Asphodèle se retourna dans le lit, laissant glisser sa main sur le matelas, constatant avec un sourire qu’Enrique était déjà levé. D’ordinaire ils se réveillaient toujours à peu près en même temps mais là c’était plutôt une affreuse odeur de vinaigre ou de fruit pourri qui la tirait du lit.
Gênée par l’odeur, elle se leva, passant une robe de chambre au cas ou Celio serait lui aussi réveillé.
Plus elle progressait vers la cuisine plus l’odeur la prenait au nez et lui soulevait l’estomac.

Lily- C’est quoi cette odeur?’

Mais elle n’eut pas le loisir d’entendre la réponse parce qu’Enrique fit un bon sur sa chaise illustré d’un très spontané « argh » alors qu’elle se penchait pour l’embrasser. Ce à quoi elle répondit « argh » sursautant à son tour. Quand à Celio il se contenta d’éclater de rire alors qu’il avait encore son biberon de lait à la bouche. Pour citer exactement le petit bout de chou ça donner quelque chose dans le genre de « glou-urp », et Enrique fut gratifié d’une bonne douche de lait tiède au passage. Quand à Azazel il se hérissa, crachant et soufflant sur tout ce qui l’entourait. Il n’appréciait pas tellement d’être réveillé ni par une fanfare ni par une fontaine de lactose humaine. Vexé, le chat alla se toiletter un peu plus loin faisant fi des éclats de rires de Celio.

Lily- Qu’est ce qui…

Elle s’était interrompue, dégageant une mèche de cheveux orange criard !!! Et Celio qui riait de plus belle. Elle se dirigea d’instinct vers la salle de bain, avant de se prononcer sur ce qu’elle venait de voir dans le miroir après avoir vomi à cause de l’horrible odeur qui était en fait celle du jus d’orange d’Enrique :

Lily- ENRIQUE ILARIO ALMADOVAR!!! Non c’est pas possible… comment on a fait notre compte, on est pas des parents aussi irresponsables que ça ! Et cette couleur ! Oh non mais quelle horreur.

Elle le regardait l’air un tiers reproche à tiers contente furieuse un tiers « mais pourquoi cette hideuse couleur »…
Une scène qu’Enrique avait déjà vu auparavant : Asphodèle qui flippait à mort pendant la première demie heure qui suivait la bonne nouvelle : elle était enceinte.

Enrique, le matin, c'est... Tête dans le cul. Il ne faut pas lui parler tant qu'il n'a pas bu son jus d'orange ou jus de fruit... Bien qu'il est une grosse préférence pour les nectares ou les jus d'agrumes. Sauf le pamplemousse et le citron... Oui, car de bons matins... Ok, je vous vois, venir, vous allez me dire, pourquoi les agrumes, vu qu'il ne reste plus que l'orange ! Mais dans l'orange, y a de multitudes de variétés... Surtout si l'on considère la clémentine, la mandarine, etc, etc... Oui, chaque fruit est bien différent, et pourtant, ceux sont des agrumes. Qui a dit qu'Enrique était chiant, d'abord ? Il a juste des goûts biens ciblés, nuance ! Bref. Marchant doucement, se passant de temps à autres une main sur le visage, tout en se frottant les yeux, il finit par trouver le chemin de la cuisine, presque à tâtons car la lumière de l'aurore lui avait toujours grillé les rétines. En effet, il avait toujours préféré la couleur des rayons crépusculaires... Moins agressif. Ouvrant doucement le frigo, tout en se passant une main sur le torse, il saisit la bouteille de... Y avait plus de Jus d'Orange frais.

- La prochaine fois qu'elle lui sert MON jus de fruit, je la tue... Merde... Elle est déjà morte... Fit il, en soupirant, avant de se retourner pour prendre deux, trois oranges sur la table, dans la coupe de fruit.

Les faisant léviter aux dessus de l'évier, il sortit un pot à eau, qu'il posa négligemment sur le plan de travail, puis d'un geste de la main, il fit venir les oranges qui se pressèrent d'elles mêmes, donnant comme une impression que ces dernières implosaient pour ne laisser échapper qu'un fin breuvage de leur chair. Se retournant pour ouvrir le placard, il sortit une brioche qui ne toucherait probablement pas, comme à l'habitude, mais qui lui permettait de s'en servir d'alibi quand on lui demandait si il avait mangé le matin, même.

- C’est quoi cette odeur ?

Enrique leva à peine le regard, avant de saisir son verre et son jus d'orange fraîchement pressé pour s'en servir un verre. Il s'assit, tranquillement, quoique le terme le plus exacte serait : s'avâchir, sur sa chaise, tout en posant son regard sur son jus. Lorsqu'il releva son regard pour observer Asphodèle, il ne put s'empêcher de...

- AAAARGH !
- AAAAARGH !
- AAAAAAARGH !
- AAAAARGH !

Celio explosa de rire, venant d'arriver, et crachant son lait sur son père qui cessa de crier de surprise en voyant la tête de sa compagne. Son fils était littéralement mort de rire, tandis qu'Azazel s'enfuyait visiblement énervé.

- Qu’est ce qui…

Jolie teinte de cheveux, ne put s'empêcher de penser Enrique, tandis qu'il se mit à sourire sachant très bien ce que ça voulait dire. Il posa son regard sur Celio, lui ébouriffant les cheveux avec tendresse. Ce dernier se rapprocha de son père, lui posant sa petite main dans le dos, et calant sa tête contre le bras de son père.

- ENRIQUE ILARIO ALMADOVAR!!! Non c’est pas possible… comment on a fait notre compte, on est pas des parents aussi irresponsables que ça ! Et cette couleur ! Oh non mais quelle horreur.
- Irresponsable, je sais pas... Mais en tout cas... Il ne put s'empêcher de sourire bêtement, mais l'un de ses sourires particulièrement fier. Celio retira sa tétine de sa bouche, posant son biberon sur la table pour dire :
- Petit frère ?

Enrique lui sourit, avant de le pousser doucement pour qu'il puisse se lever, s'essuyant le lait de son fils, avec un torchon qui traînait par là, pour s'approcher de sa femme, lui posant délicatement ses mains sur les hanches avant de l'embrasser pour lui dire, avec un de ses sourires dont il avait le secret.

- Petit frère, je sais pas... Mais tu vas avoir de la compagnie d'ici quelques temps...

Il la serra contre lui. On pouvait ressentir l'excitation qu'il le tenaillait et qui se faisait ressentir sur sa peau d'or.

Enrique- Irresponsable, je sais pas... Mais en tout cas...
Celio- Petit frère ?

Asphodèle se regardait dans le grand miroir. Il avait suffit qu'elle entende ça pour que toute forme d'une éventuelle colère ne se dissipe. Ses cheveux virèrent à une affreuse couleur verte. Vert gerbe pour être précis. Elle eut une grimace dégoûtée avant de sourire parce que cette couleur lui serrait presque bien allée. C'était bizarre mais...

Enrique- Petit frère, je sais pas... Mais tu vas avoir de la compagnie d'ici quelques temps...

Il la serra contre lui et l'embrassa. Asphodèle sourit presque automatiquement, un sourire détendu et même (comble de l'horreur) pleinement comblé. Comme elle en avait l'habitude, elle passa doucement ses mains sur les bras d'Enrique et alors Celio, entra à son tour dans la salle de bain, trottinant derrière son papa.

Il les regardait avec de grands yeux interrogateurs. Asphodèle lui sourit tendrement avant de caresser les cheveux noirs de son fils. Elle regarda Enrique avec un grand sourire avant de dire, comme pour donner un côté concret à la chose:

Lily-Tu vas être encore papa.

Ses cheveux virèrent de nouveau à une autre couleur, tandis qu'elle prenait Celio dans ses bras.

Celio- Moi je suis toujours à toi et à paaa aussi? demanda-t-il l'air vaguement inquiet.
Lily-Bien sûr que oui tu seras toujours notre fils adoré. Ça ne changera jamais.

Elle l'embrassa sur le front, très fort, avant de lui faire un bisous d'esquimau. Celio rit entre ses deux parents, avant de poser ses petites mains potelées sur le visage de son "paaa".

Celio-Toujours pour toujours? '

Il n'aimait pas le mot jamais et il avait un mal fou à prononcer le "r" à l'anglaise mais il était trop adorable à essayé quand même pour faire plaisir à sa mère qui ne lui parlait presqu'en anglais pour qu'il s'habitue à plusieurs langues différentes. Pour le moment Asphodèle laisser de côté le russe, qu'elle jugeait encore trop compliqué et surtout elle ne voulait pas surchargé la petite tête d'ange de son fils.

Lily- On ne dit pas toujours pour toujours chéri. On dit juste toujours.', corrigea-t-elle gentiment, elle rit légèrement amusée de cette façon qu'il avait d'en rajouter trop, 'bientôt tu auras un petit frère ou une petite soeur qui t'aimera comme nous on t'aime... pour tout le temps
Celio-Mais tu seras obligée de partager paski aura 2 bébés alors que tu a qu'un seul paaa...',fit-il remarqué comme pour dire que sa mère aller continuer d'aimer Enrique toujours pareil mais que pour lui, elle devrait l'aimer deux fois moins. Pour partager. Pas vrai paaa?

Le petit gamin se posait une tonne de question tout d'un coup. Il regarda son père, se redressant pour se donner de la crédibilité face à deux adultes. Asphodèle sourit serrant doucement Celio entre elle et Enrique.