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 Take me out (PV)

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Take me out (PV) EmptyVen 25 Avr - 3:46



Invité
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    PV n'avec Sha (L)


    Minuit sonne. C’est un peu comme dans les contes, sa silhouette flânant le long des couloirs presque interminables. Ses cheveux blonds lui frôlent les épaules, elle frisonne, puis s’arrête. Il n’y a aucun bruit, pourtant, mais l’envie lui vient de faire une pause ; enfin. Du haut de son petit mètre cinquante neuf, elle arrive à se mettre sur la pointe des pieds et à regarder là, par la seule chose qu’elle peut encore atteindre ; une ridicule ouverture qui lui permet, tant bien que mal, de voir l’extérieur du château. Elle plisse les vieux, ses mains frôlant la pierre glaciale. C’est un peu la même chose chaque jour, la même vue, les mêmes faits. Ils se répètent, se poussent, s’enfoncent uns à uns dans une routine qu’avec le temps, elle comprend de moins en moins. Jolie Alice, de ses pieds nus, caresse le sol en direction de la grande porte, la Majestueuse, la Reine Libre, celle qui lui refera découvrir le pays des Merveilles. Et ces douceurs exquises n’en sont pas moins banales ; une cigarette, ses yeux, ses mains, sa silhouette au loin, puis cette vue imprenable. Le jour, elle en rêvait, même éveillée. Sa seule prière, bien que son seul Dieu n’existe pas encore, était celle qu’il soit là comme à chaque fois. Sa seule crainte était qu’il se lasse, qu’il oubli, qu’il haïsse au fil du temps ces escapades nocturnes, à la bases solitaires, mais qu’ils partageaient à deux. A deux. Oui, elle osait espérer qu’il appréciait ces petites parcelles d’instants, même si les chances étaient infimes. Après tout, espérer, c’est être heureux. Alors pourquoi ne pas créer son bonheur de toute pièce en fabriquant ses espérances comme on construirait un train électrique tout en miniature ? Les choses devenaient matérielles. Plus de place pour les sentiments, elle qui les avait toujours fuis, elle regrettait qu’ils ne soient pas plus présents. Pourquoi pas sourire à la vie sans ronchonner, sans comprendre ce qu’il se passe ? Oublier, tout oublier, même jusqu’à oublier qu’elle avait un cœur. Il ne battait que de rares fois, se réveillant, presque comateux. Yuki, Laureline. Puis lui. Elle traîne encore ses pieds sur le sol froid. Aucun bruit ; le silence complet.

    Un pas, puis deux, et de toutes ses forces, elle entrouvre la porte. Elle se faufile avec facilité pour sortir de cet endroit étouffant, puis s’engouffre dans un noir plus terrifiant, plus poignant que celui qui régnait dans les couloirs. Si Yuki se rendait compte qu’elle partait sans elle dans des virées nocturnes, elle aurait certainement compris pourquoi. La jeune Harada avait ce pouvoir étrange de lire en elle, parfois rien qu’en un seul regard. « L’amitié, Wilde. L’amitié. » Au de-là des années, il y avait le rapprochement. Minuit dix. Sa montre produit un petit bruit qui la fait paniquer. Elle tourne les talons, regarde en arrière pour vérifier qu’il n’y a personne…Non, elle est seule, et conte toute attente, elle arrive à sourire rien qu’à cette idée. Etre seule. Sans personne sur sa route, sans personne nulle part d’ailleurs. Le Paradis avait soudain des goûts d’Enfer, et la jeune Serdaigle se mit à tituber, incontrôlable fille de l’air. Elle sautille, frémit, la légère brise s’immisce dans ses cheveux jusqu’à caresser ses épaules nues, ainsi que les moindres parcelles de peau qu’elle peut trouver sur son passage. Chloé est forte, elle n’a jamais eut peur du froid, et n’en reste pas moins libérée face à lui. Parfois elle en rêve, de ce vent. Lui qui se dit libre, condamné à errer partout où le temps le dépose. Londres, Paris, Sidney, et tant d’autres. Chloé aurait aimé cette vie, et l’aurait volontiers échangée à sa vie de débauche et son ennui mortel. Elle marche lentement, évitant les sentiers parsemés de pierres et de petites roches. Sa fine silhouette s’installe, prend possession des lieux, jusqu’à rejoindre le bord du lac. Elle le voit au loin, scintillant, mystérieux, merveilleux. Elle l’a toujours préféré la nuit.

    Le souffle court, elle s’approche. Sa main tremble, ses doigts se resserrent, écrasant presque la cigarette qu’elle tenait. Son cœur se compresse délicatement, il ralentit la cadence de ses battements, jusqu’à en oublier quelques uns au passage. Rien à faire, elle peut bien mourir, plus rien ne lui importe plus que rejoindre le rivage. A mesure que ses pieds s’enfoncent dans l’herbe, la Serdaigle accélère le as, pressée d’en finir une bonne fois pour toute. Elle court, galope, s’arrête quelques secondes pour reprendre de plus belle. Elle n’est pas fatiguée, non, seulement son cœur lui fait mal, trop mal pour qu’elle arrive à l’ignorer plus longtemps. Et puis quoi ? Wilde va se laisser faire ? Non, bien sûr que non. La sixième année cligne des yeux, des larmes perlant sur ses joues. Comme ça, pour rien. Peut être le froid, peut être le stress. Le stress de quoi ? De rien, justement. La monotonie, la routine, rien de tel pour stresser d’avantage. Alors elle continue son chemin, jusqu’à ralentir. Personne. Seule, encore. Elle se presse d’aller au bord, puis se laisse tomber sur l’herbe fraîche, ses yeux fixés sur un point invisible. Un soupir, puis un murmure d’accompagnement. Juste un espoir.


    « Pas de feu, pas de baguette. Bravo, Wilde… Juste une cigarette qui n’sert à rien, à part à te narguer. Fabuleux. »

    Elle joint ses jambes puis pause la cigarette sur l’une de ses cuisses, tout en faisant attention qu’elle ne soit pas mouillée. Sa tête en arrière, elle pose lentement son dos sur le sol, crispant ses mains pour essayer de ne pas ressentir le froid qui parcoure sa nuque de long en large. Alice et son pays des Merveilles ; quelques étoiles en pagaille qu’elle s’amuse à redessiner du bout des doigts, se servant du ciel couleur encre comme ardoise. Un sourire refoulé, et la belle ferme les yeux, priant silencieusement pour qu’il n’ait juste que quelques minutes de retard. Apparaître, Murmurer, puis Disparaître.
 
MessageSujet: Re: Take me out (PV)   
Take me out (PV) EmptyDim 27 Avr - 0:03



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N'avec Moua ma Rain'!

    Allez. Un. Deux. Trois. On se lance. Il se glisse à travers la porte. Les premiers escaliers sont toujours les plus durs. C'est d'ailleurs une mauvaise habitude que de passer par ici. Pas grave. Il allume une cigarette, point pourpre dans l'obscurité de la salle commune des Serpentards. Les cachots sont un labyrinthe, mais depuis le temps que Vitaly y est, il les connaît par coeur. Il esquise un vase peint et recouvert de mille morceaux de jade vert bouteille. Un peu plus, et il l'aurait fait tombé. Il se faufile comme une vipère a travers la pierre froide et humide des cachots. Un pas dans le couloir l'alerte. Il se colle au mur et se met en apné. Le prefêt passe, silencieux, et disparaît dans l'obscurité. Il s'élance à travers le couloir et prend un autre escalier, une autre porte. Dortoir des filles. Il file à travers le dortoir en silence, prenant soin de ne pas réveiller les filles. Un rire s'échappe d'une chambre et il esquise alors un sourire. Il s'en approche à pas de loup et l'ouvre. Mais une fois à l'intérieur, c'est quatre têtes reposées qu'il voit. Il siffle alors et une tête brune remue sous la couette. Il s'en approche alors. Son doigt frôle son oreille et elle se retourne, croisant l'éclat saphir de ses prunelles du cristal presque blanc des siens.

    « Vitaly ?! »
    « Misha. J'ai besoin de ta guitare. »
    « Il est quelle heure ? »
    « Un peu moins de minuit. Allez, file ta guitare. »
    « Tu me ramènes Rod quand ? »
    « Demain, juré. »
    « Okay. Juré, hein. »

    Le Loup pigna et la Russe se leva. Petite tenue, mais Vitaly ne tourna pas le regard. Il l'avait déjà vu. Chez les Russes, la limite des corps est différente. Bien au contraire : elle est même très proche. L'intimité des femmes russes n'existent pas. Pas plus que celles des Japonais. La Vanna Syl eut rapidement attrapé une guitare sèche où était gravée en lettre d'argent Mein Rod. Elle la tendit à Vitaly qui la lui prit, plein de gratitude. Elle se recoucha et le regarda partir silencieusement. Sortir du dortoir des filles était une épreuve de plus à passer maintenant. Surtout avec une guitare d'ébène dans les mains. Le Orlov se dirigea lentement dans les couloirs, regardant prudement de chaque côté du cachot. Personne à l'horizon. Pas même Nyla. Il donna le mot de passe au Grand Tableau et glissa à l'extérieur du cachot. La piere était encore sale, humide et froide, mais elle paraissait déjà en meilleur état qu'à l'intérieur. Un pas dans le couloir, il remarqua une silhouette à l'opposée. Il pencha la tête, essayant de voir qui approchait. A une dizaine de mètre, il ressortit de derrière le mur, penchant la tête. Qui était le seul a avoir les cheveux blanc à Poudlard ? Lycaon Orlov. Vitaly se rapprocha, plissant le nez. Qu'est-ce qu'il faisait ici, lui ? Lycaon se depêcha un peu d'aller rejoindre son cousin. Il le serra dans les bras. L'embrassade russe. Pur de sentiment et d'amour fraternel. Tous les Orlov grandissaient ensemble, et à la fin, celà former des liens incassables entre eux, si incassables, qu'au delà des trahisons, les liens existaient encore.

    « Hey, 'Taly, tu fous quoi dans le couloir avec une guitare ? »
    « Et toi, tu fous quoi dans le couloir tout court ? »
    « Bah je visite! Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? »
    « T'es sûr que tu fais que visiter ? »
    « Non... Bogemoy. J'ai un rendez vous avec une jolie rouquine. »
    « Amanda Burton ? La Serdaigle ? Avec les yeux émeraudes ? »
    « Ouep, celle là tout pile! »
    « Et bien, tu te fais pas chier... »
    « Et toi, tu fais quoi du coup ? »
    « Je vais chanter à ma Putain, à ma Lune. »
    « Fais attention, j'ai cru croisé Miles vers les Serres. Il disait cherché Wilde. »

    Vitaly haussa les épaules. Miles, c'était qu'un con de plus sur le pavé du Lycanthrope, et pas question de marcher dessus pour se salir. Lycaon enlaça une fois de plus son cousin avant de filer vers les escaliers mouvants à leur grès. Vitaly sentit son coeur se serrait. Combien de temps qu'il connaissait son cousin ? Dix sept ans. Ils avaient toujours vécu ensemble. Avec les autres Héritiers Orlov. Vitaly appartenait à la deuxième branche, alors que Lycaon était de la troisième, mais ça ne changeait rien. Le Orlov s'avança dans les derniers escaliers qui le séparaient de la porte d'entrée, et finalement foula le sol. Derrière lui, les grands sabliers se dressaient, hauts et imposants. Personne ne gagnait pour l'instant. Le Serpentard n'en tint pas compte et passa la grande porte. Il pencha sa tête, remarquant alors que tout compte fait, il n'y avait personne. Encore heureux, d'ailleurs. Le Roi de Babylone se montre alors à la nuit. Il est beau, le Roi. Gringalet trop maigre pour être chevalier. Garçon trop grand pour être beau. Il s'avance alors. Loup parmis les lions. Sa fourrure s'éparpille dans le vent. Son oeil métallique se pose sur son royaume fait d'une pelouse verte vive et de vent. De vide. D'un intrépide vide qui lui file sr le bout des doigts. Il hausse les épaules, agacé par la bise qui lui caresse la joue, cette bise qui jamais ne s'en va, qui lui mord les chairs de sa chaleur infernal, qui lui gifle les pomettes de sa froideur abyssale. Il s'avance, l'air morose. La verra t-il ? Ne la verra t-il pas ? Il est en avance. Heureusement. En avance, oui... Mais non. Elle n'y sera pas. Encore une fois. Il finirait à expérer qu'elle est du retard, et après? Après, elle l'aura oublié elle aussi. Il n'est qu'un con sur le pavé de ses belles filles. Il haussa les épaules. Il s'était juré de ne pas s'y attacher. Pour le bien de cette dernière. Pour son propre bien aussi. Wolfgang ne pouvait pas lui enlever toutes ses attaches s'il n'en avait pas. Voilà le meilleur plan pour le jeune Loup : ne s'attacher à personne. Cruz avait filé au travers de ses principes, mais pas Wilde. Wilde, ça restait la gentilel blonde avec laquelle il fumait, un point c'est tout. Ni plus, ni moins que ça.

    Il s'avança après quelques minutes de réflection, la guitare de Misha sous le bras. Elle y tenait vraiment, et lui y tiendrait aussi si la Blonde Princesse n'était pas là. Il se traîna lamentablement dans le parc. Maintenant, il était en retard. A force de réfléchir. Le brun remonta ses fines mèches noir de jais au dessus de son regard, délivrant son front de toute abstraction de type capillaire. Il s'avança, remarquant la fine et souple silhouette au fond du lac. Cette silhouette avec qui il fumait. Par habitude. Par plaisir. Ils buvaient aussi, ensemble. De temps en temps, quand aucun des deux n'avaient quelque chose à faire. Mais la plus part du temps, certains soirs, il venait ici, il apprenait d'elle ses pensées, ses philosophies, les acceuillait avec un sourire. La cigarette. La fumée était leur seul lien. Peut être pour ça qu'il n'avait jamais arrêté de fumé ? Peut être. Qui sait. Il haussa les épaules. Dans l'obscurité, seules ses yeux brillaient. Comme milles feux. Deux lunes rondes et azurs. Il s'approcha derrière elle, spectre parmis les spectres, ombres parmis les ombres. Il s'arrêta derrière elle, penchant la tête. Elle ne l'avait toujours pas vu. Il avait sortit une cigarette, qu'il avait coincé à ses lèvres sèches et rugueuses. Elle bascule en arrière, il recule soudainement sans même qu'elle ne le voit. Petite Princesse Aveugle. Il s'avance cependant, tendant au dessus des yeux de la Serdaigle un briquet d'argent. Un zippo, appelé ça les Moldus. Vitaly l'avait acheté à Londres. C'était en argent, en vrai argent. Avec une tête de Loup pour allumeur. La flamme jaillissant de sa gueule. Il semblait hurler ainsi.

    « Et voici qu'apparaît un Flamboyant Magicien pour porter secours à la Demoiselle mal Eclairée. Bonsoir Wilde. Nice to see you. »

    Il se déplace, fait le tour d'elle pour s'assesoir à ses cotés, se laissant tomber en arrière, mollement. Il grimace. La douleur au niveau du foie est toujours présente, et celle des bras est revenue, même si elle reste supportable. Il la regarde le côté, finissait d'allumer sa cigarette pour lui tendre finalement du bout des doigts le briquet de vieil argent.

    « C'est une belle Lune. Une belle Lune décroissante. »

    And he smile, la guitare à côté de lui, prête à l'emploie pour le sourire de la Blonde.
 
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    Frappe, déchire, fais ce qu'il te plaît, mais me le casse pas (encore). Il fallait que je le fasse venir, c'était trop tentant. Même si c'est du suicide ! xD J'adooooooooooore l'action >.< *s'auto-frappe* (Vitaly va pas être content v.v booooouh désolée, trop de caféine! XD)


    MILES…

    Une grande silhouette s’avance, titubant. Elle marche à une vitesse folle, flânant dans les moindres recoins du Parc. Minuit et des poussières, elle devrait être là. Jolie petite princesse, fille de l’air, vivant à la bohémienne. Cette faiseuse de rêves enivrait tous ses sens, emplissait son cœur d’une émotion qu’il n’avait jamais connu. Elle était là, occupait son esprit, elle était son plus grand mal. Un mal sans remède, à son plus grand désespoir. Briseuse de cœur insolite au sourire angélique, sous ses airs fragiles, elle n’en était que plus attirante. Petite étincelle, petite étoile capturant sans cesse son attention. Pourtant il était la Bête, Serpentard au cœur froid et immobile. Arrogant à ses heures, il n’était pas à la hauteur de son ange. Elle Serdaigle, petit aigle aux ailes fragiles. Lui serpent, agile et vicieux à souhait. N’était-ce pas l’ironie du sort ? Avoir peur de ses sentiments, tout gâcher pour un sourire, tout gâcher pour enfin savoir la vérité. Grand jeu subtil, un je t’aime moi non plus qui n’en finissait pas de venir. Il sourit en pensant à elle, l’imaginant au loin, attiré par sa fine lueur. Etait-elle un rêve ? Certainement. Ses cheveux blonds platine n’en étaient que plus irréels, et parfois, il les voyait, ses deux grandes ailes. Deux grandes ailes qui enveloppaient son dos, la capturant, la titillant lâchement. Il avait toujours eut peur qu’elle meurt ainsi, étouffée par ses deux grandes ailes. Signe de pureté. Bien loin du rêve, il y avait la réalité, une réalité qu’il ne voulait plus voir. Ses pas se firent plus légers quand il la vit au loin, allongée sur l’herbe. Il y parvenait enfin que quelqu’un le devança. Ignoble réalité. Alors il resta ainsi, planté comme un piquet qu’on ne cessait d’enfoncer. Il restait là, chevalier de l’ombre, attendant sagement son heure de gloire.

    Pourquoi ne pas la provoquer ? Maintenant, là, sous cette Lune radieuse. Devant lui, sa Princesse accompagné de cette grande silhouette qui se dresse peu à peu, sortant de l’obscurité. Il soupire, respire, puis ferme les yeux. Il en a mal, il souffre. Peut être est-il trop tard ? Elle en aime un autre, c’est sûr. Qu’importe, il allait tout lui dire, il fallait qu’elle sache enfin. Six ans que ça dure, six ans qu’il souffre, et la douleur ne fait qu’accroître de jour en jour. Il n’a pas le droit, il est Miles Dickinson, un des briseurs de cœurs, un de ces coureurs de jupons qui collectionnent les conquêtes. Elle est son seul secret, un secret inavoué qui perdure, encore et encore. Elle est la gardienne, celle qui garde calmement sa cage dorée. Elle en a jeté la clef pour avoir son cœur en otage. Sait-elle ce qu’il endure ? Déjà une semaine qu’il la regarde, qu’il tente de lui parler. Ah, pour elle, il pourrait se damner. N’est-ce pas déjà fait, au fond ? Il en est mort. Mort de chagrin, mort de honte. Il n’a pas tenu sa promesse, car l’amour c’est uniquement pour les faibles. Il est faible, pour elle. La voir ici, allongée en compagnie de…Vitaly Orlov. Ah, il grogne, serre les poings. Il frôle l’agonie, les yeux pétillants de larmes. Miles, Miles. En vaut-elle vraiment la peine ? Tu te ronges, ne devrais-tu pas plutôt te détacher ? Chacun sa chance ; tu l’as eu une fois, c’est au tour des autres de profiter de cette princesse aux allures d’ange. Est-ce lui le grand amour de sa vie ? Ce…Orlov ? Impossible. Il la connaît trop bien. Elle fume juste. Oui, elle fume juste en sa compagnie. Dans un unique espoir, il s'approche. Impuissant.

    CHLOE…

    « Et voici qu'apparaît un Flamboyant Magicien pour porter secours à la Demoiselle mal Eclairée. Bonsoir Wilde. Nice to see you. »
    « Merci. Je pensais que tu n’allais pas venir…Ravie de voir que je me suis trompée. »

    Se tromper. Elle y repense, la jolie blonde. Il n’a pas le même goût que quand elle avait six ans. Se tromper, à cette époque, ne signifiait rien. Quelques ratures, seulement effacés en un coup de gomme, du revers de la main. Aujourd’hui, ce verbe était plus amer, plus difficile à prononcer. « Se tromper » emmène à tout recommencer. On ronchonne, on marmonne quelques mots inutiles, puis on s’y remet. C’est ça, à six ans. Apprendre de ses erreurs. Se tromper en devient ludique, presque amusant. Mais à seize ans…Plus compliqué. La jeune Serdaigle approche sa cigarette de la flamme, un sourire amusé niché sur ses fines lèvres couleur carmin. Elle fait un signe de la tête en guise de remerciement, et reprend sa mine mélancolique. Elle ferme les paupières, presque endormie, mais à la fois bien consciente. Un peu effacée, elle glisse son doigt le long de la cigarette, la porte à sa bouche et tire dessus. Une. Deux. Elle emplit ses poumons, puis recrache la fumée. Un cercle infernal qu’elle ne cesse de reproduire. Depuis lui, grâce à lui, elle a repris goût à cette chose qui lui était interdite. Une façon de se calmer, de le retrouver. Elle aimait parler avec lui, se confier sans cesse. Il était différent, à la fois lointain mais présent. Elle soupire, sent son cœur se compresser. Sa main longe le sol, jusqu’à se rabattre sur ses cheveux. La brise devient encore plus glaciale, elle s’engouffre dans les arbres et, ainsi, créé des sons plus effrayant les uns que les autres. Mais elle aime ça. Une chaleur réconfortante qui lui arrache un sourire, à contre cœur.

    « C'est une belle Lune. Une belle Lune décroissante. »
    « Une comme je les aime… »
    « Tu crois pas si bien dire, Orlov. Salut, Chloé. Tu t’es bien cachée, ma grande…Plus d’une heure que je te cherche. J’ai bien cru ne jamais te retrouver... »

    La petite blonde sursaute, tandis que le jeune Serpentard s’avance à vive allure. Miles est le genre de garçon a attirer l’œil…enfin, disons qu’il ne passait pas inaperçu, même le soir. Chloé décroche un sourire, un sourire qu'elle tente d’étouffer, mais en vain. Elle porte à nouveau sa cigarette jusqu’à ses fines lèvres, puis jette un œil à côté d’elle. Elle savait que Vitaly n’appréciait pas réellement Miles, ou en tout cas, il ne le portait pas dans son cœur. Le jeune Dickinson avait l’habitude d’attirer les foudres de tous les élèves de Poudlard, surtout masculins. Arrogant au plus haut degré, il avait une réputation qui n’était plus à refaire. Malgré tout, la petite blonde n’avait jamais vraiment su si elle lui en voulait réellement. « Se tromper ». Elle se relève, lâche sa cigarette. Le goût amer revient, il lui donne des frissons, elle en a froid, elle a mal au crâne. Au fond, elle hurle, agonise. Pourquoi ici, maintenant ? Pourquoi si tôt ? Elle espère qu’il parte. Elle a envie qu’il parte, d’ailleurs. Car son sourire… Son sourire est une renaissance, une nouvelle promesse, un rêve inutile qui s’ajoute à la longue liste. La petite blonde retombe violemment sur le sol, puis ferme les yeux. Elle cherche le cadavre de sa cigarette dans l’herbe, mais au fond, une seule prière la consomme ; que ce foutu cœur arrête de lui faire mal.

    « Ca ne t’as pas effleuré l’esprit que, quelque part, je ne voulais en aucun cas que tu me…"retrouve" ? C’est pas le moment, Miles. »
    « Si…Seulement j’avais l’infime espoir que je me trompais. A t’écouter, ça n’est jamais vraiment le moment, Wilde. Est-ce que tu en as parlé avec Orlov ? Il sait ? Le méchant Dickinson a fait des bêtises, alors tu veux lui faire payer en l’ignorant. Alors on va régler le problème ici, d’accord ? Comme ça je pourrais enfin dormir. »
    « Vitaly n’a pas besoin d’écouter tes conneries… »
    « T’aimer est une connerie ? Te faire du mal en a été une, j’avoue. »
    « Arrêtes… T’es saoul. Monte te coucher, on règlera ça demain…S’il te plaît. »
    « Dis moi Orlov, j'espère quand même pas que tu comptes te la faire ? Ca serait dommage… »
    « STOP ! Excuse le, il sait pas ce qu'il dit. »

    S’en était trop. La jeune sixième année se leva d’un bond, faisant face à Dickinson. Son petit gabarit ne faisait nullement le poids, mais elle doutait qu’il résiste. En quelques secondes, elle colle sa main gauche sur le torse du Serpentard et le pousse légèrement. Il pue l’alcool d’ici – pas vraiment étonnant. Si elle le laissait parler, il n’hésiterait pas à provoquer Vitaly, bien qu’il n’ait rien fait. C’était l’habitude de Miles ; provoquer quand il se sent vulnérable. Seul arme pour se défendre. A vue d’œil, il ne faisait pas le poids contre Orlov : trop petit face à ce dernier. La jeune Wilde le ramène alors vers elle, jusqu’à reculer de quelques mètres histoire de ne plus mêler Vitaly à tout ça. Ses iris bleus fixent le sol, jusqu’à ce que le Septième Année toussote.

    « Tu vas partir et aller dormir, t’entends ? T’empestes l’alcool, en plus. »
    « Et en échange ? »
    « On en parlera demain. »

    A nouveau le silence. Le sens du verbe « se tromper » prend alors toutes ses formes. De la plus imaginative à la plus…pathétique.

    « Au plaisir. »

    Il ricane, lui adresse un dernier sourire et s’envole. Eternel Chevalier de l’ombre, et elle, éternelle poupée.

    « Je suis…désolée…Vraiment…Je pensais pas qu’il allait…Excuse moi, Vitaly. Excuse le aussi…Il y peut rien…C’est de ma faute, en fait. C’est moi qui le pousse à être…comme ça. »

    Eternelle poupée…
 
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