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 I <3 U, but...

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MessageSujet: I <3 U, but...   
I <3 U, but... EmptyVen 25 Avr - 18:45



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Sadrazam Misra
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I love you, but...


I love them too.



Imran avait conservé cette aura si magique que le Sadrazam, Rohan Misra, s'était tant évertué à préserver envers et contre-tout depuis la disparition de leurs parents. Il avait toujours son sourire bien à lui, sa naïveté si légendaire et son innocence à toute épreuve semblait-il. Il lui avait raconté en détail ce qu'il avait fait depuis qu'il était ici, jusqu'à son séjour chez la maquerelle vampire, à la plus petite anecdote concernant Lorelei, en passant par la destruction de deux baguettes magiques, et sa non-compréhension des expressions des environs. Rohan avait beaucoup ri, comme à peu près tout le monde d'ailleurs. Ils avaient passé une journée fantastique, bien loin de tous les salamalecs qui constituer sa vie de Sadrazam à Byzance, ce qui n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire.

Il avait ainsi mieux cerné son neveu, ainsi que la fée bleue qui semblaient devenir plus rouge encore qu'une pivoine lorsque l'on parlait de sexualité, surtout la concernant. La journée s'était passée sans encombre. Rohan avait pu s'entretenir un peu plus longtemps avec Jinan qui lui avait fait part de son mal être - bien qu'il ne voulait pas le faire et qu'il ne le fit pas verbalement. C'est ainsi qu'il comprit ce besoin si particulier qu'il avait lorsqu'il voyait un de ses proches parents. Il s'était fait une raison pour son père, Atesh, bien que ce dernier faisait tous les efforts dont il était capable dernièrement.

Mais pour Emir, c'était autre chose. Ils s'adoraient, mais ils ne se témoignaient aucun sentiment, même informulé. Pour Jinan, c'était quelque chose de douloureux. Surtout lorsqu'il l'avait vu prendre Imran dans ses bras pour le féliciter et lui exprimer sa gratitude sur ce qu'il avait fait à cette pauvre maquerelle du marché aux trolls. Nul doute que Rohan saisit cette occasion pour lui faire comprendre, que désormais, Jinan pouvait compter sur lui.

Rohan avait envoyé Imran changer et déposer de l'or dans le coffre-fort de son neveu, tandis qu'ils s'occupaient du repas du soir avec Anita et Muadhnait - Rohan et Jinan regardaient, donc. Enfin, ce n'est que, lorsque le dîner fut à peu près terminé (manquer le dessert), que Rohan exprima son désir d'aller voir son frère de vampire. « Je vais aller voir Ziad dans la soirée, je dois m'entretenir de quelques trucs importants, puis j'aimerais lui dire au revoir. Je ne sais pas quand est-ce que je le reverrais, et le voir m'a vraiment fait du bien. » Il esquissa un petit sourire vers Jinan, avant de tourner son regard vers Anita, comme s'il lui demandait son autorisation, bien que ce n'en était pas du tout son intention.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
I <3 U, but... EmptyVen 25 Avr - 22:51



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Anita Amshula
Anita Amshula
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La semaine avait été riche d'expériences pour Anita. Elle n'arrivait toujours pas à se faire une idée bien arrêtée de ce qu'elle pensait exactement du monde de Moony. Ce dont elle était sûre c'était que le bonheur de Jinan et de sa fée bleue lui faisait chaud au coeur et qu'elle  savait au fond d'elle que bientôt, Imran partagerait le même bonheur. Il n'était pas allé au plus facile le pauvre.

Une semaine n'avait pas suffi pour apprendre quelque tâche ménagère que ce soit. Ni la vaisselle, ni la cuisine, ni rien du tout. Mais elle trouvait malgré tout le moyen de se rendre utile autant que possible. Elle s'était d'ailleurs révélée une redoutable négociatrice dans tous les magasins où Moony l'avait traînée, mais cela, personne ne s'en était étonné.

Il n'y avait vraiment eu que le goût de son cher Rohan pour le danger qui lui avait gâché son plaisir. Elle avait largement pris sur elle - tout comme lui d'ailleurs - pour concilier sa tranquillité à elle avec son plaisir à lui. Il n'y avait somme toute qu'une chose qui lui était insurmontable ...

« Je vais aller voir Ziad dans la soirée, je dois m'entretenir de quelques trucs importants, puis j'aimerais lui dire au revoir. Je ne sais pas quand est-ce que je le reverrais, et le voir m'a vraiment fait du bien. »

Anita se raidit légèrement dans sa chaise mais elle ne dit rien. Son seul commentaire à cette annonce fut de détourner le regard et d'essayer d'avoir l'air de rien. Elle savait bien qu'il lui reprocherait de lui avoir tout pris et elle préférait qu'il ne le formule pas puisque de toute manière, il n'en ferait qu'à sa tête. Qu'au moins il ne lui fasse pas de la peine en plus de lui donner tant d'inquiétude.

Elle accrocha un sourire à ses lèvres pour parfaire son jeu d'actrice.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
I <3 U, but... EmptyLun 28 Avr - 13:37



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Sadrazam Misra
Sadrazam Misra
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Rohan se leva, embrassa Anita sur le front, puis effleura l'épaule de son frère, avant de se téléporter dans une lumière incandescante. Content de voir que sa tendre moitié avait accepté l'idée, il se retrouva dans une ruelle non-loin d'une grande bâtisse londonienne. Il leva la tête, avant de sortir doucement de la ruelle, lançant un regard autour de lui, observant les noms sur les boîtes qui se trouvaient devant les maisons de la rue. Rapidement, il trouva le nom de Jawhari et de McGill Fhaolain. Un fin sourire sur ses lèvres, il poussa le portail pour entrer et se diriger tout naturellement vers la porte d'entrée du manoir dans lequel Emir semblait vivre en compagnie de cette charmante blonde.

Lorsqu'il tapa, la porte s'ouvrit presque immédiatement. Emir se tenait là, devant lui. Rohan le vit froncer les sourcils l'espace d'un vif instant avant de voir son visage s'éclairait dans un sourire. Emir le serra dans ses bras, avant de l'inviter à rentrer. Rohan entra donc, jetant un regard avec une curiosité qu'il ne cherchait même pas à voiler. Le mobilier était étrange, différent de ce qu'il connaissait, mais il ne pouvait s'empêcher de trouver l'endroit particulièrement bien décoré. Ils avaient beaucoup de goûts. Emir l'invita à le suivre dans le salon où Siobhán était assis devant la télé, les jambes repliées sous elle. Rohan afficha un sourire rayonnant en la voyant, se remémorant ses souvenirs de la veille. Il la serra dans ses bras comme une soeur, avant de se retourner vers Emir.

« Tu t'en vas, c'est ça ? » Rohan hocha la tête, et on ne savait dire lequel des deux étaient le plus triste. Emir s'assit, l'invitant à faire pareil. Rohan s'assit alors sur un fauteuil qu'il trouva particulièrement confortable (ça le changeait de ceux de chez Moony et Jinan). « Ziad, est-ce que tu as un sous-sol, ou quelque chose comme ça ? » Emir écarquilla ses yeux, avant de froncer les sourcils, jetant un regard furtif à Siobhán. « Oui, mais... Pourquoi ? » Rohan se leva. Il se dirigea vers l'entrée, et il lui dit : « Alors, on y va, s'il te plaît. Je veux régler quelque chose qui concerne ton fils, Jinan. » Emir ne parvenait pas à se défaire de sa mine stupéfaite, surprise. Il regarda Siobhán, puis, il se leva pour le suivre, avant de lui passer devant pour lui montrer le chemin des sous-sols.

Ils entrèrent dans une cuisine d'une taille époustouflante avec un matériel brillant, comme s'il s'agissait de la dernière nouveauté sur le marché. Rohan n'y connaissait rien, mais il ne put se douter plus longtemps qu'il s'agissait de quelque chose de très onéreux et à la pointe de tout ce qu'il devait y avoir sur le marché. Ziad avait toujours été quelqu'un de très tape-à-l'oeil, un poil prétentieux, et ces traits avaient sûrement été décuplé lorsqu'il avait été relevé en vampire.

Emir poussa une porte donnant sur un escalier en bois. Rohan le suivit à l'intérieur alors qu'Emir allumait une lumière quelque part par là. La porte se referma toute seule derrière eux. L'endroit semblait ranger. De part et d'autres, il y avait des vieilles affaires entasser, des cartons qui n'étaient pas encore ouvert, ou bien du mobilier recouvert d'un tissus qui semblait être du plastique, bien que Rohan ne connaisse pas le nom de cette matière. Il y avait de la poussière, beaucoup de poussière. L'endroit semblait clos, sans aucune lumière possible de l'extérieure. Le Sadrazam leva la tête vers une espèce de fenêtre condamnée, avant de poser son regard vers Emir, en lui disant : « Tu n'es pas un vampire comme les autres, Ziad. »

Emir leva son regard vers lui, écarquillant de nouveau les yeux. Il ne comprenait pas ce qui se passait, et tout ce qui lui traversait l'esprit semblait être à des années lumières de ce qui était entrain de se passer. Pourquoi se mettre dans un espace aussi confiné ? Pourquoi ne pas être resté avec Siobhán tout à l'heure ? Il n'en savait rien. Rohan esquissa un petit sourire, avant de retirer son polo qu'il posa sur la rambarde de l'escalier. Emir fronça les sourcils. « La température de ton corps est tiède, Ziad. J'en ai affronté des vampires dans ma vie, mais toi... Toi, tu n'es pas pareil. » Emir baissa la tête. Machinalement, il se palpa le visage, sans trop savoir où il voulait en venir. Oui, il avait noté des changements à cause, ou grâce à Siobhán, mais il n'avait jamais fait attention à sa température.

« Je suis là pour Jinan, Ziad. Il est malheureux, et maintenant qu'il sait que je suis de sa famille, je peux enfin agir en conséquent. Ton fils est vraiment un parfait crétin. » Emir releva le regard vers Rohan, le fixant quelques instants, avant de hocher de la tête l'air las. « Il ne me considère plus comme son père depuis longtemps. Pour lui, et... Et quelque part, je pense qu'il a raison, je suis mort, il y a longtemps, en Valachie. » Rohan ne dit rien. Pour lui, c'était également le cas. Pourtant, lorsqu'il avait vu Emir apparaître chez les McGill Fhaolain, il avait vu que ce n'était qu'un état, qu'une dégradation en quelque sorte. Mais l'amour qui lui portait était grand. Ses souvenirs avec Ziad, lorsqu'ils se voyaient, avec ou sans ses soeurs, c'était toujours des bons moments. Même M'hamed l'avait bien apprécié. Puis... Il ne pouvait s'empêcher de se rattacher à ce souvenir-là, plutôt qu'aux autres. Certes, il avait voulu le tuer de ses mains, vivant avec la colère, la rage d'avoir perdu sa soeur, ses neveux...

Mais M'hamed lui avait permit de relativiser, de voir les choses autrement. De comprendre que la nature du Vampire n'était pas forcément mauvaise, mais plus un châtiment que Dieu avait fait à Caïn à cause de son amour un peu trop immodéré à l'égard de son frère. Qu'un vampire jeune ne savait pas forcément se contrôler, et qu'il devait se rappeler aussi que Ziad aimait sa famille plus que tout au monde. Rohan l'avait accepté, et il en était sorti grandi, il avait su donner le pardon, là où il ne l'avait encore jamais fait, et probablement jamais donné pour une chose aussi grave. Rohan était quelqu'un d'entier et qui semblait ressentir bien plus que les gens ne le pensaient.
« Son comportement à ton égard est légitime. Pas envers son fils. Jinan n'a rien demandé de tout cela. Pourquoi lui faire vivre quelque chose que lui-même n'a jamais accepté de ta part ? »

Ziad baissa le regard. Il laissa quelques instants de silence pour laisser aux anges le loisir de passer entre eux. Finalement, on l'entendit à peine murmurer : « Pourquoi... Qu'est-ce que je ne fais pas bien avec Jinan ? » Rohan esquissa un sourire, faisant apparaître au bout de ses doigts de sa main gauche une petite lame lumineuse. « Tu ne le prends pas dans tes bras. » A cet instant précis, Rohan se tailla le bras droit. Aussitôt, son sang vermeille se mit à couler le long de son bras doré, et Ziad se plaqua à l'opposé de la pièce, une main contre le mur, une autre à la hauteur de ses narines. « Tu es complètement malade ! Dégage ! » Le sang de Rohan, comme celui de tous les faeries, possédaient une odeur toute particulière, quelque chose que les sorciers, les vampires ou même les lycans appréciaient pour diverses raisons notamment les vertus curatives. Mais chez les vampires, c'était tout simplement parce qu'il n'y avait rien de plus vivifiant que de boire leur sang, désormais aussi rare que de pouvoir gagner à la loterie.

« Tu l'aimes au point d'avoir peur de refaire les mêmes erreurs que tu as faites à ta famille. A ma famille. Ziad, je vais t'aider à contrôler ceci. » Rohan s'approcha. « Je t'en supplie, Rohan, pars loin d'ici. Ne reviens plus, je ne veux pas te causer le moindre mal. » Il y avait de la peur dans sa voix, quelque chose que l'on avait encore jamais entendu de sa bouche. Rohan observait les traits du visage d'Emir avec une curiosité toute particulière. Il y avait de la peur, de la souffrance, une tristesse sans nom. Mais il y avait aussi du désir, un besoin malsain, une envie de mordre dans la chair du faerie. Rohan se tailla une deuxième fois. Emir étouffa un hoquet, comme s'il allait craquer. Rohan esquissa un sourire avant de lui retirer la main de ses narines. Emir n'arrivait même plus à garder ses lèvres closes.

Les crocs du vampire. De formidables canines capable de trancher, de pourfendre un corps humain rien qu'avec la force de ses mâchoires. Rohan déglutit difficilement, sentant à son tour, une peur s'engouffrait en lui. Mais il ne recula pas et plaqua la main d'Emir contre le mur. Rohan lui murmura alors : « Tu as réussi à prendre mon frère dans tes bras. Tu réussis à vivre avec une humaine sans pour autant la tuer, et je reste persuader que tu la bois. Votre morsure est un baiser mortel. Plaisante, délicate, agréable... Vos victimes s'y adonnent, se laissent presque aller une fois que la peur s'en va de leur corps. Ne me fais pas croire qu'en toi, il n'y a pas la force de te retenir face à ça. »

Si Emir pouvait transpirer, il suerait à grosses gouttes. Il déglutit difficilement, avant se laisser couler des larmes de sang. D'un ton suppliant, il lui dit : « Ne me torture pas, ne me fais pas revivre ça, je t'en supplie, mon frère. » Emir tourna la tête pour ne pas le voir. Il ferma les yeux, tentant sûrement de s'imaginer ailleurs, mais Rohan continua. Il leva sa main ensanglantée, pour lui tourner le visage en lui saisissant la mâchoire. Les yeux du vampire s'ouvrirent d'un coup. Le Sadrazam sut qu'il n'était plus Ziad, qu'il était la bête qu'il cherchait à affronter.

Rohan se sentit propulser à l'autre bout de la pièce, tombant sur des cartons avec gros fracas. Il ouvrit les yeux, visiblement sonné, mais Emir était déjà sur lui, plantant ses crocs dans son cou. Rohan ne put s'empêcher d'émettre un cri de surprise, avant de concentrer sa lumière dans tout son corps pour la lâcher d'un coup sec. L'instant d'après, dans une magnifique détonation, Emir volait à travers la pièce, tombant au sol, le nez dans la poussière. Rohan se redressa alors difficilement, portant sa main au trace de sa morsure. Sa tête se mettait à tourner. Emir était plus puissant, plus rapide qu'il ne l'aurait imaginé. Combien de litres lui avait-il bu ? Un ? Deux ? Rohan ferma les yeux, priant. Lorsqu'il les réouvrit, Emir se retrouvait dans un coin, assis, se tenant les genoux. Il pleurait, demandant son pardon, l'implorant de partir, qu'il ne voulait pas lui faire ce qu'il venait de lui faire qu'il était désolé.

Le frère d'Imran sourit, s'approchant de nouveau d'Emir qui se collait contre le mur. Rohan s'agenouilla à sa hauteur, puis, il posa sa main ensanglantée sur l'avant bras du vampire. « Tu l'as en toi, cette force. Tu dois la trouver. » Ziad ferma les yeux, les larmes de sang coulant sans qu'il n'émette le moindre son. Lorsqu'il les ouvrit, il regarda le bras de Rohan, puis son cou. Finalement, il porta sa main à ses lèvres, se mordit à pleines dents, avant d'étaler son sang vermeille sur la blessure de Rohan. Aussitôt, cette dernière se mit à guérir, puis, il mordit de nouveau dans sa main pour garder sa blessure ouverte, et il étala sa paume sur les petits trous qu'avaient provoqué sa morsure. « Maintenant, pars. J'ai besoin d'être seul. » Rohan esquissa un sourire, il posa sa main sur la tête d'Emir, lorsque la porte s'ouvrit. Machinalement, il se redressa, puis il se retourna. Dans la lumière qui émanait de la porte, il ne put voir le visage de la personne qui entrait. Ce n'est que lorsqu'il vit la silhouette qu'il se mordit la lèvre, s'attendant au pire.
 
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I <3 U, but... EmptyLun 28 Avr - 23:08



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Anita Amshula
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Il lui posa un baiser sur le front mais il n'eut pas une parole réconfortante. Rohan était un enfant dans le corps du héros qu'elle admirait et qui cumulait dix fois son âge à elle. Quand il partait confiant et le coeur léger, elle sentait l'angoisse refermer ses serres griffues sur le sien. Presque aussitôt la belle couleur dorée de la peau d'Anita fana et ce visage rond se crispa. Elle ne dit rien du tout, écoutant d'une oreille distraite les discussions de Jinan, Imran et Moony en ne faisant que mine d'y participer vraiment.

Elle ne pouvait pas diriger ses pensées vers autre chose que Rohan. S'il lui arrivait quoi que ce soit elle ne s'en remettrait pas et si par aventure, Allah avait la cruauté de ne pas la laisser mourir de douleur sur le coup, elle ne se le pardonnerait jamais. Elle emporta ce genre de pensées avec elle dans le lit quand, se rendant compte qu'il se faisait vraiment tard, tout le monde alla se coucher. Mais impossible de s'endormir sans savoir. Dans son coeur elle avait peur. Elle le voulait près d'elle, entier, à lui faire l'amour ou simplement à se blottir contre son épaule.

Elle se mordit la lèvre essayant de se rappeler qu'il n'avait pas cent ans lui et qu'il avait eu toute une vie à n'avoir à se procurer que de courir après le danger pour le seul plaisir d'en triompher. Elle savait que si elle lui disait ce qu'elle avait sur le coeur, ils se disputeraient et il finirait par lui dire qu'elle l'étouffait. Elle se mettrait à pleurer et il s'en agacerait pour finalement la laisser dormir toute seule. Et curieusement pour une fois elle ne se sentait pas...

Anita se retourna dans le lit pour chasser ses sombres pensées et essayer de se rappeler que son Rohan était le plus beau, le plus fort et le plus vieux aussi.

Peine perdue, rien n'y fit. Elle avait résolu de l'attendre là sagement malgré tout quand elle sentit un petit pince au coeur, glacé de peur, qui n'était pas à elle. Ni une ni deux, elle bondit hors du lit et ferma les yeux, se focalisant uniquement sur cette autre partie d'elle-même qui se trouvait trop loin pour elle...

***

Elle rouvrit les yeux. Ici, il faisait froid et humide. Mais pour une fois, elle ne s'en offusqua pas. La princesse se fichait de la rosée qui mordait ses pieds nus, de l'air pollué qui lui griffait la gorge et lui piquait les yeux. Elle se fichait aussi de la porte qui se trouvait devant elle et qu'elle ouvrait à la volée alors même que la lumière n'avait pas encore tout à fait fini de se résorbait dans son enveloppe corporelle. Ce n'était qu'une petite djinn de rien du tout, mais l'adrénaline donnait de l'ampleur à son aura. Sans réfléchir, elle fonça à l'intérieur, ses yeux se portèrent sur Rohan, couvert de sang, torse nu. Cela lui prit moins de temps qu'un battement de cil. Elle s'interposa entre eux. Un jet de lumière incroyablement pur fusa droit vers le vampire. Ce n'était pas une caresse qu'elle avait l'intention de donner. C'était la mort.
 
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I <3 U, but... EmptyMar 29 Avr - 21:05



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Sadrazam Misra
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Leur regard qui se croisent, Rohan comprit directement ce qui allait se passer, et peut-être pour la première fois de sa vie, il exprima de la peur et une certaine forme d'admiration pour sa belle Anita. Elle s'interposa, ployant sa lumière et au moment même où elle lâchait tout, Rohan s'était approché, passant ses bras autour de sa taille pour lui lever les mains vers le haut. Le jet de lumière percuta le mur avec force, le calcinant, avant de répandre une fumée mélangée à pas mal de poussières. Rohan se mit à tousser, puis, il la retourna vers lui. Il posa ses mains sur ses épaules avec fermeté, le regard sévère et le voix sèche. « Tu ne refais plus jamais ça, t'as compris ? » Emir était son frère, sa famille, et prochainement la sienne.

Emir s'était juste tassé sur lui-même, mettant ses mains au-dessus de sa tête instinctivement. Lorsque le jet de lumière s'éclata contre le mur, il rouvrit les yeux, regardant entre ses bras Anita au prise des mains de Rohan qui la sermonner assez sèchement. Emir posa sa tête contre le mur, n'osant plus bouger, désireux de disparaître, car il savait que sa présence, son existence même allait poser problème à ses proches, comme elle le ferait très certainement toujours à cause de sa condition de vampire. Ils n'étaient pas tous comme Siobhán, ou Jinan, ou Rohan. Les gens avaient peur des vampires, et c'était bien normal.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
I <3 U, but... EmptyMar 29 Avr - 23:14



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Anita Amshula
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Si elle avait pu avoir des yeux derrière la tête et voir cette curieuse lueur de crainte et d'admiration mêlée dans le regard de Rohan, les choses n'auraient peut-être pas pris le chemin qu'elles allaient suivre. Tout se passa en une fraction de seconde. Son tir de précision alla se fracasser contre le plafond et le regard de Rohan, sévère, tomba sur elle comme une gifle alors qu'elle n'avait à offrir que de grands yeux noirs plein d'angoisse et de détermination. Protéger l'être aimé était une réaction instinctive chez eux. Quand bien même il avait cent fois votre âge. Quand bien même vous n'étiez ni un héro, ni quelqu'un de courageux, de particulièrement influent ou altruiste en soi... vous auriez tenté l'impossible pour votre Lumière.

Malheureusement pour Anita, cet allant naturel allait être mouché dans l'oeuf :

« Tu ne refais plus jamais ça, t'as compris ? », intima du Sadrazam d'un ton accablant.

La petite djinn déglutit, intimidée pour une ridicule fraction de seconde mais très rapidement, son regard s'assombrit à en devenir presque mauvais. Sur l'oval si doux de son visage, un muscle se contracta comme elle serrait les dents très fort. Puis, tout à coup, sans crier gare, Anita disparue dans un implosion de lumière vive mais dont la violence resta contenue entre les mains de Rohan.

***

« Anita ?! Kizim... »

Le conseiller Amshula releva le nez en entendant les portes de ses appartements s'ouvrir à la volée. Il reconnaissait sans peine ce pas rageur et pressé. C'était celui de son enfant chérie qu'il avait laissée partir à contre coeur avec le Sadrazam. La promesse d'un mariage prochain avait en grande partie contribué à infléchir sa décision mais ça ne l'avait pas empêché de s'inquiéter pour Anita. Le monde des mortels grouillait de menaces pour leur engeance - vampires, démons en tout genre, pratiques et morales douteuses - il y avait matière à s'inquiéter pour qui avait une enfant si jeune et si peu avertie que la sienne.

Anita stoppa net en entendant la voix de son père et - chose très surprenante de sa part - elle ne perdit pas un instant pour venir réclamer ses bras et poser sa tête sur son épaule comme elle ne le faisait plus depuis à peu près quatre-vingt dix ans à moins d'avoir une bonne raison de chercher à acheter son paternel un peu trop vieux jeu à son goût...

« Et où est le Sadrazam Misra ? », nota le conseiller avant de serrer sa fille dans ses bras. Il ne savait pas ce qu'elle avait encore bien pu faire mais il s'attendait à tout.
« Ca m'est égal. Il peut bien aller où il veut. Je ne veux plus le voir. »
« Anita ! », Abu Bakr serrait lui aussi sa fille par les épaules pour l'obliger à le regarder. Il avait son air sévère lui aussi et s'apprêtait à la réprimander mais contrairement à Rohan, lui savait très bien que pour arriver à quelque chose, il fallait caresser la bête dans le sens du poil, « Vous allez vous marier dès son retour. Tu t'excuseras et tout rentrera dans l'ordre. », décida le père avisé qu'il était. Mais cela ne semblait pas convenir à sa petite capricieuse de fille.

Anita lui posa un baiser sur la joue. Elle s'était visiblement déjà trop disputée avec son Rohan.

« Moi je crois que le mariage ne sera pas pour tout de suite. Je vais me coucher, je suis fatiguée. », conclut-elle en allant retrouver sa chambre.

Elle ne remontra le bout de son nez que pour le repas du soir où elle se montra plus morose que bavarde bien qu'elle trouva le moyen de raconter à sa mère ce qu'elle avait vu de Londres et de la petite fée bleue de Jinan. Elle avait bien senti la présence du Sadrazam au palais mais visiblement elle avait décidé de n'en faire aucun cas. Quelques amies vinrent la voir le lendemain mais ça ne dura guère non plus. Le conseiller suivait tout cela d'un oeil inquiet mais il connaissait sa fille, quelques jours viendraient à bout de ses bouderies.

Il fallut qu'elle finisse par ne plus sortir du tout de sa chambre et qu'il voit les repas en ressortir intacts pour qu'il n'aille la chercher. Mais rien n'y fit. Quand il eut épuisé toutes ses recettes, il finit par se convaincre d'aller trouver le Sadrazam en personne, malgré le froid qu'il y avait toujours eu entre eux. C'est d'ailleurs en conseil qu'il en prit la décision, constatant en voyant le sultan se lever qu'il n'avait fait qu'acte de présence, ses pensées étant toutes dirigées vers sa fille chérie.

« Sadrazam ? Un mot. », interpella-t-il au sortir du conseil, un brin d'humilité dans la voix, « C'est à propos d'Anita. Je ne sais pas quelles querelles vous animent - sans doute un de ses caprices. Je sais bien qu'elle n'est pas facile mais je vous en conjure, il faut que vous veniez la voir. Elle ne quitte plus son lit. Elle ne touche plus ses repas depuis trois jours. Elle ne parle plus. C'est ma seule enfant... »

Au fond ce dont Abu Bakr Amshula avait peur c'était de perdre sa fille pour un petit caprice. Elle était bien assez têtue pour se laisser éteindre si son Sadrazam ne jetait pas l'éponge pour venir la réconforter.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
I <3 U, but... EmptyJeu 1 Mai - 17:36



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Sadrazam Misra
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Rohan s'était retourné vers Emir, mais ce dernier avait gardé la tête dans ses bras. Il souffrait, ressassant probablement des souvenirs qu'il ne voulait plus revivre et qu'il revivait de manière intense par sa faute, par le goût de son sang sur son palais. Lorsque le Sadrazam lui annonça qu'il allait partir, il ne bougea pas, et ne répondit rien. Rohan comprit alors qu'il avait besoin de calme, et sortit de la cave en grimpant les escaliers quatre à quatre, pour retrouver Siobhán dans le salon. Il vêtit son tee-shirt, tout en lui disant : « Laisse à Ziad du temps, il va en avoir besoin. » Il s'excusa d'un haussement d'épaules avant de disparaître dans une petite détonation de lumière d'où s'éleva une petite fumée dorée.

Il était apparu brièvement chez Jinan, qu'il avait d'ailleurs réveillé doucement pour lui annoncer qu'il partait, qu'Anita se fichait de sa gueule, faisant encore un de ses caprices. Il lui expliqua alors pourquoi, et ce qu'il avait fait, ce qu'il pensait bien faire, et même si Jinan pensait qu'il aurait très certainement dû en parler avec Anita, le simple fait que son grand-père puisse désormais le prendre dans ses bras fait qu'il n'en dit rien, tendant juste ses bras pour serrer son oncle fortement contre lui. Cela fit beaucoup de bien à Rohan, qui, au final, tout comme Imran, n'aimait pas être rejeté, surtout par les gens de sa propre famille, et ça, Anita ne l'avait visiblement pas compris. Il fallait dire aussi pour sa défense, que Rohan était tout, sauf quelqu'un de prévisible. Qu'il était capable d'être un agneau, pour devenir un véritable lion quelques instants après.

Il embrassa son neveu, lui demandant de veiller sur son frère, puis sur la belle fée bleue, et il avait disparu de la même manière qu'il était parti de chez Emir.


(...)

« C'est à propos d'Anita. Je ne sais pas quelles querelles vous animent - sans doute un de ses caprices. Je sais bien qu'elle n'est pas facile mais je vous en conjure, il faut que vous veniez la voir. Elle ne quitte plus son lit. Elle ne touche plus ses repas depuis trois jours. Elle ne parle plus. C'est ma seule enfant... » Cela faisait trois jours qu'ils se faisaient la gueule. M'hamed avait tenté de les rapprocher, mais cela n'avait pas marché. Le mariage du Sultan était dans trois jours, et voilà que maintenant, son frère de coeur se mettait en grippe avec sa femme. Mais Rohan n'en avait pas démordu. Il était normal pour lui qu'elle accepte sa famille malgré les desseins que Dieu leur avait prévu. Ziad n'avait pas choisi d'être Emir. Tout du moins, pas réellement. Seul sa lâcheté, et probablement pour la première fois de sa vie, l'avait empêché d'accepter la mort comme tout bon soldat. Sa famille, il les aimait trop, c'était très certainement de là où sa lâcheté avait trouvé la force de combattre son honneur, sa dignité.

Mais Anita ne voyait pas les choses comme cela. Pour elle, ce n'était qu'un vampire, qu'une créature du mal, une créature des ténèbres, une de ces créatures qui ne prend du plaisir que dans votre sang, dans votre chair, dans votre mort. Rohan n'avait pas su trouver les arguments pour l'en dissuader, et maintenant, il en payait le prix fort.

L'honneur de Rohan, sa fierté, était maladive. Il ne pouvait se résigner à aller la voir, pour lui demander un pardon qu'elle ne méritait pas d'avoir, elle et ses caprices à la con. Ce qu'elle voulait, c'était qu'il soit constamment à ses pieds, qu'il ne soit qu'à elle. Ça le rendait malade. Il avait la haine, et la colère facile. Il n'avait, d'ailleurs, jamais été aussi détestable avec les gens du palais, que durant cette période.

Mais le regard d'Amshula, la façon dont il parla, et la peur que Rohan entendit dans ses paroles brisèrent son orgueil. Il soupira, avant de dire : « Elle est vraiment le pire fléau qu'Allah est pu mettre dans ma vie. » Il prit les mains d'Abu avec les siennes, les serrant dans ses mains, avant d'incliner sa tête respectueusement. Puis, il fit volte-face et alla se changer.


(...)

Lorsqu'il vint vers les appartements des Amshula, il avait le ventre tordu sous la pression. Une furieuse envie de la gifler et de lui hurler dessus avant de prendre les talons, ou de se montrer compatissant, de s'excuser pour quelque chose dont il n'avait pas à s'excuser - Visiblement un des dix commandements sur la compréhension de la femme - et honorer ce que son futur père lui avait demandé. Il avait opté pour la seconde, mais il ne ressentait aucune envie de la faire. Un homme de parole, voilà ce qu'il était, et ce qu'il le faisait avancer.

Il tapa à la résidence, et ce fut le père qui ouvrit. Rohan s'inclina avant d'entrer pour se diriger directement vers la chambre d'Anita, comme s'il s'agissait d'un devoir, d'une obligation de la cour afin qu'elle puisse survivre à cette petite tornade casse-couille qui allait lui servir de femme dans un futur proche. Il entra sans qu'elle ne l'y ait convié, avant de s'asseoir au pieds du lit, posant une de ses mains sur la forme d'une de ses jambes. « Anita ! Anita ! » Rohan secoua la jambe de sa petite fée, avant de rajouter : « Ça suffit tes caprices, maintenant. Tu vas te lever, et manger ce qu'on te donne ! » Et il secoua jusqu'à ce qu'elle lève sa tête de ses draps.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
I <3 U, but... EmptyJeu 1 Mai - 18:15



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Anita Amshula
Anita Amshula
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Anita ne savait pas ce qui lui était tombé sur la tête, si c'était une punition divine pour n'avoir pas fait l'entière satisfaction de son futur mari pendant leur voyage, ou si elle avait attrapé une maladie inconnue mais quoiqu'il en fut, son seul soulagement était dans le sommeil. Aussi ne faisait-elle plus que dormir ou presque.

Ses domestiques lui apportaient tous ses repas dans sa chambre et en sentant la bonne odeur du bouillon et des épices elle se promettait toujours d'y goûter après un petit somme. Mais une fois le bouillon refroidi, il ne lui faisait plus du tout envie et surtout, quand le suivant arrivait bien chaud, qu'elle était affamée et se jetait dessus, les mets - si délicats fussent-ils - finissaient de la plus indigne façon dans le bassin qu'elle gardait à côté de son lit. Autant dire qu'elle s'en tenait au nectar de fruit qu'elle prenait au milieu de l'après midi quand elle se sentait un peu mieux.

Sa dispute avec Rohan était bien loin de ses pensées, sauf peut-être quand elle s'ennuyait de l'absence de sa Lumière et qu'automatiquement, elle se rappelait la manière dont il s'était comporté avant qu'elle ne décide de rentrer. Là, elle fronçait les sourcils, chassant Rohan de ses pensées pour se rendormir.

Elle dormait justement quand le Sadrazam vint lui rendre visite. Par chance il était bien assez peu prévenant pour attendre qu'on ne lui permette d'entrer sans quoi il aurait attendu longtemps derrière la porte. La demoiselle était si profondément endormie qu'elle ne broncha pas quand Rohan s'assit au pied de son lit. On aurait parfaitement pu croire qu'elle s'entêtait à bouder, ce qui fut certainement le cas du djinn d'ailleurs :

« Anita ! Anita ! »
« ??? »
« Ça suffit tes caprices, maintenant. Tu vas te lever, et manger ce qu'on te donne ! »

Une petite mine toute pâlotte fit surface de sous les draps de soie rose et rouge. C'était bien la première et la dernière fois qu'il la verrait les cheveux emmêlés, sans un brin de maquillage ni aucun artifice d'aucune sorte. Même pas un bijou, il fallait qu'elle soit à l'article de la mort pour oublier ses bijoux et ses robes adorées...

« Arrête ! Arrête! Me secoue pas comme ça... », geignit la jeune djinn en se passant une main sur le visage, « Je peux rien avaler et je préfère pas me lever. Et ça n'a rien à voir avec ce que tu crois. Je suis pas état de me disputer avec toi Rohan... », expliqua-t-elle en se retournant de sorte qu'elle puisse le regarder sans produire - visiblement - le moindre effort.

Elle avait beau être toujours en colère contre lui, sa présence l'aurait presque fait se sentir mieux.

« Tu voulais me dire quelque chose ? »

T'excuser par exemple ? ...
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
I <3 U, but... EmptyJeu 1 Mai - 19:36



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Sadrazam Misra
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Des choses, il en avait à lui dire, mais il ne dit rien, pas tout de suite. Rohan l'observa longuement avant de sourire doucement. « Ça ne te met vraiment pas en valeur de bouder, comme ça. » Il fallait la voir pour le croire. Il avait presque envie de se lever et de fermer la porte pour ne pas qu'Amshula ne la voit ainsi. Il aurait pu la déshérité tant elle semblait être une autre. Mais Rohan l'aimait quand même. Elle n'était pas bien, cela se voyait. Son sourire se perdit alors, à mesure qu'il baissait le regard sur les draps rouges et roses de la capricieuse.

« Tu... Oui, je viens m'excuser, mais sache-bien une chose, c'est que c'est ton père qui me l'a demandé, car il avait peur que tu ne t'éteignes dans ton délire de folle furieuse. » Il s'approcha d'Anita, avant de lui prendre doucement le visage du bout des doigts, et il lui murmura doucement : « Quand est-ce que tu vas comprendre qu'en m'imposant des limites, en dressant des barreaux dorés autour de moi, je ne vais faire que te fuir ? » Il lui embrassa le front, avant de se lever pour ajouter un peu plus fort : « Il faut que tu cesses ce comportement à son égard, Anita. Ziad est mon frère, et sa condition, bien que discutable, ne doit, en rien, obscurcir ton jugement à son égard. Je l'aime, Anita. Peut-être pas autant que j'aime mon frère, ou... Ou toi, mais Ziad a été bien plus qu'un simple compagnon de son vivant. Il était marié à mes deux soeurs. Si Allah n'en avait pas décidé ainsi pour lui, à l'heure qu'il est, il serait probablement Djinn à son tour, et arpenterait les couloirs du Palais à mes côtés, et... Bref. Fin de la discussion. »

Il se tut, posant son épaule contre l'ouverture de la chambre vers le balcon, le regard tourné vers l'horizon, réfléchissant probablement à un présent alternatif où Ziad serait Djinn, où Jameela serait probablement encore vivante, ainsi que leurs enfants qui aurait eut des enfants, et Atesh aurait été un autre Djinn. Mais alors que le Soleil descendait à l'ouest, qu'il baissa à son tour ses yeux vers le sol, il ne put s'empêcher de se dire que sans ça, il n'y aurait probablement pas eut Jinan, ni de Fée bleue, qu'Imran aurait sûrement été quelqu'un de différent, et que... Il se retourna vers Anita, et il lui dit, comme pour se changer les idées à lui : « Bon, maintenant, tu te lèves, ça suffit tes conneries. Agis comme une Maîtresse des Lieux, et sois digne de moi, Anita. » Son ton était sérieux, et son regard l'était tout autant. Il y avait pourtant, dans ses yeux, une petite lueur de malice.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
I <3 U, but... EmptyJeu 1 Mai - 20:16



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Anita Amshula
Anita Amshula
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« Ça ne te met vraiment pas en valeur de bouder, comme ça. », se moqua-t-il.

Anita fronça les sourcils, lui jetant un regard qui disait "fais-le moi remarquer encore et je t'atomise".

« Si tu crois que je le fais exprès... »

Dans sa chambre, il devait y avoir de quoi faire un mur de miroirs et de psychés, tous plus enclins les uns que les autres à lui renvoyer son image qu'elle aimait tant soigner d'ordinaire. Mais pour tout dire, Anita éviter de s'y regarder de trop depuis qu'elle était au lit. D'ailleurs l'idée que Rohan la voit comme cela ne lui plaisait guère. Chassant l'idée qu'il puisse être dégoûté d'elle, elle finit par demander s'il était venu pour lui parler de quelque chose :

« Tu... Oui, je viens m'excuser, mais sache-bien une chose, c'est que c'est ton père qui me l'a demandé, car il avait peur que tu ne t'éteignes dans ton délire de folle furieuse. »

Le regard d'Anita noircit un peu plus.

« Je ne suis pas plus folle furieuse que toi... », répondit-elle d'un ton légèrement reproche mais pas suffisamment pugnace pour laisser penser qu'elle cherchait la dispute, « Et puis mon état n'a rien à voir avec notre dispute. Je suis malade... enfin je crois. », c'est vrai qu'il n'y avait rien de plus bizarre pour un djinn que de se déclarer malade. Cela passerait encore pour une fantaisie de sa part, elle en était sûre...

Rohan non plus ne semblait pas vouloir se disputer, pour une fois. Il s'approcha d'elle, prenant son visage entre ses mains en coupe.

« Quand est-ce que tu vas comprendre qu'en m'imposant des limites, en dressant des barreaux dorés autour de moi, je ne vais faire que te fuir ? »

Son petit coeur de princesse se serra à ces mots. Elle le transperça d'un regard mais détourna bien vite la tête, échappant à son étreinte. Elle ne voulait pas qu'il voit la tristesse dans son regard, d'autant que fatiguée comme elle était, elle était bien en peine de maîtriser ce qu'affichait son visage. Elle fronça à nouveau les sourcils pour se donner l'air dur et à nouveau, on aurait dit qu'elle boudait. Mais ça n'était pas ça.

C'était quelque chose qu'elle avait compris à l'instant où elle l'avait poser le regard sur ce maudit dragon. Rohan n'aimait que des choses qui se trouvaient si loin d'elle que c'était à se demander pourquoi la lumière les avait réunis tous les deux. Et quand elle se posait cette question, Anita sentait son coeur se serrer à faire mal. D'autant qu'elle savait qu'il se refuserait à se rapprocher ne serait-ce qu'un tant soit peu de son point de vue à elle. Comme si cela lui coûtait tellement... Et de son côté à elle, elle ne pourrait jamais être comme toutes ces femmes qu'il avait connues et gardées au harem, à disposition de son bon plaisir, si loin de lui finalement.

« Il faut que tu cesses ce comportement à son égard, Anita. Ziad est mon frère, et sa condition, bien que discutable, ne doit, en rien, obscurcir ton jugement à son égard. Je l'aime, Anita. Peut-être pas autant que j'aime mon frère, ou... Ou toi, mais Ziad a été bien plus qu'un simple compagnon de son vivant. Il était marié à mes deux soeurs. Si Allah n'en avait pas décidé ainsi pour lui, à l'heure qu'il est, il serait probablement Djinn à son tour, et arpenterait les couloirs du Palais à mes côtés, et... Bref. Fin de la discussion. »

C'était un effort qu'elle ne pouvait consentir. Le dragon, elle avait fait ce qu'elle avait pu pour ne rien laisser paraître de ce qu'elle pensait. Mais le vampire, c'était tout autre chose. Elle se rappelait parfaitement bien une de ces premières conversations avec Moony. Elle se rappelait avoir parlé du père de Jinan, de ce que eux, djinns, avaient à espérer de ces monstres que l'on appelait vampire.

Un frisson grimpa le long de son bras. Elle ouvrit la bouche, observant la silhouette de Rohan se découper dans l'encadrement de la fenêtre. Finalement elle ne dit rien, baissant les yeux sur sa robe de chambre simple à faire pleurer (hors de question d'abîmer une des ces splendeurs qu'elle choisissait avec tant de soin!!).

C'est ton jugement qui est complètement faussé aurait-elle voulu dire. Tu l'aimes trop pour voir quel danger il représente. Anita sentit sa gorge se nouer. Devait-elle lui dire qu'elle ne pouvait pas vivre dans l'angoisse perpétuelle de le perdre chaque fois qu'elle le saurait hors de Byzance ? en m'imposant des limites, je ne vais faire que te fuir murmurait la voix de Rohan au plus sombre de son coeur. Fallait-il que dans tous les cas elle le perde ? Un bref instant, elle maudit la Lumière de les avoir assemblés...

« Bon, maintenant, tu te lèves, ça suffit tes conneries. Agis comme une Maîtresse des Lieux, et sois digne de moi, Anita. », cette réplique la tira de ses réflexions moroses.
« Mais tu n'écoutes vraiment rien quand je te - », répliqua la voix encourroucée de la belle qui avait bondi dans son lit pour s'asseoir.

Anita porta la main à sa bouche, attrapant en toute hâte la bassine d'or qui se cachait sous son lit. Ce qu'il se passa ensuite n'étant guère digne d'une maîtresse de maison, nous nous abstiendrons d'en faire la description...

« Je suis malade. J'ai dû attraper ça quand on était là bas... », répétait la jolie djinn, l'oeil humide, alors qu'une domestique, alertée par les hoquets disgracieux de sa maîtresse emportait déjà la bassine-tue-l'amour loin d'eux.

Cela lui faisait encore une bonne raison de ne pas apprécier l'endroit où vivait Jinan et Moony. Jamais de sa vie elle n'aurait cru que sa gorge ait pu brûler de la sorte et pire encore, jamais elle n'aurait pu croire qu'un jour, quelqu'un pourrait la voir dans une position aussi humiliante... mieux encore, quelqu'un qu'elle aurait d'ordinaire cherché à séduire.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
I <3 U, but... EmptyJeu 1 Mai - 23:30



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Sadrazam Misra
Sadrazam Misra
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« Les Djinns ne sont pas malades. » Répéta-t-il, après l'avoir vu vomir dans son seau. Bon, d'accord, elle semblait vraiment malade. D'ordinaire, si un Djinn vomissait, c'était qu'il avait soit trop mangé, soit trop bu, soit... Y avait d'autres options. Un Djinn, grâce à leur fabuleuse constitution ne pouvait pas être malade. Certains disaient que c'était grâce à leur naissance originelle par le feu, et que grâce à cela, aucun mal dans l'air ne pouvait les faire tomber. Mais Rohan voyait bien qu'elle venait de vomir. Et elle n'avait pas manger suffisamment d'après les dires de son père pour vomir comme ça. Alors, elle était peut-être....

... Non. Ce n'était pas possible. Abu Bakr n'aurait jamais laissé pareille chose traîner chez lui, et il était très rare de trouver de l'alcool, surtout au Palais. Il y en avait très certainement en ville, mais au Palais, on faisait attention à ce genre de choses, et ce n'était pas ici que vous en trouveriez. Rohan fronça les sourcils, puis, après quelques instants, il lui dit : « Bouge-pas, je vais te chercher le Guérisseur, bien que... Bref. » Il tourna les talons, et sans rien dire, il partit des appartements des Amshula.


(...)

Le Sadrazam Misra revint au bout d'une demi-heure après avoir jurer sur tous les textes saints, sur la tête du Sultan, de sa femme, d'Ava - la Mère de tous - ainsi que sur Dieu, qu'Anita vomissait réellement, et que c'était quelque peu inquiétant. Bien entendu, il avait dit qu'elle n'avait rien mangé depuis trois jours, et qu'elle n'avait pas vu une goutte d'alcool. Mais le Guérisseur, bien que sceptique, ne put se jouer du Sadrazam plus longtemps - même si l'envie de lui faire payer son comportement de la dernière fois se faisait ressentir - et décida de le suivre, quoiqu'en traînant un peu des pieds.

Ils arrivèrent chez Abu Bakr Amshula, Rohan, qui s'inclina en passant devant son futur père et sa future mère, avant de mener le Guérisseur qui semblait aussi ravi qu'un mouton qu'on amène se faire égorger. Ils entrèrent dans la chambre, et Rohan lui montra le seau. Le Guérisseur fronça alors les sourcils, s'approchant d'Anita avec une curiosité qu'il n'avait pas jusqu'alors. « Oui, en effet, c'est bien du vomi. » « Sans déconner. Non, mais, après avoir juré sur les textes saints, ma tête, celle d'à peu près du monde entier, vous n'y croyez toujours pas ? » Le Guérisseur leva sa main en la bougeant d'un air distrait, comme s'il se fichait bien de ce que le Sadrazam disait. Rohan devint rouge, allant jusqu'à mordre son poing pour ne pas le lui abattre sur la tête, et quitta la chambre.

« Anita, donc... » Le Guérisseur l'allongea, puis lui toucha les ganglions sous la mâchoire, avant de lui effleurer les tempes avec sa lumière. Il approcha ses paumes de main vers son coeur, lui saisit le poignet pour lui prendre le pouls, avant de finalement joindre ses mains, paumes tournés vers Anita, d'où émanaient une faible lumière. Aussitôt, un sourire rayonnant s'installa sur ses lèvres, avant de dire « Allah ta’âla ! Tu es enceinte, jeune fille ! C'est magnifique ! Ce n'était plus arrivé depuis... Depuis... Depuis toi, en faites. » Le Guérisseur lui saisit de ses deux mains son jolie petit visage, avant de lui baiser le front pour la bénir. Il se redressa et lui demanda : « Dois-je appeler le Sadrazam ainsi que tes parents ? Ou préfères-tu le leur dire toi ? » Des étincelles pleines les yeux, lui qui d'habitude était plutôt austère, peu expressif, semblait sur le point de faire des bonds partout.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
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Anita Amshula
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« Les Djinns ne sont pas malades. », décréta Rohan qui ne semblait pas convaincu par la première salve répugnante qui était sortie de sa bouche de sa princesse. Un seconde acheva de le convaincre d'aller au moins d'aller consulter le guérisseur. Anita ne voyait pas bien ce que le guérisseur allait bien pouvoir faire pour elle. Après tout, puisque personne n'était jamais malade, son unique activité était de guérir les blessures, pas les vomissements. Pour autant, elle laissa Rohan faire, convaincue qu'il devait mieux savoir qu'elle. De son côté, elle aurait été prête à faire n'importe quoi pour faire cesser ces maudites régurgitations.

Lorsque Rohan repassa dans les appartements des Amshula avec le guérisseur, les parents d'Anita échangèrent un regard, l'un inquiet, l'autre perplexe. Mais Abu Bakr fit signe à son épouse de ne pas bouger.

« Oui, en effet, c'est bien du vomi. »
« Sans déconner. Non, mais, après avoir juré sur les textes saints, ma tête, celle d'à peu près du monde entier, vous n'y croyez toujours pas ? »

Anita avait envie de rigoler mais elle se contenta d'un petit sourire polisson de peur de se remettre à vomir. Rohan les laissa, sans doute pour éviter de s'emporter. Elle savait quelle histoire d'amour passionnée le guérisseur et lui entretenaient et, croyez le nous non, elle ne risquait pas d'être jalouse.

L'examen commença tout en délicatesse même si Anita ne pensait certainement pas que ses vomissements viennent de sa tête mais le guérisseur de lui aussi mieux savoir qu'elle. Elle se laissa donc sagement faire.

« Je vais pas m'éteindre quand même ? », demanda-t-elle, inquiète finalement en repensant à ce que Rohan lui avait dit que son père avait cru en ne la voyant plus quitter sa chambre.

Le guérisseur la gratifia d'un éclatant sourire. Bon sang, il n'en voulait pas à Rohan à ce point-là quand même?

« Allah ta’âla ! Tu es enceinte, jeune fille ! C'est magnifique ! Ce n'était plus arrivé depuis... Depuis... Depuis toi, en faites. »

Si la figure d'Anita avait pu se décomposer encore d'avantage, elle l'aurait probablement fait. Enceinte ? Elle baissa les yeux sur son ventre qui ne trahissait rien et passa doucement la main dessus. Mais elle ne la laissa pas bien longtemps, sa petite bassine d'or - que la domestique n'arrêtait plus d'aller changer - l'appelait à nouveau.

« Mais pourquoi est-ce que je vomis comme ça ? Mes enfants me détestent ???? », chouinait la petite princesse.

« Dois-je appeler le Sadrazam ainsi que tes parents ? Ou préfères-tu le leur dire toi ? »
« Oh non non non non non, ne dis rien à mes parents ! Je vais le faire. Mon père va me tuer mais Rohan encore plus s'il l'apprend en dernier, déjà que... tu veux bien le lui dire à lui ? A Rohan ? S'il te plait... », demanda-t-elle timidement.

Elle savait que Rohan n'allait pas se réjouir de la nouvelle et elle préférait n'avoir pas à affronter la première onde de choc. En plus, à en juger par la relation entre les deux djinns, le guérisseur serait plus qu'heureux de faire cette petite annonciation.

Elle se mordit la lèvre, un peu gênée quand même mais un petit sourire vint pointer le bout de son nez comme elle reposait son regard sur son ventre. Elle ne savait pas comment Rohan allait gérer cela mais elle, elle était contente. Il lui suffirait juste de ne pas trop le montrer. Et cela voulait aussi dire qu'il allait bien falloir l'avoir cette maudite conversation. Elle ne voulait pas passer le reste de sa vie à raconter à leurs enfants combien le père qu'ils ne connaîtraient jamais avait été un djinn merveilleux...
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
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Sadrazam Misra
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« Le dire... Au Sadrazam ? » Le Guérisseur voyait très bien à quel point elle semblait effrayée à l'idée de voir son futur mari apprendre qu'il allait également être un futur papa. Tout le monde le savait : Le Sadrazam Misra n'avait jamais voulu se caser, ni même fonder sa propre famille. C'était quelque chose qu'il avait très bien fait comprendre aux restes de la Cité en ayant un harem, comme certains grands imminents Djinn de Byzance, d'ailleurs. C'était un style de vie qui parlait pour eux. Certes, il y en avait certains avec des enfants, mais pour Rohan, ce n'était pas le cas. Plus de trois siècles s'étaient passés sans que jamais il n'en mette une enceinte, et de mémoires, aucune femme n'avait su tomber enceinte en mille huit cents ans. Sa volonté, son non-désir d'avoir des enfants avaient toujours été plus fort que tout. Mais il semblerait que cette fois-là, Dieu en avait décidé autrement. Et il n'allait probablement pas aimé ça.

Le Guérisseur s'approcha de la porte, et s'écria : « ROHAN !?! ! » Il ne mit pas à longtemps à apparaître dans la chambre. Il avait fusillé le Guérisseur du regard - qui avait eut un large sourire - avant de lancer un regard, quoique rapide, inquiet vers Anita. « Qu'est-ce qu'elle a, alors ? Elle n'est pas censée faire ça... » Le Guérisseur, qui habituellement n'exprimait rien, s'approcha du Sadrazam, posant son avant-bras sur son coude avec un sourire amusé. « Rien de grave... Elle est enceinte, Rohan. Tu vas avoir un enfant. »

Le visage de Rohan passa par toutes les couleurs, avant de devenir d'une pâleur mortelle. Il resta là, pendant bien cinq minutes, la bouche-entrouverte, comme si le ciel venait de lui tomber sur la tête. Il posa son regard sur le Guérisseur qui fronça tout à coup les sourcils, se demandant alors s'il n'allait pas devoir s'occuper de Rohan qui semblait faire une espèce d'accident vasculaire cérébral. Enfin, il fit un pas en avant, avant de baisser le regard comme s'il commençait enfin à réagir, à comprendre. Enfin, il vint se poser près d'Anita, posant d'abords sa main sur ses jambes, puis la retirant, avant de la poser sur son ventre. A nouveau, il la retira, puis il répéta ce geste plusieurs fois.

Enfin, Rohan releva le regard, et aussitôt, ce fut comme si un barrage émotionnel se brisait en lui. Ses yeux s'embuèrent, puis une larme coula. Une seconde, et elles s'enchaînèrent. Rohan attira Anita contre lui, la serrant fortement contre son torse, comme s'il s'agissait d'une des choses les plus précieuses qui lui restait. Il enfoui son visage dans son cou, puis il se mit à pleurer comme un enfant. Le Guérisseur cessa de sourire, avant de baisser le visage. Il fit apparaître un texte lumineux en suspension, lévitant dans la pièce, puis disparut après avoir saluer les parents d'Anita, tout en s'excusant de ne pas l'avoir fait plutôt, et qu'il était à leur disposition pour le moindre renseignement dont ils auraient besoin dans un futur proche.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
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Anita Amshula
Anita Amshula
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De toute évidence, il n'y avait pas besoin de plus d'explications de la part d'Anita. L'infirmier avait très bien compris le pourquoi de cette curieuse requête. Il fallait dire que le Sadrazam Misra avait été plus que clair sur cette question-là et qu'après avoir exigé le renvoi de ses autres femmes, Anita avait plus ou moins juré de ne plus lui demander aucun sacrifice. Il y avait fort à parier que ce que la découverte de l'infirmier mettait en perspective serait pour Rohan un sacrifice encore plus grand que le premier...

Contrairement à Anita, l'infirmier semblait se délecter de la situation. I l héla le Sadrazam depuis la porte, cherchant sans doute à titiller ce petit je ne sais quoi qui le ferait partir au quart de tour. Anita, elle, observait tout cela du fond de son lit, le drap tiré presque jusqu'à son nez comme si elle avait voulu disparaître du décor.

Rohan lui adressa un rapide regard. Oh, il n'allait pas aimer ça, elle le sentait.

« Qu'est-ce qu'elle a, alors ? Elle n'est pas censée faire ça... »
« Rien de grave... Elle est enceinte, Rohan. Tu vas avoir un enfant. »

Anita fusilla l'infirmier du regard. Ne pouvait-il pas y mettre un peu de tact ? Immédiatement, elle vit Rohan passait par toutes les couleurs. Elle se redressa dans le lit, écartant les couvertures pour le rattraper au cas ou il se sentirait mal. L'infirmier aussi semblait tout à coup plus sérieux. Finalement Rohan se stabilisa sur une couleur proche de celle du marbre qui dallait le sol. Il approcha, posant la main sur son ventre à plusieurs reprises, comme s'il n'avait pas été sûr de lui :

« Je - »

suis désolée ? pensa-t-elle dire, mais la vérité c'était qu'elle ne l'était pas au fond d'elle. Ou alors si elle l'était ce ne serait que pour lui. Evidemment elle ne s'était pas imaginée se trouver dans cette situation avant longtemps mais quelque part en elle, une timide étincelle de fierté rayonnait et lui faisait chaud à l'intérieur.

« Rohan ? Ça va aller ? Dis quelque chose... même quelque chose de... pas bien. », suppliait une toute petite voix qui sortait de la bouche d'Anita.

Doucement elle posa la main sur son visage, comme pour lui rappelait qu'elle l'aimait plus que tout. Il releva enfin les yeux vers elle mais elle n'y vit pas un brin de colère. A la première larme, elle crut qu'il était véritablement désespéré mais ensuite, quand elles se mirent à couler à flot, qu'il la serra si fort dans ses bras, elle se sentit ne faire plus qu'un avec lui et elle sut, que tout allait bien se passer.

Ils auraient pu rester ainsi jusqu'à la fin des temps - lui le visage blottit contre sa gorge et elle caressant ses cheveux tout en le gardant contre elle dans le lit qui l'avait vu grandir - mais c'était sans compter sur deux parents inquiets qui venaient s'enquérir de ce que signifiait tout ce remue ménage. Anita trouva facilement la parade pour repousser leur entrée, promettant des explications pour plus tard. Ça n'était pas tout les jours que son Sadrazam de futur époux se mettait à verser des larmes et ces larmes, il ne voudrait certainement pas les partager avec d'autres qu'elle ou le sultan lui-même.

« Je suis contente que tu ne sois pas fâché. Même si je tiens à préciser que rien de tout ceci n'était calculé. Je me pensais vraiment "malade"... », fit-elle au bout d'un moment, plus pour rompre le silence qu'autre chose, « ... »

A nouveau elle posa les yeux sur lui. Inutile de l'accabler de paroles, mieux valait lui laisser le temps d'assimiler la chose et de parler quand il se sentirait prêt. Elle sourit, comme pour le mettre en confiance, mais ne dit plus rien à partir de là.
 
MessageSujet: Re: I <3 U, but...   
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Sadrazam Misra
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Rohan entendait ce qu'elle lui disait, mais sa gorge était bien trop nouée pour qu'il ne puisse émettre le moindre son. Il se sentait bien, peut-être était-il content, peut-être même que c'était ce qu'il avait toujours désiré au fond, enviant son frère de savoir ce qu'il voulait sans avoir peur de subir son lot de chagrin qu'une famille pouvait vous donner lorsqu'il arrivait certaines... Péripéties de la vie. Rohan ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. La tête enfouie dans le cou d'Anita, il finit par la lever, s'essuyant les joues et les yeux avant de la regarder droit dans les yeux. Il esquissa un petit sourire avant de l'embrasser avec une tendresse qu'il n'avait jusqu'alors jamais montré. Il lui caressa la joue, avant de lui murmurer, comme si le fait d'émettre le moindre son allait briser ce moment. « Tu... Va falloir que je cherche des prénoms pour mon fils, alors. »

Son sourire s'intensifia. Il ne s'était même pas posé la question si cela pouvait être une fille, ou même une grossesse multiple. Pour lui, ça coulait de source. Un Misra ne pouvait qu'avoir des garçons, du moins, en premier fils. Il en oubliait parfois que son père avait mis au monde deux merveilleuses jumelles qui, pourtant, hantait parfois ses pensées lorsque la date de leur anniversaire approchée. Il effleura son nez avec le sien, avant de poser son front contre le sien. Il lui fit un baiser, avant de lui dire d'un ton amusé : « Ton père va nous tuer. Il va très certainement vouloir me démembrer ou quelque chose comme ça. Va falloir se marier vite avant que tu ne prennes trop de poids. »

Rohan se retourna, comme si les écritures dorées laissaient en lévitation au milieu de rien par le Guérisseur l'appelait. Il les lut, puis il se redressa avant d'embrasser le front d'Anita. « Je vais te chercher ses potions. J'en ai pour deux petites heures... Repose-toi. » Il se leva et disparut dans l'embrasure de la porte. On avait presque l'impression qu'il scintillait de bonheur.

Au début, il pensait aller le dire au Sultan, mais après réflexion, il préféra ne rien dire, voulant garder la chose secrète le plus longtemps possible et dans la mesure du possible. Prenant la direction de l'infirmerie, il espérait bien trouver ce guérisseur de sesdeux afin d'avoir une bonne discussion avec lui sur le sujet de la grossesse discrète. Tout du moins, jusqu'à ce que son apparence ne puisse plus le cacher.
 
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