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PEDRO ALMADOVAR, GÜIZA OLEIVERA.

Deux ombres, mais aucun bruit. Des pas qui effleuraient doucement le sol rocheux des cachots de Poudlard, l'on voyait sur leur visage encapuchonné une certaine malice particulière. Pour le plus vieux des deux, on voyait de l'amusement, de la sensation. Pour le plus jeune, c'était plus une joie sadique, quelque chose de franchement amusant qui était de bravé des interdits imposés par un homme totalement débile qui se voulait être le maître du monde, sans pour autant en avoir la carrure. Cela faisait bien deux heures qu'ils marchaient dans les couloirs des cachots, sortant des entrailles de la montagne sur laquelle était apposée le château pour enfin, pénétrer dans les cachots de ce dernier, le sol pavé changeant leur façon de marcher. Le but étant de ne faire aucun bruit. Chose qu'ils faisaient admirablement. Enfin, ils échangèrent un regard, puis un sourire. Güiza disparut tout bonnement, se fondant dans l'ombre pour aller plus vite. La démonologie avait certain atout que beaucoup d'hommes ne pouvait comprendre... Et il s'était refusé d'avoir un élève pour lui enseigner ses savoirs...

Güiza était un homme d'une quarantaine d'année... 42 ans, tout au plus... Il avait une apparence tout aussi sombre que les démons des profonds abîmes du tartare. Son regard était de braise, et chaque lueur donnait cette impression de voir les immenses braseros que Satan lui même arrivait tout juste à allumer pour le compte des autres présidents et démons supérieurs de l'enfer. L'hispanique aux origines profondes, et Aztèque semblaient se jouer de la lumière avec une élégance sans pareil. Sa capuche noir, retirait, l'on ne voyait que sa peau basanée, mais particulièrement foncée. L'on ne pouvait le qualifier de noir... Mais elle était foncée... L'on saura par la suite qu'il avait usé d'un enchantement pour se fondre dans la masse. Ses pas caressant le sol sans un bruit, tendant l'oreille, ses sens aux aguets, il avait un rictus incroyable. Doucement, tout doucement, il parvenait à sentir une odeur féminine... Elle était trop femme pour être une simple gamine, et pourtant, elle n'avait que 16 ans...

Güiza était devant elle, bien qu'elle ne pouvait le voir. Les traits de la demoiselle étaient parfaits, et l'on aurait presque pu la confondre avec les traits gracieux de sa mère qui semblait se jouer du temps. Güiza disparut de nouveau, laissant la fille de la nuit, comme l'a nommé Pedro, vaquait à ses occupations tout aussi sombre que celle des deux hommes, bien que... Puis, alors qu'elle effleurait le mur, et qu'elle poussa un léger soupir, Güiza apparut derrière elle, l'enlaçant dans ses bras pour l'immobilier, portant par la suite sa main au niveau de ses lèvres. Doucement, délicatement, presque comme un ronronnement, Güiza rapprocha finement sa tête de l'oreille de la demoiselle, et il y murmura avec une pointe de provocation et de luxure dans son ton de voix :

- Ne cherche même pas à me mordre ou à te débattre... Ton sang finirait par couler au sol.

Sa voix était caverneuse, sensuel, mais caverneuse. Les ténèbres semblaient sortir de sa bouche. Il esquissa un léger sourire lorsqu'il sentit la présence de Pedro dans l'angle mort de sa vision, l'entendant respirer doucement, un sourire sur son visage vieilli, mais pas moins, entretenu.

- Il suffit, Güiza. Il n'est pas venu le moment pour elle de mourir... Si, il y a un moment, pour cette dernière...

Pedro sourit. Il repoussa son capuchon de son visage, laissant ses traits fins d'artistes qu'il n'était pas, paraître doucement. Son poil était d'un blanc gris poivressel. Il avait un regard qui ne cessait de rappeler celui de Dakota, qu'Iranoe connaissait bien. Güiza la décolla doucement du mur, pour la tourner vers Pedro. Enfin, il la poussa sensiblement pour qu'elle se retrouve entre lui et Pedro. Gardant sa capuche sombre sur la tête, il leur tourna le dos pour guetter la venue des mangemorts, si jamais, ils devaient passer par là. Pedro eut un léger sourire, et il dit :

- Nous avons à faire, toi et moi... Tu le sais, non ?

A brand new name.

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PEDRO ALMADOVAR, GÜIZA OLEIVERA.
End Of The Begining.

- Et voici enfin venu... Le grand père de Dakota...

Pedro s'inclina doucement.

- Nous avons à faire, toi et moi... Tu le sais, non ?
- Oui.

Güiza percevait chaque geste, chaque mouvement d'Iranoe avec une précision déconcertante. Son odorat lui disait tout. Chaque mouvement était perçut par l'odeur que cette dernière dégageait. Il ne disait rien, il ne cessait de contempler l'allée du cachot, car même si Iranoe était pratiquement sûr qu'il ne serait pas déranger, le pourcentage O n'existait pas, et Güiza n'aimait pas laisser de l'ombre sur son tableau de chasse, quand bien même c'était lui, l'ombre. Il n'admettait que son ombre sur la sienne, et il avait déjà tué parce qu'on avait marché sur son ombre. Güiza était particulier. Cela n'allait sans dire. Pedro remarqua l'anneau de fiançailles sur la main d'Iranoe, et il n'eut qu'un petit haussement d'épaule compatissant. Après tout, elle n'avait vraiment pas la fibre pour sortir, et aimer des personnes d'un si bas étage... Les de Firenzia étaient, certes, puissants, mais leur pouvoir était risible face à celui que détenait les Almadovar où ce à quoi aspirait la prophétie de la nuit. Elle s'en remettrait... Peut être plus rapidement qu'elle ne s'en doutait. Pedro était un as, dans le domaine de la psychologie. Les pensées et les souvenirs n'avaient plus aucun secret pour lui.

- Que dois je te dire? Que tu as mon autorisation? Que tu peux commencer? Fais ce que tu as à faire... Les regrets viendront bien assez tôt.... Nous parlerons du reste après....
- De toute façon, tu n'avais guère le choix. Cela devait se passer ainsi, et cela se passera ainsi. Après je te laisserais choir à ta propre destinée. Je ne crois pas tellement dans les prophéties... Cependant, il faut y croire un minimum pour pouvoir s'accaparer le monde.

Pedro termina sa phrase avec un sourire. On ne pouvait savoir si sa phrase était ironique ou si il y avait quelque chose de vrai dedans. Güiza venait d'exploser de rire. Pedro lui fit un clin d'oeil, bien que ce dernier ne pouvait le voir. D'un coup, Güiza se retourna, ouvrant ses bras comme faisant une croix, avant de faire jaillir sa baguette de sa manche droite, avant de la pointer dans le dos d'Iranoe pour la propulser à mi-distance de Pedro et de la faire léviter. Pedro leva l'une de ses mains, et paume brandit vers Iranoe, il se mit directement dans le rituel.

- L'eau est le temps. La cachette est dans la nuit. La protection est dans l'ouvrage. Toi, qui est là pour réveiller l'île de la nuit, c'est à la prophétie nocturne de t'ouvrir les yeux.

Ainsi avait parlé le prophète Chronos à son disciple Nocturne. Pedro avait cité ces vers, car elle lançait le début du rituel, mais aussi, car elle dévoilait l'enfant de la nuit à cette dernière. C'était comme si un miroir venait de se former mentalement dans l'esprit d'Iranoe pour qu'elle puisse y contempler son propre reflet. Elle ne voyait plus rien d'autre d'un coup. Puis, ce fut Silas qui apparut doucement derrière son reflet et qu'il l'enlaçait doucement. Elle même pouvait presque le sentir, ressentir l'amour de ce garçon à son égard, avant que Pedro ne le fasse devenir une espèce d'inferi, d'un vampire, qui semblait en vouloir à son coeur, à son pouvoir. C'était fait de tel sorte, qu'elle ne voie le mal en ce garçon, qu'elle en est une haine indéfinissable.

Güiza la reposa au sol, tout en lançant l'enchantement de Morphée. Pedro s'avança doucement, toujours doucement, avant de finir par s'agenouiller devant le corps endormi d'Iranoe. Il effleura le front de cette dernière, appliquant la croix chrétienne, avant d'y dessiner un léger soleil marquant ainsi le sceau Aztèque, pour enfin terminer la chose par une simple goutte d'eau, le symbole du temps, de l'oubli. Il souffla doucement sur son front, une léger lumière apparaissant en contour d'Iranoe, puis, il claqua des doigts. La lumière péntra le corps d'Iranoe, et Silas se désintgra tout bonnement de sa mémoire. Le bonheur qu'elle avait connu durant son amour avec Silas fut tout bonnement remplacé par la présence d'un animal que Güiza fit apparaître. Un chat. Un jolie chat noir. Ce dernier s'approcha d'Iranoe, lui lêchant doucement le visage. Son prénom ? Mais c'est Iranoe qui allait lui donner à son réveil. Il eut un sourire. Pedro eut un sourire. Güiza également. Ce dernier se volatilisa doucement dans un torrent d'ombre, tandis que Pedro disait à Iranoe :

- Il est temps de se réveiller, demoiselle. Dormir au sol, n'est vraiment pas recommandé pour le dos. Fit il, en esquissant un léger sourire.

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PEDRO ALMADOVAR, GÜIZA OLEIVERA.
I gonna be your freedom. Just let go.

- Je n'y crois pas non plus mais il apparaît que mon destin est tracé et qu'il me faut le suivre...
- Il le fut, il en est, et il en sera toujours, de toute façon.

Il eut un sourire.

[...]

Lorsqu'elle se réveilla et qu'elle tomba au sol, Pedro eut un sourire léger. Il était tout à fait normal que cette dernière soit légèrement déboussolée. Le fait qu'elle regarde le chat sans réellement réagir, du moins l'espace de quelques secondes, ne lui fit pas paniqué.

- Comment ?
- Oui ?

La malice régnait dans les yeux de Pedro. Il lui fit un clin d'œil alors qu'il posa également ses yeux sur le chat qui se trouvait au sol. Il était magnifique. Güiza avait un don. Il faisait de la magie comme personne. Un style bien à lui. A la fois doux, mais extrêmement sombre.

- Qu'importe. Il me manque quelque chose, mais je ne parviens pas à y mettre un nom.... Enfin.... Quelle est la prochaine étape ?
- Il ne te manque rien. Répète après moi, il ne me manque rien. Il eut un sourire, ajoutant : C'est un truc de grands mères... Au Péru, elles le font souvent pour les gamins, lorsqu'ils ne sont pas biens à cause de la misère du pays.

Il eut un léger sourire. Son visage respirait la vérité, il était sincère comme pas deux. Enfin, en apparence, car en vrai, il avait monté une beau mensonge. Mais ses airs raffinés, sa façon d'être... Tout montrait qu'il disait que la vérité. Il avait une de ses têtes à qui l'on donne le bon dieu sans confession, voyez vous. Lorsqu'elle prononcerait ses mots, tout serait oublié, et ainsi prendrait fin l'hypnose sous laquelle, elle était soumise. Pedro était fin, trop fin.

- La prochaine étape ? Hum... C'est à toi de la deviner, Iranoe. Je ne suis qu'un vecteur de la prophétie. Non, le prophète.

De nouveau, Pedro sourit.