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 Vampires will never hurt you -Pv

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MessageSujet: Vampires will never hurt you -Pv   
Vampires will never hurt you -Pv EmptyVen 5 Sep - 1:41



Invité
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Appartement de Shawn et Tyler
2 Septembre 2012
Londres


    Il n’était pas loin de vingt-deux heures, la nuit était tombée, plongeant la ville de Londres dans l’obscurité. En bas dans la ruelle, quelques passants semblant alertes et à la fois se voulant discrets passaient de temps à autres sous la fenêtre. Des Aurors effectuant leur ronde, comme toutes les nuits. Une silhouette postée sur le balcon les observait, un étrange sourire aux lèvres. L’air était froid, une légère brise s’était levée, mais l’homme ne frissonnait pas, faisant tourner entre ses doigts une cigarette, pensif. Comment pouvait-on se complaire d’une vie comme celle-ci ? Avec un toit fixe, la certitude d’avoir un lendemain bien planifié, sans jamais aucune adrénaline, aucune passion dans ses actes, aucune sûreté de gravir les échelons ? La routine était quelque chose qui faisait horreur à l’ancien mangemort, néanmoins sa liberté avait un prix. Du moins troquer une cellule humide contre une prison dorée en avait un. Néanmoins son travail de langue-de-plomb n’était pas déplaisant, on leur laissait le sale boulot, à savoir occire certains opposants au Ministère anglais. En un sens, Tyler avait toujours son lot de sang quotidien, souillant encore et toujours ses mains cependant si fines et blanches. La porte vitrée s’ouvrit derrière lui dans un bref grincement, laissant entrer une autre silhouette qui se frotta les bras, frissonnante sous la brise légère de Septembre. Shawn alla se poster auprès de son frère dont le regard de jais ne s’était pas détourné de la ruelle en contrebas, et arbora un léger sourire amical. Il était étrange de se dire que les deux frères Carlson étaient aussi complices, même après le passé de Tyler et sa volonté de couper les ponts avec sa famille. Le yin et le yang en vérité. Car si Shawn était toujours d’humeur joviale, sympathique, tolérant, et prônant la justice pour tout le monde, Tyler lui avait toujours ce visage sérieux et arrogant, ces idées fermées et cette certitude que les être humains ne naissaient pas égaux.

    Shawn - T’as pas froid ?
    Tyler : « Les Islandais sont censés avoir froid ? »
    Shawn - Tu marques un point. Bon t’es sûr que tu veux pas venir ?
    Tyler : « Pourquoi donc… Boire pour oublier, faire des connaissances que j’oublierai le lendemain, et me réveiller avec deux inconnues dans mon lit… » dit-il sans jamais cesser de fixer devant lui, dans un sourire.
    Shawn - Quoi c’est pas bien comme programme ? Rajouta son jeune frère amusé. Me dis pas que tu connais pas ça, rétorqua Shawn avec taquinerie, sachant pertinemment qu’autrefois c’était là le passe-temps préféré de Tyler, lorsqu’il étudiait à Poudlard.

    Tyler se retourna alors, s’appuyant contre la barrière de métal dans un sourire amusé. Il arqua les sourcils avant de hocher la tête, avouant ainsi que ce ne serait certes pas déplaisant. Néanmoins pour une raison encore inconnue, il ne souhaitait pas se joindre aux festivités de Shawn. Les deux frères Carlson étaient des êtres de la nuit, l’un vivait sous la lune pour son monde festif, l’autre pour les marres de sang qui y coulaient aisément.

    Shawn - Enfin je dis ça mais.. Ca me ferait mal au cœur que tu fasses ça à Lola, c’est une chouette fille… Je comprends pourquoi tu l’as piqué à ton pote, McAlastar.
    Tyler : « Entre nous... Quelle importance ça a maintenant, cela fait deux ans déjà qu'elle est partie... Mais bref, il le fallait, je n’allais pas la laisser avec ce type. Qu’y-a-t-il de pire qu’un Auror arrogant ? »
    Shawn - Peut-être… Un mangemort arrogant ?
    Tyler : « Je ne me sens pas visé. » dit-il en offrant un bref sourire amusé à son frère, le regard sombre néanmoins.
    Shawn - Mangemort …. ?
    Tyler : « Non. Arrogant. »

    Shawn ne releva pas, pour lui c'était un humour comme un autre, alors même que Tyler était en vérité sincère. Il demeurait toujours mangemort dans l'âme, quoiqu'il advienne. Le ton de la conversation était toujours aussi complice, lorsqu’ils parlaient entre eux. Même si de temps à autres, des boutades étaient envoyées. Sous le bref rire de Shawn, Tyler rentra dans le salon, retrouvant la chaleur de l’appartement. L’ancien mangemort alla s’asseoir dans le canapé, pensif, laissant alors son jeune frère partir en soirée, et rejoindre ses amis tous plus prompt à la fête les uns que les autres. Il demeura là, songeur, à toiser les aiguilles de l’horloge de son regard de marbre et de son visage impassible. Mais qui pouvait donc prévoir que derrière cette attitude froide se cachait en vérité l’impatience de retrouver son amante ? La belle Ashka à la peau d’opaline, douce et fragile, et au regard subtil et envoûtant. Tyler ne demeura pas longtemps très pensif, car bientôt l’on toqua à la porte. Le jeune homme se leva, ouvrant alors la porte sur une silhouette frêle et gracile. Son visage s’orna d’un sourire en coin et d’une pointe d’arrogance qui lui était propre. Il posa sa tête sur l’encadrure, dévisageant avec appétence le visage de la belle. Il resta un instant à la contempler, belle enfant de la lune aux cheveux dorés, sans jamais esquisser un mot qui viendrait briser le moment. Enfin, l’aîné Carlson se redressa, invitant d’un geste galant la jeune fille à entrer, et refermant la porte derrière lui, sommant dès lors un peu plus d’intimité. Si sa beauté était envoutante, et l’envie de la prendre contre lui était tentante, il ne pouvait se résoudre à se jeter sur elle comme une de ses vulgaires conquêtes d’une nuit. La douceur précèderait ses caresses, qui à leur tour se feraient pourtant muettes de l’amour que la bête pouvait porter à la belle.
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptyVen 5 Sep - 14:15



Invité
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    Il ne devait certainement pas être bien loin de 21h30 lorsque la jeune fille leva son regard étoilé de son livre de cours. Cela faisait très certainement trois heures qu’elle étudiait, dévorant ses livres, ses notes, réécrivant le tout en complétant avec ses recherches. Serdaigle un jour, Serdaigle toujours serait-on tenté de dire, et ce ne serait que clamer la vérité ; car après tout, il est vrai que l’ancienne bleue&bronze ne cessait d’étudier, toujours en quête d’en savoir plus, d’aller en profondeur autant que possible. Et pourtant, la quête du savoir universel ne l’intéressait pas, c’était une ambition bien trop grande pour elle, de celles qu’elle préférait laisser à d’autres. Après tout, elle avait assez à faire en tentant de percer le secret de l’ancienne magie, berceau de la sorcellerie d’aujourd’hui. Finalement, la cadette Mephistos se laissa tomber de tout son long dans son lit, lâchant son livre. Son regard croisa le plafond, tout en se faisait rêveur. Mais qu’est ce qui pouvait bien valoir cet air dandy sur ce petit visage de poupée ? C’était là un secret qu’elle conservait tout au fond d’elle et que même son regard millénaire n’osait pas révéler. Nul ne savait qu’en réalité l’ancienne bleue&bronze était amoureuse, et que l’élu de son cœur se trouvait dans chacun de ses songes nocturnes, que son organe battant s’affolait dès qu’elle se trouvait en sa présence. C’était là son plus grand secret et le seul qui le savait n’était que son meilleur ami, celui à qui Ashka pourrait confier sa vie et qui jamais ne la trahirait. Un sourire vint orner ses lèvres roses alors qu’elle finissait par se relever, abandonnant ses affaires éparpillées sur ses draps, quittant par cette même occasion sa chambre, disparaissant dans une autre pièce. Il lui restait suffisamment de temps pour se préparer et se rendre à son rendez-vous. Certes, elle savait qu’elle allait braver le couvre-feu, mais avait elle le choix ? Oui, naturellement, mais son cœur lui indiquait que non. Si elle voulait retrouver les bras de son amant, de celui pour qui tout son être se perdait, elle n’avait que ce choix, celui d’affronter la noirceur de la nuit, la pâleur de la lune presque complète… L’eau froide s’abbattie sur ses épaules alors qu’elle songeait. A quoi ? C’est là une chose que l’on ne peut révéler, il faut parfois savoir respecter les jardins secrets, mais ces fameux songes ne pouvaient qu’être beaux si l’on se fiait à ce regard rêveur et ce sourire qui persistait. Et ce n’est qu’au bout d’une vingtaine de minutes que la jeune fille daigna quitter l’eau froide pour rejoindre sa chambre, enroulée dans une simple serviette, ses cheveux ondulés relevés au sommet de son crâne à l’aide de sa baguette. Son regard azuré traversa un instant la pièce avant de se porter sur l’armoire vers laquelle elle se dirigea, en sortant une de ses fameuses robes qui ne lui convenait qu’à elle. Noire et légère, une robe qui lui permettrait de se confondre dans la nuit, ce qui lui serait utile pour ce soir. Depuis cette sombre période qui avait envahie le monde Sorcier durant deux ans, il n’était plus recommandé de se promener durant la nuit, ainsi en avait décidé le nouveau système mis en place suite à la guerre finale. Jusqu’à présent, nul n’avait trouvé à redire, pour Ashka, c’était un peu plus gênant, elle ne pouvait retrouver son amant que durant la nuit…

    Mais le temps ne lui permettait plus de méditer, il était temps pour elle de quitter son baraquement pour rejoindre l’appartement de celui pour qui tout son être frissonnait. Terminant de se préparer, elle quitta sa chambre, enfilant en même temps une cape noire dont le capuchon cachait ses longs cheveux dorés. Dehors, il faisait légèrement frais, mais pour une fille dont le souffle du nord coulait dans ses veines, c’était bien plus que supportable. Amorçant quelques pas, elle finit cependant par disparaître dans un petit bruit, signe qu’elle avait transplané. Où elle se retrouva ensuite ? Dans une petite ruelle sombre et où il n’y avait personne, pas âme qui vive, pas un chat qui se promène. En réalité, elle ne se trouvait qu’à quelques pas de là où vivaient Tyler et son frère cadet, Shawn. Tyler lui avait certifié que ce dernier ne serait pas là ce soir, ce qui, si elle avait bien comprit, leur laissait quartier libre. Un rendez-vous amoureux comme ils n’avaient pas l’occasion d’en avoir souvent, mais n’était ce pas le prix à payer ? Des moments rares qu’elle acceptait néanmoins, consciente de tout ce qui entourait son amant, son frère, Lola et leur fils. Ashka n’aurait pas tout cela avec lui, elle le savait et pourtant, continuait de s’accrocher, silencieuse. Cela ne l’empêchait pas d’être heureuse pour autant, il y avait maintenant près d’un an que leur idylle vivait, ou survivait, et jamais Ashka ne s’était sentie plus vivante que depuis l’arrivée de l’aîné Carlson dans sa vie et son cœur, en cela, elle lui demeurait fidèle, refusant de se laisser à d’autres hommes que lui, ne cédant ni son être ni son âme à un autre, laissant le soin aux autres de croire en son innocence totale. Son regard étoilé se porta un instant sur la lune qui serait complète d’ici le lendemain, cette froide mère qui régnait sur les cieux, sur le monde froid et sombre, détentrice de nombreux secrets, protectrice des meurtriers et assassins, des hommes dont les pensées étaient aussi sombres que le ciel bleu-noir. Cet astre qui était aussi guide, soleil des êtres de la nuit, témoin du lien qui unissait deux amants pour terminer. C’était sous sa protection que l’ancienne Serdaigle évoluait ainsi dans la rue, jusqu’à arriver chez les fils Carlson. Et très vite elle arriva devant la porte de l’appartement des deux jeunes hommes.

    Frappant trois légers coups, comme à son habitude, elle ôta par la suite son capuchon, laissant ses cheveux couleur or et cannelle à l’air libre. Ceux-ci étaient toujours détachés, signe de sa liberté qui demeurait. A son appel, la porte s’ouvrit sur l’être aimé. Quand les mots ne suffisent pas, le regard prend le relais, et entre eux les mots ne servaient à rien, inutiles, c’était le corps qui parlait, le regard qui laissait à supposer ce que l’autre pouvait ressentir. Et dans le regard unique de la jeune femme, c’était tout cet amour imprononcé qui se lisait, et qui évoluait sur ses lèvres, les laissant s’étirer en un léger sourire qui ne pouvait la rendre que plus radieuse qu’elle ne l’était déjà. Oh combien elle pouvait l’aimer cette pauvre enfant des amoureuses de l’onde*, subissant le même châtiment que ces dernières. Finalement, un geste galant de son amant l’invita à entrer, ce qu’elle fit, laissant sa cape quitter doucement ses épaules, dévoilant ce dos légèrement nu, peu protégé par cette robe des temps antiques. Son regard s’aventura doucement sur l’environnement qui l’entourait avant qu’elle ne se retourne doucement vers l’ancien mangemort, ses lèvres brisant ce silence qui s’était installé.


    Ashka : « Tu m’as manqué… terriblement. »

    Un début d’aveu qui n’aurait pas de fin. L’espace qui les séparait se réduit sensiblement alors qu’elle se rapprochait de l’homme pour qui son cœur battait si fort, une de ses mains allant chercher l’une de cet autre, ses doigts s’entrelaçant doucement dans les siens, pendant que son regard se perdait dans le sien, si abyssal qu’elle ne cherchait même plus à en sortir.
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptyDim 7 Sep - 22:34



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    La silhouette gracile passa le seuil, d’un pas léger comme la brise. Son parfum la précéda, suave et vaporeux, comme une rosée du matin, et l’ombre de l’homme vêtu d’un costume sombre se tourna vers la belle intruse, refermant d’un geste lent la porte qui émit un cliquetis léger. Il resta là quelques instants à la fixer de ses yeux de jais qui brûlaient de leur passion dévorante les omoplates de la jeune fille, contemplative des lieux. Sa chevelure d’or tombant gracieusement le long de ses épaules chétives avait des airs de rayons de soleil éclatés au ciel des tempêtes. Elle était l’astre doré, il était cet horizon noir et plombé de nuages gris. L’homme s’approcha d’un pas lent, sans que jamais son regard brumeux ne se détourne du dos opalin de la jeune fille, un léger sourire aux lèvres, tendre comme il ne l’avait jamais été. Dans ses prunelles luisaient ce sentiment dissimulé derrière les longs voiles sombres de la pseudo-indifférence, et pourtant chacun des gestes de l’ancien mangemort se voulaient douceur et caresses. Même sa démarche lente ne respirait plus les charmes sombres qu’il portait habituellement pour lui, du moins étaient-ils teintés d’une lueur d’humanité vraie. Il la contemplait, l’espace de quelques secondes qui lui paraissaient une éternité. Une délicieuse et délicate éternité, plombée de nombreux sentiments qui vinrent assaillir son cœur. Il n’avait vu en elle au début, qu’une poupée de chiffon prompte à lui donner ce qu’il désirait. En un claquement de doigts, l’homme qui avait été mangemort savait que maintes fois, il aurait pu la tuer. Aujourd’hui, si cela s’avèrerait être le cas, il ne s’agirait que d’un crime passionnel, et rien d’autre. Jamais, l’ancien Serpentard ne faisait part de ses sentiments, pourtant présents, cependant quelques signes venaient souvent trahir ce cœur qu’il s’évertuait de taire. La jalousie. L’infâme jalousie qui faisait naître en ses yeux sombres des lueurs assassines. Et cette possessivité constante, qui éveillait en lui une rage peu commune. S’il ne le lui disait jamais, il était vrai que Tyler ne supporterait pas de la voir avec un autre. Et ce, non à cause d’une fierté mal placée, ou un caprice soudain, mais peut-être à cause d’un sentiment trop fort qu’il partageait déjà avec quelqu’un d’autre… Et qui était partie, voilà à présent deux ans, emmenant avec elle, la chair de sa chair.

    Elle reposait là dans la clarté à la fois bien trop pâle et bien trop belle. Vertueuse et lumineuse. Mais il était connu, que la vertu se meurt dans la pénombre de nos vices, de cette nuit noire où les crimes vomissent, de ces ombres fugaces, ...de ces néants humains. Ashka n’avait pas tout d’un ange, demeurant toujours aussi mystérieuse pour l’aîné Carlson, il avait perçu en elle cette passion étrange, comme un feu délicat s’attisant la nuit venue. Mais elle demeurait humaine, derrière sa silhouette flottante et vaporeuse, son regard se tournant allant vers lui, arrachant à Tyler un sourire tendre et caressant, faisant naître dans ses prunelles ébènes une lueur enflammée. Epris, l’était-il vraiment ? Il ne se posa pas la question, pas lorsqu’il comprit dès lors, par ce cœur trop éteint qui battait trop vite, qu’elle aussi, lui avait manqué. Mais on ne disait pas ce genre de choses, lorsque l’on était de ceux qui faisaient couler le sang à flot, ignorant jusqu’au plus noble sentiment qui l’animait en ce moment même. L’on ne disait pas ce genre de chose, lorsque l’on pensait tout maîtriser, dans l’ineptie de sa vanité. L’on ne s’autorisait pas même à un regard équivoque. Mais sur ce point, ce soir était l’exception. Les doigts fins et délicats de la jeune fille vinrent chercher les mains de Tyler, tant souillée de sang qu’il ressentit en ce moment même l’écoeurant sentiment de la flétrir de ses crimes affreux, et de violer chaque parcelle de son corps qui à ses yeux apparaissait toujours aussi pur. La mort et le sang, les dépouilles et les pleurs, c’était là son univers. Et jusque là, Tyler n’avait jamais vraiment songé à en épargner Ashka. Egoïste qu’il était… Et il l’était toujours, car cette pensée ne vint pas encore effleurer son esprit. Mais lorsque le regard de la jeune fille croisa celui du jeune homme, ce sombre sentiment s’envola. Car elle n’avait pas pour elle, contrairement à beaucoup d’autres conquêtes qui avaient froissé ses draps, ce regard menteur qui séduit quelques fois mais trompe toujours. En vérité c’était toujours lui, qui trompait le cœur de la jeune femme cueillie au petit matin, la sommant de partir. Il lui prêtait cette sagesse du corps et de l’âme, allant même jusqu’à tenter de la ravir au Dieu qu’elle adorait, le mystère. Mais ils l’étaient tous deux, entourés d’une aura insondable et sybilline.

    Ashka : « Tu m’as manqué… terriblement. »

    Tyler : « Et mon regard a manqué de lumière. »

    Il lui sourit alors, avec cette pointe d’arrogance qui néanmoins ne le quittait jamais, car il ne pouvait se résoudre à affirmer explicitement que lui aussi, s’était langui de son absence. La main de Tyler, froide mais délicate, se posa dans une caresse subtile sur la joue de la jeune femme, précédant le baiser tendre et suave qui alla se poser sur les lèvres de la belle Ashka, portées par celles de l’ancien mangemort, portant encore le goût âpre de la ciguë, mêlée à une passion frissonnante. Il n’y avait pas d’adultère, il n’y avait pas de remords, il n’y avait qu’eux deux. Eux deux, mais également l’affreux égocentrisme de Tyler. Il ignorait finalement, qu’il faisait ainsi du mal à la nymphe aux cheveux dorés, l’homme ne voyait en leur idylle, qu’un amour caché, pas un amour vain. Parce qu’il ne s’était jamais penché sur la question. Egocentrique vanité… quand tu nous tiens. Son autre main, délicate et caressante, vint s’étendre sur les rondeurs graciles des hanches de la jeune fille, tandis que ses lèvres cherchaient avidement les siennes, dans un baiser qui n’avait rien de l’indifférence, mais tout de cette ivresse des retrouvailles. Mais ces lèvres envieuses glissèrent au creux du cou de la jolie Ashka, laissant son souffle chaud frôler d’un désir semé par entractes sa peau d’opale. Du bout de ses doigts, il caressa le long satiné de son échine, tout en continuant de la recouvrer de minuscules morceaux de baisers. Son désir plus ardent se ressentait dans ses gestes toujours aussi caressants, mais plus audacieux. Néanmoins Tyler s’arrêta, l’amour forcé, les caresses poussées mais jamais galantes, ne faisaient pas partie de son comportement, qui pourtant n’avait jamais été très vertueux. Ses mains allèrent se poser sur ses hanches délicates, tandis qu’il plongea son regard tendre mais toujours quelque peu arrogant dans celui d’Ashka, un léger sourire aux lèvres.

    Tyler : « Je t’ai pour moi. Pour toute la nuit. »

    Cette volonté inconsciente de la faire sienne, à lui et à personne d’autre, il fallait qu’elle sorte, sans même qu’il ne s’en rende compte.
 
MessageSujet: Re: Vampires will never hurt you -Pv   
Vampires will never hurt you -Pv EmptyLun 8 Sep - 0:34



Invité
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    Il était sa lune, son autre, celui pour qui elle pouvait abandonner tout son être, celui pour qui elle céderait sa vie s’il le fallait, et sans hésiter une seconde. Son Bachert comme on le dit si bien, cette autre âme sans laquelle elle était incomplète. Ce n’était que sous ses regards qu’elle rayonnait, sous ses caresses qu’elle frémissait, sous ses baisers qu’elle défaillait. Elle lui avait donné son cœur, son seul plus grand bien, celui qu’elle ne donnerait qu’une seule fois dans une vie et ne pourrait jamais le reprendre, même si un jour ils en venaient à se séparer de gré ou par la force des évènements. Ashka ne vivait plus que pour lui sans le savoir, sans se douter une seconde que son être ne lui appartenait plus ; et c’était à se demander si elle n’avait pas été créée pour lui et lui pour elle, leur laissant le soin de se reconnaître plus tard, lorsque le moment serait venue, laissant le temps s’écouler et les rapprocher malgré eux. Aujourd’hui, que restait-il de ce temps où il n’avait vu en elle qu’un objet pour ses ambitions ? Plus rien si ce n’est des grains de poussières qui faisaient office de souvenirs. Désormais, c’était cet amour inavoué qui les liait, et qu’ils n’osaient se dire, pas même se le murmurer, laissant ce soin à leurs gestes doux et aux regards tendres qui exprimaient bien plus de choses que de simples paroles. Après avoir lutté en vain durant un moment, l’ancienne Serdaigle s’était finalement laissée couler dans ce flot de sentiments, s’en empreignant totalement, sans plus chercher à en sortir. Et alors qu’elle avançait doucement dans l’appartement, elle sentait déjà son cœur battre un peu plus vite et plus fort, tout simplement parce qu’il était là, et qu’il n’y avait que lui pour la mettre dans cet état. Chaque fois qu’elle croisait son regard abyssal, il lui semblait que son corps lui répondait de moins en moins et que c’était tout son être qui défaillait sous ce trop plein d’émotions. Et maintenant que la porte était fermée, il n’y avait plus qu’eux, personne d’autre, ils étaient enfermés dans cette bulle protectrice le temps de les laisser se reconnaitre et de… s’aimer. Dans le passé, Ashka savait qu’il pouvait la tuer dans un battement de cils s’il le désirait, si ce qu’elle lui disait ne lui convenait pas, aujourd’hui, c’était elle qui était prête à lui donner sa vie, l’étincelle de son existence si cela pouvait lui permettre de vivre. Un lourd sacrifice mais si beau quand on connait le pourquoi, ce qui pousse l’autre à faire cela. Mais la beauté des sentiments cache aussi les quelques défauts présents, comme cette jalousie, cette possessivité ; Ashka n’en n’avait pas encore tout à fait conscience, mais elle allait vite comprendre ces deux sentiments, que cela vienne d’elle ou de lui, car si elle le savait possessif, elle ignorait encore combien elle ne supporterait pas le regard des autres femmes sur lui.

    Sa vertu, c’était lui qui la possédait, qui lui avait dérobé dans le secret de la nuit, sous le regard indifférent de l’astre lunaire, et malgré cela, tout son être semblait vouloir lui conserver sa frêle innocence, la protégeant ainsi dans ce secret, la laissant paraitre vertueuse et prude le jour, et passionnée la nuit, ne laissant qu’à lui le soin de découvrir cette autre qui rajoutait à son mystère. Et son regard étoilé se tournait vers lui, plus brillant que jamais, ce soir, ils pouvaient se toucher de nouveau, s’embrasser de nouveau, gestes qu’ils ne pouvaient avoir en temps normal, lorsque le soleil brillait dans le ciel, lorsque la nuit cédait au jour, laissant la jeune demoiselle quitter son amant à regret, encore et toujours. Et elle se languissait déjà de ses bras, de ses lèvres, n’aspirant qu’à les retrouver tandis que son regard pouvait noter cette lueur vive et qu’elle aimait voir dans les yeux de son amant. Il y avait tant d’hommes dans le monde, et pourtant, c’était lui qu’elle avait choisi, ce meurtrier, celui que personne n’aimait et dont elle était terriblement éprise malgré tous ses crimes, malgré ses paroles et ses menaces. Ses doigts s’entrelacèrent avec les siens, ignorant les effluves du passé qui y demeuraient. Elle évoluait dans son univers depuis le départ, y déambulant doucement, comme si elle y était chez elle aussi, bien que son monde à elle soit fait de lumière, de rires, de joies et de mystères. Et si, au tout début, elle avait été effrayée, aujourd’hui, elle ne l’était plus, acceptant le jeune homme comme il était, avec ses choix, ses convictions, ses actes commis ; il ne serait jamais autrement, pourquoi tenter de le changer ? Et les mots glissèrent doucement entre ses lèvres, révélatrice d’un bout de ce sentiment qu’elle ressentait pour lui, sans pourtant oser aller trop loin.


    Tyler : « Et mon regard a manqué de lumière. »

    Des paroles qui avaient leur sens et qu’elle pouvait aisément comprendre. De sa part, elle ne pouvait attendre plus, mais cela lui suffisait amplement. Les mots sont inutiles dans ce genre de situation, c’était aux gestes de prendre le relais, et déjà l’une des froides mains de l’ancien mangemort glissait sur l’une des joues de la jeune demoiselle qui esquissa un fin sourire alors que ses paupières se fermaient doucement sous ce contact et sous le baiser qui suivit, ses mains glissant le long de son torse jusqu’à entourer la nuque de cet homme pour qui, ce soir, son être commençait à frémir, avide de ses caresses et baisers. Et répondant à ce baiser, la jeune femme se laissa bercer par la passion de ses gestes. Elle ne se posait pas de questions lorsqu’elle était avec lui, n’éprouvait aucune honte à vivre cette idylle qui ne devait pourtant pas exister, chacun aveugle de la vérité qui pourtant était si présente. C’était la joie de le retrouver qui faisait avancer la jeune femme, le fait de le savoir hors d’Azkaban qui la poussait à demeurer et peut-être, implicitement, à espérer. Mais l’espoir, malgré ce que l’on en dit, à ses limites, en ce qui concernait l’ancienne Serdaigle, elle ne les avait pas encore trouvée, aveugle qu’elle était, inconsciente que c’était son âme qui lui échappait doucement, filant entre ses doigts. Le mal que pourrait un jour lui causer son amant ? Elle n’en avait pas conscience, pas encore tout du moins. Déjà elle se perdait dans les bras de l’aîné Carlson, savourant chacune de ses caresses, frémissant chaque fois un peu plus fort sous celles qui étaient un peu plus prononcées, son souffle devenant un peu plus court tandis que le temps s’écoulait, le cœur cognant plus fort contre sa poitrine. Résister ? Elle n’y pensait plus, s’abandonnant un peu plus à chaque instant, jusqu’à ce qu’il cesse tout geste, redescendant ses mains sur ses hanches, alors que le corps de la jeune femme se pressait un peu plus contre le sien, ses mains entourant toujours sa nuque.

    Tyler : « Je t’ai pour moi. Pour toute la nuit. »
    Ashka : « A toi, pour toujours. Ma vie entière s’il le faut. »

    Des paroles tellement pensées qu’elles avaient été gravées dans l’argent. Et ne laissant pas au jeune homme le loisir de répondre, la cadette Mephistos descendit sa main gauche le long de son torse, tirant doucement sur sa chemise pour l’approcher d’elle et lui dérober un nouveau baiser tendre et chargé de ce qu’on ne se dit pas.
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptyMar 9 Sep - 0:56



Invité
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    Il murmure : Un monde aux règles étrange, ses paroles s’enlacent de quelques mots tendres et inavouables, qui ne daignent pas passer le seuil de ses lèvres, mais qui s’entendent pour elle simplement, jamais pour les autres. Puis il l'étreint, respirant le parfum suave de la jeune fille, abandonnant derrière lui toute violence, toute bestialité, et ne gardant pour lui que tendresse presqu’arrogante. Car il la veut pour lui, pour nul autre, c’est elle qu’il veut, lorsqu’il sent cette étrange effluve de sentiments monter en lui, qu’il renie si fort. Et elle cherche sa main, ne sachant peut-être plus si elle existe encore, s’il n’est qu’un paysage lunaire ou une autre mystification. Il prends la sienne à son tour, peut-être qu’elle-même n’existe pas, fille de la lune trop vaporeuse. Et leurs corps enlacés s’étaient mis à songer ensemble, dores et déjà l’ancien mangemort éteignait cette pointe de froideur qui l’habitait. Ce qu’il ne pouvait dire, il le faisait passer dans ses gestes, dans des caresses frissonnantes et désireuses. Jamais irrespectueuses, toujours tendres et nobles. Mais ne voyait-elle pas, cette ombre qui s’avançait vers elle, menaçante et grandissante, prête à happer la moindre étincelle de sa jeunesse, laissant aux mains de l’Amertume leur douce épopée, qui n’aurait certes pas la fin d’un conte de fées ? Tyler sentait les mains frêles de la jeune fille sur sa nuque, sentant la fragilité des doigts blancs de la petite poupée. Son regard de jais alla plonger dans le sien, brodé d’une éternité envoutante, dont il ne pouvait pas se détacher. L’aîné Carlson arbora alors un bref sourire en coin, tendre mais toujours arrogant, jamais il ne voulait fléchir et montrer signes de faiblesse. Le noble sentiment qu’était l’amour en était un, un sentiment fort qu’il s’interdisait de montrer, allant même jusqu’à le renier dans l’écho monstre de son esprit. S’il pouvait la chérir, lui offrant les plus beaux éloges, ainsi dès lors, il l’aurait déjà fait, tentant de se faire Prince l’espace de quelques douces secondes. Même Prince de la nuit, s’il le fallait. Mais les mots ne venaient pas, jamais, de sa franchise ne demeurait que les paroles froides et blessantes, jamais celles qui apportaient réconfort. Il embellit dès lors ses paumes de leurs étreintes, laissant ses mains souillées d’un sang invisible aux yeux des innocents, sur les hanches fines de la jeune Ashka.

    Qu’elle lui prête tout son corps, et qu’elle lui permette de le dévorer, qu’elle s’abandonne à lui sous ses baisers et son flux de caresses, qu’elle sourit tendrement à son regard arrogant, mais qu’elle ne le trompe pas, jamais. Pourtant Tyler savait pertinemment que leur idylle n’avait pas de lendemain, il continuait pour autant à nier la vérité, se créant la sienne propre : leur temps s’était figé. Absurde réalité. L'asphalte est ce grand étendard où les coeurs chutent, percés au vol d'une flèche cruelle. Il ne l’épargnerait pas, sans vraiment le vouloir et à reculons, il finirait par la quitter. Et lorsqu’il desserrera son étreinte, lorsque son regard se sera éteint de cette passion, lorsque Ahska ne sera plus dans ses bras, il redeviendrait ce mangemort glacial et froid. Quoique l’amant qu’il était préservait avec soin ses défauts : arrogant et hautain, il était maître du jeu, toujours, cherchant sans cesse à avoir le dernier mot. Une manie qui ne le quittait jamais, il lui fallait tout contrôler. Et leur destin, une fois qu’ils se verront séparés, sera de vivre dans les abîmes de l’oubli, tentant d’annihiler leurs tourments. L’ancien mangemort ne voulut y songer sur le moment, bien que maintes fois cette pensée lui avait parcouru l’esprit. Fallait-il préciser que l’aîné Carlson avait changé, lui qui autrefois comptait autant de conquêtes d’une nuit que de victimes nocturnes ? Il ne pensait plus qu’à cette jeune femme, partie avec son enfant, et à cette autre jeune fille au regard envoûtant, ne cherchant dès lors plus le réconfort d’autres demoiselles. Ainsi prenait-il peut-être conscience peu à peu de certains sentiments nouveaux, qui n’étaient pas désagréables, sinon douloureux et qui donc ne méritaient pas d’être évoqués. Il demeurait fier, quitte à ne plus éprouver ce noble sentiment.

    Ashka : « A toi, pour toujours. Ma vie entière s’il le faut. »
    Tyler : « Figeons le temps » rétorqua-t-il le plus simplement du monde.

    Tyler eut un sourire pour la belle, lorsque cette dernière l’attira contre elle d’une main gracile, lui volant un baiser. Quand certains avaient tant redouté la main assassine et cruelle de l’ancien mangemort, l’ancienne Serdaigle n’aspirait qu’à ses caresses délicates, innocente jeune fille qu’elle était. Maudit mais aimé, n’y avait-il pas plus cynique pour les personnes qui pensaient à juste titre que ce criminel ne devrait pas être hors d’Azkaban ? Mais il était là, cherchant de ses lèvres brûlantes celles plus délicates de la jeune Ashka. Une envie d’elle l‘habitait, passionnée et tendre, lorsqu’il retrouvait la saveur sucrée des lèvres de la jeune fille. Les ombres s’éprenaient des alcôves, la pièce plongea dans l’obscurité lorsque la clarté de la lune disparut derrière de lourds nuages. La main envieuse et douce de Tyler alla parcourir les courbes de la demoiselle, aux sons des tissus qui se heurtaient, coupables de cet effleurement appelant au désir charnel et suave. Sa belle, et merveilleuse amante se tenait là devant lui, et déjà la violence latente de l’ancien mangemort n’était plus. Qui donc pouvait croire que derrière ce masque aux multiples meurtres, se cachait en vérité un homme qui pouvait se montrer des plus tendres ? … mais également des plus imprévisibles.

    Le jeune homme s’avança sans vraiment y penser, laissant encore et toujours parcourir ses mains sur les courbes de la jeune Ashka, son souffle court sur sa peau d’opaline, dessinant de langoureuses caresses à demi-mots, toujours délicates. Ses doigts saisissant alors avec tendresse ses épaules frémissantes, Tyler fit glisser les bretelles de satin noir sur la peau de la jeune fille, tandis que d’un geste galant il poussa la silhouette fine sur le canapé. Ce n’était pas l’envie certaine de profiter de cette nuit à tout prix, allant jusqu’à l’irrespect de la jeune fille, ce n’étaient là que des gestes irréfléchis, esquissés sous la passion soudaine, l’envie frémissante de l’avoir pour lui, et lui seul. Egoïste peut-être, sans doute, mais jamais il ne forçait la belle à se soumettre à ses caresses. Bientôt l’aîné Carlson se retrouva penché sur la jolie Ashka, sa main un peu trop audacieuse cherchait à se faire cambrer doucement la jeune fille. D’un geste plus délicat, il glissa ses doigts dans sa chevelure dorée, qui vint finir sa course dans la courbe de son cou frêle. Quelque chose alors attira son attention, quelques marques étranges qui se ressentaient sous ses doigts. Tyler fronça un instant les sourcils, tiquant déjà sur sa découverte. Il avait toujours réfléchit vite et bien, son esprit vif était des plus redoutables, aussi l’ancien mangemort n’eut pas à chercher bien longtemps. L’aîné Carlon se redressa légèrement, balayant les longs cheveux d’Ashka qui révélaient ainsi son cou fin, orné de deux marques significatives. Pourquoi ce soir et non pas avant cette nuit ? Pourquoi l’avait-il remarqué qu’en cet instant, les avaient-elles déjà lorsqu’il était à Azkaban, ces marques funestes que ces doigts alors refroidis par les glaciales cellules n’avaient pu ressentir ?

    Tyler : « C’est Russel qui t’a fait ça, pas vrai ? Réponds-moi Ashka, c’est lui ? Quand ? Qu’est-ce qu’il t’a fait d’autre ? Dis le moi ! »

    Sa voix s’était faite plus froide, sommant comme un ordre auquel elle se devait de répondre, elle sonnait le glas d'une colère latente mais présente. Il n’y avait nul doute que son ami Russel n’avait pu s’empêcher d’assouvir sa vengeance malgré tout, et Tyler demeurait persuadé qu’il ne s’était pas contenté de planter ses crocs dans le cou blanc de la jeune fille. Le regard de l’ancien mangemort ne quittait plus ces marques vengeresses, ses prunelles se firent alors sombres et froides, tandis que son visage jusque là tendre redevint impassible et glacial, guettant l’arrivée d’une colère noire et rageuse. Il redevenait l'homme froid et implacable qu'il avait toujours été.
 
MessageSujet: Re: Vampires will never hurt you -Pv   
Vampires will never hurt you -Pv EmptyMar 9 Sep - 15:07



Invité
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    Avaient-ils réussi à construire un monde qui n’appartenait qu’à eux, et eux seuls ? Ou nul ne pouvait pénétrer sans en briser la magie qui y régnait. Ce jardin secret où ils se comprenaient et où le temps ne semblait pas pouvoir pénétrer. Cet endroit, ils l’avaient construit à deux, sans savoir ce que c’était ni comment cela avait pu arriver. Ses bras étaient la plus grande protection qu’il pouvait lui offrir contre ce monde extérieur, celui qui est dur et violent, là où il était Prince ou Roi et où elle n’avait pas sa place, ce monde de bestialité qu’elle lui faisait oublier quand elle se trouvait contre lui, c’était alors lui qui entrait dans le sien, plein de lumière. Ils évoluaient chacun dans le monde de l’autre, et pourtant, parvenait à en former un rien que pour eux. Elle ne cherche même plus à lutter contre lui, contre ces sentiments qui envahissent son organe battant, tout son être. Elle le prend tel qu’il est, sans chercher à le changer, sans vouloir qu’il soit un autre, car c’est ainsi qu’elle l’a toujours connu et c’est comme ça qu’elle le désire. Il n’est pas chevalier, et n’est pas sauveur dans ce conte de fée qui n’existe pas, il n’est que le tyran que tous veulent voir périr, le méchant de l’histoire que l’amoureuse des ondes aime malgré elle. Ses caresses sont différentes, brûlantes quand elles passent sur sa peau, la marquant un peu plus à chaque passage sans que jamais son enveloppe corporelle ne se fasse cendre. Le danger qui rôde, elle ne le voit pas, aveuglée par cette passion pour son nouveau roi, son dieu, certainement à des lieux de s’imaginer qu’un jour, elle pourrait bien perdre ce qui la maintient encore en vie. Sa jeunesse, elle la lui donne, son amour, elle le sacrifie, sa vie, elle la lui offre, qu’il en fasse ce que bon lui semble, elle est déjà à lui depuis le premier regard, la première pensée, un choix que le Destin à fait pour elle. Ses doigts s’attardent sur sa peau, la picotant agréablement. Eprise, elle le savait, toutes ses réactions lui indiquaient qu’elle l’était, de son souffle court à ses frémissements. Elle qui avait toujours désiré éviter cela, elle se retrouvait prisonnière sans l’avoir voulu, de nouveau il était son geôlier, bien différent de celui qu’il avait été, mais il demeurait celui qui la détenait corps et âme. Ses lèvres étaient avides de retrouver les siennes, peu importe qu’elles aient prononcés le pire des blasphèmes, sa peau réclamait la douceur de ses mains, malgré les crimes qu’elles avaient engendrées, et il n’y avait pas plus belle preuve de ce sentiment que d’accepter l’autre tel qu’il est.

    Elle était à lui, et à personne d’autre ; le tromper ? C’était une pensée qui n’avait jamais effleurée son esprit. C’était pour lui qu’elle était née, neuf années après sa naissance, avec un mois d’avance, sans doute pressée de faire sa connaissance. Pourtant, il lui avait fallut attendre 16 longues années avant de pouvoir enfin rencontrer son regard glacial et machiavélique et entendre sa voix froide et suave. Et la rencontre ne s’était faite que sur son désir, par sa soif d’ambition, mais dès lors, elle était devenue à lui, sa poupée psychédélique, sa nymphe. Mais le temps et le destin sont des être cruels, et l’un comme l’autre savait que cette histoire à long terme n’était pas possible, il ne pouvait lui accorder l’entièreté de son être, elle ne pouvait pas lui donner sa jeunesse éternellement, ils ne vivaient qu’une utopie, mais comme elle était belle ! Ils n’y avaient jamais songé avec sérieux et en y prenant le temps, mais un jour, il leur faudrait le faire. Et l’ancienne serdaigle savait que si c’était lui qui partait, elle se sentirait bien plus malheureuse qu’on ne pouvait le faire, mais elle ne pouvait, de son côté, pas se résoudre à partir d’elle-même, ce serait sans doute bien pire. Alors que restait il comme choix si ce n’était de profiter du présent et de ces moments qu’ils s’offraient ? Quoi qu’il advienne dans le futur, si les deux partait,la cadette Mephistos ne pourrait jamais guérir de ses blessures, quand votre cœur vous est arraché, vous avez beau imaginer qu’il est là, c’est un trou béant qui demeure.

    Le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas. Une citation joliment tournée et tellement véridique, quiconque aurait su pour l’ancien mangemort et cette douce jeune fille se serait posé cette question, à savoir « Qu’est ce qu’elle peut bien lui trouver ? ». Ses conquêtes, ou anciennes maîtresses devaient le trouver charmant, elle lui trouvait ce point, son intelligence et tant de choses qu’elle ne pouvait expliquer. Elle en était amoureuse voilà tout, et c’est un sentiment que l’on n’explique pas. On le craignait et redoutait, elle avançait vers lui sans crainte, sans peur, et elle n’était peut-être pas la seule à agir ainsi. Mais par quel prodige cela était il possible ? Cela demeurait un secret bien gardé. Ses lèvres de nouveau retrouvait les siennes, épicées et brûlantes, et au fond d’Ashka, c’était tout son être qui hurlait le prénom de l’ancien mangemort, en une douce et violente prière au fur et à mesure qu’elle s’abandonnait au rythme de la passion brûlante qui les animait, suivant la danse de ces caresses et de ces baisers. Tandis que l’une des mains de la jeune demoiselle s’évertuait à défaire quelques uns des boutons de la chemise du jeune homme l’autre l’incitait à ne pas s’arrêter. Prude et vertueuse le jour, éprise la nuit. Un contraste sur le temps qu’elle maniait désormais avec dextérité.

    Et ses bretelles noires glissaient doucement le long de ses épaules, dans une sensualité mi-présente, mi-absente, tandis qu’elle reculait doucement, guidée par cet amant qui était certainement tout aussi impatient qu’elle de se retrouver dans une parfaite union qui n’avait rien de vulgaire ou d’une moquerie de l’un ou de l’autre. Et bientôt, elle se retrouva allongée dans ce canapé, entrainant tendrement son amant avec elle, ses doigts terminant d’ôter chaque bouton qui maintenant le tissu en place, sa main alors, glissa le long de ce torse, retrouvant ces détails qu’elle avait apprit par cœur et désormais, elle désirait le retrouver entièrement, sentir de nouveau sa peau contre la sienne, entièrement, ressentir son souffle et ne faire plus qu’un avec lui, dans une parfaite osmose. Son ventre papillonnait, comme la toute première fois, lorsqu’elle s’était offerte, sous l’impulsion d’un instant étrange. Elle n’avait jamais regretté et avait été enchantée de la passion dont pouvait être capable cet homme. C’était ce qu’elle voulait retrouver ce soir, avec toutes les émotions qui pouvaient découler de leurs cœurs. Se cambrant doucement, elle lui fit sentir combien elle aspirait à le retrouver, et il lui semblait que la soirée pourrait se montrer plus clémente qu’elle ne l’avait présagé. Mais un détail lui avait échappé, un détail que jusqu’alors, il n’avait jamais remarqué et qui demeurerait pour le restant de sa vie sur sa peau blanche, cette petite cicatrice qui indiquait qu’elle n’était pas sortie indemne de la prise de Poudlard. Tyler venait de le découvrir et tout instant de tendresse cessa, à l’instant même où il se redressa, écartant les longs cheveux d’or de l’ancienne Serdaigle qui cachaient la fine marque, le passage d’un vampire qu’Ashka n’avait pu éviter. La jeune femme se mordilla doucement la lèvre inférieure, consciente que l’heure des comptes était venue. Pensait elle qu’il ne le remarquerait jamais ? Elle ne désirait plus penser à celui qui était la cause de cette cicatrice, ni même ce qui était arrivée, enfouissant le tout dans un recoin lointain de son esprit, là où demeurent les mauvais souvenirs et les peurs les plus profondes.


    Tyler : « C’est Russel qui t’a fait ça, pas vrai ? Réponds-moi Ashka, c’est lui ? Quand ? Qu’est-ce qu’il t’a fait d’autre ? Dis le moi ! »

    L’ancienne serdaigle se redressa doucement, replaçant ses cheveux sur la marque, la cachant de nouveau. Il venait d’employer un ton qu’elle ne connaissait que trop bien, un ton qui ne cachait pas sa colère et qu’il prenait toujours lorsqu’il ordonnait. Et elle que pouvait elle faire ? Elle n’avait d’autres choix que de lui répondre, mais la prononciation du prénom du vampire avait éveillé en elle cette peur qu’elle avait depuis, cette crainte de le recroiser un soir, et cette frayeur, on pouvait aisément la lire dans les yeux de la belle. Enfin ses lèvres s’ouvrirent, légèrement tremblantes.

    Ashka : « Tu n’étais pas là… Il... Je revenais de la Bibliothèque, je voulais rentrer dans la Salle Commune, il… Il m’a intercepté avant que je n’y arrive.Je… S’il te plait Tyler, ne m’oblige pas à revivre ça. »

    Elle revoyait clairement tout ce qui s’était passé, mais le lui dire ? Elle n’y parvenait pas, un blocage, une peur de le revivre à nouveau, les coups, la tentative de la posséder et la morsure. Elle n’avait pas pu hurler, seulement supplier et se débattre. Elle avait réussit à s’en sortir, elle ne savait pas comment, la faucheuse sans doute n’avait pas voulu d’elle tout de suite. Son regard, douloureux, se reporta sur le visage fermé de celui qu’elle aimait tant, quittant ce point qu’elle avait fixé. Pas ce soir…
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptyMer 10 Sep - 0:30



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    C’était la nuit, et tout était désert. La jeune fille s’était redressée, se pinçant doucement ses lèvres délicates, sous les yeux glacials de l’ancien mangemort. A croire que l’univers entier s’est assommé, et qu’il ne respirait plus. C’était ainsi qu’il se sentait soudain, étrangement faible, dépourvu de cette force hautaine et arrogante qu’il avait toujours possédé. Car il ne contrôlait plus rien, une partie de ce qu’il pensait pouvoir refermer dans ses paumes n’était plus. Tyler avait compris en cet instant, qu’il avait failli à son devoir, ne protégeant pas Ashka de l’assaut violent du vampire. C’est ainsi que naquit cette lueur rageuse dans ses yeux sombres. Contre lui-même, contre Russel. Mais jamais contre elle, qui le fixait de ses yeux drapés d’étoiles. L’instant de tendresse avait cessé, figé par cet aveu qui soulevait en lui une rage certaine. Il avait été l’investigateur de cet acte immonde, c’était par lui que le vampire était venu abattre son acte vengeur sur la jeune Mephistos, et son âme pure était morte sans adieux cette nuit là. Elle fit glisser dans une pudeur gênante ses longs cheveux cannelle sur son cou blanc et frêle, cachant à la vue de l’aîné Carlson ce que ses yeux profonds et soudain angoissés trahissaient comme une honte. Celle d’avoir été souillée. L’homme quant à lui, sentit la colère lui monter peu à peu, lui soulevant la poitrine dans un souffle discret mais qui allait en s’accélérant, témoignant de son palpitant qui battait plus vite, de rage et de frustration. La vague meurtrière ne tarderait pas à venir, en l’instant Tyler conservait son flegme et son calme apparents. Son visage fermé et impassible cachait avec subtilité cette colère noire qui l’habitait brusquement, il ignorait même jusqu’à savoir s’il désirait vraiment qu’Ashka ne lui explicite ce qui s’était passé cette nuit là. Elle-même ne le souhaitait pas. Cette vive douleur, que l’on ressentait jusque dans l’échancrure du col, tout au fond du cœur, et que l’on enferme avec impatience, ressortait alors de la jeune fille lorsque son regard chatoyant se posa sur Tyler. L'histoire avait toujours montré qu'il y avait ces passions cycliques d'amants éperdus, pour qui l'univers s'est éteint pour s'allumer dans les pupilles d'un autre, pour un tourment qui ne rendait leur épopée que plus enivrante. Mais pas cela. Etrange phénomène, que de surprendre l’ancien mangemort à penser ainsi. Lui qui avait abattu de sang froid femmes et enfants, hommes de bien et de justice. Lui qui fut un temps, ne prenait les courbes féminines que comme une brise légère, entrant dans sa chambre pour y ressortir le lendemain. Lui qui jamais, n’avait voulu s’attacher et se montrait des plus égoïstes.

    L’odeur de la mort planait et s’allongeait sur leurs ombres, et elle prenait le nom de Russel. Celle de la vengeance également, celle de Tyler. Ce dernier se leva alors, faisant les cent pas devant le canapé, le pas alerte et le regard vif, balayant le sol et chaque recoin de la pièce. Il avait pour lui cette froideur particulière, même lorsqu’il pensait à toute vitesse. L’on sentait dans ses gestes, aussi banals pouvaient-ils sembler, que la violence l’habitait. Ce désir de la faire ressortir était vive, mais pas contre n’importe qui. Plusieurs fois, le regard de Tyler glissa sur la porte, il songeait à sa vengeance, de suite. Pas seulement pour redorer sa fierté ternie par le vampire, qui en s’attaquant à Ashka défiait son autorité, bien qu’il n’était pas son supérieur. Mais surtout par souhait de voir ce crime ignoble porté sur son amante qu’il avait osé souiller, ne soit vengé de ses propres mains. Qu’elle le quitte, ou qu’on ne s’en prenne à elle, étaient pour Tyler deux points qu’il ne pouvait jamais concevoir, rongé par la jalousie et par cet instinct de protection fort. Un peu trop fort, sans doute, à en voir la lueur meurtrière dans ses yeux noirs. La voix de la jeune fille résonna alors, faisant cesser les pas de l’ancien mangemort qui alors lui avait tourné le dos, pensif et rageur.

    Ashka : « Tu n’étais pas là… »

    Le regard de Tyler se durcit. Ainsi le vampire l’avait attaquée lorsqu’il n’avait plus eu cette opportunité de mettre la jeune fille sous son aile ? Tu n’étais pas là… Des mots qui à son insu résonnaient comme un reproche, qui pourtant n’en était pas un. Et pourtant… Ne lui avait-il pas donné sa parole que le vampire ne la toucherait pas ? Il détourna légèrement la tête, son regard en biais posé vers le sol, en direction d’Ashka. Sans jamais croiser ses prunelles étoilées cependant.

    Ashka : « Il... Je revenais de la Bibliothèque, je voulais rentrer dans la Salle Commune, il… Il m’a intercepté avant que je n’y arrive. Je… »

    Cette horrible vision, celle où Russel avait osé porté la main sur le corps délicat d’Ashka l’assaillit alors. Des images saccadées, faisant danser deux ombres dont l’une se débattait sans rien pouvoir y faire, parcourut sombrement son esprit. Les abysses le rongeaient, cette image funeste qu’une main autre que la sienne ne la touche, qu’elle soit consentante ou non, éveillaient en lui des sentiments mauvais. La rage, la colère, la haine. Toujours cachés derrière ce visage pourtant si calme.

    Ashka : « S’il te plait Tyler, ne m’oblige pas à revivre ça. »

    L’ancien mangemort se retourna, laissant son regard froid s’adoucir quelque peu. Il ne répondit pas, mais ses prunelles noires parlaient pour lui. Il comprenait. Partagé entre cette douleur étreignant son palpitant comme les serres acérés d’un oiseau funeste lorsqu’il la vit ainsi, si belle et si douce, faisant face de nouveau à son passé, et cette vengeance vive et furieuse qu’il avait pour le vampire, Tyler ne put avoir de mots de réconfort. Pas même un murmure esquissé en un « Je suis désolé. », et pourtant ces excuses n’étaient pas loin de passer le seuil de ses lèvres. Finalement, après être resté ainsi à fixer la jeune fille, voyant en sa personne un être digne d’être vengé, porté par sa passion peut-être trop vive, Tyler se mit à reboutonner sa chemise dans un mutisme absolu. Mais ses gestes secs parlaient pour lui. Puis soudain, sa voix tout d’abord sereine et grave résonna alors, terminant sa menace dans une rage certaine.

    Tyler : « Je vais le tuer ! »

    Et de la bouche du diable, ces dires n’étaient jamais métaphoriques. Il s’en allait véritablement pour mettre un terme à la vie du vampire, porté par une colère aveugle. Alors même qu’il ne connaissait que trop son ennemi du moment. Russel n’avait rien d’un ange, il portait en lui le souffle de Lucifer, sans doute autant que Tyler, mais en plus vil. L’ancien mangemort récupéra sa veste et sa baguette apposés sur une table, peu importait le couvre-feu, il sortirait cette nuit pour retrouver celui qui avait osé souiller Ashka. En outre l’aîné Carlson connaissait les endroits préférés du jeune vampire, au nombre de trois, et il était aisé de les retrouver. Deux d’entre eux n’étaient d’ailleurs non loin du lieu où les amants se trouvaient. Trop furieux pour transplaner, Tyler se dirigea alors vers la porte, avant de se retourner vers la jeune fille, dans une voix qui ne se voulait pas trop froide mais qui pourtant le demeurait, trahie par sa colère fulgurante.

    Tyler : « Reste ici. Je serai vite de retour. »

    Je serai vite de retour … Il l’avait rajouté pour la jeune fille, pour ne pas qu’elle s’inquiète, pour lui assurer que ce ne serait pas son fantôme qui franchirait de nouveau ce seuil. Tyler s’inquiétait pour quelqu’un d’autre, jusqu’à aller combattre pour sa dignité. Fait rare et étonnant, de la part de l’ancien mangemort. Cet homme avait toujours été contradiction quant à son entourage. Il pouvait aimer ardemment un jour, un mois, une vie, mais pouvait tout aussi bien tuer son amante sans remords pour accéder à ses ambitions. C’était ainsi. Aujourd’hui il la protégeait ardemment, chose qu’il n’avait pas faite hier, et demain peut-être tenterait-il de la tuer, pour une raison ou pour une autre. Le crime passionnel était en soit quelque chose de beau, après tout. L’aîné Carlson sortit alors à pas vifs et assurés, descendant les escaliers promptement. Il passa le seuil de la porte de l’immeuble, toujours à vive allure, avant de s’engouffrer dans les ruelles sombres et fraîches de Londres. Il irait le trouver ce soir, il ne ne demandait que son sang, que ses paupières fermées, que son corps inerte. Sa colère guidait ses pas, le rendant aveugle et sourd, Tyler ne fit pas attention à la petite silhouette angoissée qui malgré son ordre froidement donné, était sortie à son tour de l’appartement.
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptyMer 10 Sep - 14:23



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    Elle ne s’était jamais remise de l’attaque du Vampire. Elle savait qu’il finirait par lui tomber dessus, Tyler lui-même le lui avait dit, si Russel voulait sa peau, il finirait par l’avoir, mais il avait précisé qu’il ne le ferait pas tant que lui serait là. Mais ce soir là, il n’était pas là, trop occupé à un autre poste. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, ce n’était pas sa faute. Il avait ses ambitions, et elle savait qu’il ne resterait pas éternellement à Poudlard. Mais elle n’avait pas songé que lui, l’être damné, y demeurerait. L’hiver, la nuit tombe plus tôt, et sans doute avait elle oublié ce léger détail. Elle n’avait pas dépassé le couvre-feu, c’était plus que certain, mais lui, il pouvait désormais sortir plus tôt et se coucher plus tard. Jamais Ashka n’avait autant eut peur d’un hiver que celui-là. Oh oui, elle se souvenait parfaitement de tout, l’évocation du vampire avait ramené à elle ces souvenirs qu’elle eut voulut effacer à jamais de sa mémoire. Autrefois, voir les marques lui suffisait pour se souvenir de tout, depuis, elle s’y était habituée, les cachant de ses longs cheveux couleur cannelle, elle était consciente qu’elles seraient présentes tout au long de sa vie. Et là encore, elle les cacha de sa longue chevelure, honteuse, anxieuse, elle avait perçue ce regard sombre qui n’annonçait rien de bon venant de l’aîné Carlson. Elle ne voulait pas qu’il se mette en colère, craignant de le perdre. S’en prendrait il à elle ? Elle était victime, mais elle n’avait pas prit garde au Vampire alors qu’elle l’avait toujours fait, tentant toujours de l’éviter du mieux qu’elle pouvait. Pourquoi avait il fallut qu’il rappelle son existence ce vampire maudit ? En se redressant, Ashka ramena ses jambes contre elle, dans une attitude de protection, de mélancolie. Son corps ne le montrait pas, mais tout son être tremblait, ses yeux trahissait cette peur de devoir un jour revivre cette horrible scène, celle où l’être nocturne l’avait touché d’un peu trop près. Elle n’avait pas comprit pourquoi il s’en prenait à elle. Qu’avait elle put lui faire pour qu’il se montre aussi horrible, aussi violent ? Ce n’était pas lié à elle mais à son protecteur qui n’avait même pas été capable de la protéger. Ignorait-il l’histoire désormais ? Il la connaissait maintenant, et s’était éloigné de sa belle pour que le vampire ne revienne pas à l’assaut, s’il avait su… Sans doute aurait-il dû se montrer plus prudent en venant voir sa petite protégée, celle qu’il avait mit au monde et qu’il avait nommé. L’on ne savait pas même s’il s’en était prit au vampire sanguinaire depuis.

    Elle n’esquissa aucun geste pour le retenir près d’elle, son regard plein de mystère s’étant fixé sur un point du canapé, perdu, honteux, angoissé. Suite à cette attaque, Ashka avait pu embrasser la faucheuse, portant son souffle chaud sur les lèvres froides de cette dernière. Mais son heure n’était pas encore venue lui assura cette dernière, était-ce la vérité ou était-ce un geste de bienveillance ? Quoi que ce fut, elle plongea dans ce sommeil de semi-mort pour en ressortir quelques temps après, et agissant comme si rien ne s’était passé. Seuls ses cauchemars lui rappelaient ce qu’elle avait vécu. Finalement, ses lèvres s’ouvrirent, avouant ce qu’elle n’avait jamais dit à personne, dans une voix si faible qu’elle en ressortait presque comme un murmure. Il l’avait brisé. Et les flash-back venaient à elle, hideux morceaux de son cauchemar qui ne voulait pas être oublié. Elle ne trouvait pas ses mots, n’esquissant que de vagues termes qui laissaient comprendre ce qu’il s’était passé. Tout lui revenait en mémoire, ce sourire machiavélique, ses yeux terriblement terrifiants, ces paroles offensives et provocantes, ses propres supplications pour qu’il la laisse partir, ses sanglots qui ne sortaient pas, ses mains qui le repoussaient sans y parvenir jusqu’à cette sensation étrange lorsqu’il planta ses canines dans son cou. Ce sentiment que la vie la quittait doucement pour servir de nourriture à cet être ténébreux. Non, elle ne voulait pas lui dire ça, elle se refusait à le raconter, ne trouvant de toute manière aucun mot pour décrire cela. Elle ne voulait pas le revivre en l’expliquant.
    Son regard douloureux croisa celui de l’ancien mangemort, si froid, si dur, comme il l’était très souvent. Elle ne réclamait pas vengeance, elle en était bien incapable, ne pouvant ressentir de haine, ne pouvant pas avoir de rancune, elle était bien trop lumineuse pour cela, son contraire lui, n’aspirait qu’à cela. Elle n’attendait pas d’excuses, c’était une histoire douloureuse du passé. Le temps écoulé doit demeurer où il se trouve et nul par ailleurs. Mais ce n’était pas au goût de son amant qui déjà reboutonnait sa chemise dans des gestes rapides et secs. Que…

    Tyler : « Je vais le tuer ! »

    Ses yeux s’écarquillèrent alors que son cœur cessait un instant de battre. Il quoi ? Non ! Elle refusait même qu’il y pense, mais aucun mot ne venaient franchir ses lèvres scellées. Elle ne voulait pas être vengée, elle ne voulait pas que ce soit lui qui y aille, qu’il la laisse seule dans cet appartement à s’inquiéter. Elle ne pourrait pas tenter de faire semblant que tout irait bien, qu’il pouvait avoir une chance de s’en sortir contre lui, contre ce vampire qui était certainement bien plus vil qu’avait pu l’être Tyler. En le voyant attraper sa baguette et sa veste, la jeune fille se leva précipitamment, remettant sa robe en place, prête à intervenir. Mais il ne lui laissa même pas le temps d’amorcer un autre pas que déjà il lui indiquait ses ordres.

    Tyler : « Reste ici. Je serai vite de retour. »


    Non. Elle ne voulait pas qu’il parte. Mais il était trop tard, elle n’avait pas même eu le temps de lui dire de demeurer qu’il avait déjà disparue, la laissant seule, l’appelant. Elle ne croyait pas en ce « Je serai vite de retour », elle ne pouvait pas imaginer le pire, cette éventualité qu’il ne revienne pas et qu’elle demeure ici, à se faire un sang d’encre. S’il venait à mourir, elle ne le supporterait pas, ne pourrait pas continuer à exister sans lui. S’il partait, c’était une moitié d’elle qu’il emportait avec lui. Mais il avait déjà disparue, et c’était tout son être qui s’inquiétait, qui tremblait. En moins d’une minute, elle avait quitté l’appartement, laissant la porte claquer, tandis qu’elle descendait précipitamment les escaliers, seulement vêtue de sa robe noire, s’assurant simplement que sa baguette se trouvait bien coincée entre ce bout de tissu et sa cuisse. Une fois dehors, elle chercha du regard son amant, déjà bien loin, mais dont la silhouette était encore visible, de son pas précipité, elle se dirigea vers lui, mais peut être pas assez vite, car déjà il disparaissait au coin d’une ruelle, qu’elle ne tarda plus à emprunter, pour finir par se trouver perdue. Laquelle avait il prit ensuite ? Ralentissant son pas, mais toujours aussi anxieuse et angoissée, elle en emprunta une. Ne pas paniquer, c’était l’une des règles d’or. Elle finit par prendre celle qui se dirigeait sur la gauche, relevant sa robe pour prendre sa baguette, la tenant bien en main, prudente. Deux autres petites ruelles se tenaient devant elle, mais laquelle emprunter ? De nouveau la gauche. Hélas, elle n’avait pas fait attention à cette ombre dangereuse et sombre derrière elle, son esprit bien trop porté sur cet autre, inquiète et angoissée. Prends garde petite poupée, tu pourrais bien de nouveau être brisée…
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptyJeu 11 Sep - 0:12



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Cimetière d’Abney Park, Londres
23h54


    Pourquoi la vie serait-elle quelque chose d'essentiellement sérieux? Pourquoi serait-elle sujet d'une quelconque idolatrie? Elle n'est qu'un mot que ni la science, ni les philosophes, ni les académiciens n'ont su véritablement définir. C'est un fait, les vivants sont là, voilés par un corps faible, et ils se disent en train de vivre. Alors que la mort, elle, encore obscurcie de ces voiles mystérieux et ténébreux, n’était qu’un enchaînement de monceaux éphémères qui se renouvelaient tel un cycle vicieux. Lorsque le soleil se couchait, se levait alors le même rituel. Le vampire sortait d’outre-tombe, se gorgeant de sang et se vivifiant de pêchés multiples comme s’il tentait de provoquer le dieu des païens, le dieu unique des moldus, leur dieu à tous. Les vampire eux, n’avaient pas de grande figure toute puissante à idôlatrer, sinon peut-être la lune. Ils n’avaient de compte à rendre à personne, et en cela, les vivants pouvaient les envier. Pauvre petites choses frêles et fragiles. Vivants : Vos beaux espoirs ont déjà un goût bien dérisoire. Qu’est-ce vivre, qu’est-ce aimer, qu’est-ce partager, alors même que ces beaux actes finiraient tôt ou tard par avoir une fin. Lui-même, jeune vampire errant qui avait demandé à devenir créature de la nuit, n’avait plus supporté leur soleil, ni leurs douleurs agitant leur palpitant, ni leur peur obsédante quant à la mort. Lorsqu’elle était partie, elle sa bien-aimée, il avait décidé de s’arracher le cœur. Une opération aisée mais délicate, et avec son palpitant s’envola tout monceau de vie qui l’habitait. Pour ne plus avoir à souffrir, jamais. Âme chaotique, démence psychotique, seuls quelques êtres encore vivants pouvaient se narguer être les protégés de Russel, qui demeuraient fort rare. Sa cruauté n’avait d’égal que ses jeux morbides, de son vivant déjà l’on surnommait le jeune Liimatainen, le « ténébreux vampire ». Car il avait cette manie étrange de mordre au cou les belles proies se pendant à son bras. Ce geste apparemment banal était en vérité un laisser-passer à venir froisser ses draps, c’était le signe indubitable que vous lui plaisiez. Et il était là, allant de conquête en conquête, se comptant parmi les immortels, ange déchu d’entre les vivants qui n’y comprenaient rien. Et il y avait cette jeune fille. Juste elle. Une Reine des glaces, à la fois son amante et sans doute sa pire ennemie. Ils pouvaient se prouver ô combien ils s’aimaient dans leurs échanges passionnés et nocturnes, comme croiser le fer à tout moment. Elle l’avait quitté, il s’était laissé mourir. Qui donc pourrait croire que derrière cette façade morbide, avide de sang, de chair et de violence, pouvait se cacher une sombre épopée dont les héros obscurs s’étaient laissés choir ?

    Et depuis, le vampire n’apportait plus que les chiens de l'enfer, les Caligula d'outre tombe, les enfants terribles des geôles. Et il s’y complaisait fortement, se sentant parfois las, car les pleurs et les supplications se ressemblent. En vérité, il fallait avouer que Russel faisait partie de ceux qui se lassaient vite de tout. Son lunatisme exacerbé le rendait incernable, et sa violence qui pouvait s’éveiller soudainement, pour un mot ou un geste, faisait de lui un être imprévisible. Combiné à son goût pour la cruauté, il en devenait quelqu’un de redoutable. Voilà donc notre être de la nuit, avide de gorges blanches, assoiffé de ce flux vital. Blême et livide, il avançait dans les rues de Londres, tournant étrangement autour de la brume du cimetière, ne s’y éloignant que très peu, ou seulement lorsque l’odeur putride des cadavres récemment inhumés atteignait ses sens. C’était là un point qui pouvait rendre tout vampire malade. Et malgré sa silhouette au teint de marbre, ces cheveux sombres et cette prestance morbide, le vampire avait pour lui le charme du diable. Et il en jouait aisément avec ses futures proies, qui se prenaient au jeu funeste de la séduction. Séduire pour mieux planter ses crocs dans la chair fraîche. Il fut mais il existe encore. Et de là en découlait toute sa puissance macabre. Et il était à présent de ceux qui dévorent et non de ceux qui plaisent, trop cruel pour daigner faire battre un cœur. Rédigeant du sang de ses victimes sa propre histoire, celle qu’il avait toujours souhaité. L’ombre s’avança, vêtue de son long manteau sombre et élégant, lorsque d’un pas net elle se stoppa, presque lasse d’avoir autant marché sans jamais n’avoir trouvé sa chair fraîche cette nuit là. Les prunelles brumeuses de Russel s’étincelèrent alors d’un éclat funèbre, presqu’éteint. En cette ruelle sombre se tenait une silhouette sombre dont sa vue aiguisée reconnu aussitôt les courbes délicates. Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres blêmes du vampire, qui à pas discrets, presque flottants, n’esquissait pas un bruit. Son souffle froid glissa sur le cou de la jeune Ashka, précédant ses mains glacées s’abattant sur les bras fins de l’ancienne Serdaigle.

    R.~ Le Destin a cru bon de te ramener à moi.

    Le sourire carnassier du vampire persistait, ses doigts blancs et froids se refermaient sur la peau douce de la jeune fille, alors que ses lèvres brûlantes cherchaient avec avidité le cou de la demoiselle attrapée au détour de la ruelle. Il se faisait un âpre plaisir à la sentir frémir et frissonner de peur entre ses bras, de ressentir ses émois terrifiés et ses battements de cœur soudain. Quand la peur nous assaille car nos doigts se rétractent de leur propre chef, c'est que l'âme est là, d'un fantôme muet, pointant son nez dans l'ombre. Et lui était là, fier enorgueilli de l'avoir cernée et violée. Le vampire eut alors une caresse sentant le parfum aigre de la Mort, à la fois suave, sensuel et effrayant, parcourant les bras fins de la jeune fille jusqu’à se terminer sur les rondeurs fines de ses hanches.

    R.~ Seule... ? A nouveau ? Quelle peine que je me dois de consoler...

    Quelle terrible évocation que celle de ce soir lugubre où il avait souillé la petite Ashka. Cette nuit où elle était demeurée seule, loin de ses protecteurs, exactement comme en cet instant. Sa voix glacée et amusée ne présageait que le jeu morbide et cruel qu’il s’apprêtait à faire. Sa vengeance était faite, mais encore et encore, il voulait la voir trembler.
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptyJeu 11 Sep - 1:09



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    La vie, c’était un cadeau, le tout premier que l’on fait à un nouveau né, une offrande que l’on ne peut refuser et que l’on accepte de partager durant un temps, seul, puis avec d’autres. On peut se contenter de le garder pour soi seulement et de faire l’égoïste, on peut juger qu’il est bon de mêler deux cadeaux ensembles et continuer à deux, puis trois… Une succession de dons. Parfois, il y avait ces hommes et ces femmes qui ne sont pas satisfait et volent ce présent, ne laissant à terre que l’emballage, un corps détruit, disloqué, ils offrent parfois une autre offrande, plutôt empoisonnée, et que l’on ne devrait en réalité posséder que bien plus tard, mais qui se révèle faire partie de ce que l’on a reçu à la naissance… Ashka faisait partie de ces personnes qui profitaient de ce qu’on leur offrait, en toute simplicité, ne cherchant rien d’autre, avançant en toute insouciance. Elle était lumière au pays éclairé, simple ombre dans celui des Ténèbres, mais partout, elle était chez elle, lisant le passé, vivant le présent et cherchant l’avenir à l’aide de ses yeux étoilés. Mais ce soir, ses yeux étaient voilés par cette angoisse, celle de perdre un être qui lui était un peu trop cher, une partie de son âme et ce, par la faute d’un être qui avait refusé de demeurer vivant. Il y avait bien peu de choses que l’ancienne Serdaigle craignait, mais le vampire de ses 16-17 ans en faisait partie, lui laissant un souvenir âpre, une peur au fond du regard, un battement soudain de trop. Il lui avait fallut du temps pour oublier son visage dans ses cauchemars, oublier sa froideur de ses paumes sur son corps et la morsure à son cou, pourtant, il était toujours là, demeurant dans son esprit et au dehors, continuant de torturer l’esprit des autres, se nourrissant de leur vie et de leur peur. Elle ne souhaitait pas retourner entre ses griffes, pas plus qu’elle ne souhaitait recroiser son regard glacial et qui la faisait frissonner de la tête au pied. Si son amant pouvait se vanter de la faire frémir d’amour, son ami damné, lui, la faisait frémir de peur. Mais ce n’était pas tant la frayeur de mourir, mais celle de subir ses exigences. Jusqu’à présent, jusqu’à lui, il y avait toujours eu quelqu’un pour la retenir si elle tombait, qui devançait chaque geste qui pourrait lui être fatal. Lui, ce vampire, il l’avait touché bien plus qu’il n’aurait du le faire, la souillant de ses mains rougies par le sang, violant son âme et sa peau, son être entier. Et il l’avait laissé là. Déjà quelque part dans son monde, sans qu’elle ne lui laisse le plaisir de voir sa souffrance une fois terminée, elle était partie assez vite, se jurant certainement qu’il ne verrait pas ses larmes, qu’il ne verrait pas sa tourmente.

    Mais il était là, de nouveau, derrière elle et elle ne l’avait pas entendue arriver, n’avait pas surveillé ses arrières, trop désireuse de ramener dans cet appartement celui pour qui tout son corps se tendait. Et cette ombre maléfique s’était rapprochée, bien trop près, avant de fondre sur elle, de s’abattre telle la faucheuse, son souffle glacé glissant doucement sur la peau de la jeune fille qui venait de s’arrêter, se raidissant soudainement à ce contact glacial, avant qu’elle ne se retrouve prisonnière de deux bras qui la maintenait fermement. Elle avait déjà reconnut à qui appartenait ce souffle et ses deux mains sur lesquelles elle n’avait osé porter son regard, ses lèvres tremblant légèrement à ce contact. Son cœur, lui, commençait à s’emballer, affolé, craignant sans doute qu’on ne l’enlève de sa cavité où il était à l’abri, où il était au chaud. La peur, doucement, commençait à pointer le bout de son nez, tout comme ces souvenirs qu’elle n’avait pas eu le courage de ressortir quelques instants plus tôt. Enfin, cette voix froide qui glissait jusqu’à ses oreilles…


    R.~ Le Destin a cru bon de me ramener à toi.

    Il était trop tard pour tenter de faire marche arrière, de lui échapper. Prisonnière une deuxième fois de ses bras qu’elle ne supportait pas, tandis que ses lèvres, une nouvelle fois parcouraient son cou, dans un de se baiser sensuel qui ne présagent rien de bon. Un geste qui la dégoûtait au fond d’elle-même, elle ne ressentait que de l’horreur pour le suceur de sang, mais pas de haine, pas de colère. Et comme il l’avait présagé et le désirait, tout son être s’était mit à trembler, doucement tout d’abord, avant de parvenir jusqu’à son cœur qu’elle ne parvenait pas à maîtriser. Son souffle s’était fait court, saccadé, démontrant combien elle n’aimait pas ces mains qui parcouraient son corps sans gêne, jusqu’à venir se poser sur ses hanches. C’était d’un romantisme macabre, ce geste, qui aurait dû être celui d’un amant pour sa maîtresse n’était là que l’esquisse du châtiment du bourreau, du chasseur pour sa proie. Et de nouveau, cette voix froide, mais si sensuelle glissait, se faisant petit écho dans le creux de son oreille, lui arrachant un nouveau frisson, plus violent que les autres.

    R.~ Seule... ? A nouveau ? Quelle peine que je me dois de consoler...

    Ashka : « Ne me touchez pas… »

    C’était là les seuls mots qu’elle était enfin parvenue à sortir, tout en tentant de se dégager de cette étreinte mortelle. L’évocation de cette nuit était un véritable calvaire pour la jeune femme. Pourquoi s’acharnait il sur elle ? Sa vengeance n’avait elle pas été exaucée ? Sa main gauche s’était resserrée sur sa baguette, laissant ses phalanges blanchir, avant que finalement, un geste, un instinct de survie ne parvienne à l’arracher des griffes du vampire, lui laissant ainsi cette occasion de se retourner sur lui, de découvrir de nouveau son visage si beau, si parfait, et qui pourtant, loin de la séduire, lui faisait horreur. Reculant de trois pas, elle eut cependant le malheur de croiser son regard parfait, s’y perdant alors que les siens se ternissaient d’une douleur sans nom. Et cette voix qui s’élevait de nouveau, suppliante, prière qui ne serait sans doute pas exaucée, murmurante.

    Ashka : « Laissez-moi… Partez… Mais qu’est-ce-que je vous ai fait ? »

    Les images revenaient, de cette nuit, la seule où il l’avait touché, et c’était déjà comme s’il lui refaisait vivre le tout. Le ton suppliant était de nouveau là, les sanglots muets étaient coincés dans sa gorge. Peur. Mais aucune larme ne viendrait se joindre à ses supplications, et ce n’était pas seulement de la fierté.
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptySam 13 Sep - 1:07



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    L’ombre ne lâchait pas la part de lumière qu’il avait entre les griffes, avide de souiller à nouveau cette pureté pour sa simple satisfaction morbide. Et d’un sourire carnassier, ses lèvres blêmes ne cessaient de flirter avec le cou fin et blanc de la belle égarée, humant son parfum et frôlant dans un doux frémissement sa peau d’opaline de ses doigts glacés. Froideur du mort sur la chair encore tiède du vivant convoité, il n’avait de plaisir que lorsqu’il entraînait les autres dans les abysses, comme pour les faire payer cette injustice qui lui était tombé dessus sans crier gare, effroyable jeu cruel de la fatalité. Ils payaient tous pour cet amour déchu, cette épopée déchirée et ce cœur brisé, tous autant qu’ils étaient devaient leur dette au diable, parce que le vampire en avait décidé ainsi. Et de la voir ainsi, si belle et si délicate, petite poupée de porcelaine, il n’avait seulement l’ardent désir de la briser et de mettre un terme à cette perfection que lui n’avait pas eu. Et à la fois il brillait dans les yeux de Russel cette envie de sa chair comme un lion dévore les ligaments froids d’un cadavre. Désir violent et brusque à la fois, qui se ressentit dans ses gestes plus secs, plus saccadés et plus imposants. Ses mains se resserraient sur les hanches de la jeune fille, empêchant alors la petite poupée de bouger. Ce n’étaient plus des préludes qui s’entendaient à l’oreille de la proie, mais bel et bien l’annonce d’un nouveau jeu cruel qui se dessinait. Russel avait pour lui cette détermination morbide, qui faisait qu’il obtenait très souvent ce qu’il souhaitait. De gré ou de force, par manipulation, séduction ou violence, mais il était inutile de nier que le vampire était en maître en la matière. Il ne lâcha pas sa petite proie tremblotante, malgré les supplications qui ne firent qu’élargir son sourire carnassier. Qu’elle tombait à point, qu’il avait faim… Que la Destinée était bien faite. L’ange blanc s’étiolait, happé par le souffle de l’ombre noire qui lentement tentait une nouvelle fois de noyer cette partie lumineuse sous une souillure immonde. La petite poupée d’opaline parvint néanmoins à se défaire de ses mains joueuse, se tournant vers Russel avec courage mais crainte non dissimulée. Le sourire du vampire ne s’effaça pas, ses yeux sombres et avides de sang plongèrent alors dans les prunelles douces et suppliantes de la jeune fille, assassins, sanglants et vicieux.

    Ashka : « Laissez-moi… Partez… Mais qu’est-ce-que je vous ai fait ? »
    R. ~ Rien mon ange. Tu es simplement… l’instrument de ma vengeance entre mes mains. Tu n’aimes pas ce jeu ?

    Le vampire haussa alors les sourcils, comme s’il parlait à une enfant et qu’il cherchait à déceler le problème. Russel s’avança de nouveau vers la jeune fille, calculant soigneusement ses pas afin que la petite proie ne recule contre un mur et ne se retrouve prisonnière de ces briques froides tout autant que de ses bras. Le vampire alla caresser la joue de la jolie Ashka, ne détachant jamais son regard du sien. Russel sourit alors, lui murmurant alors un suave et frémissant : « Tu te souviens ma belle ? », lui rappelant alors implicitement cette froide nuit d’hiver où le vampire avait réussi à souiller l’âme pure de l’ancienne Serdaigle. Son regard ne cessait de fixer le sien, et ce fut alors sur ce moment funeste que la créature de la nuit usa de ses pouvoirs afin de déstabiliser la victime. Il avait ce don, comme tout être appartenant au clan de Dante, de fondre et modeler les pensées et les souvenirs, ainsi Russel n’épargna pas Ashka en l’obligeant à revivre cette nuit là, ce sombre cauchemar que la jeune fille revivait alors en pensées. Elle pouvait dores et déjà revoir cette lutte vaine de son frêle corps contre celui plus imposant du vampire, cette danse macabre, ces coups et cette violence ignoble, sa propre voix tentant de le supplier, et ces crocs mordant alors avec envie son cou blanc. Il s’en était délecté, et dans son regard luisait encore cet amusement et cette satisfaction malsaine de voir Ashka revivre ce moment qu’il lui imposait par la pensée. Le vampire cessa alors de lui imposer cette vision, mais se refusait de laisser ainsi la faible torture stopper ici. Il s’amusait cruellement, se nourrissant de la douleur de la jeune fille, rien ne pouvait dès lors l’arrêter. Sa main froide alla alors caresser de nouveau la joue d’Ashka, finissant sa course sur les lèvres de la jeune fille. Au vu de son regard brûlant de désir, il était à prévoir que le vampire ne tente de s’offrir une nouvelle fois les courbes de la belle… une fois qu’il se serait amusé.

    R.~ Et moi qui pensais t’avoir laissée pour morte. Voilà ce qui arrive lorsque je ne surveille pas d’assez près l’agonie de mes petites proies. Peu importe, c’est une belle nuit pour mourir, n‘est-ce pas ?

    Et la créature d’user de nouveau de ses pouvoirs vampiriques afin d’accélérer atrocement le cœur de sa victime. Une douleur atroce et innommable s’empara alors du palpitant de la jeune fille, qui battait alors d’une cadence endiablée, suppliant de sortir de sa poitrine tant la souffrance se faisait insoutenable. Les artères se dilataient, le palpitant se rétractait, le rythme cardiaque s’emballait pour finalement augmenter de trop le flux de sang coulant dans ses veines. Russel, de son cynisme froid, prit alors la jolie Ashka dans ses bras, lui susurrant alors quelques mots atroces, tels que : « Comme les secondes sont longues, tu ne trouves pas ? ». C’était donc ainsi que la petite victime allait mourir, d’une douleur insoutenable brûlant alors sa gorge de cris de douleur qui ne viendraient peut-être pas. C’est alors que Russel eut la curiosité de fouiller intimement dans les sentiments de la belle Ashka, il voulait sa peur et sa souffrance, sa crainte et sa détresse… C’est alors qu’il tomba sur quelques émotions qui l’étonnèrent lui arrachant un sourire. Amoureuse ? La petite brebis était amoureuse… N’y avait-il pas pire cruauté que de briser le cœur plutôt que le corps et l’âme ? Russel cessa alors sa torture physique, ne laissant cependant aucun repos à la jeune fille.

    R.~ Mon ange, crois-tu vraiment que cet amour est réciproque ? Il ne t’aime pas, il en aime une autre. Pourquoi aimerait-il quelqu’un comme toi, chérie ? Tu es si… insignifiante et fade. Tu le sais… Tu le sais que tu ne fais pas partie de sa vie, pourquoi t’obstiner ? Le vampire marqua alors une pause, pesante et lourde, avant de reprendre dans un sourire. Demain, il t’oubliera. Tu n’es rien à ses yeux, seulement une petite poupée qu’il peut manipuler. Pauvre petite brebis…. Je sens ton cœur saigner, laisse moi te soulager.

    De nouveau, le pouvoir de Russel força Ashka à penser de telles choses. Qu’elle n’était rien aux yeux de son bien-aimé, que son amour était inutile et vain, qu’elle n’était qu’un fantôme passant dans la vie de son amant. Les lèvres du vampire vinrent alors se poser sur celles de la jeune fille, n’ayant plus qu’un arrière goût amer et âpre de la mort et de la peine. Le dernier baiser, avant que Russel ne décide de l’abattre et de fatiguer son corps. Elle mourrait dans l’agonie, comme tous les autres, persuadée alors que son bien aimé n’aurait jamais une once de sentiments pour elle. De nouveau, le palpitant de la jeune fille s’accéléra, insufflant souffrance et douleur ignoble à son cœur déjà blessé, et les crocs de la créature vinrent alors s’abattre sur le cou fin d’Ashka. Pour la deuxième fois.
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptySam 13 Sep - 15:00



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    Il n’était pas plus horrible contact que celui du vampire contre sa peau douce et blanche, cette part d’ombre qui voulait s’approprier la lumière. Savait elle ce qui l’attendait la jeune fille ? Une partie était consciente que dans les bras du Vampire, elle ne s’en sortirait pas aussi vivante qu’au départ, l’autre partie ne pouvait que se demander ce qu’il allait encore lui faire subir, quelle nouvelle torture il allait expérimenter sur elle. Elle sentait ses lèvres parcourir chaque parcelle de son cou, brûlantes et acharnées, cette esquisse d’un geste amoureusement morbide qu’elle-même ne pouvait faire cesser, prisonnière de tout l’être du vampire. Et l’on ne pouvait que se demander pourquoi il s’acharnait ainsi, ce qu’on avait bien pu lui faire pour qu’il se montre aussi cruel envers la nature humaine. Avait il vécu une chose terrible ? Ces pensées n’effleuraient de toute manière pas la jeune fille qui demeurait immobile, le souffle court, effrayée par la scène qu’elle était en train de vivre, petite poupée de porcelaine qu’il désirait briser en la faisant tomber plus bas que terre, qu’il désirait rendre un peu moins pure à l’aide de ses mains glaciales et pressante. Mais comment pouvait-on souiller une personne dont l’innocence semble se renouveler chaque jour ? Comment tenter de briser la pureté qui se présente dans chacun de ses gestes et regards ? Russel pourrait bien s’y prendre tous les jours, il ne parviendrait pas à lui ôter cette fragilité apparente, pas même en mettant fin à ses jours. De quoi agacer n’importe qui. Et elle supportait chacun de ses gestes, secs et bien présents, et qui annonçaient bien les intentions du vampire, et ses paroles n’y changeraient rien, aiguisant bien au contraire le désir implacable du vampire. Dans ses bras, elle tremblait, de cette peur qu’il pouvait facilement deviner. Et quand enfin elle parvint à se détacher de son étreinte mortelle, elle se retourna, affrontant son regard aussitôt remplacée par cette crainte de revoir ce visage si parfait mais illuminée par cette sombre étincelle. Oh si seulement elle l’avait écouté l’ancien serpentard ! Elle aurait dû demeurer là où elle se trouvait et jamais elle n’aurait recroisé ce regard si effrayant et cet être assoiffé et diabolique.

    R. ~ Rien mon ange. Tu es simplement… l’instrument de ma vengeance entre mes mains. Tu n’aimes pas ce jeu ?

    Sa tête esquissa ce geste négatif à cette question qui n’en était pas réellement une. Et tandis qu’il s’avançait, elle reculait, alliant ses pas au sien, jusqu’à ce que son dos dénudé ne rencontre une paroi froide, celle d’un mur. Inconsciente, elle se livrait sans le vouloir à l’être damné sans pouvoir s’offrir une porte de sortie. Il était inutile de vouloir tenter de transplaner, apeurée comme elle l’était, elle risquait de se manquer. Les bras de l’être mort l’emprisonnèrent une nouvelle fois, de part et d’autre de son corps fin, et lorsque sa main froide vint caresser sa joue, elle ne put que tourner la tête afin d’éviter ce geste. Qu’il ne la touche plus, qu’il ne porte pas sa froideur morbide sur elle, qu’il ne porte plus son regard brûlant et à la fois glacial sur elle, que tout ne soit que cauchemar, que cette scène ne soit que l’esquisse d’un avertissement du ciel. Mais il n’en était rien, ce n’était que la triste réalité qui se présentait de nouveau en souvenirs qu’il faisait ressortir de sa voix suave et convaincante. Oh elle s’en souvenait, lui laissant fermer les yeux comme pour échapper à ces mauvais souvenirs, mais ils se faisaient de plus en plus présents, et c’était désormais comme si elle revivait le tout, qu’il s’agissait de ce qui se passait en ce moment même, et ses lèvres laissèrent échapper de nouveau ces supplications, les mêmes, pour qu’il cesse. Ses mains délicates chacune de leur côté avait des gestes de protection et tentaient en même temps de faire cesser cette torture, sa main gauche, celle qui tenait encore sa baguette, s’était portée sur son ventre ou bas-ventre, tandis que la droite était posée sur le torse du vampire, tentant de le repousser, en vain, sans force. Elle sentait de nouveau la douleur de chaque geste, entendait ses propres supplications jusqu’à cette douleur plus forte et pourtant jouissive de cette morsure, de cette vie qui la quittait doucement, l’ultime douleur si douce et violente. Et enfin, cette vision cessa, lui laissant pourtant une amère sensation de douleur, la hantant encore alors qu’elle tentait de se décrisper. Et alors qu’elle relevait doucement son visage de poupée, il revenait à l’assaut, caressant son visage et ses lèvres, sans qu’elle ne lutte. Un geste bien trop doux après cette torture, et machiavélique, annonçant une autre violence à laquelle elle ne s’attendait pas. Et son regard de croiser le sien, si brûlant de désir qu’elle ne put qu’en frémir d’avantage. Allait-il de nouveau tenter de la posséder ? Une pensée qui la fit trembler violemment alors qu’elle tentait de nouveau de se dégager de son étreinte, de ses caresses.

    R.~ Et moi qui pensais t’avoir laissée pour morte. Voilà ce qui arrive lorsque je ne surveille pas d’assez près l’agonie de mes petites proies. Peu importe, c’est une belle nuit pour mourir, n‘est-ce pas ?
    Ashka : « Fais ce que tu as à faire maudit être damné et laisse moi en paix à l’avenir… »

    N’eut-elle que le courage de murmurer doucement alors que son regard se perdait de nouveau dans le sien. Si elle avait peur du vampire, en revanche, jamais la mort ne l’avait effrayée, bien au contraire, et si la faucheuse attendait patiemment que son messager termine son travail, elle ne se manifestait pourtant pas, attendant toujours que le dernier souffle de son nouveau pensionnaire ne s’échappe de ses lèvres pour enfin l’embrasser de son souffle glacial. Mais la nouvelle torture commençait, arrachant un cri de douleur à la jeune femme alors que sa main se portait sur son propre cœur. Une douleur intarissable et qui perdurait, lui laissant son souffle encore plus court qu’il ne l’était déjà. Et elle était là, cette main sur son cœur, comme pour l’empêcher d’en sortir, comme pour rassurer ce petit oiseau chaud qu’il ne quitterait pas son nid douillet. De nouveau, une douleur trop fulgurante qui lui arracha un sanglot sans qu’aucune larme ne vienne pourtant souiller ses joues. Elle n’aspirait plus qu’à se laisser tomber au sol, ses jambes prêtes à lâcher, mais il était là, la retenant de ses bras dans sa déchéance, et en ce geste, Ashka ne pu qu’y trouver appuie, son bras droit se posant sur le gauche du vampire, son regard fixé au sol. Et le murmure du jeune homme ne put que lui laisser relever le regard, alors que de nouveau, la douleur l’étreignait, de plus en plus forte, plus aiguë, lui arrachant à chaque fois un nouveau sanglot de douleur. C’est alors qu’elle eut une réaction. C’était sans doute un peu trop idiot de mourir ainsi et elle ne voulait pas lui laisser ce plaisir. Et en cette formule de protection informulée (Protego) elle put se défaire de l’étreinte du vampire, la douleur cessant un instant. S’appuyant contre le mur, elle tenta de récupérer son souffle, sa main toujours sur sa poitrine. Hélas, elle ne fut peut-être pas assez rapide, encore trop sonnée, affaiblie… Le sort n’était pas suffisant et très vite le vampire revint à la charge, reprenant de nouveau possession sur son cœur et son corps, lui arrachant cette fois un cri de douleur et d’agonie alors qu’elle se retrouvait de nouveau dans les bras du vampire. Plus fulgurante fut la douleur, mais bien plus douloureuse fut la nouvelle que lui infligea le vampire.

    R.~ Mon ange, crois-tu vraiment que cet amour est réciproque ? Il ne t’aime pas, il en aime une autre. Pourquoi aimerait-il quelqu’un comme toi, chérie ? Tu es si… insignifiante et fade. Tu le sais… Tu le sais que tu ne fais pas partie de sa vie, pourquoi t’obstiner ? . Demain, il t’oubliera. Tu n’es rien à ses yeux, seulement une petite poupée qu’il peut manipuler. Pauvre petite brebis…. Je sens ton cœur saigner, laisse moi te soulager.

    Cette fois, c’était le coup de trop. Son cœur ne supportait plus ce trop plein d’émotions, cette violence des mots. Son regard se releva douloureusement sur le vampire. L’étincelle ordinairement brillante dans ce bleu profond n’était plus, ses étoiles s’étaient éteintes sous ces paroles qu’elle croyait, comme si le vampire était le porteur de nouvelles, celui qui disait la vérité. Elle n’était rien… Qu’un coup de vent, une brise… Il était venu la trouver pour se servir de ses dons, elle s’était accrochée à lui… Mais lui non. C’était tout son être qui se déchirait. Elle le savait, l’avait sans doute toujours su, mais les paroles du vampire était le coup d’éclat, la vérité, la parole divine. Au final, à quoi bon continuer ? « Je sens ton cœur saigner, laisse-moi te soulager. » Son regard croisa celui du vampire, des petites perles de larmes coulant doucement sur ses joues ; le dernier de sa tristesse, de son cœur briser certainement à jamais. Elle ne répondit pas à ces lèvres froides qui se posaient sur les siennes, n’acceptant ce baiser que par lassitude, par contrainte, et de nouveau, à la douleur déjà présente de son palpitant s’ajouta celle qu’elle avait ressentie auparavant, lui arrachant un cri déchirant le ciel, un cri de femme blessée et agonisante, le cri de la plus pure des créatures. Et dans la seconde qui suivit, ce fut les canines du vampire qui transpercèrent sa peau, aspirant le sang de la jeune femme, aspirant sa vie qu’elle lui laissait désormais, sa main s’accrochant avec ce désespoir au bras du vampire. Fais ton office bourreau et laisse moi en paix ensuite.
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptyDim 14 Sep - 1:12



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Tyler_____Russel

« Art of Death »




    Les pas se faisaient rapides et vifs, chaque écho renvoyait la fureur et la rage habitant l’ancien mangemort. Son cœur ne cessait de battre avec force, insufflant le poison de la colère meurtrière dans son sang habituellement froid. Et pourtant ce visage demeurait impassible, serein et calme, rongé par la rage l’homme demeurait d’une prestance déconcertante. Sa silhouette sombre venait de quitter l’un des lieux embrumés habituellement côtoyés par le vampire, il était d’ailleurs fort possible que ce soir, Tyler ne le retrouve pas, mais il lui fallait évacuer cette pulsion meurtrière. Répondant de ses gestes incohérents, rongé par la haine, il n’avait pu faire autrement que sortir de l’appartement et de partir à la recherche de son ancien collègue, peu importait les couvre-feux. Les abysses s’étaient abattues sur Londres dans une sournoiserie certaine, les ruelles empruntées par Tyler n’étaient que faiblement éclairées de ces lampadaires moldus dont certains n’avaient en leur seins qu’une ampoule semi-grillée qui peinait à offrir quelque peu de lumière aux passants. Aussi le regard sombre de l’ancien mangemort se fit plus perçant, à l’affût de la moindre ombre suspecte, de la moindre silhouette blanche. Il était évident que sa colère parlerait d’elle-même, une fois qu’il ferait face à Russel. Cette écoeurante vision de la silhouette imposante du vampire sur celle plus frêle de son amante fit briller en ses yeux profonds une violence innommable, et qui sans doute s’emparerait de lui comme un possédé s’éprend du diable lorsque son regard se poserait sur le vampire. Pouvait-il savoir, en ce funeste moment, que la belle n’avait pas écouté son conseil donné froidement et se trouvait en l’instant même dans les bras glacés de Russel, dont les crocs aiguisés s’étaient plantés avec avidité dans le cou de sa petite victime. Pouvait-il savoir que le vampire de Dante prenait plaisir à torturer la jeune nymphe jusqu’à se satisfaire de la peine lourde et atroce qu’il lui avait infligée ? Car l’Histoire avait maintes fois compté les romances amoureuses de deux héros, dont l’un mourrait pour l’autre simplement parce qu’il ne croyait pas en son amour. Ce noble sentiment vous poussait si aisément vers la Mort, qu’elle en était certainement sa cousine. Ses pas vifs décomptaient les secondes, plus il avançait, et plus les minutes étaient comptées pour la jeune Ashka dont la vie s’étiolait lentement, prise de force par le vampire qui cette fois-ci, laisserait à sa victime le plaisir d’agoniser dans son propre sang. Puis un cri, cristallin, attira l’attention de Tyler qui ne se situait qu’à quelques détours de ruelles. Ironie du sort, si la destinée avait cru bon de ramener ses pas rapides dans les environs ne serait-ce qu’une minute avant, la jeune fille n’aurait peut-être pas eu à subir telle torture. Aussitôt, l’ancien mangemort se mit à courir là où la voix suppliante s’était faite entendre. L’espace d’une demi-seconde, l’aîné Tyler se stoppa, avisant la scène dont il ne s’attendait pas. Elle était là, la brume l’ayant prise dans ses bras froids, et elle frissonnait, dans sa demi-vie qui la quittait. Et cette scène avait des vues irréelles, un être si innocent dans les bras de la plus perfide des créatures. La lune était son teint blanc, les étoiles ses grands yeux, l'encre la toile de ses cheveux. Mais ses lèvres éteintes avaient les traits d'un coeur haletant. Importuné par l’intrus, Russel relâcha sa victime qui inerte glissa lentement contre le mur froid, ses yeux sombres prirent une teinte amusée lorsqu’ils reconnurent Tyler, mais ce dernier emporté par la rage asséna d’un coup de poing le vampire qui recula de plusieurs pas, surpris d’être ainsi attaqué par celui qui en vérité se devait d’être son ami.

    Tyler : « Tu vas crever pour ça ! Tu entends ?! »

    La voix de l’ancien mangemort n’était plus que menace violente et assaut meurtrier. Il était évident que Tyler ne laisserait aucun répit au vampire, et déjà il attrapa ce dernier avec brusquerie par le col. Russel néanmoins, dont la colère s’était éveillée, repoussa avec bestialité l’ancien mangemort qui à son tour fit quelques pas en arrière. Mais la rage toujours présente n’atténuait pas cette envie d’arracher avec vigueur la dernière parcelle de vie qui demeurait dans le vampire.

    R. ~ Oh Monsieur Carlson serait-il touché par la grâce de l’Amour pour venir sauver sa dulcinée ? Le regard de Russel se durcit alors, et son sourire carnassier s’effaça lorsqu’il vit le sorcier lui faisant face porter sa baguette contre lui. Il connaissait les sorts cruels dont était capable le mage noir, en outre ils valaient bien le pouvoir atroce que détenait Russel. Tu as conscience que tu te mettras tous les vampires à dos, Tyler ? rajouta-t-il en retrouvant son sourire froid.

    Tyler : « Quel mélodrame... » dit-il avec arrogance et dans un sourire en coin.

    R. ~ Et quelle importance après tout ? C’est à toi que la petite brebis a donné sa virginité, alors que tu ne peux pas lui offrir ce qu’elle cherche, qui est le plus bourreau des deux ?

    L’aîné Carlson eut une moue de mépris, son regard noir et profond plongeant alors dans ceux de Russel, il lui infligea aussitôt un endoloris informulé qui força le vampire à se courber au sol. L’on pouvait lire dans les yeux de Tyler qu’il souhaitait la mort de son ancien collègue et ami. Mais ce dernier lutta avec fougue, malgré le mal atroce attaquant ses membres, et releva la tête vers Tyler qui sentit alors son palpitant s’accélérer dans une souffrance atroce. Une main sur le cœur, courbé en deux, l’ancien mangemort ne put que serrer fermement sa baguette dans sa paume, et fit un mouvement sec du poignet qui d’un sort subtil mais lancé à l’aveuglette envoya une onde violente vers le vampire qui fut projeté vers le mur. Essoufflé, Tyler se redressa, son regard assassin ne quittant plus Russel qui à son tour, rageur et glacial, plongea ses prunelles ternes dans celles de son ennemi.

    R. ~ Et tu vas me tuer pour ça ? Tyler Carlson aurait donc un point faible et serait tombé dans la déchéance en s’attachant à une faible créature ? Tu me déçois…
    Tyler : « Et tu dis ça à moi, dit-il dans un sourire. Toi qui a trouvé la mort simplement parce que Nyla t’a quitté ? Qui donc est le plus faible des deux ? »

    Les deux hommes parlaient d’une voix basse et presque trop sereines pour se montrer honnêtes, soufflant alors leur venin. Mais le nom seul de Nyla parvenait à éveiller en Russel une pulsion meurtrière, aussi ce fut le vampire qui plaqua violemment l’ancien mangemort contre le mur froid. De son air éternellement arrogant, Tyler ne put alors avoir qu’un sourire en coin.

    Tyler : « Touché. »
    R. ~ Tout comme toi Tyler. Regarde à tes pieds, ce n’est pas ta petite poupée qui est en train de se vider de son sang ? Sauve la ce soir, je reviendrai la chercher quoiqu’il arrive.
    Tyler : « Et je te promets qu’Autumn aura droit au même sort que tu as réservé à Ashka. Je viendrai m’en occuper moi-même. »

    Le regard de Russel devint glacial, au moins autant que la voix de Tyler dont le cœur s’était atrocement resserré lorsqu’il avisa Ashka aussi faible et sans vie, bien que son visage demeura impassible. Le vampire lâcha alors l’ancien mangemort, conscient que ce dernier, s’il pouvait se montrer galant, était tout autant capable des menaces qu’il venait de proférer.

    R. ~ Soit. Je laisserai ta petite protégée tranquille à l’avenir. Peut-être devrais-tu prendre soin d’elle avant qu’elle ne te quitte pour de bon Tyler. Chose qui finira par arriver.

    L’aîné Carlson ne répondit pas, se contentant de lui lancer un regard des plus froids et noirs. Il s’avança alors, bousculant le vampire d’un coup d’épaules. Aveuglé par la colère et l’envie de venger Ashka, il n’avait eu pour lui que cette volonté de tuer premièrement le vampire, sans vraiment faire attention à la petite silhouette étendue sur le sol. Tyler se pencha alors, prenant la jeune fille dans ses bras qu’il serra tendrement contre lui afin de lui redonner quelque peu de chaleur, frôlant sa peau froide de ses lèvres honteuses et lui susurrant un tendre : « Tout va bien. » Dans ses bras à présent, elle ne pouvait plus craindre l’atrocité du monde, il la ramènerait chez lui, l’étendrait sur son lit et veillerait sur sa fine silhouette sans jamais la lâcher de son regard épris et honteux de ne pas l’avoir suffisamment protégée. Tyler l’embrassa sur le front avant d’esquisser des pas furtifs et de se retourner vers Russel.

    Tyler : « Je n’en ai pas fini avec toi. »
    R. ~ Et moi… finirai par te présenter à Dante, tôt ou tard.

    Etrange réplique que celle du vampire, qui de toute évidence semblait respecter son ennemi qui s’était montré à la hauteur.

    [...]


    Les regards se tournaient d'agonie, vers les cieux empourprés. Le crépuscule commençait à se noyer dans les tempêtes, piquantes et agitées, et une silhouette était penchée sur une autre, le visage sombre et inquiet. D’un geste tendre qu’on ne lui connaissait que peu, la main de l’homme passa doucement dans les cheveux couleur cannelle de la belle endormie, étendue sur les draps du jeune mangemort. Leur épopée tombait, les dires de Russel résonnaient dans son esprit « chose qui finira par arriver » tandis que sa conscience l’assaillait de mille lames de ne pas avoir été là pour la protéger cette nuit là. Ils se froissaient les ailes à force de s'évertuer à les faire battre, lançant vers le ciel leurs espoirs utopiques et leur histoire vaine pour qu'une âme les rattrape et les retienne... Mais la chute se préparait. Ils agoniseraient d’un amour défunt. Pour l’heure, Tyler avait gagné une victoire, Russel n’approcherait plus la belle Ashka, mais la voir ainsi évacuer la souffrance insufflée par le vampire lui serra le cœur qui s’étouffait de battre trop rapidement. Il était connu que l’on ne vivait pas, tant que nos brisures ne formeraient des constellations, tant que nos sourires, n’étaient pas devenus des croissants de lune, tant que nos yeux n'auront pas défiés les univers, les éclipses... Et eux vivaient par le coup fatal que le sort donnait à leur histoire. Trois mots restèrent alors coincés au fond de la gorge de l’aîné Carlson, trois mots qui sensiblement, jamais ne viendront. Mais il l’aimait, c’était indéniable, et il eut fallut que la Mort ne vienne l’attendre sur le seuil pour qu’il s’en aperçoive. Et trois autres, plus formels mais tout aussi sincères, qui se lisaient alors dans les prunelles noires de Tyler. I am sorry.
 
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Vampires will never hurt you -Pv EmptyLun 15 Sep - 0:48



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    La destinée peut se montrer bien cruelle de temps à autres. Lorsque parfois elle nous offre des possibilités d’accéder au bonheur, d’en jouir, il arrive que peu de temps après, elle nous l’ôte, de la façon la plus cruelle qui puisse exister. Les cieux s’ennuyaient-ils au point de détruire la vie de leurs marionnettes ? Il fallait croire que oui. Et ce soir, ils n’épargnaient pas l’intermédiaire de leurs paroles, leur oracle, celle qui jusqu’alors, s’était évertuée à annoncer leurs prophéties, non, bien au contraire, ils venaient tout juste de modifier son destin, jouant avec les moires et les fileuses. Elle se trouvait dans cette ruelle, prisonnière d’un des fils de la lune, à sa merci, sa vie lui échappant tout doucement, sans qu’elle n’esquisse un seul geste pour la retenir, l’étincelle de sa vie doucement s’éteignait, tandis que la violence des battements de cœur lui arrachait la poitrine. Elle était blessée à vif, agonisante autant par le fluide vital qui quittait son corps sous le baiser tendrement agressif du vampire, que par la trahison de son amour. Elle était persuadée qu’il ne l’aimait pas, certaine qu’elle n’était rien en ce bas-monde pour lui, convaincue de n’être qu’une autre maîtresse qui passait dans sa vie. Son cœur à lui, il l’avait donné à une autre, le lui révélant deux années plus tôt. Pourquoi s’était elle laissée aller contre sa peau chaude et douce ? Pourquoi avait il fallut qu’elle veuille mêler son souffle au sien ? Qu’est-ce-qui lui avait prit d’ôter son vêtement pour s’offrir à lui ? L’amour… Elle l’avait toujours dit, toujours pensé, ce n’était pas pour elle, cela rendait malheureux plus qu’autre chose, et là… Elle apprenait que ce qu’elle croyait n’était pas réciproque. Rien ne servait de continuer à vivre, rien ne la retenait ici, autant rejoindre les étoiles, elles semblent bien plus accueillantes et chaleureuses. La douleur de son cœur lui arracha ce cri, ce signal de détresse, la sonnette d’alarme, personne ne viendrait la chercher de toute manière, car personne ne l’attendait. Plus personne si ce n’était ses parents, mais il restait le reste de la famille, ils auraient de quoi se consoler… Son cœur saignait, le vampire la soulageait de son mal, sans qu’elle ne cherche plus à se débattre, sa main serrant juste ce bras devant elle tandis qu’elle lui offrait sa vie en échange de cette proche mort. Et s’il la laissait agoniser, elle le ferait en regardant les étoiles, peu importait si sa vue se troublait, si son corps mourrait… Son regard ne serait porté que sur le ciel noir où seules la Lune et ses filles brillaient. Elle rejoindrait ces constellations, chevauchant le sagittaire ou défiant le scorpion. Elle serait loin, elle serait bien, c’était une promesse que la mort ne parjurait jamais. Partait-elle déjà ? Elle ne voyait plus, son regard venait de se perdre sur un point noir qui arrivait rapidement, son souffle lui, disparaissait peu à peu… Elle n’avait plus la notion de rien, le temps n’existait plus, et soudainement, comme elles s’étaient plantées dans son cou fin, les canines en ressortirent, la laissant encore vivante, à semi-consciente de ce qui se passait autour. Son regard trouble ne parvint pas à laisser ses paupières ouvertes, aussi se fermèrent elles, tandis que tout le reste du corps glissait contre le mur, jusqu’à ce qu’elle rencontre le sol froid et dur, ses cheveux s’éparpillant tout autour d’elle, dans une vague couleur or et cannelle, son cou à l’air, laissant son fluide rouge couler doucement le long de sa peau, jusqu’à rencontrer le sol pour s’y étaler. Elle n’avait même plus le courage d’ouvrir les yeux, de chercher l’air, de survivre, se laissant seulement aller dans cette rencontre de la mort, dans cette agonie, cette faiblesse…

    Tyler : « Tu vas crever pour ça ! Tu entends ? »


    Un écho si faible qu’elle devait faire un ultime effort pour entendre. Cette voix, elle ne la connaissait que trop bien. Mais son cœur était ouvert, mortellement blessé, cet autre, elle ne l’entendait plus, il était un nouvel étranger. Les paroles de Russel persistaient, tel un écho, alors qu’il avait pourtant relâché toute emprise sur elle. Mais les blessures du cœur restent gravées à jamais, et même si elle oubliait, quelque chose au fond d’elle le lui rappellerait toujours, dans cette éternité… Autour d’elle, il y avait de l’agitation, elle ne l’entendait plus mais le sol vibrait sous les pas, le mur assurait les chocs, et elle sentait tout cela. Ne pouvait on pas la laisser partir en paix ? La paix… Qu’est ce au final ? Rien de plus qu’une utopie, un rêve inaccessible, ce songe derrière lequel elle courrait pourtant, tentant de l’attraper.Et son souffle disparaissait peu à peu, son cœur, lentement, commençait à cesser de battre, se résignant à taire son rythme infernal. Les deux silhouettes s’agitaient autour d’elle, mais elle ne regardait plus que cette nouvelle ombre aux ailes sombres, cette femme magnifique aux yeux noirs, brillants, sa fauche à la main. Était ce l’heure ? Non pas encore, sinon, elle aurait déjà agité son arme, son regard était fixé ailleurs, et pourtant, c’était vers elle qu’elle se dirigeait. Non, son heure n’était pas venue, et là où elle posait ses lèvres, elle en sentait d’autres, plus chaudes sur sa peau froide… Une chaleur qui tentait d’éloigner le souffle glacial de la mort. Qui était cette personne ? Qui prenait soin d’elle ? Qui osait la prendre contre elle et lui murmurer que tout allait bien ? Elle n’avait d’autre choix que de se laisser faire, et si son esprit ne reconnaissait pas son autre, son cœur, lui, savait, et c’est pourquoi il se permit de se battre pour reprendre un rythme normal.


    […]


    Il faisait bien plus chaud là où elle se trouvait maintenant. Dehors, il faisait froid. Elle avait sentie une douce chaleur s’installer doucement sur elle, sans savoir d’où elle provenait, tout comme ce parfum protecteur qui l’entourait et l’étreignait, lui intiment doucement de demeurer, de se battre pour rester. Elle avait sentie qu’on la déposait quelque part, sur quelque chose de doux. Elle se savait en sécurité, elle pouvait dormir sans craindre de partir, comme si quelque chose la retenait, un fil rouge invisible mais bel et bien présent. Et tandis qu’elle dormait ; son esprit ramassait les mauvais souvenirs et les repoussait dans la partie d’ombre. Son corps lui, évacuait le mal en elle. Tout s’activait pour qu’elle reste en vie et s’éveille vite. Son cœur reprenait ses droits, toujours fragile, et sans doute le serait il à jamais, mais lui aussi tentait d’effacer les mauvais souvenirs, laissant ses croyances reprendre leurs droits. Ashka avait toujours été une jeune demoiselle forte, quoi qu’on en dise, même si on ne le savait pas, mais avoir croisé le chemin du vampire lui montrait désormais quel était son point faible. La famille Mephistos avait toujours su qu’elle saurait s’en sortir, peu importe ce qui arrive, peu importe comment, mais les Brynjolf, eux, savaient depuis longtemps que la jeune voyante n’était pas infaillible, et que malgré ce qu’elle en disait, elle finirait par donner son cœur, et ce n’était pas seulement métaphorique, c’était là le plus grand secret des femmes de cette famille, et jamais elles n’avaient fait le mauvais choix en acceptant cette destinée. Pauvres hommes qui ne pouvaient comprendre, de par leurs yeux trop fermés, par leur fierté bien mal placée… Et lui qui veillait sur elle, il avait tous les défauts qui paraient les qualités de la jeune fille étendue dans ces draps. Elle l’avait choisie, et pourtant, tout semblait dire que leur amour était en train d’agoniser, sans pourtant le leur révéler, l’histoire touchait à sa fin, mais elle était bien loin du Happy End des contes de fées… Pourtant… Pourtant, ils s’accrochaient encore. Les heures passaient, longues, se mourant quand naissait une autre. Et enfin, sous l’impulsion d’un battement de cœur bien plus fort que les autres, elle quitta le monde des songes, laissant son souffle s’accentuer doucement, et ses yeux s’ouvrir bien faiblement. Il n’y avait plus autant d’étoiles dans ces derniers, mais elles étaient toujours là, attendant qu’on les rallume. Son visage de poupée, lentement, et encore perdue, finit par se tourner, et quand enfin son regard millénaire croisa celui de l’ancien mangemort, ce ne fut que des larmes qui en jaillirent, doucement, silencieuse, lui hurlant ces mots qu’elle ne pouvait lui dire, mais qu’elle pensait si fort, tandis que sa main cherchait la sienne, glissant sur les draps. Je t’aime… Est-ce si difficile à dire quand on le pense réellement ?
 
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