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 _Gabriel Noir Soren de Darigaar } Puppets Master || Terminé ||

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_Gabriel Noir Soren de Darigaar } Puppets Master || Terminé || EmptyLun 21 Avr - 20:16



Invité
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}} Identité Générale >

# Nom | Prénom : de Darigaar Gabriel Noir Soren
# Date de Naissance | Age : 14 Octobre 1994 | 16 ans.
# Année à Poudlard : 6ème année.
# Baguette Magique : Bois d'ébène, doigt de détraqueur, 31 cm.

}} Creusons, Creusons... >

# Ascendance | Niveau des Richesses : Sang Pur | Généralement plutôt bas. Cela dépend des ventes de marionnettes qu'ils effectuent, généralement peu.
# Origine Géographique : Gabriel a des origines françaises mais est né à Londres.
# Sa Famille : La famille de Darigaar est une très ancienne lignée d'aristocrates français. Ce fut lors de la Révolution de 1789 qu'ils furent contraint de s'exiler de l'ancien Royaume de France, pour ne pas se faire lyncher par le tiers-état, à cause de leurs idées monarchistes et de leur titre de noblesse. Ils migrèrent donc vers l'Angleterre et s'y établirent définitivement. Les de Darigaar se sont rendu célèbre par leur art pour le moins étrange : ce sont des artisans marionnettistes. Experts dans ce domaine, ils se transmettent leur savoir de génération et génération et le garde jalousement. Car ces marionnettes, toutes dotées de noms français, ne sont pas de simples pantins qui servent à un but récréatif, ce serait trop banal. Bien qu'ils en fabriquent quelques unes servant à l'amusement, leurs créations de prédilections sont les pantins de combat. Cela peut paraître ridicule, mais ces marionnettes sont de véritables machines à tuer. Truffées d'armes en tout genre, enduites de poison et conçues pour résister aux chocs les plus violents, elles sont aussi complexes que des baguettes magiques. D'ailleurs, leur fabrication, tenue secrète, se rapproche fortement de celle des baguettes. La spécialité de cette famille d'aristocrates déchus sont les marionnettes humaines ; qui sont purement et simplement de vrais cadavres d'individus transformés en pantins grâce à une préparation spéciale. C'est pour cette raison que les de Darigaar sont considérés comme des fous à liés baignant dans la magie noire, sans qu'on n'ait pu trouver des preuves flagrantes contre eux. Ce don d'artisan marionnettiste demande une formation stricte et rigoureuse : cette famille est spécialisée en anatomie humaine et animale, en poisons, potions et autres élixirs, en armement, en botanique et bien sûr dans la conception de pantins et de tous les sorts nécessaires ( inventés par eux même ) pour s'en servir. Eux seuls sont capable de les fabriquer et préfèrent mourir que de révéler leur secret. D'ailleurs, dans le but de préserver leur art et de le fermer aux inconnus, cette lignée a connu beaucoup de mariages consanguins, d'où les quelques anomalies physiques et mentales qui illustrent cette mystérieuse famille si renfermée...
  • Abigaël de Darigaar ( Née de Saens ) : 83 ans. Grand-mère. Leurs parents étant décédés, c'est elle qui s'occupe de Gabriel et ses frères et soeurs.
  • Narcisse de Darigaar : 17 ans. Grand frère de Gabriel.
  • Alice de Darigaar : 16 ans. Soeur jumelle de Gabriel.
  • Mihael de Darigaar : 15 ans. Petit frère de Gabriel.
  • Antoinette de Darigaar : 14 ans. Petite soeur de Gabriel.

# Un Inventaire : Souffrance, sa marionnette personnelle. Elle – ou plutôt il – le suit partout où il va. Il s'agit de sa 7ème création.

}} Qui est ce ? >

# Son Caractère, Comportement : On peut dire que le caractère de Gabriel s'accorde à merveille avec son apparence physique. Si on devait le résumer en deux mots, ce serait ceux-ci : doux & glacial. Tellement froid qu'il peut refroidir la plus sémillante créature à dix mètres à la ronde, bien que son visage soit d’une extrême douceur. A vrai dire, il est très paradoxal.
« De Darigaar ? Ben... Il est bizarre. En même temps, il est super calme et mystérieux, mais il fait peur ! J'te jure ! Avec ce regard vide de deux couleurs différentes qui te fixe avec froideur quand tu le reluques trop intensément... Comme s'il avait des yeux derrière la tête ! J'ose pas l'approcher, j'ai trop peur qu'il me tue ! Si si ! Un jour ça va arriver. Il a quelque de chose de spécial... On dirait qu'il n'est pas... normal. De toute façon, sa famille est pas très claire… Tous des malades ! »
Quoiqu'il arrive, le jeune homme ne dévoilera jamais ses sentiments profonds au premier venu, et difficilement à un ami proche. Il est assez réservé et confit rarement ses états d'âme, même les plus superficiels. Le jeune marionnettiste est de nature taciturne de toute façon. Mais lorsqu'il ouvre la bouche, ses propos sont souvent sages et spirituels. Il ne parle jamais pour ne rien dire.
Mais le trait de caractère qu'il faut également souligner, c'est sa remarquable intelligence. Très vif, matois et rusé, Nat trouve toujours un moyen de se sortir des situations délicates, d'échafauder quelques plans perfides ou tout simplement lorsqu'il s'agit de se débrouiller dans la vie quotidienne.
Pourtant, Gaby n’est pas très prétentieux et ne se vante pas de ses capacités intellectuelles. D’ailleurs, il ne fait pas beaucoup d’efforts à l’école et fait juste ce qu’il faut pour ne pas avoir à supporter les remarques de ses professeurs. Bien sûr, il a son amour-propre mais il n’est pas démesuré. Il ne se vante presque jamais et trouve ça vraiment stupide de déballer ses capacités avec ostentation. Il part du principe que tout le monde est un ennemi et que moins le gens en savent sur lui, mieux il se porte.
Gabriel est une personne discrète et rêveuse qui ne sort de son monde que lorsqu’on réussit à attirer son attention. On peut alors espérer capter une lueur d’intérêt dans son regard vide et blasé, bien ce soit rarement le cas. Il ne semble s'intéresser à rien, les yeux perdus dans le vague, le visage lisse de toute expression, silencieux. Pourtant, dès qu'on lui parle de marionnettes, son regard vairon s'anime et sa personne toute entière paraît se réveiller, comme si un charme avait été brisé. C'est, à ce jour, le seul sujet de conversation qui le fasse réagir. Sinon, il reste désespérément nonchalant et lassé. Mais ce n'est pas que de l'indifférence qu'il diffuse autour de lui : il y a aussi du mépris et une bonne dose de sarcasme dans ses orbes dépareillés. Et puis, il y aussi cette ombre qui plane au-dessus de lui, comme si sa douceur et sa tranquillité cachaient quelque chose de bien plus terrible, qui attendait son heure, larvé.
Le bel androgyne se met rapidement en colère et s'agace facilement. C'est lorsqu'il est furieux que l'on s'aperçoit que ça ne tourne pas rond chez lui. C'est lorsque son visage change totalement et qu'il bascule dans l'hystérie qu'on se rend compte de l'étendue de sa folie. Gabriel est quelqu'un de profondément ténébreux. La noirceur de son âme n'a d'égal que la noirceur de son coeur. Pourtant, on ne peut pas dire qu'il soit quelqu'un de particulièrement méchant. Il est juste... malsain, haineux, pernicieux et plein de rancoeur. Ce qui est déjà pas mal, non ? Gaby a l'air de détester et mépriser le monde entier, comme s'il lui en voulait personnellement. Juste un conseil : évitez de provoquer cette facette là de sa personnalité. Personne ne peut réellement témoigner de ce qui peut se passer lorsqu'il est en « phase finale ». Soit c'est parce que personne n'y a jamais assisté, soit parce que les dits individus ne sont plus en état de le faire, transformés en pantins sans vie. Qui sait ? Cependant, ses frères et soeurs pourront toujours répondre à vos questions, s'ils n'ont pas trop peur de raviver de mauvais souvenirs...
Gabriel ne se jette jamais bêtement dans la mêlée : il réfléchit soigneusement d'abord. Il pèse le pour et le contre, étudie la question et fait des recherches avant de prendre une décision. Il pense et après il agit. Constamment. Il est soigneux, soucieux du détail, subtil et délicat. Mais la phase d'action qui succède à la phase de réflexion n'en ai que plus impressionnante. Une fois décidé, le jeune homme, pourtant si calme et posé, devient une véritable tornade qui dévaste tout sur son passage. Le tout avec finesse, impétuosité et efficacité. Cette puissance latente est extrêmement redoutable et ne manque pas d'en surprendre plus d'un.
Malgré tant de délicatesse – il essaye toujours d'employer un vocabulaire soutenu – le bel androgyne peut se montrer très blessant verbalement. Il excelle dans ce domaine. C'est si grisant d'être insolent, impudent, effronté, sardonique, ironique et sarcastique, le tout enrobé de finesse et de subtilité. Et puis voir le visage de l'adversaire se décomposer, c'est très divertissant !
Autre facette de sa riche personnalité, que j'ai déjà évoqué plus haut, notre marionnettiste est calme et posé. Il aspire au silence et à la tranquillité. L'ombre est son amie qui l'accompagne dans sa solitude. Très autonome, Gaby aime se débrouiller seul et préfère les manoeuvres solitaires que collectives. Le jeune homme au visage poupin est toujours las et à l'air de s'ennuyer sans cesse. D'ailleurs, ses soupirs déchirants sapent le moral de tout le monde, ce qui fait de lui quelqu'un de particulièrement insupportable, captivé par rien et tout à fait snob. Sa phrase favorite : « Ça ne m’intéresse pas. ». Le pire, c'est que tout le monde sait qu'il le fait exprès, sans jamais pouvoir le prouver.
Enfin, malgré sa dureté, ce jeune freluquet peut faire preuve de sensibilité, de scrupules et d'humanisme. Autant vous dire qu'à ce moment là, mieux vaut lui avouer les choses déplaisantes avant qu'il ne refasse sa mauvaise tête. Il peut également se montrer joueur et enjoué... Sans se départir de son sarcasme cependant. Mais jusqu'à présent, il n'a dévoilé cet aspect de son caractère qu'à sa famille proche et à personne d'autre. Peut-être que quelqu'un a vu poindre de loin un petit morceau de ce Gabriel rayonnant, mais il s'est aussitôt rétracté dans sa coquille.

# Ses Passions, Centres d'intérêts : Gabriel n'a qu'une seule pasion dans la vie, un seul et unique centre d'intérêt : ses marionnettes. Le reste, il s'en fiche.
# Ses Peurs les plus secrètes : Gaby est terrorisé par les détraqueurs depuis qu'il les a croisé à Azkaban en allant rendre visite à son père. Du coup, il a très peur de se faire arrêter et s'efforce de se faire oublier, malgré les affaires pas nettes de sa famille. Il redoute également de perdre sa collection de pantins, de se faire abandonner et que sa famille meurt.


Dernière édition par Gabriel N. S. de Darigaar le Jeu 24 Avr - 18:49, édité 1 fois
 
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_Gabriel Noir Soren de Darigaar } Puppets Master || Terminé || EmptyJeu 24 Avr - 17:55



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}} Il ressemble à ... >

# Physiquement, c'est : A force de rester cloîtré en compagnie de ses très chères marionnettes, on peut affirmer que Gabriel pourrait facilement se faire passer pour l'une d'entre elle. Avec son teint de poupée de porcelaine, on le confondrait avec une des pièces de sa fabuleuse collection de pantins. Sa peau est si pâle qu'elle luit et scintille doucement à la lumière de la lune, aussi velouté que les pétales de lys blancs, et reflète paisiblement la lumière solaire avec un aspect laiteux et diaphane. Toutes ces heures passées à fabriquer des marionnettes au sous-sol, tous ces longs manteaux noirs qu'il porte pour protéger son visage poupin des rayons du soleil, ont contribué à décolorer sa peau, à lui voler ses dernières couleurs. Le sang ne lui monte sans doute jamais aux joues – car on ne l'a rarement vu rougir, et lorsque cela arrive, il est plus rose délavé que rouge pivoine – ou alors son hémoglobine est trop froide pour donner à son joli minois les couleurs de la vie. Si bien qu'il semble perpétuellement en mauvaise santé, bien que ce ne soit pas forcément le cas. Justement, comme pour accentuer la ressemblance avec ses pantins, son visage d'albâtre ressemble à un masque anguleux, avec un nez légèrement retroussé et pointu. Ses traits lisses, délicats et bien dessinés n'expriment souvent que l'indifférence mélancolique, le vide, et peuvent rester figés ainsi des heures entières sans jamais afficher un quelconque autre sentiment. Sa figure paraît ainsi artificielle, comme le visage peint en blanc d'une geisha ; simplement troublée par deux traits tremblotant qu'il dessine sur sa joue gauche, partant de son oeil jusqu'à sa mandibule inférieure. On a envie de percer le secret de ce minois glacé, de voir des émotions, n'importe laquelle, y défiler et voir ses traits changer au rythme de ses sentiments imaginaires. Pourtant, cela arrive. Mais généralement, lorsqu'on a vu son visage déformé par la colère, on se jure ne plus jamais – ô grand jamais ! – retenter l'expérience. Il peut alors proférer de terribles paroles qui font l'effet d'aiguilles empoisonnées - entre autres, lorsqu'il reste raisonnablement agacé. Nonobstant, cette jolie bouche semble incapable de blesser qui que ce soit. Poupine comme tout le reste, elle est bordée de lèvres plutôt bien remplies, d'une agréable teinte rosé et velouté. Et quand il consent à offrir un sourire, on peut observer une belle rangée de dents blanches impeccablement alignées. Mais la plupart du temps, son sourire ne s'exprime que par un simple étirement des lèvres, pur, mignon et innocent, souvent en penchant la tête sur le côté. Cependant, l'attribut le plus spectaculaire de sa frimousse est très certainement ses yeux et son regard. En effet, Gabriel est original puisque ceux-ci sont vairons. Le gauche est d'un chaleureux vert forêt veiné de noisette, alors que le droit est au contraire d'un bleu clair des plus glacés. Le contraste est saisissant. Suivant s'il ferme un oeil ou l'autre, on a l'impression d'avoir à faire avec une personne totalement différente. Ses iris dépareillés ne manquent pas d'en perturber plus d'un. Son regard est une inépuisable source de contradiction : il est doux et dur, perçant et tranquille, vif et éteint, effrayant et rassurant. Il s'agit sans doute là de son arme la plus redoutable, celle qui achève de faire de lui quelqu'un d'à part. Gaby a l'habitude de les cerner de noir. Tout comme sa figure, ces yeux plutôt ronds aux paupières un peu tombantes expriment une certaine tristesse désintéressée, où l'on peut cependant distinguer un petit air supérieur teinté de mépris. Mais lorsqu'il entre dans une de ses effrayantes crises d'hystérie, son expression rêveuse et endormie le quitte pour lui donner au contraire une allure des plus vives et éveillée : ses yeux s'ouvrent en grand, limite exorbités, et ses pupilles se rétrécissent au maximum. Dans ces moments là, il a vraiment l'air fou et instable, d'autant plus que sa bouche se tord en un rictus des plus mauvais. On dirait qu'il a commit, ou s'apprête à commettre, un meurtre. Pour finir sur la description de son chef, parlons de ses cheveux. Il les a noir comme le jais, épais et très raides. Ni vraiment longs, ni vraiment courts, ils ont nonobstant assez poussés pour couvrir son front pâle et encadrer sa frimousse de mèches ébènes. Rebelle et coupée de façon déstructurée, sa chevelure ne semble jamais coiffée et est toujours en bataille, sauvage et indomptables. N'essayez pas de les lui domestiquer, c'est peine perdue. En plus, Gaby ne vous laissera pas faire. Personne n'a le droit de toucher à ses cheveux à part Abigaël, Alice et Mihael. Les autres ont intérêt à avoir des réflexes pour éviter la claque qu'il font prendre en pleine tête.
Pourtant, même si son aspect général est glauque, il paraît incapable de faire de mal à une mouche. Premièrement, le jeune homme n'est pas très grand pour son âge et mesure modestement 1,68 mètres. Pas très impressionnant. Mais il n'est absolument pas complexé par sa taille et ignore royalement tous les quolibets qu'on peut lui lancer à son sujet. Deuxièmement, sous ses vêtements amples, Gabriel n'est pas bien gros non plus. Tout juste 46 kg. Autant dire que c'est une crevette et que c'est précisément pour cela qu'il ne porte jamais des habits trop près du corps. Mais rassurez-vous, il n'a pas la peau sur les os. Il est chétif et fragile, certes, mais il est avant tout svelte et bien proportionné. Sa fine gorge d'agneau, son ossature délicate, son torse glabre, ses hanches étroites, sa divine chute de rein, ses jambes effilées... Ce sont ces petits détails qui font de lui quelqu'un de plutôt agréable à l'oeil. Il est également important de souligner que notre marionnettiste est assez efféminé. Sa frimousse poupine, son corps frêle, sa carrure fine et son regard de biche le font fortement ressembler à un membre de la gent féminine qui, certes, serait plate comme une planche à pain. Il n'est pas rare que certains s'amusent à le comparer à une fille ou à lui donner des surnoms accordés au féminin. Cependant, ce sont ses mains - et plus particulièrement ses doigts - qui suscitent le plus l'intérêt. Ce ne sont pas ses poignets fins ou ses mains gracieuses ou même ses longs doigts fins qui sont étonnant, mais les mouvements de ses derniers. En effet, en tant que marionnettiste professionnel, Gaby contrôle à la perfection chaque phalange, chaque tendon, chaque muscle de ses dix doigts, vu qu'il s'agit de l'outil essentiel pour manipuler des pantins. Il peut sans aucun problème plier la première phalange de l'index gauche – en partant de l'extrémité –, écarter son annulaire droit de son auriculaire afin d'effleurer son majeur qui lui-même est plié au niveau de sa seconde phalange, alors que son pouce gauche est plaqué contre sa paume et que son auriculaire de cette même main est levé vers le ciel. Il peut ainsi exécuter dix mouvements différents au même moment et à une vitesse dépassant l'entendement. Autant dire que n'importe qui n'en est pas capable. Autre détail à souligner, les ongles parfaitement manucurés de ses mains et pieds sont vernis de noir. De plus, il porte une bague au pouce gauche, en argent et jais, ornée du kanji : 人形. Cela se prononce « Ningyô » et signifie « Marionnette ». Tous les membres du clan de Darigaar en porte une, chacun à un doigt différent. Sinon, il a les oreilles percées et met des boucles d'oreilles noires en forme de boules ou de disques.

Gabriel ne suit pas la mode et s'en contrefiche. Il vit à sa manière, complètement déconnecté de la planète fashion. Ce n'est pas pour autant qu'il n'a pas de style. Il en a un, mais le sien, qu'il a inventé tout seul, comme un grand. Gaby se sent à l'aise dans les vêtements amples et celui qui le verra coincé dans des habits près du corps n'est pas encore né. La plupart du temps, il arbore une sorte de tunique dont la longueur varie entre sous les genoux et traînant par terre. Elle comporte des manches longues et larges qui gardent ses mains bien au chaud à l'intérieur et se ferme à l'aide d'agrafes – comme pour certains corsets – ou de pressions sur la quasi totalité de sa longueur ; elle ne se ferme plus à partir de 20 à 40 centimètres en partant du bas, cela dépend de sa longueur totale. Mais le détail le plus insolite de sa tenue est sans doute son col : de la même forme qu'un col roulé, il est cependant beaucoup plus large afin de ne pas le serré. En effet, il y a minimum 6 centimètres entre sa peau et le tissu. Cette partie du vêtement et semi-rigide afin de rester bien droite. Généralement, son col monte jusqu'à son menton mais peu aller jusque sous son nez, sans toutefois le toucher là encore. (*) Même son pyjama comporte ce genre de col. Presque toute sa garde robe est faire comme ça, même sa cape de sorcier prévue dans l'uniforme scolaire. Il possède bien une dizaine de tuniques de ce genre, presque toutes noires et souvent doublée de rouge sombre à l'intérieur. En dessous, il porte un pantalon sombre et assez large, qu'il rentre dans des bottes ou des chaps sous le genou. Il porte un haut classique qui varie selon la saison. Il n'est pas rare qu'il enroule une large bande de tissu autour de sa taille pour boucher l'éventuel espace entre son top et son pantalon afin de lui tenir chaud, mais aussi pour bien maintenir son fragile dos en place.

(*) Voir les tenues des membres de l'Akatsuki ou du jeune Sasuke, dans Naruto. Hahaha, les références cultes ! xD Hum, je me tais. u.u
Click !
# Signes particuliers ? Ses yeux sont vairons et il a les oreilles percées.
 
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}}Alors, Alors ... >

# Histoire : J'ouvris les yeux. Il faisait encore noir dans la chambre et je distinguais de vagues formes englouties par les ténèbres autour de moi. Mon visage était pressé contre quelque chose de doux et chaud qui palpitait doucement, alors que les murmures d'une respiration lente et régulière se glissaient jusqu'à mon oreille. L'odeur agréable et chaleureuse de Mihael m'emplissait les narines. Une fois encore, je m'étais endormi la figure contre son cou. Je m'écartai un peu et m'aperçu que mes jambes étaient enroulées autour des siennes et que j'enlaçais sa taille de mes bras graciles. Encore. Lorsque je dormais, je venais automatiquement me coller contre tout ce qui était à ma portée. Quand j'étais encore un bébé et que je dormais dans un berceau, c'était contre une peluche que je me serrais. Mais quand on a troqué mon petit lit contre un grand lit double que je partageais avec mon petit frère d'un an mon cadet, c'est contre ce dernier que je passais mes nuits. Au début, ça le dérangeait et il me poussait ou dressait des barrières de coussin au milieu du lit. Mais il en fallait plus pour m'arrêter et je revenais toujours à la charge, dans mon sommeil, frontière d'oreillers ou pas. Du coup, bourrin et brute comme il est, Mihael me faisait tomber par terre et je passais une nuit inconfortable sur le vieux parquet de notre chambre, enroulé dans les draps que j'emportais dans ma chute comme dans un cocon. Mais je ne lui en tenais jamais rigueur et recommençais la nuit suivante. Puis un jour, il s'est lassé et s'est rendu à l'évidence : Mel' n'arriverait jamais à se débarrasser de moi. Alors il a laissé tomber et j'ai pu dormir blottit contre lui. Seul désavantage : mon frère bouge beaucoup dans son sommeil et il n'est pas rare qu'il me frappe sans le faire exprès. Ainsi, je suis souvent grossièrement réveillé par un coup de pied, une claque, un coup de poing ou alors il m'écrase en se couchant sur moi. Mais ce dernier cas n'est pas trop dérangeant parce que comme ça il me tient chaud, moi qui ai toujours froid. En hiver comme en été, de nuit comme de jour, je suis frigorifié. Très frileux, je me couvre tout le temps et réclame une couverture supplémentaire pour dormir. Manque de chance : Mihael a toujours chaud. Résultat, on se dispute souvent pour le nombre d'épaisseur que doit comporter notre couche. Car même si on met des édredons de mon côté et pas du sien, ceux-ci finissent toujours par glisser vers lui et le résultat n'est plus celui escompté : lui a trop chaud et moi trop froid. Lors des débats sur ce sujet épineux, je renonce souvent à argumenter et le laisse gagner, comme ça il me fiche la paix en se pavanant avec un petit air fier. J'aime quand il fait cette tête, c'est drôle. Mais le soir venu, je prends quand même une couverture en rab' et me couche. Généralement, il m'engueule et moi je fais semblant de dormir exprès pour l'entendre me hurler dessus. Il me fait rire quand il s'énerve contre moi, parce qu'il finit toujours par laisser tomber en grommelant, non sans m'avoir roué de coups avec son oreiller. J'adore Mel'. Ce n'est pas ironique, je l'aime vraiment beaucoup. Comme Alice, ma soeur jumelle.
C'est avec un petit sourire aux lèvres que je me remémorai mes souvenirs d'enfance. Je lâchai doucement mon frère pour ne pas le réveiller et roulai pour m'allonger sur le dos. J'attendis un moment en regardant le plafond, jetai un regard au corps endormi de mon cadet, puis me levai en m'étirant, assis sur le rebord du lit. Nous étions en août, mais pourtant je portais un pyjama de tissu doux et chaud, de couleur noire. Il se composait d'un pantalon large et d'une sorte de tunique ample à manches longues qui m'arrivait à mi-cuisses, pourvue d'un col de la même forme qu'un col roulé – mais en bien plus large puisqu'il y avait 6 centimètres minimum entre mon cou et le tissu semi-rigide à ce niveau là – qui montait jusqu'à mon menton. La quasi totalité de ma garde-robe était composée de vêtements avec ce genre de col haut qui protégeait mon cou sans me serrer. Mihael me compare à un « ninja retraité » habillé avec ce genre de vêtements, et tout particulièrement quand j'étais en pyjama. Pourquoi ? Je n'en sais fichtrement rien. Dans sa tête, tout paraît clair mais moi j'ai du mal à saisir la ressemblance entre moi et un ninja retraité... Enfin bon, c'est son délire, pas le mien.
Je me dirigeai vers la porte de la chambre à pas de loup, afin de ne pas réveiller l'ours qui me servait de petit frère, en prenant soin de me baisser pour ne pas me cogner dans une des poutres apparentes, puis je sortis et refermant doucement la porte derrière moi. Je parcouru l'étroit couloir qui desservait les différentes pièce de l'étage puis descendis deux volées d'escaliers. Aussi léger et gracieux que je sois, les vieilles marches craquèrent. Tout était vieux, branlant et dépareillé dans cette maison, mais j'y étais très attaché. Je me retrouvais dans un autre couloir au niveau inférieur, et tournai à gauche pour déboucher dans une petite cuisine éclairée par des bougies qui brillaient anormalement fort, par magie bien sûr. Grand Mère Abigaël était déjà levée et s'affairait devant les fourneaux. Je jetai un coup d'oeil à l'horloge : 5h59. Hum, c'était presque une grasse matinée pour moi. Juste en dessous, un autre cadran comportait 7 aiguilles avec les photos de ma grand-mère, de ma mère, de Narcisse, d'Alice, de Mihael, d'Antoinette et enfin de moi. Toutes les aiguilles étaient sur « à la maison », sauf celle de ma mère qui était sur « à l'hôpital ». Autrefois, il y avait l'aiguille de mon père sur « en prison » et il avait sans doute l'aiguille de mon grand-père que je n'ai jamais connu. Mais ils sont tous deux morts désormais... Bien que je sois très silencieux, ma grand-mère se détourna des oeufs au plat pour m'adressa un sourire chaleureux. Elle me demanda en français, notre langue maternelle que nous utilisions pour parler entre nous :

Abigaël – « Bonjour, Gabriel ! Tu as bien dormi ? »
Puppet – « Bonjour, Grand Mère Abigaël ! Oui, très bien, et toi ? »
Abigaël – « Ca va, ça va... »

Je m'approchai et l'embrassai sur la joue. Elle fit de même avant de retourner à ses oeufs. J'admirai et respectai intensément ma grand-mère. C'était une femme formidable qui nous avait élevés toute seule lorsque ma mère fut internée à l'hôpital et que mon père mourut, lors de ma cinquième année. Narcisse avait alors six ans, Alice cinq, Mihael quatre et Antoinette trois. Ca n'a pas du être facile pour elle de s'occuper de cinq gosses. Pourtant, elle nous a apprit tout ce que nous savons. Mais la chose la plus fantastique qu'elle nous ait enseigné, c'est sans aucun doute la fabrication et la manipulation des marionnettes. Pas les pantins débiles qu'on voit lors des fêtes foraines, non. Des marionnettes bien plus grandes et redoutables, de véritables armes. Je balayai la cuisine du regard et ne tardai pas à trouver ce que je cherchais : Rainette. Il s'agissait du pantin féminin de ma grand-mère, sa onzième création, qui la suivait partout comme une demoiselle de compagnie, comme un garde du corps. Elle devait bien mesurer 1,75 mètres, possédait quatre bras, avait de longs cheveux blancs, des yeux roses, une « peau » sombre et portait une sorte de robe de sorcier gris foncé. Actuellement, elle faisait la vaisselle. En vérité, c'était Grand Mère Abigaël qui la manipulait en bougeant les doigts. Ils n'y avait que nous qui savions les faire bouger de cette manière, celle que nous vendions, les clients devaient les animer à l'aide de leur baguette. Si nous arrivons à accomplir une telle prouesse sans l'aide de baguette, c'est que nous avons ça dans le sang, au sens propre du terme. Nous sommes comme reliés à toutes les marionnettes que nous fabriquons, c'est comme ça. Moi aussi j'avais un pantin que j'emmenais partout avec moi ; il s'appelait Souffrance. Il mesurait exactement 1,78 mètres, était pourvu de griffes aux mains, possédait des embryons d'ailes de corbeau – elles poussaient en temps voulu – dans le dos, avait des cheveux noir en bataille, des yeux rouges, une « peau » sombre et était vêtu d'une très longue tunique noire et ample décorée de nuages rouges sombres avec un col semblable aux miens. Mais je l'avais laissé dans ma chambre, pour ne pas réveiller Mihael en le faisant bouger.
Histoire d'aider ma grand mère, je m'attelais à préparer du porridge, comme tous les matins, bercé par le crépitement de l'huile dans la poêle, les craquements de Rainette et le ronronnement du chat qui dormait sur la cheminée éteinte. Un quart d'heure plus tard, alors que je posais le couvert, Alice déboula dans la cuisine, comme un diable sortant de sa boîte.

Alice – « Boooooonjooooooooour ! »

Elle gambada jusqu'à Abigaël et l'embrassa sur la joue. Puis elle se retourna vers moi, un large sourire aux lèvres. Je le sentais mal. L'air un peu perdu, je posai la pile d'assiette que j'avais dans les mains, pour éviter la catastrophe. J'avais bien raison car une seconde plus tard, Alice était pendue à mon cou, me serrant contre elle comme une peluche. Elle était plus grande que moi de 13 minutes et de 5 centimètres. De 3 kg aussi, mais ça, c'était un sujet tabou. Alice m'ébouriffa les cheveux et, me tenant toujours fermement contre elle, elle s'écria :

Alice – « Haha ! J'adore ta tête le matin ! T'as l'air encore plus endormi que d'habitude ! T'es trop chooooooou ! Kawaaaaaaai ! »
Puppet – « ...Tu m'étouffes. »
Alice – « Ah ! Pardon, Gaby ! »

Elle me lâcha mais ne me laissa partir qu'après m'avoir fait un gros bisou sur la joue. Tous les matins c'était la même rengaine. J'avais l'impression de lui servir de substitut de bébé pour assouvir son instinct maternel. Mais bon, je l'aimais beaucoup et appréciais sa compagnie, même si le prix à payer était de se faire ballotter dans tous les sens. C'est épuisant d'être « kawai », comme elle le dit si bien. Un peu calmée mais toujours pleine d'allégresse, elle m'aida à poser le reste du couvert sur la table. Grand Mère avait fini de préparer le petit déjeuner, et demanda :

Abigaël – « Gabriel, va réveiller Mihael. Alice, va réveiller Antoinette. Moi je m'occupe de Narcisse. »

Nous obéîmes et remontèrent les escaliers. Ma soeur jumelle courait, tandis que moi, plus tranquille, montai les marches sans me presser. La maison s'élevait sur trois étages, sans compter les sous-sols : le rez-de-chaussée était réservé à la boutique de marionnettes ; le premier étage comprenait la cuisine et la pièce à vivre ; le second étage se composait de la salle de bain, les toilettes, la chambre de Grand Mère Abigaël et la chambre de Narcisse ; enfin, on trouvait la chambre de Mihael et moi, la chambre d'Alice et Antoinette et le grenier au dernier étage.
J'ouvris tout doucement la porte de ma chambre. Il était bientôt 6h15 et le soleil commençait sérieusement à filtrer à travers les volets cabossés. Pourtant, mon frère n'était toujours pas levé et était étendu les bras en croix sur toute la largeur du lit. Je ne pus retenir un sourire. Tsss... Il me donnait froid habillé en boxer et en t-shirt, en dehors des draps. Je m'approchai du lit et m'assit sur le rebord, en faisant attention à ne pas trop creuser le matelas. Je me penchai à quelques centimètres de l'oreille de Mihael et murmurai de mon doux ténor :

Puppet – « Mihael... Le petit déjeuner est servi, il faut se lever. »

Je lui caressai tendrement le front et les cheveux. J'étais un spécialiste des réveils en douceur. On était bien loin des méthodes foireuses des parents, qui dirait-on consistent à vous mettre le plus de mauvaise humeur possible, comme si c'était un concours. Avec moi, pas du tout. De nature calme et tranquille – normalement, après on rentre dans les détails sordides de ma personne – j'excellais dans tout ce qui demandait délicatesse et concentration, comme les marionnettes ou les réveils de frère irritable. J'embrassai doucement son front chaud et me reculai un peu. Il grogna et ouvrit lentement les yeux. Prévenant, pour ne pas qu'il soit aveuglé par la lumière, je mis une main à un centimètre de ses yeux, afin de faire barrage à tout rayon parasite. Le reculai progressivement ma main, lentement, afin de le laisser s'habituer à la luminosité ambiante. Complètement réveillé, Mel' me regarda, assit dans le lit et m'adressa un sourire radieux. Mission réussit, bombe désamorcée, frère de bonne humeur. Je me levai pour le laisser descendre du lit et glissai ma main dans la sienne. Je l'entraînai ainsi vers la cuisine. Nous descendîmes les escaliers main dans la main, mais un peu avant d'arriver au premier étage, il se dégagea et me devança pour entrer en premier, sans moi. Mihael n'aimait pas qu'on nous voit aussi... proches. Par pudeur sans doute. Moi, je m'en fichais et n'étais pas blessé par son comportement, peu m'importait. Quand nous arrivâmes, Abigaël, Alice, Antoinette et Narcisse étaient déjà installés et avait attaqué les vivres. Mel' et moi nous assîmes à notre place habituelle, puis commençâmes à manger. Pour ma part, je m'alimentais peu ; je n'étais pas un gros mangeur. A l'inverse, Mihael mangeait comme un chancre, de même qu'Alice, sauf qu'elle se concentrait sur des aliments bien spécifiques et ne mangeait pas de tout. Antoinette et Narcisse se sustentaient normalement et, comme moi, Grand Mère s'alimentait assez peu.
Sans réellement savoir pourquoi, je me rappelai le matin de mon entrée à Poudlard. C'était un jour comme celui-ci, où nous étions tous ensemble assit à cette table, serrés les uns contre les autres. Mon grand frère entrait en deuxième année et Alice et moi en première. Mon petit frère était même allé jusqu'à pleurer de rage tellement il était vexé et furieux d'être mis à l'écart. Il disait qu'avec Antoinette il allait s'ennuyer et qu'il voulait venir avec nous. Il enviait nos malles neuves frappées à nos initiales, nos livres d'occasion, nos uniformes sur mesure, nos chouettes et, surtout, nos baguettes magiques. Il trépignait littéralement d'impatience. Antoinette se retenait, mais j'avais bien vu qu'elle en avait envie, elle aussi. Quand nous étions arrivés sur le quai, tous ensemble, je vis les même regards de travers que nous lançaient les gens lorsque nous sortions. Vu que nous habitions dans l'Allée des Embrumes, on nous considérait forcément comme des gens mauvais et peu fréquentables. Des hérétiques en quelque sorte. Enfin, je n'en avait cure. Désormais, j'étais un vrai sorcier. Lorsque j'ai reçu ma lettre d'admission à l'école de sorcellerie Poudlard, je n'étais pas du tout surpris. Etant de sang pur, je savais que tôt ou tard, je recevrais une lettre comme celle-ci. De toute façon, tout doute que je sois un cracmol avait été balayé le jour où je me suis mit à jouer à chat avec les buissons du jardin d'enfant, qui courraient derrière moi – ou au contraire me fuyaient – à l'aide de leurs racines. Pourquoi en ai-je été à une telle extrémité alors qu'il y avait d'autres gamins dans le parc ? Parce que personne ne voulait jouer avec moi. Souvenir...
 
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_Gabriel Noir Soren de Darigaar } Puppets Master || Terminé || EmptyJeu 24 Avr - 18:45



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*


Abigaël – « Allez, Gaby ! Va jouer ! »

La vieille femme me poussa doucement dans le dos pour m'encourager à pénétrer dans le jardin d'enfant. J'avais 6 ans et tous fondaient devant mon petit visage de poupée et mes grands yeux rêveurs. Pourtant, je n'avais aucun ami en dehors de mes frères et soeurs. C'est en traînant les pieds que j'allai vers la balançoire la plus proche et m'y assis. Cramponné aux chaînes glacées qui supportaient les planches destinées à poser ses fesses - ou ses pieds pour les plus casse-cou comme Mihael -, je faisais me balançais tout doucement, mon regard triste fixé sur le sol. De temps en temps, je jetai un coup d'oeil timide vers le groupe d'enfants qui jouaient à la balle un peu plus loin, presque craintif. J'avais froid, comme pour ne pas changer, et ce mois de novembre était plutôt frileux. Je resserrais mon écharpe blanche autour de mon petit cou et enfouis mes mains minuscules dans les plis de ma petite robe de sorciers noire. Ce parc étant seulement accessible aux magiciens, je ne contrastais pas trop avec le reste. Voyant que j'étais tout seul et que je m'ennuyais, ma grand-mère m'interpella de loin :

Abigaël – « Gabriel ? Tu ne joues pas avec les autres ? »

Je répondis d'une petite voix plaintive :

Puppet – « J'ai peur d'aller leur demander ! Où est Alice ? Et Mihael ? Et Antoinette ? Et Narcisse ? Pourquoi je suis tout seul aujourd'hui ? »
Abigaël – « Ils sont malades, je te l'ai déjà dis. Il te suffit d'aller leur demander gentiment, tu verras... »
Puppet – « Mais s'ils disent non ? Et j'ai froid ! »
Abigaël – « Vas-y, j'ai dis ! »

J'obéis à contrecoeur et descendis de mon perchoir. J'avançais à petits pas, trébuchant dans l'ourlet de ma robe de sorcier qui traînait sur le sol. Soudain, quelque chose buta contre mes pieds. Je baissai la tête : le ballon. Je tenais là un bon prétexte pour leur parler ! Je ramassai maladroitement la balle et m'approchai, un petit sourire timide sur les lèvres. Ils me regardaient tous avec un air bizarre, tantôt effrayé, tantôt dégoûté. Je bafouillai :

Puppet – « Euh... Te-tenez... Votre ballon... Euh... Je... Je peux jou... ? »

Un des gamins me coupa en lançant méchament :

Child A – « Beurk ! Regardez, c'est le gamin qui fabrique des poupées maudites ! »
Child B – « Aaaah ! C'est dégoûtant ! Regardez ses yeux ! Il a arraché l'oeil de quelqu'un d'autre pour se le greffer ! »
Child C – « Mon père dit que sa famille de fous pratiquent la magie noire ! Son père est mort à Azkaban, d'ailleurs ! Bien fait ! »
Child A – « Faut pas le toucher sinon on va attraper la peste ! »

Sidéré, je lâchai la balle, bouche bée, les yeux embués de larmes. Ils en profitèrent par la ramasser et s'enfuirent en courant. Les lèvres tremblantes, je ne réussis qu'à émettre un gémissement plaintif et parvint à articuler :

Puppet – « A... Attendez... Je suis pas... méchant... Attendez ! »

Mais ils s'éloignaient désespérément de moi et en voulant les rattraper, je tombai dans l'herbe fraîche. Tremblant et sanglotant, je me mis en position assise et bredouillai :

Puppet – « Attendez... Je... Je veux jouer... avec vous... Je ne suis pas... mé-méchant... »

Mais bien sûr, ils étaient trop loin pour entendre mes supplications et avaient l'air de bien se moquer de moi. J'étais misérable, assis sur le sol, les joues maculées d'un mélange de larmes et de terre lorsque je les avais essuyées avec mes petites mains, salies dans ma chute. Je les fixai – mes mains – avec incompréhension et douleur. J'arrivais à manipuler mes marionnettes, alors pourquoi n'arrivais-je pas à faire bouger les autres enfants comme bon me semblait ? Pourquoi ? Si c'était le cas, je les ferais jouer avec moi pendant des heures et des heures... Si c'était le cas, j'aurais pu les attirer à moi pour ne pas qu'ils partent... Si c'était le cas, je pourrais... Mais avec des "si" on peut refaire le monde et émettre des hypothèses impossibles ne servaient à rien sinon à me faire du mal. Même. J'aimerais tellement pouvoir les manipuler comme des pantins... Un jour, j'y parviendrais, je me le jure. Je bougeai les doigts comme si j'étais relié à une marionnette. Soudain, j'entendis un bruissement. Je levai la tête, apeuré, et regardai partout autour de moi. Rien. Personne. Je me levai précipitamment et époussetai ma robe de sorcier maculée de terre et de feuilles mortes. Mes yeux s'agrandirent de terreur. Là, sous mes yeux, un buisson dénudé par l'automne trottait vers moi, sur ses racines. Je fus tenté de crier, mais aucun son ne sortait de ma bouche. Il s'arrêta devant moi et se mit à frétiller comme un chien. Je penchai la tête sur le côté, incrédule. Il voulait... jouer ? Je fis volte-face et me mis à courir. Aussitôt, l'arbuste se lança à ma poursuite, s'emmêlant dans l'herbe avec ses branches et ses racines. Je riais aux éclats. Lorsqu'il me touchait, on inversait les rôles et c'était moi qui devais l'attraper. Mais bientôt, ma grand mère se rendis compte de mon manège et courut vers moi pour ma happer dans ses bras. J'étouffais à moitié mais elle me répéter qu'elle était très contente. Je ne savais pas pourquoi. En tout cas, nous rentrâmes à la maison et elle m'offrit un jouet.
Depuis ce jour, j'ai compris que je n'étais pas le bienvenue parmi les sorciers qui ne faisaient pas partie de notre monde obscure. Même les gens issu du même milieu que moi avaient tendance à nous fuir, moi et ma fratrie. Il est vrai que je connaissais bon nombre de sorts et potions interdites et que je fabriquais des marionnettes de combat, mais était-ce une raison suffisante pour me repousser de la sorte ? Je ne pense pas. Enfin maintenant, j'y suis habitué et je n'essaye même plus de me mêler aux autres. Grand Mère dit que j'ai tord mais j'ai perdu espoir de ce côté là. A l'école, la plupart des gens qui traînent avec moi ne sont que des hypocrites qui me collent parce que ça fait « cool » de parler avec un artisan marionnettiste super glauque. Tsss... Ridicule. Je n'en veux pas, moi, de leur présence superflue !


*


Lorsque nous eûmes fini de manger et que la table fut débarrassée, nous montâmes tous dans nos chambres pour nous préparer. J'optai pour une longue tunique, dotée du même genre de col que mon pyjama, qui m'arrivait à mi-mollets, par-dessus un pantalon avec des bottes et un t-shirt à manches courtes. Une fois débarbouillés – avec bataille pour une place devant le lavabo en option –, nous descendîmes, à 7h00, pour qu'Abigaël nous donne notre emploi du temps de la journée. Pour ma part, mon travail d'aujourd'hui était le suivant : Trier le linge repassé, faire la poussière au troisième étage, réparer « Fourmi Noire » (une marionnette qu'un client nous confiait pour qu'on la remette à neuf), me procurer un ou deux cadavres chez le type pas net qui habitait pas loin (pour servir de réceptacle aux marionnettes humaines), acheter des herbes sur le Chemin de Traverse afin de concocter de nouveaux poisons, tenir la boutique pendant deux heures, et enfin changer les draps de tous les lits. Avec tout ça, pas le temps de m'ennuyer.
Trier le linge ne me prit guère plus de dix minutes. Grand Mère nous avait apprit à être rapides et son dur enseignement portait ses fruits puisque nous étions tous très efficaces. Je passai donc à l'étape suivante : faire la poussière au dernier étage. Cinq minutes après que j'ai commencé, Alice me rejoignit pour m'aider. Elle venait de finir de faire la vaisselle, de l'essuyer et de la ranger. En une heure, nous avions tout nettoyé de fond en comble. Alice partit vers sa nouvelle tâche tandis que je descendis au premier sous-sol pour entrer dans l'atelier de fabrication et réparation des pantins. Fourmi Noire m'y attendait sagement, allongée sur une table. Je lui jetai un coup d'oeil. Hum. Ses articulations étaient grippées, son enveloppe était toute abîmée et son torse était enfoncé. Il allait falloir remplacer certaines pièces, la huiler et la rafistoler de ci de là. Je pris une inspiration et m'attelai à ma tâche. Mes doigts habiles couraient sur le corps de la marionnette cassée. Celle-ci n'était qu'un simple pantin, elle n'était pas humaine, donc plus simple à réparer. Je tâtais, découpais, remplaçais, fabriquais, testais, recommençais, manipulais, resserrais, rebouchais,... Bref, lui redonner un aspect neuf me prit bien trois heures et demie, malgré ma rapidité et mon professionnalisme dans ce domaine. Je regardai l'horloge : 11h45. J'avais le temps de ranger l'atelier, de suspendre Fourmi Noire dans la remise des pantins prêts à être rendu, et de passer à la salle de bain avant d'aller manger.
Lorsqu'à midi pile je redescendis pour me mettre à table, je m'aperçu que c'était Mihael qui était de corvée cuisine aujourd'hui. C'était pour cela que ça sentait bizarre... Je m'approchai et ne pu m'empêcher d'éclater de rire en voyant une poêle remplie d'eau bouillante où baignaient des oeufs sensés être au plat. Mel' me lança un regard courroucé :

Mihael – « Ben quoi ?! »
Puppet – « D'une, nous avons déjà mangé des oeufs au plat ce matin et de deux, on ne les fait pas cuire dans de l'eau ! »

C'est en riant de bon coeur que je l'aidai à préparer le repas. Contrairement à mon petit frère, j'étais plutôt doué en cuisine. Finalement, le menu était oeufs pochés et haricots verts un peu cramés. Et encore, j'avais fait le maximum pour que ce soit mangeable. Nous engloutîmes notre repas sur le pouce, en dix minutes à peine, pour tous repartir au travail. Pas le temps de festoyer. Je sortis dans l'Allée des Embrumes et la descendis, m'enfonçant de plus en plus loin dans ses entrailles. Mon comportement changeait lorsque j'étais en dehors de la maison, sans la présence de ma famille. J'étais plus froid, plus renfermé, plus méprisant, plus dur. On me saluait et je saluais à mon tour, sans chaleur. Tous ici étaient mes voisins mais même eux me regardaient parfois de travers. De tous les résidents de l'Allée des Embrumes, les de Darigaar faisaient partie des plus marginaux. Or, je me rendais précisément chez un autre original qui pêchait des cadavres d'inconnus on ne sait trop où, des corps que personne ne venait demander. Parfois, il y en avait de bonne qualité alors je les emportais pour en faire des réceptacles. J'avais l'habitude de travailler entouré de carcasses et la mort ne me faisait plus peur. Au début, ça ne me plaisait pas du tout mais j'ai fini par m'adapter. Après tout, c'est comme si j'étais médecin légiste. Arrivé chez notre fournisseur, j'analysai son stock : il avait récemment reçu de nouveaux individus et me les montra en enchaînant les courbettes et les « Oh Mr de Darigaar... ». J'en repérai un qui était en bon état, plutôt joli et facilement exploitable. C'était une femme d'une vingtaine d'années, sans doute une prostituée, c'était ce qu'on trouvait le plus ici avec les drogués, les alcooliques et des clochards. Nous débattîmes sur le prix et l'obtint à 20 gallions. Raisonnable. Je le payai et il m'aida à la porter jusqu'au second sous-sol et à la placer dans une cuve pleine d'une potion qui conservait les tissus. Pour ce service, il m'extorqua 5 mornilles en plus. Il était 13h00 maintenant. Je sortis à nouveau pour acheter des herbes chez l'apothicaire. Pendant que je faisais mes achats, un membre de ma famille devait probablement être en train de vider et nettoyer la fille que je venais de rapporter, avant de la plonger dans une autre potion qui rigidifierait son corps et ferait en sorte qu'elle ne pourrisse pas. Je revins à la maison un quart d'heure plus tard et débutai ma fabrication de poison pour réapprovisioner notre stock. J'étais le plus fort pour préparer des élixirs mortels et compliqués. Peu de personnes à part moi pourraient en trouver l'antidote. D'ailleurs, j'étais obligé de le mettre au point en même temps. Sinon, en cas d'accident lors de la marionnette qui en serait pourvu, quelqu'un risquerait d'y passer s'il n'y avait pas de remède disponible immédiatement. On les mettait dans un petit tube terminé par une aiguille et fermé par un couvercle. Cela représentait une dose. En cas de problème, il suffisait d'enlever le petit couvercle et de se planter l'aiguille dans la cuisse – par exemple – et de laisser l'antidote se déverser dans son organisme. C'est pour cela que nous ne fabriquions que peu de poisons foudroyant : pour éviter la catastrophe dans nos propres rangs. Dans le cas où l'effet était immédiat, seuls Abigaël et moi, les plus qualifiés, étions autorisés à manipuler le poison. Enfin bref, cela me prit trois heures. A 16h15, donc, je m'accordai une pause et un goûter afin de garder la boutique au rez-de-chaussée à partir de 16h30, et ce pendant deux heures. Il ne se passa pas grand chose durant ce laps de temps, à part quelques curieux venus pour admirer notre collection – dont des élèves de l'école que je reconnus et qui n'avaient rien à faire là – et le client qui venait récupérer Fourmi Noire. Avec mes « camarades » d'école, c'était toujours la même rengaine : ils s'avançaient timidement entre les pantins, me reconnaissaient, se donnaient des coups de coude en me désignant et en se demandant qui irait me parler le premier, puis ils me mitraillaient de questions. « T'es jeune, tu travailles déjà ? » « Et c'est bien comme métier ? » « Ca fait combien de temps que les de Darigaar fabriquent des marionnettes de combat ? » « C'est dur ? » « Tu t'es déjà blessé ? » « Comment on fait pour les fabriquer ? » « C'est vrai que vos pantins sont un peu comme des baguettes magiques ? » « Ca coûte combien ? » « Tu me fais un prix ? » « Ah bon, c'est illégal ? » « Wow ! Mais t'es un hors-la-loi alors ? » « Tu fais ça depuis combien de temps ? » « Tu nous fais une démonstration ? ». Pour info, je ne donnais pas de renseignement sur la façon de fabriquer les pantins – top secret – et refusais d'accorder des réductions. Par contre, généralement, j'acceptai de répondre aux autres questions et de faire une démonstration de mes « pouvoirs » de marionnettiste. Ils restaient toujours sans voix devant mon savoir-faire. C'était ma petite heure de gloire... A 18h30, je fermai le magasin et effectuai mon dernier travail de la journée : refaire tous les lits. En une demi-heure, c'était plié. Fouah ! Sans compter les pauses et les repas, ça faisait quand même onze heures et demie de travail, et ce tous les jours en moyenne. Mais je ne me plaignais pas, j'aimais ma vie comme ça et finalement, cela me plaisait bien de faire le ménage, la cuisine et m'occuper du business familial. Les marionnettes, c'est ma passion, ne l'oublions pas. Je ne vis que pour elles, ou presque.
 
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_Gabriel Noir Soren de Darigaar } Puppets Master || Terminé || EmptyJeu 24 Avr - 18:49



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Maintenant que ma journée de dur labeur était finie, je pouvais me divertir en attendant le repas du soir. Je montai dans ma chambre et me dirigeai instantanément vers Souffrance. J'explorai tendrement son visage dur du bout des doigts et lui murmurant de douces paroles, comme s'il était vivant. Puis je me levai, reculai de quelques pas et tendis les mains devant moi. Je pensai à mon pantin, laissant son image envahir mon esprit, m'imprégnant de sa présence. Quelques secondes plus tard, je ressentis un fourmillement familier au bout des doigts : la « connexion » était faite. C'était comme si des fils de magie nous reliaient, Souffrance et moi. Ceci marchait avec toutes les marionnettes que nous fabriquions et nous seuls en étaient capables. Les autres les menaient à la baguette, au sens propre comme au figuré. A peine je pliais, levais ou bougeais un doigt, Souffrance s'animait. Je pouvais lui faire faire ce que je voulais ou presque. Il n'y avait quasiment aucune limite à mon contrôle sur lui, nous étions en parfaite harmonie, en parfaite symbiose. Ce faisant, je pensais à mes parents. Je n'ai pratiquement jamais connu mon père. Impliqué dans un groupe de mages noirs, il s'est fait arrêter et envoyer à Azkaban lorsque j'avais un an. Mihael venait de naître. Du coup, lorsque je le voyais, c'était pendant les visites accordées aux prisonniers. J'avais très peur de venir le voir à cause des détraqueurs qui me terrorisaient. Leur râle de mort, leurs silhouettes décharnées, leurs mains putréfiées... Brr ! Je les tiens en horreur ! Même maintenant je suis toujours traumatisé par cette expérience. Sans parler des hurlements et des gémissements des prisonniers autour de moi... Malheureusement, mon père n'a pas tenu le choc longtemps et a perdu la vie quatre ans plus tard. J'avais donc cinq ans. Quelques mois après la mort de Papa, Maman, déjà affaiblit, commença à perdre la tête. Nous n'eûmes bientôt pas d'autre choix que de la faire interner à Ste Mangouste. Nous allions la voir tous les jours, puis toutes les semaines, et enfin nous espaçâmes les visites jusqu'à lui rendre visite toutes les deux semaines. Par contre, maintenant que nous allons tous à l'école, pendant les vacances que nous passons à la maison, nous lui rendons des visites hebdomadaires, pour compenser. D'ailleurs, depuis que nous sommes à Poudlard, Grand Mère Abigaël va la voir presque tous les jours, pour ne pas se sentir trop seule. Ca doit être dur pour elle, mais elle ne dit rien. Enfin... Vous devez vous dire que mon histoire est triste et que je dois être malheureux, mais non. Je suis tout à fait heureux et je ne manque de rien, même s'il m'arrive d'être nostalgique. Le malheur, on se le crée soi-même et si on a la force d'esprit et la volonté de s'en sortir, alors tout ira bien. C'est pour ça que je n'ai pas sombré dans la dépression et que j'arrive à vivre la tête haute.
J'entendis sonner la cloche qui annonçait le moment du repas. Je jetai un oeil vers la pendule de ma chambre. Déjà 20h00 ! Le temps passe vite lorsqu'on s'amuse et qu'on médite... Je rangeai Souffrance à regret et rejoignis les autres dans la cuisine pour manger. Débarrassés de toutes nos corvées, nous passâmes plus de temps à table. Puis ce fut le moment d'aller à la douche. Je retournai dans ma chambre pour prendre mon pyjama et rayer le jour qui venait de s'écouler sur le calendrier. Au revoir 15 août, demain nous serons le 16 ! Plus que quinze jours avant la rentrée des classes. Je serais en 5ème année. Devant la salle de bain, Narcisse et Mihael se disputait pour savoir qui irait se doucher en premier. Profitant de leur discorde, je me glissai entre eux, ouvris la porte et m'y enferma à clé. Ils se mirent à hurler :

Narcisse & Mihael – « Gabrieeeeeeeeeeel ! »

Je les laissai s'époumoner une minute ou deux puis rouvris la porte. C'était juste pour qu'ils arrêtent de se comporter comme des gamins que j'avais fait ça. Ma manoeuvre eut l'effet escompté puisqu'il se mirent d'accord sur un ordre de passage. En attendant, je descendis dans la réserve pour poursuivre la fabrication d'une marionnette sur laquelle je travaillais en ce moment, par pur divertissement. J'en étais à la moitié. J'assemblais tranquillement les doigts, alternant phalanges et articulations sphériques, les orientant savamment pour qu'ils puissent se plier correctement. C'était une fille et je comptais l'appeler Rubis à cause de ses yeux et cheveux écarlates. Celle-ci, je comptais la garder dans ma collection personnelle, qui, à ce jour, se composait de quarante et une marionnettes. J'en avais fabriqué bien plus, comme Fourmi Noire par exemple, mais je ne les gardais pas toutes pour moi. Environ une heure et demie plus tard, à 22h00, lorsque je fus certains que plus personne n'était dans la salle de bain, j'allai prendre ma douche.

*


Choipeau – « Serpentard ! »

Des applaudissements montèrent de la dernière table, où les couleurs dominantes étaient le vert et l’argent, tandis que je me faisais huer par quelques élèves des autres tablées, spécialement de celle en rouge et or. Trivial. C’était assez primitif de se charrier en fonction de son appartenance à un groupe, non ? Enfin soit, s’il fallait que je me batte dans l’intérêt de ma maison, je le ferais. Sans trop me fatiguer, cependant… Alice ne fut pas placée dans la même maison que moi, puisqu’elle alla à Poufsouffle. Pour ma part, j’étais dans la même maison que mon grand frère Narcisse. Pourquoi fallait-il que je me retrouve avec le membre de ma famille qui m’appréciait le moins, et réciproquement ? Tss… Quelle plaie !
Je n’avais pas beaucoup d’amis. Logique parce que je n’allais pas vers les autres, et les autres ne venaient pas vers moi. Je restai donc tout seul, ou avec Alice quand celle-ci n’était pas avec son groupe de copines. De toute façon, les filles me fuyaient parce qu’elles avaient peur que je les transforme en marionnettes depuis le jour où j’avais dis à une jolie fille qu’elle serait magnifique parmi les autres pièces de ma collection. Je les ai traumatisées, je crois… J’ai appris qu’on m’appelait « l’Obscure Gaby » ou « l’Obscure Gabriel », entre autres. Mais mes autres surnoms ne sont pas très charmants. J’ai retenu le plus élégant.
En fait, l’école m’importait peu. C’était un fardeau plus qu’autre chose. A Poudlard, j’étais loin de mes « chéries », même si Souffrance était avec moi… J’attendais chaque vacances où ma grand-mère pouvait nous accueillir pour me prélasser parmi mes « amies ». Je ne faisais pas beaucoup d’efforts de toute façon… Juste assez pour ne pas que les professeurs me convoquent en me posant mille et une questions. Ils avaient l’air de savoir que je pouvais faire mieux mais bon… Qu’importe ? De toute façon, mon avenir était déjà tout tracé : je reprendrais l’entreprise familiale. Abigaël m’avait désigné comme son successeur. Je fis quand même le nécessaire pour obtenir des notes raisonnables à mes BUSEs.
Les évènements actuels ? Ca ne m’atteint pas. Je me fiche bien de leurs petits conflits d’intérêt, tant que l’on n’empiète pas sur mon espace vital. Ils peuvent s’entredéchirer comme ils veulent, je m’en fiche complètement. Tsss… Trivial.

*


Je sortis de la salle de bain sur la pointe des pieds, vêtu de mon pyjama ample et noir. J'embrassai Grand Mère Abigaël et lui souhaitai une bonne nuit avant d'entrer dans la petite chambre que je partageais avec Mihael. Celui-ci était déjà à quatre pattes dans le lit, à taper furieusement son oreiller pour le rendre confortable. J'esquissai un sourire et me dirigeai vers notre lit double, contraint de baisser la tête pour éviter de me prendre une poutre apparente en pleine tête. Je me plantai à côté de mon petit frère et déclarai d'une voix douce et neutre :

Puppet – « Tu sais, Mel', ce n'est pas le bourrant de coups de poings que tu vas le rendre plus moelleux. Au contraire, tu aggraves son cas, je te l'ai déjà expliqué. »

Mihael cessa le massacre et me regarda. Je penchai la tête sur le côté et lui adressai un sourire de petit garçon innocent. Il arqua un sourcil et s'écarta pour me laisser la place. Je m'asseyais sur le bord du lit et tapotai consciencieusement l'oreiller de mon frère de façon à rassembler le duvet de hibou qu'il contenait pour en faire un paquet confortable. Je reposai le coussin à sa place et me levai, pour faire le tour du lit afin d'aller de mon côté. Mel' me suivit des yeux puis souffla :

Mihael – « Merci. »
Puppet – « De rien. »

Je tapotai moi aussi mon coussin puis me glissai entre les draps. Comme j'avais toujours froid et lui toujours chaud, Abigaël avait rajouté une couverture supplémentaire de mon côté, laissant nu celui de mon frère. Je remontai mon édredon jusqu'au menton, les paupières closes, seuls mes doigts aux ongles vernis de noir dépassaient, agrippés au tissu. Mon cadet, assis dans le lit, lança d'une voix perplexe :

Mihael – « Gaby, on est en plein été, là... Pourquoi tu te couvres comme s'il faisait moins vingt-cinq degrés ?! Et ce pyjama... Rah ! Tu me donnes chaud ! Enlève ça ! »

Les yeux toujours fermés, je ne pu retenir un sourire.

Puppet – « Quoi donc ? Les couvertures ou mon pyjama ? Je ne savais pas que tu prenais un tel plaisir à me voir nu... »

Mon petit frère rougit jusqu'aux oreilles et m'abattit son coussin sur la tête. Il s'écria, furieux et embarrassé :

Mihael – « Je parlais des couvertures, crétin ! »

Vexé et gêné, il tira brusquement sur les couvertures, tout en se couchant, dos à moi. Mais du coup, il avait tout prit et je n'étais plus couvert. Frigorifié, je me recroquevillai sur moi-même et gémis d'une voix plaintive :

Puppet – « Haaan ! J'ai froid ! Je suis un animal au sang froid, rends-moi mon gage de survie ! »
Mihael – « T'es pas du tout convaincant ! Pis c'est bien fait pour toi, voilà ! Sale serpent ! Meurs en silence ! »
Puppet – « Maaais ! Touches ! »

Je décalai mes pieds vers lui, les glissai sous les draps et le collai contre la peau nue des jambes de mon frère. Ils étaient glacés et le contraste sur les mollets brûlants de mon frère était saisissant. Il poussa un cri de surprise puis vociféra :

Mihael – « Mais ça s'arrange pas, toi ! T'es malade de me faire ça sans préparation psychologique ! J'te les rend tes couvertures ! »

Avec une petite mine satisfaite, je m'enroulai dans l'édredon douillet qu'il venait de me jeter à la tête. Nous attendîmes un moment, chacun allongé de notre côté, dos l'un à l'autre, puis je me décalai vers lui et l'enlaçai pour plaquer mes mains et mes pieds glacés contre son ventre et ses jambes brûlantes. Il frissonna mais ne dit rien. Après tout, ça tombait bien : j'avais trop froid et lui trop chaud. On n'aurait pas dit mon petit frère... Il était bien plus grand et fort que moi. Son visage aussi paraissait plus adulte que le mien. Seul notre âge suggérait que j'étais le grand frère. Pour le reste, j'étais son cadet. Il se retourna doucement pour me faire face et passa ses bras autour de mon corps fragile pour me frictionner le dos. J'étais un peu réchauffé. J'aimais beaucoup Mihael ; malgré nos caractères très différents, nous étions très proches l'un de l'autre. Je fourrai mon visage frais au creux de son cou chaud et restai ainsi, lové contre lui. Je murmurai :

Puppet – « Tu me protègeras toujours, n'est-ce pas ? »

Après quelques secondes de silence, Mel' souffla d'une voix rassurante :

Mihael – « Oui, je te le promets. »

Apaisé et rassuré, je m'endormis, dans l'étreinte chaleureuse et protectrice de mon garde du corps.


}} What else ? >

# Actrice, Acteur : Luke Nugent.
# Code du Règlement : Vu par Sha.
# Pseudo IRL : Kana.
# Comment voyez vous le forum ? La fiche de Présentation ? Super ! La fiche sort un peu de l'ordinaire !
# Un Commentaire ? Bonne chance pour lire ma fiche.
 
MessageSujet: Re: _Gabriel Noir Soren de Darigaar } Puppets Master || Terminé ||   
_Gabriel Noir Soren de Darigaar } Puppets Master || Terminé || EmptyJeu 24 Avr - 19:06



Invité
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    J'adooore! Et j'ai tout lu! -L'habituée T__T'' -

    youpi youpi SERPENTARD

    Welcoume. =)

    Très jolie fiche au faite. =)
    N'oubli pas de réservé ton Avatar, de demander un rang, et facultatif, trouver un patronus et un epouvantard. =)
 
MessageSujet: Re: _Gabriel Noir Soren de Darigaar } Puppets Master || Terminé ||   
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