Petite scéance au coin du feu... enfin presque

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Petite scéance au coin du feu... enfin presque Ezy00210

IRANOE SAYURI & EZECHIEL MCNAMARA

Assise au sommet des gradins d'un stade de Quidditch paumé au fin fonf de l'Angleterre, elle observait le soleil se coucher lentement et le ciel se parrer de ses plus belles couleurs. "Au coucher du soleil" avait il dit.. Quelle idée... Elle soupira en tapotant sur la malette allongée et noire posée devant elle. Merlin qu'il était long... La ponctualité n'était pas vraiment son fort et au rythme où il allait, jamais ils allaient pouvoir faire ce pourquoi ils s'étaient donné rendez vous. Oh, c'était loin d'être un rendez vous amoureux... En songeant à cette hypothèse, la jeune femme eut un sourire clairement amusé avant de se faire songeur. Aussitôt, une autre personne s'imposa dans ses pensées. Yuri... Le moment qu'elle avait partagé avec lui était si... particulier et intense qu'il avait tendance à la laisser rêveuse et plus optimiste sur le genre humain que de coutume.

Ezechiel -Encore en train de rêver?

Brusquement arrachée de ses pensées, elle retint d'envoyer un regard noir vers le jeune homme qui la surplombait, juché sur un balais. Iranoe eut une moue dégoûtée. Le balais et elle, ça faisait deux... voir dix... pour ne pas dire cent. Elle se débrouillait sur cet objet mais n'aimait pas ça. Elle se redressa en attrapant la malette.

Iranoe -Ca n'aurait pas été le cas si t'étais capable d'être à l'heure un jour dans ta vie...

Ezechiel -T'es injuste là.

Après une dernière pirouette, il se posa près d'elle. Elle ouvrit la malette en répondant.

Iranoe -C'est vrai, je suis injuste... T'étais à l'heure pour ta naissance mais après...

Ezechiel éclata de rire alors qu'elle commençait à monter son arc dans un silence attentif. Comprenant que l'heure n'était plus à la plaisanterie, il en fit de même et quelques minutes plus tard, ils étaient en position, à une trentaine de mètre d'une cible qui paraissait minuscule. Dans un mouvement identique, ils attrapèrent une flèche puis l'encochèrent avant de bander l'arc. Quelques secondes plus tard, un bruit sec se faisait entendre.... Et il fut rapidement rejoint par d'autres.

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Sandro Sebastian & Roméo Torrez

-- 12 septembre, 18 heures

-- Roméo -- Sandro, t'es là ?

-- Sandro -- Ouais dans ma piaule

Roméo était entré en trombe dans le baraquement numéro 3, claquant à moitié la porte et jetant son sac de cours sur le canapé sans se préoccuper de ses colocataires. Seule la présence de Sandro pouvait être intéressante aux yeux du jeune étudiant. Il ne fallu qu'une demi-seconde pour que Roméo poussa la porte entrouverte de la chambre de son frère. Assis sur son lit, un livre de sortilèges ouvert sur ses genoux, baguette en main, il semblait répéter des sorts vu le foutoir qu'il y avait dans la chambre. Il leva à peine les yeux en entendant les pas de Roméo.

-- Roméo -- T'as pas oublier ?

-- Sandro -- Quoi donc ?

-- Roméo -- Tu m'fais marcher. Allez bouge tes fesses.

-- Sandro -- Attend j'essaye encore une ou deux fois de faire cet informulé.

Les bras croisés sur sa poitrine, tapant du pied nerveusement, Roméo observait le mouvement de la baguette de Sandro sans pour autant détailler ce qu'il faisait. Il espérait simplement que son frère ne s'attarderait pas trop longtemps sur ses cours, ils avaient mieux à faire. Afin de faire mijoter, volontairement Roméo, Sandro continuait d'agiter sa baguette mais sa concentration n'y était plus et son sourire trahissait sa satisfaction personnelle. Il attendit que le mouvement du pied de Roméo sur le sol s'accélère pour enfin relever la tête.

-- Roméo -- Bon on y va ?

-- Sandro -- Ouais, c'est bon on y va. T'es pressé ?

C'était vraiment ironique comme question quand on voyait l'état d'impatience dans lequel se trouvait Roméo. Pire qu'un gamin le jour de noël. Lorsque Sandro daigna enfin se lever, Roméo fila dans sa chambre, enfila la tenue de l'équipe mexicaine qu'il avait eu pour son anniversaire ainsi que son nouveau balai offert par son frère. Il rejoignit son frère dans le salon qui tenait, en plus de son propre balai, une petite boite contenant un souafle, le sourire jusqu'aux oreilles.

-- Roméo -- Prêt ?

Il attrapa la main de Sandro avant de transplaner dans un petit stade désert de quidditch, quelque part dans Londres. Ils ne savaient vraiment pas où ils étaient mais l'important était qu'ils soient tranquille pour une petite séance d'entrainement. Le moment de voir ce que valait vraiment ce nouveau balai. A peine avaient-il posé le pied par terre qu'ils enfourchèrent chacun leur balai, laissant tomber la boite dans l'herbe.

-- Roméo -- Premier arrivé aux anneaux

-- Sandro -- C'est de la triche, t'as un meilleur balai que moi

-- Roméo -- Mais t'es plus rapide et en plus ...

-- Sandro -- Top départ.

Comptant sur la surprise, Sandro donna le top départ de la course avant que Roméo ne soit prêt. Certes, cela lui donnait un peu d'avance mais pas suffisamment pour parvenir en tête. Un sourire triomphant sur les lèvres, Roméo fit le tour des cerceaux, regardant son frère peiner pour arriver jusqu'à lui.

-- Roméo -- J'ai gagné, j'ai gagné, j'ai ... aïe

Roméo sentit une douleur terrible au niveau de son bras droit, celui qui tenait le balai. Sa main libre vint s'appuyer à l'endroit de cette douleur avant de sentir une longue tige qui venait de se planter dans son bras. Il sentit sa tête tourner et il lâcha son balai. Plus de prise, il commença à tomber dans le vide. Passer la surprise, Sandro braqua son balai vers le sol et descendit en flèche pour tenter de rattraper son frère. Mais trop tard. Dans un bruit sourd, Roméo s'écrasa au sol. Inconscient, il gisait sur le sol, un mare de sang au niveau de son bras, là où la flèche était planté. Sandro s'agenouilla rapidement à ses côtés, totalement sous le choc.

-- Sandro -- Roméo, Roméo, tu m'entend ?

Iranoe -PUTIN MAIS T'ES COMPLETEMENT CON OU QUOI?!

Ca... C'était la voix d'Iranoe chargée de colère pour la première fois de sa vie. Il fallait dire qu'il y avait bien de quoi... Durant leur dernier tir, elle avait vu la flèche d'Ezechiel percuter la sienne et celle ci s'envoler à travers les arbres. Rien de bien méchant... si les flèches n'avaient pas été enchantées pour toucher une cible... D'où l'inquiétude de la jeune femme qui posa son arc avant de se lancer à la recherche de sa flèche, priant pour qu'aucune personne ne se soit trouvée sur son passage. Ezechiel, après un mouvement de silence devant la colère de sa protégée, décida de la suivre. Quelques instants plus tard, ils débouchèrent de concert sur le terrain de Quidditch qu'ils avaient quitté quelques minutes auparavant. Aussitôt, leurs regards se portèrent sur un corps qui gisait sur le seul à plusieurs mètres d'eux.

Avant de s'élancer vers lui, Iranoe fusilla du regard le jeune homme qui l'accompagnait. Elle partit alors en courant en direction des deux personnes et quelques instants plus tard, elle s'agenouillait près d'eux et posait des doigts fins sur le poignet de celui qui était inconscient. Elle retint un soupir de soulagement en constatant qu'il vivait. Un coup d'oeil rapide sur le bras du blessé l'informa que c'était sa flèche qui était plantée. Son regard s'assombrit au moment même où Ezechiel revenait avec le balais qu'il avait attiré à lui. D'une voix glaçiale, elle lâcha.

Iranoe -Va à Ste Mangouste les prévenir... J'arrive avec lui dans pas longtemps.

Silencieux, Ezechiel posa le balais puis transplanna jusqu'à Ste Mangouste. Iranoe, quant à elle, fouilla dans ses poches et sortit une poignée de fioles miniatures qu'elle agrandit. D'une voix pressée, elle demanda sans même jeter un regard au jeune homme qui était de l'autre côté du blessé.

Iranoe -Il est allergique à quelque chose?

La peur s'était emparé de Sandro dès qu'il avait vu tombé son frère tombé comme une feuille jusqu'au sol. Il avait beau être rapide, il n'est pas parvenu à rattraper le corps inanimé de son frère tandis que Roméo s'écrasait comme une masse, dans un bruit sourd, contre l'herbe du terrain de quidditch. L'endroit même où sa victoire à la course aurait dû être fêter. Mais le sourire et la joie de Sandro avait disparu dès qu'il s'agenouilla auprès de l'ancien Poufsouffle. Il ne bougeait pas et ressemblait à un pantin désarticulé. Le jeune étudiant sentait la colère s'emparer de lui lorsqu'il remarqua la flèche, coupable de cet accident. Mais, n'était pas bien doué en soin et ne voulant pas faire une connerie, il ne le touchait pas, se contentant de le regarder, encore sous le choc de cette chute vertigineuse. Ce ne sont que les pas précipités et le bruit des feuilles qui le fit redescendre sur Terre et il jeta un regard noir à ceux qui pensait, à juste titre, être coupable de cette flèche perdu.

Par instinct de défense et par colère, Sandro se leva et leur fit face. On sentait dans ses yeux, la peur de perdre l'être qu'il chérissait le plus au monde, mais aussi la colère de l'inconscience de certains qui s'amusaient à tirer des flèches à l'aveuglette. Mais il n'arma pas directement leur poing sur eux, comme c'était généralement le cas lorsqu'on s'en prenait à Roméo. Il semblait clouer au sol. La jeune fille arriva en courant et s'agenouilla aux côtés de la victime et commença à regarder s'il était encore en vie. Il ne saurait le dire pourquoi mais Sandro su que l'homme était à l'origine de cela et le voir, immobile, sans même chercher à voir comment allait Roméo, fit bouillir le sang de Sandro. Avec détermination, il s'approcha de lui, leva son bras et abattis son poing dans sa mâchoire. Il n'avait pas envie de s'acharner comme lui, comme il faisait habituellement. La santé de son frère était en danger et il ne voulait pas perdre son temps à tuer l'agresseur de Roméo, il devait plutôt prendre des nouvelles de son frère et être à ses côtés.

-- Iranoe -- Va à Ste Mangouste les prévenir... J'arrive avec lui dans pas longtemps.

Elle semblait savoir ce qu'elle faisait et il ne saurait dire pourquoi mais Sandro lui faisait confiance. D'ailleurs, sa voix douce le rassura et il regarda l'agresseur transplaner en direction de Sainte Mangouste tandis que la jeune femme se tourna à nouveau dans sa direction.

-- Iranoe -- Il est allergique à quelque chose ?

-- Sandro -- Euh, non, à rien du tout. Vous avez l'air de vous y connaitre en médecine. Il va bien ? Il va s'en sortir, hein ? C'est pas grave ?

On sentait l'angoisse dans la voix de Sandro mais aussi le fait qu'il semblait résolument décidé à s'en remettre à son jugement.

Un poing s'écrasa sur le visage d'Ezechiel qui ne broncha pas plus. Iranoe quant à elle, ne réagit même pas. Ce fut à peine si elle jeta un regard à son mentor et si elle esquissa un geste pour arrêter celui de Sandro. Ezechiel avait ce qu'il méritait à ses yeux... Et encore, sa colère avait même tendance à lui faire penser qu'il méritait pire... Surtout si le gamin ne s'en sortait pas. Elle soupira avant de lancer son ordre. Ezechiel, disparu, sans avoir dit un seul mot et la joue en feu. Il faisait confiance à Iranoe pour réparer les dégâts... Elle n'avait pas passé deux ans à apprendre des tas de choses pour rien... au moins. L'instant d'après, il apparaîssait et se mettait en quête d'un médicomage.

Pendant ce temps, Iranoe sortait potions et demandait à quoi il pouvait bien être allergique. La réponse de Sandro la fit sourire. Pas un sourire moqueur, juste un sourire presque amusé.

Iranoe -Non, je ne m'y connais pas vraiment en médecine... Enfin, j'ai probablement le niveau de guerrisseur mais ça ne m'intéresse pas...

Néanmoins, elle ne dit rien au sujet de l'état de Roméo. Elle s'occupait à savoir comment, justement, il allait. Elle plissa le nez en voyant la flèche qui traversait le bras de part en part. Elle ne se sentait pas de l'arracher... surtout à la vue du sang qui s'écoulait lentement. Elle attrapa le bas de sa robe et d'un mouvement violent, en déchirant le bas. Elle fit un garrot avant d'attraper la flèche et de la briser à quelques centimètres de la plaie... Ca rendrait probablement l'extraction plus dure mais c'était au moins... moins dangeureux. Elle déchira une nouvelle bandelette et entoura la plaie sans trop serrer. Elle posa une main fraîche sur le front de Roméo puis lâcha un soupir.

Iranoe -Il devrait s'en sortir... Quand à savoir si c'est grave... Je ne pas le dire...

Elle adressa un sourire rassurant à Sandro avant d'ouvrir une fiole et de la faire boire à Roméo. Elle murmura.

Iranoe -Ca devrait calmer la douleur... quand il se réveillera...

Elle se redressa lentement et sortit délicatement sa baguette. Sans consulter Sandro du regard, elle murmura vers Roméo.

Iranoe -Stupéfix

Comment ne pas imaginer le pire dans ces circonstances ? Comment ne pas sentir une boule de feu vous brûler l'estomac comme si c'était vous qui étiez en train de mourir ? Comment ne pas se sentir totalement impuissant ? Pour ne pas que son frère quitte le monde des vivants, pour lui donner le petit coup de pouce qui pourrait le faire rester en vie, Sandro attrapa sa main valide dans la sienne et la serra de toutes ses forces. Il murmurait quelques mots pour Roméo.

-- Sandro -- Courage frangin, je suis là. Tout va bien se passer. On va allé à Sainte Mangouste

Il ferma les yeux quelques instants comme pour puiser une partie du courage de son frère pour ne pas pleurer et pour ne pas se laisser aller. Il chercha alors du soutien dans le regard de la jeune femme.Il avait besoin d'être rassurer, de savoir que cette chute n'était rien et qu'il allait se levé dans quelques minutes. Mais pour l'instant, ses yeux restaient clos. Infiniment clos.

-- Iranoe -- Non, je ne m'y connais pas vraiment en médecine... Enfin, j'ai probablement le niveau de guerrisseur mais ça ne m'intéresse pas...

Bon alors, elle s'y connait pas ou elle s'y connait ? Franchement, Sandro n'y comprenait rien à ses paroles comme si son cerveau était engourdit par quelques évènements traumatisants. Enfin qu'importe, tant qu'elle ne laissait pas son frère mourir, c'était le principal. Il la regarda alors déchirer sa robe pour faire une sorte de garrot à son frère. Sandro ne pu s'empêcher de remarquer les jolies jambes de la jeune femme mais s'en voulu immédiatement de penser à de telles choses. Il se mordilla la lèvre avant de replonger son regard sur Roméo tout en évitant la plaie car cela lui donnait envie de vomir.

-- Iranoe -- Il devrait s'en sortir...

-- Sandro -- Ouf

Soupir de soulagement.

-- Iranoe -- Quand à savoir si c'est grave... Je ne pas le dire...

-- Sandro -- Mais ....

Ça veut dire quoi ça ? Qu'il peut rester paralyser ? Ah ça non, ce serait trop horrible, trop terrible pour un garçon aussi sportif que Roméo. Jamais, Sandro ne pourrait pas l'accepter. Il regarda son frère avec tristesse et peur. Oui, il avait peur, terriblement peur, chose qu'il n'avouait jamais.

-- Iranoe -- Ça devrait calmer la douleur... quand il se réveillera...

Il regarda la fiole d'un air mauvais. Il ne savait plus trop ce qu'il devait faire et surtout s'il devait faire confiance à cette inconnue. Certes, elle avait l'air de savoir ce qu'elle faisait alors que Sandro était complètement tétanisé et tremblait légèrement, mais on ne sait jamais. Pourquoi ne l'a t-elle pas directement emmené à Sainte Mangouste.

-- Iranoe -- Stupéfix

-- Sandro -- Et attend ? Tu fais quoi là ?

A tentre six kilomètres... Voilà où était Iranoe. Elle était loin de songer à ce que pouvait se dire Sandro dont les paroles glissaient sur elle comme l'eau sur les plumes d'un canard. Pas qu'elle s'en foutait... Mais il n'y avait rien d'intéressant... trop larmoyant. Certes, elle concevait que l'on pouvait s'inquiéter mais bon... Pas d'humeur à entendre ça dirons nous. Suivant son propre mode de pensée, tout à fait consciente qu'elle aurait dû l'amener directement à Ste Mangouste, Iranoe fit boire Roméo. Elle était ainsi, songeant à toutes les éventualités... Quelques instants plus tard, elle sortait sa baguette et murmurait un stupéfix, l'air de rien.

Sandro -Et attend? Tu fais quoi là?

Iranoe -J'm'amuse, tu vois pas?

Elle leva les yeux au ciel, l'air de se demander s'il en avait pas d'autres comme celle là... Elle finit par soupirer en lançant un mobili corpus. Alors que le corps immobilisé flottait près d'eux, elle lâcha.

Iranoe -J'ai pas envie que s'il se réveille ou que si tu juges amusant de te jeter sur lui parce qu'il ouvre un oeil, il se blesse un peu plus. C'est un moyen comme un autre pour m'assurer qu'il n'aggrave pas une probable fracture... Et puis... On t'a jamais dit qu'il faut bouger les blesser avec des précautions?

Elle se mura dans le silence, consciente qu'elle a été un peu sèche dans sa réponse. Mais il puait l'hésitation à cent mètres et ça avait tendance à lui taper sur le système même si elle ne le montrait pas. Elle lui adressa un sourire à la fois rassurant et doux avant de lui tendre la main pour l'aider à se redresser. Une fois qu'il fut sur ses pieds, elle fit venir le corps vers elle en posant la main de Sandro sur son épaule. Elle murmura.

Iranoe -T'as pas intérêt à me lâcher... D'ordinaire, je ne préviendrais pas mais vu ton état...

Elle posa sa main libre sur Roméo et ferma les yeux. Transplanner alors que sa baguette était déjà occupée à maintenir loin du sol un corps s'avérait plus compliqué que prévu. Elle vida son esprit et prit une grande inspiration. L'instant d'après, ils disparaissaient dans une volute de fumée argentée... pour réapparaître à Ste Mangouste, dans le hall.

C'était plus le coeur qui avait parlé que la raison. En y réfléchissant bien, le geste d'Iranoe était totalement compréhensible et elle faisait exactement ce qu'elle devait faire, mais en ce moment, le cerveau du jeune Sebastian marchait au ralenti. Mais quand il s'agissait de la santé de son frère, il ne faisait confiance à personne. Surtout que, même si elle semblait avoir de bons gestes pour les premiers soins, la jeune femme avait dit ne rien y connaitre en médecine. Et puis, qui sait, peut-être que tout cela n'était qu'une machination, qu'elle l'avait fait exprès de lui tirer dessus. Si cela se trouve, c'est un mangemort envoyé pour les tuer ou pire les kidnapper. Il faut dire que même si cela faisait deux mois que la menace des mangemorts semblait être éteintes, pour Sandro, comme sûrement pour beaucoup, les souvenirs de l'attaque de Poudlard étaient encore bien présent et il ne doutait pas que les acolytes de Wolfgang Orlov préparaient une riposte. C'est pourquoi , toutes ses pensées venait à son esprit tandis qu'Iranoe lançait un stupefix sur Roméo.

-- Iranoe -- J'm'amuse, tu vois pas?

Ah très drôle, franchement. Comme si il n'avait que cela à faire de se fendre la poire. Il faut dire que son frère est juste inconscient depuis qu'il a été atteint par une flèche, peut-être pas si innocente que cela. Alors franchement, je vois pas ce qui pourrait empêcher Sandro de se marrer. Il lança un regard noir à la jeune femme. Son attitude ne plaisait pas du tout au jeune étudiant et il avait hâte d'être à Sainte Mangouste, pour lui dire qu'elle pouvait s'en aller.

-- Iranoe -- J'ai pas envie que s'il se réveille ou que si tu juges amusant de te jeter sur lui parce qu'il ouvre un oeil, il se blesse un peu plus. C'est un moyen comme un autre pour m'assurer qu'il n'aggrave pas une probable fracture... Et puis... On t'a jamais dit qu'il faut bouger les blesser avec des précautions?

Mouais. Pas franchement convaincu de sa sincérité. Et ce ton avait tendance à agacer le jeune homme. Il avait l'impression qu'elle faisait juste cela pour ne pas avoir un poids sur sa conscience mais qu'au fond d'elle-même, elle se fichait pas mal de la santé de Roméo et encore plus de ce que pouvait ressentir Sandro. Aucun doute, il ne l'aimait pas. Il ne répondit même pas à son sourire pensant qu'il n'était pas sincère et ne dit rien lorsqu'elle posa main sur la sienne pour la poser sur son épaule. Il ne voulait pas risquer de se faire renctrer dedans encore une fois alors qu'il n'avait qu'une hâte, c'est d'être à Sainte Mangouste, que son frère soit entre de bonnes mains.

-- Iranoe -- T'as pas intérêt à me lâcher... D'ordinaire, je ne préviendrais pas mais vu ton état...

Quoi ? Il a quoi mon état ? C'est quoi encore que cette remarque ? Il ne dit rien mais son sang bouillonnait dans ses veines. Si cela avait été un mec, aucun doute qu'il se serait permis de lui foutre son poing dans la gueule une fois à l'hôpital mais c'était une fille et il se retiendrait. Il s'accorcha fermement à elle lorsqu'il sentit ses pieds quitter le sol. C'était comme si son coeur s'arrêtait de battre quelques secondes. Il ferma les yeux et ne les réouvrit que lorsque l'odeur des l'hôpital se fit sentir. Bon maintenant, c'était à lui de prendre les choses en main s'il ne voulait pas sentir encore la présence d'Iranoe. Il appela un médecin au hasard.

-- Sandro -- Vite, vite, un médecin, mon frère est blessé.

Une infirmière s'approcha du corps de Roméo qui lévitait dans les airs pour prendre connaissance de son état. Elle approcha un brancard et vit couché le jeune homme dessus avant qu'un homme en blouse blanche ne l'emmene. Sandro vit un pas dans sa direction mais fut retenu par le bras par l'infirmière.

-- Infirmière -- Vous inquiétez pas, ils vont s'occuper de lui. Qu'est ce qui lui est arrivé ?

Sandro relata alors la scène de la flèche avec une voix un peu angoissée. L'infirmière le fit s'assoir sur un siège sentant qu'il allait finir par s'évanouir et elle lui proposa d'attendre là que le médecin s'occupe de Roméo. Il ferma les yeux quelques instants pour tenter de reprendre une consitance. Il releva la tête sentant une présence et vit Iranoe.

-- Sandro -- Encore là ? Vous inquiétez pas, mon frère est entre de bonnes mains maintenant, vous pouvez repartir jouer avec vos flèches. Faites attention à ne pas blesser quelqu'un d'autre.

Il avait paru blessant dans ses paroles et c'était volontaire, tout comme l'absence de remerciement. Après tout, c'est elle qui avait commencé par ne pas prendre en compte les sentiments de Sandro pour son frère alors pourquoi devrait-il être simpa avec elle ? Il baissa les yeux espérant qu'elle partirait sans demander son reste.

Sujet: Re: Petite scéance au coin du feu... enfin presque

» Minuit... ou presque. {Tyler}
» Enfin un peu de calme
» Encore un problème enfin très petit ...
» JE SUIS CONNE (enfin pas moi hein :kaitz: :siffle: )
» Petite question (a).

Petite scéance au coin du feu... enfin presque

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