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 he's a maniac, a maniac on the floor. (uc)

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he's a maniac, a maniac on the floor. (uc) EmptyJeu 2 Avr - 22:30



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« Parce qu’on va pas en enfer pour allumer sa cigarette … »

Ange Adrian, Cohen.
17 ans.
Septième année, à Poudlard.

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    I - Emilia.
    II - Adam.
    III - Diable.


Dernière édition par Ange A. Cohen le Sam 4 Avr - 15:32, édité 2 fois
 
MessageSujet: Re: he's a maniac, a maniac on the floor. (uc)   
he's a maniac, a maniac on the floor. (uc) EmptyVen 3 Avr - 0:23



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    Emilia ;


    Assise sur le banc, Emilia Sullivan le suivait du regard. Elle était belle, Emilia, mais pas assez pour rayonner. Elle avait de longs cheveux blonds, plats, ternes. Ses yeux étaient gris, mais sans éclats. C’était une fille fade, et les autres l’éclipsaient. Même quand elle dansait, elle n’avait rien d’exceptionnel. Tout ce qu’Emilia pouvait faire, c’était se taire et admirer, chose qu’elle réussissait très bien. Emilia était amoureuse, aussi, d’un amour sans espoir et consumant, brûlant, dévorant, malsain, moite, pourri. Elle était amoureuse de ce garçon dont elle était la groupie. Elle aimait Ange.

    Ange était cet éphèbe d’une beauté comparable à celle d’une statue grecque. Ses cheveux étaient noirs et ses yeux, d’un vert pur, brillant. Son visage, harmonieux, aux lèvres pleines, au nez discret, rendait son identité difficile. Son torse mat, ses bras musclés, sa ligne taillée par des années de danse, tout en lui respirait la grâce, la fascination. C’était un être sexuel, que l’on regardait pour le plaisir, que l’on voulait toucher. Le justaucorps soulignait ses courbes, et chaque mouvement était torride, un peu plus chaud à chaque fois, un peu plus sensuel. Quand il dansait, tous s’asseyaient sur le banc, le regardaient bouger avec une admiration béate. Ange aimait la danse, il la vénérait, elle était son adultère, sa passion interdite.

    Le jeune homme caressa du bout de ses pieds le parquet dur et craquant de la salle de danse. Il se savait regardé, il ne se savait pas aimé, en revanche. Ange ne regardait pas assez les autres pour ça. Il ne regardait que son reflet dans le miroir, là-bas, au loin. Le miroir lui renvoyait l’image de ce garçon à la beauté vénéneuse, et il ferma les yeux, s’élançant en l’air pour ne plus se voir. La musique d’Erik Satie faisait naître en lui de longs frissons qui se perdaient au bout de ses doigts tendus. Ses bras s’élevèrent pour former une couronne gracieuse au lieu de sa tête, et il retomba comme une plume sur le parquet, avec toute la beauté possible. Se laissant guider par la musique, il enchaîna pirouettes lascives, ronds-de-jambes alanguis, sauts fébriles, comme s’il attendait un amant et qu’il cherchait à l’apercevoir.

    Le corps d’Ange se tendait, s’allongeait et tous ses mouvements imprimaient dans l’esprit d’Emilia un désir aussi brûlant que maladif. Le bout de ses seins, sous le justaucorps, pointait sans qu’elle ne s’en aperçoive. Son teint pâle prenait des teintes rosées et son regard ne pouvait se détacher du torse d’Ange. Emilia était frustrée, Emilia était vierge, mais dans ses pensées, Ange la déflorait comme il dansait, avec passion.Ils avaient tous eu des pensées inavouables, ici, quand ils se changeaient dans les vestiaires et qu’un bout de leurs corps apparaissait, nu, encore fatigué de l’effort de la danse. Tous, en revenant chez eux, ils avaient cette boule du désir inassouvi, assourdi, au fond de leur ventre et tous l’avaient caché, à eux-mêmes comme aux autres. Emilia aurait voulu suivre Ange sous la douche, se coller contre lui, presser sa bouche contre sa peau, mais elle restait seule, après chaque séance et lui s’en allait, jeune Satan androgyne au cœur inexistant.

    Il finissait de danser, et l’on arrivait au moment de grâce. Il sauta en l’air, avec toute l’arrogance de son âge, effectuant un grand écart parfait et retomba en pirouette, avant de s’arrêter, progressivement. A quelques centimètres d’Emilia. Il se redressa, salua le professeur, fut applaudi. Il remercia d’un sourire vague et s’assit à côté d’Emilia, qui ne dit rien. Ses mains tremblaient, elle avait chaud, elle se sentait stupide. Le désir ne l’avait pas quitté. Il ne faisait pas attention à elle, trop aérien pour s'intéresser à son monde sans intérêt. Il était encore dans ses rêves, son corps parcouru de frissons, troublé par l'effort. Il poussa un long soupir et s'appuya contre le mur, fermant les yeux. Emilia se crispa, ses yeux se retenant à grand peine de virevolter sur le torse nu et brillant de son amant imaginaire. Il ne faisait pas attention à elle, trop aérien pour s'intéresser à son monde sans intérêt. Il était encore dans ses rêves, son corps parcouru de frissons, troublé par l'effort. Il poussa un long soupir et s'appuya contre le mur, fermant les yeux. Emilia se crispa, ses yeux se retenant à grand peine de virevolter sur le torse nu et brillant de son amant imaginaire. Elle aurait presque pu le toucher ... Mais c'était à elle de danser. Elle se leva, lourde, gauche, engluée dans sa timidité. Personne ne la regardait ; elle commença à lever ses jambes, à tendre ses pieds, mais ce n'était pas de la danse, plutôt une ébauche de danse, une imitation vaine et pathétique de ce que ça pouvait être. Son corps sautait sans grâce dans l'air moite de la salle de danse, où les danseurs, ombres douces et lointaines, commençaient à s'agiter. Emilia ne les intéressait pas ; elle était la dernière à passer, et ils voulaient rentrer chez eux, retrouver leurs maisons cossues et oublier le désir.

    La musique se termina, et ils se levèrent tous comme un seul homme, sans un regard pour Emilia qui resta droite, face au miroir, consciente que personne ne l'avait observé. Elle baissa la tête, toujours en train de regarder le miroir et se raidit en sentant une profonde brûlure sur sa nuque ; c'était Ange. Il la regardait, avec dédain, dégoût. Honteuse, elle ferma les yeux et quand elle les rouvrit, il avait disparu dans le vestiaire, en train de se rhabiller avec les autres garçons. Mais c'était comme si elle avait une cicatrice sur la nuque, maintenant. Elle en était certaine, désormais ; Ange et elle n'étaient pas du même monde. Il venait d'un endroit entre ciel et terre, là où les gens comme elles n'avaient pas le droit d'entrer. C'était la fin d'une illusion ténue, d'un tout petit espoir. Alors,Emilia alla se rhabiller, sans un mot et sortit de la salle de danse. Cette salle donnait sur une avenue peu fréquentée, calme, le genre d'avenue bordée de maisons habitées par des avocats, des médecins et des cadres supérieurs. La jeune fille regardait par terre ; le soleil caressait ses cheveux blonds. Il faisait doux, bon, le ciel était sans nuage. Elle n'avait qu'à traverser l'avenue pour rejoindre sa maison, habitée par son avocat de père et sa neurologue de mère.

    Personne ne saura si Emilia traversa volontairement au moment où la belle BMW déboula à toute vitesse, ou si elle ne l'avait pas vu. Tout ce que Ange retiendra de la mort d'Emilia Sullivan, c'était que son corps s'était élevé avec grâce dans les airs, puis retombé délicatement sur le bitume, fracassant son crâne et ses os. Juste la beauté du mouvement. Rien d'autre.




 
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he's a maniac, a maniac on the floor. (uc) EmptyVen 3 Avr - 17:58



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    Adam ;


    Allongé sur le ventre, les yeux fermés, Ange avait l’impression de flotter. Enfoncé dans le cuir du fauteuil, il en humait l’odeur, enivré. C’était un mélange d’odeurs diverses : parfums, sueurs, encre. Au-dessus de lui, l’aiguille d’Adam, le tatoueur, commençait à tracer les contours du futur tatouage sur le dos de l’adolescent.
    Adam n’était pas très regardant sur l’âge de ses clients ; aussi, il s’était peu soucié du fait qu’Ange n’ait que quatorze ans, alors qu’il en fallait seize au minimum pour en faire un sans l’autorisation des parents. Ce garçon l’avait surtout intrigué. Il semblait tellement … hors de tout. Ses yeux étaient vides et clairs, sans aucune émotion apparente. Quand il avait ôté son tee-shirt, Adam s’était tout de suite dit que ce serait un véritable plaisir de le tatouer. L’adolescent avait une peau sans imperfections, douce. Adam s’était senti un peu troublé par cette présence, qui semblait incongrue dans son salon. Il n’avait pas l’habitude de tatouer de jeunes adolescents, surtout d’aussi singuliers. Mais il lui avait donné carte blanche, et il payait. Adam n’était pas le genre d’homme à refuser ce genre d’offre.

    Adam n’avait pas la trentaine. Il était mince, grand, aux cheveux bruns en bataille. Il portait des petites lunettes métalliques et ses avant-bras étaient entièrement tatoués. Il avait tout de suite plu à Ange, avec son aspect marginal, brut, à l’opposé de ce que le jeune danseur était. Ange était un expérimentateur. Il aimait être un cobaye. Son corps, il le vendait, d’une certaine façon, il l’offrait en exposition à qui voulait. Le but était de ressentir. Ange avait vécu dans un univers ouaté, silencieux, si doux que ça en devenait écœurant. Ce qu’il aimait, c’était le bruit, les cris, la dureté des pierres. Qu’on me jette des pierres ! Au fond, ce tatouage, ce n’était qu’un prétexte. Il grimaça légèrement en sentant l’aiguille se planter doucement dans sa peau, mais la douleur était finalement infime. De son côté, Adam sentait sa main trembler. Ce n'était pas la première fois, pourtant, qu'il avait un beau client, mais là, c'était différent. Quelque chose l'angoissait en même temps, le tiraillait. Peut-être le fait qu'il soit si jeune ? Il se concentra et termina le tracé. Quand il eut achevé, Ange se releva et s'assit sur le fauteuil, face à lui. Adam resta silencieux, fixant un point dans le vague derrière ses lunettes sales. Ange approcha doucement son visage, Adam ne pipa mot. Leurs lèvres s'effleurèrent comme si c'était naturel, comme s'ils avaient été amants. Mais ils n'étaient rien. Ange était un danseur ambigu, et Adam un tatoueur trouble. Pourtant, leur baiser était long, langoureux, chaud. Ils cherchaient chacun à prendre le dessus, mais sans violence. Puis Ange détacha ses lèvres d'Adam, un filet de salive entre leurs lèvres les liait encore et sans un mot, remit son tee-shirt. Adam resta sonné, puis une brève envie de vomir l'envahit. Quatorze ans ... Putain. Merde ! Mais Ange se dirigeait déjà vers la sortie. Adam se leva brusquement.

    « Attends ! Qu'est-ce que tu vas faire ? »

    Ange l'observa fixement pendant de longues minutes, minutes où Adam se sentit plus nu qu'il ne l'avait jamais été. Puis l'éphèbe répondit :

    « Rentrer chez moi. Au revoir ... Adam. »




 
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he's a maniac, a maniac on the floor. (uc) EmptySam 4 Avr - 15:20



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    Diable ;


    « Ange, le Satan adolescent. Il traverse le monde de la pointe des pieds, laissant derrière lui son odeur voluptueuse et enivrante, comme un parfum entêtant dont on ne souviendrait pas du nom. Son regard vert se pose sans véritable intérêt sur les choses, tout comme ses doigts passent sans véritable désir sur la peau de ses conquêtes éphémères. Il aime simplement qu'on le regarde, qu'on l'admire. C'est pour ça qu'il danse, pour se sentir vrai, pour ressentir les choses. Silencieux, son regard triste saisit, attire. Ses mouvements, calculés, sont troublants et aériens. Ange est une œuvre d'art. »

 
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he's a maniac, a maniac on the floor. (uc) EmptySam 4 Avr - 15:45



Nombre de messages : 173
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Origine : Irlandaise.
Familier : Un fléreur blanc.
Lady Etàn D. Grey
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    he's a maniac, a maniac on the floor. (uc) 132635 Validé mon Ange!
    Je te met dans tes groupes ; tu seras mon petit Serpentard!
    Tadam! Bon rp!
 
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