« TU MENS! JE TE DETESTE, DETESTE, DETESTE! T’ES UNE MENTEUSEEEEEEEEEEEEE! »

Plusieurs jours après son arrivé à l’orphelinat, Daveigh vit plusieurs personnes. Des assistantes sociales, des psychologues, des potentiels parents. Mais rien n’arrivait à lui faire oublier sa mère. Pourtant, Delilah se montrait plus imaginative que jamais pour sortir la petite de sa léthargie habituelle. Mais rien n’y faisait. Dave c’était plongé dans un mutisme profond. Elle ne faisait que survivre. Ce qui parvenait à l’aider, c’était les romans. Romans d’aventure, romans d’amour, romans fantastique, policier, … Tout ce qui faisait d’elle quelqu’un d’autre. Elle parvenait à se glisser dans la peau du personnage, si bien que même Delilah n’existait plus. Les années passèrent et Daveigh grandit. Cependant, elle ne parvenait toujours pas oublier sa mère. Son cœur se serrait à chaque fois qu’un nouvel enfant se faisait adopter. A chaque fois, que devant elle, les nouveaux parents se serrèrent en une étreinte d’un plus émouvante. Dans ces moments là, on entendait plus Delilah. Elle restait tapie au fond de la petite Daveigh. Sans rien dire. Mais quand elles eurent leur onze ans, tout changea… Pour le meilleur? Pour le pire?

Le jour même de l’anniversaire de Daveigh, une vieille dame vint la voir. Elle la regarda avec tellement d’amour dans le regard que la jeune demoiselle en fut toute retournée. Comment pouvait-on montrer autant d’amour avec un simple regard? Autant cette dame lui rendit le sourire, autant il disparut quand la vielle dame, Mrs Macarthur directrice de l’orphelinat, apparut. Delilah se réveilla à cet instant. Et elle se mit à écouter la conversation qui s’installa entre les deux vieilles dames.

MACARTHUR – « Donc, si j’ai bien compris, vous dites que sa mère l’a inscrite dans votre école. Et que c’est une école vraiment très bien pour ma petite Daveigh? Qu’elle pourra y être logée, nourrie et blanchie? C’est bien ça? »
VIEILLE DAME – « Tout à fait. C’est ce que j’ai dis. »
MACARTHUR – « Bien, je vous laisse en informer la petite alors. Au… Revoir Mrs Hale. »

La vieille chouette de Macarthur quitta la pièce. Laissant Daveigh avec cette Hale. Celle-ci lui raconta une histoire plus qu’étrange. De quel livre était-ce tiré? Une histoire de sorcier, d’école, de magie… Daveigh se surprit à vouloir absolument ce livre! Elle aimait beaucoup cette invention. Quelle preuve d’imagination. La jeune fille se mit à sourire bêtement, s’imaginant dans un monde tel que celui décrit par la vieille dame. Mais tout un coup, son illusion se dissipa. Delilah reprenait le contrôle. Elle lui disait d’arrêter d’écouter ses conneries et de renvoyer cette bonne femme d’où elle venait. Seulement, McGonagall reprit la parole et cette fois, Delilah l’écouta. D’après cette femme, les sorciers, la magie… Tout ça existait. Mieux encore. Daveigh était une sorcière. La petite fille n’en croyait pas ses oreilles. Ce n’était tout bonnement pas possible. Vraiment. Comme si ça pouvait…

« Tu te rends compte Davy?
« Quoi donc?
« Tu es une sorcière! On va aller à ce château... Ahem... Comment déjà?
« Poudlard.
« Oui, c’est ça. Dis à cette femme qui te fait tes valises sur le champ!
« Je n’y crois pas.
« Je ne te demande pas d’y croire. Je te demande de t’exécuter.

Et que fit une fois de plus la petite fille? Elle s’exécuta. La vieille dame lui sourit avec beaucoup d’amour. Toujours ce fichu amour! Daveigh en avait marre. Ça commençait sérieusement à l’énerver. Pourquoi, pourquoi et pourquoi? Elle ne pouvait pas être comme tout le monde? Pourquoi sa vie devait-elle être un enfer? Tout ce que la petite fille voulait, c’était une famille. Un père, une mère, des frères et des sœurs. Elle voulait aller à l’école. Une école normale! Elle ne voulait pas avoir une sorte d’amie imaginaire qui avec le temps c’était tellement immiscée en elle qu’elle ne pouvait plus s’en débarrasser. Elle voulait tout effacer et recommencer. Mais tout ça était impossible, elle le savait. Et comme toujours, elle décida de faire ce Delilah voulait. Aller à cette école de sorcellerie, devenir une sorcière unique et extrêmement douée. Voilà ce qu’elle allait faire. Et ce qu’elle finit par faire. La première fois qu’elle arriva à Poudlard, cella lui rappela un livre qu’elle avait lu. Un livre qui parlait de sorciers, de grand château, d’élu, de méchants et d’autres choses dont elle ne se rappelait plus. Elle était tellement déconcertée qu’elle ne parvint plus à avancer. Elle sentit une pression sur son dos et se remit en marche. Deux grandes portes s’ouvrirent alors. Elle vit quatre longues tables avec tout plein d’élèves. Elle fut choquée, mais patiemment elle attendit. Nom après nom, élève après élève, maison après maison… Et enfin, ce fut son tour!

« Laisse-moi faire.
« Il n’y a absolument rien à faire Deli. Tu ne peux pas tromper les objets magiques tu sais… Quand j’ai lu…
« Tais-toi! Nous verrons bien. Va t’asseoir sur le tabouret maintenant.
« Je sais ce que j’ai à faire, tu vois!
« Tu te rebelle? Pauvre fille. Que serais-tu sans moi?
« Heureuse.

OBJET MAGIQUE TROP BIZARRE – « Holà. Tu es… Spéciale mon enfant. Je ne saisis pas tout. Autant il est facile pour moi de tous vous comprendre, autant toi, tu me poses une colle. Que se passe-t-il dans ta petite tête? C’est à la fois… Bon et mesquin. Tu es un drôle de paradoxe, mais en même temps courageuse. Je ne… Par la barbe de Merlin, comment savoir qu’elle maison te correspond le mieux si toi-même tu n’es pas sûre de qui tu es? Tu me laisse un peu sans voix et avec beaucoup de question. Tu as tout d’une Serdaigle et pourtant, je sais que ce n’est pas cette maison qu’il te faut. Je le sais. Je sais que tu es bonne, généreuse, à l’écoute et je sais aussi que tu aimes les découvertes. La nouveauté te plait et pourtant tu la fuis. Tu aimes la nouveauté autant que tu aimerais retrouver un passer enfouit… Tu es compliquée Daveigh Jones. Mais je crois que pour toi, Gryffondor est une bonne solution. Donc. GRYFFONDOR. Fais attention à ne pas te perdre en chemin petite. »

La petite fille se dirigea vers la table qui l’acclamait. Un petit sourire timide, elle s’installa auprès d’un jeune homme qui la regardait avec beaucoup de curiosité. Était-ce le temps passé sous le chapeau bizarre qui faisait d’elle une bête curieuse? Comment savoir? Et puis, elle s’en fichait. Elle avait désormais retrouvé une maison et toute cette table était sa famille. Elle essaierait de ne pas les trahir comme elle avait trahit sa mère.

Les années passèrent et Delilah et Daveigh ne formait plus qu’une seule et même personne. Chacune prenant possession de ce corps quand elle en avait envie. Enfin, le plus souvent c’était Daveigh qui avait la place. C’était elle la vraie. Enfin… Les choses changent. Mais au fur et à mesure que les années avaient passées, Delilah avait appris à Daveigh avec qui elle devait être amie ou pas. Elle lui apprit à avoir honte de sa propre nature, être une Sang de Bourbe ce n’était pas bien pour elle. Elle devait tous les haïr, aussi fort qu’elle avait put la haïr le jour où sa mère était morte. Parce que depuis, Dave c’était accommodée à Delilah. Elle l’aimait. Elle faisait partie d’elle. Elle écoutait donc son amie. Elle renia tellement bien sa nature de née moldu qu’elle parvient à ce lier d’amitié avec des gens du même avis. Même des gens qui étaient de sang pur. Elle parvint à être ce que l’on attendait elle. Mais les mots du Choipeaux Magique étaient encrés en elle. « Fais attention à ne pas te perdre en chemin petite. »

« Et voilà, encore une année à Poudlard.
« L'avant dernière Delilah, l'avant dernière.
« Le château va me manquer 2 ans après. On fera quoi après ça nous?
« Moi aussi il va me manquer. Je sais, on se mariera avec un beau monsieur très riche et on deviendra professeur à Poudlard. Prof de… Botanique?
« On a déja un professeur de BOTANIQUE.
« Ne me dis pas que tu te lies avec des gens, Deli?
« OUBLIE.