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Sujet: She was sad at first ... [PV] Lun 4 Aoû - 16:33
| | Invité
Elle était là, assise dans un fauteuil pourpre, son chat noir sur les genoux, tandis qu’elle le caressait d’une main distraite… Son regard millénaire était fixé sur les flammes du feu qui crépitait dans la cheminée, sans s’en détourner une seule fois malgré le bruit présent dans cette nouvelle Salle Commune. Ici, il n’y avait aucune distinction de maison, Serdaigles, Serpentards, Gryffondors et Poufsouffles étaient mélangés, seul comptait leur sang, et ce, depuis cette annonce dans la Grande Salle Beaucoup avaient eut du mal à se défaire de leurs amis qui étaient des sangs-mêlés, ou des enfants de moldus, Ashka elle-même avait eu peine à se séparer d’une de ses proches amies, mais les nouvelles règles étaient si dures que les conséquences pour une désobéissance pouvaient être terribles. On ne rigolait pas avec les mangemorts, et si certains n’avaient pas encore comprit, d’autres en revanche, savaient pertinemment qu’il valait mieux savoir tenir sa langue et avoir le profil bas… Avec du temps, ils s’y feraient… Et elle dans cette histoire ? Comme à son habitude, elle évoluait dans le milieu où elle se trouvait, observant ce qui l’entourait et laissant ses pensées divaguer au fur et à mesure. Mais depuis peu, ses pensées étaient concentrées sur un unique sujet qui ne lui tenait non pas à cœur, mais dont elle était obligée de s’occuper, ce dernier passant avant toute chose, après tout, n’était-ce pas sa vie qui était en jeu dans cet épisode ? Tyler Carlson… Il semblait avoir jeté son dévolu sur elle, simplement pour son don, et elle n’avait pas eu le bonheur de lui échapper, mais plutôt de se trouver prisonnière de ses griffes. Et elle qui savait bien des choses ignorait totalement comment leur relation pourrait évoluer suite à la demande qu’il lui avait faite. Il avait besoin d’elle pour obtenir les clés du Futur, celles qu’elle seule dans cette école possédait, elle s’était résolue à les lui laisser, devenant ainsi son jouet humain. Et elle avait rendez-vous dans la soirée avec lui pour lui donner ce qu’il désirait. Mais il voulait le futur, elle avait obtenue des cieux une réponse du passé, et elle ignorait sincèrement comment il pourrait bien prendre la chose. Mais comment donner une chose qu’on ne peut avoir sans aide ? Son regard fut finalement attiré par l’horloge qui indiquait 19heures passées. Le repas allait commencer d’ici peu, mais la belle ne semblait pas décidée à s’y rendre, contrairement à ses camarades qui avaient laissé la Salle Commune à peu près vide. Elle n’allait pas tarder à quitter les lieux, mais avait certaines choses à faire avant tout. Laissant le félin quitter ses genoux, la jeune fille finit par quitter son siège, se dirigeant vers les Sanitaires de l’école, quelques affaires sous le bras.
Le jet d’eau chaude frappa son visage alors qu’elle repartait dans ses songes. La nuit passée, elle avait cette vision durant son sommeil, à moins qu’elle n’ait cru dormir. Le tout était de savoir qu’après la visite de Tyler, elle avait fait comme si de rien n’était et avait vaqué à ses occupations comme à l’ordinaire, jusqu’à ce moment où elle avait reprit son livre pour de nouveau le lire… Elle ignorait comment cela s’était réellement déroulé mais en pensant à lui, avait instantanément éprouvé le désir de se perdre de nouveau dans les méandres du temps, comme un irrésistible pouvoir, une drogue douce et dure à la fois. Les cieux, cette fois, avaient eu l’envie de la projeter dans le passé de son quémandeur, ce qu’elle y avait découvert, après réflexion, lui paraissait intéressant et demandait quelques légères explications, à condition que le mangemort accepte de les lui donner, naturellement. Cette vision bouleversait la jeune fille, l’objet qui était le principal sujet de la clairvoyance l’intriguait, lui faisait peur et la fascinait, tout autant que le mangemort qui le détenait, mais c’est là une toute autre histoire. Tournant le robinet afin d’en éteindre l’actionnement, la Bleu&Bronze attrapa une serviette dans laquelle elle s’entoura avant de se diriger vers l’un des miroirs qui ornait la pièce. Elle n’était pas vaniteuse et ne regardait que très rarement son propre reflet, mais pour une fois, elle semblait désireuse d’en contempler chaque trait, comme si c’était la dernière fois qu’elle se verrait. La surface de verre lui renvoya l’image d’une jeune fille à la peau dorée, au visage de poupée et complètement trempée. Ses cheveux encadraient son visage en fin filaments humides, ses yeux bleus, quant à eux, se fixaient, mais n’avaient rien d’une paire d’yeux comme les autres… Les voyants ont parfois quelques marques qui les différencient des autres, certains, une tache de naissance ayant une forme peu commune, d’autres une autre particularité physique, pour Ashka, c’était ses yeux changeants qui semblaient millénaires, comme si elle avait vu des choses bien avant la naissance des hommes, cette sagesse qui imprégnait chaque étincelle bleue électrique dans cet azur. Ce regard qui envoutait et désattirait. La belle s’observa, sans cette conviction d’être une jolie fille, sans la certitude d’exister réellement. Finalement, au bout d’une ou deux minutes d’observation, la cadette des Mephistos finit par se détacher du miroir pour enfiler une robe couleur ivoire. Ses cheveux quand à eux, demeurèrent détachés, humidifiant peu à peu le dos de la belle ainsi que le tissu léger de sa tenue. Sa baguette, quant à elle, après avoir envoyé ses affaires dans le dortoir, termina dans une jarretière située sous sa robe, sur la cuisse gauche. (Car Ashka est gauchère)
Sitôt qu’elle fut prête, elle se laissa mener au troisième étage,où elle savait que le bureau de son geôlier se trouvait. Ce n’était pas réellement de son plein gré qu’elle s’y rendait, après tout, il voulait une chose qu’elle n’avait pas réellement. Il voulait le futur, elle lui apportait le passé sur un plateau. Personne ne rôdait dans les couloirs, tous occupé à souper ou déjà dans les salles Communes, ainsi arriva t’elle sans encombre jusqu’au bureau où elle toqua trois légers coups… Et déjà un nœud se formait dans son ventre…
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| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Lun 4 Aoû - 21:02
| | Invité
Tyler Carlson___ Dean Carlson Dean - Rose ? Tyler : « Dean, tu es mon cousin et nous avons toujours été proches. Ce qui compte pour moi, c’est ton bien être… et celui de Rose également. »
Le Gryffondor baissa la tête, à la fois troublé et pensif. Pourquoi Tyler lui demandait-il soudainement de ramener la jeune Rose Mandrake à Poudlard, non sans déguiser sa requête sous le faux prétexte de la pseudo protection ? Quoiqu’au final, Tyler pouvait effectivement vouloir veiller sur la jeune blonde, après tout elle était une amie de longue date des Carlson et faisait presque partie de la famille. Elle avait connu Tyler avant même que ce dernier ne s’embrigade chez les mangemorts et avaient partagé ensemble des moments de complicité. Dean n’avait pas souhaité s’asseoir, d’un geste automatique il sortit une vieille photo usée de sa poche et l’effleura du bout des doigts. Elle. Le mangemort quant à lui se cala dans son fauteuil, son regard sombre posé sur son cousin. Il était évident que derrière cette conversation loin d’être anodine, se cachait quelques manipulations et ambitions du jeune Tyler. L’aîné Carlson jouait la carte du protecteur, et étrangement ses prunelles se firent chaleureuses pour son cousin qui enfin daigna lever la tête. Le bien être de Rose… Etait-ce vraiment la protéger que de la parquer dans ce château où tortures et remontrances douteuses étaient fréquentes ? Sur cette pensée insoutenable, Dean hocha la tête d’un signe négatif et fourra la photo dans sa poche.
Dean - Je ne la ramènerai pas ici, elle est bien, où elle est. Tyler : « Et la laisser avec Slayers ? Vraiment ? Tu veux la laisser elle, avec le don juan de première ? Réfléchis Dean, que fera William lorsqu’il aura eut ce qu’il veut d’elle? Il la jettera, si ce n’est déjà fait… » Dean - Il ne s’est rien passé entre elle et lui, si c’est ce que tu insinues, rétorqua le jeune Carlson dans un froncement de sourcils, éveillant alors un sourire amusé au coin des lèvres de son cousin. Tyler : « Oh non… Belle, blonde, pure et semi-vélane… Il n’y a vraiment aucune raison que ce coureur de jupons ne veuille mettre la main dessus. Dean … »
Le mangemort marqua une légère pause, ses prunelles luisant d’une étrange compassion qui cette fois s’avérait sincère. Il s’avança légèrement, se penchant doucement sur son bureau, sous le regard trouble de Dean qui paraissait perdu. Le silence se fit, sans aucune tension, il était au contraire teinté de ces pensées éparses et clairsemées. Visiblement le jeune Gryffondor ne put supporter l’idée de voir sa Rose se faire jeter par un prétendant mal intentionné. Tyler avait sans doute raison, en outre la jeune fille lui manquait énormément. Dean déglutit difficilement, son regard songeur et calme, voilé d’une lueur rare de réserve, lui qui d’habitude était si dynamique et enjoué. La voix de son cousin lui fit lever une dernière fois son regard de jais vers ce dernier.
Tyler: « …Réfléchis. Elle et toi, ensemble comme avant. Tu pourras veiller sur elle, et la soigner comme il se doit. Comment peux-tu savoir qu’elle va bien ? On parle de Rose, Dean. Celle qui sourit même quand rien ne va. Qui te dit qu’elle est bien au final, là où elle est ? Ramène là ici, Slayers finira par lui faire du mal, crois moi. » Dean - Ses parents ne… Tyler : « Ne t’en fais pas pour ça, je me charge de tout. Et… » renchérit-il alors que Dean allait reprendre la parole. « …je m’assurerai personnellement à ce que personne ne la touche, et qu’elle soit bien traitée. Qu’en dis-tu ? » Dean - Oui je… elle me manque. Et... Misha aussi, finit-il par dire dans un murmure. Tyler : « Misha... On en reparlera en temps et en heure. » rétorqua Carlson avec une pointe d'ntérêt luisant dans son regard sombre. « Pour Rose, tu sais ce qu'il te reste à faire. »
Le mangemort prononça sa dernière phrase alors que trois coups cognèrent contre la porte. Ses prunelles brillèrent d’une satisfaction si bien dissimulée que Dean lui-même ne le remarqua pas. La voix grave, lente et posée du mangemort s’éleva alors de nouveau, invitant le nouveau venu à entrer. La silhouette fine et gracile d'Ashka apparut sur le seuil de la porte, alors même que le mangemort lui fit signe d’approcher. Dean se retourna, son regard auparavant si pétillant demeurait alors éteint, néanmoins il esquissa un sourire à la fois chaleureux et gêné à la jeune fille.
Dean - Je… excuse-moi, ce n’était pas mon intention de… enfin tu sais, dit-il dans un haussement d’épaules. Tyler : « Dean, tente donc de la ramener demain. »
Le jeune Carlson hocha la tête, et comprenant que sa présence était indésirable, sortit du bureau sans un mot de plus. Il échangea néanmoins un regard teinté d’excuses pour Ashka. Il n’avait jamais voulu vendre sa camarade, par ailleurs Dean n’avait pas daigné lâcher son prénom lorsqu’il comprit la gaffe monstrueuse qu’il avait faite. La porte claqua derrière lui, tandis que Tyler toisa l’horloge murale qui lui faisait face. 20hoo.
Tyler : « Bien. Assied-toi si tu le souhaites. »
Le mangemort la laissa prendre place, ses prunelles brillant quelques secondes auparavant d’une lueur amicale avaient repris cette teinte ténébreuse qui le caractérisait si bien. Carlson arqua les sourcils, encourageant alors la jeune fille à parler, à lui délivrer le message des cieux… Si toutefois elle en avait un. Espérons-le, car le loup était peut-être patient, mais il était probable qu’il ne prenne un silence pour un acte de rébellion au final, et ne vueille croquer l'agneau. |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Lun 4 Aoû - 22:13
| | Invité
Elle ne se sentait pas à la hauteur de cette tâche, c’était plus que certain. Implicitement, et sans qu’elle ne veuille le reconnaître, la peur lui tenaillait le ventre, ramenant les nœuds et les papillons. Par bonheur, elle n’était pas de ces personnes qui angoissent pour tout et n’importe quoi, bien loin de là, elle possédait plutôt une sacré dose d’assurance pour une jeune demoiselle de seize ans, mais à cet instant, et sachant d’avance ce qui l’attendait derrière la lourde porte en bois, il lui semblait bien que son courage avait disparue. Pourtant, elle ne devrait pas ressentir ce genre de choses, il avait désiré une vision, il en aurait une, mais peut-être pas la désirée, et tant que la belle ne savait pas ce qu’il désirait réellement ; il était fort probable qu’elle ne puisse lui obtenir ce qu’il voulait. Voyante, pythie, oracle, il y avait bien des noms à ce qu’elle était, mais pour tout et en tout, il lui fallait la question. Sans cela, elle ne voyait que ce qu’il ne voulait pas… Et ses réactions, elle pouvait les redouter, ne les connaissant pas encore. Et alors qu’elle songeait à faire demi-tour, la voix grave et posée du mangemort lui parvint à travers la porte. La jeune fille prit une grande inspiration avant de pénétrer dans le grand bureau. Ses yeux azurés se portèrent sur une silhouette devant elle, cachant celle qu’elle était venue voir. Dean. Dean Carlson, évidemment, certainement un membre de la famille du mangemort, toute l’évidence était là. C’était à cause de lui qu’elle était là, à cause de lui qu’elle pouvait mourir, que son sang soit pur ou non. A cause de lui qu’un vampire pouvait lui tomber dessus à tout moment si le mangemort décidait de se séparer d’elle. Elle avait apprit que c’était lui le délateur, et si elle n’avait rien dit jusqu’à présent, il n’en demeurait pas moins qu’elle refusait de lui adresser la parole, seul son regard millénaire parlait pour elle, lui confiant ce qu’il se devait déjà de savoir : de ne pas l’approcher, ni même lui parler. Ashka n’était pas une fille méchante, bien au contraire, elle était plutôt douce et accomplie, sereine et aimante, mais en elle malgré tout coulait une terrible malice, de celle qui pouvait se déchainer rapidement si la belle entrait dans une colère terrible. Par bonheur, cela n’était encore jamais arrivée, on ne connaissait chez la belle que la douceur et la diplomatie. Nul dans cette école ne l’avait vue une fois hurlé ou s’énerver contre quelqu’un ou quelque chose. Parfaite en fin de compte. Elle allait grâce avec douceur, et douceur avec tendresse. Celui qui un jour s’attirerait toute l’attention et l’amour de la belle serait certainement très chanceux, pour celui qui s’attirait ses foudres, en revanche, c’était une toute autre histoire, mieux valait pour lui de se tenir loin d’elle. Et c’était le cas du fameux cousin de Carlson aîné, il était préférable pour lui qu’il trouve une parade pour l’approcher sans qu’elle ne désire lui laisser une vive correction. Et lorsque son regard croisa le sien, bien que plein de remords, elle ne put que froncer un sourcil avant de détourner le regard sur la personne qui se tenait derrière, assise derrière son bureau. Lui en vouloir ? Le mot était faible, mais Ashka n’était pas du genre à vouloir se venger, c’était déjà cela de gagné.
Dean : Je…excuse-moi, ce n’était pas mon intention de… enfin tu sais.
Le visage de poupée de la Serdaigle se tourna vers celui qui venait de prononcer ces paroles. Des excuses, mais pas suffisantes. Pourtant,elle aurait dû se contenter de celles-ci… Ses lèvres finirent par s’ouvrir, tandis que sa voix mielleuse les franchissaient.
Ashka : « Nous en reparlerons en temps voulu. Jusqu’alors, je te prierai de ne plus m’adresser la parole. »
Pour quiconque aurait vu cette scène et entendue la réplique aurait pensé qu’Ashka était gonflée, mais il fallait aussi faire attention au ton qu’elle avait employé : en rien il n’avait été insolent ni même mordant, mais comme à son habitude, léger et dénué de sentiments, comme si elle n’en possédait pas. Peut-être était-ce la vérité, à moins qu’elle n’ait apprit à les cacher ? Peu importait, car déjà le mangemort priait son cousin de ramener une personne ou quelque chose, ce qui ne la regardait absolument pas la bleu&bronze mais lui intimait désormais de faire attention a Dean autant que des mangemorts présents. Les avait il rejoint ? Ou était il lui aussi forcé de faire certaines choses contre son gré ? Elle s’en moquait, ou y réfléchirait plus tard. Et tout en attendant que le jeune homme quitte les lieux, son regard se porta sur la pièce en elle-même, grande, sombre, spacieuse et digne de cet homme là. La pièce était austère et faisait froid dans le dos, rien de rassurant en somme, et qui ne mettait pas la jeune fille tout à fait à l’aise. Son père, bien que froid, avait tout de même un certain sens de l’esthétique et de la décoration, enfin, si l’on considérait qu’il acceptait que sa femme décore elle-même les pièces réservées à son époux tout en se fiant à ses goûts… Mais en ce qui concernait celle-ci, si elle manquait de touche féminine, elle était tout de même une petite mine de trésors pour la jolie demoiselle. Elle avait repérée la bibliothèque, et de ce fait, quelques ouvrages qu’elle-même devait posséder ou rêvait d’avoir. Curieuse comme elle était, il était plus que certain que son regard allait s’attarder sur les titres et couvertures des livres ornant la bibliothèque, et peu importait l’accord du mangemort.
D’ailleurs, le voilà qui l’invitait à s’asseoir, et déjà la jeune demoiselle comprenait ce qu’il attendait. Elle se perdit un instant dans son regard ténébreux avant de s’asseoir. Et comme à son habitude, elle attrapa une mèche de cheveux, encore humide, dans le but de jouer avec. Un tic lorsqu’elle était quelque peu angoissée ou pensive. Finalement, au bout de quelques secondes de silence, elle ouvrit enfin la bouche, son regard se reportant de nouveau dans celui de son interlocuteur.
Ashka : « Les cieux ont une drôle de façon de mener au futur… Afin de mieux le comprendre, il vous mène très souvent faire un voyage dans le passé. Il semblerait, Mr Carlson, que vous soyez une personne bien plus intéressante que je ne le soupçonnais, et non pas seulement un pseudo tortionnaire. »
En réalité, elle ne pouvait demeurer assise. Bouger, il fallait qu’elle bouge pour évacuer sa tension intérieure. Son qualificatif n’avait rien d’insolent, mais sans doute l’avait il déjà comprit, Ashka était franche, dans tous les sens et termes, s’il voulait de l'honnêteté autour de lui, il pouvait déjà compter sur elle. Son regard fut attiré par un livre assez volumineux, un ouvrage portant sur la Mythologie Nordique. Un léger sourire vint naître sur la belle, fugace avant qu’elle n’arrive à côté du mangemort, après avoir fait le tour du bureau.
Ashka : « Vous possédez un objet Mr Carlson, un objet rare et unique qui m’effraie autant qu’il me fascine. Un médaillon qui va influencer votre présent et votre futur… Puis-je le voir ? »
Pour connaitre le futur, il est souvent préférable de connaitre le passé, Ashka savait qu’elle allait devoir percer ce petit mystère si elle voulait aider au mieux son geôlier.
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| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Mar 5 Aoû - 23:27
| | Invité
Encore et toujours, ce même rituel. Une cigarette au coin des lèvres allumée par son briquet d’argent ensorcelé par ses soins. Seul un mage noir pouvait prétendre le toucher sans se brûler les doigts. Cela faisait déjà deux ans, que l’aîné Carlson enchaînait chaque jour cigarette sur cigarette, depuis ce fameux jour où il s’était rendu devant le grand Wolfgang Orlov, revendiquant le titre de mangemort. Deux ans de combats, de sang souillant le sol, de cris, de larmes, de tensions latentes. Pourquoi fumait-il autant, c’était une question à laquelle lui-même ne pouvait répondre. Mais l’appel de la nicotine était si forte que par maintes fois ses collègues lui susurraient un « c’est ce foutu tabac qui te tuera. Tu crèveras d’un cancer des poumons, pas sur un champ de bataille. » Qu’importait, il fallait bien mourir de quelque chose. Il souffla la fumée grise vers le plafond, son regard fixant d’un air que l’on pouvait qualifier d’absent la jeune fille qui prit place sur le fauteuil pourpre. Et pourtant, Carlson à cet instant même, analysait le moindre de ses gestes, de ses mimiques, nota le tic nerveux qu’elle avait à tortiller d’une main rêveuse sa mèche de cheveux humide. « Tyler a l’œil critique, ne t’approche pas trop de lui si tu veux garder tes petits secrets. » Voilà en outre ce qu’avait prononcé son oncle à l’encontre d’une amie de longue date, cela avait toujours été un fait établi, par ailleurs l’on n’avait jamais cessé de se demander pourquoi Tyler avait été à Serpentard plutôt qu’à Serdaigle lors de la répartition. Bien évidemment, l’amorce de la quatrième année de l’aîné Carlson avait apporté son lot de réponses à la famille du garçon. Il attendait donc qu’elle parle, avec toute la patience du monde malgré cette oppression malsaine régnant sur les lieux. Les flammes vacillantes illuminaient le bureau avec vigueur, laissant leurs ombres danser sur nombre d’objets dont certains paraissaient pour le moins rares ou inconnus. Le mangemort nota les nombreuses œillades de la jeune Ashka pour la bibliothèque dressée fièrement dans son dos. Quoi de plus normal, pour une Serdaigle, que de fixer avec appétence des ouvrages pour le moins singulier. Tyler ne fit -pour le moment du moins- aucune remarque quant à sa curiosité piquée, il lui fallait se montrer laxiste et ne serait-ce que prévenant avec la jeune fille. Pour une question évidente de pratique, mieux valait bien s’entendre avec la petite poupée, ou du moins diminuer les tensions, pour ne pas la casser ni même lui donner l’envie de se taire. Bien évidemment le cas échéant, Tyler n’aurait d’autres choix de s’en débarrasser si elle finissait par refuser de coopérer, néanmoins étant celle qu’il avait pour le moment sous la main, il était plus sage d’éviter de réduire les effectifs. Le mangemort, en somme, faisait alors des efforts considérables pour ne pas paraître trop froid ni même trop oppressant. Pour une question de rentabilité, bien entendu.
Ashka : « Les cieux ont une drôle de façon de mener au futur… Afin de mieux le comprendre, il vous mène très souvent faire un voyage dans le passé. Il semblerait, Mr Carlson, que vous soyez une personne bien plus intéressante que je ne le soupçonnais, et non pas seulement un pseudo tortionnaire. »
Tyler : « Tu flattes mon égo. »
Et pourtant sa voix demeurait cassante et inflexible, son visage imperturbable ne laissait en rien entrevoir le faible amusement qu’il éprouvait quant aux dire de la jeune Ashka. Tyler soupira, ce soir il n’était véritablement pas d’humeur à jouer, de s’engager dans une partie de ping pong verbal sarcastique. Carlson posa sa tête brune contre son fauteuil, son regard sombre encourageant -ou dirons- nous ordonnant- la Serdaigle à continuer sur sa lancée. Le passé… que pouvait-il en faire de son passé, il le connaissait bien trop. Souillé de sang, marqué de cadavres tombés à terre, hommes, femmes enfants. Plus loin encore, lorsqu’il faisait son introspection, l’on pouvait voir les dîners de famille de la famille Carlson bien trop soudée, ses nuits blanches passées sur les livres de magie noire, sa popularité auprès des Serpentards lorsqu’il était à Poudlard, ce jour fameux où il trouva un étrange médaillon qui inscrit un tournant dans sa destinée. La jeune fille se leva alors, le regard méfiant de Tyler ne put s’empêcher de la toiser avec insistance dans une lueur ombrageuse. Il était déjà fort rare de pouvoir pénétrer librement dans son monde, mais y circuler sans sa permission impliquait de s’attirer les foudres du mangemort. Dans ces lieux, trop d’objets rares et maléfiques car ensorcelés par ses soins, trop d’ouvrages singuliers et parfois uniques, trop d’années de recherches ardues décrites dans de vieux journaux à la reliure usée, trop de choses précieuses à ses yeux. Le regard en biais du mangemort glissa à son tour sur l’ouvrage de mythologie Nordique avant de se poser sur la belle, qui contourna le bureau dans une insouciance telle que l’on pouvait se demander si cela ne relevait pas de la provocation.
Ashka : « Vous possédez un objet Mr Carlson, un objet rare et unique qui m’effraie autant qu’il me fascine. Un médaillon qui va influencer votre présent et votre futur… Puis-je le voir ? »
Un instant de silence se fit, froid, suffocant, opprimant. L’on ne sentait que trop l’animosité rageuse du mangemort à la voir ainsi déambuler dans son monde comme si elle était en position de force. La voix de Tyler claqua alors, tranchant l’air avec force. Rêche, stricte et grave, son invitation sonnait bien plus comme un ordre qui au vu de son regard de pierre n’était pas à réfuter sous peine d’éveiller encore plus sa colère.
Tyler : « Assied-toi. »
Le mangemort soupira, posant sa cigarette dans un cendrier lui faisant face, son regard pensif et glacé se posant alors sur Ashka. Visiblement, Tyler hésitait amplement à lui remettre un objet d’une telle valeur entre les mains, même l’espace de quelques secondes. Seuls les êtres dignes de confiance avaient frôlé ce médaillon. Pour autant, il se devait d’accéder à la requête de la jeune fille, si elle savait pour le médaillon, c’était que les cieux, comme elle le disait si bien, lui en avait soufflé mot. Finalement, après de longues secondes de silence qui paraissaient interminables, Tyler se leva et se dirigea vers une commode en bois ornée d’un coffret soigneusement sculpté. Alors qu’il sortit sa baguette, la pointant sur la serrure rouillée, et ouvrant alors le fameux écrin dans un informulé, la voix de l’aîné Carlson s’éleva de nouveau. Plus posée, moins stricte et plus souple.
Tyler : « Ce médaillon est un héritage de la famille Carlson. Nous sommes les fidèles d’Odin. »
Ses paroles mystérieuses paraissaient incompréhensibles mais expliquaient le nombre élevé d'ouvrages traitant des mythes nordiques dans le bureau sombre. Alors qu’il esquissait cette phrase énigmatique, son regard se posa avec cette même fascination qu’il avait eu le premier jour où ses prunelles de jais s’étaient posées sur le bijou. Rare, noble, puissant, et imposant malgré sa petite taille. Sans jamais le lâcher des yeux, ses mains blêmes s’en emparèrent afin de le faire sortir de son écrin, la chaînette en or glissant entre ses doigts. Jamais, le mangemort ne l’avait porté autour du cou, se contentant de le caler dans la poche interne de son veston ou de le confiner dans son coffret les jours où il souhaitait faire abstraction de ses sentiments. Un jour, le mangemort finirait par le dissimuler le plus loin possible de lui-même, afin de ne plus jamais être affecté d’émotions. Pour gravir les échelons, mieux valait éviter d’être sentimental, au premier sens du terme. Tyler se dirigea vers Ashka, assise sur le fauteuil pourpre, avant de glisser le fameux médaillon dans sa main frêle. Le mangemort s’accroupit alors, se mettant presque à la hauteur de la jeune fille dont les yeux sereins s’étaient posés sur le bijou singulier. La main du mangemort alla frôler le médaillon avec légèreté, l’on ne sentait que trop qu’il lui était précieux.
Tyler : « Tu as... mon cœur entre tes mains. Des mois de recherches, des heures et des heures de pratique pour enfermer le moindre de mes sentiments positifs dans ce médaillon. Le gardien de mon âme, la promesse de mes futures victoires. »
Il avait parlé sans arrière pensée aucune, sans une ombre de menace ni même sans agressivité ou froideur. Fait rare depuis qu’il côtoyait la jeune Ahska. Pour une fois, Tyler ne faisait qu’énoncer avec sincérité ce qu’il en était, exposant la vérité à la jeune fille, dans son éternelle voix posée, sereine et lente. Ce n’était pas véritablement un secret qu’il se devait de bien conserver, au final. Etrangement, ces paroles prononcées à la jeune fille comme s’il s’agissait d’une confidente, bien que c’était là nullement le cas, et cette façon soudaine de lui exposer la vérité, apportaient à la scène une note étrange de complicité…. L’espace de quelques secondes. Le regard noir de Tyler se posa alors sur Ashka, fixant encore et toujours le médaillon.
Tyler : « Il ne faut jamais l’ouvrir. »
Son regard sombre resta fixé sur la Serdaigle Encore faudrait-il pouvoir mettre la main sur la petite clé d’argent qu’il portait en pendentif. |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Mer 6 Aoû - 16:49
| | Invité
A chacun ses rituels et habitudes, c’était là ce que s’était toujours dit la jeune fille. Les siens, par exemple, dépendaient souvent de son humeur et du moment de la journée. Le matin, lorsqu’elle s’éveillait, elle attrapait un petit carnet qui était posé sur sa table de chevet et retranscrivait le rêve qu’elle venait d’avoir ou dessinait un passage qui l’avait marqué, tout en devinant naturellement que certains rêves étaient parfois ses visions, c’était ainsi qu’elle avait procédé lorsqu’elle s’était levée ce matin… Le soir en revanche, il fallait toujours, et impérativement pour elle, qu’elle regarde le ciel, jouant avec l’image des étoiles ou observant simplement la Lune, froide maîtresse du Soleil, et ce depuis, qu’elle était enfant. Il y avait des soirs, durant les périodes de vacances, lorsque Dimitri venait la voir, où elle se rendait avec lui sur son balcon, écoutant ses histoires et anecdotes tout en regardant le ciel. Ashka était rêveuse mais consciente cependant, toujours à l’affût du moindre bruit, observant tout ce qui l’entourait de même, à la manière d’un animal, une créature se rapprochant d’un félin. Mais qui pouvait bien s’en doutait face à cette mine rêveuse et lointaine ? Quand le cadet des Carlson quitta la pièce, Ashka put à loisir observer de son regard curieux celui qui faisait face et qui venait de prendre une cigarette, l’allumant avant de recracher la fumée grise en direction du plafond. Ashka ne fumait pas et cela ne lui avait jamais effleuré l’esprit d’essayer, pour autant, cela ne la gênait pas que d’autres le fassent. Son père fumait des cigares et son frère des Black Jealousy, autant dire qu’elle ne craignait ni l’odeur ni la fumée, tant que cela ne devenait son parfum. Sa fragrance… Un mélange de trois notes, fruité, épicé et envoûtant. Le premier pour ses cheveux, à cet instant, ils sentaient la canne à sucre avec un soupçon d’amande, le deuxième pour la peau, mais nul n’aurait réellement sut dire de quoi il s’agissait, quand au troisième, c’était son parfum naturel, celui du mystère et de la beauté, mais pour réellement percevoir tout cela, il faudrait être très intime avec la jeune fille, ce que jusqu’à maintenant, personne n’avait réussit à faire, qui sait même si quelqu’un pourrait l’être un jour… Pour en revenir où nous en étions, la jeune demoiselle prit place dans le fauteuil, laissant son regard dériver autour d’elle, puis derrière lui, à ce meuble qui possédait ce qui l’intéressait réellement. Sa curiosité… Elle était telle que la concernée ne se rendait pas tout à fait compte de celle-ci, elle faisait partie de son être, après tout, malgré elle, ne parvenait elle pas à entrer dans l’intimité d’une personne sans le vouloir ? En ce qui concernait le jeune homme face à elle, c’était lui qui lui ordonnait de pénétrer dans son monde, et non pas l’inverse, la laissant malgré eux découvrir des secrets, en découvrir d’autres, les analyser, puis les faire siens. En s’appropriant Ashka, le mangemort l’avait lié à elle et elle à lui jusqu’à ce qu’une séparation de commun accord ne soit demandée. Une sorte de mariage qui n’impliquait pas leur corps ni leur cœur, juste leurs âmes. Quant aux secrets de la belle, elle en avait si peu qu’ils n’étaient pas dur de les deviner, elle respirait l’innocence, l’intelligence et la vigueur. Elle savait très bien mentir, mais ne le faisait jamais, cachant seulement ce qui n’avait pas lieu d’être dit, sachant parfaitement détourner une conversation sur une autre, ou tout simplement jouer de sa personne, majoritairement de son regard pour perdre l’esprit de l’autre. Tyler pouvait toujours essayer de percer ses secrets, elle ne l’en empêcherait sûrement pas, mais s’il décidait d’utiliser un de ses dons sur elle, il risquait bien de trouver un univers différent de celui qu’ils côtoyaient.
Ses premières paroles, sa première vision le concernant, et déjà elle lui révélait qu’il l’intéressait, d’une certaine manière, mais parallèlement, elle ne le considérait que comme un homme, un simple être humain, peut-être que sa vision des choses évoluerait en temps voulu, tout comme il pouvait prendre une autre place pour elle que simple geôlier tortionnaire. Elle flattait son égo ? Ce n’était pas intentionnel, et à vrai dire, c’était à peine si elle l’écoutait réellement. Certes, son regard était plongé dans le sien, mais pour le reste… En réalité, ce n’était qu’une partie de son passé qu’elle avait vue, ce moment où il avait mit la main sur le médaillon, le reste appartenait à l’objet lui-même, il n’était qu’un intermédiaire entre elle et lui, tandis qu’elle était l’intermédiaire entre son futur et lui… Amusant n’est-ce pas ? Se levant, elle laissa sa robe ivoire retomber sur ses pied, dévoilant sa légèreté face au froid qui régnait dans le cœur du Château et celui mordant du temps. Elle ignorait bien que le mangemort n’appréciait que peu que l’on circule dans son monde, mais il y avait fait entrer, il fallait se douter qu’une jeune demoiselle comme elle, lumineuse, insouciante et à l’âme trop pure ne resterait certainement pas sagement assise dans un siège, elle voulait savoir, découvrir, percer et cerner son univers. Si elle devait se brûler les doigts, elle s’y brûlerait, si c’était son âme qu’elle devait perdre, elle la cèderait, mais son innocence perdurerait jusqu'à ce qu’elle décide de s’en défaire. Elle n’était pas comme les autres, elle était unique et son esprit était bien trop ailleurs pour se soucier des règles du jeune homme, si cela ne lui convenait pas, il lui suffisait simplement de la ramener à sa place. Et enfin elle parvint jusqu’à lui, dans cet apparat d’égérie, son regard doux s’arrêtant sur une partie de la bibliothèque avant de revenir à lui, et si elle était calme, c’était l’inverse chez lui, et elle le comprit bien vite en croisant son regard, mais aussi en cédant à l’ordre qu’il venait de donner à son encontre. N’ayant pas la force d’aller batailler contre lui, ni même l’envie, elle céda, retournant à son siège pourpre, sans un mot, mais toujours sereine. Quelques secondes de silences s’installèrent, laissant le loisir au jeune homme de réfléchir quant à la demande de la jeune fille alors qu’elle-même jouait avec son pendentif, majoritairement la chaîne en argent, son autre main reprenant la mèche de cheveux qu’elle avait laissé auparavant. L’attente ne dura pas, le mangemort se levant pour se diriger jusqu’à un coffre de bois, laissant le loisir à la jeune fille de le suivre du regard.
Tyler : « Ce médaillon est un héritage de la famille Carlson. Nous sommes les fidèles d’Odin. »
Ashka : « Je sais. Votre ancêtre Hrafnkell Càrdhensèn, si je me souviens bien, fut l’un des premiers membres de votre famille à le porter. Et ainsi jusqu’à ce qu’il soit enfermé dans un coffre… pour être trouvé de vous des années plus tard… »
Termina-t-elle dans un murmure… Elle avait vu des choses, assisté à la moitié d’une longue lignée d’époque, ce que l’on avait bien voulu lui montrer. En ce qui concernant Odin et la mythologie nordique, elle n’en avait pas vu assez, et cela partait dans une croyance qu’elle possédait légèrement, étant norvégienne… Mais sa propre croyance était plutôt tournée vers la magie qu’employèrent la Fée Morgane et les autres prêtresses d’Avalon. Encore une fois, qui pouvait bien le deviner ? La religion n’est pas un sujet de conversation courant chez les élèves, et Ashka n’était pas une grande bavarde en ce qui concernait sa vie privée. Et lorsque l’aîné des Carlson revint vers elle, le médaillon en main, elle put constater avec aisance combien il tenait au bijou, combien il était important à ses yeux. Elle avait comprit une part de son utilité, mais il lui manquait bien des éléments qu’elle désirait découvrir durant les prochaines nuits, et pour ce faire, il lui fallait l’accord du détenteur. En un instant, il fut près d’elle, déposant dans sa main prisonnière de la sienne le bijou ; ses yeux azurés se posèrent alors sur la surface orné d’or, quelques runes gravées dessus ramenèrent la jeune demoiselle à son souvenir. Ce qui était étonnant était de constater combien elle avait « voyagé » dans le passé en l’espace d’une nuit… Elle avait vu la confection du bijou, et le retrouvait bien plus tard, toujours aussi beau, mais avec toutefois une once de vieillesse imperceptible à l’œil de celui qui n’a pas vu.
Tyler : « Tu as... mon cœur entre tes mains. Des mois de recherches, des heures et des heures de pratique pour enfermer le moindre de mes sentiments positifs dans ce médaillon. Le gardien de mon âme, la promesse de mes futures victoires. »
En une autre circonstance, la première phrase du mangemort l’aurait fait rire, mais à cet instant, elle considérait presque comme un honneur de le posséder entre ses mains.
Ashka : « Sachez alors que votre cœur pourrait me devenir la chose la plus précieuse… »
Cependant, la suite de ses paroles l’nterpella, relevant son regard plein de surprise, elle lui fit comprendre combien ce sacrifice pouvait déroger à son âme, et c’est dans un murmure qu’elle se confia à lui, lui intimant non seulement une mise en garde.
Ashka : « Un Homme sans une partie de ses sentiments n’est plus que la moitié de lui-même. Sa propre ombre. C’est un sacrifice conséquent pour une simple ambition. Même aussi grande que la vôtre. »
Elle avait parfaitement comprit pourquoi il avait fait cela et considérait cet acte semblable à celui de la création d’Horcruxe. Mais encore une fois, ce n’était pas ses affaires, aussi reporta-t’elle son regard sur le médaillon, observant chacune des runes, légèrement émue, comme si elle retrouvait un objet perdu.
Tyler : « Il ne faut jamais l’ouvrir. »
Ashka : « C’est vous qui possédez la clé Mr. Carlson… Ici même… »
Précisa-t’elle tout en laissant sa main gauche se poser aussi légèrement qu’une plume sur le haut de la chemise qui cachait la petite clé. Elle savait même cela. Elle avait pénétré son quotidien, il pouvait maintenant le comprendre, elle s’insinuait doucement dans son passé, son présent et son futur comme le venin d’un serpent envahie le sang. Et même si elle se fixait des limites, il était fort probable qu’elle ne puisse empêcher ce qui pouvait arriver avec le temps.
Ashka : « J’ai assisté à sa confection, vu chacune des runes apparaitre…C’est comme si j’avais vécu à sa naissance pour le revoir des siècles plus tard… » Elle marqua une pause. Elle avait murmuré pour elle-même tout en caressant chacune des runes, jusqu’à rencontrer l’un des doigts du mangemort, elle releva alors son regard vers lui, tout en ôtant sa main, presque suppliante. « Me permettrez-vous de le garder pour cette nuit ? Si vous ne voulez vous en séparer alors restez dans la même pièce que moi… Je vous en prie. »
HRP : J'ai fait ce que j'ai pu avec les infos que j'avais.. J'espère que cela convient, sinon, dis le moi, et je modifierai =D |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Ven 8 Aoû - 0:26
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Et elle parlait, comme si elle avait lu en lui comme un livre ouvert, fière et prompte Serdaigle qu’elle était. En d’autres circonstances, cela aurait farouchement agacé le mangemort, lui qui aimait tant préserver sa part d’ombre et de mystère. En outre il ne supportait pas qu’on le connaisse aussi bien, la crainte de dévoiler ses faiblesses peut-être. Après tout, il n’y avait pas pire ennemi que celui qui nous connaissait le mieux. Tyler avait en cela de remarquable qu’il ne parlait jamais pour ne rien dire, et dévoilait très rarement sa vie, ou par petites bribes superflues. Sempiternellement penché sur ses livres, étanchant sa soif de savoir, il avait besoin de connaître, de combler les manques, de découvrir … Les informations entraient en son esprit sans jamais en sortir. Pourtant le jeune homme se contenta de fixer son médaillon avec une étrange lueur d’avidité et presque de protection, sans se sentir piqué par ce que déblatérait la jeune fille. Car cela faisait parti du contrat, après tout, s’il avait une voyante à ses côtés, lui permettant de futures victoires, il était indéniable que la jeune fille au teint de porcelaine ne vienne à connaître son geôlier mieux que quiconque. Ashka évoqua donc leur premier ancêtre, dévoilant ce qu’elle savait dans une facilité déconcertante, comme si le jeune homme lui en avait parlé la veille, dans un élan de confidence ou de conversation amicale. Il n’en était rien, pour autant, elle avait simplement perçu les soubresauts du passé, celui des Carlson dont la famille commençait à se faire un nom. Tyler hocha la tête, murmurant un bref « c’est exact », son attention trop portée sur son médaillon. Un bien si précieux qu’avec même toute la volonté du monde, il ne pouvait en détourner son regard. Ce n’était pas là un acte purement narcissique, après tout, c’était là ses propres sentiments, son âme et son moi profond qu’il contemplait. Le jeune homme appréhendait seulement l’ouverture du bijou, bien qu’il était le seul à en posséder la clef, ou même qu’on ne le lui dérobe sous ses yeux.
Pour autant Tyler continua, de sa voix lente et posée. Il ne pouvait s’empêcher de frôler le bijou de ses doigts, le sentir sien, bien qu’il résidait dans la paume de la jeune fille. Trop de recherches effectuées, trop d’espoir placés en médaillon, trop de victoires qui lui étaient dues, pour le voir détruit par n’importe quelles mains, même les plus innocentes. Sans lui, aurait-il perpétué le quart des meurtres horribles qu’il avait commis ? Certes Tyler n’était pas véritablement quelqu’un de très chaleureux en soit, bien qu’auparavant proche de ses frères et de son cousin dont il était complice, il avait toujours eu cette pointe de froideur et d’indifférence glacée qui s’étaient développés lorsqu’il était à Serpentard. Mais si l’aîné Carlson avait été à Serdaigle, au final sa vie aurait été sensiblement différente. Le silence régna dans la pièce un instant, bien moins oppressant et tendu qu’il ne l’était avant que le mangemort ne dévoile son secret à la jeune fille. Ses yeux pensifs ne quittaient plus le bijou, tant auréolé de ce mystère et de cette beauté auxquels aspirait profondément le mangemort. Ce médaillon avait parcouru le temps, conçu par les mains habiles de sorciers dont les croyances ultimes s’étaient tournées vers Odin, ce dieu qui durant fort longtemps fut vénéré par les Carlson. Il pouvait ressentir ce souffle glacial des contrées nordiques que le bijou portait en lui, au final c’était bel et bien du sang viking, des conquérants du Nord, qui coulait dans les veines de Tyler. Des contrées aussi rudes que son regard, aussi glacées que son visage imperturbable, aussi énigmatiques que son sourire, et aussi calmes que sa voix lente et parfois peu rassurante.
« Sachez alors que votre cœur pourrait me devenir la chose la plus précieuse… ». Le jeune Mangemort porta son regard sombre sur la jeune fille, impassible. Néanmoins il était étrange de voir combien les paroles de la belle Ashka pouvaient se trouver inconcevable à ses yeux. Certes, il n’avait pas un cœur de pierre, et pourtant Tyler demeurait de glace avec sa propre mère, n’avait jamais été très gentleman avec ses conquêtes, du moins lorsqu’il fallait mettre un terme à la relation, et gardait pour lui ce côté fortement égocentrique. Tyler n’avait de temps pour personne, excepté pour lui, développer ses relations sociales n’étaient pas franchement un but ultime en soit, se souciait-il donc vraiment de son cœur et de ses sentiments ? Souvent, le Mangemort se surprenait à se comparer à Faust, capable de vendre son âme au Diable pour acquérir la connaissance universelle, et peu importait le reste, peu importait les autres. Seules ses ambitions et ses désirs comptaient. Ahska continua dans un murmure, le mettant presque en garde. La moitié de lui-même… Certes, et il en était conscient, car après tout c’était là son intention la plus profonde. Ne plus ressentir, pour tuer de sang froid. Amis, proches, ennemis… Car on ne souhaitait jamais vraiment perdre ses plus terribles rivaux, lorsqu'on y pensait. Ne plus avoir d’obstacles, pour arriver à un but ultime, à une ambition suprême : devenir meilleur, coûte que coûte, même s’il devait en perdre la raison. Se dresser en tant que parfait mage noir. Tyler ne répondit pas, il estimait en outre qu’il n’avait pas à s’expliquer, s’il y avait enfermé ses sentiments, c’était là justement pour ne plus être lui-même. Et il n’arrêterai pas ce sombre dessein en si bon chemin. Malheureusement sans doute. Finalement, l’aîné Carlson répondit par toutes les interventions d’Ashka par un « Il ne faut jamais l’ouvrir » beaucoup moins froid qu’à l’accoutumée.
Ashka : « C’est vous qui possédez la clé Mr. Carlson… Ici même… » La main de la jeune fille alla se poser à l’endroit même où dormait la petite clé d’argent, qu’il portait discrètement en pendentif. Tyler eut alors un léger sourire en coin, satisfait des dires de la prophétesse. C’était la preuve qu’elle voyait juste, et que ses visions n’étaient pas faussées. Le regard sombre du mangemort ne se détacha plus d’Ashka, jusqu’à ce qu’il ne rétorque d’une voix basse et grave :
Tyler : « Et on ne me l’arrachera que de mon cadavre froid. »
En d’autres termes, il n’était véritablement pas prêt à ouvrir le fameux bijou. Le médaillon de Loki, le traître des dieux nordiques. Tyler devait s’avouer qu’il résidait des similitudes entre lui-même et cette divinité, tant leurs histoires de trahison étaient comparable. Un félon pour autant accepté dans sa propre famille qui pour autant le traquait. Etrange situation. Cette pensée morbide évoquée à haute voix souleva alors une question en Tyler qui rajouta alors :
Tyler : « Au fait. Il me faudra un jour que tu me dises où et quand je trouverai la mort, je suis curieux de savoir. »
Curieux, simplement curieux. Et jusque là, jusqu’à l’heure de sa mort à la seconde près, il ne craindrait rien, se sentant invincible. Néanmoins pour le moment, la jeune fille semblait tournée vers le passé de Tyler, et particulièrement ce médaillon qui jouait un rôle considérable dans son existence. Le regard de la Serdaigle resta cependant fixé sur le bijou doré, parcouru de multiples runes gravées avec minutie. Alors que la main de la jeune fille frôla celle du Mangemort, l’aîné Carlson se releva doucement. Contact physique indésirable, ou dirons-nous plutôt non voulu par ses soins. Tyler avait pour autant eu beaucoup de conquêtes et n’avait jamais été véritablement réservé. Mais quelque part, son subconscient ne supportait les contacts de ce genre que lorsqu’ils étaient esquissés par lui, sans doute une volonté inconsciente de tout contrôler. Il était le gendre d’hommes qui avait horreur des surprises.
Ashka : « J’ai assisté à sa confection, vu chacune des runes apparaitre…C’est comme si j’avais vécu à sa naissance pour le revoir des siècles plus tard… Me permettrez-vous de le garder pour cette nuit ? Si vous ne voulez vous en séparer alors restez dans la même pièce que moi… Je vous en prie. »
Tyler : « Certainement pas. »
Il avait rétorqué aussitôt, sans y réfléchir. Il était hautement improbable de la laisser partir ainsi avec son médaillon, ce dernier ne pouvait être laissé à n’importe qui. Encore moins à une jeune fille qui probablement devait le détester de la retenir ainsi prisonnière. Le regard de Tyler glissa un peu plus loin, pensif. Il ne pouvait lui proposer de repasser le lendemain, après tout ses emplois du temps de mangemort étaient plus que chargés. La nuit étant tout autant habitée de meurtres qu’il se devait de commettre que le jour, mais pas ce soir. Mais si le médaillon permettait à la jeune fille d’aller de l’avant, alors il se devait d’accepter à contre cœur. Finalement, le mangemort sortit sa baguette sans un mot, la pointa vers la porte qui émit un cliquetis léger. Fermée à double tour, elle ne laisserait ainsi aucune chance à la belle Ashka de s’échapper, si cette dernière ne voulait lui jouer une quelconque entourloupe. En outre, au moindre faux mouvement ou attitude suspecte, il était évident que le mangemort ne laisserait pas sortir la jeune fille en aussi bonne santé qu’elle n’y était entrée. On n’était jamais trop prudents, lorsqu’il s’agissait de biens personnels.
Tyler : « Finalement… dit-il en contournant son bureau et retournant s’asseoir dans son large fauteuil. Je t’accorde cette faveur mais à la moindre duperie je me verrai dans l’obligation de t’arracher ta langue pour que tu ne dupes plus personne. J’ai horreur des petites vipères. »
Son regard s’attarda sur la cigarette qu’il avait laissée plus tôt dans le cendrier, et qui s’était sensiblement consumée. Aussi, il tendit la main afin d’écraser le mégot, toujours aussi pensif. Si elle désirait le bijou pour une nuit, il était hors de question qu’elle ne rejoigne le dortoir, Tyler mettrait un point d’honneur à la garder captive jusqu’au lever du jour afin de s’assurer que la belle ne tente aucune évasion. Son excès de méfiance était la preuve qu’il tenait réellement à ce bijou. Sa plus grande crainte, lorsqu’on y réfléchissait était de le voir s’ouvrir. Se rappelant alors les prunelles curieuses de la jeune Serdaigle se posant sur les ouvrages poussiéreux, il eut une brève œillade sur le côté, son regard en biais se posant sur sa bibliothèque, avant de rajouter de sa voix froide :
Tyler : « Je te laisserai en emprunter un demain, si tu le souhaites. En attendant… »
Le jeune homme se releva, n’expliquant pas son soudain revirement en promettant quelque chose d’inattendu à Ashka. Peut-être avait-il reconnu dans sa curiosité piquée cette même soif de savoir que lui-même avait. Le regard de Tyler glissa sur le médaillon que la jeune fille avait toujours au creux de sa paume, avant de finalement se diriger vers une alcôve de pierre, ses mains appuyant avec force sur celle-ci. Aux côtés de la commode supportant le fameux coffret de bois, un passage s’ouvrit alors, donnant sur un long couloir sombre et froid, portant néanmoins sur ses flancs des torches dont des flammes vertes jaillissaient lorsqu’une silhouette passait au-devant. Tyler se tourna vers Ashka, la mine imperturbable sans même donner d’explication, et l’invita à passer devant lui afin de s’engouffrer dans le couloir. Leurs pas résonnèrent en écho, rompant le silence froid des lieux, sans que jamais Tyler ne vienne à expliquer à la jeune fille où se rendait ce passage savamment dissimulé. Finalement après quelques brèves minutes de marche, une nouvelle porte se dressa devant eux, que le mangemort ouvrit d’un coup de baguette. Une autre pièce se dessina alors derrière celle-ci, aux couleurs chaudes et tamisées. Les propres appartements du Professeur, directement reliés à son bureau. S’il y avait une chose que l’on ne pouvait enlever aux fondateurs de Poudlard, c’était bien leur ingéniosité. Le mangemort laissa alors la jeune fille entrer, se stoppant un instant sur le seuil, sa tête brune posée sur l’encadrure de la porte. Un grand lit drapé de blanc leur faisait face, ainsi que quelques fauteuils de cuir noir, de nouveau une bibliothèque, un bureau où s’étaient éparpillées de nombreuses feuilles volantes, ainsi que son propre journal. Enfin, le Mangemort daigna entrer à son tour, allant se caler aussitôt dans un canapé, attrapant au vol son journal de recherches à la reliure usée.
Tyler : « Passe une bonne nuit, j’attends les informations pour demain. Profites-en, je compte bientôt l'expédier aussi loin que possible. »
Une manière plutôt… expéditive et froide. C'était à peine si la formule de politesse était forcée. Son regard s’était déjà plongé dans son journal, le jeune homme n’avait pas même pris la peine d’inviter la jeune fille à prendre ses aises, ni même de lui indiquer la salle d’eau ou son propre lit pour qu’elle puisse y dormir. A ses yeux visiblement, seul le verdict comptait. Par ailleurs il devait être à peine 21h3o passées, pouvait-on vraiment forcer une voyante à dormir afin d’y voir plus clair ? Visiblement, ce n’était pas une question véritablement existentielle pour Tyler qui redevint aussi froid qu’une pierre tombale. |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Ven 8 Aoû - 17:44
| | Invité
Elle le connaitrait mieux que quiconque, c’était une évidence implacable et incontournable. Elle verrait son passé et son futur, mais vivrait quelques bribes de son présent avec lui. Ce qui était étrange en réalité, c’était ce fait qu’elle verrait bien plus de choses le concernant lui qu’une autre personne. Elle allait, sans le vouloir, connaître des détails qu’il aurait peut-être voulu rayer de sa vie, ou au contraire, découvrir des choses qu’il n’envisageait pas. Et tout ça parce qu’ils s’étaient regardés d’un peu trop près dans les yeux. Ceux-ci sont le reflet de l’âme répète t’on souvent, c’est vrai dans un certain sens, mais ils peuvent vous dévoiler bien plus si l’on regardait bien. Ashka verrait certains évènements qu’il avait vu ou vécu, le ciel lui offrirait les autres réponses. Elle allait lire en lui comme s’il était un livre, elle allait le dévorer en une vie, liée à lui jusqu’à ce qu’il se débarrasse d’elle ; mais là encore, qui pourrait savoir si son esprit ne le suivrait pas ? Peu importe. Elle allait savoir sans le vouloir alors qu’elle demeurerait une ombre secrète face à lui. C’était pour cela que bien des personnes, notamment le frère d’Ashka, n’osait la regarder dans les yeux plus d’une seconde. Merrick avait déjà eu cette impression que sa cadette pouvait tout savoir de lui, et il n’avait pas eu tort. Ashka était effrayante à sa façon, dangereuse d’une autre, mais terriblement attirante par sa manière d’être. Et même les dons du mangemort ne pourraient pas l’aider à tout comprendre et savoir d’elle. Avec les autres, il pouvait savoir des tas de choses, connaitre chaque petit secret qui se devait de demeurer caché, il ne verrait en elle que ce qu’elle voyait. Son esprit était différent, emmuré dans un vortex temporel qu’elle ne pouvait cesser de son plein gré. S’il voulait connaître une de ses pensées à l'instant où il la voyait, il ne le pourrait, se retrouvant face à un idéal de la belle. Si elle était telle qu’elle paraissait être dans la vraie vie, prude, innocente et lointaine, il en était presque tout autrement dans son esprit, ce qu’elle ne pouvait dire à voix haute dans la réalité, son Moi intérieur le faisait dans son esprit. Si elle était douce, elle pouvait paraître un peu plus sauvageonne et inaccessible dans son esprit. Elle était « amoureuse » du Diable, prête à le mettre dans sa couche s’il le lui demandait, ce qu’elle ne ferait jamais dans la réalité. L’inconscient et le subconscient sont deux choses différentes, et si Ashka n’était pas Schizophrène, elle possédait une personnalité contradictoire, et il pourrait aisément le découvrir s’il restait suffisamment de nuit avec elle. L’obscurité pouvait cacher bien des pêchés, contrairement au jour, Ashka était ainsi, le jour et la nuit, douce comme froide, innocente comme pécheresse, dédaigneuse comme amoureuse. Elle était surprenante malgré le fait qu’elle pouvait être prévisible. Ashka ne parlait que très peu d’elle, parvenant toujours à éluder les questions, elle possédait une certaine facilité à cacher ce qu’elle ne désirait pas ce que l’on découvre, peut-être en serait il autrement avec lui, mais jusqu’à présent, bien peu de personnes connaissaient réellement le lieu de naissance de la jeune fille, ce qu’elle était et pourquoi elle était autant sur la réserve. Sur ce dernier point, la jeune fille avait ses raisons et elles étaient très simples : un frère sur protecteur, une peur indicible des hommes et un léger dédain à leur encontre. La pauvre avait dû suffisamment sécher les larmes de certaines de ses amies pour se laisser avoir à son tour. Et jamais elle n’était tombée amoureuse ou s’était trouvée attirée par une tierce personne, aveugle qu’elle était. Sa douce voix suivit celle du jeune homme, lui révélant une légère partie de ce qu’elle avait vu, elle ne lui dirait pas tout s’il ne le lui demandait pas, Ashka était secrète, même dans ses visions : il y aurait des jours où elle ne lui révèlerait que très peu de choses, certainement par acquis de conscience. Elle avait vu son premier ancêtre, le fondateur de sa famille, et certainement verrait elle même le commanditaire du bijou. Cet objet dont ni l’un ni l’autre ne pouvait vraiment détacher son regard, l’un parce qu’il lui était précieux, l’autre, parce qu’elle était émue et cherchait à en découvrir plus, mais ce qui était certain, c’était que dans le cas de la deuxième personne, ce bijou ne représentait rien de très important à ses yeux et pour son être.
Elle ne verrait peut être jamais les massacres que Tyler avait commit, en réalité, tout n’était qu’une question de temps, mais si elle venait à assister à chacun des détails, il était plus que certain qu’elle en serait malade et effrayée. Regarder le mangemort dans les yeux, elle n’en serait certainement plus capable de son plein gré, persuadée peut-être qu’elle serait la prochaine victime dans l’affaire, et s’il ne la rassurait pas, un tant soit peu, il était plus que probable que la jeune demoiselle se fermerait l’esprit. Mais ils n’en étaient pas encore là, en cet instant, Ashka ne voyait qu’un geôlier qui avait besoin d’elle, froid et distant. Et il faudrait qu’ils apprennent à se comprendre, à se côtoyer sans que l’un n’ait peur et que l’autre ne soit trop glacial, non pas pour assister à la naissance d’une amitié, mais d’une ambiance de travail propice à leurs besoins. Et cela semblait lentement s’installer, mais c’était un début qui pouvait être prometteur ou non. Son regard se reposa lentement sur lui alors qu’elle lui intimait le fait qu’il pouvait bien lui être précieux, des paroles qui lui seraient funestes un jour, mais qu’elle pensait sincèrement. C’est ainsi que son regard croisa de nouveau celui du mangemort, avant qu’elle ne finisse par le détourner, réabsorbé par sa contemplation du médaillon. Ce qu’il pensait, elle l’ignorait et ne désirait sans doute pas le savoir, elle verrait suffisamment de choses par elle-même et en devinerait d’autres, elle ne désirait pas connaître Tyler comme s’il était de sa propre famille, c’était une sensation qui lui serait pour le moins, déconcertante et troublante. Il lui avait déjà révélé ce qu’il avait fait avec ce médaillon, elle le mettait en garde, peut-être n’avait il pas réellement tout à fait conscience de ce qu’il allait devenir en continuant ainsi, ou alors il le savait, et acceptait les conséquences de devenir un semi-homme que chacun haïrait de toute son âme. Il voulait tuer et le faisait sans grande peine, avide d’un pouvoir qu’il pouvait posséder s’il s’en donnait les moyens. Elle n’attendit pas de réponse, chacun ses choix, même si elle curieuse de savoir pourquoi il désirait être ainsi. Le retenir de ses intentions serait un jeu difficile, un pari certaineent perdu d’avance.
Tyler : « Et l’on ne me l’arrachera que de mon cadavre froid » Ashka : « Ce qui pourrait arriver bien plus tôt que vous ne le pensez si vous n’êtes pas plus raisonnable. »
Il serait un jour où Ashka ferait le rapprochement entre le Dieu nordique et lui, pour l’heure, elle se contentait de déambuler doucement dans le monde du jeune homme, discrète mais bel et bien présente. Le regard de la Serdaigle s’était de nouveau reporté sur le bijou lorsque l’aîné des Carlson lui posa une question qui lui fit relever aussitôt ses yeux couleur azur. Se mordant la lèvre inférieure tout d’abord, elle finit par avouer sa pensée, ce qu’elle s’était toujours promis.
Ashka : « C’est une chose que je refuse de révéler. Si vous veniez à le savoir, vous fausseriez votre destin, iriez au devant de la mort pour la défier, jusqu’au jour où elle en aura assez de vous voir danser sur le fil de votre vie sans vous en voir tomber. Et le funambule que vous serez verra son fil coupé bien plus tôt que prévu. Je vous mettrai seulement en garde, assez de précision pour que vous ne tombiez pas, mais c’est tout ce que je peux faire. »
Mais pour ce qu’il voulait, il était vrai qu’il faudrait qu’elle se tourne vers le futur, vers son futur. C’est pourquoi la belle de nouveau ouvrit la bouche, annonçant ce dont elle avait besoin, mais aussi pour lui expliquer comment elle fonctionnait, car toutes les voyantes n’agissent pas pareillement.
Ashka : « A propos de mon don, il faut que je vous révèle quelque chose. La majorité de mes visions se passent durant mon sommeil, je n’ai pas besoin d’un vecteur particulier, en revanche, pour ce que vous désirez savoir, je vais avoir besoin de vous, de votre présence… de tout ce que vous touche de très près. En général, je ne peux savoir sur commande ce que l’on me demande, il existe néanmoins un moyen pour forcer. Il me faut essentiellement de l’hydromel, ou de l’absinthe, mais cette dernière pourrait finir par me tuer, de la sauge qu’il faut brûler chaque fois que vous voulez savoir, et vos questions. Autant dire qu’il faudra que vous sélectionniez vos demandes. »
C’est à ce moment là que sa main frôla la sienne sans le vouloir, un geste qui n’était pas voulu, la jeune fille n’appréciant déjà pas qu’on la touche sans son accord. Elle désirait qu’il lui laisse le médaillon pour savoir, mais sans son consentement… ce ne serait pas une chose aisée et faisable. Et il refusait, la laissant baisser les yeux alors que sa main se refermait doucement sur le médaillon, en signe d’adieu. Mais en même temps, elle comprenait parfaitement pourquoi il ne voulait pas, c’était tout à fait normal, il s’agissait de son bien le plus précieux, et sans doute aurait elle eu la même réaction si le médaillon lui avait appartenu. Elle ne pourrait pas en savoir plus s’il ne voulait pas lui laisser, et alors qu’elle réfléchissait, un cliquetis de porte la sortit bien vite de ses songes. Venait il de fermer la porte à clé ? Elle ne pourrait pas sortir, c’était un détail qu’elle avait comprit. Et maintenant ? Qu’allait il faire d’elle ? La punir pour son impudence ?
Tyler : « Finalement… Je t’accorde cette faveur mais à la moindre duperie je me verrai dans l’obligation de t’arracher la langue pour que tu ne dupes plus personne. J’ai horreur des petites vipères. » Ashka : « Pourtant, vous avez été dans une maison qui ne recueillait que cela. Mr. Carlson, sincèrement, vous tenez ma vie entre vos mains, pensez-vous vraiment que j’irai me mettre aussi stupidement en danger ? Il va falloir que vous appreniez à me faire confiance, auquel cas, nous resterons sans le vouloir sur quelque chose de chaotique. »
Elle marqua une pause. Son ton était resté doux malgré ce qu’elle disait. Ashka était troublante par ce point, et l’on pouvait se demander parfois, si elle possédait réellement des sentiments ou des émotions. Finalement, ses lèvres s’ouvrirent de nouveau. Il était préférable de mettre dès maintenant certaines choses au clair afin que de telles paroles ne reviennent plus attiser leur méfiance.
Ashka : « Il est plus que certain que je n’apprécie pas de vous servir d’objet, néanmoins et jusqu’à nouvel ordre, je vous appartiens. Il serait mal avisé que je tente de vous échapper, ou de vous trahir n’est-ce-pas ? Par ailleurs, je ne suis pas de cette sorte, alors ne me considérez pas comme fausse. Jusqu’à présent, dans chaque parole et chaque geste, je suis restée sincère et le demeurerai, vos menaces sont désormais inutiles. Voilà qui est dit. Pardonnez-moi pour cette parenthèse et ce ton. »
Franche. Ce n’était pas une qualité que tout le monde appréciait, mais peu importe, Ashka était ainsi et ne changerait certainement pas. Seule la vérité sortait de sa bouche, et il l’apprendrait très vite. Le tout était d’améliorer leur relation sans qu’elle n’empiète sur leur vie privée ni leur liberté, quoi que, en ce qui concernait Ashka, la sienne se trouvait être tenue en laisse. Puis le revirement, qui n’était peut-être pas dû aux paroles de la bleu&bronze. Il acceptait de lui laisser consulter un de ses livres ? Le regard de la jeune fille pétilla un instant. C’était là un cadeau qu’il lui faisait. Mais ce n’était pas tout. Elle le suivit du regard lorsqu’il se leva pour se diriger à côté de la commode. Là, il ouvrit un passage dissimulé. Où celui-ci menait ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Jusqu’à ce qui lui intime de venir. Elle se leva, tenant toujours le médaillon dans sa main, marchant jusqu’à ce qu’ils arrivent à une nouvelle porte que le mangemort ouvrit par l’intermédiaire de sa baguette, une autre pièce apparut alors à la jeune fille qui la trouva bien plus à son goût que l’autre dans laquelle ils se trouvaient. Plus de couleurs, qui réchauffèrent le cœur de la demoiselle, une autre bibliothèque. Un nouveau lieu de paradis pour la jeune fille. Observant l’endroit, elle amorça quelques autres pas avant de se tourner vers le mangemort qui s’était installé, un livre ou cahier à la main, et qui paraissait usé. Le nouvel échange fut un peu plus distant et froid, elle ne devait pas s’attendre à plus selon elle. Aussi fit elle le tour de l’endroit du regard, avant de finalement poser le médaillon sur le lit aux draps blancs. Il voulait une nouvelle vision ? D’autres informations avant que le médaillon ne soit loin de lui ? Pourquoi ? Elle ne comprenait pas mais cela ne la regardait pas. Si elle devait voir, des prédispositions étaient à prendre, notamment au niveau de sa tenue. Il n’est jamais bon de dormir habillé, encore moins lorsqu’il s’agit d’une voyante, aussi attrapa t’elle le corset qui constituait le haut de sa robe et tira dessus jusqu'à déchirer la robe assez proprement. Elle n’avait pas prévu de dormir ici, il était essentiel qu’elle soit à son aise pour ne pas être gênée. Le reste de la robe suivit avec le corset, désossant ainsi la belle robe ivoire. Elle ne portait désormais plus qu’une petite partie de la robe qui lui arrivait à la mi cuisse, et qui couvrait l’essentiel, une sorte de nuisette façon Ashka. Sa main gauche glissa le long de sa cuisse gauche jusqu’à rencontrer sa baguette qui était coincée dans une jarretière de la même couleur que la robe et la jeta sur la partie de la robe qui était déchirée, de même qu'elle y jeta le petit tissu ivoire. Lorsqu’elle n’avait pas de cape ou de poche, Ashka coinçait sa baguette soit dans ses cheveux, soit à cet endroit. Elle n’avait pas sommeil et la tenue pouvait passer pour des plus provocante, mais elle n’était pas pudique, ne faisait pas toujours attention au regard des autres non plus. Elle finit par s’installer en tailleur sur le matelas du lit, ses longs cheveux blonds/bruns encadrant son visage tandis que son regard était fixé sur le petit bijou qu’elle tenait entre ses deux mains. Toute son attention était portée sur ce dernier, autour d’elle, rien n’existait réellement, le Mangemort lui-même semblait avoir disparue.
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| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Ven 8 Aoû - 23:41
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La mort. Une entité à la fois crainte et attendue, l’esprit humain avait cela de fascinant qu’il demeurait complexe et contradictoire. S’il voulait la connaître, c’était avant tout dans un souci de prendre ses prédispositions. L’on ne tremblait pas avant l’heure de sa mort, se sentant invincible. Et lorsque les dernière minutes funestes arrivaient, l’on ne ressentait aucune crainte, tant on s’était maintes et maintes fois passé la même scène dans la tête. Pour autant, la jeune fille comprit aussitôt cette idée lumineuse passant dans l’esprit du mangemort, refusant sa proposition. Tyler eut un soupir léger, mais demeura imperturbable. Tôt ou tard, il finirait bien par lui extraire l’information, de gré ou de force, par la violence s’il le fallait. Du moins, dès lors qu’il aurait obtenu ce qu’il désirait de la jeune Ashka. L’aîné Carlson ignorait encore s’il laisserait la Serdaigle en vie, une fois l’accord passé. Elle en saurait beaucoup trop, et parfois certaines connaissances s’avéraient être périlleuses. Pour l’instant, Tyler ne s’était pas vraiment penché sur la question, cela viendrait en temps et en heure. Il lui fallait en attendant établir une sorte de confiance acceptable, ou du moins une atmosphère pour le moins sereine afin que la jeune fille ne ferme pas son esprit quant à ses questions. Certes le mangemort aurait très bien pu y aller fortement, violentant la voyante afin de réclamer ce qu’il estimait être son dû, mais l’esprit malin et rusé de l’ancien Serpentard lui susurrait la voie inverse. Plus il mettrait Ashka en confiance, ou du moins se comportait en tant que geôlier conciliant, meilleur serait le rendement. La violence n’achetait pas tout, il fallait parfois user de son esprit calculateur pour arriver à ses fins. Et la Serdaigle de rétorquer qu’il se devait d’être plus raisonnable s’il ne souhaitait pas voir sa vie écourtée. L’homme esquissa un bref sourire, sans jamais donner de réponse en retour. L’on ne devenait pas mangemort pour voir rallonger ses jours, c’était une évidence. On le devenait par attrait du pouvoir, par conviction, par jouissance de faire le mal, par crainte aussi parfois.
C’était sans doute la première fois que le mangemort entendait la voix de la jeune fille déblatérer autant de mots à la suite, elle qui paraissait murée dans un mutisme éphémère. Lui-même n’avait jamais aimé les longs discours, tout comme la Serdaigle lui faisant face, et pourtant le jeune homme avait un sens de la rhétorique absolument déconcertant. En quelques mots savamment tournés, il pouvait convaincre d’exécuter monts et merveilles simplement pour lui à quiconque. Mais contrairement à Ashka, Tyler demeurait froid et imperturbable, excepté l’épisode du médaillon où sa voix s’était teintée de cette pointe un peu plus chaleureuse. Elle lui évoqua donc ce qui lui était nécessaire pour parvenir à éveiller ses dons endormis, ce qui en soit n’était pas véritablement difficile à lui dénicher, étant donné les ingrédients et autres denrées rares que détenaient l’aîné Carlson dans ses effets personnels. Un artisan d’art occulte se devait d’avoir toujours tout le matériel nécessaire sous la main. Néanmoins lorsqu’Ashka évoqua le fait qu’il se devait de sélectionner ses demandes, le mangemort eut un léger froncement de sourcils témoignant sa frustration. Pour autant il avait les pieds sur terre, Tyler savait pertinemment qu’il avait affaire à un être humain et non à un objet -quoique sa façon de lui parler froidement laissait parfois désirer sur la question- , et qu’il ne pouvait pas abuser des dons de la voyante sous peine de lui rendre son dernier souffle. Ce n’était pas tant mettre un terme à la vie de la petite poupée qui l’inquiétait, mais devoir mettre la main sur un autre oiseau de mauvais augure. Lorsqu’on ne s’appelait pas Wolfgang, on ne pouvait disposer de tout et de tout le monde dans un claquement de doigt. Malheureusement pour Tyler dont les ambitions haut placées faisaient de lui quelqu’un de dangereux, mais dont les outils nécessaires ne lui étaient pas forcement remis en main.
Pour le moment, les paroles de la jeune fille sonnant comme innocence pure et inconscience naïve, demeurèrent vides de toute réponse. Tyler ne répondit pas, malgré la lueur froide s’allumant dans ses yeux. Pour le mangemort, ces mots dits avec un peu trop de conviction résonnaient comme un ordre ou quelconque conseil évident qui n’était pas à réfuter. Aussi l’aîné Carlson garda tous les dires de la jeune fille, dans un coin de la tête, jusqu’à ce qu’enfin sa patience ne puisse retenir les mots implacables qui finiraient par sortir. Son regard hautain et son visage indifférent parlaient à sa place, par son attitude, par son allure sombre, par la froideur de ses gestes, le jeune homme s’imposait sans même esquisser un mot, faisant sentir qu’il était seul maître des lieux. Son égocentrisme avait de cela de fascinant qu’il décuplait le charisme du mangemort, en lui attribuant cette once d’assurance naturelle. Il avait toujours raison, ne perdait jamais, et trouverait toujours un moyen de revenir frapper son ennemi. Toujours sans un mot, Tyler invita la jeune fille à rejoindre ses appartements, qui garda pour elle ce même mutisme dont faisait preuve le mangemort. Alors qu’il s’était stoppé à l’embrasure de la porte, laissant la jeune fille découvrir une nouvelle partie de son monde, sa voix froide et glacée résonna dans la pièce, contrastant avec les tons chaleureux des lieux.
Tyler : « Au prochain ultimatum, je t’assure que je ne répondrai plus de moi. Peu importe le pseudo contrat qui nous lie. »
Et le mangemort de s’avancer avant de rejoindre un fauteuil de cuir noir, sa voix lente et sereine ne trahissant pas la menace pourtant forte présente de ses dires. Visiblement, ce dernier n’avait pas apprécié les paroles d’Ahska lorsque cette dernière appuya sur le fait que Tyler devait lui faire confiance. Pour autant, aucune once d’arrogance ne s’était lovée dans la voix de la jeune fille, mais lui faire admettre qu’il se devait d’être plus conciliant pour avancer, c’était en outre lui affirmer qu’il était quelque part en tort. Une chose dont il avait horreur. Il finit par plonger son regard dans son journal, attrapant une plume afin d’y noter les pensées bouillonnantes en lui. Trop d’idées, de réflexions, de raisonnements qu’il ne pouvait clore en son esprit. Ici et là, les noms d’Ashka, de Loki, et même de son pays natal, l’Islande. Un bruissement d’étoffes lui fit alors lever les yeux instinctivement, visiblement il n’avait pas eu à proposer à la jeune fille de prendre ses aises, qui déjà revêtait un vêtement bien plus léger. Dans un rictus, le mangemort reposa son regard sombre sur son journal, sa plume griffant toujours le papier.
Tyler : « Il est vrai qu’elles ne se font jamais prier. »
Il n’y avait pas une once de sarcasme ou de provocation, c’était là seulement une pointe d’humour sombre esquissée dans un murmure amusé. Finalement le jeune homme posa son journal sur ses genoux, fixant la jeune fille lui tournant alors le dos, la tête légèrement sur le côté. L’on se devait toujours d’apprécier les belles choses, et la silhouette de la petite poupée était loin d’être répugnante. Cependant aucune lueur de perversion de vint luire dans les yeux de l’aîné Carlson, contrairement au regard qu’aurait pu avoir un certain vampire, face à cette scène pour le moins innocente.
Tyler : « J’aimerai te promettre d’oublier ce que j’ai vu, mais ça va être difficile, rajouta-t-il dans un bref sourire avant de finalement reporter son regard sur son journal. J’en connais un qui me jalouserait, s’il le savait. »
L’allusion à Russel fut de courte durée, car tout aussitôt replongé dans sa lecture, le jeune homme avait de suite détourné son attention d’Ashka, non sans une œillade avisée pour le fameux bijou. Sa main effleura les pages noircies d’écritures, chargées de formules voire même de phrases écrites dans différentes langues mortes. Laissant la jeune fille prendre ses aises, Tyler continua silencieusement à se plonger dans ses pensées, esquissant toujours ici et là quelques idées bouillonnantes, lorsqu’une photo aux coins usés glissa de l’une de ses pages. On le disait insensible et au cœur de pierre, mais visiblement pas assez pour qu’il ne garde pas une photo de Lola entre deux pages de son journal. Le mangemort posa de nouveau celui-ci sur ses genoux, sa tête allant se poser sur le faîte du fauteuil, tandis que ses yeux sombres toisèrent la photographie, impassible.
Tyler : « Voilà pourquoi je ne veux plus rien ressentir. Les proches, les amis, et surtout la personne qu’on aime, sont des obstacles à nos victoires futures. Je ne peux pas gâcher ma vie pour une affaire de sentiments. »
Le mangemort eut un soupir glacé. Il n’avait jamais souhaité d’avoir une vie bien posée, une femme, des enfants,et une belle maison. La routine était son ennemie, il aimait vivre au jour le jour, et il devait s’avouer qu’être mage noir était fort plaisant à ses yeux. Cependant lorsque l’on possédait la marque des ténèbres, l’on ne pouvait aspirer à la gloire qu’en se montrant sans cœur. Là était toute la subtilité de son dessein quant au médaillon. Tyler avait fini par penser tout haut, ne s’attendant pas spécialement à une réponse de la jeune fille, pour autant il continua sur sa lancée.
Tyler : « L’amour, dit-il avec une pointe de dégoût dans sa voix, est pour les faibles. Tout autant que les sentiments positifs que ressent l’Homme. Une pauvre créature programmée pour se protéger et protéger ses proches. Un dieu quant à lui, n’éprouve pas de remords à tuer froidement l’un des siens, c’est pour cela qu'il est un dieu. Intouchable et intouché. »
La photo remise dans le journal, et ses pensées évoquées à l’encontre de la jeune fille qu’il avait sans doute brisé dans son élan de concentration, le mangemort fit apparaître un verre de whisky qu’il porta à ses lèvres, pensif. A l’entendre parler de sa voix grave et basse, l’on pouvait croire qu’il ne faisait que retranscrire tout haut ses pensées, sans vraiment s’engager dans une conversation avec la jeune Ashka. Ce qui était au final en partie vrai, car Tyler n’était pas de ceux qui se livraient facilement. Là était donc son ambition, ne plus ressentir, ne plus avoir de remords, frapper toujours plus fort. Devenir un dieu. N'y avait-il pas plus grande ambition ? |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Sam 9 Aoû - 19:16
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Serait-il raisonnable de violenter la jeune demoiselle ? Certainement pas, au final, Tyler perdrait plus de temps qu’il n’en gagnerait. S’il s’avisait de la toucher, il était plus que certain qu’elle aurait du mal à se concentrer pour lui donner ce qu’il voulait. Ashka n’était pas partisane de la violence ni de la peur, bien loin de là. Et d’aussi loin qu’on se souvienne, jamais l’on avait vu la jeune fille pleurer ou se mettre en grande colère. Sur ce dernier point, la seule fois où elle le fut, ce fut à l’encontre de son frère aîné, Merrick. C’était lors de sa troisième année, alors que lui-même se trouvait en sixième. Ce dernier avait toujours été très protecteur avec sa sœur, suffisamment pour empêcher les jeunes garçons de l’approcher, et rarement il la laissait seule, même s’il se trouvait dans la maison des Roublards et qu’elle était de celle des érudits. Et puis un jour, sans crier gare, elle s’était réveillée de sa torpeur rêveuse et avait très vite fait comprendre que l’eau ne dort jamais très longtemps. Dès lors, l’on avait plus vu Merrick veiller de trop près sur sa cadette, et elle était retournée à ses songes, comme si de rien n’était. Un premier réveil pour un second qui n’allait peut-être pas tarder. Quand pouvait-il se manifester ? Seulement si les choses ne s’arrangeaient pas avec Tyler, s’il ne désirait pas lui faire confiance, s’il se montrait taciturne et froid, s’il ne la mettait pas plus en confiance, c’était ce qui pouvait arriver, aux risques et périls de la jeune fille, certes, mais dans un autre sens, il pourrait se vanter de l’avoir sortie de sa léthargie rêveuse. Oserait-elle se retourner contre lui ? Par Morgane, non. Elle lui dirait seulement ce qu’elle pensait, avec le ton qu’il fallait, aucun gestes ni baguette ne viendraient aider la belle, sauf s’il l’y forçait. Elle assumerait les conséquences. Quant à lui extraire la date exacte de sa mort, ce serait très certainement plus difficile qu’il ne le pensait, tout comme lui, elle ne lâchait pas prise lorsqu’elle avait une idée dans la tête, elle n’avait acceptée d’être vaincue qu’une fois, il n’aurait pas de deuxième victoire, même s’il lui offrait quelque chose en retour. La mater, voilà ce qu’il fallait faire, pourtant, elle n’avait pas l’esprit rebelle, mais plutôt pacifique ou m’en foutisme, peu importe, le tout était de savoir qu’il n’aurait pas toujours ce qu’il désirait, question de principes. Si elle ne désirait pas lui révéler certaines choses, il pouvait être certain qu’elle ne le lui dirait pas, après tout, elle pouvait avoir des visions qui ne le concernait pas… En ce qui concernait son propre futur, Ashka savait qu’avec cet homme là comme geôlier, il allait falloir qu’elle se penche sur le sien, après tout, elle ne savait pas ce qu’elle allait devenir, s’il allait la laisser vivre ou non. Elle ne s’était jamais posé la question de savoir ce qu’elle deviendrait plus tard, si elle suivrait la voie de la Medicomagie, ou si elle entrerait au Ministère de la Magie, tout comme son père. A moins qu’elle ne préfère pas savoir et continue à vivre normalement, sans se soucier de savoir s’il la tuerait, la laisserait en vie, et si le premier cas de figure était choisie, si c’était lui qui le ferait où s’il laisserait le vampire avide de vengeance le faire. Peu importe. Elle ne dirait rien sur tout ce qui pouvait toucher la mort, qu’il le veuille ou non.
Ashka ne faisait pas partie de ces personnes qui parlaient pour ne rien dire, bien au contraire. Chaque parole qui franchissait ses lèvres étaient empreintes d’une part de vérité et de franchise, ce qui n’était pas toujours au goût de tout le monde. L’être humain ne supporte pas qu’on lui dise ses quatre vérités, même si parfois, pour avancer elles sont utiles. Jusqu’à présent, personne n’avait osé les dire à la jeune fille, sans doute pensaient ils qu’elle était parfaite au point de ne pas le lui dire, et pourtant, comme tout le monde, Ashka avait ses défauts, elle était curieuse, pas extrêmement, mais suffisamment, têtue, elle n’écoutait que très rarement ce qu’on lui disait, préférant faire d’elle-même ; et bien d’autres encore. Face au Mangemort, elle avait tout de suite comprit le type qu’il était, elle ne s’était pas trompée en le trouvant terriblement charismatique. Par ailleurs, elle commençait à découvrir sa personnalité, de loin certes, mais elle en saurait assez pour savoir comment elle pourrait agir avec lui. Et visiblement, le fait de lui dire qu’il allait devoir choisir avec grand soin ses demandes ne semblaient pas être à son goût. Pour autant, elle se devait de le mettre au courant de certaines choses, elle lui laissait le soin d’en découvrir d’autres, et Merlin savait qu’il allait en découvrir, tant la jeune possédait des secrets. Et alors qu’elle déchaînait son flot de paroles, elle put aisément constater chacune des mimiques du jeune homme, et ainsi ses réactions, elle put constater cette lueur froide dans ses yeux, signe qu’il n’appréciait pas ses dires, qui pourtant, étaient la vérité. Certes, elle était dure et trop franche, mais c’était signe qu’elle préférait voir leur situation s’améliorer que stagner dans quelque chose qui ne les ferait pas avancer. Ce qui n’était pas au goût du jeune homme qui préférait se voir maître des lieux et qui était bien trop fier pour reconnaître que ce qu’elle disait avait une part de vérité. Ashka et Tyler se ressemblaient d’une certaine manière, mais tous deux avaient des convictions différentes, et c’était en cela qu’ils s’opposaient à merveille. Pourtant, elle finissait toujours pas concéder à ses requêtes et se pliait à ses exigences, consciente qu’ici, chez lui, elle n’avait aucun pouvoir lui permettant d’avoir la main sur lui. Un jeu. Et la partie avait débuté la veille, les laissant chercher leur stratégie, les meilleurs placements et la meilleure façon de contourner les règles. Elle savait pertinemment que s’il ne disait rien à l’instant, il reviendrait certainement à la charge plus tard. Fierté quand tu nous tiens. Et comment agirait-elle ensuite ? Elle se déroberait certainement, comme à son habitude. C’était en cela qu’elle était la meilleure. Elle n’avait plus rien dit jusqu’à arriver dans ses appartements. Mais sa menace, bien qu’atteignant la jeune fille, ne lui permit pas d’éviter de répondre, ce qui, pour dire, n’était pas réellement dans les habitudes de la jeune demoiselle.
Ashka : « Il n’y avait là, aucun ultimatum monsieur. »
Dernière réplique. Fin de la scène. Il était préférable qu’il voie de lui-même comment elle était. Ashka avait beau être innocente et douce, il n’était pas à exclure qu’elle possédait un petit caractère trempé. Ce n’était pas pour lui déplaire, et il était plus que certain qu’il finirait par ne pas supporter certains traits de caractère de la demoiselle, mais pourtant, il devrait vivre avec, tout comme elle allait devoir se faire à ses sarcasmes et sa froideur. Pour autant, leur relation pouvait évoluer, en bien autant qu’en mal, la première supposition se révélant certainement être la meilleure dans leur cas. Mais voilà qu’il avait rejoint un fauteuil, laissant la jeune Serdaigle découvrir ce lieu pour la nuit. Le grattement de la plume sur le papier ne semblait pas attirer son attention, après tout, chacun est libre d’écrire ce qui lui passe par la tête, elle-même le faisait très souvent, et quand elle n’écrivait pas, elle dessinait ce qui lui passait par la tête, et c’est qu’elle était douée dans l’art la bougresse. Composer de la musique lui était un jeu d’enfant, dessiner aussi, c’est pourquoi elle le faisait très souvent après l’une de ses visions. Mais ce n’était pas tout. Elle était aussi très douée avec sa baguette, pouvant retranscrire des histoires et légendes grâce aux éléments. Lors de repas familiaux, Ashka occupait très souvent les enfants de cette façon, le mieux restant lorsqu’elle possédait deux baguettes naturellement. Elle avait des facilités dans beaucoup de choses, même parfois dans la manipulation, mais elle ne s’amuserait pas à tester ce dernier point avec l’homme qui était assis dans un fauteuil. Enfin elle finit par se mettre à son aise, et la remarque du jeune homme ne lui échappa pas, alors qu’elle tournait la tête en sa direction. Elle avait parfaitement comprit, mais pour autant, cela ne sembla pas la toucher, aussi continua t’elle à se débarrasser de ses affaires jusqu’à ce que finalement, sa voix lui parvienne de nouveau. Une lueur amusée naquit dans le regard de la Serdaigle avant de finalement se reporter sur ses lèvres, les hommes étaient tous pareil, ne pouvant s’empêcher d’apprécier les courbes des demoiselles lorsqu’ils avaient l’occasion d’en voir, pourtant, il ne fit aucune réelle allusion telles que d’autres en auraient fait. Elle pouvait lui en être reconnaissante. Mais l’amusement fut de courte durée, et très vite son regard se fit légèrement de glace à l’entente de l’allusion suivante. Russel. Une personne qu’elle préférait oublier.
Ashka : « Plutôt me retrouver cent fois dans l’antre du Diable que d’être en sa présence. »
La jeune fille n’avait pas peur de beaucoup de choses, mais de lui, elle était effrayée, ne se l’expliquant pas tout à fait. Elle ressentait encore la brûlure de chacun de ses gestes sur sa peau, et la perversité de son regard. Elle savait qu’elle ne pourrait pas l’éviter toute sa vie. Viendrait forcément un jour, ou plutôt une nuit, où elle le rencontrerait. Ce qui se passerait, elle préférait ne pas le savoir. De toute manière, ses pensées étaient de nouveau tournées vers le médaillon qu’elle tenait au creux de ses mains, assise sur les draps. Sa concentration était telle qu’elle pouvait observer le médaillon tout en exposant en parallèle sa naissance, se remémorant par quoi son créateur avait commencé et par quoi il avait terminé. Elle savait qu’elle n’aurait pas de vision tant qu’elle ne dormirait pas, mais désormais, le bijou était entre ses mains et elle pouvait apprendre chaque détail par cœur, de sorte qu’elle pourrait certainement le dessiner de mémoire. Mais de nouveau, elle fut attirée par la voix du mangemort. Aussi releva-t-elle légèrement la tête, laissant son regard glisser sur une photographie qu’elle ne voyait que de dos. Elle avait comprit les paroles du jeune homme. Il était amoureux et c’était pour cela qu’il ne voulait plus rien ressentir ? L’amour. Autant fraternel qu’amical que tout autre… Ashka ne savait pas réellement ce que c’était. Jamais elle n’avait dit « je t’aime » à qui ce que ce soit, pas même ses parents. Juste des « je tiens à vous » ou autres paroles réconfortantes mais jamais ces deux mots. Il continua d’exposer son point de vue, laissant la jeune demoiselle écouter et partager son point de vue sur l’amour. Elle n’avait pas besoin d’y répondre, il exposait sans peine les même pensées, du moins, à peu de choses près, que la jeune bleu&bronze. Elle ne croyait pas en ce sentiment, un mot ne pouvait pas résumer toute une série d’émotions et d’actes. La tendresse, l’attachement, l’union charnelle et spirituelle… Au final, tout cela finissait par se briser de toute manière, menant ceux qui s’étaient aimés à se haïr, à se détester jusqu’à espérer la disparition ou la mort de l’autre. Il y avait toujours quelqu’un pour tout gâcher. Mais malgré tout, on finissait toujours par le ressentir au moins une fois dans sa vie, même si l’on ne le voulait pas. Le désir était un dérivé de l’amour. Quoi qu’on en dise, on finissait toujours par tomber dans ce piège, à se retrouver emprisonné dans le filet de cet autre. Elle ne se lassa pas de regarder le jeune homme, jusqu’à ce qu’il finisse par reposer la photographie dans son journal. Elle aurait aimé reporter sa concentration sur le médaillon, mais celle-ci était brisée, et le regarder encore et encore, tout en insistant ne lui servait pas à grand-chose. Aussi finit-elle par quitter le lit, entourant la chaine du médaillon autour de son poignet, de sorte que le bijou ne la quitte pas, puis se dirigea vers le jeune homme, s’installant à ses pieds, sa tête tournée vers lui.
Ashka : « Parlez-moi de vous Mr Carlson…Je n’ai pas envie de passer toute mes nuits à rêver de vous. »
Sa voix, douce, s’était exposée en un murmure, douce et naïve, comme elle l’était, marquant une pause entre les deux phrases. Elle respirait une innocence si fragile que l’on pouvait se demander comment elle avait réussie à tenir jusque là face à tous ces prédateurs qu’étaient les hommes. Au final, était-elle enfant ou femme? A moins que ce ne soit les deux.
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| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Dim 10 Aoû - 22:31
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Etait-il fait pour gérer des adolescents ? Certes non, pour les mater sans nul doute, mais pas pour être conciliant. Pour autant l’aîné Carlson n’avait pas toujours eu cette pointe de froideur dans son regard, bien qu’il avait toujours été quelque peu distant et marginal, rien ne laissait présager que le garçon sympathique qu’il avait pu être aurait pu se muer en une machine à tuer au cœur de glace. Fort heureusement, il faisait partie de ceux, parmi les mangemorts, dont le sang froid était le plus remarquable, Tyler avait une patience à toute épreuve. Car s’il se montrait bien trop égocentrique en se montrant maître des lieux face à Ashka, il ne lui avait pas pour autant encore interdit avec froideur de fermer son clapet, chose que nombre de ses collègues auraient fait depuis longtemps. Néanmoins la colère de Tyler n’était pas à sous-estimer, parfois l’on ne se souciait pas assez des personnes trop calmes et posées. Grossière erreur. Voilà pourquoi Carlson restait persuadé que derrière ses airs innocents, Ashka cachait quelque chose de plus complexe encore, elle noyait très certainement son côté sombre dans un surplus de lumière blanche et aveuglante, mais tôt ou tard, Tyler finirait par découvrir l’autre facette de sa personnalité. Le regard glacial qu’eut la jeune fille quant à l’évocation de Russel fut le premier élément qui venait appuyer les pensées de Tyler. Elle n’était pas de marbre, ni de porcelaine, derrière cette apparence sereine et innocente dormait autre chose. Après tout, on ne s’ennuyait que trop vite de la vertu. Néanmoins la jeune fille avait raison, si Tyler était bien plus modéré dans sa manière de faire, préférant manipuler l’âme que le corps de ses victimes, le vampire quant à lui n’hésitait jamais à faire des excès de violence morbide. A vrai dire, Tyler ne donnait plus grand-chose d’Ashka si celle-ci se retrouvait entre les mains de Russel. Le vampire n’avait pas besoin d’elle, sinon pour assouvir sa vengeance, aussi il pouvait aller bien au-delà que de lui administrer l’horreur de la grande faucheuse, trop morbide et pernicieux pour s’arrêter à cela. Le mangemort avait déjà reposé son regard sur son journal, il n’était pas de ceux qui se rinçaient l’œil par plaisir, autant dire qu’il se voyait mal abuser de sa captive dans tous les sens du terme. Bien qu’il demeurait mangemort, il conservait pour lui cette sorte de morale et cette éthique, qui faisait qu’il n’agissait jamais sadiquement et avec cruauté lorsque cela ne lui apportait rien d’un point de vue de profit personnel. Cependant, il aurait été mauvais de sous-estimer Carlson, à l’âge certes encore jeune comparé à certains de ses collègues, mais à l’ambition et à la volonté de fer.
Il exposa alors ses pensées, comme plongé dans ses songes. L’un des traits majeurs de la personnalité de Tyler résidait dans le fait qu’il était toujours en ébullition culturelle, à penser à maintes et maintes choses importantes à la fois, à soulever des questions, à tenter l’impossible. Dans le jargon populaire, on appelait ça un intellectuel. Dans le jargon des intellectuels, on appelait cela un visionnaire. Voir toujours plus haut et toujours plus loin, allant par-dessus les règles établies de la société. D’un geste distrait, Tyler fit tourner son verre entre ses doigts, sans jamais faire attention à la jeune fille dont le regard ne le lâchait plus, peut-être intriguée par ses paroles. Il repensait à ce qu’il venait d’avancer, l’envie d’être immortel, intouchable, d’être au-dessus de tout. Il pensait à Lola, également, au commanditaire de son meurtre, et à cette nuit du 20 Novembre où la main assassine de Tyler viendrait frapper la jeune mexicaine, pour une conviction qu’il croyait juste. Lorsqu’il reposa son regard sur son verre, celui-ci glissa sur la jeune Ashka assise à terre, dont il venait de se rendre compte qu’elle avait quitté le lit. Son regard piqué de curiosité, d’une sincérité vraie et d’une innocence pure lui arracha un bref sourire en coin, relativement bref.
Ashka : « Parlez-moi de vous Mr Carlson…Je n’ai pas envie de passer toute mes nuits à rêver de vous. »
Tyler : « Ah non ? Tu m'en diras tant... »
Il avait repris cet air à la fois suffisant mais presque ironique à la fois, son regard posé sur le mur lui faisant face alors qu’il but une nouvelle gorgée de whisky. Elle n’était sans doute pas la seule, à penser une telle chose. Personne ne souhaitait voir un mangemort dans ses songes, son propre frère le maudissait de le voir emprunter le chemin des mages noirs, sa mère se trouvait abattue de se voir ainsi reniée par son fils aîné, et son père lui en voulait de mettre cette dernière dans un état critique. Aussi, elle n’était certainement pas la seule à ne plus vouloir de lui dans ses songes. Il n’aimait guère parler de lui, néanmoins les paroles qui tombèrent alors sortirent d’elles-même, comme s’il exposait tout haut ses pensées sans se soucier de l’interlocuteur assis à terre, l’écoutant avec attention.
Tyler : « Je suis la brebis galeuse de ma famille, je suis leur Loki. Ils ne comprennent pas, dit-il de sa voix basse et grave. J’ai passé mes années d’études à étudier la magie noire, elle qui me dégoutait tant, j’ai été sublimé par ce qu’elle offrait. J’ai attaqué mon propre frère pour rejoindre les mangemorts et pour assouvir mes idéaux. J’ai passé ma vie à faire des recherches absurdes sur Loki et la pierre philosophale. Je pourrai tout simplement vendre mon âme au diable pour acquérir la connaissance universelle. Je pourrai… tuer ma propre mère pour me prétendre sang-pur. »
Le mangemort n’avait pas cillé, son visage était demeuré impassible et sa voix froide et basse demeurait plate et sans saveur malgré le charme qu’il dégageait. Tout ce qu’il avançait ne semblait pas l’affecter, malgré tout Tyler avait conscience de l’exclusion qu’il s’était créée de lui-même au-sein de sa propre famille. De nouveau, il porta le verre à ses lèvres, ses yeux noirs fixés vers le mur glissèrent alors sur Ashka, avant de continuer.
Tyler : « Et pour finir, j’aime une femme. Je la hais aussi. C’est peut-être pour cela que je sais que je n’aurai aucun remords à la tuer. »
Il alla poser son verre sur la petite table basse de bois accolée au fauteuil. Cela faisait véritablement un très bref résumé de sa vie pourtant palpitante et remplie de bouleversements. Sa façon de passer ainsi du sentiment de l’amour à celui de la haine dans une seule phrase était déconcertante, mais laissait comme une effluve de romantisme morbide. De nouveau, Tyler posa son regard sur la jeune Serdaigle, et dans un ton un peu moins froid qu’à l’accoutumée, l’invita à s’asseoir si elle le désirait. Il pencha alors légèrement la tête sur le côté, croisant ses mains sur son buste, marquant un faible pause avant de reprendre d’un ton tout aussi bas et charismatique.
Tyler : « Et à propos de toi ? Qu‘est-ce qui se cache derrière cet ange ? Un être humain ou un démon ? Quoique les deux se ressemblent sensiblement. » conclut-il dans une phrase qui s’avérait être bien plus pour lui-même que pour la jeune Ashka.
Miracle donc, Tyler semblait s’intéresser à une autre personne qu’à lui-même. Il fallait avouer que l’aîné Carlson avait toujours été attiré par les gens énigmatiques, dont Ashka en faisait vraisemblablement partie. Sans pour autant vouloir percer tout leur mystère, auquel cas le charme et la beauté de leur aura s’envoleraient pour laisser place à de simples êtres humains sans intérêt, il avait toujours eu ce besoin de savoir. Plus pour nourrir son esprit avide de connaissances que pour faire du commérage, lui qui avait cela en horreur. |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Lun 11 Aoû - 0:01
| | Invité
Il était persuadé qu’Ashka cachait quelque chose d’autre derrière cette enveloppe corporelle, que ce qu’elle montrait n’était qu’une façade, un trompe-l’œil ou n’était qu’une simple partie de ce qu’elle était réellement. Et il n’avait pas tort en réalité. Ashka ne le sous-estimait pas, bien au contraire, mais ne le sur-estimait pas non plus. Elle avait trouvé un juste milieu, lui faisant confiance, mais se méfiant en même temps de ce jeune homme qui n’était pas plus commun qu’elle. Elle avait immédiatement repéré ce charisme chez lui, cette suffisance à être de marbre dans une situation qui n’était pas quelconque. Il fallait vraiment croire qu’ils n’étaient pas différents, comme il l’avait dit la veille, et pourtant. Elle faisait partie de ces personnes qui savent analyser une situation en quelques secondes, capables de trouver des solutions qui pourraient les arranger, mais en rien elle n’aurait été jusqu’à trahir ses proches pour une cause qu’à cet instant, elle considérait comme vouée à l’échec. Étendre un bras puissant pour que seuls les sangs-purs demeurent ne servirait pas à grand-chose au final, ils étaient voués à disparaître si une évolution se faisait dans ce sens là, n’étant plus assez nombreux pour perpétuer une descendance aussi parfait qu’elle put l’être. Ashka ne se voyait pas plus mariée que mère, et pourtant, elle le serait un jour, mais penser cela à l’âge de seize ans n’était pas encore dans ses projets. En ce qui le concernait lui, Ashka avait, tout comme lui, noté quelques petites mimiques, paroles, il n’était pas tombée sur une sourde, et elle semblait agir comme lui, bien que cela ne date pas d’hier. Mieux connaître l’autre pour mieux l’atteindre, elle n’en ferait pas son ennemie, ni même son ami, pour l’heure, il était celui qui allait la tenir en vie, elle allait être celle qui lui donnerait les éléments pour avancer. Elle avait bel et bien comprit le fonctionnement de la relation qu’ils entretenaient, et s’il ne cherchait pas à aller plus loin avec elle, elle en ferait de même. Mais ce n’était qu’un côté de la demoiselle qui pensait pour l’instant. Tôt ou tard, s’il tentait de percer ses secrets, peu nombreux, mais importants au yeux de la jeune fille, il était plus que certain qu’il se féliciterait d’avoir eu raison, mais ce n’était pas encore pour tout de suite, autant conserver le secret n’est-ce-pas ? Pourtant, Ashka s’était déjà trahie sans le savoir, en laissant cette étincelle glaciale s’exposer ainsi dans son regard. Russel. Tant de sentiments négatifs à son encontre, haine, dégoût, peur… Il faisait ressortir ce qu’Ashka ne ressentait pas en temps normal, ce qu’elle n’était pas censée ressentir. La seule fois où elle avait ressentie de la haine et ce besoin de vengeance avait été un soir, où elle avait fait la rencontre de Sky, ce serpentard de septième année. La nuit. Il ne l’avait pas vu, mais elle l’avait reconnue et lui vouait une certaine parcelle de haine. C’était durant la nuit qu’elle avait promit de se venger, mais cela ne s’était jamais fait encore. Une once de malice mauvaise ? C’était plus que certain, une partie du sang de son géniteur, on ne peut pas grand-chose contre cela. Mais pour en revenir au vampire, la serdaigle était bien consciente qu’il lui était préférable de l’éviter autant que possible, car si elle ne savait pas ce qui l’attendait, elle était consciente que ce ne serait pas une partie de plaisir pour elle. Le pourquoi ? Elle n’en savait rien, se demandait ce qu’elle avait bien pu faire, elle qui n’avait jamais vu de sa vie ce vampire à la lueur perverse. Le savait il son geôlier ? C’était une question qu’il lui faudrait lui poser, mais pas tout de suite. Pour l’heure, elle avait d’autres choses à penser, à rêver ou encore à deviner.
Elle ignorait ce qui pouvait bien lui traverser l’esprit, il était toujours dans une certaine concentration à ce qu’elle avait pu remarquer, elle n’avait fait que l’écouter durant tout ce temps, notant le tout dans un coin de sa mémoire. Ses pensées étaient tournées vers lui, vers son médaillon, vers tout ce qui pouvait le concerner, ce n’était pas simplement par choix, mais aussi pour une question de travail, plus son esprit s’inprègnerait de lui, plus vite elle aurait accès à son futur, ou bien d’autres choses. Et pour ce faire, il y avait certes des choses qu’elle devrait découvrir par l’intermédiaire de ses visions et rêves, d’autres par lui-même. Et l’un comme l’autre savaient qu’elle en saurait bien trop sur lui par la suite, qu’elle pourrait très certainement deviner chacune de ses pensées, ou presque, avancer chacun de ses gestes certainement… Elle pourrait sans le vouloir s’approprier son aura. Il la tenait entre ses griffes, mais en fin de compte, elle se dérobait doucement et lentement, prenant elle-même possession de lui, d’une autre manière, certes, mais dans un certain temps, qui pourrait dire qu’il détenait l’autre ? Pour autant, Ashka ne le quitterait pas aussi facilement, elle serait peut-être bien trop lié à lui pour prétendre pouvoir partir quand cela lui chanterait, et d’un autre côté, il était celui qui avait droit de vie ou de mort sur elle. Mais enfin elle s’était levée, le rejoignant doucement, à la manière d’un félin, sans bruits, discrète et légère, jusqu’à se poser à ses pieds, une attitude qui aurait pu être assimilée à un geste de soumission, mais qui ne l’était pas en réalité. Simplement une habitude pour la jeune fille, un rappel qu’elle vivait sur terre, bien que trop souvent la tête dans les nuages. Les pensées du jeune homle l’avait extirpé de sa contemplation, mais aussi aiguisée sa faim de connaissances. Sa curiosité était un défaut qu’il pourrait certainement lui pardonner puisqu’il possédait la même. Mais là n’était pas la question. Elle voulait en savoir plus sur lui pour ne pas avoir à passer toutes ses nuits l’esprit tourné vers lui, pour qu’elle puisse aussi s’accorder un certain repos spirituelle, car s’il n’y paraissait pas, ce genre de don peut très vite fatiguer, même en plein sommeil. Et ce soir, elle savait qu’elle ne pourrait échapper aux visions que lui offrirait le médaillon de Loki. Il était plus que certain qu’elle le verrait même, puisque premier réel possesseur du bijou d’or avant qu’il ne tombe entre les mains des ancêtres du Mangemort. Personne ne souhaitait voir un mangemort dans ses songes, il pensait juste, même si celui si s’avérait être intéressant sous tous rapports, charismatique et loin d’être affreux. Mais ce dernier point était bien loin de posséder quelques pensées de la jeune fille. Aucun homme jusqu’à présent n’avait réellement trouvé grâce aux yeux de la jeune demoiselle, ni son dernier cavalier de bal, ni Alec, un ancien prétendant qui était devenu un ami… Personne si ce n’était lui, bien que les raisons soient toutes différentes. Et contre toute attente, sa demande lui fut accordée, la laissant ouvrir grandes ses oreilles, afin de ne pas laisser une miette de l’histoire lui échapper, dans l’unique but d’analyser.
Sa façon de s’assimiler au Dieu Loki ne lui échappa pas, bien au contraire, ce qui la laissa réfléchir alors que son regard se posait doucement sur le médaillon à son poignet. Si elle avait fait des études de Psychologie sorcière, sans doute son diagnostic aurait été une paranoïa du jeune homme, ou une assimilation à ce qu’il ne pouvait pas être. Mais elle n’était pas encore en Medicomagie, et n’était qu’une jeune fille de seize années qui voyait bien plus loin que le bout de son nez. Et elle continua d’écouter, frissonnant à l’évocation du fait qu’il pourrait tuer sa propre mère pour se prétendre être sang-pur. Mais contrairement à d’autres qui n’auraient pas hésité à le targuer là-dessus, elle ne dit rien, n’étant pas apte à juger qui que ce soit. C’était ses pensées, ses actes, elle n’avait pas à les contrer. Il avait un destin à mener, elle n’était qu’une pièce du puzzle. Durant la pause, le regard d’Ashka se perdit sur le médaillon, l’accusant presque d’être une cause dans tout ce scénario, mais tout comme elle, il n’était qu’une pièce, Tyler était juste un peu trop conscient et intelligent pour ne pas se servir de ce qui l’entourait. Elle se tut a sa dernière phrase, bien que comprenant légèrement l’état d’esprit du jeune homme, mais pas tout à fait, il lui fallait faire la part des choses pour mieux comprendre le mangemort, mais ce soir n’était pas la nuit idéale. Elle avait pourtant été étonnée de sa faculté à passer d’un sentiment positif à celui négatif, il avait une façon particulière de le faire, sans dégoûter l’interlocuteur, c’était peut-être en cela qu’une partie d’Ashka, au fond d’elle, pouvait se permettre d’admirer le jeune homme. A son invitation, la jeune fille prit place dans le fauteuil, ramenant ses genoux vers elle, afin d’y poser sa tête. Ses cheveux cannelle suivirent le geste, comme par habitude, alors que tout son minois conservait cette fragilité. A propos d’elle ? Qu’y avait il à dire ? La bleu&bronze eut une petite moue qui signifiait bien qu’elle n’avait pas l’habitude, mais aussi qu’elle n’aimait pas trop parler d’elle. Finalement, ses lèvres s’ouvrirent, alors que ses bras entouraient ses genoux.
Ashka : « Qu’y aurait il à dire de moi ? Peu de choses en réalité. Certaines qui paraissent être un coup du hasard ou du sort… Je suis née entre deux contrées, le jour de l’amour, et celui qui a choisit mon prénom n’était pas l’un de mes parents. » Elle marqua une pause avant que finalement son regard ne prennent un aspect malicieux. « Je vous propose un jeu Mr Carlson. Vous comme moi n’arriverons certainement pas à parler de nous-même aussi facilement… Que diriez vous, ç défaut de récits qui pourraient durer des heures, de trois questions par jour auxquelles nous devrons répondre avec honnêteté ? »
Cela pouvait paraître pour les enfants d’un certain point de vue, mais d’un autre, cela pouvait aider à mieux se connaître. Et l’un comme l’autre pouvait savoir si l’autre mentait… Quoi de mieux en vérité ? |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Mar 12 Aoû - 23:26
| | Invité
Lorsqu’on aimait guère parler de soit mais que l’on se devait bien de le faire, on hésitait toujours entre faire de courts discours faits de longues ellipses, ou bien au contraire d’englober les choses et de passer rapidement sur les anecdotes de sa vie tout en prenant les points importants. Comme dans un rapport ministériel en somme. C’était ainsi qu’avait procédé Tyler : parler de lui sans pour autant en dire trop, non pas parce qu’il ne le souhaitait véritablement pas, mais parce qu’il résidait au fond de lui cette manie de ne jamais trop discourir. A quoi cela servait finalement, d’exposer sa vie au premier venu, s’y intéressait-il vraiment ? Et avait-on du plaisir à lui raconter nos anecdotes, en fin de compte ? Au final, le jeune Carlson avait déployé des efforts remarquables, il aurait pu tout aussi bien s’arrêter aux clichés, lui sortir que ses emplois du temps s’avéraient être de donner des cours depuis très récemment, de tuer selon les ordres donnés et de ramener les têtes de leurs ennemis sur un plateau. En bref, dire qu’il était mangemort était en vérité un euphémisme à tous ces dires, aussi il passa sur le sujet. Que dire d’autre, finalement. Qu’il était issu d’une grande famille de sorciers ? Etait-ce vraiment nécessaire, puisque les Carlson commençaient à se faire un nom. Après tout son père et ses deux oncles tenaient une maison d’éditions, l’un deux était chef des Aurors, l’autre journaliste anti-propagande. Ils avaient au final beaucoup de relations, Tyler lui-même connaissait les grands de ce monde. Il servait Wolfgang avec loyauté, pouvait tout aussi bien rencontrer l’un des Seigneurs des Vampires et s’associer avec ce dernier par le biais de Russel, et connaissait les quelques Aurors corrompus du Ministère. Certaines choses n’étaient pas nécessaires à avancer, tandis que d’autres se devaient d’être évitées. Que disait-on d’un homme qui s’apprêtait à tuer sa propre mère, et celle qu’il aimait ? Certes, Tyler se fichait éperdument des « qu’en dira-t-on », mais certains secrets se devaient d’être bien gardés, afin que les sombres desseins n’échouent pas. Malgré lui néanmoins, il évoqua ce dernier point, tuer celle qu’il aimait, parce qu’il avait été sommé par l’un de ses collègues de le faire. Etrangement, Tyler se trouvait serein, l’angoisse ne lui rongeait pas les sangs, depuis toujours le jeune Carlson avait gardé pour lui ce calme remarquable, même face aux situations les plus violentes et inattendues. Cela constituait l’une de ses forces, palliant ainsi ses quelques faiblesses telles que le manque d’expérience. Cela ne faisait que deux ans, qu’il avait rejoint les mangemorts, et pourtant il avait dans ses gestes cette assurance déconcertante, la puissance de ses sorts étant loin d’être négligeables… Bien au contraire. Mais le petit génie, s’il excellait en magie noire, avait des lacunes terribles concernant la branche plus bénéfique de la magie. Combien de fois était-il allé voir son amie de toujours, Hastu, afin qu’elle ne le soigne de ses blessures mortelles, incapable de le faire lui-même. C’était bien souvent ce qui arrivait, lorsque l’on abandonnait un point pour un autre, sans se soucier d’un certain équilibre. Les faiblesses s’avéraient plus exposées.
Le silence de la jeune fille, ce don qu’elle avait de ne pas parler de trop -car pour Tyler, après avoir trop longtemps côtoyé ses frères trop bavards tout autant que son cousin, cela s’avérait au final être un don relativement rare-, était une qualité que le mangemort appréciait. Il n’avait jamais aimé les personnes trop bavardes, hormis ceux de sa propre famille, n’écoutant leurs discours qu’à moitié. A ses yeux, les non-dits, les phrases courtes, les mots bien choisis, se comprenaient mieux que les longs discours où l’on se perdait. Peut-être était-ce parce qu’il avait toujours eu cette âme de Serdaigle, dans le fond, et qu’il se trouvait face à une véritable bleu et bronze. Lors de ses années d’études à Poudlard, Tyler n’avait jamais véritablement traîné avec les élèves de la Maison de Rowenna Serdaigle, se contentant de rester chez les verts et argents. D’abord dans une perspective de se faire intégrer, car il était vrai que ses deux premières années avaient été relativement difficile pour le jeune Carlson qui s’était toujours demandé pourquoi il n’avait pas été envoyé dans la Maison des érudits. Au fil du temps, il s’était vu hissé en tant que chef de bande, il était vrai que Tyler avait cette âme de chef qu’il possédait toujours, mais qui se taisait loyalement face à Wolfgang. La jeune fille avait fini par s’asseoir, mais le mangemort ignorait si cette dernière l’écoutait ou non réellement, son regard pensif posé sur le mur. Pour autant, nombre de ses collègues en auraient profité pour glisser leurs regards pervers sur les courbes presque dénudées de la jeune fille. Tyler cependant demeurait un Carlson, incapable d’avoir au fond de lui cette vicissitude immonde…. Bien qu’il demeurait souvent peu avenant et délicat avec la gente féminine. Combien de fois s’était-il retrouvé entre deux conquêtes se fusillant du regard, persuadées l’une et l’autre d’être la seule pour le jeune homme qui plus d’une fois était parti d’un air désespéré sans jamais daigner la peine de s'expliquer et encore moins de s'excuser. Cela aussi faisait partie des traits de la famille, les Carlson avaient une sainte horreur des prises de têtes, mais dans certaines circonstances cela se transformait en goujaterie.
Il doutait fortement qu’en un claquement de doigts, la jeune fille se libérerait de son carcan silencieux, se livrant alors à un mangemort qui de plus est, se trouvait être son geôlier. Et pourtant, contre toute attente, elle n’offrit pas de réponse vague ou absente, bien que tout était potentiellement développable. Sans doute une autre de ces personnes qui n’aimaient guère parler d’elle-même. C’était signe de modestie, après tout, en plus de s’avérer être mystérieux. Elle était donc née un quatorze Février, jour de l’amour comme disait si bien la jeune Ashka, mais dans le fond y avait-il vraiment un jour spécial pour célébrer ce sentiment que l’on qualifiait de noble ? C’était absurde. Passons donc, voilà qu’elle en venait à son patronyme, qui étrangement n’avait pas été donné par ses parents… Fait pour le moins particulier, mais dont le faible développement ne soulevait dans l’immédiat aucun intérêt pour Tyler. Au final, qu’Ashka y est répondu ou non, cela serait revenu à la même chose. Pour une question de conformité, le mangemort avait fait l’effort de lui retourner la question, sans que pour autant la jeune Serdaigle ne se mette en retour à calquer l’aîné Carlson et se forcer à sortir plusieurs points importants de sa vie. Il reporta donc son regard sur son journal, plume de nouveau en main, sans un mot, froid de nouveau comme une pierre tombale. Tyler n’avait jamais été doué pour la diplomatie, mais beaucoup plus au niveau de la communication, tant il savait flirter avec les mots. Ce soir cependant, cela n’avait aucune nécessité, et l’air glacé du mangemort prouvait bien qu’il n’avait guère l’envie de se battre avec une adolescente pour lui arracher quelques mots, dans le but simplement d’avoir une conversation courtoise… Plus ou moins. L’évocation des trois questions quotidiennes de la part de la jolie Serdaigle fit cependant lever les yeux noir de Tyler sur cette dernière. L’idée semblait l’intéresser, en outre cela avait des airs d’énigmes mystérieuses et d’histoires de sphinx légendaires. Il eut un léger sourire en coin approuvant véritablement l’idée, étrangement plus comme un défi personnel à se voir devoir répondre sincèrement à des questions que comme une avancée bénéfique pour leur relation.
Tyler : « Entendu. Pour ma part je pense en avoir assez dit pour aujourd’hui. Son regard se reposa sur le verre qu’il prit dans sa main avant de reprendre de sa voix posée et énigmatique : Tu devrais aller dormir, les cours de tortures risquent d’être assez éreintants, demain. »
Il arqua les sourcils, réprimant un sourire qui se voulait à la fois macabrement amusé mais presque chaleureux, fait paradoxal. L’avancée de leur relation se faisait à petits pas, à leur rythme sans doute. Tyler eut un bref signe de tête vers son propre lit, incitant la jeune fille à s’y rendre, son regard croisant le sien avec une intensité presque ardente, déconcertante même, comme s’il pensait à mille choses à la fois concernant la petite Ashka. Enfin, il reposa son regard noir sur son journal. Ce soir, il aurait la galanterie de céder son propre lit à une jeune fille sans jamais venir la rejoindre. Fait rare pour un homme aussi avide de connaissances que de courbes féminines d’un soir. |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Jeu 14 Aoû - 20:16
| | Invité
Avant Tyler, il ne serait peut-être jamais venu à l’idée de la jeune fille de conter quelques faits de sa vie. Elle ne lui avait pas vraiment tout dit, juste le début, sa genèse comme l’on pourrait l’appeler, alors que lui-même lui avait fait un résumé rapide et explicite de sa vie. Comme pour un texte il faut lire entre les lignes, Ashka écoutait les propos implicites qui se cachaient derrière ce petit discours. Et si elle avait comprit certaines choses, il était évident que la belle n’irait pas juger son geôlier, chacun ses choix et ses pensées, tant que l’on en assumait les conséquences pour la suite. Écouter et donner conseil, elle pouvait le faire, mais il ne fallait pas compter sur elle pour dire réellement ce qu’elle pensait. Nul n’avait jamais su ce qui se cachait derrière cette mine rêveuse et ce regard lucide, ce ne serait certainement pas aujourd’hui que cela changerait, même si le mangemort utilisait son don. Par ailleurs, l’esprit de la demoiselle était tel que l’on ne pouvait rester trop longtemps à l’intérieur de celui-ci sans finir par s’y perdre. Les méandres de l’âme de la Serdaigle étaient tels que l’on ne savait où réellement donner de la tête, d’autant plus qu’elle pouvait demeurer un long moment sur une pensée, l’analysant encore et encore, jusqu’à la comprendre tout à fait, identifiant chaque détail, chaque couleur… Comme pour ses visions. Ashka pouvait passer des heures à analyser un instant précis de ce qu’elle avait vu, en le dessinant, ajustant les détails, les couleurs… Rien n’était laissé au hasard. Certaines personnes se contentaient de la surface alors qu’elle, elle préférait aller chercher loin, découvrir ce qui se cachait derrière chaque détail, chaque dégradé de couleur ou de symbole, et ce qu’il faisait véritablement dans la scène présente. Prenons l’exemple d’un papillon enfermé dans une bulle, celle-ci se trouvant dans l’eau, il était plus qu’évident que l’insecte représentait la Terre, mais aussi la liberté, le fait de pouvoir voler de ses propres ailes après évolution et maturation, et certainement y avait il encore d’autres symboles cachés présents selon le contexte. C’était à cela que « s’amusait » chaque jour la jeune fille. Mais il fallait vraiment la connaître très très bien pour savoir tout cela, ou vivre son quotidien toute une journée avec elle. Pourtant, ce petit train-train n’était jamais le même, Ashka était imprévisible sur ce genre de choses. Nul ne savait réellement si sa journée serait identique à la dernière ou si elle serait différente, et en quoi elle le serait. La Serdaigle était de ces personnes qui vivaient au jour le jour, sans jamais planifier quoi que ce soit. Elle pouvait très bien prétendre faire quelque chose le lendemain et le jour venu faire une toute autre chose. Mais peu importait en réalité. Pour l’heure, elle écoutait le mangemort exposer la vision de sa vie, sans un mot, son regard tourné vers lui. Elle comprenait certaines choses et avait un peu de mal à gérer d’autres. Le fait qu’il désire tuer sa mère lui prouvait combien il tenait à cette idéologie de sang-pur, pourtant, jamais elle n’aurait pu être capable de faire cela. Ashka n’était pas, et ne serait certainement jamais une tueuse, incapable de faire de mal à une mouche. Si elle ressemblait à Carlson sur certains points, c’était très certainement là leur plus grande différence. Et en parallèle, elle était absolument fascinée par cette prestance qu’il dégageait pour son jeune âge, pour sa façon de demeurer aussi calme mais aussi son assurance. Voilà un point qui semblait plaire à la jeune fille. Et elle dans tous ça ? Si elle savait conserver son sang-froid parfois, il y en avait d’autres que son esprit fort, mais malgré tout fragile, ne supporterait pas. Le cours de torture par exemple serait peut-être bien le cours de trop, le genre insoutenable et qui irait totalement à l’encontre des principes de la belle. Naturellement, elle était douée dans les duels, mais ce qu’on leur demandait serait certainement bien pire que ce qu’ils pouvaient imaginer. Ashka était trop douce et bien trop altruiste pour pouvoir un jour prétendre devenir comme celui qu’elle avait en face d’elle.
Son silence était certainement son arme et sa défense la plus efficace, Ashka parlait peu, mais lorsqu’elle avait quelque chose à dire, il était préférable de l’écouter et d’en accepter la franchise. Ashka était diplomate, mais certainement pas sur tous les points. Ashka ne supportait pas les personnes trop bavardes, surtout lorsqu’elle était occupée à autre chose, son attention se révélait médiocre et sa concentration était brisée, elle aimait le calme et la solitude, bien que sur ce dernier point, il était plus que rare de voir la jeune fille seule, toujours accompagnée de quelques camarades, qu’ils soient de sexe féminin ou masculin. Jusqu’à sa troisième année, son plus fidèle compagnon de couloir fut son frère, ce dernier l’attendait à la sortie de sa Salle Commune, à la sortie des cours, ne la laissant que très peu toute seule, jusqu’à ce qu’elle décide de se réveiller durant sa troisième année. Depuis, l’on n’avait plus vu son frère l’accompagner. En ce qui le concernait, on le savait très attaché à sa cadette, sans que pour autant l’on ne déclare cette relation de fraternelle. Et elle continuait de l’écouter, sans réellement se soucier de sa tenue, courte et aguichante pourtant. Il faut croire que la jeune fille n’était pas pudique et n’avait pas conscience de ce qu’elle pouvait déclencher chez certains hommes, elle avait tellement l’habitude de les rejeter que c’en était devenu une occupation quotidienne et dont elle ne se souciait plus depuis longtemps. Ashka était innocente et le demeurerait encore un temps, peu pressée de se retrouver dans les bras d’un homme. Il faut dire qu’elle ne leur faisait pas réellement confiance, les retouvant goujats et lâches. Il était pourtant plus qu’évident que le jour où la jeune fille tomberait amoureuse, l’élu se verrait bien chanceux, puisque la jeune fille se montrerait certainement bien moins distante qu’elle ne pouvait l’être, son attention se trouvant capté par son amant. Mais l’on y était pas encore, et si elle ne pensait pas à sortir sérieusement avec quelqu’un, il était plus qu’évident que la jeune fille n’irait pas non plus se battre pour un homme, préférant se détacher petit à petit, jusqu’à s’effacer et redevenir distante, il serait alors préférable que le concerné en fasse autant, histoire de faciliter le détachement… Ce geste pourrait il être considérer comme une réaction d’indifférence ? D’un côté oui, d’un autre, ne s’agit il pas d’un sacrifice à l’encontre de son propre bonheur ? Cela n’arrivait pas encore, et il était préférable d’espérer que cela n’arrive pas.
En ce qui concernait la sincérité, Ashka n’aurait certainement pas de mal à répondre aux questions sans mentir, sincère dans ses paroles et gestes. En revanche, il était certainement probable qu’elle lui cache certaines choses, qu’elle considèrerait comme un peu trop privé pour laisser le mangemort y avoir accès, malgré tout, la Serdaigle se protègerait comme elle se découvrirait. L’on n’accorde que trop facilement sa confiance, et Ashka savait pertinemment qu’en donnant des détails sur sa vie, l’on pourrait aisément s’en servir. Elle finit par relever la tête tandis que le mangemort proclamait en avoir assez dit pour la soirée, relâchant ses jambes qui se posèrent au sol, elle ne put s’empêcher de grimacer légèrement à l’entente de son cours du lendemain. Torture. Un mot qui sonnait horriblement aux oreilles de la jeune fille. Elle savait d’ores et déjà qu’elle ne serait pas capable d’assurer dans son entièreté cette matière, bien trop sensible et trop douce. Elle n’osait d’ailleurs pas imaginer le déroulement de ce dernier, ce qu’ils allaient y faire, et surtout, si pratique il y avait, qui seraient les malheureux à passer comme cobayes. Elle se leva cependant, esquissant un simple acquiescement à l’attention du jeune homme avant de finalement oser le regarder dans les yeux alors qu’il lui indiquait son lit. L’intensité de son regard déconcerta un instant la jeune fille qui finit par se retourna, ne laissant pas son trouble se percevoir.
Ashka : « Passez une bonne nuit Monsieur.»
Étirant les draps, la jeune fille se plongea aussitôt dans la douceur de ceux-ci, laissant un parfum certainement masculin l’envahir, ce n’était pas désagréable, mais bien nouveau pour la jeune fille. Elle finit par fermer les yeux, tentant d’imaginer les étoiles dans sa tête, retraçant chaque constellation alors qu’elle remontait doucement le drap que elle, jusqu’à sa poitrine. Elle devait certainement être fatiguée, car très vite le sommeil la gagna, laissant tout ce qu’il y avait autour disparaître, bruits, lumière et présence. Dans son sommeil, elle ne redoutait pas la présence du Mangemort, ni même le fait qu’il pourrait venir la rejoindre, après tout, n’était-ce pas sa couche ? Tant qu’il ne la touchait pas, tout irait certainement pour le mieux, sachant que l’inverse n’était pas impossible… Et ainsi s’écoula le temps, dirigé par Tempus et ses sabliers d’or… Le premier sommeil de la belle n’était jamais teinté de visions mais de ses propres songes, hélas, depuis quelques temps, ses rêves devenaient cauchemars, souvenirs d’une nuit où la Lune s’était montrée pressée dans son cercle lunaire. Cependant, ce soir là, ce n’étaient pas ces souvenirs là que son esprit ressortait, mais une scène imaginée qu’elle ne voulait pas voir devenir réelle. Agitée et fiévreuse, son corps finit par retranscrire ce qu’il ressentait jusqu’à ce que finalement la belle ouvre ses yeux bleus azur tout en prononçant dans un murmure un nom qu’elle connaissait depuis toute petite, celui du vampire qui l’avait mise au monde et l’avait vue grandir. Elle chercha de sa main gauche le verre d’eau qu’elle posait toujours sur sa table de chevet lorsqu’elle était dans son dortoir, hélas, il n’y était pas, pas plus qu’elle ne se trouvait dans son dortoir. Elle laissa reposer sa main sur son front, en geste de soumission face aux aléas de la vie avant de finalement sombrer de nouveau dans un sommeil qui cette fois, ne serait pas teinté de ses songes… Cette autre main qui tenait le médaillon vint finalement se poser sur son cœur alors que s’opérait cette fois les perceptions d’un début de transe, de vision… Très vite, son cœur se mit à battre plus vite alors que son souffle se faisait irrégulier, tantôt courts tantôt longs. Quelques détails peu gênant pour les autres personnes dans la pièce, mais qui pouvait se révéler étranges pour qui n’était pas habitué.
Encore une fois, son esprit s’était tourné vers le passé, le bijou de l’aîné des Carlson lui montrant la voie à suivre. Ainsi put elle voir l’évolution de ce dernier, assistant de nouveau à sa naissance jusqu’à sa finition. Très vite, elle put voir celui à qui était destiné le bijoux et ses lèvres s’étirèrent doucement dans un murmure qu’elle ne contrôlait pas. « Loki » fut le seul mot qu’elle prononça durant cette nuit, avant de finalement sombrer dans le silence et dans un voyage dans le temps. Mais ce ne fut pas seulement ce qu’elle vit, mais le jeune homme saurait très certainement tout cela au petit matin, lorsqu’il viendrait l’éveiller…
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| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Sam 16 Aoû - 22:35
| | Invité
L’eau venait frapper sa peau, venant calmer la douleur naissante au creux de son épaule gauche. On ne dormait que trop mal dans un fauteuil, aussi confortable pouvait-il être. Lorsque la jeune fille eut rejoint son propre lit, galamment cédé par le mangemort, il s’étonna de la voir s’endormir aussi vite. L’aîné Carlson quant à lui, dut attendre encore plusieurs heures avant que sa lutte contre Morphée ne se mue en un sommeil profond. Quelques recherches ici et là, des livres jonchés sur son bureau, il s’était penché au-dessus de ces derniers durant un couple d’heures, dessinant parfois dans son précieux journal les quelques plans du Ministère qu’il avait en tête. Sa plume gratta durant des heures donc, avant qu’il ne rejoigne son canapé, ses yeux pensifs se posant au loin, avant finalement de s’endormir dans une position plus qu’inconfortable. Certes il aurait pu tout autant laisser la petite dormir à terre, mais encore une fois pour une question de rendement (car la jeune fille n’était en ce moment ni plus ni moins qu’un objet dont il se servait à ses yeux) , il préféra céder le confort à la jeune Mephistos. Il n’y avait donc à voir ici aucun acte de galanterie avenant. Il coupa alors l’eau de la douche, avant de sortir, une serviette blanche ceinturant sa hanche. La buée envahissant le miroir ne lui permit pas de croiser son reflet, chose pour le moins rare, car le jeune Tyler était bien loin d’être narcissique. Il se contenta de passer rapidement sa main dans ses cheveux sombres afin de les sécher d’une manière plus que brève, avant d’enfiler son costume sombre et sa chemise blanche immaculée… qui le restait en général rarement, au vu du nombre de ses meurtres quotidiens. La porte de la salle de bain s’ouvrit dans un grincement, un parfum suave, agréable et marqué précéda le mangemort qui se pencha sur son bureau, ignorant la jeune fille encore endormie dans son lit. D’un geste sec, il ouvrit son précieux journal, son regard rivé sur celui-ci, tandis que sa main droite alla chercher un stylo fourré dans la poche interne de son veston. Il entoura avec fugacité les noms de Paxton Conrad et Susie James, avant de ranger ledit stylo de nouveau contre son buste. Tyler se redressa alors, refermant le journal, avant de se retourner vers la belle endormie. Aucun sourire ne vint orner les lèvres du jeune Carlson, et pourtant, combien de personnes auraient-elles sourit de complaisance devant ce visage innocent et pur, dormant dans un sommeil paisible. C’était bien sûr non compter la brutalité relative de Tyler, déjà peu habitué aux gestes tendres, et encore moins avec les personnes qu’il ne connaissait pas. Peu importait si la jeune fille était à son goût ou non. Aussi, après de longues secondes à la fixer ainsi, il s’approcha à grands pas de la Serdaigle encore plongée dans son sommeil, afin de se pencher sur elle et de récupérer sans aucune délicatesse son précieux médaillon qu’il fourra à son tour dans sa poche interne. Alors même que Tyler se dirigeait de nouveau vers son bureau encombré afin de ranger les livres sur leurs étagères, la voix stricte et froide du mangemort résonna alors, sans même qu’il ne tourne son regard sombre vers la jeune Ashka.
Tyler : « Réveille toi, il est 6h45. Alors, qu’as-tu vu ? »
Il ne lui laissait pas même le temps à la jeune fille de remettre son esprit en place. Il lui fallait la réponse tout de suite, c’était pour cela après tout qu’il lui avait cédé son lit pour se rompre le cou dans son fauteuil. Tyler ayant néanmoins le sommeil léger -sans doute un peu trop-, allié à sa position inconfortable pour dormir, il avait remarqué le sommeil agité de la jeune Ashka, sans jamais cependant daigné faire autre chose que de lui jeter de brèves œillades avant de tenter de se rendormir. Plusieurs noms avaient été prononcés cette nuit-là, tout d’abord Dimitri, puis enfin Loki. L’évocation de la divinité eut un effet étrange sur Tyler qui s’était alors éveillé d’un seul coup, comme secoué par le nom murmuré par la jeune fille. Dans un bref soupir, Carlson se retourna, tête baissée mais prunelles noires posées sur Ashka, il remit d’un geste sec le col de sa chemise. Il était vrai qu’il avait pour lui cette attitude quelque peu orgueilleuse, néanmoins persuadé que personne ne pouvait le comprendre vraiment, il avait toujours arboré ce comportement dédaigneux, fusillant ces autres de son regard assassin.
Tyler : « Qui est Dimitri, au fait ? »
Première question de la journée, il ne lui en restait plus que deux. N’étant pas véritablement de ceux qui avaient le questionnement facile, il était évident que Tyler poserait ses questions sur quelques détails qui ainsi ne paraissaient pas avoir beaucoup d’importance, mais qui connectés entre eux relevaient le voile mystérieux de la vie de la jeune fille. On ne connaissait jamais vraiment une personne, lorsqu’on s’asseyait face à elle, lui demandant : « Alors, que fais-tu dans la vie ? ». Les apparences étaient toujours trompeuses, et même la plus pure des créatures, la plus innocente des personnes, cachaient leurs secrets sombres. Le regard du mangemort resta fixé sur Ashka à peine éveillée, vêtue courtement de son habit de nuit noir. Néanmoins, il ne voyait encore en elle qu’un ustensile important pour ses ambitions de fer. Il attendait alors la réponse, dans une patience froide. |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Dim 17 Aoû - 0:07
| | Invité
Le sommeil quittait doucement la jeune fille endormie, la laissant s’éveiller et récupérer un souffle régulier autant qu’un battement de cœur lent et non plus rapide comme il l’était lorsqu’elle vivait dans un autre temps. Durant la nuit, malgré l’agitation, elle s’était imprégnée de l’odeur du jeune homme qui persistait dans les draps, la faisant sienne, la laissant s’infiltrer sur sa peau. Un parfum qui avait eu le don d’aider la jeune demoiselle à s’endormir plus rapidement que prévu, mais aussi à la rassurer malgré tout, notamment sur le fait qu’elle n’était pas dans son dortoir. Étrange que ceci n’est ce pas ? Ashka avait confiance en ce mangemort, malgré sa position dans l’école, en dépit du fait qu’il pouvait bien la tuer s’il le désirait. Durant la nuit, elle avait osé prendre l’oreiller qui se trouvait à sa gauche pour le serrer doucement entre ses bras fins, son visage posé à côté de celui-ci. Il n’était naturellement pas dans les habitudes de la jeune fille de dormir dans le lit d’un homme, encore moins en sa compagnie, et certainement bien moins si elle ne le connaissait pas. Pourtant, elle avait capté la fragrance du jeune homme et avait résolu de la posséder. Elle l’avait dans la peau comme l’on dit si bien, et même si jusqu’alors ce n’était qu’une odeur, il y avait fort à parier que si une prochaine nuit elle devait passer en ces lieux, ce serait lui qui se retrouverait prisonnier de ses bras, à la place de cet oreiller qui lui appartenait. Aucune marque d’une éventuelle histoire d’un soir, mais il est bon de le préciser, tout autant que d’avouer qu’elle aurait effectivement besoin de lui pour les prochaines fois, que sa présence était plus que désirée voire même indispensable. Sans doute existait il un autre moyen, mais même si c’était le cas, elle ne comptait pas non plus le faire passer toutes ses nuits dans un fauteuil ou un canapé, après tout, elle se trouvait dans ses appartements, et même si la galanterie exigeait que l’on cède beaucoup de choses à la gente féminine, il y avait tout de même des limites à la bienséance. A travers l’épais brouillard de sommeil qui la tenait encore, elle put cependant percevoir, lointainement, un léger bruit d’eau, ce liquide qui tombait quelque part, dans un lieu que la jeune n’avait pas encore visité, et qu’elle ne ferait sans doute jamais. Jusqu’à ce qu’enfin un grincement se fasse entendre et qu’une odeur n’envahisse la pièce, laissant la demoiselle esquisser une petite mine de satisfaction alors qu’elle se tournait de nouveau vers la droite, resserrant de nouveau l’oreiller, sa tête posée à côté de celui-ci. Amoureuse du coussin ? On pourrait presque dire cela. Le bijou se trouvait encore attaché à son poignet gauche, serré contre son cœur, elle ne l’avait pas lâché de la nuit, ses doigts fins serrés sur la surface dorée, et pourtant, il fut très facile pour le jeune homme de le lui ôter sans qu’elle ne bronche, le lui cédant au fur et à mesure que son souffle indiquait qu’elle ne tarderait plus à se réveiller. Son bras retomba cependant sur l’oreiller alors que le mangemort esquissait des pas pour la quitter. Sa voix résonna alors dans la pièce, froide et peu agréable pour un réveil, mais la belle ne pouvait s’attendre à mieux. Et comme chaque fois qu’elle se réveillait, elle tenait ses yeux fermés, se repassant les scènes les plus importantes qu’elle avait perçue pour en choisir une qui l’intriguait et qui lui en dirait bien plus que d’autres. Finalement, elle se passa une main sur les yeux, les écartant doucement pour laisser son regard azuré s’habituer peu à peu à la lumière. Finalement, elle s’éveilla, se redressant légèrement perdue sur le matelas, s’entourant du drap en signe de pudeur. Son regard balaya très rapidement la pièce jusqu’à se poser sur le mangemort qui s’affairaient à son bureau. S’il voulait une réponse immédiate, il lui faudrait cependant faire encore preuve de patience, Ashka ne délivrait jamais les informations sans avoir toutes les pièces du puzzle en place, et surtout, pas tant qu’elle n’était pas complètement réveillée, elle n’était pas à l’abri de faire une erreur après tout… Mélanger les scènes dès le matin n’était pas bon et pouvait fausser les visions. Sa voix s’éleva doucement et en un murmure, son regard toujours fixé sur le jeune homme, ses pupilles légèrement dilatés, se remettant doucement en place, signe qu’elle avait certainement été ailleurs durant cette nuit.
Ashka : « Une feuille et un crayon… S’il vous plait. »
Une habitude matinale et qu’elle n’aurait pas demandée si elle avait eu son journal avec elle. Ashka avait l’habitude de redessiner une scène qu’elle avait vu, n’omettant aucun détail, y inscrivant même les couleurs lorsqu’ils y en avait pour pouvoir ensuite analyser le tout selon ses souvenirs et ce qu’elle savait en temps normal. Pour les visions forcées, il était évident qu’elle n’en aurait pas besoin puisqu’elle révèlerait sur le fait au jeune homme ce qu’il avait à savoir, mais sur ce cas présent, il lui était plus que nécessaire d’avoir ce qu’elle demandait. Elle demeura assise dans le lit, son regard se reportant sur sa robe déchirée qu’elle allait devoir réparer pour pouvoir repartir dans sa Salle Commune. Pourtant, aucune moue d’agacement ne vint posséder le visage de la jeune demoiselle qui remettait ses idées et pensées en place, repoussant de nouveau le Diable dans sa contrée, pour qu’il ne vienne pas la posséder par ses envies…Une question cependant lui fit lever la tête en direction de l'orgueilleux jeune homme. Dimitri ? Avait elle parlé durant son sommeil ? Visiblement… Et c’était là sa première question de la journée, pour l’instant, elle ne voyait pas l’intérêt qu’il aurait de connaître la réponse, mais la lui accorda cependant, omettant quelques détails, lui en révélant d’autres.
Ashka : « Un vampire. Un ami de la famille, celui qui m’a mit au monde. Mon ami le plus proche jusqu’à maintenant et mon protecteur. »
Un protecteur contre quoi ? Ou contre qui ? Nul n’avait jamais su le dire, elle n’était pas en danger, mais le fait que cette âme damnée veille sur elle était un fait rassurant pour la famille de la concernée, même si l’un d’eux ne voyait pas tout cela d’un bon œil, plus par jalousie et dédain qu’autre chose. La Bleue&bronze finit par s’étirer légèrement avant d’attacher ses cheveux en un rapide chignon qui ne tenait pas tout à fait en place.
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| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Dim 17 Aoû - 1:16
| | Invité
Il était vrai que la jeune fille était tout de même au goût du jeune Mangemort. Douce, cultivée, mystérieuse et belle comme le jour. Pourquoi donc autant de froideur et de distance ? Parce que contrairement aux apparences, et bien qu’il traînait derrière lui de multiples conquêtes, le flirt n’était pas son terrain de jeu et était pour lui un acte rarement gratuit. Son regard séducteur et son sourire charismatique ne lui servaient en général qu’à atteindre ce qu’il voulait d’une personne. En outre, il aurait été mentir que d’avouer qu’il ne voyait en Ashka qu’un être humain. Elle était la clef de son futur, et lorsque ses yeux se posaient sur elle, ce n’était qu’ainsi qu’il la voyait, et non autrement. C’était donc là l’explication à ses répliques parfois peu amicales et froides, contrastant de temps à autres avec sa voix chaleureuse, preuve qu’il avait quelques états de conscience par moments. Devant travailler ensemble, il devait se trouver avenant avec la jeune fille. Un exercice bien ardu pour quelqu’un comme Tyler qui estimait avoir raison à tout, et qui ne pouvait s’empêcher d’affirmer sa supériorité par un regard, un geste ou une simple expression du visage. Cela avait toujours été ainsi, même déjà enfant, l’on disait de l’aîné Carlson qu'il avait l’âme d’un meneur, par sa forte personnalité. Intérieurement, le mangemort s’impatientait, attendant peut-être dans les prunelles de la jeune Mephistos une lueur d’appréhension, de crainte ou encore d’émerveillement qui pourrait trahir ce qu’elle avait vu pour lui. Bien entendu, Tyler s’était assez plongé dans la vieille magie telle que le don de voyance pour savoir que l’on obtenait guère son futur en un claquement de doigt. C’était une magie complexe et singulière, qui nécessitait parfois de trouver réponse à certaines énigmes ou encore de brosser quelques portraits trop flous. Sans doute avait-elle également vu son passé, son enfance, son adolescence à Poudlard, son emploi furtif au Ministère et son engagement chez les Mangemorts. Peut-être encore, avait-elle vu les relations particulières qu’il entretenait avec sa famille, les fortes relations qu’il pouvait avoir avec ses frères, malgré les apparences, ses amours passés, ses victimes mortes de sa main. Peu importait au final, quoiqu’en un sens le Mangemort n’aimait guère pouvoir être lu ainsi comme un livre ouvert. On avait toujours plus d’impact sur une personne, lorsqu’on gardait une part de mystère. Soit, c’était là le jeu, et Tyler le savait pertinemment. En outre il fallait avouer que son avidité à connaître son futur témoignait d’un certain égocentrisme, il aurait pu après tout lui demander les futures victoires des mages noirs, mais les ambitions de l’aîné Carlson étaient bien trop fortes pour plier sous des convictions dérisoires.
Le dernier livre posé sur l’étagère, il se tourna de nouveau vers elle, son regard étrangement serein avait quelque chose d’agaçant. Et pourtant il régnait dans les prunelles sombres de Tyler ce même apaisement éphémère qui ne s’éteignait que rarement, au profit parfois d’une colère froide et bien souvent rageuse. C’est ainsi qu’il avait manqué par deux fois, et de son plein gré, de faire écraser un journaliste imbu de lui-même qui avait eu l’audace de poser ses yeux sur Lola et de lever la voix sur elle. Libertin mais tout de même soucieux de garder ses conquêtes préférées en cage, on appelait ça dans le langage commun de l’égoïsme pur. Mille pensées vinrent alors se cogner contre l’esprit du jeune homme, se demandant bien si la jeune fille avait vu pour lui quelque chose de prééminent, une scène de son destin qui lui serait irréversible. Qu’elle lui prédit sa mort pour le lendemain, ou le pouvoir absolu, peu lui importait au final, l’envie de savoir, de connaître, n’était que trop présente. Etrangement le mangemort n’appréhendait pas le jour de sa mort, somme toute écourtée au vu de son statut de mage noir. Au final, Tyler finit par se demander si le poids de ce don n’était pas une malédiction, lui-même ne pourrait dormir l’esprit tranquille s’il était hanté de trop de visions, surtout le concernant. Trop ambitieux, il passerait alors son temps libre à les étudier de près, ne lui laissant plus une seule minute de repos. Malheureusement pour lui, Tyler était de ceux qui pouvaient aisément mourir de fatigue pour simplement étancher sa soif de savoir. A ce niveau là, il fallait bien avouer que cela relevait presque de l’obsession. Ce n’était pas pour rien que l’on avançait du jeune homme qu’il était brillant, il avait lu bien trop d’ouvrages, le conduisant dès lors à l’idéologie qu’il portait aujourd’hui en étendard. Persuadé que la jeune Ashka ne pouvait véritablement pas le supporter, feintant la gentillesse ou du moins la douceur pour une éventuelle entente commune, le mangemort n’alla pas lui poser la question, pourtant curieux, à savoir les ressentiments qu’elle pouvait avoir dès qu’elle touchait une vision de son esprit. Son questionnement s’envola tout aussitôt lorsque la jeune fille lui demanda du papier, ce à quoi le mangemort ne put s’empêcher de rétorquer d’une voix un peu trop froide, peut-être même impatiente :
Tyler : « Sur le bureau. »
C’est alors que le jeune homme ôta son journal du dit bureau afin de l’y enfermer dans le tiroir, au cas où la jeune fille prendrait ce dernier pour un quelconque calepin vierge afin d’y annoter ses visions. Lui tournant le dos, il entendit néanmoins quelques bruissements de draps, et en déduisit ainsi que la jeune fille s’était relevée. D’un geste instinctif, comme un rituel qui lui prenait tous les matins, Tyler plaqua sa main contre son veston, s’assurant que son médaillon y était toujours. Après réflexion, il lui faudrait sans doute faire un effort pour tenter de se montrer le moins froid possible et le plus conciliant, ce qui était loin d’être gagné. C’est pourquoi, non sans avoir lâché un bref soupir, le jeune homme s’empara de quelques feuilles blanches ainsi que d’une plume ornée d’argent, tandis que la jeune Ashka lui parlait de Dimitri. Un vampire comme protecteur, voilà qui était peu commun, et lorsqu’il apprit alors que cet homme était un suceur de sang, Tyler fit immédiatement le rapprochement d’avec Russel. C’était bien le nom de Dimitri que son ami vampire avait soufflé au creux du cou de la jeune fille. Sans doute avait-il une histoire de vengeance à assouvir, néanmoins l’aîné Carlson avait fait la promesse à Ashka de l’en tenir éloignée. Ce qui serait chose faite… Quoique Russel n’était pas véritablement aisé à surveiller, car complètement imprévisible. Tyler ne dit rien quant à la réponse de la Serdaigle, néanmoins il nota précieusement les informations dans un coin de son esprit avant de s’asseoir sur le lit, près de la jeune fille, et de lui tendre ce qu’elle avait demandé.
Tyler : « As-tu vu... quelque chose d’important ? »
Toute note froide s’était envolée de sa voix, reprenant une teinte plus neutre et plus agréable -ce qui n’était pas un exploit au vu du ton glacial employé quelques secondes auparavant-. Ashka avait soudainement pour lui, un plus grand intérêt, elle méritait déjà plus d’égards. Et ce sentiment n’irait qu’en s’amplifiant avec le temps, plus elle lui serait utile, plus il l’humaniserait, et finirait par voir finalement la jeune fille avec qui il avait tant de points communs, allant même jusqu’à avoir pour elle une estime particulière. Le regard dénué de toute froideur de Tyler, mais prenant des teintes avides de savoir, se posa alors sur Ashka, attendant la réponse. Qu’elle soit positive ou de mauvaise augure, peu importait… L'envie de savoir était bien trop présente. |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Dim 17 Aoû - 14:07
| | Invité
Ashka n’était pas du genre à se laisser si facilement posséder par un homme, se dérobant chaque fois avec agilité et facilité de ces bras qui la serraient doucement, de ces lèvres qui se tendaient vers elle, esquivant chaque caresse comme si ces dernières pouvaient la brûler ou lui laisser une marque voyante sur la peau. Une ritournelle à chaque fois que l’on tentait de l’avoir, le mangemort face à elle pourrait facilement le comprendre au fur et à mesure que le temps passerait, bien que l’innocence de ses gestes le montrait si bien. Mais en ce qui concernait ce point-ci, on pouvait parfois se le demander ; la Serdaigle avait une façon de faire qui laissait à désirer sur sa fragilité, sans le vouloir, elle attisait le regard et le désir, pourtant sourde aux supplications de ses prétendants ou de ces hommes qui ne la désiraient que pour une nuit. Insensible presque aux regards séducteurs, et pourtant déboussolée face aux regards du Mangemort, troublée parfois, bien qu’elle eut comprit qu’elle n’était qu’un pion sur l’échiquier de l’aîné des Carlson, pourtant parfois, il pouvait être plus avenant envers elle, moins distant et moins froid, ce qui dans un sens, facilitait leur communication. Pourtant, la bleue&bronze avait réussi à cerner un temps soit peu le personnage qu’elle avait en face d’elle, se pliant à ses exigences tout en demeurant distante et prudente quant à ses réactions, il était de ces personnes qui voulaient toujours avoir raison, elle faisait partie de celles qui prouvaient que l’on pouvait parfois avoir tort… Il était donc utile de préciser que s’il pouvait avoir le dernier mot avec elle, ce ne serait pas toujours le cas, partisane de rétablir la vérité là où elle se trouvait. Mais en aucun cas elle ne le ferait de la même manière que lui, demeurant sans doute d’un calme olympien et d’une patience à toute épreuve, même si, comme elle l’avait dit deux jours plus tôt, la patience a ses limites. Finalement, ses yeux s’ouvrirent sur le monde, abandonnant derrière elle celui qu’elle avait parcourue, alors que ses pupilles reprenaient leur aspect normal, laissant ce bleu millénaire reprendre dominance. Il attendait de voir quelque chose dans son regard qui pourrait lui indiquer ses sentiments face à lui, elle ne lui en donnait pas l’occasion, reprenant un regard serein qu’elle possédait tout au long de la journée. Ce qu’elle avait vu jusqu’à présent ne concernait pas le Mangemort, mais son bien le plus précieux, comme si le ciel estimait qu’il était bien plus important que le jeune homme pour l’instant, à moins qu’il ne la mette sur une piste le concernant, tout en utilisant le bijou comme intermédiaire de leur parole. Ashka ne savait qu’en penser pour le moment et il était plus qu’évident qu’elle allait devoir réfléchir à tout cela tête reposée et dans le calme. Pourtant, il était plus que certain qu’elle finirait par lever le voile de mystère concernant son quémandeur, et ce, malgré certaines de leurs réticences, a trop en savoir sur l’autre, elle ne pourrait que se mettre en péril face à la suite des évènements. Mais ce qu’elle ne comprenait pas tout à fait en revanche, c’était pourquoi il désirait autant en savoir sur le futur quand celui-ci devait parfois rester secret, mais elle était bien trop discrète pour le lui demander, malgré sa curiosité.
Être persuadé que la jeune fille ne le portait pas dans son cœur ne voulait pas forcément dire que c’était la vérité, bien au contraire. Naturellement, il était encore trop tôt pour avancer un attachement de la belle à lui, mais il fallait savoir qu’elle ne ressentait aucune haine envers lui. Elle n’avait pas été conçue comme cela, ayant apprit à vivre avec deux âmes différentes qui s’étaient unies. Elle l’aurait certainement détesté s’il avait levé la main sur elle ou tenter d’en abuser, mais ce n’était pas le cas, et elle semblait savoir que leur relation ne stagnerait pas sur une entente froide et distante, comme un sixième sens qui lui indiquait en qui elle pouvait avoir confiance ou non. Au final, la jeune fille pourrait bien lui confier ses sentiments qu’elle avait lorsqu’elle voyait, s’il le lui demandait, après tout, son don n’était pas un mystère qui se devait d’être un secret absolu, et sans doute cela l’aiderait il mieux à comprendre ce que vivait Ashka lorsqu’elle était plongée dans l’océan du temps, sans le vouloir vraiment. Il comprendrait peut-être qu’il était plus qu’essentiel qu’elle n’ait pas de vision à chaque instant de sa vie si elle ne voulait pas se noyer. Après tout, elle passait une grande partie de son temps à analyser ce qu’elle avait vu, à noter ses rêves et visions dans son journal, pour pouvoir y réfléchir et découvrir les sens cachés de ceux-ci. C’est pourquoi le mangemort n’aurait pas de réponse immédiate en ce qui concernait la totalité de la vision, et ce, malgré son impatience. Finalement, son esprit éveillé, elle lui demanda ce dont elle avait besoin. La prochaine fois, elle apporterait son journal pour avoir du papier dès son réveil, mais aussi pour pouvoir l’analyser dès que possible et pourquoi pas, lier les visions entre elles, après tout, sa première vision concernant le médaillon se trouvait déjà entre les feuilles de papiers noircies par son écritures, entre ses dessins, ses croquis, ses pensées et sentiments, mais aussi ses analyses. Au final, le journal de la Serdaigle était un véritable pèle-mêle qui pouvait se révéler très intéressant à lire pour qui le possèderait. Sa petite exigence ne demeura pas dans le vide, mais l’obligea à se lever et sortir du lit pour pouvoir accéder à se demande. Il ne fallait peut-être pas trop en demander, même si certaines de ces attentions devaient se trouver au pied du lit. Elle saurait que la prochaine fois, elle devrait emmener certaines choses utiles pour l’accès aux visions, mais aussi pour l’après.
Elle avait finit par se lever, prête à se rendre jusqu’au bureau, mais ce fut finalement lui qui vint à elle, la laissant se rasseoir sur le matelas alors qu’elle attrapait les feuilles et la plume, commençant à esquisser de part et d’autres de l’une d’elle des lignes et quelques petits détails qui indiquaient bien qu’elle était en train de dessiner et non pas d’écrire. Ashka possédait un certain don pour le dessin, offrande qui lui était très utile lorsqu’elle devait retranscrire certains passages de ses visions, et il était étonnant de voir son croquis aussi réaliste, comme si la scène se déroulait devant ses yeux et n’était pas un souvenir qui finirait par s’estomper avec le temps. Et tandis que sa main gauche s’activait, elle répondait à la première question de son geôlier, sans se laisser perturber dans sa concentration, sans même songer à son mauvais rêve qui ne lui revenait pas tout en fait en mémoire, cette dernière bien trop absorbé et tentant de retenir ce qu’elle avait vu, néanmoins, elle était persuadée qu’elle avait dû parler de lui durant la nuit pour que le mangemort lui pose la question. Cependant, elle ne releva pas tout à fait, trop absorbé par un dessin qui commençait à prendre forme, et ce que l’on pouvait voir pour l’instant, il s’agissait d’une grande pièce terriblement détaillée et au milieu de laquelle se tenait quelque chose, ou quelqu’un, le croquis n’était pas encore terminé. Elle finit par relever les yeux, ne s’interrompant pas dans ses gestes à la question de l’aîné des Carlson.
Ashka : « Tout dépend de l’importance qu’à ce médaillon pour vous, mais aussi de son premier possesseur. »
Finalement, elle reporta son regard sur la feuille de papier noircie par ses coups de plume alors que s’achevait à peu près ce qu’elle était en train de retranscrire. Elle finit cependant par cesser un instant son premier dessin, légèrement hésitante, avant d’attraper une deuxième feuille, tout en s’aidant de la première, esquissant un nouveau dessin qui serait bien moins complet que le premier, mais qui pouvait bien être en rapport avec celui-ci, puisqu’un visage y paraissait, comme un gros plan, aussi détaillé que si elle l’avait sous les yeux. Ashka avait un excellente mémoire, majoritairement visuelle… Finalement, elle releva les yeux vers Tyler avant d’esquisser de nouvelles paroles.
Ashka : « Je dois vous avouer que je ne comprends pas tout. Il y a beaucoup de temps qui vous sépare du premier possesseur de ce médaillon, je n’arrive pas tout à fait à faire le rapprochement entre vous deux… Quoi que… »
Son regard venait de se reposer sur le dessin qu’elle était en train de faire, ce gros plan qu’elle avait en mémoire. Son regard se fronça un instant avant que finalement ne se repose la plume. Sur la deuxième feuille se trouvait le visage d’une personne assez âgée, le regard froid et le sourire charismatique. Elle secoua la tête avant de replier la feuille et de revenir sur le premier dessin, reprenant la plume pour l’achever, alors que le deuxième croquis était plié à côté d’elle, dessin que le jeune homme n’avait peut-être pas eu le temps de voir. Sur le premier dessin se trouvait un homme qui possédait le médaillon, se trouvant autour de son cou, autour de lui se trouvait trois autres personnes, dont une jeune femme, qui paraissait belle, mais dont le visage semblait être divisé en deux, sans que l’on ne sache si l’un était beau ou si l’autre était pourri tant le noir cachait une partie de celui-ci. A la gauche de celui qui représentait Loki, un serpent géant et dont les détails pouvaient être épatants, tandis qu’à la droite se tenait un loup, aussi grand que pouvait l’être le Leviathan… Une scène de famille en quelque sorte, mais celle-ci avait quelque chose d’étrange, comme une conspiration… Finalement, Ashka tendit le dessin au mangemort, la première scène d’une destruction, cela allait de soi…Mais quel en était les signes cachés ?
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| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Dim 17 Aoû - 16:15
| | Invité
L’importance de son médaillon ? Primordiale, presque vitale, à ses yeux tout du moins. Ce n’était pas pour rien, qu’il ne se séparait jamais de sa clé d’argent, se refusant à révéler ce qu’elle ouvrait lorsque quiconque lui posait la question. Il était la victoire de ses ambitions futures, il était la moitié de son âme, le gardien presque de sa vie. Tyler redoutait que l’ouverture de ce précieux bijou ne délivre en lui bien trop de sentiments d’un seul coup, mettant son esprit à l’épreuve, allant même peut-être jusqu’à le tuer. L’aîné Carlson l’ignorait, les recherches sur ce médaillon avaient duré des mois entiers, mais bien peu d’ouvrages relataient avec précision les pouvoirs impressionnant de ce bijou. Le jeune mangemort savait seulement que c’était là un héritage des Carlson, dont le secret de famille était pour le moins étrange et stupéfiant. Chacun ne rapportait pour autant jamais ces rapprochements qu’ils pouvaient avoir avec les divinités nordiques, tant tout cela paraissait flou, énigmatique et abstrait, il fallait bien l’avouer. Trop avide d’en savoir plus, ce fut Tyler qui se plongea dans ces recherches passionnantes, et ce depuis l’âge de ses quinze ans. Au final, le passé comme le futur demeuraient assez complexe, le fil du temps n’était pas aisé à lire, et l’aîné Carlson savait pertinemment qu’il jouait avec le feu à vouloir ainsi déjouer ses défaites futures, du moins celles qu’Ashka pourrait voir. En plus de croiser le reflet de Loki dans son regard, l’on pouvait voir dans sa quête de connaissance vivante, profonde et transcendante, la quête du jeune Faust. Tyler jouait donc doublement avec le feu, l’on ne pouvait forcer le futur, ni même accéder à la connaissance universelle puisque sans limite. Etait-il possible donc, que la quête qui paraissait brillante du mangemort finirait par le rendre fou ? Visiblement le mangemort n’avait absolument aucune limite dans ses ambitions, et il était fort possible qu’à force de vouloir voler trop haut, il finirait par se brûler les ailes. Mais il ne vivait que dans le présent, savourant la victoire des mangemorts, ne se demandant pas même la durée de leur apogée. Car le zénith d’un triomphe avait toujours une retombée, qui lui était fatalement liée. Pour Tyler dont l’idéologie des mages noirs était la vérité absolu, ce n’était que le juste retour des choses qu’ils ne gagnent cette énorme bataille, la défaite n’était véritablement pas concevable. Plus dure donc, serait la chute, probablement. Fort heureusement, Tyler avait pour son compte plusieurs connaissances haut placées, qui pouvaient toujours l’aider à se hisser de nouveau, si vraiment cela était nécessaire. Sans doute était-ce pour cela qu’il résidait dans son regard cette lueur orgueilleuse, il se voyait intouchable.
La main de la jeune fille esquissait sans hésitation quelques dessins, qui de traits noirs passèrent à des scènes remarquablement bien détaillées. Le jeune homme, dont l’intérêt grandissant pour cette énigme visuelle qui se dessinait sous les yeux, s’avança légèrement vers Ashka, sans jamais la gêner pour autant, il écoutait les dires de la jeune fille, sans vraiment les entendre. A l’instant même où les dessins prenaient forme, mille et une pensées vinrent s’éveiller dans l’esprit de Tyler, comme toujours en ébullition de savoir et de connaissance. Son regard intéressé ne quittait plus l’esquisse, ses prunelles suivant de temps à autres la main habile de Ashka qui donnait forme à plusieurs silhouettes, dont une portant le médaillon. Tyler fronça un instant les sourcils, cherchant dans le coin de sa tête quelque information, ne sachant pas vraiment quoi en penser sur le coup. Puis, après légère hésitation, la Serdaigle s’empara d’une autre feuille détaillant le visage de l’homme. Néanmoins Tyler n’eut pas vraiment le temps de s’y attarder, qu’elle le plia en deux, continuant alors sa première esquisse. Un serpent gigantesque, un loup aux airs menaçants, une femme plongée à moitié dans l’ombre. L’expression du visage de Tyler changea alors, plus pensif, il passa distraitement une main sur son menton, plongé dans sa réflexion profonde, signe qu’il venait de faire le rapprochement d’avec la vision de la jeune Ashka. Trop absorbé sur ce dessin étrange, il ne fit pas réellement attention, dans un premier temps, au croquis de l’homme qu’elle avait dessiné. Tyler plongea la main dans la poche de son veston interne, attrapant délicatement le médaillon doré dont la chaîne glissa entre ses doigts froids. Son regard observateur glissa du bijou enserré de sa paume jusqu’à l’esquisse habile et détaillée. Le médaillon était le même, c’était indéniable. Le mangemort n’écoutait plus qu’à moitié les dires de la jeune voyante qui se posait des questions quant au rapprochement entre l’homme sur ce dessin, et Tyler lui-même. Lorsque la jeune fille lui tendit le croquis, l’aîné Carlson esquissa un sourire très léger, mais qui témoignait de sa satisfaction. Il avait donc eu raison, toutes ces recherches n’avaient pas été vaines. Le dessin entre les mains, rangeant soigneusement son médaillon dans la poche interne, Tyler se releva, sans jamais quitter des yeux l’esquisse révélant la vision d’Ashka.
Tyler : « Jörmugand, dit-il en effleurant le serpent du doigt. Et Fenrir. Je suppose que cette femme… Je ne suis pas certain… »
L’on sentait l’effervescence soudaine du mangemort, ses pensées se transformant en paroles hautes, et qui pour une fois s’adressaient à Ashka comme s’il parlait à une amie. Une voix dénuée de froideur et de sombres pensées, il exposait là que ses réflexions, les partageant avec elle sans même vraiment y faire attention. Tyler hocha légèrement la tête d’un signe négatif avant de se diriger vers son bureau, sortant son journal du tiroir qu’il ouvrit presque avec impatience. Penché sur la table de bois, il rapprocha le dessin de la jeune fille des recherches qui noircissaient les pages de son journal, concernant la mythologie nordique.
Tyler : « Oui c’est Hel, la déesse des Enfers. Tous les trois sont les enfants de Loki. Donc ce serait lui, qui porte le médaillon ? Dit-il en levant son regard sombre vers Ashka. Le premier possesseur. Je pensais que ce bijou … rajouta Tyler, son regard baissé sur le dessin, dans un murmure pensif, n’avait été porté que par l’Homme. »
Un nouveau sourire orna les lèvres de Tyler, dont les prunelles sombres ne se détachaient plus du dessin. Tout s’expliquait alors, il n’avait pas trouvé le médaillon, c’était le médaillon qui était venu à lui, endormi depuis des générations. Finalement le mangemort revint alors vers la jeune Mephistos, déposant le précieux document à ses côtés, avant de plonger son regard dans le sien.
Tyler : « Les Carlson ont un secret de famille particulier. Nous retraçons l’histoire des dieux nordiques, malgré nous. Je suis Loki, dit-il en effleurant ce dernier du doigt, toujours en un murmure. Ils préparent le Ragnarök, rajouta Tyler en scrutant pensivement la scène de famille, …et moi aussi. Rebâtir un monde nouveau, c’est ce que Loki désirait, c’est ce que je souhaite également. En servant les loups de Wolfgang. »
Un long silence se fit, dans lequel Tyler replongea dans ses réflexions. Loki était donc le premier possesseur de ce médaillon, c’était là tout ce qu’il avait appris de cette vision, mais qui déjà était un élément pour le moins important à ses yeux. Le mangemort n’avait donc pas hésité à révéler le secret des Carlson, quoi que troublant, il n’était pas réellement important et décisif, sinon pour les Carlson eux même. Le jeune homme se leva de nouveau, se dirigeant vers la fenêtre donnant sur les cimes de la forêt interdite, il plaqua les mains dans son dos, son regard porté au loin. Sa voix froide et pensive résonna alors dans un murmure :
Tyler : « Je te félicite, tu as déterré un vieux secret de famille dont même certains membres des Carlson ignorent. J’aurai tout de même apprécié un élément du futur, je suppose que ce sera pour la prochaine fois. » rétorqua le mangemort de sa voix basse. |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Dim 17 Aoû - 17:48
| | Invité
S’il y avait des choses qu’Ashka pouvait savoir, il y en avait d’autres qu’elle ne pourrait qu’ignorer de toute évidence, notamment les conséquences de l’ouverture du Médaillon. Elle ignorait même si jusqu’à maintenant, cela s’était déjà produit dans le passé, peut-être que non, et si la réponse était positive, le bijou lui-même refusait de le lui révéler, ce qui, dans un certain sens, n’était pas plus mal. Mais ce n’était pas cette question qui dominait maintenant dans l’esprit de la jeune fille, mais plutôt une autre, plus importe, à savoir : Comment les Carlson étaient parvenus à posséder ce médaillon ? Les Dieux ne font pas de cadeaux aussi facilement, même à la meilleure personne existante sur Terre. Le médaillon était il parvenu par don de Loki lui-même ou par un vol ? Des questions qui se bousculaient dans la tête de la jeune fille aux cheveux couleur cannelle, mais qui demeureraient sans réponse malgré tout. Peut-être n’avait elle pas à le savoir ou que ce détail n’était pas si important que cela. Mais désormais impliquée dans cette nouvelle histoire, ce nouveau coup du Destin, Ashka n’avait pas de réel autres choix que de chercher les réponses qui pourraient assouvir sa curiosité, cette même soif qui avait pendant une période étreinte l’ainé Carlson sans l’attiser entièrement. Possédait-il certaines réponses qu’elle n’avait pas ? C’était une devinette qu’elle pouvait lui demander tout en risquant d’obtenir une réponse négative ou une réplique cinglante lui rétorquant que cela ne la regardait absolument pas. Pourtant, en observant bien les méandres de la scène, de la situation, si Tyler avait fait les recherches nécessaires pour en savoir plus, c’était elle, la jeune voyante de 16 ans qui lui apportaient les dernières réponses en se plongeant dans le passé. Elle était celle qui possédait la connaissance, celle qui permettait de lire les inscriptions du futur et du passé, la clef des multiples serrures et il la possédait, sachant parfaitement comment s’en servir sans pourtant mesurer toutes les conséquences d’un accès à ce savoir. Elle était l’instrument de ses ambitions, l’entre-deux des questions et réponses, mais aussi celle qui par son esprit pouvait mettre le Mangemort en garde autant sur ce qu’il comptait faire que ce qu’il faisait, un rôle qu’elle n’avait pas choisi de posséder mais que son statut de pythie lui octroyait automatiquement. Car après tout, il n’est pas toujours bon d’en savoir trop sur son futur et c’était en cela que l’esprit humain de la voyante se devait de veiller sur celui qui les désirait ardemment. Tout en étant l’instrument du Mangemort, Ashka était aussi son ange-gardien, lui permettant sans doute dans un futur proche de rester en vie… « Les anges ont eux aussi leurs diables, et les diables leurs anges. », une citation qui pouvait paraître réelle dans une situation comme celle-ci, Tyler jouait avec le feu, elle était là pour éviter qu’il ne se brûle trop. Pourtant, elle ne serait pas présente toute sa vie à ses côtés, et c’était là un détail qu’ils savaient tous deux. Au fond, Ashka avait d’autres projets que de demeurer la voyante de l’aîné Carlson, et ce, malgré ce qu’il puisse en penser.
Tout comme Tyler, son esprit travaillait en même temps qu’elle dessinait, mais pas de la même façon, les réponses, elle les possédait, mais elles demeuraient incomplètes et c’était à sa déduction de Pythie qu’elle devait se fier, analysant chaque trait qu’elle dessinait, se devant de se remémorer les couleurs et les aspects lumineux qui faisaient parties de cette scène. Elle n’avait pas avec elle les couleurs suffisantes pour les retranscrire sur la feuille de papier, devant alors jouer sur les différents contrastes que pouvait lui offrir la couleur de la plume, témoignant d’une couleur plus claire ou d’une lumière en jouant sur le gris, en accentuant certains détails qui se devaient de l’être. Elle avait sentie le rapprochement du mangemort à ses côtés, consciente que la curiosité l’éveillait tandis que son regard ne quittait plus le support de l’esquisse. Elle ne doutait pas un instant qu’il puisse faire le rapprochement avec des informations qu’il possédait déjà, peut-être sans les trouver. Mais c’était elle qui les possédait, ayant été présente spirituellement lors de cette scène, ayant entendue chacune des paroles qui avaient franchit les lèvres des silhouettes présentes, même si ce n’était pas de l’anglais, elle avait pu aisément comprendre tout ce qui se disait et en comprendre la situation. Mais c’était cet homme au milieu qui l’intriguait, il possédait un visage qu’elle connaissait, vivant dans le présent avec lui, même si ce n’était pas tout à fait l’exacte ressemblance puisque le Dieu Loki semblait plus âgé dans cette scène. C’est pourquoi, afin de vérifier sa déduction, elle avait attrapé une deuxième feuille dessinant le visage de celui qui était au centre du décor. Et alors qu’elle perdait peu à peu l’homme à côté d’elle, sa main gauche continuait de travailler aux dessins qu’elle faisait. Les trois autres personnages avaient prit forme et il arrivait que la jeune fille reprenne parfois l’un d’eux, accentuant leurs expressions, rendant le Serpent plus menaçant qu’il ne paraissait au départ, plus sournois le Loup dont elle connaissait parfaitement le prénom et plus mystérieuse la déesse des Enfers. En quelques coups de crayons, Ashka venait de partager un bout de sa vision avec le mangemort, lui donnant très certainement l’un des éléments de son futur ou de son présent. Elle lui avait tendue la feuille, convaincue d’avoir terminée sa première esquisse, persuadée qu’il ne manquait aucun détail, et elle avait raison, elle venait de retracer l’exactitude cette scène étrange qu’elle continuait d’analyser tout en continuant de le regarder. Lui-même semblait vérifier que le dessin n’était pas un faux en se servant du Médaillon comme témoin, l’exacte relique. Elle finit par reposer la plume, se détendant peu à peu, se libérant doucement de l’emprise du reste de la vision, échappant à cette nouvelle fièvre de recherches. Elle savait qui étaient tous ces personnages dessinés et lui-même semblait commencer à faire le rapprochement, en proie à une certaine agitation.
Et pendant qu’il se dirigeait vers son bureau, le croquis entre les mains, la Serdaigle avait reprit la deuxième fille, la rouvrant, prête à refaire la transition qu’elle semblait avoir découverte. Il y avait quelques minutes, elle avait été en proie à un doute que seul lui pourrait peut-être dissiper. Elle hocha la tête à ses dires, établissant la vérité. Il s’agissait bien des enfants de Loki et du Dieu lui-même. Il ne manquait très certainement que sa femme dans cette étrange scène. Ses yeux s’abaissèrent de nouveau vers le croquis qu’elle tenait et qui n’était pas tout à fait terminé, c’est pourquoi elle attrapa la plume, achevant les derniers détails pour finir par se laisser étreindre par une vague surprise. Mais les paroles suivantes du Mangemort la firent relever la tête, alors qu’il se trouvait devant elle. Il lui apportait d’autres réponses et faisait disparaître le doute qui l’avait un instant possédé, confirmant ce qu’elle pensait et qui était la peut-être triste vérité. Il venait de faire le rapprochement entre le dessin et son secret de famille. Pourtant, il y avait une différence entre cette scène de famille et la réalité qui se déroulait. Ici, Tyler n’avait pas d’enfant mais préparait le Ragnarök, pourtant, Ashka semblait comprendre quelque chose d’autre et qui pouvait peut-être en lien avec tout cela. Reposant le croquis qu’elle tenait et qui montrait Loki en plan de face, elle reprit le premier dessin, pointant le personnage central.
Ashka : « Le passé et le présent se sont étrangement rejoint. C’est bien ce qui se prépare en effet, et vous êtes présent dans ces deux cas, en quelques sortes tout du moins. Mais à moins que je ne me trompe, vous n’avez pas d’enfants dans le présent, pas de fils Lycan, ni de fille nécromancienne et encore moins de Basilic ou Leviathan sous les commandes. »
Elle se tut un instant, cherchant ses mots mais aussi la solution la plus plausible à ce qu’elle pensait voir juste. Mais n’étant pas une experte en préparation de fin d’ère, ce qu’elle pensait pouvait bien se révéler être un euphémisme. Cependant, elle reprit la parole, pointant Fenrir du bout de l’ongle.
Ashka : « Je suppose que Fenrir ne peut-être que Wolgang Orlov. Mais où se trouvent Hel et Jörmugand ? Si mes souvenirs en Mythologie sont exact, Hel n’était pas présente mais avait contribué, en revanche, les deux fils de Loki l’accompagnaient. »
Une mise en garde quant à ses projets ? Une prévision sur le fait qu’il manquait un élément dans ses projets ? La divination était un sujet assez nébuleux et qui pouvait aider ou au contraire vous laisser dans la fosse. Elle finit par se lever, attrapant sa robe qu’elle posa sur le lit, sa baguette atterissant à côté tandis qu’elle remettait la petite jarretière à sa place. Il était temps pour elle de se préparer, le temps filait vite, plus vite qu’on ne le croit. Sa voix s’éleva cependant alors qu’elle regardait la robe déchirée, elle n’avait pas de grand choix. Tandis qu’elle se déshabillait, ôtant ce qui lui avait servie de nuisette, elle répondit au jeune homme.
Ashka : « Restez tourné s’il vous plait. Pour le futur, je vous l’ai dit, j’ai besoin de vous. » Nue, elle fit passer la petite partie de la robe sous la plus grande la remettant parfaitement en place. Puis, attrapant sa baguette, elle pointa sa baguette tout en continuant d’exposer sa pensée. « Vos draps et votre chambre sont des éléments certes. Reparo. Mais c’est de votre personne même dont j’ai besoin. »
Que pouvait elle insinuer ? Un élément qui pouvait remettre en doute son innocence certainement, mais il ne tenait qu’à lui de cerner sa pensée en profondeur et non pas seulement sur les quelques paroles qu’elle avait prononcé. Elle ne voyait aucun contact plus qu’intime dans sa pensée, juste le nécessaire pour éviter le passé. Enfin elle enfila sa robe qui était désormais comme neuve, la réajustant avant de coincer sa baguette dans ses cheveux. La jeune fille prude et vertueuse venait de reprendre le dessus sur cette autre qui ne songeait qu’au Diable.
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| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Dim 17 Aoû - 20:21
| | Invité
Les réflexions profondes du mangemort éveillaient son esprit, bouillonnant soudain de mille pensées. Son regard de jais perdu sur le paysage de Novembre qui s’offrait à lui, il pensait avec vivacité. Il avait contre lui, un bijou qui avait été porté par la divinité du dieu Loki. Maintes fois dans son journal, Tyler avait pu faire le rapprochement entre lui-même et ce félon manipulateur et rusé. S’il suivait le destin de ce même dieu, et si l’aîné Carlson avait vu juste, ce serait donc contre Dean, qu’il finirait par combattre. Sans doute ce dernier serait-il celui qui l’enverrait dans les entrailles de l’Enfer, bien que Tyler en doutait fortement. Ce dernier fronça les sourcils sur cette pensée. Il était absolument impossible que son cousin seulement âgé de seize ans, incapable de tuer ne serait-ce que le plus âgé des vieillards de sa propre baguette, ne parvienne à le défaire, lui, si calé en magie noire. Sans doute que le temps lui apporterait la réponse, néanmoins cela restait pour Tyler un point plus que nébuleux. Ses pensées se tournèrent de nouveau vers son médaillon, malgré tout il gardait pour lui cette volonté de s’en séparer, et de le dissimuler quelque part dans son pays natal, en Islande. Certes il deviendrait alors dangereux pour ses proches, qu’il exécuterait sans remords, et c’était là un acte purement égoïste, mais la puissance donnée à ceux qui ne ressentaient plus rien était sans limite. Il n’existait plus aucune prise de conscience, plus aucune moralité, plus aucun obstacle. C’était donner libre arbitre à la bestialité sommeillant en chaque être humain, c’était se rendre dangereux, craint et invulnérable. Tyler n’avait donc pas changé d’avis, lui dont l’idée de commettre un matricide lui était peu rebutante, pouvait faire fi de tout cela et très bien s’accommoder de tuer ses proches. Ces derniers n’avaient simplement pas qu’à se mettre en travers de chemin, et ainsi ils s’en verraient épargnés. Il suffisait simplement d’un peu d’intelligence de leur part. Les mains toujours plaquées dans son dos, Tyler pensait donc à Loki, ce dieu dont il était persuadé être habité, tant les similitudes étaient frappantes. L’on aurait pu croire à du narcissisme exacerbé, mais étrangement cela ne flattait pas plus l’égo du jeune Tyler qui voyait surtout en ce signe, un rôle à jouer qui lui était propre, et qui était sien puisque de son plein gré. Alors que son regard sombre se perdait au loin, la voix d’Ashka résonna alors :
Ashka : « Le passé et le présent se sont étrangement rejoint. C’est bien ce qui se prépare en effet, et vous êtes présent dans ces deux cas, en quelques sortes tout du moins. Mais à moins que je ne me trompe, vous n’avez pas d’enfants dans le présent, pas de fils Lycan, ni de fille nécromancienne et encore moins de Basilic ou Leviathan sous les commandes. »
Un Basilic, ce nom résonna soudain comme un fort écho dans l’esprit du jeune homme qui tourna alors faiblement la tête sans jamais vraiment se retourner. Voilà qui était fort intéressant, et qui s’avérait être une chose qu’il n’avait jamais songé. Etait-il probable qu’un jour il lui était possible de contrôler une telle créature ? Chose pour le moins infaisable car Tyler avait beau être érudit, il ne pouvait parler le fourchelangue. A moins que son futur ne lui amène un jour un fils qui n’ait reçu ce don, fait tout autant utopique. Car Tyler se refusait catégoriquement à avoir une descendance, et peu lui importait si cela était inscrit dans sa destinée, tout comme Loki. Avoir un enfant ne ferait que contredire ses idéologies solides et fortes, en tant que sang-mêlé il ne pouvait se permettre de mettre au monde ne serait-ce qu’un enfant. Par ailleurs Tyler était bien loin d’avoir l’instinct paternel, bien qu’il se trouvait changé et plus tendre en compagnie de son jeune frère Ethan, l’aîné Carlson n’avait jamais rêvé d’un travail fixe, d’une belle maison et d’une femme douce et aimable. Il avait horreur de la routine et sa liberté était sans doute sa conviction qui lui était la plus chère. Tyler n’était pas fait pour vivre entre quatre murs, il n’était pas fait pour vivre aux crochets d’une seule femme, il avait besoin de son espace vital, de son autonomie et de son indépendance. Le jeune mangemort secoua alors la tête, se mettant alors à murmurer lentement à Ashka ce qu’il pensait tout bas.
Tyler : « S’il y a bien une chose qui nous éloigne lui et moi, c’est que je ne peux pas avoir de descendants. Ce serait un crime que de devoir donner naissance à des sangs-mêlés. »
Le mangemort parlait d’un ton neutre, sans qu’il ne soit choqué par ses propres propos. Au contraire, c’était là la preuve qu’il tenait fortement à ses convictions. Et par là même, il avouait ainsi à Ashka son statut de sang-mêlé, chose tout de même étrange pour quelqu’un qui avait contribué à scinder les élèves en plusieurs groupes selon le statut de leur sang. Cependant, Tyler se considérait comme une de ces élites qu’il choisissait, capable de comprendre ce nouveau monde qu’ils souhaitaient bâtir. Il devait simplement s’interdire toute descendance. Sur ce point, l’aîné Carlson reniait donc fortement sa destinée, il ne pouvait être écrit pour lui qu’il serait plus tard père de trois enfants, Tyler ne pouvait absolument pas s’y résoudre. Et c’était là un point frappant de sa personnalité, car même face à la fatalité, il s’obstinait à avoir le dernier mot malgré tout, chose qui s’avérait inutile, il fallait bien l’avouer. Mais la fierté mal placée faisait parfois agir les gens étrangement.
Ashka : « Je suppose que Fenrir ne peut-être que Wolgang Orlov. Mais où se trouvent Hel et Jörmugand ? Si mes souvenirs en Mythologie sont exact, Hel n’était pas présente mais avait contribué, en revanche, les deux fils de Loki l’accompagnaient. »
Tyler : « Oui c’est exact, dit-il pensif afin d’affirmer les dires de la jeune fille. Peut-être… est-ce écrit ou bien ce n’est juste qu’une métaphore que je me dois de creuser… »
Le jeune homme n’explicita pas plus sa réponse, trop plongé dans ses pensées complexes et nébuleuses pour daigner développer. Lorsqu’il évoqua le fait à Ashka que tout était peut-être écrit, il pensait fortement à ce que finalement, il ne s’attende à donner naissance un jour ou l’autre à trois enfants, et ce, qu’il le désire ou non. On ne pouvait lutter contre la destinée, à moins de ne pas avoir peur de rompre le fil de sa vie. Les Moires, du moins si elles existaient, étaient bien peu conciliantes avec les Hommes et n’aimaient guère ceux qui avaient l’audace de se dresser face à elles. D’un terme général, toutes les cultures avaient dans leurs écrits quelques récits de dieux remontés contre les humains, parce que ceux-ci se trouvaient trop orgueilleux. Et c’était le cas de Tyler, qui demeurait persuadé être intouchable. Pourtant il semblait évident qu’il avait trouvé allié en le dieu Loki, car il était étrange de voir qu’après tant d’années endormi dans la cave familiale, ce fut Tyler qui ne retrouve ce fameux médaillon complètement par hasard. Quant à la métaphore dont il parlait, il se pouvait également que quelques adolescents , au nombre visiblement de trois,dont il pouvait être le père plus ou moins « spirituel » ne puissent le servir un jour. Pour Tyler tout était bon à prendre afin qu’il s’assure de ne jamais avoir de descendance. Plongé dans ses réflexions, il entendit à peine les bruissements d’étoffes derrière lui, du moins jusqu’à ce que la voix de la jeune fille ne s’élève à nouveau :
Ashka : « Restez tourné s’il vous plait. Pour le futur, je vous l’ai dit, j’ai besoin de vous. »
Tyler eut étrangement un léger soupir avant de lever les yeux au ciel mais ne bougea pas. Pourtant il était tout à fait légitime de la part de la jeune Mephistos de demander quelque peu d’intimité alors qu’elle revêtait ses habits sombres. Pourtant, c’était un fait dont Tyler n’avait jamais été habitué, car les seules demoiselles entrant dans ses appartements se retrouvaient bien souvent à dormir en sa compagnie, et en cela n’avaient pas à lui demander de baisser les yeux dès lors qu’elles se rhabillaient. Néanmoins la voix D’Ashka s’éleva alors tout aussitôt, l’empêchant de rétorquer quoi que ce soit.
Ashka : « Vos draps et votre chambre sont des éléments certes. Reparo. Mais c’est de votre personne même dont j’ai besoin. »
Le mangemort passa une main sur son menton, le regard pensif posé au loin. Lorsqu’il fut certain que la jeune élève s’était rhabillée, il se retourna alors et posa ses prunelles songeuses sur la jeune fille. En outre, il avait horreur du baby-sitting et n’était pas spécialement fortement présent toutes les nuits. Ses missions nocturnes étaient fréquentes et finissaient bien souvent chez une quelconque amante. Bien entendu, le terme de « baby-sitting » était exagéré, seulement il était vrai qu’il n’était véritablement pas tranquille à l’idée de voir Ashka en possession de son médaillon, et encore moins pour une nuit où elle pouvait aisément échapper à sa surveillance. Etrangement sa requête ne l’étonna pas plus que cela, tant que les contacts physiques n’y étaient pas, il pouvait très bien la lui accorder, après tout ce n’était certes pas la silhouette frêle de la Serdaigle qui pouvait le rendre appréhensif. Mais ce sentiment d’appartenir à quelqu’un le rebutait, en un sens il n’avait pas vraiment d’autres choix que d’accepter. Et étrangement, il était fort probable que Tyler ne lui impose quelques règles comme un respect certain de leur espace vital respectif. Car encore une fois, le mangemort était bien loin d’être la tendresse incarnée, et ne supportait pas l’idée du contact physique lorsqu’il n’en était pas le quémandeur. En ce moment même, il se voyait surtout comme forcé d’accepter, s’il voulait ses éléments du futur, ce qui le rebutait complètement. Voilà pourquoi, là où certains auraient vu en les propos de la jeune fille une belle opportunité d’aller plus loin et de se rendre plus intime, Tyler vit avant tout une défaite personnelle, lui qui ne voulait plier devant personne, Wolfgang excepté.
Tyler : « Soit, si ça t’es indispensable. »
Il passa alors devant la jeune fille, lui adressant un bref regard avant d’ouvrir la porte donnant sur le passage emprunté la veille. Sans un mot, Tyler s’y engouffra, ne laissant finalement pas le choix à Ashka de le suivre. Rendu alors sur le seuil de son bureau, il sortit alors sa baguette afin de la pointer sur la porte qui émit un cliquetis. Alors ouverte, Tyler se tourna vers Ashka et esquissa un bref signe de tête à l’encontre de sa bibliothèque.
Tyler : « Tu peux en emprunter un si tu le souhaites. Et dépêche-toi, Kiev a horreur des retardataires. »
Sa voix lente et basse résonnait plus comme un conseil que comme une véritable menace. Le mangemort appuya sur l’alcôve de pierre, refermant alors le passage derrière lui qui emporta en son sein quelques petites brises glaciales enfermées dans ses murs sombres. Finalement, ce n’était pas aujourd’hui, qu’il aurait ses éléments du futur, hormis peut-être la perspective d’avoir plus tard quelques descendants, ce qui lui arracha presque une grimace de dégoût. Il lui faudrait être patient, c’était indéniable. Pas même un mot de remerciement ne vint franchir les lèvres du mangemort, mais il l'avait déjà félicitée avec sincérité quelques minutes auparavant, chose pour le moins rare. De surcroît, il autorisait la jeune fille à s'emparer d'un de ses rares ouvrages, preuve d'une reconnaissance tacite. |
| | | Sujet: Re: She was sad at first ... [PV] Dim 17 Aoû - 22:17
| | Invité
Il était étrange de voir combien deux personnes partiellement opposées pouvait se retrouver à faire les mêmes choses. Les deux personnes présentes dans l’appartement du professeur réfléchissaient tous deux, cherchant des réponses que seuls à deux ils pouvaient avoir. Ou presque. Ashka ne tenait pas à entrer totalement dans les projets du jeune homme, encore moins en savoir trop sur le secret de sa famille, elle en avait bien assez des siens qui occupaient ses pensées bien trop souvent pour être ignorés. Il ne fallait jamais trop se fier aux premières apparences, la serdaigle le comprenait aisément, qui aurait pu penser que dans l’être de Tyler pouvait se cacher un Dieu de la Mythologie Nordique ? Surement pas elle, même si elle avait été étonnée de trouver un bijou ayant appartenu à un dieu sur lui. Elle ne savait pas encore ce qu’elle pouvait trouver d’autres le concernant, et cela l’inquiétait quelque peu, jusqu’où pouvait il aller pour ses convictions et ambitions ? Elle avait comprit qu’il désirait tuer sa mère et cela l’effrayait encore plus sur la personnalité de son geôlier. Elle n’avait pas à s’inquiéter quant à son sang, sa famille possédant un sang des plus nobles depuis la nuit des temps, mais sa condition de voyante l’inquiétait, car si ce qu’elle prédisait n’était pas au goût du jeune homme, qui sait ce qu’il pouvait bien lui faire ? Serait-il capable de déchaîner sa colère sur elle ? Le fait qu’il désire se séparer de son médaillon contenant ses meilleures sentiments l’inquiétait aussi, pourtant elle ne pouvait l’empêcher de le faire, puisque pas assez proche de lui. L’échanger contre un autre et lui donner une autre forme ? Une idée à développer mais peu utilisable, le possesseur du bijou saurait très certainement faire la différence entre le vrai et le faux. Non, Ashka subirait comme tous les autres le Tyler à moitié humain, celui qui avait pactisé avec le Diable pour se séparer de ses sentiments. La serdaigle ne pourrait rien faire contre cela si ce n’était continuer à voir pour Tyler, le mettre en garde et l’aider à demeurer en vie.Faire son office jusqu’à ce qu’elle puisse le quitter ou qu’il parte, un couple qui n’en était pas un, une paire d’as de pique et de cœur, deux être identiques mais opposés. Pourtant, sans réellement s’en rendre compte ou le vouloir, elle lui donnait les indices pour avancer ou les idées nécessaires pour la suite des évènements, voire lui révélait une partie de son futur qu’il se refusait d’admettre.
Tyler : « S’il y a bien une chose qui nous éloigne lui et moi, c’est que je ne peux pas avoir de descendants. Ce serait un crime que de devoir donner naissance à des sangs-mêlés. » Ashka : « Rien n’est moins sûr. Il faut parfois laisser la vie faire et ne pas toujours vouloir la contrôler. »
Il savait ce qu’il voulait et ne voulait pas. Loin de se sentir choquée par ses propos, elle connaissait son statut de sang-mêlé depuis la veille et en rien cela ne la choquait ou la répugnait. Mais elle avait un peu de mal à comprendre le fait qu’il se joigne à une cause pour le moins perdue, même si l’on s’y accrochait de toutes ses forces. Le destin parfois peut nous jouer des tours, et très souvent de ceux que l’on attend pas, parfois, ce coup préparé pouvait avoir un bon impact sur notre vie, parfois non, mais il permettait d’avancer malgré tout, d’évoluer, peu importait comment. En ce qui concernait la voyante, rien ne lui avait laissé à présager qu’elle allait servir un mangemort, et pourtant, elle savait que cela l’aiderait à changer certaines choses, certainement ses points de vue ou sa manière d’être, ce qui, dans un sens, avait commencé. Depuis qu’elle était en présence de Tyler, elle était très souvent obligée de tenir sa langue ou de laisser échapper des propos qui indiquaient bien son point de vue qu’elle était prête à défendre, et ce malgré l’entêtement et l’égocentrisme de l'aîné des Carlson, et sans doute cela continuerait il dans le temps. Au fond ; ce n’était pas une mauvaise chose qu’Ashka soit en présence du mangemort, même si elle devait se méfier de temps en temps de ses réactions.
Ashka était pudique et pourtant ne l’était pas. Elle ne connaissait pas Tyler pour pouvoir se mettre nue devant lui et n’accepterait sans doute pas qu’il la regarde déshabillée si rien d’intime ne se déroulait entre eux, par ailleurs, même si cela devait arriver un jour, il ne fallait peut-être pas compter sur le fait qu’elle se promène dénudée devant lui. Peut-être était ce une peur de ne pas plaire en fin de compte, ou alors, dans ce cas présent, juste la peur de sentir un regard brûlant sur elle qui ne pourrait que la troubler encore plus qu’elle ne l’était déjà en sa présence. Se rhabiller fut rapide, tout comme se préparer comme si elle n’avait pas passé la nuit ici. Son regard mllénaire se posa un instant sur le mangemort avant qu’elle n’introduise sa baguette dans son chignon. Tout comme lui, elle n’avait pas véritablement l’envie de passer ses nuits à ses côtés et d’avoir ne serait ce qu’un seul contact physique, mais il le fallait cependant, après quoi, elle pourrait dormir en toute tranquilité dans son dortoir. Naturellement, elle n’allait pas le forcer s’il ne le voulait pas, ce n’était pas son but ni son envie, mais il voulait des éléments du futur et s’il n’y avait pas d’autres contact que les regards, il pouvait être sûr qu’elle ne pourrait pas aller plus loin. Chaque voyante à une manière de faire qui lui est propre, et si Ashka n’était pas tout à fait tactile, elle se devait de l’être si elle voulait voir. Mais si elle savait combien elle avait un certain impact sur le jeune homme, sans doute en aurait elle intérieurement rit, pas pour se moquer, mais parce que ce serait bien la première fois que cela arriverait. Et s’il tenait à mettre quelques règles, il pouvait être certain que de son plein gré elle les respecterait, mais qu’elle ne pourrait rien contre les gestes liés au sommeil.
Tyler : « Soit, si ça t’es indispensable. » Ashka : « C’est vous qui voyez. Je n’oblige en rien. »
Il fallait finalement partir, et la Serdaigle suivit le mangemort, sans plus rien ajouter. Lorsqu’enfin ils furent dans le Bureau, un cliquetis laissa entendre à la jeune fille qu’elle pouvait partir. Et alors qu’elle avait oublié sa proposition de la nuit passée, elle eut un petit regard étonné quand à sa requête. Elle esquissa un léger signe de tête reconnaissant avant de tirer de la bibliothèque un livre qu’elle ne possédait pas dans sa propre bibliothèque, rare ,et qu’elle avait toujours rêvé de lire. Un livre qu’une jeune fille aussi bien sur tous les points ne devraient peut –être pas lire, mais que sa soif de connaissance la poussait à assouvir son désir. Après quoi, elle amorça les pas qui la ferait quitter le bureau dans le but de rejoindre sa salle commune pour se changer et se rendre à son cours. Elle n’avait que très peu de temps et le petit déjeuner était très certainement à exclure. Bah… Elle n’aurait qu’à rejoindre Ian pour espérer se mettre quelque chose dans le ventre. En espérant juste qu’il ait pensé à fourrer une pomme dans son sac…
Ashka : « Merci Monsieur. » |
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