C ; pumpkin soup.

Sujet: C ; pumpkin soup. Mer 23 Avr - 22:01

IDENTITE GENERALE.

Nom : Barrow.
Prénom : Charlie.
Date de Naissance & Âge : Premier mars 1994 ; seize ans.
Année à Poudlard : Sixième année.
Baguette Magique : 26.8 centimètres, en bois de lierre, contenant un crin de licorne.

RP BIOGRAPHIQUE.

On s'allongera sur la plage, la nuit, et on écoutera Malcolm McLaren en se croyant à Las Vegas.

Mary Hamilton posa son verre sur le comptoir. Il y eut un bruit mat, léger, et pourtant étrangement sonore. Cela pouvait sans doute s'expliquer par le fait que le Teddy Beer - admirez le subtil jeu de mots entre 'bear' et 'beer' - était quasiment désert. Un des principes de Mary Hamilton était qu'elle pouvait s'accorder une pause lorsque moins de deux clients étaient présents dans son bar ; à ce moment précis, une seule autre personne se tenait dans la salle, et la patronne se tournait donc les pouces. Elle saisit pour la énième fois son verre de liqueur désespérément vide, songeant vaguement à s'en servir un autre. Mais elle se retint. Mary Hamilton aimait se lancer toutes sortes de défis, grâce auxquels elle s'imaginait devenir une femme meilleure. Céder à l'appât de l'alcool démontrerait une faiblesse indéniable de sa part, ainsi qu'un attrait certain pour le Démon. (Eh oui, car elle était aussi persuadée que tout ce qui ne se présentait pas comme absolument vertueux appartenait forcément aux méandres opaques du Mal et de la Tentation.) Pour cesser de penser aux esprits malins qui envahissaient son imagination, Mary Hamilton se mit à détailler son unique cliente.

C'était une adolescente - quinze à seize ans certainement. Plutôt jolie, mais affreusement banale. Cheveux châtains. Yeux marron. Une bouille un peu ronde, un nez en trompette, quelques taches de rousseur. Que dire de plus ? Ah oui. Signe(s) particulier(s) : néant. La patronne déglutit soudain : la gamine-la-plus-normale-du-monde venait de darder sur elle son regard brun. Ni agressives, ni amicales, ni même méfiantes ou interrogatrices, les pupilles de la jeune fille étaient pourtant chargées d'une expression indéfinissable. Suffisamment indéfinissable pour mettre n'importe quelle Mary Hamilton mal à l'aise, et la persuader que l'inconnue était habitée par des forces néfastes. Tout à coup, le grelot de la porte d'entrée déchira le silence, arrachant du même coup la tenancière du pub à ses réflexions ésotériques. C'était un habitué, un type roux, plus large que haut, une armoire à glace. Mary Hamilton rangea précipitemment son verre, passa machinalement un chiffon sur la portion de comptoir où il avait été posé, et se remit au boulot.

• • •

Charlie sortit du Teddy Beer deux heures après y avoir pénétré, la soif en moins et une formidable envie de pisser en plus. En entrant dans le pub, elle s'était dit qu'elle s'en irait dès qu'un autre client se pointerait. (Charlie faisait souvent ce genre de paris idiots contre elle-même.) En exactement cent dix-huit minutes, elle s'était enfilé un verre d'eau, deux bières, un sandwiche et douze pages de son bouquin de Divination. La rentrée approchait, et elle était franchement à la bourre en Divination, tout simplement car c'était la matière qu'elle détestait bosser. L'adolescente tournait tellement tout en dérision - et ce, de manière systématique - que n'importe quel truc objectivement peu crédible ne récoltait chez elle que des moqueries, voire parfois de l'indifférence. C'est pourquoi elle préférait nettement étudier les choses qui méritaient d'être enseignées. Genre, les Potions et l'étude des Runes.

Charlie traversa en ligne droite le quartier le plus défavorisé de Brighton, où elle était venue au monde et dont elle connaissait les moindres recoins. Elle savait quelles étaient les ruelles à éviter, et quels étaient les terrains vagues par lesquels on pouvait couper sans risquer sa peau. Dix minutes de marche plus tard, la jeune fille atteignait son pâté de maison, qui consistait en quatre grands immeubles de briques rouges surpeuplés et complètement délabrés. Elle se dirigea vers la porte de l'un d'entre eux et monta quatre à quatre l'escalier qui tombait en miettes. Jusqu'au septième étage. Jusqu'à son étage. Lorsqu'elle s'engouffra dans l'appartement, Charlie fut accueillie par des vapeurs de whiskey, des volutes de fumée et des notes de jazz. Comme d'habitude. L'endroit n'était jamais vide, jamais ; de toute façon, on avait l'impression que la musique et l'odeur de tabac étaient incrustées dans les murs pour toujours. L'air semblait chargé de bohème et de joie de vivre. L'adolescente, en traversant le salon, ne put empêcher un immense sourire d'envahir ses traits ; c'était un sourire de bien-être et de reconnaissance. On ne pouvait pas être insensible à la bonne humeur qui régnait là-dedans, à l'amour et à la vie suintant de cet appartement 'inhabitable'. Elle répondit aux salutations qui lui étaient adressées par des signes de mains, et refusa l'invtation de son père qui lui proposait de se joindre à eux avec sa guitare. Pour le moment, elle avait surtout besoin d'être seule.

Notre Charlie fonça droit dans le réduit qui lui servait de chambre, et se laissa tomber sur son lit grinçant. (A force de dormir là-dessus, les lits larges, confortables et silencieux prennent des airs de choses étranges venues de l'espace. Comme si des observateurs extérieurs - les extra-terrestres, pour ne pas les nommer - avaient décidé de tester le degré de confort dont l'être humain a besoin, pour mieux planifier leur invasion. Mais revenons-en aux faits.) Charlie se sentait franchement crevée, près cette journée passée à ne rien faire. D'ordinaire, ça lui plaisait bien d'arpenter la ville, d'en explorer tous les quartiers et tous les secrets. Elle aimait se demander, quand elle se trouvait en face d'une immense baraque froide et bien tenue, à quoi tenait le bonheur et s'il se manifestait à peu près de la même façon chez tous les êtres humains. Et puis, elle s'arrêtait toujours dans un café, pour lire, travailler, observer les gens, ou écrire des inepties sur les serviettes de table. La jeune Barrow trouvait toujours les fonds nécessaires à ses pauses quasi quotidiennes dans les bars de Brighton. C'était là sa seule exigence : pouvoir sortir de chez elle, de temps à autre, trouver refuge ailleurs. Elle adorait son appartement, sa vie et, d'une manière générale, sa famille ; mais la liberté est nécessaire à chacun, et, chez elle, cette liberté passait par l'indépendance et une solitude relative.

Elle laissa ses yeux se poser paresseusement sur sa valise à moitié faite. La rentrée à Poudlard, c'était pour dans deux jours. Elle entrait en sixième année, Bonnie en septième, Blue en cinquième. Elles appartenaient à des maisons différentes, avaient des caractères différents, ne côtoyaient pas les mêmes personnes, mais elles avaient deux choses pour les rapprocher : la musique et les liens du sang. Deux des choses les plus fortes du monde. Le regard perdu, Charlie réfléchit encore un peu, une minute ou une heure. Entre-temps, un saxophone se joint à l'ochestre improvisé du salon - Bonnie était rentrée. Charlie, répondant à un besoin presque irrépressible, sauta à bas du lit, attrapa sa guitare - une guitare sèche, tout ce qu'il y a de plus classique - et ressortit de sa petite chambre. Ils allaient voir, tous, comment une gamine banale, intelligente et ironique était capable de manier les cordes de son instrument. Le sang qui coulait dans ses veines était certes mêlé, mais il était surtout produit par un coeur qui battait au rythme de la musique. Sans arrêt.

WHAT ELSE ?

Avatar : Ellen Page. (Léger problème avec le profil, présentement T-T. J'crois que c'est dû à la configuration bizarre du PC portable. J'mettrai l'avatar le plus vite possible dès que j'aurai retrouvé mon PC n'à moua <3)
Code du Réglement : { Vu par le Sha. }.
Prénom IRL : Julie.
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Sujet: Re: C ; pumpkin soup. Mer 23 Avr - 22:16

RAVENCLAW

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