau aussi bien que son nom de famille. Wilde. Elle n’a jamais eut de grandes ambitions, n’a jamais été comme Laureline. Trop déboussolée pour s’en trouver, ou trop occupée pour y penser. Chloé, c’est une fille avec des ailes, des ailes qu’elle ne cesse de brûler. Inconsciemment, elle sait que son mutisme la conduira à sa perte. Une perte pas si fatale, puisqu’elle en rêve chaque jour un peu plus. S’abandonner au cauchemar insolite, celui que représente la mort pour certains. Une vague plaine, un endroit qui nous compresse, qui nous enferme et qui, au final, nous rend plus libre. Une note survient dans le noir. Une note de musique, un Do comme un autre, suivit de près par d’autres encore. L’écho d’un piano parcourt alors les lieux, un son qui agit comme un poignard sur son être tout entier. Elle se retient de pleurer…Peut être est-ce le fruit de son imagination ? Oui, certainement. Elle empoigne sa plume sans ronchonner, commence à faire quelques ratures sur le coin de sa feuille. Eternelle artiste qui, quelque part, à besoin de se réconforter.

    Se serait-elle assoupie ? Durant de longues secondes, elle ferme les yeux, tiraillée par un mal qu’elle n’avait jamais ressentit auparavant. L’attente, la noirceur, des choses trop poignantes pour qu’elle arrive à refouler ses sentiments. Une fois de plus, elle craque, verse une unique et minuscule larme qui perle le long de sa joue blanche. Poupée de porcelaine. Elle est si blême qu’on la prendrait pour un cadavre, une âme ne savant où est sa place. D’ailleurs, en avait-elle vraiment une ? Une question qui demeurait, et il était impossible pour la jeune Wilde d’y répondre. Je mourrais comme ce soldat baigné dans son sang, écoutant les tourments de mon cœur en guise de dernière parole. Et les yeux dans les yeux, je pourrais enfin te dire que ma vie n’a été que pour toi. Qu’importe où je vais, je n’en suis que plus rassurée. Pourquoi promettre l’éternité à des gens qui n’en veulent pas ? Etre infiniment là, à semer des petits morceaux de bonheur, ça n’était qu’une peur comme une autre. Comme cette peur du vide, celle qu’on éprouve en présence de la chose qu’on déteste par-dessus tout. On s’imagine le plus loin possible, on tente alors un dernier saut pour éviter le pire. Mais avoir peur du bonheur, c’était tout autre chose que ce vertige incontrôlable. C’était se nuire, se détruire, s’abattre en quelques réflexions, en quelques peines. Fuir le bonheur pour ne pas en souffrir, le fuir pour tout oublier. Une forme de lâcheté qui, bizarrement, avait une place à part entière dans la vie de la jolie Sixième Année. Des larmes, encore et encore. Des larmes invisibles qui agissent comme un acide pur. Elles déforment son visage, noie son sourire, jusqu’à atteindre à nouveau son cœur ; et ça n’en finit pas de revenir. Un train qui se remet en marche sans cesse quand il la regarde. Pourquoi ne pas partir, prendre ses jambes à son cou ? Ô Alice, belle Alice, Virtuose à tes heures, Poète au cœur sombre. Tu agonises sous trop d’amour. Ton désespoir ne fait qu’accroître ton admiration pour ce beau serpent ; tu restes assise, les genoux doucement ramenés vers ta poitrine, et tu contemples tendrement le mur. Attends-tu qu’il te mordes, le vert et argent ? Sage Décision. Il te tuera donc une bonne fois pour toute, après tant de temps à lutter contre ton mal. Ton mal qui porte son nom à lui.

    La jeune Serdaigle serra sa plume, continua de faire rouler sa pointe sur le bout de parchemin. Elle faisait n’importe quoi, sans même y penser. Un ange dans une cage, un ange aux cheveux noir de jais. Il était là, la titillant de son regard brumeux. Elle le voyait bouger le long de la feuille, il demandait qu’elle vienne, lui susurrait des paroles qu’elle avait peine à croire. Des promesses en l’air. Il lui promettait la mort, un Paradis douillet loin des atrocités, juste de quoi vivre encore quelques temps sans se soucier du reste. Adieu la survie, mais adieu l’amour aussi. A nouveau, elle tire sur sa cigarette, laissant la fumée à l’abri dans sa bouche quelques secondes, jusqu’à la laisser partir, libre. Une enveloppe qui se défait au fil des secondes, jusqu’à devenir poussière. Un peu comme la jeune Wilde. C’est dans ce genre d’instant qu’elle apparaît comme elle est réellement. Avec lui, le masque tombe, même si elle se le cache encore. Elle se perd dans ses songes, n’osant croiser le regard du jeune vert et argent. Oh non, si elle le fixe, elle ne pourra plus s’arrêter. Si elle continuait, il saurait alors qu’il était plus important que ce qu’il n’y paraissait. Et puis il devinerait tout le reste…Et ça, c’était bien la dernière chose qu’elle souhaitait.

    MILES – « T'as jamais su mentir. Mais moi non plus...Tu me manques. »
    CHLOE – « Tu…Il fallait y penser avant, tu sais…Mais, pour être honnête, tu me manques aussi. Enormément, même. »
    MILES – « Y penser avant... Ouais... »

    Y penser. Y penser comme on pense à demain, y réfléchir comme on réfléchit à rien, puis se passer d’y accorder une quelconque importance. Peut être qu’il y avait réfléchit, mais pas suffisamment pour prendre conscience de ce qu’il faisait. Elle lui manquait, et ça, ça la rendait plus enjouée, plus heureuse que n’importe quoi d’autre. Son cœur rata un battement, elle arqua un sourcil, plongeant soudain ses iris bleus dans ceux du jeune Dickinson. Les siens étaient loin de détrôner la beauté de ceux du jeune homme ; ils étaient bien trop turquoises, et les siens bien trop ternes, bien trop gris pour attirer l’attention. Un regard plein d’appréhension, de tristesse aussi. Depuis qu’il était partit, elle avait ce regard lointain, un peu mélancolique, un peu perdu aussi. Un qu’on retrouve chez ces gens déboussolés qui, dans un ultime espoir, se permettent de rêver une dernière fois. Y avait-elle droit ? Peut être qu’on le lui avait interdit. Oui, peut être…Alors elle allait prendre un nouveau risque en rêvant de fuir avec lui, loin des banalités auxquelles ils sont confrontés à longueur de temps. Ils partiraient, et dans ce rêve, elle n’aurait aucun mal à se perdre en lui. Elle avait toujours su qu’elle était différente. Différente de ce monde, différente de tout ça. Faite pour la mort, pour toutes ces choses qui n’ont jamais de fin.

    MILES – « Mon oncle m'a fiancé à une fille de quinze ans. T'entends ça ? Dickinson, le paria des sentiments est fiancé. »
    CHLOE – « Mais il a pas le droit ! Enfin, je veux dire.. J’espère pour toi qu’elle est jolie, au moins. »
    MILES – « Qu'est-ce que ça peut faire puisqu'au final je compte pas me rendre à ce foutu mariage. »
    CHLOE – « ...Si tu le dis. »

    « Appartiens moi. » Elle aurait voulu prononcer des paroles silencieuses, ou bien encore le rassurer, mais elle continuait à jouer à son jeu, ne faisant confiance qu’à sa voix neutre, presque cinglante. C’était la meilleure défense que Chloé avait trouvé : faire comme lui, être indifférente. Pourtant, elle bouillait de l’intérieur, sentant un nouveau poignard lui déchirer le cœur. Non, c’était impossible. Tant d’espérance pour rien, pour au final être déçue ? A quoi bon s’interdire le bonheur quand il nous pourchasse et nous nargue de loin ? Elle a mal au crâne, soudain. Tellement démolie qu’elle lâche sa cigarette, la laissant s’éteindre sur le sol. Elle réalise enfin que l’histoire de cette foutue cigarette, c’est aussi quelque part la sienne. Elle est là, utile, utilisée. Puis on l’abandonne lâchement, on la jette, on l’écrase contre le sol jusqu’à ce qu’elle étouffe, jusqu’à ce que le temps apaise ses souffrances les plus amères. Oui, Wilde n’était pas un Ange heureux. Elle faisait partie de la catégorie des Anges déchus, deux qui se fanent avec le temps, comme une rose qui a été trop de fois cueillie et malmenée. Elle essayait de faire du temps un allié, jusqu’à ce que le tourment reprenne le dessus. S’il se fiançait avec cette fille, sa vie ne servait plus à rien. Elle mourrait à petit feu, un peu comme maintenant. Poupée abattue. Trop rêveuse pour accorder de l’importance à la réalité.

    MILES – « Je partirai le jour venu. Loin d'ici. Là où le soleil brille... »
    CHLOE – « Et le soleil brille où pour toi, Miles ? »
    MILES – « Jamais très loin. Là où je sais que je peux combler mon manque. »
    CHLOE – « Il y aura toujours un manque à combler, et ce, n’importe où. Il faut juste apprendre à vivre avec…C’est comme tout. »

    Un manque. Alors elle n’était pas seule à souffrir de quelque chose qu’on n’arrive pas à combler, ni même à remplacer ? Tragique. Elle essayait, tant bien que mal, mais n’avait jamais réussit. Il y avait d’abord ce manque de parents, et même avec Laureline à ses côtés, la petite blonde avait toujours eut du mal à supporter cet abandon. Puis il y avait Miles ; le plus grand échec jusqu’à ce jour. Elle tentait des choses, mais en vain. Elle avait commencé quelques relations amoureuses, mais aucune ne lui avait fait oublier le jeune Septième Année. Puis l’alcool, les fêtes, les plaisirs qu’elle s’interdisait avant. Beaucoup de choses étaient rentrées dans sa vie, et c’était ça qu’elle remettait en question. Avec tous les efforts du monde, elle n’arrivait pas à l’oublier. Il était là, hantant ses pensées. Et c’était bien pire quand elle le croisait dans les couloirs… C’était amusant de se cacher, de l’éviter ; mais elle en souffrait inconsciemment. Plus elle était loin, plus cette peur du bonheur se rapprochait. C’était un mauvais démon qui la poursuivait sans cesse, comme son passé. Sauf à cet instant. Il n’y avait plus rien, ils étaient seuls. Seuls au monde, seuls contre tous. Elle aimait sentir ses paroles uniquement faites pour elle, ses sourires qui lui étaient dédiés à l’instant où ils prenaient d’assaut ses lèvres. Elle aimait cette sensation là, celle qu’on éprouve en présence de quelqu’un qui, sans qu’on vous le demande, vous prend la main. Car il venait de le faire. Cette main blessée, souillée par le sang. Cette main frêle qu’il avait eut l’habitude de côtoyer.

    MILES – « Je n'aime pas quand tu fais ça... Te faire mal volontairement pour reporter une souffrance sur une autre. Tu as eu mal, quand tu m'as vu, pas vrai ? »
    CHLOE – « Non. Pourquoi devrais-je avoir mal en te voyant ? Tu…Tu n’es que le cadet de mes soucis en ce moment, Miles. Sache le. »
    MILES – « C'est inutile de souffrir comme ça alors que nous sommes amis. Tu sais très bien qu'on ne se séparera pas. Ne refais plus ça. »
    CHLOE – « Alors si nous sommes amis, évite moi par pitié tes sermons. Et puis, tu n’as pas à te soucier de moi…Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule, même si ça, vous avez tous du mal à le comprendre. »

    Elle retire alors sa main de celle de Miles, son regard embué. Elle a mal, frissonne, oublie de loin la douleur physique qui n’est rien comparé à ce qu’elle endure à l’intérieur. Bon sang ! Pourquoi n’arrive-t-il pas à comprendre qu’elle ne peut plus faire semblant ? Elle se lève alors à son niveau, plante son regard dans le sien. La tentation est trop grande, mais elle arrive quand même à se contenir. Son cœur bat à une vitesse folle, les larmes lui montent aux yeux. Elle est obligée de se retourner pour ne pas qu’il la voit. Ce n’est qu’une fois calmée qu’elle se retourne vers lui, un sourire timide ornant son visage rêveur.

    CHLOE - « J’ai mal. Je…Je suis plus à ma place ici. »

    ICI, JE ME SENS TOUJOURS DE TROP.
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyMer 30 Avr - 21:20



Invité
She's the one -PV Empty
Oh non ne pleure pas mon ange
Non ce n'était qu'un mauvais rêve
Mais tu sais qu'en ces jours étranges
Le monde crève


« I want you to want me. I need you to need me »

    It is so oh quiet. Mais il entend son coeur battre un peu trop fort. Alors il coupe sa respiration quelques secondes, ralentit son palpitant, le calme avec une facilité qui en paraîtrait déconcertante, et le somme de se taire, de battre à part. Lui, l'organe étranger dont il ne veut plus et qui le fait tant souffrir. Le Serpentard reprend son souffle, peu à peu, avec lenteur et discrétion, l'oxygène rentre de nouveau dans ses poumons, et le palpitant bat de nouveau. Normalement. De son rythme lent il reprend les notes habituelles, ternes et mornes. Car le jeune homme ne veut plus le sentir s'acharner contre sa poitrine. Il lui suffit juste de ne pas penser à la personne assise à ses côtés. Et pourtant, que d'oeillades lancées à sa rencontre, des regards un peu trop froids, un peu trop glacials et presqu'emplis d'une colère qu'il n'a que contre lui même. Celle d'être faible. Il la voit si près, mais la sait si loin. Il peut respirer son parfum, frais et délicat, il écoute cette mélodie transcendante qui émane d'elle. Des notes harmonieuses d'un piano que l'on touche avec délicatesse, fragiles et angéliques. Mais son visage reste fermé, il semble insensible. Alors même que dans ses prunelles turquoises se lisent l'envie de la prendre dans ses bras. Mais à quoi bon, il souffrirait... Alors il reste là, taciturne et glacé, se renfermant à la moindre émotion qui tenterait de frôler sa peau hostile à tout contact, même innocent. C'est elle, son sentiment. Il sait qu'il ne peut s'ouvrir et déborder d'amour pour elle, sa bien aimée. Et il sait aussi qu'il en souffrira, bien moins cependant que si elle le laissait tomber. Déjà il souffre, agonise mais n'implose pas. La peine enserre son coeur comme un étau, et le Serpentard baisse de nouveau ses yeux bleus au sol. Miles esquisse alors un sourire à moitié amusé, il se sent désabusé malgré tout.

    « Il y aura toujours un manque à combler, et ce, n’importe où. Il faut juste apprendre à vivre avec…C’est comme tout. » Ah. C'était donc là son point de vue. Apprendre à vivre avec... Etait-ce un message qu'elle tentait de lui faire comprendre ? Il fallait donc qu'il apprenne à vivre sans elle, et à ne plus chercher à combler son manque, à ne plus la chercher. Sans un mot, Miles releva la tête qu'il apposa contre le mur, son regard fixé au plafond. Ses bras posés sur ses genoux remontés contre sa poitrine, il se contenta de se montrer pensif et taciturne. Qu'elle était belle, leur histoire. Qu'elle était pleine de sentiments inavoués, de passions avortées et de sourires éteints. Elle finirait mal, comme toutes les autres légendaires épopées. Tristan et Iseult, Roméo et Juliette, Hamlet et Ophélie. «O pâle Ophélia, belle comme la neige. Oui, tu mourus, enfant, par un fleuve emporté. C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège. T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté» Les vers lui revinrent en tête avec facilité. Miles avait toujours aimé ce poème, lui rappelant un peu trop son ange. Il la savait faible. Mais d'une faiblesse noble et déroutante, celle qui vous touchait le coeur. Elle était encore jeune, à la peau d'opaline et aux longs cheveux blonds... Elle était son Ophélie. Et lui le fou, Hamlet aux ficelles tirées par un marionnettiste de talent vaquait ça et là en ignorant sa Princesse. Parce que le destin le voulait ainsi. C'était si beau que ç'en était presque aisé. Il était aisé de fuir, et beaucoup moins de faire face à ses sentiments. Miles était un lâche, mais avec ses circonstances atténuantes. Il avait souffert d'un père le voulant à son image, trop impulsif et trop fier, et avait perdu un frère de sang, un frère de coeur, son modèle. Il ne pouvait aimer une fille aussi insaissable que la jeune Wilde, bien trop belle, à l'âme bien trop sublimée pour quelqu'un comme lui. Il lui fallait quelqu'un d'autre, quelqu'un qui pouvait lui donner la tendresse dont elle avait besoin. Il n'était pas cette personne.

    Miles avait alors pris sa main dans la sienne, ignorant les frissons lui parcourant l'échine. Son regard lui même ne faisait pas passer l'émotion soudaine qui montait en lui. Amour, tremblements et nostalgie. Il se contentait d'être un peu moins glacial, à l'attitude plus conciliante et amicale. Il devenait ce protecteur qu'il avait toujours été pour elle, avant qu'il ne change. Pouvait-elle lui pardonner un jour, d'avoir changé ainsi ? Le Serpentard ne lui avait jamais posé la question, il tentait de se montrer complètement indifférent. Oui, elle était belle leur histoire, mais irréalisable. Il n'y aurait pas de fin. Pourtant la peur de la perdre était présente. Peut-être était-ce pour cela que le jeune Dickinson ressentit le besoin de la toucher, de la savoir à ses côtés. Sa main dans la sienne, seulement ce contact innocent, le troublait un peu plus, bien que le fier Serpentard n'en laissait rien paraître. Ingrat qu'il était, il jouait la carte de l'amitié faussée. L'un comme l'autre savait qu'ils étaient bien plus. Chloé n'était pas qu'une simple amie, elle obsédait ses pensées. Il l'aimait, mais demeurait taciturne. Jamais, ô grand jamais, Miles ne pourrait lui avouer ce lourd poids pesant sur son coeur meurtri... Sauf s'il n'en avait pas conscience. Et si elle s'éloignait, il se contenterait de la regarder de loin, pensif, souriant doucement à chacun de ses rires, veillant à son bonheur sans être près d'elle. Oui... C'était bien cela... Il voulait être son ange gardien.

    Miles – Je n'aime pas quand tu fais ça... Te faire mal volontairement pour reporter une souffrance sur une autre. Tu as eu mal, quand tu m'as vu, pas vrai ?
    CHLOE – « Non. Pourquoi devrais-je avoir mal en te voyant ? Tu…Tu n’es que le cadet de mes soucis en ce moment, Miles. Sache le. »

    Elle avait raison. Pourquoi avoir mal en le voyant ? Miles ne répondit pas, se contentant de plonger son regard dans le sien. Il avait seulement évoqué ce qu'il pensait. Pour lui, on ne se faisait du mal que pour oublier une autre souffrance. Aussi, il en avait déduit qu'il avait été cette peine ressentie lorsqu'elle eut posé son regard sur lui. Enfin, le Serpentard hocha doucement la tête sans jamais détourner ses yeux de la jeune fille, dans un bref rire jaune. Est-ce qu'il la croyait, il n'en savait rien. Pour un peu, il aurait rétorqué froidement que lui aussi se foutait pas mal d'elle, en beau menteur qu'il était. Néanmoins il continua dans sa lancée, lui témoignant partiellement son inquiétude bien cachée.

    Miles – « C'est inutile de souffrir comme ça alors que nous sommes amis. Tu sais très bien qu'on ne se séparera pas. Ne refais plus ça. »
    CHLOE – « Alors si nous sommes amis, évite moi par pitié tes sermons. Et puis, tu n’as pas à te soucier de moi…Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule, même si ça, vous avez tous du mal à le comprendre. »
    Miles - Qu'à cela ne tienne Wilde, désormais je te foutrai la paix et te laisserai tranquille. Puisque c'est si gentiment demandé. Je ne me soucie pas de toi, je voulais juste m'assurer que j'étais pas la cause de tout ce cirque... Je ne veux pas qu'on vienne me voir pour me demander ce que j'ai pu faire de mal encore à une jolie jeune fille. Le reste, je m'en fous.

    Il était bon acteur, l'arrogant de première. Pour couronner le tout il lançait ses mots acerbes dans un sourire sarcastique. Miles n'avait pu se retenir de se vouloir blessant, mais au final, si Chloé n'acceptait pas son inquiétude, alors pourquoi perdre la face... Il tentait de se sauver, en plombant ses paroles de mensonges affreux. A vrai dire c'était surtout le retrait vivace de la main de Chloé qui le fit réagir de la sorte, le faisant parler d'une voix cinglante. Soudain, la jeune fille tourna son regard embué vers son visage, qui jusqu'alors inexpressif et sûr de soit, devint déconcerté et trouble. Il la faisait pleurer... Qu'il se détestait. Les yeux turquoises de Miles brillèrent alors d'une vive étincelle de remords, comme il n'en avait eu depuis longtemps. Que ne pourrait-il pas donner, pour remonter le temps et effacer ses paroles ignobles, pour simplement la prendre dans ses bras. Chloé se leva, plongeant fortement son regard dans le sien. Elle se tourna alors.... Car elle pleurait. Miles se leva à son tour, sans un mot. Ses yeux bleus ne se détachant plus de la Serdaigle. Il s'en voulait. Enormément. Et cela se lisait dans son regard perdu. Puis elle se retourna, dans un sourire triste voilant sa peine et retenant ses larmes humides et salées.

    CHLOE - « J’ai mal. Je…Je suis plus à ma place ici. »
    Miles - Non... Non ne dis pas ça...

    Sa voix se fit alors douceur et caresse, presqu'implorante. Le démon se mua en un ange de tendresse, son regard tout entier alors voilé d'égards et de langueur. Le Serpentard susurra alors son nom avec tout autant de délicatesse, et s'avança vers la jeune fille. Il l'enlaça alors, avec douceur et force, posant sa tête brune contre sa tempe. D'une main, il ne put s'empêcher de caresser ses cheveux blonds tandis qu'il respirait son parfum tout en fermant les yeux. Sans doute allait-elle le repousser, mais qu'importait. Il n'était plus que douceur et caresse, subtilité et souffle chaud frôlant la peau. Un moment de tendresse pour calmer ses larmes et apaiser son coeur. Il ne regretterait pas son geste.

    Miles - Il y a toujours une place pour nous deux. Tu me manques, dit-il une nouvelle fois. Reste avec moi.

    Il l'enserra alors un peu plus, dans des effluves de douceur. Ce n'était pas les ailes, qui faisaient les anges.
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyJeu 1 Mai - 0:47



Invité
She's the one -PV Empty
    Oh, he's under my skin
    Just give me something to get rid of him
    I've got a reason now to bury this alive
    Another little white lie


    « AIME MOI. AIME MOI JUSQU'A EN MOURIR S’IL LE FAUT. RETROUVE MOI, SAUVE MOI JUSQU'A CE QUE LE BONHEUR REVIENNE. JUSQU'A CE QU’IL REVIENNE AVEC TOI. » Leur amour, c’est un peu comme un mirage, une fine lueur dans l’obscurité infernale. Peu à peu, elle grandit, jusqu’à faiblir avec le temps. Elle arrive à tout moment, les éblouis et repart, comme ci de rien n’était. Naître poussière pour finir poussière. Drôle de destin qui les unis. Un serpent, un aigle. Ils étaient différents. Oh oui, plus que tout ils étaient différents. Cendrillon et son Prince Charmant, unis par un seul lien ; l’amour. Mais l’amour est difficile de nos jours, rares sont les personnes qui y accordent beaucoup d’importance. Avec les années, Chloé avait apprit, à contre cœur, qu’il n’existait plus vraiment. Les romances à l’eau de rose, toutes ces belles choses auxquelles ont rêve de goûter n’était rien d’autre que du vent. Et lui, qu’était-il dans tout ça ? Un espoir enfouit, un bonheur dissimulé, et une peur incompréhensible ? Certes, il était tout ça, mais il restait avant tout son seul et unique amour, celui qui nous guide, qui nous redonne envie d’y croire. Mais il agissait autrement sur cette confiance fragile en l’amour, il n’était qu’un ralentisseur, une chose dont elle souhaitait se débarrasser au plus vite. Puisque l’aimer rime à souffrir, alors à quoi bon continuer à se voiler la face ? Ils étaient condamnés à une fin tragique, une fin amère, une de celles qu’on n’oublie jamais vraiment. Pas de « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », non. Elle allait mourir pour lui, mourir d’amour. S’évanouir dans le seul espoir de vivre loin de lui, puisque tel a été son souhait. Elle regardait la faible lumière qui se baladait, sa vue se troublant peu à peu. L’aimer, quitte à ne pas y survivre. Puis s’abandonner à lui, sagement. Partir loin à ses côtés, parcourir le monde. Parcourir leurs rêves.

    Avec toi, sans repères, on s’y perd. Chloé, belle Chloé. On te voit anxieuse, mélancolique. Peut-être as-tu peur qu’il ne t’abandonne à nouveau ? Oui, c’est peut être ça. Au fond, tu te sens bien, à ses côtés. Tu réapprends à aimer, à voler, et tu renais. Tu es cette petite fille qui, dans tous ces contes, se met à reprendre confiance en l’avenir. Et Dieu sait que c’est dur. Plus tu y repenses, plus tu hésites. Est-il vraiment si important ? Bien sûr qu’il l’est. Tu ne rêves que de lui, et ton cœur ne cesse d’hurler son nom. Tu l’évites sans cesse, et ta douleur n’en est que plus grande encore. Petite poupée de porcelaine, manipulée comme ce simple jouet, tu te souviens ? Tu ne feras jamais rien de ta vie, tu t’en ai fait la promesse. Il faut qu’il soit là, il est ta seule ambition. Dans un château ou sous un pont, qu’importe l’endroit. L’éternité n’est qu’un passage, quelque chose que tu toucheras des doigts. Ne rêves-tu pas de ça, Princesse au cœur sombre ? Le vouloir pendant ta vieillesse, aimer vos souvenirs comme tu l’aimeras lui. A tes côtés, même lors de votre mort. Silencieuse jusqu’au bout, la petite blonde soupire, jusqu’à pousser sa plume du bout des doigts. Qu’elle s’en aille loin, très loin. Chloé ne veut plus la revoir ; elle est source de problème, de remise en question, de déception aussi… C’était comme ce dessin qu’on rate, à un détail prêt. Tout s’écroule pour une toute petite chose. C’était un peu ça, sa vie. Un château de carte qui s’écroule avec la force du vent, libérant les cartes. Elles s’isolent, elles s’affolent, et désespèrent Chloé. Son cœur s’arrêta quelques temps, l’espace d’une seule seconde. Ses paupières se faisant lourdes, elle les ferma automatiquement, ramenant d’avantage ses genoux vers son buste. Elle retenait à nouveau les larmes, éternelle sentimentale.

    « Se perdre pour mieux se retrouver. » Qu’il lâche sa main, bon sang ! Pourquoi il s’obstinait tant à la faire souffrir ? N’en avait-il pas assez de jouer avec elle ? Ah, quelle est jolie, la petite menteuse. Regardez la, qui se cache derrière des faux airs d’indifférence. Elle se tricote un personnage pour le faire fuir, pour qu’il parte. Mais elle n’a aucune chance ; elle n’est pas crédible. Il la connaît, bien plus qu’elle ne peut le penser. Il sait comment elle fonctionne, il sait à quel point elle peut se voiler la face et faire semblant. « Faire semblant ». Tout un effort. Plus dur encore qu’oublier, plus difficile que pardonner. Faire semblant, c’est cacher son mal être sous un masque. Un masque de petite fille aux airs angéliques. Elle était à la fois spectatrice et actrice de sa propre vie, se voyant déjà partir dans le tragique. Et puis, parfois, elle arrive à surmonter tout ça. Les jours où il pleut sont les meilleurs pour tout arrêter, pour tout recommencer. Wilde n’était pas si naïve que ça, en fin de compte. Elle savait pertinemment qu’elle fonçait droit dans le mur et que, quelque soit l’issue, il y allait avoir de la casser. Peut être plus de son côté que de l’autre, et qui sait, peut être qu’elle abandonnera une bonne fois pour toute l’amour. Grand sentiment aux triples visages. Il nourrit les anges et les détruit ensuite pour mieux les enterrer. Mort ou vif, ils étaient tous condamnés.

    MILES – « Je n'aime pas quand tu fais ça... Te faire mal volontairement pour reporter une souffrance sur une autre. Tu as eu mal, quand tu m'as vu, pas vrai ? »
    CHLOE – « Non. Pourquoi devrais-je avoir mal en te voyant ? Tu…Tu n’es que le cadet de mes soucis en ce moment, Miles. Sache le. »
    MILES – « C'est inutile de souffrir comme ça alors que nous sommes amis. Tu sais très bien qu'on ne se séparera pas. Ne refais plus ça. »
    CHLOE – « Alors si nous sommes amis, évite moi par pitié tes sermons. Et puis, tu n’as pas à te soucier de moi…Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule, même si ça, vous avez tous du mal à le comprendre. »

    Ton cœur explose, jolie Princesse. Tu as tellement peur que tu fuis à nouveau, n’osant lui montrer un seul signe de faiblesse. Pourtant tu sais que tu as tord, ça te fait d’autant plus mal. Un effort suffirait… Un seul pour tout changer…Elle hésite, ses yeux évitant les siens avec une assurance qu’on ne lui connaît pas. Bien, très bien même. Et si dans toute cette innocence elle est incapable d’y croire encore, alors elle fera quelques efforts pour faire comme ci de rien n’était. Trahir ses sentiments pour se trahir soi-même, et tout ça pour quoi ? Pour quelques doutes, quelques songes qu’elle sème un peu partout… Tranquillement, elle se mord la lèvre, empêchant les mots de sortir. Ses mains en tremblent, peut être qu’elle a froid, ou alors peut être que le sang s’arrête enfin de couler. En fait, elle n’a plus vraiment la notion du temps, ni de la réalité. Incapable de savoir vraiment où elle est, une simple amnésique qui ne se souvient que d’une seule et unique chose : lui. Ses sourires, leurs fous rires, un amas de souvenirs qui lui arrache un sourire timide, presque invisible. Puis son cœur bat plus vite, plus fort encore. Elle revient peu à peu à la réalité quand les mots éclatent. La réalité…Trop dure pour être totalement vraie.

    MILES - « Qu'à cela ne tienne Wilde, désormais je te foutrai la paix et te laisserai tranquille. Puisque c'est si gentiment demandé. Je ne me soucie pas de toi, je voulais juste m'assurer que j'étais pas la cause de tout ce cirque... Je ne veux pas qu'on vienne me voir pour me demander ce que j'ai pu faire de mal encore à une jolie jeune fille. Le reste, je m'en fous. »

    Elle garde le silence, préférant garder les choses pour elle-même. Aucune réaction, aucun regard noir. Elle reste immobile, à la fois blessée et satisfaite. Après tout, elle s’y attendait ; elle n’avait pas été des plus polies avec lui, bien au contraire, elle l’avait gentiment envoyé sur les roses. Qu’il s’occupe d’elle, qu’il lui prenne la main, c’était…Etrange, voir même indescriptible. Quelques frissons, suivis de près par un sourire dissimulé. Etait-il conscient ? Avait-il entendu les cris que poussait son cœur ? Des hurlements accompagnés par des battements indomptables. C’est dans les situations comme celle-là que son cœur souffrait d’avantage. Il était impossible qu’elle dise quelque chose, ni même qu’elle lui fasse sentir… Non. Il avait réussit à la faire pleurer. Elle paraissait si fragile, si chamboulée. Sa couronne semblait devenir trop lourde pour qu’elle ne puisse continuer à la porter…Princesse d’un monde trop lointain, la voilà à tout jamais damnée à cause d’un amour impossible. Lentement, elle marche, fait les cent pas. Il fallait que ça sorte, il fallait qu’elle lui fasse part de cette douleur qui ne cessait de s’accroître.

    CHLOE - « J’ai mal. Je…Je suis plus à ma place ici. »
    MILES – « Non... Non ne dis pas ça... »
    CHLOE – « Je ne l’ai jamais été, tu le sais plus que quiconque. »

    Avoir une place, s’en faire une. C’est un peu pareil. Chloé n’avait plus la force de creuser son chemin, elle n’en avait plus assez pour lutter encore. Elle se laisser porter, tel une feuille morte en plein automne. La vérité ? Elle évitait de prendre trop de place, ce qui expliquait sa discrétion. Etre importante aux yeux de quelqu’un l’effrayait plus que tout au monde, hantée par son manque de confiance en elle. « Je ne suis rien ». Rien pour le monde, rien pour le reste. Juste une carcasse parmis tant d’autres, une âme qui résiste, qui ne fera qu’un temps. Il venait de la prendre dans ses bras. Elle s’était laissée faire, comme une poupée qu’on manipule soigneusement et en toute sérénité. Wilde était le genre de fille qui aimait le corps à corps. Trop câline, trop tendre, trop naïve. Elle en avait oublié les paroles cinglantes du jeune Dickinson pour se consacrer uniquement au présent. Sa tête posée contre son buste, elle sentait les larmes perler le long de ses joues blêmes, ne pouvant les retenir. Dans le vide, sa main cherchait celle du jeune vert et argent : sans succès. Elle pouvait rester ainsi toute sa vie, seul endroit où elle se sentait réellement en sécurité.

    MILES – « Il y a toujours une place pour nous deux. Tu me manques. Reste avec moi. »
    CHLOE – « Tu en est sûr ? Je ne t’abandonnerais pas, tu sais… , elle lève les yeux en sa direction, Plutôt mourir. »

    La jeune Serdaigle prend une grande bouffée d’air, ses yeux brumeux toujours plantés dans ceux du jeune Dickinson. Son cœur bat à la vitesse d’un cheval au galop, et impossible de le faire taire, ni de le calmer. Elle est là, devant lui, dans ses bras. Yeux dans les yeux, elle le contemple, se souvient des moments passés avec lui. Prise dans un élan de folie, elle se met sur la pointe des pieds et pose ses lèvres sur les siennes. Inconsciente, complètement hypnotisée par sa beauté, par son amour. Elle en oubliait ses promesses, des choses qu’elle n’a confié qu’à elle-même. Le baiser ne dura que quelques secondes, juste le temps pour elle de se rendre compte de ce qu’elle venait de faire. Et s’il la rejetait à nouveau, comme avant ? Et si elle venait de tout gâcher sur un coup de tête ? Tout ça pour se prouver qu’elle l’aimait réellement…Pourquoi devait-elle toujours tout compliquer ? Elle savait que ça n’allait mener à rien, qu’elle n’était qu’une fille de passage, tout comme les autres. Après tout, c’était peut être ce qu’elle voulait…Oui, ça lui suffisait. Quelques secondes, quelques minutes, quelques jours. C’était assez pour elle, assez pour combler le manque. Jusqu’au suivant.

    CHLOE - « Excuse moi… »

    OPEN YOUR EYES AND MAYBE YOU'LL SEE YOUR HEART CRIES 'LISTEN AND APOLOGIZE'.
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyJeu 1 Mai - 19:13



Invité
She's the one -PV Empty
« Je ne peux t’abandonner, petite poupée. Mon cœur me susurre des mots que je ne peux avouer. »

    Elle fait alors les cents pas, tournant en rond dans sa propre existence. Et il la comprend, car ils sont les mêmes. Ils se cherchent sans vouloir se trouver, tendent à se quitter pour mieux se réunir et se faire souffrir. Et lui, le Prince alangui, attends, attends... Jette un oeil à son reflet en y voyant s'y miroiter un lâche. Mais il sourit, car il ne peut faire autrement. Et un autre, viendra lui arracher sa Princesse. N'est-ce pas ce qu'il désire, dans le fond. Veiller sur elle de loin, lui éviter des regards lorsqu'elle est à ses côté, et la voir s'éloigner pour cet autre. La voir sourire, la voir heureuse, simplement l'aimer sans l'être en retour. Elle a besoin de bras réconfortants, de sourires tendres et d'un Prince fort et confiant, essuyant ses larmes sans avoir peur. Mais il ne sent pas son coeur battre, bloqué de ses efforts conséquents afin qu'aucun sentiment ne pénètre son armure froide. Il serre les dents, la fixe de son oeil inquiet, mais pas un mot ne sort. Il n'en a pas le droit, les règles sont établies, le sait-elle ? Aimer, cela ne fait pas partie du jeu, pas encore. Miles préfère passer d'aventures en aventures, de chevelures brunes à blondes, de courbes différentes mais sans saveur. Il veut l'oublier, elle et sa malédiction, celle qui fait battre son coeur. Celle à qui il sourit tendrement malgré ses efforts vains pour rester indifférents. Il se perd dans les méandres de ses pensées... Pourquoi agir ainsi ? Deux êtres chers à présent partis, pouvait-il vraiment espérer qu'on s'attache à lui de nouveau ? Elle partira, elle aussi. Alors pourquoi s'acharner, pourquoi tenter une idylle avec son Ange. Elle partira. Le jeune garçon déglutit faiblement, il sait que les propos de la poupée sont lancés telles des répliques acerbes dont elle n'en pense pas un mot. Mais à son inquiétude, à sa douceur, elle ne réponds qu'à des paroles plombées d'épines. Alors il attaque à son tour, lâche ses paroles fières dans un sourire froid.

    Je suis hors de ta portée. C'est ce que son regard hautain et son sourire semblent lui faire comprendre. Mais il n'en pensait pas un mot. Miles souhaitait simplement la voir s'éloigner... Peut-être. Il ne savait plus, troublé et perdu, ses pensées glissaient entre ses doigts comme du sable. Dieu que son coeur battait pour elle, qu'il pouvait s'arrêter si elle le lui demandait. Mais elle ne pouvait pas l'avoir. Il ne le souhaitait pas... Enfin il tentait de s'en convaincre. En la blessant, c'était en la blessant qu'il la sauverait. Quand bien même il pouvait aimer son Ange, Miles restait persuadé au fond de lui même, que si leur idylle reprenait cours, dans un mois, dans deux mois, le Serpentard prendrait peur, et la quitterait avant qu'elle ne le fasse. Ses histoires n'étaient pas faites pour durer, tant qu'on ne lui certifiait pas que l'amour était une bonne chose, tant qu'on ne lui affirmerait pas qu'on ne le quitterait jamais. Car un jeune homme au grand coeur se cachait derrière ce mur froid et hautain, il était simplement apeuré qu'elle ne le laisse seule. La voir dans les bras d'un autre, c'était se dire qu'elle avait son bonheur, et qu'ici au moins il ne pouvait lui faire du mal. Bien que la douleur cuisante pouvait lui assaillir le coeur et son être entier, Miles n'était en vérité pas aussi égoïste qu'il ne laissait l'entrevoir. Car dans ses yeux brillaient la lumière pesante de l'amertume et du regret. Il la voyait marcher devant lui, se perdre, noyer son chagrin dans des larmes avortées. Elle tremblait, peut-être d'un trop plein de non-dits, d'un trop plein de sentiments empoisonnés. C'était lui, sa ciguë. Une douleur violente lui poignarda le coeur lorsque Miles eut cette pensée qui lui traversa l'esprit. Il baissa les yeux un instant, impuissant au trouble de sa belle, ne pouvant contrôler ses gestes et ses paroles. Il était conditionné à ne pas aimer. Du moins, c'était là ce qu'il voulait. Miles n'en savait trop rien.

    Et la voix de l'amante trancha l'air. Triste et faible, d'un sourire peiné et sincère. Elle ne se sentait pas à sa place, disait-elle. Le jeune garçon leva alors ses yeux océans sur la jolie Chloé, sentant son coeur faire un bond dans sa poitrine. Mais lui non plus, ne se sent pas à sa place dans ce monde vil et lâche. Il sait que chacun vit dans sa bulle, trop égoïstes pour penser aux autres. Il sait aussi que personne ne peut s'attacher à lui, car il se renferme, et il en joue. Du moins le croit-on. Mais il souffre atrocement, sans jamais rien avouer. Il n'appartient pas à ce monde, il n'a jamais demandé d'exister. Elle non plus. Alors il lui adresse un léger sourire faible et attendri, les voilà deux à trouver ce monde étranger. Des âme perdues. Les gestes devancent ses pensées, Miles s'avance et la prend dans les bras, car il en a besoin. La belle répondit alors au jeune garçon, elle sait qu'ils sont les mêmes. Il ne dit mot, et caresse un peu plus ses longs cheveux blonds tout en fermant les yeux. Son coeur bat de nouveau, et il n'en souffre pas, au contraire il se sent apaisé et goûte un peu plus au Paradis à ses côtés.

    Miles – Il y a toujours une place pour nous deux. Tu me manques. Reste avec moi.
    CHLOE – « Tu en est sûr ? Je ne t’abandonnerais pas, tu sais…Plutôt mourir. »
    Miles - L'abandon... la mort... Ce sont les même mots, mais déguisés, ma princesse.

    Il y avait bien longtemps qu'il ne l'avait plus appelée ainsi. Miles employait jadis ce terme affectueux bien souvent, lorsqu'ils étaient ensemble. Il esquissa alors un sourire lorsqu'il pensa à tous ces moments passés lorsque tous deux étaient inséparables, et ferma de nouveau les yeux, se laissant porter par ses souvenirs. Ces moments de complicité, cette baignade impromptue dans le lac froid du mois d'Avril, ces balades innocentes, ces rires et ces pleurs, ces oeillades mutines et ces caresses tendres. Les mains du jeune garçon descendirent alors jusqu'à se poser sur les hanches délicates de la belle. Son front vint se poser contre celui de la jeune Chloé, blanc et délicat. Il ouvrit les yeux, lui offrit un sourire et enlaça les hanches fines de son Ange, comme dans ses souvenirs. Pour la sentir près d'elle et se laisser porter par le frisson lui parcourant le dos et lui raidissant la nuque. Son regard bleu plonge dans celui de la jolie blonde, un sourire toujours aux lèvres, il se souvient d'eux. Il fut heureux, il en est certain à présent. Puis il sent ses lèvres sucrées se poser sur les siennes, léger et court, bien trop court. Mais d'une seconde assez étendue pour qu'il ait le temps d'y gouter suffisamment. Le sourire du Serpentard ne s'effaça pas, bien qu'à moitié surpris de cette initiative, sa main vint alors caresser la joue de la belle qui tente alors de se faire pardonner.

    CHLOE - « Excuse moi… »

    Le jeune homme ne répondit pas, son regard se fondait dans le sien, tandis qu'un sourire léger vint se dessiner sur son visage. Les doigts fins de Miles glissèrent alors sur la peau douce de la petite poupée, frôlant sa peau blanche dans un frémissement délicat, et vinrent caresser les lèvres de cette dernière. A son tour, le Serpentard lui déposa un baiser, plus tendre, plus passioné et plus évasif. Un peu de lèvres sans épines, pour un dernier baiser. Sur la bouche de la belle, ses mots restent las. Il se sent emporté, il pourrait l'embrasser encore et encore, en toute innocence. Il ne tient pas à souiller sa pureté, pas elle. Enfin son visage se détache du sien, ses mains la rapproche un peu plus de lui alors qu'il lui enlace tendrement les hanches, et ses lèvres viennent se placer dans son cou délicat. Pour quelques baisers candides, pour quelques effleurements, sentir sa peau sous ses lèvres une dernière fois. Mais Miles finit par se détacher, son regard luisant alors d'un peu plus de remords, il baissa les yeux une dernière fois avant de plonger ses prunelles dans les siennes.

    Miles - Je suis désolé. Je ne veux pas te faire du mal, je veux juste te voir heureuse. Tu ne le seras jamais, avec moi.

    Il lui sourit alors, d'un sourire plein de tristesse cachée et faussement assuré. Le jeune homme se recula et lui tourna le dos. Ne pas la regarder pour sortir des atrocités, fermer les yeux et la blesser pour la sauver. Il ne pouvait pas s'approcher d'elle, il la quitterait de nouveau. Il l'aimait.

    Miles - Je ne suis pas sûr de ressentir quelque chose. Je crois que je ne ressens plus rien. Je ne survivrai pas à un autre abandon. Toi et moi c'est... du passé. Je ne suis plus le Miles que tu as connu autrefois, Chloé. C'est peine perdue... Le jeune garçon se retourna alors, la gorge nouée il parlait d'une voix légèrement tremblotante, mais un sourire aux lèvres. Pourquoi on s'obstine, tous les deux.... ? C'est absurde...

    En espérant qu'elle comprenne qu'il s'agissait là d'un mensonge. Le plus horrible prononcé dans sa courte vie. Qu'elle lui pardonne, le pauvre ange déchu. Qu'elle lui pardonne.
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptySam 3 Mai - 18:01



Invité
She's the one -PV Empty
    Aime moi. Apprend moi à sourire, à ne plus rien dire même quand tout va mal. Prouve moi que plus rien n’a d’importance quand on s’aime, et que le temps ne pourra rien y changer. Si c’est facile de s’aimer, alors dis moi que tu resteras, que tu ne risqueras pas de m’oublier. Il y a tant de choses à faire, tant de choses à comprendre. Apprendre à vivre, apprendre à pardonner. Pourquoi ne pas le faire à deux ? Si souffrir est notre destin, autant partager la douleur pour vivre mieux. Regarde toi, Chloé. Pourquoi te mettre dans tous tes états ? Tu ne l’aimes pas, il n’est rien pour toi. Tu t’en rappelles ? Tu t’es fait une promesse, une unique promesse. Celle de cesser de croire en cet amour impossible, celle de disparaître de sa vie comme il a voulu partir de la tienne. Ton cœur ne bat plus pour lui, il ne bat plus tout court. Alors cesse de pleurer, et montre toi forte. Prouve lui que tu peux refaire ta vie, que tu n’as jamais eu besoin de lui pour savoir où était ta place. Ta place est aux côtés de Yuki et Laureline, non ? Dis lui, bon sang ! Fais lui comprendre que ces larmes sont seulement un dernier espoir qui disparaît, des adieux trop cruels que tu redoutais. Et puis après, pars. Disparais, redevient poussière, redeviens ce que tu étais avant lui. L’amour fusille, n’est-ce pas ? Il fait mal, il empoigne, il étouffe. Tu mourras d’amour, il sera ton bourreau. N’est-ce pas là un souhait refoulé ? Au fond tu voulais tout ça, petite Princesse. Tu le désirais plus qu’autre chose, et il te file entre les doigts. L’ironie du sort. Et maintenant, tu sais ce qu’il te reste à faire…Lui tourner le dos, essuyer tes larmes. Tu es forte, n’est-ce pas ? Assez forte pour passer à autre chose. Alors déguise ta peine, puisque tel est ton souhait.

    Mais ses yeux…Ah, ils hantent ses rêves. Ils lui font revivre sans cesse le passé, exterminent les blessures en un rien de temps. Y croire sans trop le vouloir, c’est un peu sa façon de voir les choses. Nous au passé, il et elle au présent. Assez de choses pour lui faire prendre conscience que tout était réellement terminé, même si elle ne le voulait pas. Elle n’avait pas choisit de vivre cette vie là, elle ne voulait pas de cette souffrance, ni même de cette peine qu’elle traîne derrière elle à longueur de temps. Il fallait apprendre à vivre avec, jusqu’à ce qu’assez de temps s’écoule pour qu’elle oublie, qu’elle tourne la page. Ca n’était pas gagné d’avance, même avec toutes les promesses du monde. Alors elle tourne le dos un instant à la vie, la Princesse la nargue du regard, de ses yeux couleur pastel qui cachent la plus grande des mélancolie, cette tristesse vague et sans lendemain qui hante son cœur et prend en otage son âme. Un peu comme lui. « Avec le temps, tout disparaît. Les souvenirs, la rancune, le mal qu’on a à se dire adieu. Tu verras, Wilde. Avec le temps, tout s’en va. » Non, non. Pas pour elle. Tout revenait, au contraire. Des milliers de poignards qui attaquaient son cœur, des milliers à vouloir lui faire la peau. Elle ne l’aimait que plus, en devenait folle à liée. Pour lui, pour eux, pour un passé qu’elle voulait présent. Wilde, Wilde. Il faut que tu grandisses, que tu cesses de rêver de cette vie que tu n’auras jamais. Il n’a rien du Prince Charmant. Et c’est ça que tu aimes en lui.

    Le voile disparaît, ce voile de mort posé à tout jamais sur son visage. Il s’envole durant quelques secondes, laissant couler les larmes comme de simples gouttes de pluie. Elles tombent, s’affolent, puis se calment. Elles refont surface, plus poignantes encore que les précédentes. Des perles salées qui se déposent à la commissure de ses lèvres. Elle en sourit, jolie Princesse qu’elle est. Sait-il qu’elle souffre de devoir trop cacher ses sentiments ? Elle en viendrait même à s’interdire de les sentir là, dans son cœur, comme de l’eau au fond d’un puit. Histoire tragique. Deux cœurs qui battent à l’unisson, mais qui se perdent de vue. Lui, bien trop fier. Puis elle…Elle, bien trop fragile. Supporter tout ça, c’était comme supporter le monde et ses défauts, et ses problèmes. Bien trop difficile. Elle n’avait pas assez d’épaules pour réussir à porter ce fardeau toute la vie, ni même assez de courage pour aller jusqu’au bout de sa foutue destinée. Elle allait attendre là, sagement, plantée devant lui. Elle allait hanter la vie du jeune Dickinson comme un fantôme hanterait un lieu, passant en revu les moindres évènements. Elle savait ce qui l’attendait, désormais. Souffrir d’une souffrance tout autre ; le voir sans pouvoir lui parler. Ainsi, elle regretterait de ne pas avoir dit tout ce qu’elle avait sur le cœur avant. Même à cette heure-ci, c’était bien trop tard pour qu’elle le lui dise. I need You.

    Elle avait mal, sans lui. Elle ne se sentait plus à sa place ici, et n’avait pas tardé à le lui dire. Elle restait sa Princesse, celle qu’il ne pouvait plus approcher. Elle était un peu comme cette fleur qui, quand on l’approche, se rabat pour ne plus souffrir. Il ne faut pas qu’il al touche, ou elle risquerait d’avoir encore plus mal, de se faner à nouveau. Mais ce fut trop tard, le jeune vert et argent la prit dans ses bras. Elle cessa d’exister pendant quelques secondes, assez de temps pour voir la vérité en face ; elle avait besoin de lui, il état trop important pour qu’elle puisse l’ignorer de la sorte. Eprise d’une folle envie de l’embrasser, ses gestes dépassèrent ses pensées les plus enfouies. Elle déposa ses lèvres sur les siennes, n’en pouvant plus d’attendre le moment fatidique. Peut être était-ce une énorme bêtise, peut être qu’elle n’allait pas tarder à la regretter…Et ensuite ? Il la rejetterait, encore une fois, une énième fois. Mais il se passa autre chose, quelque chose qui l’électrisa sur place, la laissant sous le choc et sous le charme. Il s’approcha, lui rendit son baiser. Elle esquissa un pâle sourire, Princesse retrouvée. Sa poésie n’en était que plus atteinte ; elle se voyait déjà lui conter des histoires, des poèmes qu’elle n’aurait pas hésité à lui dédier. Ses mains frêles vinrent se cramponner à son dos, elle le serra ainsi durant de longues minutes, sentant son souffle chaud lui parcourir le cou. Une sensation qu’elle n’avait plus ressentit depuis longtemps. Les minutes semblaient seulement n’être que des secondes, et la jeune vert et argent ne tarda pas à se détacher. Elle baissa la tête, scrutant le sol de ses yeux enchanteurs, avec l’infime espoir de ne pas sombrer à nouveau dans l’oubli. Jusqu’au jour où il viendra la chercher…Une bonne fois pour toute.


    MILES - Je suis désolé. Je ne veux pas te faire du mal, je veux juste te voir heureuse. Tu ne le seras jamais, avec moi.

    Elle le savait. Le bonheur ne rimait pas avec l’amour, c’était insensé. Mais dis lui, Chloé…Dis lui que tu es prête à être malheureuse pour l’avoir enfin à tes côtés… Dis lui que tu ne veux que lui, personne d’autre. Fais un effort, un seul effort…Non, ne recule pas…Pourquoi fuir à nouveau ? Tu savais que ça finirait comme ça. Tu le savais, encore une fois.

    MILES - Je ne suis pas sûr de ressentir quelque chose. Je crois que je ne ressens plus rien. Je ne survivrai pas à un autre abandon. Toi et moi c'est... du passé. Je ne suis plus le Miles que tu as connu autrefois, Chloé. C'est peine perdue... Pourquoi on s'obstine, tous les deux.... ? C'est absurde...
    CHLOE – « La page a toujours été tournée de mon côté, Miles. Je ne m’obstine pas, prend ce baiser comme un dernier adieu, un adieu officiel. Tu sais, j’ai quelqu’un dans ma vie, j’ai fais seulement ça pour…Etre réellement sûr que tout est finit entre nous. Je l’aime, il fallait que j’en ai le cœur net. »

    Mensonge, mensonge, mensonge ! Pourquoi tu souris, hein ? Tu viens de lui mentir encore une fois, et tu souris ? Et quel sourire, en plus…Regarde le dans les yeux, Chloé. Tu verras que rien n’est fini. Arrêtes de reculer… Tu fuis, tu ne sais faire que ça… Et un dernier regard, puis la jolie Serdaigle sent une dernière fois son cœur battre. Elle l’aime, c’est sûr.

    CHLOE – « Bonne chance avec ta future femme, Miles. »

    Et elle lui tourne le dos, en espérant qu’il la retienne. Comme dans ces contes où la fin n‘est pas si tragique, où le Prince dit enfin à sa belle ce qu’il ressent pour elle…

 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyDim 1 Juin - 17:06



Invité
She's the one -PV Empty
    Il avait été idiot, à lui dire ainsi des paroles aussi cruelles qui lui enserraient le cœur. Mais la petite poupée avait droit au bonheur, loin de lui. Dans le fond, n’avait-il pas été égoïste à ne pas même lui poser la question ? Lui demander si c’était dans ses bras qu’elle voulait être heureuse. Peut-être était-ce le cas. Miles soupira légèrement, son regard emprunt d’une certaine tristesse lui demandant le pardon s’apposant sur la jeune fille. Elle souriait, néanmoins son sourire triste ne faisait que dissimuler un peu plus sa peine. Puis elle reculait, encore et toujours, il la faisait fuir. Et lui qui s’était juré de ne jamais ressentir la moindre chose sentait son cœur se serrer sous la douleur, sa gorge se nouer et ses yeux s’abaissèrent un instant au sol. Distraitement, le jeune homme passa une main dans ses cheveux, ne sachant que faire, ni quoi dire d’autre. Se taire, c’était la meilleure des solutions, il en avait trop dit, l’avait déjà trop blessée, et il s’en voulait bien trop. Qu’elle arrête de sourire, comme si tout allait bien, comme si l’indifférence la gagnait, Miles ne savait plus si elle était sincère ou non. Dans le fond, voulait-il vraiment se séparer d’elle… Il la regardait s’éloigner, et déjà son âme suffoquait, peinée et chagrinée, le monde perdait ses couleurs, sa vie n’avait plus de sens. Miles esquissa un pas en avant, il s’était ravisé, souhaitant rattraper la belle qui souriait toujours. Mais les mots tombèrent. Froids, tranchants, durs.

    CHLOE – « La page a toujours été tournée de mon côté, Miles. Je ne m’obstine pas, prend ce baiser comme un dernier adieu, un adieu officiel. Tu sais, j’ai quelqu’un dans ma vie, j’ai fais seulement ça pour…Etre réellement sûr que tout est finit entre nous. Je l’aime, il fallait que j’en ai le cœur net. »

    Le jeune Dickinson ne put réagir sur le coup, son cœur s’était arrêté à exactement 16h17, l’heure à laquelle l’ange lui avait certifié qu’elle en aimait un autre que lui. Le jeune garçon posa ses yeux turquoise sur le mur, tiraillé entre la colère contre lui-même et la peine voilant son âme. Il l’avait cherché, et l’avait mérité. N’était-ce pas ce qu’il voulait, la voir heureuse ? La voir à ses côtés également. A ses côtés… Soudain toutes ses pensées et ses convictions s’effondrèrent, à être ainsi confronté à la réalité il comprenait le besoin qu’il avait de se trouver auprès de la jolie Serdaigle. La serrer dans ses bras, lui apporter de la douceur et de la tendresse, la voir sourire. Toujours. Pour que toutes ses pensées noires s’envolent, pour qu’elle vive enfin, qu’elle laisse derrière elle ses tracas. Lui prendre la main, afin qu’ils s’enfuient, tous les deux. Et personne d’autre. Eux, simplement eux, à vivre leur vie comme ils l’entendaient. D’amour, de tendresse et de douceur. Il voulait la protéger, de quel droit un autre que lui pouvait-il poser ses mains sur sa peau blanche.

    CHLOE – « Bonne chance avec ta future femme, Miles. »

    Miles - Chloe je t’en prie attends.

    Il n’était pas parvenu à se retenir, la parole avait précédé ses pensées. Il aurait du la laisser partir, si là était son choix. Mais déjà les remords l’assaillirent, son cœur battait trop vite, de peur, de crainte de la voir s’éloigner, et de trépignement à la voir si belle. Pourquoi jouer aux idiots, pourquoi ne pas s’accorder une chance, c’était la dernière qu’il avait en main. Miles attendit que la jeune fille se retourne, mais les mots peinaient à venir. Sa gorge s’était nouée, il ne pensait plus, et ne vivait que pour ses yeux teintés d’une certaine tristesse. Avait-elle été sincère ?

    Miles - Tu… Tu vas avec lui, au bal ?

    Il s’arrêta, ne trouvant plus la suite de ses mots. Bien sûr qu’il aurait aimé s’y rendre avec elle, sa princesse, mais comment faire une telle demande alors qu’il l’avait repoussée quelques minutes auparavant ? Son regard bleu alla soutenir celui de la belle, et enfin dans une assurance presque retrouvée, il continua.

    Miles - Prouve moi que j’ai tord. Dis moi que je peux ressentir quelque chose… Viens avec moi… à ce bal.

    Bien sûr qu’il ressentait quelque chose pour la petite poupée, mais ses sentiments étaient mitigés. Etait-elle plus à l’abri dans ses bras ou loin de lui ? Le jeune homme attendit la réponse, son cœur battant la chamade, mais son air resta assuré et calme, avec une pointe d’inquiétude.


HJ : excuse moi Mel <3
Je t'ai fait attendre parce que je voulais vraiment une jolie réponse.
Et au final c'est tout petit et c'est nul T_T
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV EmptyVen 27 Juin - 17:08



Invité
She's the one -PV Empty
    N’est-il pas inhumain de trop espérer ? Cette lueur qui nous nargue un peu, gentille aux abords, mais cruelle dans le fond. Elle brille ainsi, comme une étoile difficile à atteindre, mais qu’on tente de toucher ne serait-ce que du bout des doigts. La musique résonne, la mélodie que son cœur joue uniquement pour lui. Mais malgré tout, il est incapable de l’entendre. Chloé ferme les yeux doucement, la petite poupée se fait de plus en plus transparente, elle perd pied, cachant lentement son visage à l’aide de ses deux mains fragiles, ici uniquement pour frôler les touches d’un piano qu’elle a perdu de vue depuis lui. Elle était trop naïve, voilà la seule conclusion qu’on pouvait en tirer. Jeune fille de l’air, âme vagabondant sans cesse dans les moindres recoins de ce château ambulant, elle n’en était que plus fantomatique. La petite blonde a certainement passé l’âge des rêves qui nous tiennent en vie à chacun de nos souffles, pourtant elle y croit encore. Peut être qu’elle finira par oublier, oublier qu’elle l’aime, oublier qu’elle n’est personne, sauf peut être l’ombre d’elle-même. Elle recule à petit pas, haussant ses épaules frêles. Ainsi, elle a l’apparence d’une fleur délicate, peut être un peu trop pour être touchée. Elle se fane, et dans l’ombre d’un doute, on pourrait penser que ça la rend heureuse. Car elle sourit. Elle épargne ainsi ses larmes et se remet à sourire, ne faisant plus que ça. Un courant d’air passe, léger et un peu froid. Elle frissonne mais ne faiblit pas, c’est que même du haut de sa petite taille, elle reste forte, malgré les apparences.

    Ses doigts fins se décollent peu à peu de son visage, dévoilant encore une fois ses prunelles océaniques couleur pastel, une couleur passée par le temps. Ses iris sont remarquables, c’est d’ailleurs la seule chose qui fait de Chloé une vraie Wilde. Un bleu beaucoup plus prononcé que le bleu de sa sœur, c’était ainsi qu’on les différenciait avant. Devant elle, il est toujours là, tel un Ange qu’elle aurait voulu pardonner. Mais en vain. Sa rancœur était telle qu’elle en souffrait le martyre, prisonnière de ses songes, de son cœur qui n’en finissait plus de contredire sa raison. Elle avait mal, et sa douleur ne faisait qu’accroître. A seize ans, on ne meurt pas d’amour, c’est une chose quasiment impossible. On s’accorde quelques bribes de désespoir, quelques mensonges superflus, quelques malheurs instables, mais ça ne va pas plus loin. Quelque part, le bonheur revient toujours, même dans la mélancolie il y a toujours un sourire dissimulé. Chloé le savait, c’est ainsi qu’elle avait préféré rester indifférente, quitte à paraître inhumaine. Au fond, peut être s’était-elle arracher le cœur uniquement pour enlever d’elle ce désir ardent d’en finir une fois pour toute. Un dernier regard et elle détourna son attention sur les moindres petites dalles au sol. Tournant le dos au jeune Dickinson, elle souffla sur ses mèches blondes platine, écoutant lentement ronronner le feu sur les torches accrochées au mur.

      « Chloé je t’en prie attends. »


    Aucun doute, il n’était pas resté de marbre face aux répliques sarcastiques de la jolie Serdaigle. Elle afficha un sourire timide, une chose à l’opposé du comportement dont elle avait fait preuve quelques minutes plus tôt. Bien que satisfaite, elle n’en restait pas moins meurtrie par ses battements qui s’accentuaient de plus en plus, devenant plus lourds et plus pesants que le reste. Ses pensées vagabondaient, telles des feuilles détachées, surprises de pouvoir être enfin libre. Ainsi, dans sa tête, c’était l’Automne. Une saison fière et chaleureuse, où le vent souffle parfois. Pourtant il pleut dans son cœur, elle le sait, elle connaît d’ailleurs la cause de tout ça. Lui, simplement lui. Et même si elle s’était retournée, cette envie de disparaître revenait au galop, la menaçant de ses grandes illusions.

      « Tu… Tu vas avec lui, au bal ? »


    Elle écarquilla les yeux, ne semblant plus ressentir la douleur que produisait sa plaie. Elle esquissa un léger sourire, pâle et morne, mais se laissa guider à deux pas de lui. La séparation était beaucoup plus mince que précédemment, mais assez grande pour ne pas qu’elle sente son parfum délicat.

      « Non, pour la simple est bonne raison que…Je n’irais pas à ce Bal. »


    Elle brisa ainsi le silence qui entourait cette soirée. Allait-elle s’ rendre ou non ? Il semblerait que la question ait enfin une réponse digne de son nom. De toute façon, Wilde n’était pas le genre de fille à adorer les Bals, bien au contraire. Elle les trouvait répugnants et démoralisant, et la plupart du temps, ils n’étaient là que pour faire bonne impression. Elle n’avait pas besoin de ça pour faire la fête, et voir tant de monde se trémousser ensemble, ça avait le don de l’énerver encore plus qu’autre chose. Sara y allait, elle, mais seulement parce qu’elle avait Vitaly. Chloé ne pouvait pas se permettre de dire la vérité à Miles. Pourquoi ? Certainement trop de fierté, ou par peur qu’il devine tout. Ainsi elle se mit à rire, un rire presque inaudible qu’elle aurait tendance à transformé en sourire. Ses yeux croisèrent les prunelles du beau vert et argent, mais elle resta là, souriante, sa main recouverte de son propre sang qui commençait peu à peu à sécher.

      « Prouve moi que j’ai tord. Dis moi que je peux ressentir quelque chose… Viens avec moi… à ce bal. »


    Le choc survint alors, froid et radical, tel un ultimatum qu’on venait de lui poser. « Dis moi que je peux ressentir quelque chose. » La jolie bleu et argent resta bouche bée, son cœur s’arrêtant le temps de quelques battements. Ses pensées incompréhensives s’en allèrent en même temps que son sourire, tous effacés par le vent de l’Automne. Il semblait que cette saison soit pleine de surprise…Mais Chloé détestait ces choses inattendues.

      « Si tu peux ressentir quelque chose ? Alors je ne suis que ça pour toi, Miles ? Qu’une poupée de porcelaine que tu prends et que tu lâches sans aucun scrupule. Je peux savoir à quoi tu joues ?, elle s’arrêta quelques secondes, le temps pour elle de se rapprocher un peu plus et de le regarder droit dans les yeux, Très bien, je viendrais. »


    Oui, peut être était-elle trop naïve de croire qu'un jour ou l'autre, tout changera..
 
MessageSujet: Re: She's the one -PV   
She's the one -PV Empty



Contenu sponsorisé
She's the one -PV Empty
 
 

She's the one -PV

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
AD NOX : THE AURORS. :: the past belongs to the past. :: 1er version. SAISON 1 & 2. fin de l'acte.-