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Sujet: She's the one -PV Lun 28 Avr - 18:59
| | Invité
Whatever makes you happy Whatever you want You're so fuckin' special I wish I was special... But I'm a creep, I'm a weirdo, What the hell am I doing here ? « Prête-moi tout ton corps, puis permet-moi de le dévorer » Le jeune homme se leva, dos à une silhouette étendue dans le canapé couleur émeraude qui le fixait d'un air indigné et furibond. Les yeux clairs de la demoiselle lui brûlait les omoplates, et tandis que le jeune Dickinson reboutonnait sa chemise noire, tête baissée et yeux fixés sur les boutons couleur d'encre, il souriait. Amusé, il en aurait presque rit. Miles releva la tête dans un soupir de satisfaction, un peu plus et le Serpentard se serait étiré tel un chat, détendu et serein. Enfin le jeune homme se retourna. Oui, il était vrai qu'il n'était pas des plus laids, pensa alors la brunette dont le regard se radouçit un instant. Une tête d'ange, des yeux turquoise à tomber, et un sourire charmeur à en décocher une crise cardiaque. Et lui, Miles, le savait-il ? Ce n'était pas un narcisse passant son temps devant son miroir, le jeune homme haïssait son reflet qui lui rappelait bien trop le visage de son père tant détesté. Ainsi donc Miles Alex Dinckinson était un beau jeune homme qui se fichait pas mal de son physique de tombeur, mais demeurait un salaud de première. Le Serpentard soupira et se tourna vers la demoiselle, un sourire aux lèvres et les mains dans les poches. Son regard azuréen plongea dans les prunelles couleur noisette de la jeune fille. Il attendait dans un sourire.
Alexia - Quoi... Pourquoi tu t'es levé d'un coup ? On s'amusait bien, tous les deux... Je peux te montrer où se trouve ma chambre, s'il n'y a que ça.
La jeune fille prit une position langoureuse, allumant ses yeux d'une braise censée envoûter le jeune homme. Ce dernier tourna la tête dans son éternel sourire, fixant d'un air amusé les pierres grises et froides de la salle commune. Que dire... Il n'en avait plus envie. Ses baisers étaient qu'amertume, sa peau rèche n'était pas faite de satin, elle n'avait rien d'une princesse, elle n'avait rien d'un ange aux airs tristes, elle n'avait rien de Wilde. Et surtout... La situation l'amusait... Promettre sans rien offrir, laisser espérer dans la tourmente de l'attente, se jouer des sentiments d'une autre pour mieux en jubiler et moins souffrir. Blesser pour se sentir moins agonisant... C'était lâche, mais tellement grisant.
Miles - Demain, si t'es sage.
Pauvre petite chose, il n'y aurait pas de demain, pour elle. Alexia se redressa, courrouçée, mais son attitude le fit sourire d'autant plus. Miles ne rajouta pas un mot et sortit de la pièce, un poids de moins sur la conscience. Quel étrange fonctionnement... Plus il faisait du mal, et mieux il se sentait. Comme s'il cherchait à retranscrire sa peine sur quelqu'un d'autre. Ils étaient bien peu à le comprendre, à savoir que derrière cette façade glaciale se cachait un garçon dont la peur n'était autre que celle d'aimer. Pourquoi s'attacher, si on l'abandonnait mieux par la suite ? Pauvre petit ange déchu... Ne le plaignez pas, il a horreur de la compassion. Miles arriva non loin du grand hall, ses yeux bleus se posèrent alors au travers des immenses fenêtres battues par la pluie drue. L'Ecosse, saleté de pays... Pourquoi n'était-il pas né en Italie, ou en Espagne... Pourquoi était-il né tout simplement... Le Serpentard soupira brièvement, arquant un sourcil il pencha sa tête légèrement en avant et observa brièvement le paquet de cigarette qu'il avait en main, à moitié vide. D'un geste sec, Miles referma la boite de carton, son regard de nouveau posé sur les fenêtres opaques. Il n'allait tout de même pas se mouiller pour une envie malsaine d'enfumer ses poumons... Il y avait tant d'endroits jamais fréquentés dans ce château, il était dommage de ne pas en profiter. Une voix familière l'interpela alors, et une silhouette portant les couleurs de Serpentard s'approcha de lui à grand pas, le sourire aux lèvres.
Wyatt - Alors... Alexia ? Miles - A jeter... Mais elle doit se sentir seule, si tu vois ce que je veux dire, dit-il dans un bref sourire. Wyatt - La salle commune ? Miles aquiesça, et son ami lui rendit son sourire amusé. J'en veux pas, j'prends pas les restes de Dickinson... Miles - T'auras du mal.
Les deux amis commencèrent à discuter entre eux, avec un peu de chance, la pluie cesserait de battre les fenêtres. Wyatt finit par partir, mais même au bout d'un bon quart d'heure il était toujours hors de question de se rendre au dehors. Un orage éclata, et cette fois Miles poussa un juron de mécontentement. Sans vraiment se poser de question, le Serpentard monta les marches avec nonchalance. Arrivé au seuil du troisième étage, Dickinson se stoppa, toisa un instant le couloir sombre, et finalement se décida à s'y engouffrer. Les torches s'allumaient à son passage, éclairant brièvement les lieux d'une lueur verte oppressante. Cette couleur, celle qui jaillissait d'une baguette à chaque Avada lancé, il l'avait en horreur... Et il fallait qu'il la porte tous les jours... Miles s'adossa alors contre un mur froid, se laissant doucement glisser à terre afin de s'assoir sur les dalles glacées, et desserra sa cravate. Toujours ces mêmes pensées toutes entières tournées vers son frère, toujours les mêmes souvenirs, que Miles appelait ni plus ni moins...
Miles - ... des crèves-coeur...
Sa cigarette entre les lèvres, il l'alluma brièvement de son vieux briquet. Miles posa la tête contre le mur et recracha la fumée d'un air détendu. Ses yeux bleus toisaient distraitement le mur qui lui faisait face. Ici, il avait la paix. Pourtant, des bruits de pas résonnant en écho se firent bientôt entendre, Miles tourna la tête vers l'intrus qui bientôt allait se montrer, tirant de nouveau sur sa cigarette. Peut-être un professeur.... Une retenue de plus, ou une de moins... Il s'en foutait... Mais la réalité fut tout autre. Chloé Wilde venait clairement vers lui, Miles ignorait si cette dernière l'avait remarqué. Ce qu'il savait cependant, c'était que son coeur avait fait un bond dans sa poitrine. Saleté de sentiments qui ne lui inspirait que du dégout... Mais bon sang, il l'aimait... Le regard du jeune garçon se radoucit, pour autant ses paroles se firent amères lorsque les yeux de Chloé se posèrent enfin sur lui.
Miles - Le vilain Miles fait encore une connerie, mon dieu il est irrécupérable, dit-il dans un sourire railleur.
L'histoire montre toujours qu'il y aura ces passions cycliques d'amants éperdus, pour qui l'univers s'est éteint pour s'allumer dans les pupilles d'un autre. Il le vivait. Alors même qu'il ne le voulait pas. Anéantir ses sentiments, annihiler toute humanité en lui pour ne plus souffrir, voilà ce qu'il désirait. La belle était là, beauté insaisissable et touchante. Es-tu un ange ? Il aurait mille fois aimé le lui susurrer à l'oreille. Miles se contenta de se lever, d'appuyer son épaule contre le mur, et de fixer la jolie Chloé de ses yeux céruléens, la cigarette aux lèvres.
Miles - Comment tu vas, Wilde ?
La parole agressive plutôt que le mot plein de poésie. C'était plus facile. Il se blesserait moins. |
| | | | | | Sujet: Re: She's the one -PV Lun 28 Avr - 23:05
| | Invité
Les courbes rondes du Royaume de Dieu, Se sont obscurcies en foudres grisonnantes Comme un dernier baiser, un dernier adieu Notre Passé, pareil à une peinture déchante La petite poupée de porcelaine se tenait face à lui, trop fragile pour qu'il ne puisse la toiser de ses yeux turquoise. Il avait peur de la casser de son regard trop froid, et c'est ainsi que ses prunelles se détournèrent du Séraphin pour que jamais il ne souille son visage si pur de ses yeux lâches. Le jeune Miles observait distraitement le mur opposé, détaillant chaque pierre grise et froide, soufflant de temps à autre un nuage de fumée. Mais si seulement elle pouvait voir que les étoiles habitant ses yeux bleus ne brillaient que pour elle et en sa présence, si elle savait combien son coeur battait vite à vouloir l'étouffer et le noyer de chagrin pour qu'il se taise. Elle. Son unique amour, la seule qui occupait ses pensées à lui en offrir de douces insomnies, la seule prétendante à son coeur enserré dans un étau d'argent. Intérieurement, il hurlait de ne pouvoir la prendre dans ses bras, la bercer, l'enlacer dans sa chaleur et respirer son parfum, l'embrasser et caresser sa peau d'opaline. Et sa Raison lui chuchotait la folie. Il était fou, ce garçon, à s'interdire d'aimer. Es-tu sûr qu'elle t'abandonnera ? Comme les autres... Et c'était lui qui l'avait trompée, sous ses yeux. Le paumé avait pris peur devant tant de sentiments et d'amour, et avait délibéremment mis un terme à leur relation. Mais il fut heureux, à ses côtés. Pour s'interdire de nouvelles douleurs, Dickinson vacillait entre la froideur et la tendresse naturelle qu'il avait pour Wilde, à lui en faire perdre la tête. Il lui avait suffit d'une seconde pour comprendre combien elle était chère à son coeur, il lui avait fallu un geste pour briser le coeur de l'Innocente et le sien en prime. Briser pour mieux soigner.
Regarde moi dans les yeux, et dis moi que tu ne crois pas au Grand Amour... Je n'ai plus aucune envie. Ma vie est devenue morne sans toi. Son regard se porta enfin de nouveau sur sa belle. Mais Miles n'avait rien perdu de sa fausse superbe. Il se donnait des airs assurés, ceux qui laissaient croire que tout allait bien, que rien sur cette Terre n'était susceptible de le troubler, jamais... Quel affreux mensonge. Intérieurement son coeur souffrait de ne pouvoir parler, et ses prunelles se mirent à luire soudain d'une teinte particulière. Ne t'éloigne pas de moi. Reviens, pour que je puisse mieux te demander de partir... Il ne pouvait aimer sans avoir au préalable compris que ce qu'il faisait été idiot. S'interdire les sentiments pour ne plus souffrir. Il passait à côté de quelque chose de magnifique. Il passait à côté d'un Ange. Le Paradis ne lui serait jamais offert. Mais il ne lui fallait seulement qu'elle lui tende sa main salvatrice sans laquelle il s'effondrait. Cette main où leurs vices avaient embrassé leurs clameurs. Il l'avait embrassé cette main, avait senti cette peau... Tout contre son coeur qui battait trop fort. Miles était simplement baigné de sa propre souffrance, comme le mourrant de son propre sang. Pour lui, il n'était strictement que de l'ignominie, un rien qui déambule dans un grand couloir, qui se perd, apeuré. Il n'avait jamais compté pour personne, n'avait été personne. Toutes ces histoires, enchainées les unes aux autres, comme un collier funeste dont il était le fil. Il n'avait été que la source de jeux, amoureux, malsains. L'aventure d'un soir, le coup d'un autre, la transition pour l'un et puis..rien. Il était ce qu'il haïssait et étouffait sans elle.
CHLOE – « Si ça te plaît de le dire…Alors j'le confirme, Dickinson ; tu es irrécupérable. »
Aucune réponse, juste un sourire de plus. Celui qui lui donnait un air amusé alors même qu'il était très loin d'en rire. L'on sentait déjà l'atmosphère pesante des non-dits, de ces envies de paroles avortées et de déclarations tacites. Combien aurait-il donné, pour lui avouer un "Je t'aime". De ses lèvres jusqu'aux siennes que son regard n'avait pas quitté. Il les avait gouté, maintes fois, et jamais n'avait retrouvé autant de douceur chez aucune de ses conquêtes.
Miles – Comment tu vas, Wilde ? CHLOE – « Ca va, comme d’habitude. Et toi ? »
Le Serpentard laissa un silence s'installer sobrement. Il cracha un dernier nuage de fumée avant de faire tourner sa cigarette entre ses doigts, ses yeux turquoises ne pouvaient plus se passer du visage fin de cet ange aux cheveux blonds. Un léger sourire s'afficha sur les lèvres de Miles, brièvement il baissa la tête dans un rire jaune avant de reprendre.
Miles - T'as jamais su mentir. Mais moi non plus... Le Serpentard redressa sa tête brune et plongea de nouveau son regard bleu dans les prunelles ennivrantes de la belle Chloé. Sa voix se radoucit, se faisant moins railleuse et plus tendre, il ne pouvait plus garder les mots pour lui. Tu me manques.
De nouveau, il porta sa cigarette aux lèvres, comme pour dédramatiser la situation. Miles n'avait jamais été doué pour les romances, encore moins pour les vérités de ce genre. Il s'adossa finalement contre le mur froid, sa tête aposée contre celle-ci il fixait le plafond, cherchant les mots pour lui annoncer une nouvelle qui avait chamboulé sa vie.
Miles - Mon oncle m'a fiancé à une fille de quinze ans. T'entends ça ? dit-il dans un sourire sarcastique. Dickinson, le paria des sentiments est fiancé.
Mais pas avec celle qui hantait son coeur. Miles prit un air détaché, il ne devait pas paraître troublé. Les sentiments se devaient d'être mis à part. Être indifférent pour mieux encaisser et ne rien ressentir. Saleté de vie. Le jeune garçon se redressa et tourna la tête vers sa Chloé.
Miles - Je partirai le jour venu. Loin d'ici. Là où le soleil brille...
Son soleil à lui, c'était elle. Encore fallait-il qu'elle comprenne en filigrane que Miles comptait un jour s'évader avec elle. Tous les deux, il vivraient leur vie. Et alors l'ancien Miles Dickinson reviendrait, il n'aurait plus peur d'aimer, il la prendra dans ses bras... Elle tout simplement. Et j'ai gravé au métal l'orbe éperdue D'un oeil attristé Brouillé dans les regrets déchus D'une histoire avortée.
Dernière édition par Miles A. Dickinson le Mar 29 Avr - 14:42, édité 1 fois |
| | | Sujet: Re: She's the one -PV Mar 29 Avr - 0:25
| | Invité
Désolée de la qualité, j'me rattraperais mais là...Parents >.<
J'en vois des qui s'donnent, donnent des bijoux dans le cou c'est beau mais quand même ce ne sont que des cailloux. Des pierres qui vous roulent, roulent et qui vous coulent sur les joues.
AIMER. C’est étrange comme ce mot ressemble à « rêver ». Vouloir s’abandonner au temps, partager sa vie ensemble, reprendre espoir aux creux de quelques sourires. Horrible sentiment qu’est celui de l’amour. Il verse les larmes, blesse les cœurs, nous achève jour après jour. C’est un peu paradoxal, quand on sait qu’il nous aide aussi à vivre. Vivre pour aimer, aimer pour vivre. Quelques paroles qu’on se glisse à l’oreille, un bonheur éphémère qu’on fait durer jusqu’à la prochaine nuit. Et ainsi de suite. On partage tout ; le même futur, le même présent, le même canapé, la même chambre. On tue le temps à s’aimer, à se jouer des autres. Mais toujours ensemble. C’est de ça qu’elle rêvait, la petite blonde. D’un avenir à ses côtés, loin des atrocités de ce bas monde. Etre différents des autres, vivre autre part, s’enfuir le plus loin possible. S’aimer jusqu’à en mourir s’il le faut, mais toujours côte à côte. Peut être était-elle trop faible pour lui faire voir qu’elle ne désirait que lui ? Oh oui, certainement. Il représentait un danger, un danger tentant, mais qui pourrait la faire mourir à nouveau. Car il est le seul à la faire revivre. Grâce à ses yeux, à ses mains qu’il pose en secret sur son cœur, ainsi il peut le tenir prisonnier. Un des nombreux rêves qu’elle entrevoit chaque nuit, toujours avec lui. Tout le monde savait que Chloé était une fille bornée. Elle ne cessera de l’aimer qu’une fois l’éternité passée. Il restera là, sans cesse, rythmant les battements de son cœur. Il était son obsession, cette chose qui la rendait trop possessive, trop anxieuse aussi. Elle l’aimait, oui, c’était certain. Même si elle se le cachait, même si elle dissimulait ses sentiments sous une épaisse couche de mensonges. Pourquoi vivre sans sourire ? Ca ne servait plus à rien. Alors elle finirait par mourir d’amour, étrange tragédie qu’est celle de Roméo et Juliette. Elle voulait qu’il soit son Roméo, elle voulait d’une histoire à la fin heureuse. Un peu comme dans ces contes, un peu comme dans ses rêves.
Osera-t-elle le lui dire, prise dans un élan de folie ? Bien sûr que non. Chloé est une trouillarde, celle qui fuit le bonheur pour fuir la déception. Elle s’interdit de vivre juste dans l’espoir de ne jamais mourir. Et si pour lui elle devait abandonner ses ailes, alors elle le ferait, rien que pour un seul et unique sourire. Une chose précieuse qu’elle ne cesse de chercher, et fébrilement, elle laisse tomber son carnet sur le sol, un carnet alors tâché de sang. C’est pour lui qu’elle saigne, pour lui qu’elle souffre. Le sait-il ? Non, il n’en a aucune idée. Elle est folle, folle de lui, folle de ses yeux. Son cœur se contracte alors, et soudain, elle se met à voir trouble. Quelques secondes passent, des secondes qui paraissent être des minutes entières. Y croire encore. Il le faut, pour sa propre survie. Alors la jolie blonde serra les poings, et tant pis si elle avait mal. Elle ferme les yeux, puis les rouvres, et lâche un sourire satisfait. Elle s’y plaît, dans son regard. C’est la première fois qu’elle s’en rend réellement compte, mais l’évidence est là, prête à être hurlée au monde entier. Elle hurle tant la pression est énorme. Chloé. Chloé. Une lâche, une simple lâche, prête à être malheureuse pour ne pas souffrir à cause de ce sentiment…L’amour. Oui, ça la rend faible, bien plus que quiconque. Elle est là, plantée comme un piquet. Elle a les mots, les paroles qu’elle veut lui dire. Elle s’apprête à prononcer les fameux mots. Mais non, aucun son, elle fait un blocage ; inutile d’en dire d’avantage. Eternel cas désespéré, la voilà à nouveau en train de fuir. Jolie poupée de porcelaine qui se brise, qui s’essouffle, instable. Elle eut alors un rictus éprouvant rien qu’à l’idée de se voir dans un miroir, lâchant un petit rire nerveux, presque transformé en gloussement tant les efforts étaient nombreux. Il garde le silence, toujours sa cigarette portée à sa bouche. Ah…Il lui donne envie d’essayer, encore et encore. Elle fouille alors dans une de ses poches, en retire une cigarette et un briquet. Hop, parfait. Elle se posa à ses côtés, jusqu’à glisser contre la paroi du mur, prête à écouter son silence s’il le fallait.
MILES – « Comment tu vas, Wilde ? » CHLOE – « Ca va, comme d’habitude. Et toi ? »
A contre cœur. « Comme d’habitude ». Ca voulait tout dire. Un appelle à l’aide comme les autres, comme elle en semait partout autour d’elle. Rares étaient les personnes qui s’en rendaient compte, et Miles avait toujours été l’un d’entre eux. Jusqu’à ce qu’il parte, qu’il l’abandonne. Oui, il l’avait abandonnée, l’avait jetée comme une moins que rien. C’est peut être ce qu’elle était, au fond…Une moins que rien, une fille sans apparence, une coquille vide inintéressante. C’était ce qu’il pensait ? Qu’elle n’était rien d’autre qu’une misérable, une traînée de plus dans le grand château qu’est Poudlard ? Elle n’osait même pas y penser, et préféra fumer. Fumer, encore, toujours. Elle se laissait aller par cette odeur, un sacré mélange qui lui parvenait lentement jusqu’au nez. Elle s’en délectait presque, ô grande accro de cette substance qui lui avait été trop longtemps interdite. « C’est mauvais pour toi, ma p’tite. » Ma p’tite. Voilà comment on l’appelait, du haut de son mètre cinquante neuf. Elle le prenait bien, la plupart du temps. C’est vrai qu’elle était petite, fragile en apparence. Un ange sans ailes.
MILES – « T'as jamais su mentir. Mais moi non plus..., il marque alors une minuscule pause, puis reprend, Tu me manques. » CHLOE – « Tu…Il fallait y penser avant, tu sais…Mais, pour être honnête, tu me manques aussi. Enormément, même. »
Un sourire orne son visage, prenant possession de ses lèvres couleur carmin. Au moins elle l’avait dit, soulagée d’être libérée de ce poids énorme. Pas de « Je t’aime », c’était certainement trop tôt, mais elle avait au moins fait un pas en avant. Ses mains se baladent soudain sur les dalles glaciales. Elle les contourne du bout des doigts, fixant un point invisible proche de ses jambes. Ses cheveux blonds se ramènent sur le devant, et tête baissée, elle imagine déjà ce qu’en dirait Yuki. « Un coureur de jupons, laisse le filer, il recommencera encore. On ne change jamais les gars comme lui. » Oui, au fond, la jeune Harada avait raison. Mais Chloé devait en avoir le cœur net…
MIES – « Mon oncle m'a fiancé à une fille de quinze ans. T'entends ça ? Dickinson, le paria des sentiments est fiancé. » CHLOE – « Mais il a pas le droit ! , elle relève la tête, puis la rebaisse instinctivement, Enfin, je veux dire.. J’espère pour toi qu’elle est jolie, au moins. »
Regard suspect. Elle entend son cœur battre jusqu’ici, se rompre en un rien de temps. La voilà qui tire nerveusement sur sa cigarette. L’ironie du sort, elle a à peine le temps d’y penser qu’il enchaîne avec quelques mots. Des mots rassurants. Quoi que…
MILES – « Je partirai le jour venu. Loin d'ici. Là où le soleil brille... »
Elle sourit, ses iris cherchant au loin ceux du jeune Dickinson. Un seul espoir suffit pour réanimer la flamme.
CHLOE – « Et le soleil brille où pour toi, Miles ? »
Loin. Peut être même trop loin. |
| | | Sujet: Re: She's the one -PV Mar 29 Avr - 1:34
| | Invité
HJ : non c'est parfait >< « Mes mots s'échappent de mon coeur, pareilles aux plumes qu'un ange aurait laissé en son envol. De ses ailes, mes mots sont éparses et fébriles. Je les contemple sans même les contrôler, découvrant qu'ils s'emboîtent dans cette même exactitude que mes désirs en mon âme. Je me dégoûte autant que je m'étonne. » Un amour endormi et somnolant, pas encore mort mais à l'agonie certaine. Il allait la perdre s'il ne changeait pas. Malgré tout, cela lui demeurait impossible. Miles ne pouvait se résoudre à aimer pleinement, espérant un retour qui fatalement finirait par le blesser. On disait souvent qu'il y avait des gens qui inspiraient l'Amour, il n'en faisait pas partie. Et pourtant... Le Serpentard aurait offert sa vie et son âme au diable pour pouvoir passer ne serait-ce qu'une heure pleine d'insouciance avec son ange. Rester dans sa bulle, ne plus grandir et sortir de ce monde adulte dans lequel il était entré bien trop tôt. Cela paraissait simple, pour n'importe qui. Il lui aurait fallu susurrer un Je t'aime entre deux mots doux et un regard tendre, lui prendre la main avec douceur et caresser amoureusement ses longs cheveux blonds. Et ensuite... Il lui ferait mal de nouveau, il blesserait l'Innocente et lui couperait les ailes malgré lui. Miles tira longuement sur sa cigarette, imbibant avec force ses poumons de nicotine. Se faire du mal pour oublier, mutiler son corps et son âme pour ne pas y penser, se blesser pour s'infliger un châtiment. Car peiner cet ange n'était pas admissible, c'était une chose ignoble que seuls les diables en son genre avaient le culot de faire. Et si leur histoire avait été différente, et s'il était capable d'aimer sans avoir peur de souffrir, trouillard qu'il était, lâche et imbécile. Miles serra les dents, ses yeux turquoise se perdirent au sol, et lentement il vint écraser son mégot sur les dalles grises, saluant un dernier nuage de fumée grise s'échappant de ses lèvres. Il n'avait pas les mots, il ne voulait pas parler, ni même la regarder. A quoi bon, elle n'était plus à lui. Elle l'avait été, mais le Serpentard l'avait abandonnée... Et elle était revenue vers lui, l'Ange de douceur.
Chloé, pardonne-moi. Je ne regrette pas tes lèvres, je ne regrette pas ton corps... Oh je ments... J'aurais voulu le toucher, t'enlacer, t'étreindre jusqu'a la moelle. Mais je suis dans un autre monde, celui des sentiments inassouvis et avortés. Je ne suis que l'ombre d'une plainte, d'une ivresse, d'une agonie et d'une incertitude qui me ronge. Mais devant toi, je flanche encore, je titube de soupirs silencieux, tu m'effraies. Ton amour m'effraie. Pourtant, je ressens cette envie de te crier ce que je ressens, de me morfondre d'excuses pour survivre à mon ridicule. Pardonne-moi.
Tant de paroles qui cognaient dans son esprit sans que jamais Miles ne parvienne à les sortir. Il était là, petit arrogant souriant d'un air narquois, se faisant passer pour l'ami indifférent aux charmes de la belle. Quel jeu d'acteur. La jolie blonde s'assit à ses côtés, sortant à son tour une cigarette. Le Serpentard eut un très léger rire sombre. Cela ne faisait que quelques minutes qu'elle était à ses côtés, et déjà par sa faute elle s'auto-détruisait. Sa tête brune vint se poser dans sa main, il n'en pouvait plus. Une vie trop artificielle dépeinte de relations absurdes, des conquêtes sans lendemain, et un amour impossible. Leur épopée ne s'arrêterait pas là, Miles avait toujours su que leur relation serait particulière. Les flammes vertes vacillaient et ombraient les murs, mais aux côtés de Chloé les mauvais souvenirs s'envolaient. Miles devenait bien plus tendre, avant de se montrer de nouveau froid et distant envers la belle. Il n'était qu'un imbécile.
Miles – T'as jamais su mentir. Mais moi non plus... Tu me manques. CHLOE – « Tu…Il fallait y penser avant, tu sais…Mais, pour être honnête, tu me manques aussi. Enormément, même. »
Le jeune homme déglutit, il ne pouvait pas encore accrocher son regard au sien, et se contenta de passer une main dans ses cheveux en bataille. Cette même main qui adorait caresser les fines courbes délicates de son Ange. Il ne sentait pas les yeux de Chloé peser sur lui, elle aussi semblait vouloir porter son attention ailleurs. Maladroits qu'ils étaient.
Miles - Y penser avant... Ouais...
Il ne put rien dire d'autre, et pourtant l'aveu de la jeune fille lui noua la gorge et lui enserra le coeur. Ils se manquaient, pourquoi se faire du mal ? Pourquoi ne pas s'avouer enfin leurs sentiments ? Parce qu'il ne le désirait pas, Miles se renferma aussitôt, sortant une réplique froide pour ne pas sentir la souffrance s'immiscer dans ses veines comme du poison. Ses yeux bleu océan se posèrent alors distraitement sur les mains blanches de l'Innocente qui frôlaient le sol froid, le Serpentard ne put s'empêcher de froncer légèrement les sourcils lorsqu'il s'aperçut de la paume rougie de Chloé. Néanmoins sa froideur l'empêchait encore d'aller de l'avant et de prendre les initiatives qu'il avait souhaité, il changea de sujet, celui qui creuserait encore un peu plus le fossé qui s'établissait entre eux.
Miles – Mon oncle m'a fiancé à une fille de quinze ans. T'entends ça ? Dickinson, le paria des sentiments est fiancé. CHLOE – « Mais il a pas le droit ! Enfin, je veux dire.. J’espère pour toi qu’elle est jolie, au moins. » Miles - Qu'est-ce que ça peut faire puisqu'au final je compte pas me rendre à ce foutu mariage.
Bien sûr qu'il aurait aimé lui dire qu'il ne pouvait pas trouver plus belle que son Ange, que sa beauté pure et sybilline était la seule à côtoyer celle de la lune pâle, que jamais il ne trouverait à ses yeux une poupée bien plus gracieuse et magnifique qu'elle ne l'était. Mais il demeurait Miles et se contentait d'une réponse courte et vide de toute émotion.
Miles – Je partirai le jour venu. Loin d'ici. Là où le soleil brille... CHLOE – « Et le soleil brille où pour toi, Miles ? »
Le jeune homme posa alors son regard sur la jeune fille. Ses prunelles croisèrent les siennes, pleines de non dits équivoques. Ils s'étaient compris, mais ne daignaient pas l'avouer ni même sortir les mots qu'il fallait. Leur histoire resterait éternellement une tragique épopée qu'ils ne parvenaient pas à contrôler, héros martyrs qu'ils étaient. Un bref silence s'installa, Miles ne pouvait s'empêcher d'admirer la beauté d'opaline de la belle. Il soupira brièvement avant de poser de nouveau ses yeux sur la main de Chloé.
Miles - Jamais très loin. Là où je sais que je peux combler mon manque.
Et son manque, son obsession, sa folie, son amour... C'était elle. C'était elle qui pouvait le combler. Néanmoins Miles ne put supporter un peu plus le regard de son Ange, car l'appel de la coupe de ses lèvres aux siennes était trop tentante. Pas de faiblesse, pas ce soir, pas encore. Certainement pas. Le Serpentard changea délibérément de sujet, et d'un geste spontané qui lui était rare, pris la main meurtrie de la belle dans la sienne. Il caressa la paume rougie de son sang de ses doigts, d'un air pensif et sans un mot. Enfin le jeune Miles releva la tête et s'adressa de nouveau à la belle Chloé.
Miles - Je n'aime pas quand tu fais ça... Te faire mal volontairement pour reporter une souffrance sur une autre. Tu as eu mal, quand tu m'as vu, pas vrai ? dit-il d'une voix faible en reposant avec douceur la main de son Ange, le regard baissé au sol. C'est inutile de souffrir comme ça alors que nous sommes amis. Tu sais très bien qu'on ne se séparera pas. Ne refais plus ça, finit-il par dire d'un ton plus froid et sec.
Il mentait. N'en pensait pas un mot. Lui aussi adoptait cette technique de transition de peine, à la différence près qu'il la reportait sur une personne et non sur lui-même. Miles savait que ses mots n'étaient que des conseils vides, il était aisé de dire à une personne que souffrir était inutile et obsolète... Comme si l'être humain pouvait contrôler ses sentiments. Absurde. Et ils étaient amis. Certes. Mais dans le fond, ce n'était pas ce que Miles souhaitait, il la voulait dans ses bras et écouter le rythme de son coeur à longueur de journée, avant de s'endormir blotti dans sa chaleur, amoureux de son moindre souffle. Mais c'était impossible. Alors, il la réconforta du mieux qu'il le pouvait, de ses mots maladroits et un peu trop froids. |
| | | | | | Sujet: Re: She's the one -PV Mer 30 Avr - 21:20
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Oh non ne pleure pas mon ange Non ce n'était qu'un mauvais rêve Mais tu sais qu'en ces jours étranges Le monde crève « I want you to want me. I need you to need me »It is so oh quiet. Mais il entend son coeur battre un peu trop fort. Alors il coupe sa respiration quelques secondes, ralentit son palpitant, le calme avec une facilité qui en paraîtrait déconcertante, et le somme de se taire, de battre à part. Lui, l'organe étranger dont il ne veut plus et qui le fait tant souffrir. Le Serpentard reprend son souffle, peu à peu, avec lenteur et discrétion, l'oxygène rentre de nouveau dans ses poumons, et le palpitant bat de nouveau. Normalement. De son rythme lent il reprend les notes habituelles, ternes et mornes. Car le jeune homme ne veut plus le sentir s'acharner contre sa poitrine. Il lui suffit juste de ne pas penser à la personne assise à ses côtés. Et pourtant, que d'oeillades lancées à sa rencontre, des regards un peu trop froids, un peu trop glacials et presqu'emplis d'une colère qu'il n'a que contre lui même. Celle d'être faible. Il la voit si près, mais la sait si loin. Il peut respirer son parfum, frais et délicat, il écoute cette mélodie transcendante qui émane d'elle. Des notes harmonieuses d'un piano que l'on touche avec délicatesse, fragiles et angéliques. Mais son visage reste fermé, il semble insensible. Alors même que dans ses prunelles turquoises se lisent l'envie de la prendre dans ses bras. Mais à quoi bon, il souffrirait... Alors il reste là, taciturne et glacé, se renfermant à la moindre émotion qui tenterait de frôler sa peau hostile à tout contact, même innocent. C'est elle, son sentiment. Il sait qu'il ne peut s'ouvrir et déborder d'amour pour elle, sa bien aimée. Et il sait aussi qu'il en souffrira, bien moins cependant que si elle le laissait tomber. Déjà il souffre, agonise mais n'implose pas. La peine enserre son coeur comme un étau, et le Serpentard baisse de nouveau ses yeux bleus au sol. Miles esquisse alors un sourire à moitié amusé, il se sent désabusé malgré tout.
« Il y aura toujours un manque à combler, et ce, n’importe où. Il faut juste apprendre à vivre avec…C’est comme tout. » Ah. C'était donc là son point de vue. Apprendre à vivre avec... Etait-ce un message qu'elle tentait de lui faire comprendre ? Il fallait donc qu'il apprenne à vivre sans elle, et à ne plus chercher à combler son manque, à ne plus la chercher. Sans un mot, Miles releva la tête qu'il apposa contre le mur, son regard fixé au plafond. Ses bras posés sur ses genoux remontés contre sa poitrine, il se contenta de se montrer pensif et taciturne. Qu'elle était belle, leur histoire. Qu'elle était pleine de sentiments inavoués, de passions avortées et de sourires éteints. Elle finirait mal, comme toutes les autres légendaires épopées. Tristan et Iseult, Roméo et Juliette, Hamlet et Ophélie. «O pâle Ophélia, belle comme la neige. Oui, tu mourus, enfant, par un fleuve emporté. C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège. T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté» Les vers lui revinrent en tête avec facilité. Miles avait toujours aimé ce poème, lui rappelant un peu trop son ange. Il la savait faible. Mais d'une faiblesse noble et déroutante, celle qui vous touchait le coeur. Elle était encore jeune, à la peau d'opaline et aux longs cheveux blonds... Elle était son Ophélie. Et lui le fou, Hamlet aux ficelles tirées par un marionnettiste de talent vaquait ça et là en ignorant sa Princesse. Parce que le destin le voulait ainsi. C'était si beau que ç'en était presque aisé. Il était aisé de fuir, et beaucoup moins de faire face à ses sentiments. Miles était un lâche, mais avec ses circonstances atténuantes. Il avait souffert d'un père le voulant à son image, trop impulsif et trop fier, et avait perdu un frère de sang, un frère de coeur, son modèle. Il ne pouvait aimer une fille aussi insaissable que la jeune Wilde, bien trop belle, à l'âme bien trop sublimée pour quelqu'un comme lui. Il lui fallait quelqu'un d'autre, quelqu'un qui pouvait lui donner la tendresse dont elle avait besoin. Il n'était pas cette personne.
Miles avait alors pris sa main dans la sienne, ignorant les frissons lui parcourant l'échine. Son regard lui même ne faisait pas passer l'émotion soudaine qui montait en lui. Amour, tremblements et nostalgie. Il se contentait d'être un peu moins glacial, à l'attitude plus conciliante et amicale. Il devenait ce protecteur qu'il avait toujours été pour elle, avant qu'il ne change. Pouvait-elle lui pardonner un jour, d'avoir changé ainsi ? Le Serpentard ne lui avait jamais posé la question, il tentait de se montrer complètement indifférent. Oui, elle était belle leur histoire, mais irréalisable. Il n'y aurait pas de fin. Pourtant la peur de la perdre était présente. Peut-être était-ce pour cela que le jeune Dickinson ressentit le besoin de la toucher, de la savoir à ses côtés. Sa main dans la sienne, seulement ce contact innocent, le troublait un peu plus, bien que le fier Serpentard n'en laissait rien paraître. Ingrat qu'il était, il jouait la carte de l'amitié faussée. L'un comme l'autre savait qu'ils étaient bien plus. Chloé n'était pas qu'une simple amie, elle obsédait ses pensées. Il l'aimait, mais demeurait taciturne. Jamais, ô grand jamais, Miles ne pourrait lui avouer ce lourd poids pesant sur son coeur meurtri... Sauf s'il n'en avait pas conscience. Et si elle s'éloignait, il se contenterait de la regarder de loin, pensif, souriant doucement à chacun de ses rires, veillant à son bonheur sans être près d'elle. Oui... C'était bien cela... Il voulait être son ange gardien.
Miles – Je n'aime pas quand tu fais ça... Te faire mal volontairement pour reporter une souffrance sur une autre. Tu as eu mal, quand tu m'as vu, pas vrai ? CHLOE – « Non. Pourquoi devrais-je avoir mal en te voyant ? Tu…Tu n’es que le cadet de mes soucis en ce moment, Miles. Sache le. »
Elle avait raison. Pourquoi avoir mal en le voyant ? Miles ne répondit pas, se contentant de plonger son regard dans le sien. Il avait seulement évoqué ce qu'il pensait. Pour lui, on ne se faisait du mal que pour oublier une autre souffrance. Aussi, il en avait déduit qu'il avait été cette peine ressentie lorsqu'elle eut posé son regard sur lui. Enfin, le Serpentard hocha doucement la tête sans jamais détourner ses yeux de la jeune fille, dans un bref rire jaune. Est-ce qu'il la croyait, il n'en savait rien. Pour un peu, il aurait rétorqué froidement que lui aussi se foutait pas mal d'elle, en beau menteur qu'il était. Néanmoins il continua dans sa lancée, lui témoignant partiellement son inquiétude bien cachée.
Miles – « C'est inutile de souffrir comme ça alors que nous sommes amis. Tu sais très bien qu'on ne se séparera pas. Ne refais plus ça. » CHLOE – « Alors si nous sommes amis, évite moi par pitié tes sermons. Et puis, tu n’as pas à te soucier de moi…Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule, même si ça, vous avez tous du mal à le comprendre. » Miles - Qu'à cela ne tienne Wilde, désormais je te foutrai la paix et te laisserai tranquille. Puisque c'est si gentiment demandé. Je ne me soucie pas de toi, je voulais juste m'assurer que j'étais pas la cause de tout ce cirque... Je ne veux pas qu'on vienne me voir pour me demander ce que j'ai pu faire de mal encore à une jolie jeune fille. Le reste, je m'en fous.
Il était bon acteur, l'arrogant de première. Pour couronner le tout il lançait ses mots acerbes dans un sourire sarcastique. Miles n'avait pu se retenir de se vouloir blessant, mais au final, si Chloé n'acceptait pas son inquiétude, alors pourquoi perdre la face... Il tentait de se sauver, en plombant ses paroles de mensonges affreux. A vrai dire c'était surtout le retrait vivace de la main de Chloé qui le fit réagir de la sorte, le faisant parler d'une voix cinglante. Soudain, la jeune fille tourna son regard embué vers son visage, qui jusqu'alors inexpressif et sûr de soit, devint déconcerté et trouble. Il la faisait pleurer... Qu'il se détestait. Les yeux turquoises de Miles brillèrent alors d'une vive étincelle de remords, comme il n'en avait eu depuis longtemps. Que ne pourrait-il pas donner, pour remonter le temps et effacer ses paroles ignobles, pour simplement la prendre dans ses bras. Chloé se leva, plongeant fortement son regard dans le sien. Elle se tourna alors.... Car elle pleurait. Miles se leva à son tour, sans un mot. Ses yeux bleus ne se détachant plus de la Serdaigle. Il s'en voulait. Enormément. Et cela se lisait dans son regard perdu. Puis elle se retourna, dans un sourire triste voilant sa peine et retenant ses larmes humides et salées.
CHLOE - « J’ai mal. Je…Je suis plus à ma place ici. » Miles - Non... Non ne dis pas ça...
Sa voix se fit alors douceur et caresse, presqu'implorante. Le démon se mua en un ange de tendresse, son regard tout entier alors voilé d'égards et de langueur. Le Serpentard susurra alors son nom avec tout autant de délicatesse, et s'avança vers la jeune fille. Il l'enlaça alors, avec douceur et force, posant sa tête brune contre sa tempe. D'une main, il ne put s'empêcher de caresser ses cheveux blonds tandis qu'il respirait son parfum tout en fermant les yeux. Sans doute allait-elle le repousser, mais qu'importait. Il n'était plus que douceur et caresse, subtilité et souffle chaud frôlant la peau. Un moment de tendresse pour calmer ses larmes et apaiser son coeur. Il ne regretterait pas son geste.
Miles - Il y a toujours une place pour nous deux. Tu me manques, dit-il une nouvelle fois. Reste avec moi.
Il l'enserra alors un peu plus, dans des effluves de douceur. Ce n'était pas les ailes, qui faisaient les anges. |
| | | | | | Sujet: Re: She's the one -PV Jeu 1 Mai - 19:13
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« Je ne peux t’abandonner, petite poupée. Mon cœur me susurre des mots que je ne peux avouer. »Elle fait alors les cents pas, tournant en rond dans sa propre existence. Et il la comprend, car ils sont les mêmes. Ils se cherchent sans vouloir se trouver, tendent à se quitter pour mieux se réunir et se faire souffrir. Et lui, le Prince alangui, attends, attends... Jette un oeil à son reflet en y voyant s'y miroiter un lâche. Mais il sourit, car il ne peut faire autrement. Et un autre, viendra lui arracher sa Princesse. N'est-ce pas ce qu'il désire, dans le fond. Veiller sur elle de loin, lui éviter des regards lorsqu'elle est à ses côté, et la voir s'éloigner pour cet autre. La voir sourire, la voir heureuse, simplement l'aimer sans l'être en retour. Elle a besoin de bras réconfortants, de sourires tendres et d'un Prince fort et confiant, essuyant ses larmes sans avoir peur. Mais il ne sent pas son coeur battre, bloqué de ses efforts conséquents afin qu'aucun sentiment ne pénètre son armure froide. Il serre les dents, la fixe de son oeil inquiet, mais pas un mot ne sort. Il n'en a pas le droit, les règles sont établies, le sait-elle ? Aimer, cela ne fait pas partie du jeu, pas encore. Miles préfère passer d'aventures en aventures, de chevelures brunes à blondes, de courbes différentes mais sans saveur. Il veut l'oublier, elle et sa malédiction, celle qui fait battre son coeur. Celle à qui il sourit tendrement malgré ses efforts vains pour rester indifférents. Il se perd dans les méandres de ses pensées... Pourquoi agir ainsi ? Deux êtres chers à présent partis, pouvait-il vraiment espérer qu'on s'attache à lui de nouveau ? Elle partira, elle aussi. Alors pourquoi s'acharner, pourquoi tenter une idylle avec son Ange. Elle partira. Le jeune garçon déglutit faiblement, il sait que les propos de la poupée sont lancés telles des répliques acerbes dont elle n'en pense pas un mot. Mais à son inquiétude, à sa douceur, elle ne réponds qu'à des paroles plombées d'épines. Alors il attaque à son tour, lâche ses paroles fières dans un sourire froid.
Je suis hors de ta portée. C'est ce que son regard hautain et son sourire semblent lui faire comprendre. Mais il n'en pensait pas un mot. Miles souhaitait simplement la voir s'éloigner... Peut-être. Il ne savait plus, troublé et perdu, ses pensées glissaient entre ses doigts comme du sable. Dieu que son coeur battait pour elle, qu'il pouvait s'arrêter si elle le lui demandait. Mais elle ne pouvait pas l'avoir. Il ne le souhaitait pas... Enfin il tentait de s'en convaincre. En la blessant, c'était en la blessant qu'il la sauverait. Quand bien même il pouvait aimer son Ange, Miles restait persuadé au fond de lui même, que si leur idylle reprenait cours, dans un mois, dans deux mois, le Serpentard prendrait peur, et la quitterait avant qu'elle ne le fasse. Ses histoires n'étaient pas faites pour durer, tant qu'on ne lui certifiait pas que l'amour était une bonne chose, tant qu'on ne lui affirmerait pas qu'on ne le quitterait jamais. Car un jeune homme au grand coeur se cachait derrière ce mur froid et hautain, il était simplement apeuré qu'elle ne le laisse seule. La voir dans les bras d'un autre, c'était se dire qu'elle avait son bonheur, et qu'ici au moins il ne pouvait lui faire du mal. Bien que la douleur cuisante pouvait lui assaillir le coeur et son être entier, Miles n'était en vérité pas aussi égoïste qu'il ne laissait l'entrevoir. Car dans ses yeux brillaient la lumière pesante de l'amertume et du regret. Il la voyait marcher devant lui, se perdre, noyer son chagrin dans des larmes avortées. Elle tremblait, peut-être d'un trop plein de non-dits, d'un trop plein de sentiments empoisonnés. C'était lui, sa ciguë. Une douleur violente lui poignarda le coeur lorsque Miles eut cette pensée qui lui traversa l'esprit. Il baissa les yeux un instant, impuissant au trouble de sa belle, ne pouvant contrôler ses gestes et ses paroles. Il était conditionné à ne pas aimer. Du moins, c'était là ce qu'il voulait. Miles n'en savait trop rien.
Et la voix de l'amante trancha l'air. Triste et faible, d'un sourire peiné et sincère. Elle ne se sentait pas à sa place, disait-elle. Le jeune garçon leva alors ses yeux océans sur la jolie Chloé, sentant son coeur faire un bond dans sa poitrine. Mais lui non plus, ne se sent pas à sa place dans ce monde vil et lâche. Il sait que chacun vit dans sa bulle, trop égoïstes pour penser aux autres. Il sait aussi que personne ne peut s'attacher à lui, car il se renferme, et il en joue. Du moins le croit-on. Mais il souffre atrocement, sans jamais rien avouer. Il n'appartient pas à ce monde, il n'a jamais demandé d'exister. Elle non plus. Alors il lui adresse un léger sourire faible et attendri, les voilà deux à trouver ce monde étranger. Des âme perdues. Les gestes devancent ses pensées, Miles s'avance et la prend dans les bras, car il en a besoin. La belle répondit alors au jeune garçon, elle sait qu'ils sont les mêmes. Il ne dit mot, et caresse un peu plus ses longs cheveux blonds tout en fermant les yeux. Son coeur bat de nouveau, et il n'en souffre pas, au contraire il se sent apaisé et goûte un peu plus au Paradis à ses côtés.
Miles – Il y a toujours une place pour nous deux. Tu me manques. Reste avec moi. CHLOE – « Tu en est sûr ? Je ne t’abandonnerais pas, tu sais…Plutôt mourir. » Miles - L'abandon... la mort... Ce sont les même mots, mais déguisés, ma princesse.
Il y avait bien longtemps qu'il ne l'avait plus appelée ainsi. Miles employait jadis ce terme affectueux bien souvent, lorsqu'ils étaient ensemble. Il esquissa alors un sourire lorsqu'il pensa à tous ces moments passés lorsque tous deux étaient inséparables, et ferma de nouveau les yeux, se laissant porter par ses souvenirs. Ces moments de complicité, cette baignade impromptue dans le lac froid du mois d'Avril, ces balades innocentes, ces rires et ces pleurs, ces oeillades mutines et ces caresses tendres. Les mains du jeune garçon descendirent alors jusqu'à se poser sur les hanches délicates de la belle. Son front vint se poser contre celui de la jeune Chloé, blanc et délicat. Il ouvrit les yeux, lui offrit un sourire et enlaça les hanches fines de son Ange, comme dans ses souvenirs. Pour la sentir près d'elle et se laisser porter par le frisson lui parcourant le dos et lui raidissant la nuque. Son regard bleu plonge dans celui de la jolie blonde, un sourire toujours aux lèvres, il se souvient d'eux. Il fut heureux, il en est certain à présent. Puis il sent ses lèvres sucrées se poser sur les siennes, léger et court, bien trop court. Mais d'une seconde assez étendue pour qu'il ait le temps d'y gouter suffisamment. Le sourire du Serpentard ne s'effaça pas, bien qu'à moitié surpris de cette initiative, sa main vint alors caresser la joue de la belle qui tente alors de se faire pardonner.
CHLOE - « Excuse moi… »
Le jeune homme ne répondit pas, son regard se fondait dans le sien, tandis qu'un sourire léger vint se dessiner sur son visage. Les doigts fins de Miles glissèrent alors sur la peau douce de la petite poupée, frôlant sa peau blanche dans un frémissement délicat, et vinrent caresser les lèvres de cette dernière. A son tour, le Serpentard lui déposa un baiser, plus tendre, plus passioné et plus évasif. Un peu de lèvres sans épines, pour un dernier baiser. Sur la bouche de la belle, ses mots restent las. Il se sent emporté, il pourrait l'embrasser encore et encore, en toute innocence. Il ne tient pas à souiller sa pureté, pas elle. Enfin son visage se détache du sien, ses mains la rapproche un peu plus de lui alors qu'il lui enlace tendrement les hanches, et ses lèvres viennent se placer dans son cou délicat. Pour quelques baisers candides, pour quelques effleurements, sentir sa peau sous ses lèvres une dernière fois. Mais Miles finit par se détacher, son regard luisant alors d'un peu plus de remords, il baissa les yeux une dernière fois avant de plonger ses prunelles dans les siennes.
Miles - Je suis désolé. Je ne veux pas te faire du mal, je veux juste te voir heureuse. Tu ne le seras jamais, avec moi.
Il lui sourit alors, d'un sourire plein de tristesse cachée et faussement assuré. Le jeune homme se recula et lui tourna le dos. Ne pas la regarder pour sortir des atrocités, fermer les yeux et la blesser pour la sauver. Il ne pouvait pas s'approcher d'elle, il la quitterait de nouveau. Il l'aimait.
Miles - Je ne suis pas sûr de ressentir quelque chose. Je crois que je ne ressens plus rien. Je ne survivrai pas à un autre abandon. Toi et moi c'est... du passé. Je ne suis plus le Miles que tu as connu autrefois, Chloé. C'est peine perdue... Le jeune garçon se retourna alors, la gorge nouée il parlait d'une voix légèrement tremblotante, mais un sourire aux lèvres. Pourquoi on s'obstine, tous les deux.... ? C'est absurde...
En espérant qu'elle comprenne qu'il s'agissait là d'un mensonge. Le plus horrible prononcé dans sa courte vie. Qu'elle lui pardonne, le pauvre ange déchu. Qu'elle lui pardonne. |
| | | Sujet: Re: She's the one -PV Sam 3 Mai - 18:01
| | Invité
Aime moi. Apprend moi à sourire, à ne plus rien dire même quand tout va mal. Prouve moi que plus rien n’a d’importance quand on s’aime, et que le temps ne pourra rien y changer. Si c’est facile de s’aimer, alors dis moi que tu resteras, que tu ne risqueras pas de m’oublier. Il y a tant de choses à faire, tant de choses à comprendre. Apprendre à vivre, apprendre à pardonner. Pourquoi ne pas le faire à deux ? Si souffrir est notre destin, autant partager la douleur pour vivre mieux. Regarde toi, Chloé. Pourquoi te mettre dans tous tes états ? Tu ne l’aimes pas, il n’est rien pour toi. Tu t’en rappelles ? Tu t’es fait une promesse, une unique promesse. Celle de cesser de croire en cet amour impossible, celle de disparaître de sa vie comme il a voulu partir de la tienne. Ton cœur ne bat plus pour lui, il ne bat plus tout court. Alors cesse de pleurer, et montre toi forte. Prouve lui que tu peux refaire ta vie, que tu n’as jamais eu besoin de lui pour savoir où était ta place. Ta place est aux côtés de Yuki et Laureline, non ? Dis lui, bon sang ! Fais lui comprendre que ces larmes sont seulement un dernier espoir qui disparaît, des adieux trop cruels que tu redoutais. Et puis après, pars. Disparais, redevient poussière, redeviens ce que tu étais avant lui. L’amour fusille, n’est-ce pas ? Il fait mal, il empoigne, il étouffe. Tu mourras d’amour, il sera ton bourreau. N’est-ce pas là un souhait refoulé ? Au fond tu voulais tout ça, petite Princesse. Tu le désirais plus qu’autre chose, et il te file entre les doigts. L’ironie du sort. Et maintenant, tu sais ce qu’il te reste à faire…Lui tourner le dos, essuyer tes larmes. Tu es forte, n’est-ce pas ? Assez forte pour passer à autre chose. Alors déguise ta peine, puisque tel est ton souhait.
Mais ses yeux…Ah, ils hantent ses rêves. Ils lui font revivre sans cesse le passé, exterminent les blessures en un rien de temps. Y croire sans trop le vouloir, c’est un peu sa façon de voir les choses. Nous au passé, il et elle au présent. Assez de choses pour lui faire prendre conscience que tout était réellement terminé, même si elle ne le voulait pas. Elle n’avait pas choisit de vivre cette vie là, elle ne voulait pas de cette souffrance, ni même de cette peine qu’elle traîne derrière elle à longueur de temps. Il fallait apprendre à vivre avec, jusqu’à ce qu’assez de temps s’écoule pour qu’elle oublie, qu’elle tourne la page. Ca n’était pas gagné d’avance, même avec toutes les promesses du monde. Alors elle tourne le dos un instant à la vie, la Princesse la nargue du regard, de ses yeux couleur pastel qui cachent la plus grande des mélancolie, cette tristesse vague et sans lendemain qui hante son cœur et prend en otage son âme. Un peu comme lui. « Avec le temps, tout disparaît. Les souvenirs, la rancune, le mal qu’on a à se dire adieu. Tu verras, Wilde. Avec le temps, tout s’en va. » Non, non. Pas pour elle. Tout revenait, au contraire. Des milliers de poignards qui attaquaient son cœur, des milliers à vouloir lui faire la peau. Elle ne l’aimait que plus, en devenait folle à liée. Pour lui, pour eux, pour un passé qu’elle voulait présent. Wilde, Wilde. Il faut que tu grandisses, que tu cesses de rêver de cette vie que tu n’auras jamais. Il n’a rien du Prince Charmant. Et c’est ça que tu aimes en lui.
Le voile disparaît, ce voile de mort posé à tout jamais sur son visage. Il s’envole durant quelques secondes, laissant couler les larmes comme de simples gouttes de pluie. Elles tombent, s’affolent, puis se calment. Elles refont surface, plus poignantes encore que les précédentes. Des perles salées qui se déposent à la commissure de ses lèvres. Elle en sourit, jolie Princesse qu’elle est. Sait-il qu’elle souffre de devoir trop cacher ses sentiments ? Elle en viendrait même à s’interdire de les sentir là, dans son cœur, comme de l’eau au fond d’un puit. Histoire tragique. Deux cœurs qui battent à l’unisson, mais qui se perdent de vue. Lui, bien trop fier. Puis elle…Elle, bien trop fragile. Supporter tout ça, c’était comme supporter le monde et ses défauts, et ses problèmes. Bien trop difficile. Elle n’avait pas assez d’épaules pour réussir à porter ce fardeau toute la vie, ni même assez de courage pour aller jusqu’au bout de sa foutue destinée. Elle allait attendre là, sagement, plantée devant lui. Elle allait hanter la vie du jeune Dickinson comme un fantôme hanterait un lieu, passant en revu les moindres évènements. Elle savait ce qui l’attendait, désormais. Souffrir d’une souffrance tout autre ; le voir sans pouvoir lui parler. Ainsi, elle regretterait de ne pas avoir dit tout ce qu’elle avait sur le cœur avant. Même à cette heure-ci, c’était bien trop tard pour qu’elle le lui dise. I need You.
Elle avait mal, sans lui. Elle ne se sentait plus à sa place ici, et n’avait pas tardé à le lui dire. Elle restait sa Princesse, celle qu’il ne pouvait plus approcher. Elle était un peu comme cette fleur qui, quand on l’approche, se rabat pour ne plus souffrir. Il ne faut pas qu’il al touche, ou elle risquerait d’avoir encore plus mal, de se faner à nouveau. Mais ce fut trop tard, le jeune vert et argent la prit dans ses bras. Elle cessa d’exister pendant quelques secondes, assez de temps pour voir la vérité en face ; elle avait besoin de lui, il état trop important pour qu’elle puisse l’ignorer de la sorte. Eprise d’une folle envie de l’embrasser, ses gestes dépassèrent ses pensées les plus enfouies. Elle déposa ses lèvres sur les siennes, n’en pouvant plus d’attendre le moment fatidique. Peut être était-ce une énorme bêtise, peut être qu’elle n’allait pas tarder à la regretter…Et ensuite ? Il la rejetterait, encore une fois, une énième fois. Mais il se passa autre chose, quelque chose qui l’électrisa sur place, la laissant sous le choc et sous le charme. Il s’approcha, lui rendit son baiser. Elle esquissa un pâle sourire, Princesse retrouvée. Sa poésie n’en était que plus atteinte ; elle se voyait déjà lui conter des histoires, des poèmes qu’elle n’aurait pas hésité à lui dédier. Ses mains frêles vinrent se cramponner à son dos, elle le serra ainsi durant de longues minutes, sentant son souffle chaud lui parcourir le cou. Une sensation qu’elle n’avait plus ressentit depuis longtemps. Les minutes semblaient seulement n’être que des secondes, et la jeune vert et argent ne tarda pas à se détacher. Elle baissa la tête, scrutant le sol de ses yeux enchanteurs, avec l’infime espoir de ne pas sombrer à nouveau dans l’oubli. Jusqu’au jour où il viendra la chercher…Une bonne fois pour toute.
MILES - Je suis désolé. Je ne veux pas te faire du mal, je veux juste te voir heureuse. Tu ne le seras jamais, avec moi.
Elle le savait. Le bonheur ne rimait pas avec l’amour, c’était insensé. Mais dis lui, Chloé…Dis lui que tu es prête à être malheureuse pour l’avoir enfin à tes côtés… Dis lui que tu ne veux que lui, personne d’autre. Fais un effort, un seul effort…Non, ne recule pas…Pourquoi fuir à nouveau ? Tu savais que ça finirait comme ça. Tu le savais, encore une fois.
MILES - Je ne suis pas sûr de ressentir quelque chose. Je crois que je ne ressens plus rien. Je ne survivrai pas à un autre abandon. Toi et moi c'est... du passé. Je ne suis plus le Miles que tu as connu autrefois, Chloé. C'est peine perdue... Pourquoi on s'obstine, tous les deux.... ? C'est absurde... CHLOE – « La page a toujours été tournée de mon côté, Miles. Je ne m’obstine pas, prend ce baiser comme un dernier adieu, un adieu officiel. Tu sais, j’ai quelqu’un dans ma vie, j’ai fais seulement ça pour…Etre réellement sûr que tout est finit entre nous. Je l’aime, il fallait que j’en ai le cœur net. »
Mensonge, mensonge, mensonge ! Pourquoi tu souris, hein ? Tu viens de lui mentir encore une fois, et tu souris ? Et quel sourire, en plus…Regarde le dans les yeux, Chloé. Tu verras que rien n’est fini. Arrêtes de reculer… Tu fuis, tu ne sais faire que ça… Et un dernier regard, puis la jolie Serdaigle sent une dernière fois son cœur battre. Elle l’aime, c’est sûr.
CHLOE – « Bonne chance avec ta future femme, Miles. »
Et elle lui tourne le dos, en espérant qu’il la retienne. Comme dans ces contes où la fin n‘est pas si tragique, où le Prince dit enfin à sa belle ce qu’il ressent pour elle…
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| | | Sujet: Re: She's the one -PV Dim 1 Juin - 17:06
| | Invité
Il avait été idiot, à lui dire ainsi des paroles aussi cruelles qui lui enserraient le cœur. Mais la petite poupée avait droit au bonheur, loin de lui. Dans le fond, n’avait-il pas été égoïste à ne pas même lui poser la question ? Lui demander si c’était dans ses bras qu’elle voulait être heureuse. Peut-être était-ce le cas. Miles soupira légèrement, son regard emprunt d’une certaine tristesse lui demandant le pardon s’apposant sur la jeune fille. Elle souriait, néanmoins son sourire triste ne faisait que dissimuler un peu plus sa peine. Puis elle reculait, encore et toujours, il la faisait fuir. Et lui qui s’était juré de ne jamais ressentir la moindre chose sentait son cœur se serrer sous la douleur, sa gorge se nouer et ses yeux s’abaissèrent un instant au sol. Distraitement, le jeune homme passa une main dans ses cheveux, ne sachant que faire, ni quoi dire d’autre. Se taire, c’était la meilleure des solutions, il en avait trop dit, l’avait déjà trop blessée, et il s’en voulait bien trop. Qu’elle arrête de sourire, comme si tout allait bien, comme si l’indifférence la gagnait, Miles ne savait plus si elle était sincère ou non. Dans le fond, voulait-il vraiment se séparer d’elle… Il la regardait s’éloigner, et déjà son âme suffoquait, peinée et chagrinée, le monde perdait ses couleurs, sa vie n’avait plus de sens. Miles esquissa un pas en avant, il s’était ravisé, souhaitant rattraper la belle qui souriait toujours. Mais les mots tombèrent. Froids, tranchants, durs.
CHLOE – « La page a toujours été tournée de mon côté, Miles. Je ne m’obstine pas, prend ce baiser comme un dernier adieu, un adieu officiel. Tu sais, j’ai quelqu’un dans ma vie, j’ai fais seulement ça pour…Etre réellement sûr que tout est finit entre nous. Je l’aime, il fallait que j’en ai le cœur net. »
Le jeune Dickinson ne put réagir sur le coup, son cœur s’était arrêté à exactement 16h17, l’heure à laquelle l’ange lui avait certifié qu’elle en aimait un autre que lui. Le jeune garçon posa ses yeux turquoise sur le mur, tiraillé entre la colère contre lui-même et la peine voilant son âme. Il l’avait cherché, et l’avait mérité. N’était-ce pas ce qu’il voulait, la voir heureuse ? La voir à ses côtés également. A ses côtés… Soudain toutes ses pensées et ses convictions s’effondrèrent, à être ainsi confronté à la réalité il comprenait le besoin qu’il avait de se trouver auprès de la jolie Serdaigle. La serrer dans ses bras, lui apporter de la douceur et de la tendresse, la voir sourire. Toujours. Pour que toutes ses pensées noires s’envolent, pour qu’elle vive enfin, qu’elle laisse derrière elle ses tracas. Lui prendre la main, afin qu’ils s’enfuient, tous les deux. Et personne d’autre. Eux, simplement eux, à vivre leur vie comme ils l’entendaient. D’amour, de tendresse et de douceur. Il voulait la protéger, de quel droit un autre que lui pouvait-il poser ses mains sur sa peau blanche.
CHLOE – « Bonne chance avec ta future femme, Miles. »
Miles - Chloe je t’en prie attends.
Il n’était pas parvenu à se retenir, la parole avait précédé ses pensées. Il aurait du la laisser partir, si là était son choix. Mais déjà les remords l’assaillirent, son cœur battait trop vite, de peur, de crainte de la voir s’éloigner, et de trépignement à la voir si belle. Pourquoi jouer aux idiots, pourquoi ne pas s’accorder une chance, c’était la dernière qu’il avait en main. Miles attendit que la jeune fille se retourne, mais les mots peinaient à venir. Sa gorge s’était nouée, il ne pensait plus, et ne vivait que pour ses yeux teintés d’une certaine tristesse. Avait-elle été sincère ?
Miles - Tu… Tu vas avec lui, au bal ?
Il s’arrêta, ne trouvant plus la suite de ses mots. Bien sûr qu’il aurait aimé s’y rendre avec elle, sa princesse, mais comment faire une telle demande alors qu’il l’avait repoussée quelques minutes auparavant ? Son regard bleu alla soutenir celui de la belle, et enfin dans une assurance presque retrouvée, il continua.
Miles - Prouve moi que j’ai tord. Dis moi que je peux ressentir quelque chose… Viens avec moi… à ce bal.
Bien sûr qu’il ressentait quelque chose pour la petite poupée, mais ses sentiments étaient mitigés. Etait-elle plus à l’abri dans ses bras ou loin de lui ? Le jeune homme attendit la réponse, son cœur battant la chamade, mais son air resta assuré et calme, avec une pointe d’inquiétude. HJ : excuse moi Mel <3 Je t'ai fait attendre parce que je voulais vraiment une jolie réponse. Et au final c'est tout petit et c'est nul T_T |
| | | Sujet: Re: She's the one -PV Ven 27 Juin - 17:08
| | Invité
N’est-il pas inhumain de trop espérer ? Cette lueur qui nous nargue un peu, gentille aux abords, mais cruelle dans le fond. Elle brille ainsi, comme une étoile difficile à atteindre, mais qu’on tente de toucher ne serait-ce que du bout des doigts. La musique résonne, la mélodie que son cœur joue uniquement pour lui. Mais malgré tout, il est incapable de l’entendre. Chloé ferme les yeux doucement, la petite poupée se fait de plus en plus transparente, elle perd pied, cachant lentement son visage à l’aide de ses deux mains fragiles, ici uniquement pour frôler les touches d’un piano qu’elle a perdu de vue depuis lui. Elle était trop naïve, voilà la seule conclusion qu’on pouvait en tirer. Jeune fille de l’air, âme vagabondant sans cesse dans les moindres recoins de ce château ambulant, elle n’en était que plus fantomatique. La petite blonde a certainement passé l’âge des rêves qui nous tiennent en vie à chacun de nos souffles, pourtant elle y croit encore. Peut être qu’elle finira par oublier, oublier qu’elle l’aime, oublier qu’elle n’est personne, sauf peut être l’ombre d’elle-même. Elle recule à petit pas, haussant ses épaules frêles. Ainsi, elle a l’apparence d’une fleur délicate, peut être un peu trop pour être touchée. Elle se fane, et dans l’ombre d’un doute, on pourrait penser que ça la rend heureuse. Car elle sourit. Elle épargne ainsi ses larmes et se remet à sourire, ne faisant plus que ça. Un courant d’air passe, léger et un peu froid. Elle frissonne mais ne faiblit pas, c’est que même du haut de sa petite taille, elle reste forte, malgré les apparences.
Ses doigts fins se décollent peu à peu de son visage, dévoilant encore une fois ses prunelles océaniques couleur pastel, une couleur passée par le temps. Ses iris sont remarquables, c’est d’ailleurs la seule chose qui fait de Chloé une vraie Wilde. Un bleu beaucoup plus prononcé que le bleu de sa sœur, c’était ainsi qu’on les différenciait avant. Devant elle, il est toujours là, tel un Ange qu’elle aurait voulu pardonner. Mais en vain. Sa rancœur était telle qu’elle en souffrait le martyre, prisonnière de ses songes, de son cœur qui n’en finissait plus de contredire sa raison. Elle avait mal, et sa douleur ne faisait qu’accroître. A seize ans, on ne meurt pas d’amour, c’est une chose quasiment impossible. On s’accorde quelques bribes de désespoir, quelques mensonges superflus, quelques malheurs instables, mais ça ne va pas plus loin. Quelque part, le bonheur revient toujours, même dans la mélancolie il y a toujours un sourire dissimulé. Chloé le savait, c’est ainsi qu’elle avait préféré rester indifférente, quitte à paraître inhumaine. Au fond, peut être s’était-elle arracher le cœur uniquement pour enlever d’elle ce désir ardent d’en finir une fois pour toute. Un dernier regard et elle détourna son attention sur les moindres petites dalles au sol. Tournant le dos au jeune Dickinson, elle souffla sur ses mèches blondes platine, écoutant lentement ronronner le feu sur les torches accrochées au mur.
« Chloé je t’en prie attends. »
Aucun doute, il n’était pas resté de marbre face aux répliques sarcastiques de la jolie Serdaigle. Elle afficha un sourire timide, une chose à l’opposé du comportement dont elle avait fait preuve quelques minutes plus tôt. Bien que satisfaite, elle n’en restait pas moins meurtrie par ses battements qui s’accentuaient de plus en plus, devenant plus lourds et plus pesants que le reste. Ses pensées vagabondaient, telles des feuilles détachées, surprises de pouvoir être enfin libre. Ainsi, dans sa tête, c’était l’Automne. Une saison fière et chaleureuse, où le vent souffle parfois. Pourtant il pleut dans son cœur, elle le sait, elle connaît d’ailleurs la cause de tout ça. Lui, simplement lui. Et même si elle s’était retournée, cette envie de disparaître revenait au galop, la menaçant de ses grandes illusions.
« Tu… Tu vas avec lui, au bal ? »
Elle écarquilla les yeux, ne semblant plus ressentir la douleur que produisait sa plaie. Elle esquissa un léger sourire, pâle et morne, mais se laissa guider à deux pas de lui. La séparation était beaucoup plus mince que précédemment, mais assez grande pour ne pas qu’elle sente son parfum délicat.
« Non, pour la simple est bonne raison que…Je n’irais pas à ce Bal. » Elle brisa ainsi le silence qui entourait cette soirée. Allait-elle s’ rendre ou non ? Il semblerait que la question ait enfin une réponse digne de son nom. De toute façon, Wilde n’était pas le genre de fille à adorer les Bals, bien au contraire. Elle les trouvait répugnants et démoralisant, et la plupart du temps, ils n’étaient là que pour faire bonne impression. Elle n’avait pas besoin de ça pour faire la fête, et voir tant de monde se trémousser ensemble, ça avait le don de l’énerver encore plus qu’autre chose. Sara y allait, elle, mais seulement parce qu’elle avait Vitaly. Chloé ne pouvait pas se permettre de dire la vérité à Miles. Pourquoi ? Certainement trop de fierté, ou par peur qu’il devine tout. Ainsi elle se mit à rire, un rire presque inaudible qu’elle aurait tendance à transformé en sourire. Ses yeux croisèrent les prunelles du beau vert et argent, mais elle resta là, souriante, sa main recouverte de son propre sang qui commençait peu à peu à sécher.
« Prouve moi que j’ai tord. Dis moi que je peux ressentir quelque chose… Viens avec moi… à ce bal. »
Le choc survint alors, froid et radical, tel un ultimatum qu’on venait de lui poser. « Dis moi que je peux ressentir quelque chose. » La jolie bleu et argent resta bouche bée, son cœur s’arrêtant le temps de quelques battements. Ses pensées incompréhensives s’en allèrent en même temps que son sourire, tous effacés par le vent de l’Automne. Il semblait que cette saison soit pleine de surprise…Mais Chloé détestait ces choses inattendues.
« Si tu peux ressentir quelque chose ? Alors je ne suis que ça pour toi, Miles ? Qu’une poupée de porcelaine que tu prends et que tu lâches sans aucun scrupule. Je peux savoir à quoi tu joues ? , elle s’arrêta quelques secondes, le temps pour elle de se rapprocher un peu plus et de le regarder droit dans les yeux, Très bien, je viendrais. »
Oui, peut être était-elle trop naïve de croire qu'un jour ou l'autre, tout changera.. |
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