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 Sujet: Une journée en été ... [Shawn]
Ven 15 Aoû - 23:59
| | Invité
![Une journée en été ... [Shawn] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Eté 2010.
Matinée – Alentour de 10heures
Un nouveau jour se levait, illuminant la façade de la bâtisse des Mephistos, un grand manoir que l’on surnommait petit Château pour sa grandeur. Celle-ci, bâtie dans un style peu commun était suffisamment imposante pour prouver la richesse de cette illustre famille. A l’intérieur de celle-ci, deux elfes de maisons et quelques autres domestiques s’affairaient, préparant le réveil de leurs maîtres et hôtes, ce qui ne tarderait plus, puisqu’il était déjà 8heures, une heure avancée pour une journée comme celle-ci. Pourtant, deux personnes étaient déjà levées depuis un petit moment, de sexe féminin, et qui semblaient cachées dans une pièce souterraine du petit Château, l’une semblait avoir atteint un âge très avancé alors que l’autre était bien plus jeune et avait fêté ses 16 ans il y avait quelques mois. Ce qu’elles faisaient ne nous regarde aucunement, mais il n’y avait rien d’illégal. Juste une affaire de travail et d’héritage. Dans une autre partie du château, quatre hommes venaient de se lever, dont deux étaient sur la quarantaine et cinquantaine alors que les deux autres semblaient être leurs fils. Merrick et l’un de ses cousins, invité pour l’occasion. Les quatre hommes s’attardèrent un instant dans le salon où ils prenaient leur petit déjeuner, un temps qui fut court puisqu’il était temps de se préparer pour ce petit évènement. En effet, cette journée serait exclusivement réservée à la Chasse sur le domaine de la famille concernée.
Merrick et son père étaient des fervents chasseurs, mais ils ne tuaient certainement pas pour le plaisir d’abattre, juste pour réguler les bêtes sur le domaine. Et pour cette fois-ci, une personne de plus allait se joindre aux quatres hommes, un ami du fils aîné, fait rare lorsque l’on connaissait le jeune homme. Celui-ci invitait très peu de personnes chez lui, comme pour préserver le mystère familial mais aussi une personne. Car si Merrick n’était plus à Poudlard, il n’en demeurait pas moins qu’il veillait autant que possible sur sa cadette. Suffisamment de ses amis lorgnaient sur elle, et il y avait moins d’un an qu’elle avait été demandée en mariage par l’un des cousins norvégien, un acte que l’aîné n’avait pas apprécié, mais la réponse de sa sœur avait rattrapé l’affaire, elle avait refusé, prétextant un âge trop jeune et des projets bien plus important qu’une vie de famille. Lesquels ? Merrick s’en moquait, tant que sa sœur demeurait à ses côtés, cela lui suffisait, il avait besoin d’elle autant qu’il pouvait s’en dispenser. Ses sentiments à son égard étaient étranges et nul jusqu’à maintenant n’avait su dire pourquoi, et de toute évidence, même si les parents s’en rendaient compte, ils ne disaient rien, faisant suffisamment confiance à leur progéniture pour savoir qu’ils étaient raisonnables tous deux.
Mais revenons-en à cette journée. Merrick venait de jeter un rapide coup d’œil parla fenêtre tandis qu’il se préparait. Ramenant ses cheveux en arrière, il les attacha rapidement. Il savait que son ami n’allait plus tarder, c’est pourquoi il se pressa dans ses préparatifs. Enfilant ses bottes, il ne mit pas longtemps à descendre les escaliers de marbres, déposant au passage un léger baiser sur la joue de sa mère qui passait par là. Sjena Mephistos était une magnifique femme d’une trentaine d’année qui passait ses journées à sourire et qui respirait la joie de vivre. C’était d’elle qu’Ashka tenait sa douceur et sa pudeur. L’épouse Mephistos accueillit cette marque de tendresse avec un nouveau sourire avant d’adresser la parole à son fils.
Sjena : « Votre ami n’est donc toujours pas arrivé ? Albert à préparé son cheval.»
Merrick : « Pas encore mère. Je lui ai donné rendez-vous à 8h30, histoire qu’il n’ait pas à subir notre père au réveil. S’il n’est pas à l’heure, nous devrons partir sans lui. »
Sjiena esquissa un petit rire cristallin avant d’abandonner son aîné. Elle avait bien des choses à faire pour la matinée et ne pouvait se permettre de s’attarder. Et si vous avez remarqué ce petit vouvoiement entre les deux, sachez que c’est là une marque de respect et de politesse comme l’on en fait encore dans ces vieilles familles. Cette marque de politesse demeurait depuis bien longtemps, et les deux enfants Mephistos n’utilisait le tutoiement qu’avec leurs amis. Le jeune homme parvint enfin aux écuries où son père, son oncle et son cousin discutaient, tout en préparant leur monture. Un cheval pommelé attendait, un homme tenant sa bride, la monture de l’ami. Jeune homme qui ne tarda pas à arriver, précédant un domestique à l’air solennel.
Domestique : « Mr Carlson est ici Mr Merrick. »
Merrick : « Voilà qui est parfait ! Merci Georges. »
Albéric M. : « Le voilà enfin notre invité d’honneur ! Nous n’attendions plus que vous ! Merrick, préparez votre cheval, nous partons. Rejoignez-nous avec votre ami. Ashka ne tardera pas à nous rejoindre m’a-t-on dit. »
La conversation cessa là, sans grande explication, sans autre marque d’attention pour l’invité. Albéric n’était pas un homme très causant et il était plus qu’évident qu’il ignorait qui était ce jeune homme que Merrick avait invité, même si ce nom ne lui était pas inconnue.
L’aîné se tourna vers son ami, lui indiquant son cheval tandis qu’il terminait de préparer le sien, une belle monture de robe blanche.
Merrick : « Ponctuel à ce que je vois. Nous passerons à l’armurerie avant de partir. La baguette est interdite à ce sport. Ce serait trop facile sinon… »
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| | | | Sujet: Re: Une journée en été ... [Shawn]
Sam 16 Aoû - 12:53
| | Invité
8h3o. On n’avait pas idée de donner des rendez-vous à cette heure si matinale, surtout pour Shawn Carlson qui était bien plus du soir que du matin. Enchaîner les fêtes pour revenir pimpant le lendemain à son travail d’Auror n’était pas de tout repos. Il était donc de ceux qui se couchaient très tard le soir -ou très tôt le matin, au choix- afin de se relever en cours d’après-midi, pour les fins de semaine où il ne travaillait pas, bien entendu. Ce fut donc après avoir vaillamment dormi quatre heures, se réveillant tout habillé déjà -une fois de plus, Shawn avait du s’endormir à peine arrivé chez lui-, l’esprit embrumé et un mal de crâne pour le moins soutenable, qu’il ouvrit enfin les paupières, observant doucement les rayons du soleil envahir la pièce. Lorsqu’ il vit l’heure « tardive » de son réveil, le jeune homme se leva en un bond, trop dynamique pour rester ainsi affalé comme une poupée de chiffon, et fila sous la douche. Rien de tel pour se remettre d’aplomb, et se remémorer dans un sourire ses exploits festifs de la veille. Merrick était le genre de jeune homme un peu trop confiant et peut-être trop prétentieux, issu de surcroit de la noblesse, un milieu que Shawn ne connaissait pas. Pour autant cela n’effrayait aucunement le jeune Carlson, pas une once d’appréhension ne vint même s’éveiller en lui alors que l’eau fraîche frappait sa peau. Il avait été élevé dans les contrées désertiques d’Islande, entre vallées impressionnantes, cascades grondantes et nature hostile. Un pays qui gardait son âme de Viking, presque barbare, mais qui demeurait magnifique. C’était entre les cris de son petit cousin, entre les disputes multiples et la complicité de toute la famille Carlson qu’il avait grandi, dans une maison pour le moins simple mais remplie de bons souvenirs. Et pourtant, le père de Shawn était loin d’être ceux qui percevaient un revenu modeste, seulement les Carlson avaient ceci de particulier : ils aimaient la simplicité. Il n’y avait qu’à jeter un coup d’œil à l’appartement de Shawn, certes donnant vue sur la Tamise, en plein cœur de Londres, mais pourvu de petites pièces pas franchement nombreuses, et cela lui suffisait amplement… puisqu’il ne s’y trouvait jamais.
Direction ensuite la cuisine, où sa dose de caféine l’attendait promptement, ainsi que les deux journaux quotidiens fraîchement posés sur sa petite table ronde, apportés par son hibou. Il était frappant et presque risible de voir combien ces deux journaux se contredisaient complètement. L’un étant dirigé par les mangemorts, l’autre ne pratiquant pas la langue de bois, il était évident que les informations étaient tournées différemment. Seulement, il fallait un temps d’adaptation. Depuis son entrée chez les Aurors, Shawn avait pris l’habitude de les consulter tous les matins, afin de se renseigner sur la politique actuelle. Que se passait-il donc en cet été 2010 ? Les mangemorts se baladaient librement dans les rues, le Ministère vacillait, et il ne restait qu’une poignée d’Aurors non corrompus. Wolfgang avait gagné la bataille. Shawn soupira, posant ses journaux avant de finir sa tasse de café, il toisa son horloge murale, affichant déjà… 8h30 ? Un juron s’échappa des lèvres de Shawn, pris au dépourvu. Sans vouloir entrer dans les clichés désespérant, il lui semblait que cela faisait toujours très mauvais genre d’arriver en retard dans une famille comme les Mephistos. C’était déjà pourtant un exploit que Shawn ne soit pas encore endormi dans son lit à cette heure-ci, il espérait fortement que Merrick verrait l’effort considérable que cela avait pu lui demander, surtout à une heure si matinale. Le jeune homme se leva et jaugea son reflet dans le miroir, grimaçant légèrement quant au costume sombre et la chemise blanche qu’il portait. Pas assez… décontracté. Soit, c’était pour la bonne cause, Shawn avait promis à son ami de réguler les animaux de leur territoire, non sans omettre de dire qu’il savait monter à cheval. L’un des points positifs de grandir dans des contrées sauvages était sans doute les grands espaces et les possibilités de pratiquer un sport qui n’était tout de même pas à la portée du premier portefeuille venu.
Shawn transplana alors devant le domaine des Mephistos. Grand, beau et classe… ce qui n’arracha véritablement aucun regard admiratif au jeune Carlson, bien peu attaché aux biens matériels. Bien entendu, l’apprenti Auror n’aurait pas rechigné à habiter dans un domaine comme celui-ci… Pour accueillir ses amis et donner de grandes fêtes, cela devait être bien accomodant. Cependant, l’esprit de Shawn n’était pas sans cesse habité par des envies festives, il n’était pas immature au point de ne rien faire d’autre de sa semaine. Sérieux et posé lorsqu’il le fallait, il avait simplement hérité du bon esprit des Carlson, celui où il se devait tout simplement profiter de la vie, sans devenir pour autant un parasite de la société. Tous les membres de la famille y était passés, et l’on disait même que les Carlson, du moins les hommes de la famille, avaient au moins goûté une fois à quelques substances illicites -excepté tout de même le petit dernier, Ethan-. C’était sans doute là la preuve qu’elle demeurait une famille pour le moins très sympathique mais peut-être un peu trop ouverte et... marginale. Shawn s’avança donc vers le domestique qui l’attendait de pied ferme, lui adressant alors un sourire, plaquant dans un geste irréfléchi ses mains dans le dos. Il s’annonça alors, ce à quoi le domestique répliqua par un hochement de tête poli et lui fit signe de le suivre jusqu’aux écuries.
Domestique : « Mr Carlson est ici Mr Merrick. »
Merrick : « Voilà qui est parfait ! Merci Georges. »
Albéric M. : « Le voilà enfin notre invité d’honneur ! Nous n’attendions plus que vous ! Merrick, préparez votre cheval, nous partons. Rejoignez-nous avec votre ami. Ashka ne tardera pas à nous rejoindre m’a-t-on dit. »
Shawn - Oui je… bonjour à vous aussi…
Il sortit sa salutation polie tout en suivant du regard le maître des lieux qui quittait les écuries sans même faire attention à la réplique du jeune Carlson. Bref, il n’était sûrement pas du genre à se prendre la tête pour si peu, aussi Shawn oublia tout aussitôt le manque d’égard qu’Albéric avait pu lui attribuer. Après tout, l’apprenti Auror était venu pour Merrick, non pour son mage noir de père. Shawn se tourna alors vers le jeune Mephistos, qui comparativement aux autres amis du jeune Carlson, demeurait froid comme un pic de glace. On ne pouvait sans doute pas vraiment faire autrement, lorsque l’on avait été élevé dans une famille comme celle-ci. Néanmoins la tolérance et l’ouverture d’esprit de Shawn faisait qu’il passait outre, et acceptait Merrick comme il était, voyant en leurs différences quelque chose qui pouvait tout autant les rapprocher.
Merrick : « Ponctuel à ce que je vois. »
Shawn - Comme toujours, dit-il dans un léger sourire.
Merrick : « Nous passerons à l’armurerie avant de partir. La baguette est interdite à ce sport. Ce serait trop facile sinon… »
Shawn - Oh… dit-il légèrement au dépourvu. D’accord alors… suivons les règles des Mephistos.
Et malgré le ton soudain légèrement décontenancé de Shawn, ce dernier savait tout aussi bien magner les armes (du moins certaines d’entre elles), que monter à cheval. Cela aidait considérablement d’avoir un frère passionné de tout, qui du haut de ses douze ans vous contait les faits du roi Arthur et de ses chevaliers, et qui se transformait bien vite en un jeu fait de boucliers et d’épées de bois. Au fil du temps, les deux frères avaient eu cette fâcheuse manie de toucher à tout, passant de la musique aux sports divers… L’on s’occupait comme l’on pouvait, lorsqu’on habitait un endroit désertique et pas franchement très peuplé. Shawn se dirigea vers sa monture blanche, caressant brièvement le museau du cheval avant de se tourner vers Merrick.
Shawn - Ashka, c’est ta sœur c'est bien ça ?
Le nom prononcé par Albéric ne lui avait pas échappé, et Shawn se demandait dores et déjà où il avait entendu ce nom auparavant. De la bouche de Merrick, sans nul doute, qui très probablement lui avait déjà parlé de sa jeune sœur. Après tout, cela aurait fait mauvaise impression si Shawn s’était dirigé vers la jeune fille afin de la saluer, sans même se souvenir de quelle place elle occupait au sein de la famille. |
| | | | Sujet: Re: Une journée en été ... [Shawn]
Mer 20 Aoû - 21:30
| | Invité
Merrick savait très bien comment pouvait se comporter Shawn, sa tendance à faire très souvent la fête et se coucher très tard, ou tôt, participant parfois à certaines de ces soirées, parfois demeurant chez lui au petit matin. Ce qui avait toujours épaté le denier des Mephistos était de constater à quel point son ami pouvait enchaîner, ou presque, fêtes et travail, même s’il lui arrivait parfois d’arriver en retard, du moins, à ce qu’on lui avait dit. Merrick, lui, était plutôt du genre ponctuel et à arriver avec une bonne dizaine de minutes à l’avance, après tout, il travaillait au Département de la Coopération Magique, et ce, grâce à son paternel, autant faire bonne impression dans ce genre de cas de figure. L’aîné des Mephistos faisait toujours en sorte de faire honneur à son géniteur, et même si ce dernier ne misait pas tout sur lui, il savait tout de même faire preuve d’une notoriété surprenante pour son fils, après tout, il était tout de même celui qui allait perpétuer le nom de la grande et illustre famille anglo-Norvégienne. Pourtant, ce genre de choses ne trottait pas encore dans la tête de l’ancien Serpentard qui préférait profiter de ce que lui offrait la vie avant de songer à unir toute sa vie avec une femme qui lui donnerait certainement des enfants. Mais c’était là, bien le cadet des soucis du jeune homme. Pour l’heure, il était plutôt en train de songer à cette partie de chasse qui était prévue depuis le début de la semaine, il y avait invité Shawn pour de multiples raisons, la première, parce qu’il s’agissait d’un passe-temps assez plaisant en fin de compte, la deuxième parce qu’il n’invitait jamais personne dans sa demeure et qu’il était temps qu’il s’y mette, et la troisième était qu’il ne désirait pas rester avec son cousin, et encore moins laisser Ashka avec ce dernier. Après tout, l’été dernier avait été surprenant pour toute la famille, une demande en mariage du plus proche cousin des deux Mephistos, demande qui s’était soldée au final par un refus catégorique, mais cela avait suffit à éloigner Merrick de son plus proche cousin, et il ne souhaitait pas que ce genre d’évènement ne recommence cette année. Il tenait un peu trop à sa sœur pour la laisser aux bras de n’importe qui, et surtout, pour la laisser partir aussi tôt. L’aîné se voyait un peu comme celui qui devait s’occuper d’Ashka et en cela, s’octroyait légèrement le droit de régir sa vie, un rôle qui lui plaisait, il ne le niait pas, bien que parfois, sa cadette sorte de sa léthargie pour le remettre en place. Les aléas de la vie. Mais cela ne durait qu’un temps, car très vite, le jeune homme endossait de nouveau son rôle, au grand désespoir de sa sœur certainement. Il n’y a rien de pire qu’un frère sur protecteur qui refuse de vous laisser mener votre vie comme vous l’entendez.
L’hôte du jeune homme venait enfin d’arriver, et Merrick ne put qu’esquisser un vague sourire soulagé en le voyant débarquer avec l’intendant. En moins de quelques minutes, il avait eu une tendance à désespérer. Il n’eut pas le temps de le présenter que son père avait déjà deviner qui il était et l’accueillait à sa façon, froidement et avec cet air suffisant qui le caractérisait si bien avant de disparaitre sur sa monture avec les deux autres hommes. Merrick haussa les épaules en jetant un rapide coup d’œil à son ami. Il avait l’habitude des attitudes de son géniteur, cela ne le travaillait plus autant désormais, et puis, dans un sens, Shawn ne l’avait pas vu au réveil, ce cas là était plutôt particulier et bien moins plaisant que l’instant qui venait de se dérouler. Il finit de serrer la selle avant d’esquisser de nouvelles paroles pour l’apprenti auror.
Merrick : « Excuse-le. Il est toujours ainsi. C’est une habitude à prendre. »
Après quoi, il lui expliqua la matinée, rapidement certes, mais il aurait toute la matinée pour le faire, surtout que les matinées dans la forêt et qui faisait partie du Domaine des Mephistos pouvaient être longues, dépassant légèrement, allant jusqu’à prendre une ou deux heures de l’après-midi. La remarque du jeune Carlson arracha un petit rire à l’ainé Mephistos, il n’avait pas précisé qu’ils chasseraient à la Moldu, il est vrai, et c’était certainement la seule chose qu’Alberic pouvait apprécier chez eux, vraiment la seule. Il n’y avait rien qu’une bonne partie de chasse pour le détendre, et le faire aussi rapidement ne l’intéressait pas. Son fils avait hérité de cette petite caractéristique, il était bien plus agréable de courir un long moment après le gibier que de l’abattre trop facilement.
Finalement, les deux montures furent prêtes et Merrick entraina son ami vers l’armurerie, qui n’était pas très loin des écuries, aussi passèrent ils à l’intérieur de celles-ci, passant ainsi devant la quinzaine de monture de toutes sortes, plus ou moins jeunes, de bonnes races ou non. Ce n’était pas un détail auquel cette famille accordait une grande importance, bien que leur fortune et le petit château dans lequel ils vivaient prouvaient le contraire, une excentricité des grands-parents en réalité.
Shawn - Ashka, c’est ta sœur c’est bien ça ?
Merrick : « C’est cela même. Ashka est ma cadette de 4 ans. »
Il avait été bref, mais allait très vite revenir sur le sujet, ouvrant la porte de l’armurerie. Il y avait bien toutes sortes d’armes, Arcs, lances, épées, fusils de chasse… Bien que ces derniers soient peu utilisés, bien trop bruyant. Merrick finit par prendre un couteau ainsi qu’un arc et son carquois.Il avait ses armes favorites, celles qu’il savait le mieux manier. Il invita le cadet Carlson à choisir son arme tandis qu’il commençait à sortir, reprenant sa discussion.
Merrick : « Ashka… Elle est encore élève à Poudlard, dans la maison de Serdaigle. S’il y a bien un conseil que je peux te donner, c’est d’éviter de la regarder trop longtemps dans les yeux… Elle a ce petit quelque chose qui donne l’impression qu’elle lit en toi.. J’en ai suffisamment fait l’expérience. » Ajouta t’il dans un petit rire. Il n’avait pas tort, mais taisait bien le secret de sa cadette. « Tu pourras constater qu’elle est la seule personne de la gente féminine à venir chasser. Une dérogation spéciale pourrait-on dire. Elle est la seule à savoir chasser convenablement, et par-dessus tout, elle s’avère être parfois meilleure que mon père lui-même… »
Ashka : « N’exagèrerais-tu pas légèrement Merrick ? Père est bien meilleur que nous tous ici. Voici donc le fameux invité dont mon frère nous cachait le nom ? Bien le bonjour. »
Elle était apparue aussi soudainement que Merrick ne l’avait pas vu. Haussant un sourcil, il céda le passage à sa cadette tandis qu’elle entrait dans l’armurerie. Ses longs cheveux cannelles, qui à cette époque, lui arrivaient bien en dessous de la taille, étaient simplement attachés sur le dessus par un petit ruban bordeaux qui accompagnait sa tenue, une longue robe dont le style ressemblait fortement à celui des années 1800 quelque chose. Une tenue qui ne paraissait pas être faite pour la chasse et qui pourtant, l’était. Esquissant un rapide sourire à Shawn, la jeune fille de 16 ans lui tendit la main pour le saluer avant de finalement entrer dans l’armurerie et d’en ressortir avec un arc. Les flèches de cette dernière, contrairement à celles de Merrick, possédaient des plumes blanches. Merrick savait évidemment ce que cela signifiait et il n’allait pas tarder à l’expliquer à son invité. Mais avant cela, les trois jeunes gens repartirent en direction des écuries. Là, un palefrenier se dirigea vers la jeune Serdaigle, la mine sérieuse.
Palfrenier : « il est prêt mademoiselle. »
Merrick : « Il ? Ne me dis pas que tu vas le reprendre ! »
Ashka : « C’est parfait Alfred. Merci beaucoup. Oui Merrick, encore Thunderhead. Je ne compte pas lâcher prise. »
Merrick : « M’est plutôt avis qu’il faudrait abattre cette bête. »
Ashka : « C’est mon cheval Merrick, et c’est une chose que je t’interdis de faire, et cela tient aussi pour père. »
Le jeune homme se renfrogna et suivit sa sœur qui se dirigea vers un box. Là attendait un cheval aussi noir que l’ébène et qui, pour l’heure, paraissait calme, mais son regard suffisait à dissuader quiconque de l’approcher de trop près. Seule Ashka semblait pouvoir le faire sans grands problèmes, ignorant les balancements de tête du canasson. Attrapant les rennes, elle fit sortir la belle bête avant de se tourner vers son frère qui posa ses mains sur sa taille afin de la maintenir tandis qu’elle montait en selle. En peu de temps, les trois furent près et purent avancer afin de rejoindre les autres qui attendaient devant la lisière.
Ashka : « Bonjour père. Mon Oncle… »
Alberic : « Eh bien… Si tout le monde est prêt. Je propose que nous nous séparions en deux groupes, Merrick, toi, ton invité et ta sœur prendrez le côté ouest, nous prenons l’est. Et Ashka, par pitié, soyez prudente avec cette monture. Je n’aime pas vous voir dessus… »
Il semblait bien que personne ne semblait apprécier la bête qu’Ashka possédait, trop fougueuse peut-être, pourtant de très bonne lignée. Ashka esquissa un petit claquement de langue en faisant avancer son cheval. La partie pouvait commencer désormais, et déjà Ashka esquissait un petit sourire, son regard glissant un instant sur Shawn.
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| | | | Sujet: Re: Une journée en été ... [Shawn]
Mar 26 Aoû - 17:48
| | Invité
Certes, il fallait véritablement avouer que la famille des Mephistos était sensiblement différente de celle des Carlsons. Seul quelques points les rapprochait cependant : leur longue lignée, leur puissance familiale, et éventuellement, si l’on voulait pousser un peu plus le vice, leur origine nordique. Il y avait dans cette famille d’aristocrate, beaucoup de manières, d’attitudes à avoir, de façons de se tenir comme de parler, que Shawn ne connaissait pas. Et cela contrastait fortement avec la propre enfance qu’avait pu avoir Shawn, essentiellement partagée avec Tyler. Leur père, franc journaliste réputé du Guilty Studio et intellectuel reconnu dans le milieu, ne peinait véritablement pas à nourrir sa famille, Douglas Carlson avait une paie bien plus qu’acceptable. Ils auraient pu très certainement, s’offrir tout aussi bien un manoir, certes beaucoup moins grand que celui-ci, néanmoins ils avaient toujours gardé leur demeure familiale et leur simplicité. En outre, l’on ne pouvait comparer ce qui n’était pas comparable. Le Manoir Mephistos se transmettait certainement de générations en générations, et il imaginait bien mal son ami Merrick décider du jour au lendemain de céder son manoir pour un modeste appartement à Londres. Pour autant, cet excès de bonnes manières ne le mit pas mal à l’aise, la plupart des Carlson avaient cette faculté de pouvoir agir comme les caméléons et de s’adapter à beaucoup de situations. En vérité, lorsque l’on venait d’un pays où la température maximale atteignait les trois degrés Celsius en plein été, mieux valait savoir se fondre dans le décor. Shawn écouta alors attentivement son ami Merrick qui se lança alors dans une grande conversation : celle de sa propre sœur. Le cadet Carlson fronça néanmoins légèrement les sourcils d’incompréhension, et peut-être même de surprise lorsque le jeune Mephistos lui accorda qu’Ashka avait cette faculté de lire en les personnes comme les livres ouverts. Cela ne l’aurait guère plus étonné, si Merrick n’en avait parlé de façon si mystique. Bien, soit, Shawn n’avait véritablement rien à cacher, du moins pas à sa connaissance. Ce dernier s’avança vers les armes exhibées par son ami, qui l’invitait dès lors à se servir. Dans un réflexe incontrôlé, Shawn plaça ses mains dans son dos, pensif. Un léger soupir, très discret, s’échappa alors de ses lèvres. En effet le jeune homme, s’il était venu pour faire plaisir à son ami et surtout passer du temps avec ce dernier, se voyait tout de même mal abattre une bête qui n’avait rien demandé. N’en déplaise aux défenseurs ardents des animaux. Pour autant Shawn n’avait rien d’un plaideur du maintien de la vie de tout être résidant sur terre, car après tout l’apprenti Auror avait plus d’une fois montré sa fougue sur le terrain et sa capacité à éliminer les mages noirs lorsque c’en était nécessaire. Et voilà où résidait la particularité de Shawn : là où l’on qualifiait son oncle Stephen, ancien membre de la BIM, d’exalté et de féroce sur le champ de bataille, allant même jusqu’à douter de sa façon de faire un peu trop violente, Shawn lui, était bien souvent appelé « le Juste » par ses amis et collègues taquins. Car le cadet Carlson ne jurait que par le droit de tout homme de passer par un procès. Deux façons de voir les choses complètement différentes, et pourtant l’oncle et le neveu s’entendaient parfaitement bien.
Finalement, il opta pour un long fusil, se voyant bien mal adopter une lance ou même un arc. Car là où la balle de plomb abat promptement, la flèche acérée ne laisse bien souvent qu’une agonie bien malheureuse au gibier. Son arme en mains, il esquissa néanmoins une expression de malaise. Shawn n’avait jamais vraiment tenu d’armes moldues, si ce n’est qu’une épée et un arc, mais seulement dans des jeux bien plus pacifiques que celui-ci. Heureusement, une voix douce et féminine s’éleva alors, permettant à Shawn de ne pas montrer de trop ce qui pouvait passer pour une hésitation. Alors même que Merrick faisait des éloges sur sa jeune sœur à propos de la chasse, celle-ci entra dans l’écurie, vêtue d’une robe pour le moins peu singulière.
Ashka : « N’exagèrerais-tu pas légèrement Merrick ? Père est bien meilleur que nous tous ici. Voici donc le fameux invité dont mon frère nous cachait le nom ? Bien le bonjour. »
Shawn - Enchanté, Shawn Carlson.
Le jeune homme lui serra la main dans un sourire amical. Alors que la jeune fille s’empara de ses armes, le cadet Carlson sortit sa monture blanche de l’écurie, attendant à l’extérieur que les deux Mephistos ne le rejoigne. Ces derniers étant plongés dans une conversation visiblement délicate, il ne souhaitait pas vraiment se placer entre deux feux, bien qu’il ne connaissait pas Ashka, et qu’il était sans doute certain que Shawn pencherait pour l’avis de Merrick. Il ne connaissait pas la demoiselle, mais Shawn était suffisamment protecteur avec son jeune frère Ethan pour savoir que jamais, il ne l’aurait laissé monter sur un cheval visiblement peu commode, et ce malgré l’obstination qu’il aurait pu montrer. Shawn revêtit alors la longue lanière de son fusil, qui dès lors se retrouva dans son dos, et se hissa sur sa monture avec aisance. Ce qui était certain, c’était que le jeune Carlson était bien plus doué en équitation qu’à la chasse. Au moins, il ne ferait pas complètement mauvaise impression. Il fut bientôt rejoint par Ashka et Merrick, et tous trois vinrent à la rencontre des gentlemen qui les attendaient. La mine inquiète qu’offrit Albéric à sa fille, jugeait fortement du fait que la monture de la jeune Serdaigle ne semblait pas des plus douces. Quoiqu’il en soit, sur les instructions du maître des lieux, Shawn tourna la tête vers Merrick, contenant son cheval qui visiblement n’aimait guère le sur place. Les deux hommes partirent donc vers le côté Est, une fois certain qu’ils étaient bien loin des trois jeunes gens, Shawn lança un regard plein de malice à Ashka, prenant le sourire de la jeune fille comme une marque amicale. Il avança son cheval blanc jusque cette dernière, redressa la tête en arquant les sourcils dans une attitude de défi taquine, et souffla alors dans un sourire amusé :
Shawn - Je parie… Que tu ne peux pas me battre à la course.
Il était vrai que ce n’était certainement pas des manières d’aristocrates. Ils s’adonnaient toujours au noble sport qu’était la chasse, jamais à la course de chevaux, c’était pour les jockeys, non pour les sangs bleus. Néanmoins, Shawn n’avait pas été élevé dans ces conventions là, et peu importait s’il bouleversait l’éthique des nobles. Il garda son sourire, avant d’inciter son cheval à partir au galop, se retournant de temps à autres. Et la jeune fille était vraiment très douée visiblement, même sur un cheval indomptable. |
| | | | Sujet: Re: Une journée en été ... [Shawn]
Mar 26 Aoû - 21:31
| | Invité
Il fallait croire que la famille Mephistos ne connaissait pas vraiment la simplicité, ou plutôt, ils l’avaient connu, il y avait quelques années de cela. Quoi que tout dépend dans quel sens du mot simple l’on se place. En réalité, si l’on retournait un peu dans le passé, les Mephistos ont toujours possédé ce « petit château », un héritage familial en effet. Cette demeure était entre les mains de cette puissante famille depuis près de cinq siècles, autant dire qu’elle avait pu voir passer des générations et des générations. Albéric Mephistos avait grandi dans cette bâtisse, mais il était plus que certain qu’il n’y vieillirait pas, ni n’y mourrait, tout comme son père avant lui, et tout comme ses ancêtres. En quatre siècle, jamais cette maison n’avait vu mourir qui que ce soit. Il savait que lorsque viendrait le moment, il cèderait la bâtisse et à peu près tout ce qu’elle contenait à son fils aîné, comme le veut la tradition. Pourtant, il y eut une période où Albéric ne vit pas cette demeure, elle était demeurée déserte durant 5 ans. Il avait déjà un poste haut placé dans le Ministère mais avait décidé de changer d’air durant une période, c’était par un pur hasard qu’il s’était rendue en Norvège. Là, il avait fait la rencontre de Sjena Brynjolf, au détour d’une ruelle, alors qu’elle faisait quelques petits achats personnels. Il faut croire qu’il fut subjugué par ce charme que possèdent toutes les femmes des Brynjolf. Ce qu’il fit après, nul ne pourrait vraiment le dire si ce n’est lui, ce que l’on sait c’est qu’il fit tout pour la revoir et que quelques mois après, il la demandait en mariage. Comme quoi, même le plus froid des hommes est capable d’aimer, malgré sa réticence. Ils vécurent près de trois ans en Norvège, dans un petit manoir bien plus petit que celui qu’ils possèdent aujourd’hui, avec leur fils, Merrick. Rien n’aurait pu troubler la petite famille qu’ils formaient, si ce n’est Vicius Mephistos, paternel d’Albéric et qui sommait ce dernier de revenir en Angleterre, là où était sa place. Avait on le choix ? Pas vraiment. Ainsi le couple et leur fils immigra vers l’Angleterre où l’immense bâtisse les attendait. Moins d’un an plus tard, Ashka était en route et le couple était de nouveau en passage en Norvège. Février. Ashka était prévue pour le mois de Mars, mais c’était certainement sans compter sur l’étrange phénomène qui frappait toutes les femmes Brynjolf qui étaient enceintes : étrangement, leur progéniture naissait avec un ou deux mois d’avance. Merrick avait été sujet à ce petit fait, il faut croire que le couple ne s’en était pas formalisé, et ce, malgré les mille et unes recommandation d’Olga Brynjolf, mère de Sjena. Une mise en garde qui pourtant aurait pu leur éviter une naissance sur un navire les ramenant en Angleterre. C’était durant la nuit que la future maman avait eu de violentes contractions, obligeant Albéric à chercher un médecin sur l’embarcation, hélas, il n’y en avait pas, détail qu’il eut le déplaisir de faire remarquer bien plus tard, mais sur sa route, il eut l’étrange chance de rencontrer un homme jeune, calme et serein qui l’avait arrêté pour lui demander où se trouvait la mère en souffrance. Albéric avait mit un léger temps à se rendre compte de l’étrange beauté et pâleur de l’homme qui l’avait prié de le nommer Dimitri. Ce ne fut qu’une fois dans la chambre qu’il comprit réellement que cet homme était un être de la nuit. Pourtant, il était trop tard pour faire marche arrière, le fameux Dimitri faisait sortir tout le monde de la chambre pour rester seul avec la mère. L’on se souviendrait encore longtemps des hurlements que l’épouse Mephistos avait poussé avant que finalement, un autre, plus fin, ne la rejoigne dans ce concert. C’est un bébé dans les bras, entouré d’un linge, que le vampire ressortit de la pièce, indiquant au mari qu’il lui était possible de voir sa femme et qu’il était l’heureux père d’une petite fille. La suite ? Ce fut Dimitri qui choisi le prénom de leur fille, prédisant qu’elle serait une très belle jeune fille. Il n’était pas devin, mais sans doute avait il comprit à l’avance le destin de cette fillette à l’âme déjà lumineuse et troublante. Ashka. Puis les années passèrent, l’on autorisa le vampire à rendre souvent visite à celle qu’il nommait sa protégée, et la petite fille grandissait, s’amusant à perdre sa nourrice dans la maison alors qu’elle-même se cachait derrière d’immenses vases, sous la table et la nappe de dentelle.. Elle se montrait vive et enjouée, comme elle pouvait l’être encore parfois maintenant. Merrick, quant à lui, évoluait, surprotégeant déjà sa sœur de tout ce qui pouvait l’entourer, il s’était juré que jamais sa sœur ne serait punie et qu’il le serait à sa place, mais il dut se rendre à l’évidence : sa sœur était bien trop sage pour faire des âneries. Elle était parfaite déjà à la naissance.
Merrick s’était lancé dans un discours élogieux sur sa sœur, et pourtant, il mettait déjà en garde Shawn, était-ce pour éviter à son ami de ressentir l’étrange sensation de se sentir fouillé au plus intime de sa personnalité ou était ce par cette pointe de jalousie qui faisait qu’il ne laissait sa cadette à personne ? Peut-être bien les deux en fin de compte. Merrick n’aurait jamais été révéler le secret de sa sœur, elle seule pouvait juger si oui ou non, les autres pouvaient savoir, par ailleurs, lui-même possédait ce petit don, mais étant un homme et semblant l’avoir refusé, l’avenir ne lui accordait que les rêves prémonitoires dont on ne se souvient que rarement. Et la concernée parut enfin, belle et douce apparition qu’elle était toujours, légèrement moqueuse quant aux dires de son aîné. Son regard s’était d’abord porté sur son frère avant que finalement il ne vienne caresser le visage de son invité, esquissant un sourire, elle eut le loisir de faire connaissance tout en rétorquant un « Enchantée de faire votre connaissance ». Plus polie on ne faisait certainement pas. Son choix sur l’arme s’était porté très vite. Ashka n’aimait pas les armes à feu, n’en aimant ni le son, ni l’aspect. Elle avait prit l’arc, mais contrairement à son frère, elle n’avait pas de poignard ou couteau, arme blanche qui servirait à achever l’animal si celui-ci ne décédait pas lorsque l’arme l’aurait atteint. Lorsqu’ils revinrent, Shawn avait déjà prit sa monture et les deux Mephistos en faisait de même. Aidée de son aîné qui remettait surtout sa robe en place pour éviter qu’elle soit gênée, la jeune fille rangea l’arc sur un côté du cheval tandis que les flèches allaient de l’autre. Elle avait une manière bien à elle de faire les choses, et contrairement au reste de sa famille, elle prenait son temps, n’étant pas spécialement pour l’abat d’animaux, mais il fallait réguler… Finalement, placée sur sa bête noire, la jeune demoiselle rejoint rapidement l’invité de son frère, jusqu’à ce qu’enfin ils arrivent vers les trois hommes qui s’impatientaient. Aux recommandations de son paternel, Ashka lui offrit seulement un signe de tête accompagné d’un signe rassurant tandis qu’elle maintenait la monture, plutôt impatiente de se dégourdir les pattes. Finalement, ils se séparèrent et les trois jeunes gens partirent de leur côté. Ashka semblait occupée à remettre en place certaines lanières sur la selle de son cheval, jusqu’à ce qu’elle croise le regard malicieux de l’ami de son frère. Celui-ci sembkait déjà avoir prit un air taquin et exposait le défi à la jeune demoiselle. Tout d’abord légèrement surprise, car c’était là une chose que son frère ne lui aurait certainement pas proposée, avant de finalement lancer un regard à son frère.
Ashka : « Merrick, il me semble que ton ami me lance un défi… Rejoins nous ! »
Ce furent ses dernières paroles avant qu’elle ne lance le cheval impatient au galop. L’étalon noir semblait plutôt d’accord sur ce style d’activité, aussi rattrapa t’il bien vite la monture blanche, bien que demeurant légèrement derrière elle. La cavalière étant plutôt légère, il était aisé pour le coursier de rattraper l’autre. Les cheveux au vent, elle finit par arriver à la hauteur de Shawn, sourire aux lèvres, avant de lui crier à son attention une petite réplique mi-moqueuse, mi-amusée.
Ashka : « Êtes-vous certain de ce que vous avancez Shawn ? Il me semble que votre monture fatigue ! »
Donnant un léger coup d’étrier, elle indiqua au fameux Thunderhead qu’il pouvait avancer alors que tous deux s’engouffraient dans la forêt qui s’annonçait maintenant à eux. Loin derrière eux, Merrick semblait avoir disparu, et Ashka ne souhaitait pas imaginer sa réaction. Était il amusé ou était il en train de bouillir de rage ? La première supposition était peut-être plus envisageable, après tout, il semblait avoir une confiance certaine envers l’apprenti auror, sans doute lui aurait il même confier la vie de sa sœur si celle-ci se trouvait un jour en danger.
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| | | | Sujet: Re: Une journée en été ... [Shawn]
Jeu 28 Aoû - 16:33
| | Invité
Dans un premier temps, Shawn ignorait si c’était là des manières que l’on adoptait face à des aristocrates partant chasser. Après tout, il aurait très bien pu se lancer seul au galop à travers la plaine, sous le regard moqueur de la jeune fille qui aurait pu prendre le cadet Carlson pour un ignare de l’éthique noble. Cependant, Shawn demeurait persuadé que la jeune Ashka n’était pas de ces jeunes filles hautaines qui ne savaient saisir le sens du mot « s’amuser ». Aussi, sans vraiment hésiter, il lança le défi à la Serdaigle, pensant fort bien que Merrick les suivrait. Depuis toujours, Shawn était une tête brûlée, ce n’était pas pour rien qu’il demeurait un ancien Gryffondor. Dans son enfance, il était toujours celui qui lançait les défis, conscient du fait que son frère Tyler était bien trop fier pour les décliner. Et le cadet s’en amusait, malheureusement pour ses parents, la témérité du jeune Shawn lui avait déjà valu plusieurs côtes fêlées, quelques fractures et écorchures plus impressionnantes que vraiment douloureuses. Mais là encore, il s’en amusait, surtout lorsqu’il revenait à Poudlard, une entaille sur la joue, et racontant avec un sourire amusé sa péripétie dangereuse avec un ours prêt à le déchiqueter… jusqu’à ce que Tyler, dans un sourire amusé n’arrive et ne rappelle à ces demoiselles en pamoison que les ours n’existaient plus en Islande. Souvent, c’était la haute chute depuis un arbre ou autres vol planés audacieux et hardis qui lui valaient ces blessures. Shawn était donc de ceux qui avaient horreur de la routine, et qui se présentaient comme imprévisibles. Le goût du risque et de l’aventure coulaient dans son sang, comme un besoin presque vital. Les Carlson avaient tous cela en commun qu’ils étaient indépendants et avaient horreur de demeurer enfermés. Les enfants du vent, en quelque sorte, la liberté était pour eux un gain précieux qu’ils protégeaient avec fougue. Ainsi, tenant les rennes avec fermeté, un sourire aux lèvres, il se pencha légèrement en avant, donnant quelques coups de lanière afin d’inciter sa monture à aller encore plus vite. Shawn se retourna alors, et esquissa un sourire agréablement surpris lorsqu’il vit qu’Ashka n’était véritablement pas loin de lui. Le jeune homme se mit à rire, osant par moments quelques œillades vers l’avant afin de surveiller sa trajectoire.
Shawn - Vous êtes en retard mademoiselle !
Ashka : « Êtes-vous certain de ce que vous avancez Shawn ? Il me semble que votre monture fatigue ! »
Shawn - Je suis galant, je vous attendais !
Bien sûr ce n’étaient là que des boutades, car il fallait avouer que la jeune Ashka rattrapait sans difficulté le cheval blanc du cadet Carlson qui pourtant galopait déjà à une allure plus qu’honorable. Il n’était peut-être pas conseillé de s’adonner à un jeu de la sorte, qui sans doute ferait fuir de peur le gibier aux alentours, néanmoins il était vrai que Shawn ne s’en préoccupait plus vraiment. Dans l’instant, il était sur son cheval, tentant de gagner la course, laissant le vent lui fouetter le visage avec fougue. Finalement, Shawn redoubla les quelques coups de lanière à sa monture lorsqu’il s’aperçut que la jeune Ashka, montant son étalon noir, le doublait allègrement. Etant loin d’être mauvais perdant, le sourire du jeune homme persistait. Il y avait fort longtemps qu’il n’avait pas fait d’équitation, mais visiblement c’était là quelque chose qui ne s’oubliait pas. Et cette sensation de liberté était grisante, plus ils avançaient, et plus Shawn était désireux d’aller plus vite. Cependant le jeune homme demeura sage et ménagea sa monture qui déjà effectuait son maximum. Finalement, la chasse n’était pas si désagréable… lorsqu’on enfreignait les règles. Rien n’était jamais très amusant lorsque l’on suivait les règles à la lettre après tout. Vivre ne consistait pas à se tenir aux limites que l’on accordait, il fallait toujours aller voir au-dessus de ces dernières pour voir ce qu’était que de vivre, vraiment. Et déjà Ashka l’avait largement devancé, malgré tous ses efforts il ne put la rattraper de sitôt, et la course dura jusqu’à ce qu’ils ne rencontrent une forêt trop dense pour pouvoir y pénétrer à toute allure. Le cheval de Shawn se stoppa alors doucement, se dirigeant au trot vers la monture noire d’Ashka qui était déjà là depuis quelques secondes d’avance. Impressionné, un sourire aux lèvres, Shawn mit pied à terre non sans lâcher les rennes de son cheval, et inclina doucement la tête.
Shawn - Bravo, tu es vraiment douée. Si j’ai un conseil à te donner, à propos des Carlson : nous adorons les défis, mais si un jour tu en as l'occasion, ne bat jamais mon frère à ce genre de jeu, il déteste perdre.
Le jeune homme souffla un instant, laissant la bête se reposer et brouter l’herbe allégrement. Une main posée sur sa hanche, Shawn se tourna alors vers l’horizon, cherchant Merrick du regard. Quelque part, il y avait quelque chose d’épuisant dans cette course à la liberté, mais cela demeurait de la bonne fatigue. A présent, le cadet Carlson reprenait le tutoiement avec la jeune Ashka, sans vraiment savoir si cela demeurait poli ou non. A ses yeux tout du moins, cela le demeurait, car Shawn n’avait jamais la parole irrespectueuse, et encore moins pour une jeune femme. Finalement il se retourna de nouveau vers la Serdaigle, avisant un instant son magnifique cheval noir.
Shawn - Il est si dangereux, pour que personne ne veuille que tu le montes ? Tu le maîtrises bien, pourtant. |
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