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 Un Serpy, une aveugle, un Russe et... un Sinistros ? (pv)

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MessageSujet: Un Serpy, une aveugle, un Russe et... un Sinistros ? (pv)   
Un Serpy, une aveugle, un Russe et... un Sinistros ? (pv) EmptyLun 6 Avr - 21:04



Invité
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      « Atrée, tu fais quoi cette après-midi ? »
      « J’ai un rendez-vous avec un p’tit Gryffondor. Pourquoi ? »
      « Ah… bon, tant pis. »


    Hippolyte soupira et sortit du dortoir de son frère afin de retourner dans le sien. Bon, de toute évidence, il allait devoir faire face à une après-midi avec lui-même. Passionnant. A vrai dire il aurait pu demander à Thyeste ce qu’il comptait faire, mais il était presque sûr que son frère allait passer sa journée dans ses livres. Et dans le cas contraire, il n’était vraiment pas chaud à l’idée de passer son temps avec lui, il n’avait pas envie de s’engueuler avec et ça arrivait bien trop souvent à son goût. Une fois dans son dortoir, le jeune homme décida de changer ses vêtements pour d’autres un peu moins « Poudlariens ». Ainsi, il enfila un pantalon noir à la coupe serrée, une chemise bleu pétrole, une veste noire et une paire de chaussures élégantes. Face à son miroir, il sembla hésiter. Il s’empara de son sac en bandoulière, le glissa sur son épaule après avoir vérifié qu’il y avait de l’argent à l’intérieur - une bourse pleine de Gallions - et s’apprêta à sortir au moment où un couinement retentissait dans la chambre. Hype baissa les yeux et les posa sur un rat albinos qui trottinait vers lui. Il sourit presque tendrement et attrapa la bestiole, qu’il nicha dans son cou. « Envie de faire un petit tour ? » Un second couinement lui répondit, et il prit ça pour un oui.

    Le Serpentard remonta les escaliers afin de se rendre dans le hall d’entrée, se fit pointer sur la liste des élèves qui se rendaient à Pré-au-Lard puis monta sur l’une des calèches tirées par un Sombral qui menaient les élèves au village sorcier. Il resta silencieux durant tout le trajet, malgré les trois jeunes filles de quatrième années qui essayaient maladroitement d’engager la parole avec lui. Il finit par leur jeter un regard plein de dédain qui les refroidit grandement et il esquissa un sourire satisfait lorsqu’elles décidèrent de se taire. Oui, voilà, un peu de calme et de silence. Il détestait les pipelettes. Lorsque la calèche se stoppa enfin, il descendit dans un saut félin et élégant et s’éclipsa dans la première ruelle qu’il trouva.

    Les mains dans les poches, il commença à flâner. Beaucoup de regards se posaient sur lui, comme toujours. Parce qu’il ne fallait pas le nier, Hippolyte était un jeune homme séduisant. Il en avait conscience et sans être capable de lire dans les esprits, le Sekhmet savait très bien que bon nombre de ces filles et de ces garçons qu’il croisait avait envie de l’approcher, ne serait-ce que pour le frôler. C’était ridicule. Il secoua la tête, gênant Sid qui couina. « Désolé », murmura-t-il à l’attention de la bestiole qui cessa de planter ses petites griffes dans son cou. Il s’engagea dans une ruelle vraiment étroite et sombre, puis entra dans une boutique qui ne semblait vraiment pas en être une tant la devanture avait l’air sinistre. La petite clochette annonça son entrée et aussitôt, un homme d’une trentaine d’années s’avança.

      « Oh, le p’tit Hippolyte ! s’exclama-t-il avec un grand sourire. Comme d’habitude ? »
      « Ouais, j’ai épuisé ma réserve. Tu me rajouteras un nouveau briquet, s’il te plaît. »


    L’homme sourit et déposa un paquet de cigarettes ainsi qu’un briquet noir, tout simple, devant le Serpentard qui déposa l’argent dans sa main.

      « J’aime pas filer ça aux gamins, normalement. »
      « J’ai dix-sept ans, je suis majeur, dit Hype avec un sourire en coin. Et puis avec ta boutique miteuse, si je viens pas te voir de temps en temps, de quoi tu vas vivre ? »


    Hippolyte fourra sa précieuse acquisition dans son sac, le salua et sortit de la boutique. Les cigarettes. C’était son petit plaisir, sa petite faiblesse. Il devait éviter de se faire prendre avec ça à Poudlard, c’était interdit, mais pour l’instant il avait toujours réussi à passer inaperçu. Il avait commencé en quatrième année, sa sœur Perséphone qui vivait dans le Londres moldu, lui avait fait part de sa découverte « prodigieuse ». Il l’avait d’abord regardée bizarrement, considérant le tube blanc avec dédain, puisque c’était moldu, mais il avait fini par essayer. Et il avait trouvé ça fichtrement bon et apaisant. Depuis, il était accro. Quelle tristesse. Ses pas le menèrent automatiquement dans un coin reculé du village, là où il avait pour habitude d’aller fumer une cigarette, ou jouer un morceau de violon pour Antigone. Il eut comme un pincement au cœur à cette pensée, mais l’éloigna bien vite.

    Hippolyte aperçu la grosse pierre à la surface lisse sur laquelle il avait l’habitude de se poser quand il venait ici et s’installa dessus. Il ouvrit son sac, en sortit le paquet de cigarettes qu’il ouvrit, et en glissa une entre ses lèvres. Il l’alluma et tira longuement sur le cylindre de tabac, avec un air satisfait. Tant qu’un professeur de Poudlard ne le voyait pas ici, il pouvait faire ça bien tranquillement. Dans le creux de son cou, Sid commença à s’agiter, mal à l’aise à cause de quelque chose qu’Hype n’avait pas encore sentit, faute d’être un rat. Et puis il fallait dire qu’il avait les yeux fermés.

      « Quoi ? » grogna-t-il à l’attention du rat.
 
MessageSujet: Re: Un Serpy, une aveugle, un Russe et... un Sinistros ? (pv)   
Un Serpy, une aveugle, un Russe et... un Sinistros ? (pv) EmptyMer 8 Avr - 16:24



Invité
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Avec un soupir dépité, le couvercle reprit sa place sur le pot. Vide. C'était toujours pareil, dès qu'il me fallait un peu de pied de Griffon, je n'en avais plus. Et comme par hasard cette variété d'hellébore ne poussait pas en Angleterre. Grognement dépité, je n'avais vraiment pas le temps ni l'envie de me balader à travers les champs français pour en trouver. Une solution pratique... il me fallait une solution pratique. Pianotant des doigts sur mon bâton de chêne, je tachais de me remémorer les endroits où, je pouvais espérer m'en procurer. Le chemin de traverse ? Sans moyen de transplaner, ni portoloin, trop long. Pareil pour l'allée des embrumes. Peu à peu j'écartais la liste des lieux les un après les autres en me renfrognant de plus en plus. La seule option restante étant Pré-au-Lard... Avec son cortège de sorciers sourcilleux, ses échoppes bas de gamme, son institut scolaire de renom, ses professeurs pointilleux et son cortège infernal d'étudiants bavards et trop curieux. Certes pas un endroit pour moi. Ni pour toi, songeais-je en sentant la truffe humide de mon gardien se loger dans ma main. Si jamais on le voyait... peut être que je me fais des idées, mais mieux vaut prévenir que guérir, les gens sont si suspicieux... et n'aime pas être confronté à ce qu'ils considèrent comme folklore et légende. Pourtant il me faut cette hellébore. Sinon, pas possible de finir cette préparation et pas question de gâcher tout ce travail, surtout pas quand des ingrédients de ce prix et de cette rareté entrait dans la composition. Comment faire ? Avec un substitut ? Non, les autres plantes qui pourrait convenir agiraient comme des antagonistes. Il me faut cette hellébore. Flattant la tête du sinistros, je laissais m'échapper un soupir irrité. Je n'allais vraiment pas avoir le choix... Et si peut être, nous nous faisions discrets et qu'il ne m'accompagnait pas dans le village ? Hum, oui, ça pouvait convenir... Je pris rapidement ma décision, grattant avec tendresse les oreilles de Noir.



Tendant l'oreille, je n'entendais rien, pas la moindre aura humaine à l'horizon, mais cela ne voulait trop rien dire. Noir ne réagissant pas, la voie devait être libre. Je rabattis la capuche de ma cape sur mon visage et, en me retournant, remerciait l'arbre de nous avoir laissé traverser. Je ne comprenais pas vraiment les sorciers... Pourquoi voler sur un balais ou même transplaner, alors qu'en demandant poliment aux arbres on pouvait obtenir un résultat identique ? Certes, il y à des endroits où les arbres ne poussent pas, mais tout le monde à des pieds au bout des jambes, non ? Je cheminais tranquillement, les sens en alertes, en sondant le sol devant moi, perdue dans mes réflexions. Je me déplaçais par instinct, mémorisant le nombre de pas pour revenir ensuite, contournant les petits obstacles sur ma route, quand, sans en comprendre la raison, Noir détala en avant. Pivotant tout autour de moi, je ne percevais rien, pas la moindre aura, pas de bruits, ni d'odeurs. L'aura de Noir disparaissait presque de mon champs de vision, quand je me mis à lui courir après, affolée. Si jamais quelqu'un le voyait... Prenant des risques idiots pour arriver à le suivre, je buttais sur tout les cailloux du chemin, manquant m'affaler, quand je le vis disparaitre au coin d'un obstacle.

« Noir, reviens ! »

Malgré l'appel, l'animal était passé de l'autre côté, peu soucieux de revenir vers moi. Pestant contre son imprudence, je trébuchais sur un nouveau caillou et avançait aussi vite que possible. Peu à peu une vague odeur de brulé vint chatouiller mes narines, une vague odeur de plantes brulées, un peu désagréable et qui fleurait bon le moldu. Redoutant de passer et de tomber sur un sorcier, je m'avançais pas à pas, pour finalement découvrir l'aura caractéristique de Noir, plantée à quelques pas de deux autres, une toute petite qui devait être un rongeur et l'autre, morose, était bien plus grande et dégageait cette odeur, ne pouvait être qu'un humain.

« Quoi ? »
 
MessageSujet: Re: Un Serpy, une aveugle, un Russe et... un Sinistros ? (pv)   
Un Serpy, une aveugle, un Russe et... un Sinistros ? (pv) EmptyMer 8 Avr - 20:19



Invité
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« And if you're ever around,
In the city or the suburbs
Of this town,
Be sure to come around,
I'll be wallowing in sorrow,
Wearing a frown,
Like Pierrot the clown »


(Placebo – Pierrot the Clown)




    Il était une fois un drôle de petit personnage. Il était accroupit en équilibre sur le faite d’un toit, surplombant une rue passante. Tranquille, comme si la hauteur qui le séparait du sol ne pouvait être un problème, il regardait la vie qui s’agitait plus bas. Quelle vaine agitation qui prend tous les humains et qui les fait bouger en tout sens. Vu d’en haut, ces gens ressemblait à des petites fourmis hystériques, dont l’action était d’une inutilité flagrante. Ils pensent pouvoir vivre éternellement, et ne se soucient pas des conséquences pour la plupart. Et la conséquence de la vie est la mort, qu’on le veuille ou non. Dans sa jeune vie, le pantin avait déjà vu beaucoup plus de chose qu’il n’aurait sans doute voulut en voir. Des morts bien sur, des gens qui souffrent, le temps qui passe et sème ses outrages. Mais jamais, au grand jamais, il n’avait vu de naissance, la vie pure qui s’éveille au monde, l’innocence toute simple, sans contrepartie. Comme il aurait voulu, ne serait ce qu’une seule fois, assister à un tel événement. Il n’avait vu que la désolation, toute sa vie, et il devait admettre que cela le fatiguait. Mais que faire lorsque la vie vous a doté d’une telle fortune ? Sa mère était une tueuse a gage, et son père lui avait transmit en héritage génétique un cadeau aussi puissant qu’empoisonné. Illusionniste, comme un marionnettiste qui peut faire bouger n’importe quelle ficelle. Voila ce fameux don, pouvoir faire croire ce que l’on veut pour garder la vérité jalousement. Mais au fond de lui, il savait qu’il restait un odieux pantin, jouet de la machine infernale du destin.

    Alors il restait là, stable malgré son étonnante posture, jouant de la flute de pan et observant ses semblables avec qui il ne se sentait pourtant que peu de ressemblance. Il n’avait pas froid, et ce en dépit de la brise parfois insistante de ce mois de Septembre et de la légèreté de sa tenue. Sa chemise noire sans manches battait au rythme du souffle de l’air automnal, et son pantacourt de même couleur découvrait ses jambes dont la peau se hérissait du contact avec l’atmosphère. Il avait un énorme chapeau conique sur la tête qui lui donnait l’air d’un coréen, ce qui donnait l’impression qu’il s’était trompé d’endroit, voire que le village anglais où il se trouvait s’était brusquement délocalisé au pays du matin calme. Mais en fait, ce couvre chef était fait pour protéger sa peau des agressions encore vives du soleil de fin d’été. Curieux mois que ceux où l’on est en transition entre deux saisons, et où la finissante se mêle à l’arrivante comme si le mois ne pouvait choisir son camp. C’est que notre polichinelle possédait une vraie peau délicate, avec une teinte savoureuse de crème anglaise, blanc cassé avec du jaune, une vraie couleur veloutée et soyeuse comme on a envie d’en manger. Bref, cela mis à part, ses yeux concentrés bougeaient et se posaient sur les passants. Il repéra une petite fille dans la foule. Elle leva un visage noyé de larmes vers lui et eut un air de surprise. Alors ? Avons-nous fait un gros caprice ? Il envoya un sourire dans sa direction et commença à jouer un autre morceau en la regardant.

    Les sons qui sortaient de son instrument allèrent directement aux oreilles de la petite fille qui avait reprit sa route. La musique insinua dans son esprit de jolis paysages de prairies et de fleurs, avec des animaux et des sucreries, des montagnes de guimauve et les nuages en barbe à papa. Elle serait encore ravie par ses images pendant quelques minutes, le temps de tourner le coin de la rue et d’oublier son chagrin passager. Le son de la flute de pan jouée par l’homme se tut, et il releva le visage pour regarder les nuages. Il s’ennuyait sur son poste d’observation, et avait besoin de changer d’espace. Il glissa lentement le long d’une gouttière pour atterrir dans une ruelle sombre. Il siffla sans faire de bruit, sachant que celui qu’il voulait appeler entendrait les ultrasons. Et cela ne manqua pas. Quelques instants plus tard, alors qu’il sortait des endroits fréquentés par la populace, il sentit un oiseau se poser sur son épaule avec douceur. Il n’eut pas besoin de tourner la tête pour apercevoir du coin de l’œil le corbeau noir aux reflets bleus qui pressait son bec gris anthracite contre sa joue. Il se contenta de continuer de marcher, se pas le conduisant il ne savait plus où, surement là où son cœur dicterait ses pas, comme d’habitude. Il faisait souvent cette chose, se laisser porter et errer sans but, et cela ne le dérangeait plus de ne pas avoir de direction. Home is where the heart is. Il arriva ainsi rapidement hors des lieux fréquentés, juste à temps pour voir un étrange tableau.

    C’était une femme, oui, mais accompagné d’un garçon sur l’épaule duquel était juché un rat. Le plus captivant était cet animal monstrueux qui reniflait le tout d’un air circonspect. Sinistros, intéressant. Le pantin avait trop créé de chimères pour croire vraiment qu’elles existaient. Ainsi, il se moquait des gens qui voyaient des démons, des anges ou des prophéties partout. Il pouvait donc, en esprit logique et débarrassé de superstition, apprécier les choses dans leur réalité. Il ne chercha pas plus à détailler les protagonistes de cette scène, vu qu’il n’en avait strictement rien à faire. Ce qui l’intéressait était de voir les tenants et les aboutissants de cette situation. Il se pencha en avant pour s’accouder à une barrière, regardant tout ce petit monde de ses yeux noirs et sans fin, hypnotiques. Il ne sentit que par incidence le trémoussement de l’oiseau sur son épaule, son aile battant contre son oreille désagréablement. L’odeur fraiche d’un petit rat, de quoi donner l’eau au bec du corbeau. Mais il n’était pas question qu’il se jette sur le rat de quelqu’un pour le manger, cela ferait des embrouilles impossibles. Et puis il fallait dire que c’était d’une incorrection totale. Question de principes. Alors il crut bon de rappeler le volatile à l’ordre d’une voix calme et osée, mais ferme.


    « Vlad, on ne mange pas les animaux familiers des gens »
 
MessageSujet: Re: Un Serpy, une aveugle, un Russe et... un Sinistros ? (pv)   
Un Serpy, une aveugle, un Russe et... un Sinistros ? (pv) EmptyMar 14 Avr - 16:54



Invité
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    Agacé par les tremblements et les couinements du rat au creux de son épaule, Hippolyte avait fini par ouvrir les yeux pour regarder la bestiole avec un air ennuyé. Le rat avait braqué ses yeux rouges sur lui et avait alors couiné un peu plus fort. Grimaçant, l’adolescent avait coincé sa cigarette entre ses lèvres avant de prendre le rat dans sa main, afin de le placer en face de son visage. Au même moment, une voix féminine s’était élevée un peu plus loin et Hype avait froncé les sourcils, avant de braquer ses prunelles bleues sur la silhouette d’une femme. Cette dernière avançait difficilement et semblait tout aussi agacée que lui, voire même un peu paniquée. Le jeune homme nota qu’elle était aveugle et comprit que « Noir » devait être l’animal qui la guidait. Il ne tarda pas à trouver ledit animal.
    Sinistros. Hippolyte écarquilla les yeux, surpris. Il connaissait les légendes au sujet de cette bestiole par cœur et s’était amusé à effrayer ses petits frères avec ça un nombre incalculable de fois, mais il n’y avait jamais vraiment cru. Une bestiole qui aurait le pouvoir de vous faire mourir de peur ? Il ne voyait qu’un Epouvantard ou à la limite un Détraqueur, pour ça. Pas un vulgaire chien. Certes, la bête était effrayante, massive et velue, et son regard intelligent prouvait qu’il pouvait peut-être être nuisible.

    Hippolyte n’était pas effrayé par l’animal. Il ne croyait pas aux sottises que l’on racontait sur les Sinistros et était persuadé que c’était les légendes terrifiantes que l’on inventaient à leur sujet qui tuaient les personnes qui les croisaient, et non pas l’animal en lui-même. Le Serpentard avait ce côté terre à terre et rationnel qui l’empêchait d’être trop vite impressionné par les choses étranges qu’il pouvait rencontrer. Le jeune homme soupira, agacé d’être dérangé ainsi. Du moins en apparence, car au fond il se demanda si cette interruption n’allait pas lui permettre de pimenter sa journée. L’Ennui, ennemi mortel et impassible aux yeux d’Hippolyte, et il s’employait chaque jour à lutter contre lui du mieux qu’il pouvait. L’aveugle et son monstre allaient peut-être être ses alliés, ce jour-là.

    Replaçant Sid au creux de son épaule, il laissa l’animal planter ses petites griffes dans sa chemise et dans la peau fragile de son cou pour s’accrocher, en grognant légèrement. Il avait l’habitude et son cou était toujours parsemé de griffures sanguinolentes, à cause de l’animal. Il s’en fichait un peu. Il appréciait la bestiole, elle pouvait bien marquer sa peau. Agile et souple, Hippolyte sauta de son rocher et tira sur sa cigarette, défiant la bête noire du regard. Sans craindre quoi que ce soit, il s’approcha du Sinistros, un sourire amusé aux lèvres et s’accroupit en face de lui, avant de poser son regard sur la jeune femme qui le suivait. Là, sans se départir de son habituel sourire moqueur et agaçant, il lança :

      « Sacré bestiole, je dois dire qu’il impressionne. Il mord ? » demanda-t-il comme s’il parlait d’un simple chien.


    Sans attendre de réponse, il avança sa main vers l’animal, lui permettant de le renifler, lui montrant qu’il n’avait aucune mauvaise intention, à part peut-être celle de mettre sa propre vie en danger sans s’en soucier. Hippolyte était confiant, si la bête devait se jeter sur lui eh bien qu’elle le fasse, qui était-il pour contrecarrer les plans du Destin ? S’il devait mourir ici, bouffé par un Sinistros, il s’en fichait un peu, au moins il aurait une mort exceptionnelle. Un bruit, ou plutôt une voix, perturba le jeune homme qui fronça les sourcils, avant de tourner la tête vers l’origine du nuisible. Là, il aperçut un homme qu’il n’avait jamais vu auparavant. Un adulte qui ne semblait pas plus surpris que lui de voir un Sinistros servir de chien d’aveugle. Hype toisa le volatile perché sur son épaule d’un regard mauvais et se releva, détaillant l’inconnu.

      « Si ta bestiole approche mon rat, c’est moi qui en fait mon quatre heures, dit-il d’une voix douce, tranquille, tutoyant l’homme alors qu’il ne le connaissait même pas. Merci de le lui rappeler. »


    A nouveau, un sourire moqueur étira les lèvres pleines d’Hippolyte, ce sourire que beaucoup haïssaient de par sa suffisance. A nouveau, ses prunelles bleues se posèrent sur le Sinistros.

      « A croire que tout le monde a décidé de promener son affreuse bestiole, cette après-midi. »


    Parce qu’il fallait bien avouer que le Sinistros, le rat albinos et le corbeau étaient très loin d’être les animaux les plus mignons et les plus adorables qui puissent exister.

    [ Désolée, c’est très court >< ]
 
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