Le mariage et la conception des enfants sont indivisibles. En effet, on considère au XIXème siècle que la reproduction est la seule occupation correcte d'une femme. La contraception est illégale et on peut voir une femme allaiter dès ses plus jeunes années jusqu'à sa ménopause. De façon générale, il n'est pas rare de voir les femmes avoir cinq enfants vivants sur un total de huit grossesses puisque beaucoup d'enfants meurent avant l'âge de cinq ans. La mortalité infantile est d'ailleurs d'autant plus présentes chez les pauvres. Beaucoup moins d'enfants naissent dans les classes les plus aisées, preuve que les gens éduqués savent comment éviter la grossesse.

La grossesse pré-maritale est rare parmi les classes aisées car les jeunes filles sont chaperonnées et leurs activités sont contrôlées. Dans les classes moyennes, c'est un peu moins rares mais l'on s'arrange pour que la jeune fille soit rapidement mariée à son séducteur ou envoyée au loin pour donner naissance et mettre l'enfant à l'adoption. Beaucoup de femmes de la classe ouvrière, cependant, tombent enceinte hors mariage. Cependant à cause du stigmate social, de la peur de perdre leur travail payé ou du manque d'argent pour élever l'enfant, beaucoup d'entre elles dissimulent leur grossesse.
Si, comme cela arrivait souvent, une domestique tombait enceinte après avoir été séduite par son employeur, elle était généralement expulsée de la maison par la famille. Toutefois si son séducteur était un homme de la classe ouvrière, l'on faisait pression pour qu'ils se marient.

Tout au long du XIXème siècle, de nombreux nouveaux nés furent trouvés abandonnés, généralement étranglés ou étouffés. Si la mère était retrouvée, elle était accusée de meurtre et jugée par un juge et un jury entièrement masculin.

Beaucoup de femmes de la classe ouvrière gardent leur bébé et saisissent la cours magistrale pour obtenir un ordre d'affiliation afin de forcer le père supposé à payer pour le bien-être de l'enfant. Au XIXème siècle, cette pension correspondait environ à 2 shillings par semaine. Même si les hommes niaient souvent leur responsabilité dans ces paternités illégitimes, les femmes étaient généralement crues, en particulier si elles pouvaient produire des témoins qui confirmaient qu'elle fréquentait l'homme en question au moment de la conception.

Les standards nutritionnels bas augmentent le risque d'accouchement prématuré (qui est une des causes principales de la mortalité infantile) ou d'accouchement hasardeux. Près de 70% femmes étaient anémiques (elles avaient des carences dans des éléments nutritifs essentiels tels que le lait, le beurre, les œufs, les légumes verts et les fruits), ce qui peut provoquer des contractions du bassin, rendant l'accouchement difficile.