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 Over the Sun.

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MessageSujet: Over the Sun.   
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Roshan Attar
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Over the Sun.





L'histoire de Roshan, tout comme sa personne, reste un mystère que l'on ne saurait réellement retranscrire en entier. Il est encore incapable, lui-même, de lever le voile sur ses origines, sur ce qu'il est réellement, si ce n'est un fidèle serviteur d'Allah. Tout ce qu'il sait de lui, c'est que son nom de famille, Attar, lui vient de la vieille oracle qui officie encore à la cité-état de Byzance, de nos jours. Roshan ne se souvient que de très peu de choses de son enfance. Pour tout vous dire, il n'a jamais trop cherché à s'en souvenir, car tout ce dont il se souvint, c'est de beaucoup de douleurs et de souffrances.

Son premier véritable souvenir restera probablement le jour où il croisa pour la première fois le regard de M'hamed. Ils s'étaient longtemps regardés, se scrutant du regard, sans vraiment parler. Il avait été jeté à ses pieds, sale, ballonné et attaché. Les romains lui avaient retiré le tissus de la bouche. On lui défit les liens, puis on l'envoya contre le mur, au fond de la cellule. Roshan, qui tenait la main d'une petite vieille aux yeux bandés, s'avança alors vers les barreaux qui les séparaient. M'hamed leva les yeux, se massant doucement ses côtes. Leur regard se croisèrent. Ni l'un, ni l'autre ne sauraient dire combien de temps cet échange silencieux dura, mais lorsque M'hamed se mit à tousser, brisant alors le silence, Roshan lui demanda de sa petite voix, dans un perse dénué de tout accent, qui surprit M'hamed. « Est-ce que tu vas bien ? » Il semblait sonné, ne sachant pas où il se trouvait, aux aguets. Il jeta un regard circulaire autour de lui, avant d'essayer de se redresser tant bien que mal. Sa tête lui tourna et son genou lui faisait comprendre très clairement que s'il voulait se le péter véritablement, il était sur la bonne voie. Finalement, M'hamed préféra s'asseoir, dos au mur.

« Je ne sais pas trop... J'ai mal au torse. » Roshan sourit. M'hamed se tira vers lui, pour pouvoir chuchoter. « Ça fait combien de temps que tu es là ? » Roshan continuait de sourire. Il posa sa main sur sa joue, et aussitôt, une douce lumière jaillit de ses petits doigts pour réchauffer le coeur de M'hamed. Il sursauta, se laissant faire, avant de regarder les yeux du garçonnet, qui semblait irradier d'une douce lueur. « Tu... ? » Le gamin hocha de la tête. M'hamed lui fit un signe de la tête vers la petite vieille aux yeux bandés et le gamin hocha de nouveau de la tête.  Il se passa une main sur les lèvres, avant de grimacer de douleur. « Je m'appelle M'hamed. » « Et moi, c'est Roshan. » M'hamed eut un petit sourire. Il laissa passer quelques heures, se reposant un peu avant de lui adresser de nouveau la parole. Le gamin était toujours là, à la regarder. M'hamed se redressa, se tenant doucement les côtes, sans qu'il ne puisse rien faire pour se soulager de cette douleur. Il posa un regard sur son genou, et murmura : « Tu sais pourquoi on est là ? »

La petite vielle gémit. Roshan quitta les barreaux pour se rapprocher de sa grand-mère pour l'aider à mieux se mettre. Visiblement, ils l'avaient bien amoché aussi, pour qu'elle ne puisse rien faire. « Elle va bien ? » Roshan hocha de la tête, avec un sourire innocent, puis il lui répondit : « Ils veulent nous sacrifier. Ils pensent que nous sommes des enfants de Pluton parce que l'on peut commander au feu. » M'hamed écarquilla les yeux, l'air interdit. Roshan hocha de nouveau de la tête, comme si cela suffirait à le convaincre de ce qu'il avançait. M'hamed reposa alors sa main sur son genou. Ce n'était pas la première fois qu'on les appelait ainsi parce qu'ils étaient capable de manipuler le feu, de ne faire qu'un avec les flammes. Ce n'était pas non plus la première fois qu'on les disait fils de Pluton ou d'Hadès, de Vulcain ou d'Hephaistos, ou pire de Typhon, et autres joyeusetés idiotes en sa présence. Mais que l'on parle de sacrifice, oui. Il était dans un seul état, et il ne pouvait rien faire pour s'en sortir. Son feu ne suffirait pas à faire fondre les barreaux, et son état lui empêchait d'essayer de les tordre, suffisamment pour laisser partir le gamin afin qu'il quémande de l'aide. Il déglutit péniblement. « Mais on va pas mourir, Mamie me l'a dit. » M'hamed releva son regard vers le petit, le regard interrogateur. Roshan haussa les épaules. Il ne savait pas. C'était sûrement pour qu'il reste aussi innocent et naïf qu'il semblait l'être qu'elle lui avait dit cela. Il se força à sourire, essayant à son tour d'y croire.

Sans succès.


(...)


Dernière édition par Roshan Attar le Ven 15 Nov - 10:00, édité 2 fois
 
MessageSujet: Re: Over the Sun.   
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Sadrazam Misra
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« Quand va donc tu arrêter de traîner dans ce genre d'endroits, Rohan ? » Rohan baissa la tête devant Kaveh, son père, qui ne cessait de le reprendre sur ses déviances. C'était quelqu'un qui vivait pleinement sa nature de fée, et il avait ce besoin de faire la fête, et ce, dans tous les sens du termes. Mentir n'était pas quelque chose de difficile quand on peut lire dans les pensées, voir suggérer les actions des autres. Être un Faerie avait ses avantages, et Rohan, qui n'avait alors qu'une deux centaine d'années, savait en tirer des satisfactions. La chair, l'alcool, l'or, les jeux, les combats, les drogues, tout cela, il en était accro. Il arrivait même à amener son meilleur ami, M'hamed, dans ses délires de dépravés, et c'était très certainement là, ses meilleurs souvenirs avec son frère de pacte. Son père ne comprenait pas ça, c'était quelque chose qui le dépassait. D'autant plus, qu'il y avait des risques de révéler sa véritable nature, et les gens n'appréciaient que très peu l'exotisme. Surtout quand cela relève du domaine magique.

Manipuler le feu, passer pour des fils des Enfer, c'était quelque chose qu'un Faerie trouvait insultant, en plus d'effrayer les hommes. C'était quelque chose qu'ils évitaient tous de faire à la vue de tous. Rohan ne dit rien. De toute façon, c'était peine perdu. Kaveh le savait de toute manière. Rohan était comme ça, il avait ce besoin de dépasser les limites autorisés pour se sentir vivant. « Juste de ne pas fréquenter les humains. C'est tout ce que je te demande. Et regarde-moi, quand je te parle. »  

Rohan leva la tête. Il n'exprimait rien, aucune colère, aucune honte, rien. Son père ne pouvait même pas le rappeler à l'ordre sur son comportement, parce qu'il le respectait, quoiqu'il arrive. C'était bien la seule chose dont il était fier, de son fils. Son épouse passa la tête de la pièce d'à côté avec un petit sourire sur ses lèvres. « C'est prêt, venez manger ! » Rohan tourna la tête vers sa main, mais son père l'en empêcha d'un geste rapide de la main sur son menton. Rohan leva les yeux vers Kaveh, avant de les baisser. « Tu as compris ? » Rohan murmura alors :
« Oui, Papa. » Son père eut un sourire, puis le serra contre lui. Tout était oublié. Rohan sourit timidement, avant de se mettre à suivre son père dans la cuisine, où sa mère leur avait préparé le repas. Ils se lavèrent les mains dans une petite jarre prévue à cette effet, et ils s'installèrent tranquillement autour, tandis que sa mère disposait les plats sur la table.

« Y a quelqu'un ? » Rohan leva la tête vers son père, qui se levait déjà pour aller voir qui c'était. Il le suivit du regard avant de prendre avec plaisir l'assiette que sa mère venait de le servir. Il coupa le pain en trois, avant d'entendre derrière lui : « Rohan, tu sais où se trouve M'hamed ? » Il se retourna alors, reconnaissant le père de son meilleur ami, Jamsheed. Rohan fronça les sourcils. « Non... Je.. Je devais le rejoindre à la troisième graduation sur la place, en face de chez vous. » Kaveh fronça les sourcils, mais Jamsheed leva la tête vers les cieux, le regard inquiet.
« Assis-toi, Jamsheed. » Rohan lui tendit un coussin sur lequel il s'assit. « Depuis... Depuis hier, il est pas rentré, Rohan. » « Pourtant, hier, quand on est allé sur la jeté, quand on s'est quitté, il a bien prit la direction de chez vous. Il m'a même dit que vous alliez lui mettre une bastonnade comme jamais il n'en aurait prit. » « J'aurais aimé la lui mettre. Là, je m'inquiète, et sa mère n'en peut plus. »

Rohan leva les yeux vers le mur, en pleine réflexion. Tout d'un coup, il se tapa le front, avant de regarder sa main où une jolie petite marque argentée en forme de flammes ornait sa main. Jamsheed se pencha aussitôt, une lueur d'espoir dans son regard. « Est-ce le pacte ? » Rohan hocha de la tête. Bien sûr que ça l'était. Ça ne pouvait que l'être. M'hamed et lui, ils étaient tout le temps fourré ensemble. Ils n'avaient aucun secret l'un pour l'autre. « Tu penses pouvoir le trouver comme ça ? » « On ne pouvait jamais joué à Cache-cache à cause de ça. » Avoua-t-il, dans un sourire amusé. Jamsheed soupira de soulagement. « Je vais voir si je peux lui parler. Ca marche d'habitude quand on est pas ensemble. » « On va finir par les unir, ces deux-là. » murmura sa mère, amusé, sous le regard blasé de son père. Rohan eut un petit sourire, fermant alors les yeux, posant son autre main dans la paume de l'autre. De douces flammes se mirent à danser sous ses doigts, tandis que sa marque devenait incandescente.


(...)

M'hamed sursauta. Roshan le regardait de ses grands yeux, son petit visage collé contre les barreaux de fer noir que ses mains tenaient. M'hamed regarda sa main, et eut un sourire, comme si tout à coup, il savait qu'il n'allait pas rester longtemps ici. Il grimaça, lorsqu'il se cala contre le mur, tandis qu'il entendait doucement dans sa tête. Mo' ? Mo', tu fais quoi ? T'es où ? Ton père te cherche ! M'hamed plissa des yeux. Qu'avait-il l'air de faire, sérieux ? Il sourit quand il se rendit compte qu'il ne le voyait pas, puis, il lui répondit : Je me suis fais enlevé, Rohan, je sais pas par qui, mais je sais pourquoi. Ils ont su ce que j'étais, et ils veulent me sacrifier pour leur Dieu. « Quoi ? » Rohan avait parlé à haute-voix. Aussitôt Jamsheed et Kaveh s'agitèrent, comme pour en savoir plus, mais il secoua la tête comme pour leur faire comprendre de se taire, qu'il n'entendait pas très bien, si on lui parlait en même temps. Répète, mon frère, ton père et l'mien m'ont causé en même temps. Ils m'ont fracassé, Rohan. Je peux pas sortir de moi même. Et avec moi, y a un petit garçon, et une vieille dame, qui sont comme nous. Coucou Rohan, je m'appelle Roshan ! Qu'est-ce que... ? « Merde, putain, c'était quoi ça ? » Comment tu... Fit M'hamed, en posant son regard vers Roshan. « Bah comme toi. » M'hamed resta surpris, puis, il lui dit : « Oui, mais, moi, je suis lié à Rohan. » Roshan eut un sourire amusé. Ne vous inquiétez pas, je suis un Faerie moi aussi. Rohan regarda son père, sa mère puis Jamsheed, l'air con. Il leur expliqua rapidement : « M'hamed a été capturé par des fous qui veulent les sacrifier pour leur Dieu. » Jamsheed devint aussi blanc qu'un linge. « Tu as dis les ? » Rohan acquiesça. « Ils veulent tous les sacrifier. Ils pensent qu'ils sont des enfants de.. De Pluton. »


Dernière édition par Sadrazam Misra le Dim 17 Nov - 22:32, édité 2 fois
 
MessageSujet: Re: Over the Sun.   
Over the Sun. EmptySam 16 Nov - 21:45



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Roshan Attar
Roshan Attar
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Deux hommes entrèrent dans le corridor qui séparaient les différentes cellules du sous-sol de cette bâtisse. M'hamed leva doucement le regard vers ces nouveaux arrivants. Encapuchonné dans une longue cape violacée, il les vit s'arrêter à la hauteur de sa cellule. Comprenant alors qu'il y allait avoir confrontation, Roshan vit M'hamed se lever tant bien que mal contre le mur, s'aidant de son épaule, tout en se tenant les côtes. Chaque geste était un supplice, et lorsqu'il parvint enfin à se redresser, Roshan comprit qu'il s'était plus levé pour tenir tête, que pour réellement se défendre. Il était trop faible, trop fracassé pour faire quoique ce soit. Roshan posa timidement son regard vers la petite vieille qui ne bronchait toujours pas. C'était étrange. Tout ce qui se passait aller à l'encontre de ce qu'elle lui avait dit, qu'ils ne mouraient pas là. Est-ce qu'il y avait aussi M'hamed dans le lot ? Roshan n'en savait rien, et lorsque la grille s'ouvrit, et qu'il les vit entrer dans la cellule de M'hamed, il eut, pour la première fois de sa vie, peur. Peur de voir quelqu'un mourir devant ses yeux. Son innocence et sa naïveté étant à deux doigts de voler en éclat, il ferma doucement les yeux, comme pour la préserver.

M'hamed redressa le regard, alors que l'un des deux hommes s'approcha de lui, retirant alors sa capuche. Aussitôt, il écarquilla les yeux, l'air interdit. « Amycus, qu'est-ce-que... ? » L'homme devait avoir la trentaine. Il avait le cheveu brun, coupé court, et sa barbe était rase. Il avait la peau légèrement halé par une exposition quotidienne au soleil, et un air profondément bon. Le dénommé Amycus eut un sourire amusé. Il avait bien caché son jeu, et visiblement, il en connaissait suffisamment pour tromper les Faeries. M'hamed posa son regard vers Roshan, qui s'était alors approché des barreaux, comme pour ne rien rater du spectacle. Il sentit alors la main d'Amycus sur son menton, l'obligeant alors à le regarder. M'hamed pesta, il voulut s'en défaire, mais il se fit un peu plus mal, gémissant de douleur. Amycus éclata de rire. « Comment as-tu pu... Pourquoi nous fais-tu ça ? » « Tu ne comprendrais pas, fils de Pluton. Tout ceci vous dépasse, vous et votre passivité affligeante dans un monde où seul le pouvoir compte. » M'hamed ne comprenait pas. Ce ne pouvait être l'Amycus qu'il connaissait, celui avec qui son père avait travaillé pour faciliter l'insertion des épices du nord ouest de la Turquie, de la méditerranée et d'Asie. Il resta quelques instants sans réaction. Amycus éclata de rire. « Le pouvoir, M'hamed, le pouvoir. Tu ne peux comprendre. Ton peuple n'a jamais rien fait pour en obtenir, vous ne vivez que de plaisirs de la vie. Vous, les Faeries, vous manquez cruellement de but, de volonté. »

La surprise quitta les traits du visage de M'hamed laissant alors place à la colère. Une vive colère qui surprit Amycus, le faisant reculer d'un pas. Sa colère était froide, et terrifiante. Mais ce qui devait l'effrayer le plus, c'était très certainement son regard qui semblait changer, devenant alors incandescent au point de perdre la couleur marron qu'ils arboraient habituellement. M'hamed sentit alors la température de son corps montait doucement. Il esquissa un sourire amusé, avant de lui répondre : « T'attirer les faveurs de Pluton, Amycus ? Sais-tu seulement ce qu'il réserve à ceux dont il donne le Pouvoir ? » Amycus éclata de rire, lui tapotant alors la joue avec douceur. « Allons, allons, M'hamed. Attend donc d'en savoir un peu plus. » M'hamed essaya alors de joindre Rohan, mais en vain. Cela ne marcherait pas tant qu'il ne joindrait pas ses mains, et qu'il ait suffisamment de volonté pour manipuler ce pouvoir qu'il avait en lui. Il se mordit la lèvre. Il ne voulait pas en savoir plus, il voulait juste partir, retrouver les siens, et ne plus jamais remettre la parole de leurs aînés en doute quand aux motivations et aux cœurs malsains des humains.

Amycus s'approcha alors de Roshan, qui se recula doucement. Il n'avait pas confiance en cet homme. Avoir recours à de sombre pouvoir pour parvenir à ses fins en disait long sur son âme, et il n'aimait pas ça. Sa réaction provoqua un sourire goguenard sur les lèvres du romain, qui continua alors : « Je n'ai qu'une vie, et je compte bien m'imposer dans l'histoire, M'hamed. » M'hamed eut un rire moqueur. « En tuant les soit-disant fils de Pluton ? » Amycus se retourna vers lui, arborant le même sourire. La situation l'amusait. Il aimait gagner, cela se voyait. Il était entrain de gagner, il le savait. Tout n'était que question de temps. M'hamed savait qu'il attendrait la pleine Lune. C'est dans ces moments-là où la Magie est la plus puissante, la plus sauvage, presque indomptable. « Je sais ce que toi et les tiens vous êtes. Vous étiez trop parfait, trop beau, trop aimés de vos voisins pour n'avoir rien à cacher. Je vous ai fais surveillé, et j'ai vu les flammes jaillirent de vos mains, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Ne joue pas avec moi, fils de Jamsheed. Il n'y a que les enfants du Tartare pour maîtriser pareil don ! »

M'hamed éclata de rire. C'était stupide. Ils n'étaient pas originaire de ces sombres endroits dont Amycus, comme beaucoup de romains, de grecs, et autres simples d'esprits le pensaient. C'était tout bonnement impossible, ils en étaient tous profondément convaincu. « Sacrifie-moi, tue-nous. Tu sais très bien au fond de toi que cela ne fonctionnera pas comme tu le veux. Tu es trop impatient, et c'est ce qui causera ta perte, Amycus. » Le romain eut un petit rire amusé. Il se redressa, se rapprochant alors de M'hamed, effleurant presque son nez avec le sien, et il lui murmura alors tout bas, tel un serpent crachant son poison. « Alors je sacrifierais chaque fils de Pluton jusqu'au dernier, et nagerait dans votre sang. Je baiserais vos femmes avant de leur couper la tête sous le regard des tiens, impuissants. » M'hamed vrilla. De son regard jaillit une envie de tuer, et de ses mains, des flammes se mirent à danser. Aussitôt, Amycus abattit son poing entre ses côtés, lui arrachant un hurlement de douleur. M'hamed tomba à genou, des larmes de douleur coulant sur son visage sale. Amycus riait. Il se pencha alors, lui tirant la tête par les cheveux pour le forcer à le regarder, et il lui murmura à nouveau : « Tu ne feras rien, tu seras tout aussi impuissant qu'eux, lorsque je te raccourcirais d'une tête, fils de Pluton. » Il se redressa, puis, il abattit son poing dans sa bouche, le projetant au sol. M'hamed ne bougea plus, inconscient, sous le regard tétanisé de Roshan, qui ne savait pas quoi faire pour lui venir en aide.

Amycus se retourna alors vers lui, et aussitôt, Roshan sentit des mains se serraient sur ses épaules. La vieille dame l'attira contre lui, et lui dit dans un latin moins compréhensible que celui de M'hamed : « Ne sous-estime pas des pouvoirs dont tu n'as pas idée, fils de Qartus, car ce sera la dernière chose que tes Dieux te laisseront faire. » Amycus éclata de rire avant de remettre sa capuche sur la tête. Il s'en alla, tandis que le deuxième homme refermait doucement la porte derrière lui, vérifiant la solidité de la serrure, avant de s'en aller à son tour, sans un mot. Roshan se retourna alors vers la vielle dame, et elle lui murmura : « Je ne me trompe pas, mon petit, son frère va nous sauver. » Roshan la regarda longuement, puis, il sourit, et se blottit contre elle. Quelques instants après, il s'endormit de nouveau, rêvant alors d'une vie meilleure, une vie où M'hamed veillerait sur lui, comme il veillerait sur tous les siens, avec son visage et son regard bienveillant.
 
MessageSujet: Re: Over the Sun.   
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Sadrazam Misra
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Rapidement, leur quête pour retrouver M'hamed les mena dans les rues des quartiers sud de Syedra (en Cilicie). Rohan, accompagné de Kaveh et de Jamsheed, couraient dans les rues, sous le soleil couchant, guidé uniquement par le lien étrange qui unissait M'hamed et Rohan. Jamsheed était toute excité, rassuré de savoir qu'ils allaient le retrouver. Il se demandait alors ce qu'il allait bien pouvoir dire, pouvoir faire lorsqu'il pourrait serrer de nouveau son fils contre lui. Être un Faerie était un privilège, selon eux. Mais c'était aussi la source de pas mal d'ennuis lorsque l'on savait ce que vous étiez réellement. Parallèlement aux vampires, leurs ennemis de toujours, leur sang est un véritable élixir de vie. On dit, d'ailleurs, qu'en plus de cela, ils sont capable de redonner vie à la nature morte. Personne n'a jamais su quels étaient les propriétés magiques de leur sang, mais il guérit de tout, et ça, cela suffit aux chasseurs de vouloir les traquer, réduisant alors drastiquement les populations féériques, lorsqu'ils ont la chance de tomber sur tout un groupe. Autant vous dire que savoir son fils en vie, était un réconfort sans nom en son cœur.

Rohan s'arrêta devant l'une des plus belles résidences de la cité. Jamsheed leva la tête, posant la main sur l'épaule de Rohan, avant de jeter un rapide regard auprès du père de ce dernier, l'air surpris. Il s'approcha alors de la résidence, se retournant à mi-chemin, vers le père et le fils Misra. « Rohan, t'es sûr que tu ne t'es pas trompé ? C'est la villa du patricien Amycus ! » Rohan ferma doucement les yeux, sous le regard de son père. Jamsheed salua poliment un citoyen qui sortait de la villa avec un sourire. Rohan ouvrit de nouveau les yeux, et murmura : « Oui, Jamsheed, c'est ici. M'hamed est ici, j'en suis sûr. » Jamsheed reporta son regard vers la bâtisse romaine, inquiet. Il réfléchissait, cela se voyait sur son visage. Finalement, il releva la tête, et décida d'avancer. Rohan croisa le regard de son père, et ils le suivirent sans hésiter une seule seconde.


(...)

Ils étaient là, dans le petit jardin, au bord de la fontaine, debout, les mains derrière le dos, s'échangeant des regards inquiets. On vint leur proposait du vin, mais ils refusèrent, et au final, après quelques longues minutes d'attentes, l'on vit arriver le chef des lieux dans une magnifique toge blanche ornée de mauve et d'or. Un grand sourire sur le visage, il s'approcha d'eux, en les saluant d'une manière théâtrale, mettant alors fin à toutes les inquiétudes qu'ils avaient jusqu'à maintenant. « Jamsheed ! Mon ami ! Que me vaut-cette visite si tardive ? As-tu besoin de compagnie ? » Demanda-t-il avec un sourire coquin, montrant alors une de ses servantes qui passaient non-loin de là. Jamsheed eut un sourire, refusant de la main, avant de dire : « Amycus ! Non, non, pas besoin de compagnie, non, j'ai ce qu'il me faut à la maison. » Fit-il, dans un sourire. Ils rirent, puis il rajouta : « Mon fils n'est pas rentré cette nuit, ni aujourd'hui. Je suis à sa recherche, et on m'a dit que l'on risquerait de le trouver dans cette partie de la ville. » Un Amycus surprit, un Jamsheed qui se défait un peu plus, un père anxieux, Rohan resta perplexe. « Je... Non... Non, non, je ne l'ai pas vu... » Une main sur la bouche, une autre sur la hanche, son regard fixant quelque chose qui ne semblait pas là, il proposa comme si c'était la seule chose possible à laquelle on pouvait très certainement le trouver : « Hier, il y avait la réception à la maison des Batiatius... Il me semble que vous étiez, non, Rohan ? » Rohan eut un petit sourire. Quel soirée, quel nuit... Un regard pensif, des souvenirs qui lui feraient presque oublier la réelle raison de leur venu, il se rattrapa, malgré le regard de Kaveh.

M'hamed et lui avaient quitté les lieux ensemble. Et... Et comment savait-il pour cette... Il n'y était pas, lui ? Non ? Non, non. Amycus était influent dans la cité, il devait en être au courant, et c'était comme ça qu'il avait su qu'ils y avaient été. Mais il y avait cette présence en lui qui lui faisait comprendre que M'hamed était bel et bien ici. Rohan les laissa alors parler, tandis qu'il se concentrait là-dessus, joignant ses mains l'une à l'autre dans son dos, baissant le regard vers le sol, cherchant M'hamed par la pensée. Rapidement, il le retrouva, et il sut qu'il était là. Ce n'est que lorsqu'il sentit la main de son père sur son bras pour lui dire qu'ils y allaient, que Rohan dit :
« Allez-y, je dois m'entretenir d'une affaire avec le Patricien Amycus, Père. » Jamsheed et Kaveh se regardèrent furtivement, avant de sourire, et de quitter les lieux.

Amycus attendit que les deux hommes partent pour se tourner vers Rohan, un sourire sur les lèvres. « Oui ? » Misra ne se laissa pas démonter, et rentra dans le lard directement. « Je pense que vous nous cachez quelque chose, et je suis presque sûr que M'hamed se trouve ici. Je le sais. Hier, nous nous sommes quittés non-loin de chez vous, car j'avais un rendez-vous avec une femme dont je tairais le nom par respect pour elle. » « Il n'est pas ici. » cette fois, une lueur avait traversé son regard. Rohan sourit, se passant une main sur ses joues imberbes de poils, comme si elles n'avaient jamais connu de barbe. « Menteur. » Amycus changea alors du tout au tout, dévoilant alors ce qu'il était réellement, sous ses dehors de parfait gentleman. Rohan se redressa sur ses talons, comme pour le défier. Des hommes étaient entrés dans la pièce, mais cela ne l'arrêterait pas s'il devait fuir, ou fondre sur l'hôte des lieux.

Amycus murmura alors : « Je sais ce que tu es, Faerie, et je compte bien le garder avec moi. » Rohan eut un sourire plein de défi. « Qu'est-ce que vous nous voulez ? » A nouveau, il mentit, mais cette fois, Rohan ne le vit pas. Amycus lui dit alors : « Il va combattre pour moi dans l'arène. J'ai besoin d'un véritable guerrier pour m'attirer les faveurs de la plèbe, Rohan. » Et il marcha dans son piège sans hésiter une seule seconde. « Laissez-le partir. Je combattrais pour vous. M'hamed n'a rien d'un guerrier, moi, oui. » Amycus sourit. Finalement, les Faeries étaient comme les hommes. Ils étaient manipulables. « Soit. » Il siffla, et deux gardes aussi grand que large, que du muscles, apparurent, posant leur large main sur ses épaules. Rohan les suivit, contraint de le faire. Mais il savait... Oh oui, il savait qu'il venait de se faire rouler. Il le sut à la minute où Amycus lui avait répondu. Son regard... Putain, dans quoi il venait de se mettre ?


Dernière édition par Sadrazam Misra le Lun 18 Nov - 0:03, édité 2 fois
 
MessageSujet: Re: Over the Sun.   
Over the Sun. EmptyDim 17 Nov - 15:01



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Sultan M'hamed
Sultan M'hamed
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M'hamed finit par se réveiller doucement. Les douleurs s'étaient un peu atténué. Visage dans la poussière et la crasse des lieux, il tenta de se redresser, mais la douleur revint, plus vive que jamais. Il serra les dents, sentant ses yeux s'embuer de souffrance. Il se mordit la langue, pour se redresser doucement, afin de s'adosser contre le mur. Jamais il n'avait ressentit pareil douleur. Son corps était couvert de bleues, d'égratinures et de bosses. Le coin de sa lèvre le lançait, tant elle était enflée. Il posa la tête contre le mur, se demandant alors ce qu'il allait faire. La pleine lune était dans trois, quatre jours, et il ne savait toujours pas comment s'en sortir. Les heures passèrent, ensuite, mais ses tentatives pour joindre Rohan furent réduire à néant par la douleur de son corps. Il finit par soupirer, posant alors son regard sur Roshan qui s'éveillait doucement à côté. Il eut un sourire pour lui. M'hamed baissa son regard. Il ne savait pas quoi faire, et ils allaient tous les trois mourir ici. Il aurait aimé connaître l'amour, avoir des enfants, sa propre famille, avant de mourir, mais visiblement, on en avait décidé autrement pour lui.

C'est dans ses pensées sombres et tragiques que Roshan brisa doucement le silence : « Il ne faut pas perdre espoir, M'hamed, d'accord ? L'espoir, c'est notre plus grand force. Il faut croire. » M'hamed posa alors son regard sur lui, ne sachant pas vraiment quoi penser de ce petit bout de chou. Il n'était pas comme les autres enfants qu'il avait croisé. Tout un mystère l'entourait, et il ne savait pas vraiment comment le prendre, comment l'aborder pour le résoudre. Roshan avait cette candeur et cette innocence qui mettrait le coeur en branle de n'importe quel homme, aussi noir pouvait-il être. Comment Amycus pouvait alors vouloir le sacrifier sur l'autel de Pluton ? Une colère naquit dans ses entrailles. Il fallait le lui faire payer. Mais comment ? Roshan eut un sourire, secouant la tête. M'hamed le regarda longuement, essayant alors de comprendre comment le gamin s'y prenait pour être aussi omniscient, si présent dans sa tête, comme dans l'avenir. Il posa son regard sur la petite vieille dont il ignorait le nom, avant de regarder Roshan à nouveau. Finalement, il sourit.

Quelques minutes après ça, une voix qu'il connaissait parfaitement se fit entendre dans sa tête. Aussitôt, il soupira de soulagement. Il ne l'avait pas oublié. Mo... T'es tranquille, là ? T'es sorti ? M'hamed fronça les sourcils. Qu'est-ce... Rohan, tu es où ? Je me suis échangé à toi. Il voulait te faire combattre pour attirer les faveurs de la plèbe et... M'hamed blémit. Roshan écarquilla les yeux, comprenant alors qu'il ne s'était pas passé quelque chose comme prévu. Un silence s'installa alors, l'espace de quelques minutes. Il ne t'a pas libéré, c'est ça ? M'hamed ferma les yeux. Non. Non, et il va aussi te faire tuer, Rohan. Putain, mais comment as-tu pu te faire embobiner comme ça ? Rohan se mordit la lèvre. Ecoute, écoute... Calme-toi, je vais nous sortir de là, je te le promets. M'hamed s'emporta. Mais comment ? Hein ? Comment ? Je suppose qu'en plus, nos pères ne sont pas au courant de ça ? Comment comptes-tu t'y prendre, Rohan ? COMMENT ? Il va nous tuer, il va te tuer, et... Mo', ta gueule. Tu me fais chier là. Rohan ? Pas de réponse. Rohan avait rompu le charme, visiblement blessé. Quelque part, M'hamed comprit son geste, mais sur le coup, ça l'énerva encore plus. M'hamed pesta, ragea, tapant du poids sur le sol, avant de joindre ses deux mains à la hauteur de ses lèvres.

Roshan baissa le regard, avant de se rapprocher de la vieille dame, qui ouvrit ses bras de nouveau pour le serrer contre elle.
 
MessageSujet: Re: Over the Sun.   
Over the Sun. EmptyDim 17 Nov - 21:02



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Sadrazam Misra
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Rohan l'avait mauvaise. Il était là, dans un endroit dont il connaissait l'existence, sans pour autant y avoir mis les pieds jusqu'à maintenant. Autour de lui, il y avait d'autres hommes avec des musculatures différentes, mais qui laissaient présager que physiquement, il ne valait mieux pas les embêter. Sur ce côté-là, Rohan n'avait pas à les envier. Mais l'air était malsain des lieux agissait énormément sur leur mental à tous. Certains avaient peur, d'autres faisaient les cadors, n'hésitant pas à tenter de déstabiliser pour qu'ils perdent pieds dans l'arène. Rohan tentait de faire le vide. Il n'avait pas eu de nouvelles de son père, ni de Jamsheed. Et sa dernière discussion avec M'hamed s'étant plus ou moins mal passé, il avait préféré ne pas re-tenter l'expérience, de peur d'être véritablement en colère, hors-de-lui, et c'était quelque chose qu'il fallait à tout prix éviter. Il ne se faisait pas trop de soucis. Aucune prétention venant de sa part, il savait juste ce qu'il était capable de faire, et ce que sa nature de Faerie lui permettait de faire.  Mais la pleine Lune était ce soir, et visiblement, Amycus l'avait roulé, et il continuerait de le rouler jusqu'à ce qu'il vienne lui couper la tête personnellement.

Rohan réfléchissait. Il lui fallait un plan pour sortir de là. Les jours qui avaient précédé n'avaient pas trop aidé. Il lui avait fallu s'entraîner avec les autres, de vivre avec les autres. Mais Rohan n'était pas parvenu à se faire sa place au sein du groupe. Certains ne comprenaient pas pourquoi il se retrouvait à combattre alors que cela ne faisait que quatre jours qu'il était dans le ludus. Certains avaient voulu en savoir plus sur lui, et cela avait dégénéré une ou deux fois, il ne savait plus. Il s'était retrouvé mis à l'écart, après avoir reçu une vingtaine de coup de fouets, la haine se lisant dans son regard. Il n'avait pas craqué, car il savait qu'il ne le devait pas. M'hamed comptait sur lui, et il fallait qu'il trouve un moyen pour s'échapper d'ici. Ses parents allaient sûrement se poser les mêmes questions, il ne savait pas ce qu'il se passait au dehors. Personne ne lui avait parlé, pas même les servants, rien. Rohan s'était retrouvé seul, mais s'en était pas plus mal. Faire le vide dans sa tête, alors que la pression montait peu à peu à mesure qu'il entendait la foule au dehors.

Plusieurs fois, on appelait des gladiateurs. Des hommes passaient devant lui, puis certains revinrent. Si certains revenaient couvert d'un sang qui n'était pas le leur, la hargne de la victoire encore sur leur visage, d'autres revenaient avec un bras en moins, hurlant la mort, pour les plus chanceux d'entre eux. Rohan blêmit, et lorsque vint son tour, il prit une profonde inspiration avant de se lever, comme pour se donner la force et le courage d'y aller. On l'aida alors à se vêtir, on lui proposa divers armes, mais il opta pour une lourde hache à de mains. Une arme si lourde qu'on se demanda alors comment il faisait pour la soulever. On l'annonça, on le poussa, et il entra dans l'arène, tirant sa lourde hache derrière lui, la pression dans son bas ventre. Devant lui, il y avait une foule en délire. Du sang sur le sable, des corps que l'on avait pas prit la peine de retirer, des armes, des boucliers jonchaient le sol. Rohan ferma doucement les yeux, comme s'il priait. Pour la première fois de sa vie, il allait devoir tuer pour survivre, et c'était quelque chose qu'il n'avait jusqu'alors jamais oser faire. Ce n'était pas les occasions qu'avaient manqué, mais son père avait préféré les tuer lui, comme pour le préserver de toute la culpabilité qui vous submerge après ça.

Lorsqu'il les ré-ouvrit, il était prêt. Prêt à se battre au péril de sa vie. Son fasciés devint plus sombre, et son expression sur son visage ne laissait présager rien de bon.


(...)

Au dehors, parmi la foule, Jamsheed et Kaveh se trouvaient dans les gradins. Ils étaient proche des rambardes, regardant peut-être pour la première fois le spectacle qui s'y déroulait avec appréhension. Le visage livide, le regard fuyant, ils tentaient de conserver toute leur contenance, sans pour autant y mettre autant de cœur qu'auparavant. Et lorsque Rohan entra enfin, Kaveh sentit son cœur lâché. Il sentit quelqu'un lui tenir la main avec force. Il baissa son regard, apercevant alors sa main dans celle de Jamsheed. Kaveh eut un faible sourire, avant de regarder de nouveau son fils, qui s'avançait au centre de l'arène, le regard fier, comme s'il était inébranlable. « Ton fils est fier, c'est bien. » Kaveh murmura tout bas : « Espérons que les Dieux soient cléments avec lui. Il est infernal, mais je l'aime, Jamsheed. » « Je sais ce que tu ressens. » En effet, toujours pas de nouvelle de M'hamed. Il espérait en apprendre un peu plus de Rohan, mais ce dernier était tombé sous les charmes d'Amycus. « Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ne l'a-t-il pas fait combattre avant ? Il n'est pas un gladiateur, il aurait du débuter les jeux ! » Jamsheed ferma les yeux, priant pour qu'on lui vienne en aide.

Aussitôt les bruits d'un clairon se firent entendre, des portes s'ouvrirent. Jamsheed passa le bras autour des épaules de Kaveh, qui se penchait en avant, comme pour sauter en bas afin d'aller aider son fils. Quatre gladiateurs sortaient de chacune des portes, s'approchant alors de Rohan. Kaveh devint aussi pâle que la mort. Jamsheed se mordit la lèvre, réfléchissant alors à ce qui était en son pouvoir. Les gladiateurs semblaient venir de toute part. Le choix de leurs armes était varié, il y avait de tout. Il ne comprit pas alors le choix de Rohan qui s'était porté sur une arme extrêmement lourde. Kaveh se mit à prier à côté de lui. Quant à Rohan, il ne semblait avoir rien perdu de sa superbe, comme s'il était prêt au funeste destin qui se présentait à lui. Jamsheed secoua Kaveh par les épaules, une idée en tête. Il se baissa alors près de son oreille, lui chuchotant rapidement ce qu'il avait en tête. Kaveh se retourna alors, un sourire sur ses lèvres, avant de rejoindre Jamsheed, qui déjà, s’accoudé à la rambarde. Il n'y avait que ça qui était en leur pouvoir.


(...)

Lorsqu'il vit ses ennemis entraient, Rohan ne broncha pas. Ce n'était pas le moment de paniquer. Une goutte de sueur froide glissa le long de son échine, mais il ne montra rien. Il tenait fermement de sa main droite sa hache. Le tranchant de la lame se mit à luire d'une douceur lumière rougeoyante, que l'on ne voyait que très peu dans toute cette poussière. Le publique se mit à le huer, devinant rapidement l'issu du combat. Il n'avait aucune chance. Pourquoi l'envoyer maintenant, face à tant de combattant, alors que personne ne le connaissait ? Amycus croisa son regard, et un sombre sourire moqueur était sur ses lèvres. Rohan lui fit un clin d’œil, le provoquant, ne voulant pas le laisser gagner aussi vite. Amycus se pencha doucement à l'oreille du sénateur Agrippa, lui murmurant quelque chose. Rohan reposa son regard vers les gladiateurs qui s'approchaient vers lui. Quand il lèverait la hache, il n'aurait plus aucune retenue, il le savait. Quelque part, malgré la tension dont il souffrait à cause du stress du combat, il sentit le goût du combat naître en lui. Le cœur qui s’accélérait, il n'entendait plus rien autour de lui, comme si l'arène était tout à coup silencieuse. Tout était entre eux et lui, désormais.

Ils s'approchèrent. Rohan campa sa position, prêt à faire tournoyer son arme de destruction massive. La tension était palpable, on pouvait presque la couper au couteau. Les gladiateurs continuaient de s'approcher, jusqu'à s'arrêter à quelques mètres de lui, brandissant leurs armes, se mettant en place. Rohan les observa tous un à un, balayant son visage de droite à gauche, jusqu'à s'arrêter sur deux hommes aux yeux flamboyants. Ils lui sourirent. Rohan les interrogea du regard, mais ils ne répondirent pas. L'un d'eux lui fit un clin d’œil, et là, il comprit. Un sourire se dessina alors sur ses lèvres. L'instant d'après, l'on sonna la charge.

A l'instant où il leva sa hache sans montrer aucun signe de difficulté pour l'abattre sur le premier gladiateur qui s'était approché de lui, le public retint son souffle. Rohan avait accompagné sa hache de tout son corps, pour aller se jeter dans la mêlé comme s'il n'avait rien à perdre, et aussitôt, le premier groupe se retrouva vite à la jouer défensif. Sa hache bougeait dans tous les sens avec une dextérité telle qu'on avait l'impression qu'il maniait un simple glaive. Mais à chaque fois qu'elle s'abattait, la puissance qu'il déchargeait dedans, la force avec laquelle il l'envoyait, elle faisait mouche. Il brisa le bouclier d'un coup, lui arrachant le bras sans le faire ciller ne serait-ce qu'une seule seconde, avant de finir l'enchainement en la passant dans son autre main, pour la prendre à deux mains au dessus de sa tête avant de l'abattre sur la tête du gladiateur qui se brisa en deux morceaux. Les jeux étaient faits, la foule était en délire. Amycus perdit de sa superbe, se forçant à sourire lorsque le sénateur se retourna vers lui, l'air appréciateur.

Un peu plus loin, les deux étranges gladiateurs esquissèrent un sombre sourire, avant de se détacher de leur groupe pour se mettre entre Rohan et ce qui restait de l'autre groupe, formant un mur indissociable. Amycus se redressa dans son siège, se demandant alors ce qu'il se passait. Derrière eux, Rohan ramassait sa hache qu'il essuya sur son tissus qui lui cachait l'entre-jambe. Il s'approcha de nouveau vers les autres, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'ils brisèrent leur mur pour se mettre aux côtés de Rohan. Là, l'un d'eux murmura : « On va t'aider. Toi qui aime la poudre aux yeux, on va leur en donner. Mais d'abords, on va devoir les éliminer. » « Comment vous avez fait ? » murmura Rohan, sur le même ton, en perse. « Un petit truc qu'on t'apprendra plus tard. » Le gladiateur de gauche, qui devait être son père, Kaveh, leva le bouclier, en s'avançant, se mettant alors à harceler ses ennemis de sa lance. Celui de droite, qui devait être Jamsheed avança avec son trident et son filet, prêt à en découdre. Rohan esquissa un sourire, et chargea.


(...)

La hache de Rohan s’abattit lourdement sur le crâne du mirmillon dont le casque s'enfonça dans la chair, broyant les os à son passage. Il se redressa, un sourire à faire froid dans le dos sur son visage, puis croisa le regard des deux derniers restant. Kaveh ne dit rien, mais l'attitude de son fils le fit peur tout à coup. Il ne l'avait jamais vu combattre ainsi. Il n'avait jamais douté de ce qu'il lui avait raconté de ces escapades dans certains coins craignos des villes qu'ils avaient connus, mais voir une telle habilité à se jeter dans la bataille une fois qu'on lui a ravivé la flamme de l'espoir, c'était quelque chose. Les deux gladiateurs s'approchèrent l'un de l'autre, se murmurant des choses que Rohan n'entendit pas. Il s'approcha alors, refaisant traîner sa hache derrière lui, un sourire sur ses lèvres. Tout à coup, l'un des deux gladiateurs enfonça un glaive dans le cœur de l'autre, qui tomba alors à genoux, les mains sur la garde sans rien comprendre de ce qu'il venait de se passer. Rohan s'approcha alors, mais l'autre chargea après lui avoir fait un clin d’œil.

Rohan sauta sur le côté, tandis que le gladiateur glissait sur ses pieds, tout en s'agenouillant. Rohan se retourna pour voir qu'il calait son bouclier sur son bras au dessus de sa tête. Il leva la tête, et aperçut son père qui le regardait intensément comme pour lui faire comprendre rapidement ce qu'ils attendaient de lui. Rohan eut un sourire. Il saisit un glaive, puis, il se mit à courir en direction de l'Hoplomaque avec toute la rapidité dont il était capable, et il sauta sur le bouclier. Aussitôt, il se fit propulser en l'air par l'autre en dessous. Rohan eut l'impression de voler. Il tendit instinctivement son bras au dessus de lui, et son père le saisit pour le tirer à lui. Jamsheed se releva à côté d'eux, le regard éteint, comme s'il se remettait tout doucement de ce qu'il venait de se passer. Aussitôt fait, ils se levèrent, et se mirent à courir comme des déments, n'hésitant pas à pousser les gens pour se faire une place.

À l'autre bout de l'arène, Amycus n'en revenait toujours pas de ce qu'il venait de se passer. Le sénateur se tourna alors vers lui, la bouche entre-ouverte, ne sachant pas quoi lui dire pour qu'il se bouge à rattraper son gladiateur s'il ne voulait pas passer pour un demeuré aux yeux de la ville.
 
MessageSujet: Re: Over the Sun.   
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Roshan Attar
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Roshan se mit à pleurer lorsqu'il les vit entrer dans la cellule de M'hamed. Il ne savait pas quoi faire pour les en empêcher. Le voir gémir de douleur alors qu'ils se mirent à le traîner au sol, le tenant par les bras comme s'il eut été mort, était quelque chose d'affreux pour le petit qui n'avait, jusqu'alors, jamais vu ce genre de chose. Ils allaient mourir, et ils ne pouvaient rien y faire. Deux autres personnes vinrent ouvrir leur cage, et lorsque l'un des hommes encapuchonné posa ses mains sur ses épaules, il se jeta au sol, essayant de se rapprocher de sa grand-mère qui les suivait sans broncher. Finalement, le garde lâcha l'affaire, et Roshan alla donner sa main à la vielle dame qui lui caressa le dos de sa main avec son autre main. Elle était si sereine, si calme. Roshan la regardait de ses grands yeux marrons, ébahi, retrouvant alors son calme. On leur couvrit le visage, et on les guida dans le plus grand des silences.


(...)

On le jeta au sol. M'hamed se mordit la langue, se retenant de geindre une fois de plus. Il n'en pouvait plus, son corps le faisait souffrir et il ne savait pas quand est-ce qu'il pourrait, un jour, souffler, respirer sans ressentir cette pointe dans ses poumons. On lui retira le sac de son visage, puis on le mit à genou devant un autel étrange. Il était en marbre noir, positionné devant un énorme brasero placé lui-même devant la statue de Pluton. M'hamed n'y croyait pas ses yeux. Il était dans un temple à son effigie, mais la distance qu'il semblait avoir traversé ne semblait pas si grande que ça. Il était presque sûr d'être toujours dans les sous-sols de la résidence d'Amycus. Des branches de cyprès entouraient l'autel de marbre, devant les flammes rougeoyantes du brasero. Il déglutit péniblement, alors qu'on lui posait le cou contre la pierre. On lui attacha les mains avec d'épaisses menottes de fer, puis on le laissa seul. A ce moment-là, il comprit qu'il n'y avait plus rien à faire, que Rohan n'avait pas réussi à se dépêtrer de la merde dans laquelle il s'était mise pour tenter de le sauver, qu'il ne verrait plus les siens, qu'il n'aurait alors plus jamais la chance de trouver l'amour, et d'avoir des enfants. Des larmes silencieuses se mirent à couler de ses yeux, ruisselant alors sur ses joues basanés.

Quelques minutes passèrent. Et ce fut très certainement les plus longues de sa vie. Sa respiration était douloureuse, il ne savait pas comment se mettre. Le fait d'être attaché ne l'aidait pas non plus pour se caler, et au final, il ne respirait que très peu, comme pour se préserver. Des gens entrèrent de nouveau dans la pièce. Derrière lui, il entendait des bruits de pas. Le stress grimpa un peu plus. Il ferma doucement les yeux. L'ombre de deux personnes le cacha des flammes l'espace d'un instant, mais il n'eut pas le courage de regarder qui c'était. Il se sentait sali, et le fait de se savoir mourir ici n'arrangeait probablement pas les choses. M'hamed sentit alors une main dans ses cheveux, puis on lui tira. Il ouvrit les yeux, observant alors le regard d'Amycus qui souriait. Il murmura : « Il a réussi à s'échapper, mais il t'a laissé crevé là... Ne t'inquiète pas, je te vengerais. » Il poussa sa tête contre le marbre, lui tapant avec force le menton dessus. Il grimaça de douleur, mais il ne fit aucun bruit. Il allait mourir en tant qu'homme. Rohan était parvenu à s'échapper... Tant mieux pour lui. M'hamed referma les yeux, et un autre homme s'approcha alors de lui, posant devant ses yeux, la lame sacrificielle. M'hamed sentit son sang se figer. Il déglutit péniblement, et ce qui semblait être le prêtre de Pluton entama alors son rituel.

On installa à coté de lui deux autels de fortune. M'hamed tourna la tête, et il vit la chevelure de Roshan, puis celle de la vielle dame.

Quelques instants après, on entendit les prêtres psalmodiaient.
 
MessageSujet: Re: Over the Sun.   
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Sadrazam Misra
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Voir le prêtre brandir au dessus de la tête de M'hamed la lame sacrificielle figea Rohan sur place, l'air interdit. Derrière, il entendait des hurlements de douleur, des bruits sourds. Les Faeries venaient récupérer les leurs, peu en importait le prix. Il s'avança doucement, ses sens aux aguets. Les prêtres psalmodiaient dans une langue qu'il ne connaissait pas, rendant la chose encore plus traumatisante. Avançant dans l'ombre, il cherchait du regard Amycus, mais ses yeux ne pouvaient se détacher trop longtemps de son frère, qui semblait attendre que la mort ne vienne comme s'il en était résigné. Cette expression sur son visage devait rester graver dans la mémoire du futur Sadrazam, qui, à cet instant précis, devint fou de rage. Il s'approcha d'un garde, plaquant directement sa paume sur ses lèvres, avant de passer son autre bras derrière sa nuque pour la lui craquer d'un geste brusque. Il accompagna le corps au sol, attrapant sa lance avec dextérité.

DOUNG.

Rohan se redressa, et aussitôt une violente douleur le prit au niveau de la poitrine. Il se retourna pour voir la dague sacrificielle plantée juste en dessous du sein de M'hamed, qui hurla de douleur. Transpirant, il jetait un regard terrifié au prêtre qui s'apprêtait à continuer son mouvement du poignet pour lui ouvrir le torse afin de lui arracher le coeur de ses entrailles. Rohan s'empara alors de la lance, et la lança avec précision. L'instant d'après, le prêtre tombait à côté de M'hamed, la lance lui traversant la tête, mort. Rohan se mit à courir vers son frère, le saisissant délicatement sans savoir quoi faire, ni quoi dire. M'hamed eut un sourire, sentant l'espoir lui revenir doucement. Il n'était pas encore mort, et Rohan était revenu pour le sortir de là, c'était tout ce qui comptait. Le fils de Kaveh attrapa alors les menottes de fer avec ses mains les chauffant avec ses flammes jusqu'à les fragiliser de sortes à ce que le moindre coup contre la pierre ne les brise.

« Ro.. Rohan... » M'hamed prononçait son nom avec difficulté. Rohan releva la tête, observant son frère qui le regardait d'un air terrifié. C'est à ce moment-là, qu'il comprit. Rohan se retourna alors, mais c'était trop tard. Le glaive d'Amycus lui transperça le torse, lui arrachant un hoquet de surprise. Le sang de Rohan éclaboussa M'hamed qui se mit à pleurer, tentant de s'arracher de ses liens de fer, avec une haine qu'on ne lui connaissait pas. Amycus eut un petit rire, voyant Rohan poser un genou à terre. Rohan releva la tête, un sourire sur ses lèvres. Il n'était pas mort, et il s'était fait la promesse de l'emmener avec lui. « Je te l'avais promis, M'hamed, hein. Je te l'avais promis que je tuerais chacun d'entre vous, et alors, Pluton m'honorera comme il se doit. » Rohan posa alors ses mains sur celle d'Amycus qui tenait le glaive. Aussitôt Amycus retira sa main, horrifié. Elle était brûlée. Pas suffisamment, mais juste assez pour lui causer des douleurs. Rohan se redressa alors, retirant le glaive de sa poitrine. Il saisit Amycus par le cou, puis, il l'attira avec lui dans les flammes, en murmurant : « Viens... Viens avec moi, je vais te donner la bénédiction de Pluton, Amycus. »

Amycus essaya de se défaire de l'emprise de Rohan. Mais il ne pouvait rien faire, car rapidement, il se mit à suffoquer, luttant alors pour sa survie, tentant de lui griffer le visage. Rohan arborait un vilain sourire. Il le lança dans les flammes du brasero, avant de l'y rejoindre d'un bond. Aussitôt, les flammes devinrent d'un jolie bleu-violet. Amycus se mit à hurler, tentant de sortir des flammes, mais Rohan posa ses mains sur lui, le maintenant dedans. Il leva le glaive, et il l'égorgea, l'empêchant alors de hurler. Les flammes se dorèrent doucement, et Rohan, dont les flammes n'avaient aucune prise si ce n'est pour le rendre encore plus terrifiant qu'il ne pouvait l'être déjà, lui hurla dessus : « Elle est là ta bénédiction, Amycus. Je te sacrifie, je te donne à lui. Il va se faire un plaisir d'accueillir ton âme au sein du Tartare ! Retiens ce nom, Retiens mon nom, car je tuerais quiconque s'opposera à nous, fils de chien ! »

Jamsheed et Kaveh entrèrent à cet instant-là. Des Faeries avaient déjà investit les lieux, défaisant les liens de Roshan et de la vieille dame dont on ignorait toujours son nom. Jamsheed resta interdit. Rohan n'était plus celui qu'ils connaissaient tous. Il était dans les flammes, hurlant : « Je nous ai vengé, je nous ai vengé, il est mort, il est mort, tué par l'enfant de Pluton ! » Il éclata de rire. Kaveh s'approcha doucement du brasero, tandis que Jamsheed allait s'agenouiller près de M'hamed, posant ses mains sur son torse, lui insufflant doucement la chaleur de ses flammes pour l'aider à mieux supporter la douleur. M'hamed tendit le bras vers le cou de son père comme pour s'aider à se lever, mais Jamsheed lui souleva le torse, avant de lui tendre son épaule pour qu'il ne s'appuie dessus. Les flammes craquèrent violemment tout à coup. Tous les regards furent tournés vers le brasero. Rohan était debout, les bras levés vers le ciel, les yeux orangés. Les flammes qui lui léchaient le corps noircirent, accompagnant visuellement l'odeur du corps d'Amycus qui continuaient de brûler. L'odeur était épouvantable.

« Né du sang de son ennemi, révélé par les flammes sans couleur, l'Ifrit jaillira de la main de Vulcain pour guider le Prophète vers la lumière, sauvant les Djinns d'une fin certaine. » La vieille dame s'était approchée vers Jamsheed, posant sa main sur les yeux de M'hamed. Roshan s'approcha alors, courant aussi vite que possible pour la rattraper, et il posa à son tour sa main sur celle de la vieille dame. « Vous aussi, monsieur. » Jamsheed posa sa main sur celle du petit garçon, ne comprenant rien aux paroles de la vieille dame aux yeux bandés. Aussitôt, une vive lumière jaillit de cette union, baignant alors le visage de M'hamed. La lumière était douce, agréable, et chaude. Jamsheed observait le spectacle avec de grands yeux. Kaveh vit Rohan baissait tout à coup ses bras pour baisser son visage vers M'hamed, au sol. Kaveh posa alors son regard sur le fils de Jamsheed. Ils retirèrent leur main. M'hamed cligna des yeux plusieurs fois, se sentant tout à coup étrangement bien. Il se redressa tant bien que mal, et Roshan l'enlaça de ses bras. M'hamed esquissa un sourire, avant de relever son regard vers Rohan, qui venait de sauter du brasero pour atterrir à côté d'eux.

« Mon frère, tes yeux... » M'hamed regardait les flammes s'éteindre doucement sur les coudes de Rohan, qui posait genou à terre. Il semblait si différent, si sauvage, que M'hamed avait tout d'un coup, l'impression de ne plus le connaître. Rohan posa le bout de ses doigts sous l'oeil gauche de M'hamed, avant de lui tourner le visage pour le montrer à leur père respectif. La vieille dame eut un sourire tendre, avant de se relever doucement pour s'en aller vers les autres faeries. Les yeux noires de M'hamed n'étaient plus. À la place, il y avait comme un diamant à la place de ses iris. Un diamant qui réfléchissait la lumière environnante. C'était étrange. Jamsheed posa son regard sur la silhouette de la vieille dame qui se retirait déjà, puis sur Roshan qui souriait. Il posa son front contre la tête de son fils, et il murmura : « Il est temps de partir, la garde ne va pas tarder, et j'aimerais que l'on évite le plus possible les effusions de sang. » « On va où ? » Demanda Roshan, qui les avait déjà tous adopté. Jamsheed eut un sourire amusé. Son premier sourire depuis dix jours. Il lui passa la main dans les cheveux, et il répondit : « Allons dans le Sud. » Kaveh s'était approché de son fils, lui touchant le front, et le visage comme pour être sûr qu'il allait bien. Rohan recula sa tête, l'air agacé, avant d'entendre son père dire : « Allons chercher les femelles. »
 
MessageSujet: Re: Over the Sun.   
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