[ Miguel ]

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- Putain... T'en as mis du temps à te faire virer de cours ! Et Aleksandr qui me disait que t'étais pire que ton père...

D'un coup de main, il attrapa le bras de William, refermant la porte d'un geste de la main avant de fermer cette dernière comme si il serrait quelque chose en son sein. La porte se vérouilla d'un léger cliquetis. Les rideaux du bureau se tirèrent, les tableaux qui meublaient généralement la conversation lorsqu'elle était au plus bas, avaient, comme qui dirait, dispararût. William pouvait voir Miguel, le père de Dakota, un sourire arborant son visage rieur, mais dur, sombre, mais rassurant. Puis, il y avait cette cicatrice sur la joue qui lui donnait un petit quelque chose supplémentaire. Bref, il avait la classe, même si il n'était pas aussi beau que son fils aîné qui avait hérité de la beauté de sa mère. Miguel poussa violemment William contre le bureau, un sourire sur ses lèvres. Il s'amusait. Ca lui rappelait le jour, où il avait bizuté Thomas avec Aleksandr parce que ce dernier était sortit avec la soeur d'Aleksandr. Et comme cette fois là, il l'avait fait pour rire, sachant très bien que Thomas l'avait compris dans ce sens. Une étincelle argentée l'éblouie quelques secondes. D'un mouvement de la main, la porte de l'armoire claqua lui retirant la lueur argenté qui n'était que le simple reflet de la pensine.

- Bonjour, William.

Miguel retira sa cape noire de sorcier, puis sa chemise, le laissant en un espèce de Tee-shirt sans manche. Pas un marcel, non, un tee shirt sans manche. Blanc, immaculé. A sa main, l'on vit l'anneau des Almadovar, celui qui reviendrait à Dakota lorsqu'il devrait quitter le monde qu'il connaissait pour aller ailleurs...

- Déshabille toi. Et surtout, ne pose pas de questions... J'ai pas envie de te répondre.

Il s'approcha de la chaise où il avait jeté sa veste pour en ressortir un couteau de rituel, plus gros que ceux qu'utilisait la Mama ou Diego. Celui là, il avait servi à tuer, à égorger bien des gorges lors des époques les plus noirs. Il avait du vécut, et il irait également à Dakota. il eut un petit sourire, posant la pointe de la lame sur son pouce, avant de regarder William.

- Bouge ton cul, petit oisillon...

L'hispanique souriait. Il lui montrait qu'il n'avait pas avoir peur, bien que tout le laissait supposer. Enfin, bon, c'était Miguel, quoi, il ne fallait pas chercher à comprendre. Il regarda William, s'approchant de lui tandis qu'il retirait son haut. Il lui saisit le bras gauche, pour regarder son coude. Pas de Phoenix. Il n'y avait pas le phénix des Slayers. Pas encore, du moins...

- Ton père l'a, ici, exactement.

A noter qu'il n'avait pas parlé au passé, comme les autres fois où William avait pu l'entendre parler de son père lorsqu'il venait de temps à autres aux manoirs au Mexique passait quelques jours pendant les vacances en compagnie de Dakota au plus grand déplaisir d'Enrique qui ne cessait de lui trouver la bête.

- Enfin, on va voir où tu l'auras toi... Moi, je l'ai dans le dos. Il sourit. Allez, déshabille toi. J'ai trop de chose à expliquer pour qu'on perde du temps pour des conneries.

Il se recula, retirant son tee shirt, tournant dos à William qui pouvait voir un espèce de phénix qui partait du cou pour aller se terminer sur son torse. L'on voyait cependant sa progression sur l'épaule gauche. Il posa son tee shirt sur sa cape de sorcier et son pull, avant de se retourner vers William. Là, il pouvait voir la tête du phénix sur son sein gauche. Un phénix haineux, qui avait une rage. Il était particulièrement sombre, et l'on voyait sur l'une de ses serres une chaîne qui montrait bien qu'il était prisonnié de son sort.

- La Prophétie veut que tu en sois le garant... Que sait tu sur la prophétie ? Il eut un sourire. Tu n'en sais rien. Bon. Est ce que tu as une question ? Réfléchis bien à celle que tu vas me poser... Je ne répondrais qu'à celle là. ... Tandis que William terminait de se déshabiller.

- Pourquoi Aleksandr n'est pas là ?
- Comme c'est navrant...

Il secoua la tête. Sur les deux cent cinquante milles questions que William aurait pu lui poser, il avait choisi celle là. Celle là. Celle qui n'avait aucune influence sur la situation, ni rien. Même pas, il lui demandait pourquoi Miguel l'avait foutu à poil, ni pourquoi Miguel avait sortit un couteau ? Ni pourquoi il parlait ainsi de son père ? Et la question, du qu'est ce qui allait se passer, ne lui traversa même pas l'esprit.

- Faudra que je dise à ton père, qu'il y a des moments où tu semblerais presque défaillant... Je me demande si ce n'est pas en te sculptant ton corps que tu as perdu les rares neurones que Thomas ait pu te donner...

Il sourit. Bien sûr qu'il ne pouvait que sourire. Miguel l'adorait. Thomas, c'était... Son meilleur ami, son frère. Tout comme Aleksandr... C'était... Ils étaient potes quoi. Enfin, bon. Miguel saisit le couteau doucement, puis, il appliqua doucement la pointe de la lame sur son torse, juste au niveau du bec du phénix. Il l'entra doucement à l'intérieur, soupirant doucement, avant de se tailler le corps doucement, faisant couler son sang. Miguel blêmit, posant un genou à terre. Il posa le couteau au sol, après avoir repasser le symbole du comdamné qu'il avait d'écrit en Aztèque sur son flanc droit. Posant sa main dessus, il la retira pour la poser au sol.

Aussitôt, une forte pression magique s'abbatit sur la pièce. Tous les meubles furent poussés dans un coin de la pièce, les vêtements de William y compris. Il se mit à incanter quelques paroles, quelques phrases en espagnol, puis en aztèques. Des phrases toutes pleines de sens, mais qui, aux oreilles de William pouvait ressembler à un charabiat des plus totales. Le sang coulait. Il ferma les yeux, et d'un coup, le sang se mit à dessiner au sol plusieurs dessins étranges, le tout rassemblé comme un cercle. Au centre, une croix. Miguel releva le visage doucement, invitant William à prendre place au centre de la pièce, au centre du pentacle, au centre du sang de Miguel. Il trempa son couteau dans son sang avec une grimace douloureuse, avant de ressortir doucement pour appliquer sa paume de main sur le front de William.

A ce moment là, les pupilles de Miguel devinrent d'un blanc laiteux. Une fine fumée commençait à sortir du corps de l'hispanique, quand soudain, il eut une étincelle. Tout le corps de Miguel semblait cracher des étincelles. Ses pupilles devinrent incandescante. Dans son dos, des ailes de feu, les ailes du phénix venaient d'apparaître. Pour disparaître au moment même où il se retirait sa paume du front de William où il y avait un symbole aztèque, le phoenix. Miguel se releva, ouvrant ses bras, levant la tête vers le plafond. D'un coup, les ailes du phénix, ainsi que le sang de Miguel prirent la direction du front de William qui se mit à saigner. Son sang se mêlant à celui de William, l'hispanique se maudissait, serrant sa lame dans sa main avec une rage et une douleur particulière. Il serrait tellement de douleur que le manche éclata, laissant tomber la lame au sol.

William se leva, se mettant à l'éviter, son corps devenant incandescant. Ce qu'il devait ressentir ? Peut être la mort... Tout ce que Miguel put voir par la suite, ce fut une explosion qui le propulsa violemment contre la porte d'entrée qu'il avait vérouillé, le plongeant dans un état de semi torpeur.

- Messieurs... hey messieurs Almadovar.... Ca va ?

Miguel ouvrit un œil, puis deux. Il crispa doucement ses muscles près des yeux, comme si il y avait trop de lumières dans la pièce, avant de se relever d'un coup, comme si il venait de prendre une décharge électrique au niveau des fesses. S'essuyant, et retirant la poussière qu'il y avait sur son pantalon et sur son dos, il regarda les alentours de la pièce comme si c'était la première qui la voyait, avant de regarder William qui était debout, devant lui, toujours nu. Cependant, un détail lui fit tout revenir d'un bloc, c'est le phénix qui était apparut sur le torse de William. Miguel se passa une main sur le visage avant de baisser le visage vers son propre torse. Son phénix avait disparu. Il se mordit la lèvre. Automatiquement, il baissa un peu plus le regard, observant son tatouage aztèque. Ce dernier fumait, comme si il se consumait. Il ne lui faisait pas mal, cependant. Il porta sa main doucement sur ce dernier, ressentant un profond plaisir... C'était le mal. Le Mal fait plaisir... Miguel soupira doucement, retirant presque sa main avec regret. Il leva les yeux vers William, puis, il lui dit :

- En te donnant le Phénix, je viens de me condamné.

Ce n'était pas un reproche. Ou si. Miguel avait mal. Pour un peu, et si il lui avait été permis, il en aurait pleuré. Plus le phénix... Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose pour l'hispanique. Il fallait qu'il s'enfuit au cas où la possession du démon qu'il avait en son sein ne se fasse des plus rapidement et qu'il ne puisse plus se contrôler. L'hispanique posa sa main sur l'épaule de William.

- Va t'habiller.

Tandis qu'il lâchait l'épaule de William pour que ce dernier puisse retourner s'habiller, Miguel se tourna vers ses affaires posés non loin de lui pour saisir sa chemise qu'il remit doucement. Les cicatrices de ses taillades avaient disparu lorsque le Phénix était sortit de son corps, et il semblait plus rajeuni, plus jeune, comme ci ce dernier lui avait fait offert un dernier cadeau avant de s'en aller. Il revêtit sa chemise, mais, avant de la reboutonné, il ne put s'empêcher d'effleurer de nouveau le tatouage aztèque. C'était réellement étrange le plaisir que ça lui portait à chaque fois qui'l y passait doucement les doigts, l'effleurant à peine. Il eut un frisson de plaisir avant de sourire comme un con. Il reboutonna sa chemise, doucement.

- William. Il faut que je te donne quelque chose... Je ne pourrais plus assurer cette fonction désormais.

Il termina de reboutonner sa chemise, puis, il souleva sa cape pour se mettre à chercher à l'intérieur de chacune des poches pour y prendre un sachet en velour noir. Il lança sa cape sur le canapé, doucement, avant d'ouvrir doucement le tissus. Il releva le regard vers William. Il avait presque fini de s'habiller. Automatiquement, Miguel ouvrit sa main pour vider le contenu du sachet à l'intérieur de sa paume ouverte. William s'approcha vers lui, Miguel le lui montra :

- Ceux sont des billes. Chacune de ses billes permet de savoir si certaines personnes vont bien, etc, etc... Je les ai mise au point avec l'aide de mon cousin et de mon neveu, il y a bien une dizaine d'année, maintenant...

Il posa les billes sur le bureau d'Aleksandr, les immobilisant doucement. Il en prit une. Une bille couleur verte. Il la serra entre son pouce et son index et il lui montra :

- C'est Dakota. Regarde bien, tu y verras son reflet. Elle permet de savoir comment va la personne. Tant qu'elle ne chauffe pas furieusement, jusqu'à t'en brûler les tissus de tes vêtements pour te rappeler à l'ordre qu'il y a une personne qui souffre, qui est en danger.

Il remit les billes dans le sac tout en lui montrant Enrique, William, Asphodèle et bien d'autres...

- Il y a les personnes qui me sont le plus chère. A moi, à ton père, à Aleksandr... Il faut à tout prix que tu y fasses attention. Dès qu'une de ses personnes est en danger, il faut que tu préviennes l'Ordre du Phénix, ou une personne de confiance pour qu'on fasse une mission de surveillance. Tu es le phénix. Tu es increvable, au grand damn d'Enrique... Il sourit. Enfin, si on te coupe la tête ou qu'on te fracasse le cervelet, tu crèveras comme tout le monde... Bref. Tu dois, tu as le devoir, d'empêcher que chacune de ses personnes restent en vie. Tu es un pilier de la prophétie. Je ne t'en dirais pas plus, t'es trop jeune. Faudra que tu recontres ma mère, pour cela...

Il se passa une main sur le visage.

- Alors pourquoi l'avoir fait ?
- Et pourquoi pas ? Répondre par une autre question. Un trait typiquement Almadovar, quand on y pense.
- Pourquoi avoir pris ce risque ?
- Parce que je ne suis qu'un receptacle... La vie me le montre chaque jour.

Miguel avait levé doucement son regard vers William, une lueur triste, mais résigné. De toute façon, l'on ne pouvait plus faire marche arrière. Le Phénix était quelque chose d'extrêmement complexe et de particulièrement difficile à extraire d'un corps pour le mettre dans un autre. C'était son père qui le lui avait insufflé, et c'était peut être lui seul qui en avait eut le secret. Comment l'avait il trouvé ? Comment l'avait il fait ? Miguel était persuadé que son père était encore là, quelque part, présent. Il ne se résignait pas à la mort d'un homme aussi illustre que ce dernier... Mais la Mama ne lui disait rien à ce sujet où il n'avait plus posé aucune question depuis son 20ième anniversaire. Il en était donc, convenu qu'il ne fallait pas en parler. Il en souffrait ? Tout le monde souffre d'un père, aussi présent puisse t il être. Lui, il avait toujours vu son père aussi puissant que Dieu, aussi puissant que les enfer et le paradis réuni. Et pourtant, cela n'empêchait pas la famille de croire en Dieu dur comme fer. Etrange paradoxe... Les Almadovar sont un paradoxe, déjà. Fusse t il l'avoir remarqué, c'est tout...

[...]

- J'y préterait autant attention que si ma vie en dépendait. Je vous le promet.

Il venait de lui donner les billes. Miguel eut un pâle sourire. William était perdu, comme lui l'était. Le Phénix demandait une énergie phénoménale, et c'était parfois dur à le tenir tranquille lorsqu'on était pris par la folie du combat, en plein milieu d'un duel. L'hispanique renifla doucement, posant son regard par la fenêtre, l'air tourmenté. Tout allait se casser la gueule, à partir de maintenant, pensa t il. Il venait de donner le Phénix, Diego avait relevé l'ordre d'Enrique... Tout se préparait pour le gros cassage de gueule... Et Conception qui ne cessait de dire que c'était normal, que c'était ce qu'il fallait, car de toute façon, l'autre enculé muselé n'aurait pas le château... Puisse Dieu entendre ses paroles... Il ne cessait d'y penser et repenser... Quand est ce qu'Alicante allait les réunir de nouveau pour parlementer... Et Aleksandr ? Qu'avait il en ce moment ? Miguel ne l'avait rarement vu aussi sombre... Thomas s'en inquiétait. Il ne cessait d'en parler à Miguel lorsqu'il ne demandait pas des nouvelles de William ou de ses enfants, se refusant de les voir, de peur de leur faire du mal, de souffrir une énième fois... La peur de redisparaître de nouveau, comme ça, du jour au lendemain, réellement mort, cette fois... Le tourment semblait s'être abattu sur le monde... Niquer Wolfgang suffirait il ? Miguel en doutait.

- Il s'agit de mon père n'est pas ? Thomas ? Dit-il surpris.
- Oui, c'est bien, celle de Thomas, William. Lui répliqua t il, avec un léger sourire, sortant de ses songes aussi vite qu'il y était rentré.
- Il y a aussi les billes des gens décéder ? Ou....
- Effectivement... Il y en a pour les morts... Mais elles sont transparentes, et non plus aucun reflet... Sur celle de Thomas, en revanche...

Il eut un léger sourire. Il s'approcha de William qu'il tira vers lui pour le serrer dans ses bras comme il l'aurait fait avec son fils, avant d'ouvrir la fenêtre ( les volets s'étant réouvert à la suite de la sortie du Phénix pour s'insérer en William ).

- La vie est un mystère à elle toute seule... Mais lorsqu'on y ajoute la magie, elle ne semble plus qu'illusoire... illusoire, mais réelle. C'est marrant, non ?

Enrique aurait sourit, et relevé. Miguel ne faisait pas réellement attention quand il parlait avec mysticisme. Pour lui, c'était comme aller acheter du pain, quoi.

- Il t'aime. C'est ce qu'il m'a dit de te dire. Tant que tu croiras en lui, il serra à tes côtés. Si tu l'as là... Fit Miguel, en lui tapotant le pectoral gauche. Alors, tu dois savoir qu'il n'est pas mort. Mais qu'il attend le bon moment pour réapparaître... Il se bouffe les doigts à l'idée de réapparaître dans vos vies après ce temps... Et il se suiciderait rien qu'à l'idée de savoir que la vie puisse l'arrachait si il revenait vous voir maintenant.

Miguel en avait le coeur serré. Il ferma doucement ses yeux, laissant la brise d'octobre lui caressait doucement le visage, le soleil se couchant doucement à l'horizon.

- Je lui ai dis qu'il était con. Un peu comme Dakota avec toi, lorsque tu fais le con... Parfois, j'ai l'impression de me revoir à travers mon fils lorsque j'avais seize ans, avec Thomas et Alek'... Qu'est ce qu'on a pu le bizuté, Thomas... Il est génial, ce type...

Il se remémorait des souvenirs intenses, il en avait presque les larmes aux yeux de bonheur. Miguel s'essuya le coin des yeux, s'en voulant d'être aussi émotif. Quand une idée lui vint... Il se rapprocha de William, et il lui dit :

- Tu veux voir ? Tu veux voir comment on était à 16 ans ? Lui demanda t il, sûr que ça lui ferait plaisir.

William semblait enjoué par la proposition du l'homme. Miguel eut un léger sourire, remarquant la même lueur d'excitation que celle qu'avait Thomas à chaque fois que quelque chose d'excitant allait se passer, ou se préparer. Un bref sourire s'étala sur le visage de l'hispanique qui se dirigea doucement vers l'armoire, tout en finissant de boutonner sa chemise avec tranquillité. Une fois devant la porte de l'armoire, il la tira doucement vers lui, laissant paraître tout un tas d'objet compliqué et particulièrement amusant. Même si il y avait certains objets particulièrement étranges et compliqués, l'on voyait quand même la petite trace d'humour du directeur de Poudlard, d'Aleksandr Souvorov, le parrain de William. Miguel prit doucement la pensine, puis, avec délicatesse, il se retourna pour aller la poser doucement sur le bureau, faisant bien attention de ne pas trop remuer le récipient de pierre et de sorts, avant de relever la tête vers William, qui attendait le déluge, là bas, debout.

- Tu veux pas non plus que je te fasse une carte pour trouver le bureau d'Alek', non plus ? Nan ?

Un sourire sur les lèvres du latino, le fils de son meilleur ami s'approcha doucement du bureau. Miguel tendit doucement la main vers le liquide d'argent, et avec son autre main, il attrapa le tee shirt de William sur lequel il tira vigoureusement pour l'attirer contre lui, au même moment où il touchait le liquide d'argents, les pensées d'Alek'. A ce moment là, leur pieds quittèrent le sol qu'il connaissait pour se retrouver dans une sorte d'interespace où l'on voyait et entendait des miliers de souvenirs, de pensées diverses. Miguel ne put s'empêcher de dire :

- Je m'y perdrais dans sa tête, oh, le con...

Ajouta t il, en pouffant légèrement de rire, retombant ainsi dans l'adolescence, au même moment où ils virent un souvenir où Thomas était entrain de lancer une boulette de papier qui crachait de l'encre sur leur professeur d'histoire de la magie de l'époque. A ce moment là, William put voir Miguel faire un pas, et ils se retrouvèrent tout deux aspirer comme deux cons à l'intérieur de l'un des souvenirs d'Aleksandr pour tomber directement dans la grande salle du château. Aleksandr était assi à la table des Serpentards où l'on voyait Miguel et Thomas à côté entrain de griffoner quelques choses sur un parchemin. Miguel eut un sourire en lâchant William, et il s'avança directement vers son double et ses deux meilleurs amis.

Ils avaient plus de 20 ans en moins... A tout cassé, ils devaient peut avoir 17 ans. Oui, c'était cela... Miguel se retourna pour lui dire à William, avant de se taire pour entendre Aleksandr dire, doucement, après avoir avalé une part de pizza.

- Thomas... Tu réfléchis quand tu parles ? Si jamais, on fait ça, Riggo' va te fracasser la tête ! Y a Conceptione qui a court dans cette salle !
- Ils sont toujours là quand il faut pas ! J'm'en balance ! Il faut que je le coince, et je le coincerais ! D'où il fait ça à Arianne ?

A l'évidence, Thomas était énervé. Les deux Miguel ne purent s'empêcher de sourire tout deux et de dire en même temps :

- Saute lui dessus, putain ! Tu ne cesses de jouer les ombres avec elle !

Sur le visage de Miguel l'on voyait une réelle sensation de bonheur. Revivre un tel moment, c'était comme sensationnelle. L'extase, le bonheur à l'état pur. Thomas commençait tout juste à avoir une petite barbe bien noir, tandis qu'Aleksandr avait déjà ses cheveux noirs qui prenait une teinte de fer. Miguel n'avait pas toutes ses cicatrices et son visage était moins marqué par la noirceur de ses activités et de sa façon d'être malgré la bonté qui semblait émaner de lui, comme des deux autres d'ailleurs.

- C'est pas pareil ! Je... Et puis, elle est amoureuse de Teddy...

A ce moment là, Miguel ( jeune ) et Aleksandr se regardèrent, puis ils mimèrent, chacun, un violoniste tout en sifflotant pour marquer le coup de la romance dont Thomas ne cessait de faire preuve. Thomas balança sa fourchette devant lui, renversant un peu de sauce sur Javis Taylor qui posa son regard sur Thomas. Thomas le fusilla littéralement du regard avant de secouer la tête tout en pointant sa baguette sur la cravate de Javis pour lui retirer la sauce de viande.

- Je me fais trop chié, là... Thomas, si tu ne mets pas en place ce plan là pour abattre le...
- Encore une fois, je vous surprends entrain de compléter, Mr Almadovar ! J'aurais pensé un peu plus de bon sens de votre part, Aleksandr. Mais je me suis trompé... L'on ne peut en attendre plus lorsque l'on traîne avec Slayers et Almadovar... C'est un fait.

Miguel ( le vieux ) l'insulta en espagnol, et l'on vit le ( Miguel ) jeune, en faire de même. Thomas se retourna tranquillement, le fusillant du regard d'une manière arrogante. Déjà là, on voyait la noirceur de Thomas. Peut être la seule réelle différence entre lui et William, car William, bien que les cheveux sensiblements plu claire, lui ressemblait énormément. Les mêmes yeux, le même regard, et surtout le même sourire.

- Bonjour Mr Calvin. Salua Aleksandr avec une certaine fraîcheur à peine perceptible.
- Répondez à ma question, jeunes gens.
- Oo
- Euh...
- Il n'y avait aucune question dans votre blabla, monsieur.

L'hispanique et le Professeur de Métamorphose se fusillèrent du regard.

- Vous êtes trop arrogant, Almadovar...
- Il a juste dit, la vérité. Bon, on bouge.
- Ouais... Ca pue le rance, ici...
- Vous faites un pas de plus, et je vous colle !
- Allez, on y va !

Ils rangèrent leur affaire, sous le regard de Therence Calvin qui commençait à chauffer.

- Je retire...
- Bonjour, Mademoiselle Mainella ! Fit Thomas en faisant de grand sourire tout en agitant la main

Celvin sursauta, et se retourna violemment Miguel, Thomas et Aleksandr en profitère pour se barrer en courant. Miguel eut un petit rire, tout en faisant signe à William de les suivre. Un bref regard, Miguel lui demanda :

- Alors ?

Puis, ils se retirèrent du souvenir.

********************* RP TERMINER ********************