 Sujet: marilyn cooper et compagnie. uc.
Lun 4 Aoû - 19:40
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lyn. plastic is fantastic.
(( IDENTITE GENERALE.
Nom et prénoms : Cooper Marilyn, Clémence. Surnommée "Lyn".
Date de naissance et âge : Née un premier août. Dix-sept ans.
Année à Poudlard : Septième.
Baguette magique : Bois d'aulne. Environ vingt-cinq centimètres. Contient un nerf de coeur de dragon.
(( WHAT ELSE ?
Actrice : Mélanie Laurent.
Pseudo IRL : "Julie" suffira.
Comment voyez-vous le forum ? La fiche de présentation ? Farpaits.
Un commentaire ? //
(( ROLEPLAY.
« … Oui bien sûr, nous serons ouverts… Pas de problème… Oui. Non… Oui. La bibliothèque ferme seulement le dimanche et le lundi. Pardon ? … Certainement. J’imagine que… »
« Dites. »
Le type lève les yeux vers elle. Il porte des lunettes idiotes en cul-de-bouteille, et une affreuse barbe de trois jours. Il pose un gros doigt sur ses lèvres humides, pour bien signifier qu’il est au téléphone et que la jolie demoiselle est priée de prendre son mal en patience.
Un regard noir. C’est tout ce qu’il récolte.
« Oui. Excusez-moi. C’est tout à fait cela… Oui… Certes. Madame Qui, comment dites-vous ? Vous pourriez épeler ? (Il pianote maladroitement sur son clavier d’ordinateur. A cet instant précis, son corps entier semble hurler : « regardez mes gros doigts insupportablement lents ! » Du moins, c’est ce que songe Marilyn.) Très… Très bien. Avec plaisir. A bientôt chez nous. »
Enfin. Monsieur Cul-de-bouteille raccroche son foutu téléphone et se penche vers l’adolescente, qui se tient de l’autre côté de son large bureau. Il a soudain un mouvement de la tête, un mouvement inconscient qui lui fait tendre le cou : le genre de mouvement qu’on a en face d’un enfant qu’il est nécessaire d’écouter attentivement pour bien comprendre son babillage. D’autant plus insupportable quand ce geste est combiné à un air désespérément condescendant. Il sent le bibliothécaire poussiéreux, méprisant (je-suis-plus-cultivé-que-vous), ainsi que l’universitaire raté, à des kilomètres.
« Que puis-je... »
« Faire pour moi ? Deux ou trois choses. Mais d'abord, vous me raviriez si vous arrêtiez de me lorgner de cette façon. Je ne suis pas un gosse venu saccager votre précieuse bibliothèque. »
Le type penche la tête sur le côté, comme pour jauger l'adolescente. Cette fois-ci, ses traits n'expriment plus rien. Une vague lassitude, peut-être, pour qui a l'oeil aiguisé.
Enfin, il recule à nouveau derrière le bureau, et se tasse un peu dans son fauteuil. C'est au tour de Marilyn de pencher la tête, histoire de lui faire comprendre que les choses lui conviennent mieux ainsi.
Court silence.
« Quoi d'autre ? »
« Est-ce que vous avez un rayon "littérature étrangère" ? »
« Bien évidemment. (Il recouvre un instant son expression pompeuse, puis décide sagement de la laisser encore un peu de côté.) Quel auteur cherchez-vous ? »
« Dickens. »
« Aha. Littérature britannique. Vous trouverez Dickens, ainsi que tous nos ouvrages anglophones, dans l'allée trente-six, à gauche après l'ascenseur. »
Le bibliothécaire n'a pas le temps d'essuyer ses lunettes que, déjà, la petite brune s'est évaporée dans un courant d'air. Une gamine électrique, avec une bonne maîtrise du français mais un accent british "à couper au couteau", comme diraient ceux qui sont friands d'expressions toutes faites. Une fille bizarre. Etrangement, le bibliothécaire a la sensation fugace que cette adolescente était faite pour être blonde. Une réflexion plutôt incongrue, vous en conviendrez.
• • • « Nom et prénom ? »
« Cooper. Marilyn Cooper. »
« Pardon ? Je parle de votre vrai nom, bien sûr. »
« Bien sûr, ah ah ah, mon vrai nom, suis-je bête... Le nom que je vous ai donné est mon vrai nom, stioupide. C'est interdit ? »
« N... Non, absolument pas. Alors. Coo-per. (L'employée affectée au service des abonnements, aussi rouge que les schtroumpfs sont bleus, retranscrit les informations avec application.) Vous pouvez emprunter jusqu'à quatre livres à la fois, le délai habituel pour le retour est de deux semaines. Toutefois, il arrive que dans certains cas, pour nos nouveautés notamment, on vous demande de nous ramener les ouvrages sous cinq jours. D'autre part... »
« Merci bien », fait Marilyn en tournant les talons, vraiment pas d'humeur à écouter la suite.
« Mais, Lyn, est-ce qu'il t'arrive d'être d'humeur pour quoi que ce soit ? » chuchote perfidement la gargouille accrochée au-dessus de la porte d'entrée de la bibliothèque.
Cooper s'arrête, le nez en l'air, et fixe quelques instants le petit visage tordu à jamais par une horrible grimace. Elle sourit.
« Mauvaise langue. Je te signale que j'ai dit merci », finit-elle par rétorquer, sans émettre plus de sons que la fameuse gargouille.
Eh ouais. Le ciel est gris, et Marilyn Cooper a dit merci. Les mouettes s'envolent sur son passage.
(toutes les paroles en italique sont prononcées en français.)
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