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 You were so far away from me.

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MessageSujet: You were so far away from me.   
You were so far away from me. EmptyMer 31 Juil - 19:53



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Sven Mustang
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Printemps 2000.
Temperance Hatcher était très certainement l'une des rares personnes à pouvoir se vanter d'avoir conquis, ne serait-ce que d'un regard, d'une attitude, d'une moue, le cœur de Sven, sûrement l'un des hommes les plus arrogants et prétentieux que la Terre puisse porter à ce jour. Pourtant, pour elle, il serait prêt à sacrifier beaucoup. Il ne sait rien de l'étendu des dégâts qu'il serait capable de se causer pour sauver cette jeune femme, mais il ne préfère pas savoir. Auquel cas, il irait voir sa mère. Malgré ça, il ne pouvait s'empêcher de la détester de tout son être. Elle avait refusé ses avances - ce qu'elle continuait de faire, elle avait refusé son aide, ainsi que celle de sa sœur, Elke, qui avait quand même tout tenté pour la préserver de la prison. En vain.

Temperance étant une très jolie jeune femme, elle était surtout affreusement bornée, obstinée, et tellement déterminée, que Sven la vomissait quand elle était dans son quart d'heure de femme forte, prête à tout subir, sans avoir la décence d'accepter l'aide de personne qui l'aime. En sommes, Sven ne savait pas vraiment ce qu'il foutait, devant la prison d'Azkaban, le jour de sa libération tant attendue. Ce dont il tentait de se cacher, au risque de passer pour un amoureux transi. « Qu'elle aille au Diable ! »

Il était ce qu'il était, Sven était quand même quelqu'un sur qui l'on pouvait compter lorsque l'on avait son amour, son amitié, sa confiance. Chose qu'il ne donnait qu'à très peu de gens. C'est ainsi qu'il s'était levé aux aurores, prenant son congés pour la journée afin de pouvoir l'accueillir comme il se doit. Il avait bu son café, lu son journal, mangé son croissant, comme tous les matins. Il s'était ensuite taillé la barbe, régularisé cette dernière, lavé, puis parfumé. Il s'était coiffé après avoir vêtu son éternel costard réalisé sur mesure par un tailleur italien de grand renom, avant de saisir les clés de sa mustang.

Il ne l'avait pas vu, mais chaque geste qu'il avait réalisé comme il le faisait tous les matins, avait été fait avec une attention toute particulière, comme si, inconsciemment, il tentait encore de la séduire, malgré les refus de cette dernière à cause de cette stupide malédiction. Comme si cela allait suffire pour arrêter le grand, le beau, le puissant, Sven Mustang. Il esquissa un sourire en fermant la porte derrière lui. Il comptait bien lui en mettre plein la vue, car il savait que, au fond d'elle, elle aimait toutes ces attentions qu'il lui faisait. Alors qu'il montait dans la voiture, il s'imaginait déjà voir sa tête tout en se demandant quel était l'expression qu'elle faisait. Sûrement quelque chose de blasé avec un fond de joie.

Il posa délicatement la voiture devant la prison d'Azkaban. Sven en sortit, referma la porte derrière lui avant de s'adosser contre la portière. Azkaban avait bien changé depuis que le Seigneur Noir n'était plus, et que les Détraqueurs avaient été chassés de la célèbre prison d'Europe. La prison semblait nouvelle, lavée de tout. Peut-être était-ce tout simplement dû au beau temps qui régnait sur l'Angleterre ? Sûrement. Un regard vers les sièges arrières pour s'assurer qu'il y avait bien des vêtements plus agréables pour Temperance, il regarda sa montre en attendant qu'elle sorte enfin de prison.
 
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You were so far away from me. EmptyJeu 1 Aoû - 1:06



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Temperance Mustang
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La dernière chose que Temperance avait regardé quand les aurors l'avaient escortée à la sortie du procès, c'était la silhouette de Sven Mustang, longue et sévère, comme il lui tournait le dos, les mains dans les poches. Bien loin de le retenir, elle était partie sans un mot. Sans dispute non plus. Il était de toute façon bien trop furieux pour tenir la moindre conversation et les autorités ne leur auraient laissé le temps de rien.

Deux ans ce n'était rien, du moins c'était ce qu'elle s'était dit au départ, et, si elle avait eu du mal à se faire à l'uniforme gris mal coupé, elle qui n'avait que des tenues sur mesure, elle rappelait à sa mémoire tous ces petits signes sur le visage de Sven Mustang quand il essayait de la convaincre qu'il pouvait la guérir de tout. Deux ans.

En entendant le grincement des verrous de sa cellule ce matin-là, Temperance sentit un brin d'appréhension. Azkaban n'était pas une cure de jouvence. Elle avait détesté l'odeur de renfermé et l'humidité. Détesté les grognements des taulards avec qui elle n'avait rien de commun. Détesté se voir refuser une entrevue avec son père, qui ne se trouvait qu'à quelques étages des quartiers auxquels elle avait été confiné. Les entretiens avec le psy - comble du comble pour elle - avaient été instructifs et d'ailleurs, ce matin-là, ce fût le docteur Vans qui se présenta devant sa cellule.

Un dernier entretien avant de signer l'autorisation de sortie. Ni lui ni elle ne s'étaient attendu à une autre issue. Son internement à Azkaban s'était simplement fait sur les quelques affirmations qu'elle avait faite lors de son procès et plus largement, sur le climat d'extrême paranoïa qui appesantissait le marteau de la justice. De ça aussi, ils avaient beaucoup parlé. Vans avait cherché à lui faire parler de Sven mais c'était peine perdu. Elle s'était simplement contentée de dire qu'elle était là pour lui donner le temps de passer à autre chose. Rien de plus. La malédiction n'était en soi pas une excuse, et elle ne se cherchait pas d'excuse. Ça n'était pas son genre. Simplement, dans ce cas précis, elle devenait presque confortable. Parler de sentiment, c'était une chose qu'on ne faisait pas chez les Hatcher. Temperance n'était pas la moins évoluée de la famille là-dessus, bien au contraire, mais elle conservait une certaine pudeur. Ces mots-là auraient dû être pour Sven et il les aurait mérités à bien des occasions, mais il aurait fallu être inconsciente ou profondément sadique pour les lui souffler. Bref. Deux ans avaient passé et elle, n'était pas vraiment passée à autre chose puisqu'ils en revenaient toujours à la même conversation.

« Ça ne va pas vous empêcher de sortir Temperance... »

Elle eut un sourire en coin, languissant le grand air autant qu'elle redoutait de le retrouver. Qu'allait-elle faire une fois dehors ? Retourner dans l'immense manoir vide de ses parents été exclu. Elle n'était ni gardienne de musée ni suffisamment dépressive pour s'enfermer une vie durant avec les souvenirs d'un soit-disant âge d'or qu'il lui aurait fallu redoré dans ses souvenirs avant de vraiment pouvoir en pleurer. Il n'y avait que pour son père que Temperance éprouvait de la compassion, concernant sa mère, à ses yeux elle était bien mieux là où elle était Merlin savait à quel étage d'Azkaban. Warren, son frère, était un cas à part. Il n'avait rien fait pour mériter la moindre rancoeur, mais tout avait été fait pour les séparer depuis l'enfance. A raison à certains égards mais ça ne justifiait pas tout. Lui aussi sortirait d'ici quelques jours et, tel qu'elle le connaissait, il endosserait le rôle du gardien de musée. Elle ne dirait rien. Elle ne s'en mêlerait pas. C'était ce qu'elle avait résolu.

En repassant devant sa cellule, elle jeta un regard au mur du fond. Tout était exactement comme elle l'avait trouvé en arrivant. Elle n'était pas le genre de prisonnier qui compte les jours ou fait du grabuge. Elle se massa les poignets et sans vraiment s'en rendre compte, à un moment elle se retrouva dehors.

Ses poumons se gonflèrent de l'air marin, elle plissa les yeux, éblouie par le soleil avant de voir se découper une silhouette familière dans toute cette lumière. Elle stoppa net, pas vraiment sûre de ce qu'elle avait en face d'elle, ni tout à fait sûre qu'elle voulait qu'il la vit si mal fagotée. Cette pensée lui tira un large sourire, elle qui n'avait jamais été quelqu'un de superficiel.

Elle s'approcha de lui, pinçant les lèvres en levant les yeux au ciel. Elle l'aurait bien pris dans ses bras mais au lieu de ça, elle tira un peu sur les manches de cette affreuse chemise grise délavée.

« Qu'est-ce que tu fais là Sven ? », demanda-t-elle toujours souriante, à défaut de lui dire combien elle était heureuse de le trouver là même si elle l'aurait voulu trop occupé à s'occuper d'une petite famille qu'il aurait pu fonder en deux ans...
 
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You were so far away from me. EmptyVen 2 Aoû - 21:49



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Sven Mustang
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« Qu'est-ce que tu fais là Sven ? » Elle était souriante, éblouissante, malgré son séjour à la grande et célèbre prison d'Azkaban. Son regard l'épiait, il la dévisageait, jugeant son physique amoindri, en se promettant de lui donner à manger convenablement, à la surveiller dans sa prise de poids, à sa ré-adaptation à la vie courante. Il était le plus heureux des hommes, et bien que cela se voit dans son regard qui la dévorait avec un amour qu'à moitié secret, son visage n'avait pas bougé d'un trait : Droit, sérieux, et plein de reproches. La douleur dans son cœur meurtri, il mit un gant de cuir pour lui serrer la main avec force, comme une étreinte amoureuse, avant de la relâcher. Son regard noisette devint dur, et il lui répondit : « Oh, je viens faire mes courses. »

Il se retourna, ouvrant la portière de la voiture. Il n'avait qu'une envie, c'était de la serrer tendrement contre lui, de lui dire que tout était fini et que maintenant, elle était à ses côtés, et qu'elle ne craindrait plus rien, qu'il veillerait sur elle, et qu'il n'hésiterait pas à l'interdire de sortir si elle se remettait à fricoter avec ses anciens compagnons, même si Sven restait persuadé qu'elle ne se serait jamais enrôlée s'il n'y avait pas eut ses parents. Mais il ne fit rien, car s'il le faisait, il pourrait en mourir. Entre son amour qui allait sûrement lui briser son palpitant, et la malédiction de Temperance, il n'avait plus qu'à choisir.
Il se retourna, une jambe à moitié rentré dans sa mustang, posa son regard dans ses yeux azurs, et il lui dit : « Monte. »

La portière passagère à l'avant s'ouvrit lorsqu'il prononça ce mot unique. Sven rentra dans la voiture, mettant son autre gant de cuir. Il n'y avait rien de plus dur, pour lui, que de se contenir, que de garder son amour pour lui, en ce moment-là. Elle sortait de prison, et il ne pouvait même pas l'enlacer contre lui. Il ne cessait d'y repenser, sachant très bien une chose : Lorsqu'ils rentreraient, qu'ils auraient un peu discuter, qu'il aurait posé son congés sans solde, il allait se pencher sur la potion qui la délivrerait de ce mal, sachant très bien qu'il en était capable. Sa mère était une profonde et puissante sorcière blanche, son père était un sorcier d'exception qui aurait largement pu s'opposer à Voldemort (d'ailleurs, ce dernier avait bien tenté de l'approcher pour le mettre dans son camps, en vain). C'était donc dans ses cordes.

Enfin, lorsque Temperance monta et s'assied à côté de lui, il ouvrit la boîte à gants, où une petite et longue boîte apparut. Il la saisit avec douceur, avant de la lui tendre : « J'avais récupéré ta baguette magique. Je l'ai faites rénover, elle est comme neuve. » Il eut un léger sourire, en lui montrant l'arrière, les vêtements de Temperance qu'il avait déposé sur les sièges. « Je t'ai trouvé quelque chose de plus saillant. » Il démarra la voiture, et aussitôt, les pneux qui était à la perpendiculaire de la route en terre se mirent à faire léviter la voiture, avant de se mettre parallèle au sol. Sven mit un coup d'accélérateur comme pour partir, mais il lui prit la main avec douceur et il confessa, tout bas. « Tu m'as déçu, en refusant toute l'aide que je te donnais grâce aux relations de mon père, et de ma mère... Mais tu m'as tellement manqué, qu'au final, je ne pense pas t'en vouloir. » Les yeux pleins de larmes silencieuses, il tourna son visage vers elle, et lui demanda sur le même ton : « Est-ce que je t'ai manqué, Temperance ? »
 
MessageSujet: Re: You were so far away from me.   
You were so far away from me. EmptySam 3 Aoû - 0:45



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Temperance Mustang
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Elle n'avait pas tellement besoin de mot pour comprendre. Tout était sur son visage, dans son regard et ça lui faisait chaud à l'intérieur. C'était bien la première fois que devant un échec aussi flagrant, Temperance éprouvait ce genre de chose. Tout était là pourtant, il n'allait rien se passer. Vu de l'extérieur c'était comme un Romeo et une Juliette qui se salueraient cordialement d'une poignée de main et poursuivraient stoïquement leur chemin respectif.

Mais entre eux il n'y avait absolument rien de cordial. Il y avait toujours eu cette tension à couper au couteau du fait de l'interdit qui se mettait entre eux. Ça avait été d'autant plus dur petits, quand en jouant ils auraient pu s'oublier. En grandissant ils s'étaient accordés l'un à l'autre, apprenant à se faire comprendre les choses autrement. Pas dans les mots parce que, sans doute, les mots auraient rendu les choses trop difficiles. Trop concrètes. Mais avec des petits gestes "cordiaux" qui revêtaient tout un caractère intime quand on n'avait droit qu'à ça. Arrivé à un âge où on commence à voir les choses différemment, Temperance avait cru bon de mettre le haut-là, peu désireuse de voir son meilleur ami foncer tête baissée dans ce mur-là. Elle avait été claire mais là... elle n'était qu'humaine après tout.

« Oh, je viens faire mes courses. »

Temperance ne put réprimer l'idée d'un rire sur ses lèvres.

« Je te recommande pas l'épicier du coin. »

Elle sera un peu plus fort sa main, son pouce glissant sur le dos du gant en cuir qui leur donner ce petit moment de tendresse bizarre. Elle prit place à côté de lui dans la voiture tandis qu'il faisait ronfler le moteur. Une voiture toute à son image d'ailleurs, comme tout ce qui appartenait à Sven Mustang c'était clinquant, tape à l'oeil mais élégant.

Elle ouvrit délicatement l'étui qui renfermait sa baguette, agréablement touchée de l'attention qu'il avait eu de la faire rafraîchir. Ne pouvant résister au besoin de sentir à nouveau la symbiose magique opérer, elle tira la baguette de bois de vigne, tortueux, clair et incroyablement lisse, et se servit d'un habile sortilège de transfert pour échanger ses fripes de taularde avec la tenue que Sven lui avait choisie. Un tailleur ajusté blanc avec un chemisier et une étole de soie gris perle très élégante. La tenue aurait été parfaite si Temperance n'avait pas suivi deux ans du régime d'Azkaban, gruau et pommes, idéal si vous avez envie de changer de silhouette. Elle boutonna la veste du tailleur, ce qui n'était pas spécialement la meilleure façon de porter cette tenue mais qui avait le mérite de ne pas laisser voir que son chemisier flottait un peu en dessous.

« Je te remercie de tout ce que tu fais Sven.  »

Elle le regarda longuement à nouveau laissant passer dans son silence qu'il n'avait pas à faire tout ça pour elle et que pour autant, elle appréciait immensément ses attentions.

« Tu m'as déçu, en refusant toute l'aide que je te donnais grâce aux relations de mon père, et de ma mère... Mais tu m'as tellement manqué, qu'au final, je ne pense pas t'en vouloir. », elle mit un petit moment à chasser l'envie de se fermer et à le regarder droit dans les yeux. Il savait très bien ce qu'elle aurait pu lui dire à ce moment-là, elle le lui avait rabâché tellement de fois. Mais cette fois-ci il y avait quelque chose de différent qui l'empêcher de se montrer aussi ferme que d'habitude. Des larmes dans ses yeux, une chose qu'elle n'aurait jamais imaginé et qui lui serra le coeur. « Est-ce que je t'ai manqué, Temperance ? »

« Au début j'ai cru que je ne m'y ferais jamais, que tout me suffoquerait et m’insupporterait jusqu'à la fin. C'était tellement différent de tout ce que je connaissais... mais après quelques semaines... tu étais tout ce qui me manquait Sven. Je te le dis, même si je ne le devrais pas. Et tu sais très bien pourquoi. Certaines choses ne changent pas. Tu n'as pas changé. Et, si c'était ce que je voulais, que tu changes, quelque part j'en suis trop heureuse. Mais ça ne veut pas dire que ça change quelque chose. Tout ça. Je ne serais toujours pas cette fille-là. »

Elle détourna le regard comme elle n'avait pas envie de se disputer. Le vent frais lui caressa le visage. Elle ferma les yeux et ajouta, avec un sourire en coin :

« Moi aussi j'ai changé tiens, je deviens bavarde. », elle reposa ses yeux sur lui, sollicitant sa complicité.

Elle n'avait pas envie de se relancer tout de suite dans leur éternelle conversation de sourd entre éternel optimisme et éternel pessimiste.

« Tu m'as vraiment manqué. »
 
MessageSujet: Re: You were so far away from me.   
You were so far away from me. EmptySam 3 Aoû - 22:11



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Sven Mustang
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Même si Sven allait se montrer imbuvable les prochains jours, il ne pouvait s'empêcher de lui montrer réellement ce qu'il ressentait réellement et qu'il n'avait qu'une envie, c'était de la prendre dans ses bras, afin d'essuyer le passé, pour commencer une nouvelle vie qui s'offrait désormais à eux. Sven était quelqu'un de protecteur, de passionné, d'intense. Son seul problème étant son égo, mais on lui pardonnait assez aisément lorsqu'on le connaissait vraiment. Temperance le connaissait vraiment, et mis à part sa famille - hormis Ansgard -, elle était la seule à le connaître point par point. Pire pour lui, elle était même capable de lire chacune de ses émotions lorsqu'un seul trait, une seule ride sur son visage bougeait. C'était quelque chose qu'il n'appréciait pas, mais qui, en même temps, le rassurait énormément, lui permettant ainsi de ne pas avoir à s'ouvrir comme un livre. Sven n'était pas Intermage. Il ne supportait pas être transparent.

« Au début j'ai cru que je ne m'y ferais jamais, que tout me suffoquerait et m’insupporterait jusqu'à la fin. C'était tellement différent de tout ce que je connaissais... mais après quelques semaines... tu étais tout ce qui me manquait Sven. Je te le dis, même si je ne le devrais pas. Et tu sais très bien pourquoi. Certaines choses ne changent pas. Tu n'as pas changé. Et, si c'était ce que je voulais, que tu changes, quelque part j'en suis trop heureuse. Mais ça ne veut pas dire que ça change quelque chose. Tout ça. Je ne serais toujours pas cette fille-là. » Elle continuait éternellement de se refuser à lui, l'empêchant alors de garder un contact visuel, l'obligeant à détourner le regard, à observer droit devant lui. Sur sa joue gauche, celle qu'elle ne pouvait voir, une larme coula lentement, avant de tomber sur sa chemise d'un blanc immaculé. Il eut un léger sourire, voyant qu'elle aussi, n'avait, au fond, pas vraiment changé. Elle allait finir par changer, car Sven, lui, était une véritable tête de mule. Chaque objectif qu'il se fixait, il y parvenait, tôt ou tard. Ce n'était qu'une question de temps, renforçant ainsi sa potion qu'il fabriquerait en temps et en heure.

« Moi aussi j'ai changé tiens, je deviens bavarde. » Le sourire de Sven s'intensifia, mais il ne reposa pas son regard sur elle. Il ne s'en sentait pas capable. La seule chose qu'il voulait en ce moment-précis, lui était impossible. Putain de magie. « Tu m'as vraiment manqué. » « C'est tout ce que je voulais entendre, Temperance. » Il appuya sur un bouton qui n'existait pas sur une mustang normale, modifiant le boitier de vitesse afin de pouvoir se lever dans les airs. Un coup d'accélérateur, et ils disparurent dans les cieux, lorsqu'ils devinrent invisible.

[...]

Ils se posèrent non-loin de Kesington Street, toujours en invisible, avant de réapparaître tout doucement, sortant d'une petite ruelle tranquille que l'on ne regardait jamais (sortilège repousse-moldu). Il en vint à se garer, pas loin de son appartement. Il ouvrit sa portière, puis sortit pour ouvrir celle de Temperance, avant de refermer la voiture en passant délicatement la main sur la carrosserie. Il la guida à travers les quelques passants moldus à l'allure bourgeois, avant d'ouvrir la porte de l'immeuble devant elle. Rapidement, ils montèrent l'étage qui les séparaient de l'appartement.

Sven ouvrit l'appartement, la faisant entrer. Il la suivit, fermant derrière lui. Dans ce hall moderne, d'un blanc immaculé, avec un mobilier noir (que l'on retrouvera dans le salon), on pouvait y voir tout un tas de valises et de malles avec les armoiries des Hatcher. Il ne fallait pas sortir de Saint-Cyr, donc, pour comprendre qu'il s'agissait des affaires de Temperance. Il lui lança un regard amusé, avant de lui dire :
« Tu ne comptais tout de même pas retourner vivre chez tes parents, non ? Ta chambre est au bout du couloir, j'ai fais venir Ptitruc uniquement pour toi. » Il retira la veste de son costard, qu'il posa sur son porte-manteau. Retroussant ses manches de sa chemise, il se dirigea dans le salon, ravi d'avoir damné le pion sous le pieds de Temperance.
 
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You were so far away from me. EmptySam 3 Aoû - 23:23



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Temperance Mustang
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Comme elle s'y était attendue, la petite mise au point avait jeté un froid et ils n'arrivaient plus vraiment à se regarder en face. Le reste du trajet se passa dans le silence. Temperance laissait sa main jouer au vent comme font les enfants moldus sur le trajet des vacances. Bien sûr, elle était bien loin de soupçonner ce curieux amalgame. Au dessous d'eux, les côtes anglaises filaient et bientôt la silhouette de Londres se dessina à l'horizon. Temperance n'était pas spécialement familière de la capitale mais il fallait au moins une capitale à Sven Mustang et, comme il conduisait dans un quartier huppé, il baignait totalement dans son élément.

En voyant ses affaires qui attendaient là toutes en ordre, Temperance retourna une petite moue de surprise franche à son meilleur ami :

« Tu ne comptais tout de même pas retourner vivre chez tes parents, non ? Ta chambre est au bout du couloir, j'ai fais venir Ptitruc uniquement pour toi. »

Elle secoua la tête. Décidément, Sven ne faisait jamais les choses à moitié et il déroulait ses plans comme il l'entendait et il ne lui restait plus, à elle, qu'à rentrer dans les petites cases bien ordonnées de son jeu d'échec. Mieux encore, les lieux déclinaient un style sobre et élégant qui lui plurent au premier coup d'oeil. L'espace d'une seconde, elle se demanda si c'était à dessin ou si elle pouvait simplement mettre ça sur le fait qu'étant proches, ils avaient un certain nombre de choses en commun.

Elle passa la main dans ses cheveux ce qui, chez elle, était signe d'abdication. Le plus souvent c'était aussi un signe de séduction conscient ou inconscient. Du moins chez la plupart des gens.

« Je ne suis pas en sucre Sven. », fit-elle remarquer avant de préciser, « Mais j'apprécie beaucoup. Mon frère est sorti il y a deux semaines, je ne pense pas qu'il ait très envie de me voir chez nos parents. Et d'ailleurs, je ne comptais pas y faire mes quartiers. Mais tout ça n'est que temporaire, on est bien d'accord ? »

Elle ne voulait pas s'installer chez Sven à demeure. Ça n'aurait pas été franchement sain si on prenait en considération tout ce qu'ils ne se disaient pas mais qui se voyait comme un nez au milieu de la figure. Elle le gratifia d'un sourire et annonça qu'elle allait prendre une douche, s'il n'y voyait pas d'inconvénient. Non pas qu'elle en avait tellement besoin mais l'odeur du savon brut d'Azkaban lui collait à la peau et aux cheveux.

Elle s'éclipsa donc pour une petite heure, renouant avec les plaisirs d'un bon bain chaud. Là encore Sven avait anticipé ses besoins et fait préparé tout ce dont elle pouvait avoir envie. Crèmes de miels rares, onguents, lait hydratant. En une petite heure, elle avait presque oublié Azkaban et quand elle redescendit, enveloppée dans une tunique orientale bleue très classieuse mais décontractée, qui avait sagement attendu dans ses affaires tout ce temps. Le simple fait de pouvoir enfiler quelque chose qui lui appartenait lui donnait bonne mine.

Elle ne redescendit pas tout de suite et alla jeter un oeil à la chambre au bout du couloir. Là encore tout avait été arrangé de façon à lui plaire et à ce qu'elle se sente chez elle. Sven n'avait pas été envoyé à Serpentard pour rien après tout. Malgré elle, elle nota qu'il ne semblait y avoir aucun autre occupant dans cet appartement, ce dont elle se réjouit en même temps qu'elle le déplorait.

« C'est un peu grand pour un ici non ? Même pour un comme toi. », fit-elle, apparaissant dans son dos pendant qu'il lisait le journal.

Quand il avait ce genre d'attitude, Temperance trouvait qu'il ressemblait d'autant plus à son père. La question pouvait paraître étrangement cavalière pour quelqu'un d'aussi bien élevé que Temperance Hatcher mais elle avait l'habitude de parler sans détour avec Sven. Elle voulait qu'il lui dise ce qu'il avait en tête. Il savait pertinemment qu'elle n'était pas dupe de ses jeux et elle voulait qu'il joue carte sur table.

 
MessageSujet: Re: You were so far away from me.   
You were so far away from me. EmptyDim 4 Aoû - 11:24



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« Je ne suis pas en sucre Sven. », Fit-elle remarquer avant de préciser. « Mais j'apprécie beaucoup. Mon frère est sorti il y a deux semaines, je ne pense pas qu'il ait très envie de me voir chez nos parents. Et d'ailleurs, je ne comptais pas y faire mes quartiers. Mais tout ça n'est que temporaire, on est bien d'accord ? » Sven se retourna alors qu'il remontait les manches de sa chemise. Un sourire fin sur son visage qui ne signifiait qu'une chose : Compte-là dessus et bois de l'eau, ma belle. Il éclata d'un rire ironique.
« Ahahaha. » Sven se retourna pour se diriger dans le salon, ne prenant même pas la peine de répondre à Temperance. Elle allait vivre avec lui, c'était d'une évidence... Maintenant qu'elle n'était plus à Azkaban, il serait celui qui lui satisfera ses moindres caprices. C'était sa façon d'être lorsqu'il tenait particulièrement à une personne. Un sourire sur ses lèvres lorsqu'il s'assit dans son canapé d'angle en cuir noir, tirant son journal vers lui.

L'appartement de Sven était sûrement bien plus grand que bons nombres des appartements qu'il y avait à Londres. Un de ces lofts en plein centre ville décoré avec toutes les modernités actuelles, rendant l'aspect de l'appartement à la fois sobre, complexe et charmant. Il n'y avait pas beaucoup de couleurs dans son appartement, seul le noir et le blanc dominait, mais dans chaque pièce, il y avait une petite touche qui différait, rendant chaque pièce unique, comme si elles avaient un thème différent. Dans le salon, le gris et l'argent avait pris place, donnant un petit air féérique à la pièce. Dans la chambre de Temperance, il y avait beaucoup plus de nuances de blancs qu'autre chose puisque c'était ce qu'elle préférait donnant ainsi l'impression d'être au paradis, avec plumes, et autres coussins qui n'auraient point été dépaysé dans le ciel en compagnie des nuages tant par leur ressemblance que par leur consistance. Dans la chambre de Sven, c'était un curieux mélange de bleu, de noir et de blanc, et dans la cuisine, il y avait une petite touche de marron. Il avait un bureau, contenant une imposante bibliothèque, ainsi qu'une réserve d'ingrédients magiques. Dans une autre pièce, il y avait tout ces costards et ses habits, qu'il partageait désormais avec les affaires de Temperance que Ptitruc installait sous sa demande expresse.

Une heure plus tard, alors qu'il avait complètement quitté sa chemise pour un espèce de tee-shirt sans manche que l'on mettait en général sous une chemise, il releva la tête vers Temperance qui arrivait doucement dans le salon, propre, inondant la pièce de son odeur. Sven lui fit un sourire à faire fondre n'importe quel neige, avant qu'elle ne lui dise : « C'est un peu grand pour un ici non ? Même pour un comme toi. » « Nous sommes deux, à ce que je sache, non ? » Un sourire qui dévoila toutes ses dents, il rajouta : « As-tu faim ? Je me demandais... Peut-être avais-tu envie de prendre un véritable déjeuner, non ? » Ou comment noyer le poisson dans l'eau, selon Sven Mustang. Elle pourrait lui ressortir toutes ses excuses, il n'en avait que faire. Si quelque chose chez le cadet Mustang n'avait pas changé en deux ans, c'était bien sa détermination. Ce qui avait le don de casser les nerfs de bien des personnes, mais qui lui avait permit d'en arriver là où il en était au Ministère, malgré son jeune âge. Prendre les devant, aller toujours de l'avant sans se soucier des autres, sauf s'ils ont quelque chose qui vous touchent en particulier, c'était son credo. Il se fichait bien du petit homme qui passait le plus clair de son temps à chercher à satisfaire son chef dans le but d'une promotion. Selon lui, il n'y avait qu'avec l'audace qu'on avançait, ce qui n'était pas foncièrement dépourvu de sens.
 
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Temperance Mustang
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Avec Sven, il faut être patient. Temperance croyait entendre la mère de Sven lui souffler ceci à l'oreille tandis que son fils lui riait au nez. C'était sûr : avec Sven Mustang, mieux valait être patient, et plus que ça même.

Elle monta prendre une douche, reportant d'un petit moment une discussion sérieuse qu'ils se devaient d'avoir. Si elle ne mettait pas carrément les deux pieds dans le plat, il considérerait qu'elle consentait. C'était sa façon de faire et, de toute façon, quand il avait décidé quelque chose, il était impossible de lui faire entendre raison. Parfois, elle se demandait même comment ses parents avaient fait pour arriver à en faire quelque chose tant l'ancien Serpentard pouvait se montrer teigneux.

« C'est un peu grand pour un ici non ? Même pour un comme toi. »
« Nous sommes deux, à ce que je sache, non ? », sans commentaire de la part de Temperance sinon un regard appuyé qui en disait long. Du côté de Sven, un large sourire qui aurait fait pâlir de jalousie Julius Lelycan lui-même, « As-tu faim ? Je me demandais... Peut-être avais-tu envie de prendre un véritable déjeuner, non ? »

Le "petit déjeuner" d'Azkaban encore sur l'estomac, elle se focalisa plutôt sur la première partie de la réponse de Sven. Temperance vint s'asseoir dans la causeuse qui se trouvait juste en face du fauteuil de Sven. Elle se pencha et lui chipa son journal pour éviter qu'il ne disparaisse derrière au cours de la conversation.

« Sven... ne crois pas que je vais te laisser jeter le bébé avec l'eau du bain. Il faut qu'on l'ait cette conversation. Une bonne fois pour toute. »

 
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You were so far away from me. EmptyLun 5 Aoû - 11:03



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Sven était épouvantable. C'était le genre d'homme à avoir toujours raison, et lorsqu'il ne l'avait pas, il finissait toujours par l'avoir : Que ce soit à l'usure, ou tout simplement, parce qu'il a eut suffisamment de temps pour mettre toutes les chances de son côté, ou encore, parce qu'il sait que tel ou tel chose est dans ses capacités. C'était peut-être l'une des choses qu'il avait en commun avec son frère, bien qu'ils soient très différents sur leur façon de faire. Sven était quelqu'un d'obstiné, chez qui la détermination pourrait rendre ce trait de caractère punissable par la loi, tant c'était d'un chiant pour les autres personnes. La notion de liberté comme quoi la sienne s'arrêtait là où commençait celle des autres ne lui était connu que lorsque ça l'arrangeait. Au tant vous dire qu'à part au travail, il se fichait éperdument de cela. Non pas qu'il souhaitait contrôler la vie des gens qu'il aime, mais parce qu'il souhaitait, justement, qu'ils ne leur arrivent rien de mal. C'était sa façon de montrer qu'il était curieusement protecteur, voir même chevaleresque. Il avait tenté d'imposer cette façon de voir les choses à ses parents, et autant vous dire de suite : Heinrich, son père, s'était directement confronté à lui, baguette au poing pour lui faire comprendre que, s'il recommençait, il lui montrerait qu'il était bien capable de défendre sa famille. Vous en conviendrez, il avait vite abdiqué de ce côté là.

Temperance sentait bon, elle semblait rayonnante malgré la maigreur de son visage, de ses bras, de ses jambes. Il ne l'avait jamais vu bien grosse, mais là, elle était carrément filiforme. Dans sa tête, il réfléchissait déjà à comment la remplumer pour qu'elle puisse de nouveau remplir correctement ses vieux vêtements. Sujet sur lequel il sauta pour noyer le poisson avec rapidité. Néanmoins, Temperance semblait avoir vu clair dans son jeu, et quelque chose lui fit comprendre qu'ils allaient sûrement se disputer dans l'heure qui suivait. Peut-être était-ce son intuition ? Son visage se ferma instantanément lorsqu'elle parla. On aurait dit l'un de ses guerriers d'un autre temps, d'une autre époque, qui du regard, montrait qu'il allait en falloir pour le faire changer d'avis. Pour le coup, on aurait très bien pu lui rajouter un manteau faites en peau d'ours du grand nord, avec un simple pantalon épais en laine noir. Histoire d'en rajouter dans l'image du grand guerrier scandinave. « Sven... ne crois pas que je vais te laisser jeter le bébé avec l'eau du bain. Il faut qu'on l'ait cette conversation. Une bonne fois pour toute. »

Sven s'assit correctement, posant ses coudes sur ses jambes, joignant ses mains tout en gardant le visage tourné vers Temperance. Sa conversation ? Comptait-elle réellement lui faire la morale après avoir passé deux ans en prison juste pour l'éviter ? Comptait-elle réellement avoir cette discussion sur cette stupide maladie dont il savait de tout son être qu'il ne s'agissait que d'une question de temps avant qu'il ne trouve tous les ingrédients nécessaires à la libérer de son mal ? Croyait-elle, ne serait-ce qu'un seul instant, qu'elle allait l'ébranler au point qu'il abdique, et aille se trouver une femme aux larges hanches pour lui donner une demi-douzaine de petits porceaux qu'il aimerait probablement pas ? Sven lançait des éclairs avec ses yeux. Sa baguette sur la table, semblait le sentir, car elle crachait des étincelles dorés à son extrémité. « Cette discussion n'a pas lieu d'être. Tu me dois deux ans, deux ans que tu as mis à profit pour m'éviter, pour que j'oublie tous ces sentiments que je ressens pour toi. Tu comptes me dire quoi ? Blabla, la malédiction. Blabla, si je te touche, tu meurs. Blablabla... Ne crois-tu pas que je sache déjà tout cela ? M'offenserais-tu en me sous-estimant, Temperance Hatcher ? » Son ton de voix était noir. Dans ses yeux, on avait l'impression de voir un orage sur le point d'éclater avec violence. « Cet appartement est à nous, tu es chez toi, toutes ces chambres seront un jour rempli. Que ce soit par nos futurs enfants, vu que t'en fais mention, ou par nos babioles que nous amasserons au cours de nos prochains voyages à l'étranger. »

Il se leva, mettant les mains dans ses poches, se dirigeant vers la fenêtre. Sven était sûrement l'homme le plus charismatique de sa famille de par sa forte présence, et sa noble prestance. Il ne lèverait pas la voix, mais c'était tout comme lorsque l'on entendait le tranchant de chacun de ses points en fin de phrases. Il était un mur, il était infranchissable, sauf s'il vous en donnait la possibilité de traverser dans son royaume. Là, tout ce qu'elle récolterait, c'était de la tension. Il valait mieux qu'elle cesse directement ces stupidités de psychologue avant qu'il ne se casse, l'enfermant magiquement dans la maison pour qu'elle médite sur ses propos offensants. « À Noël, je te l’enlèverais. Pour le moment, fais-moi au moins ce plaisir : Ne dis rien, et vis avec moi. On a beaucoup de choses à rattraper. Et si mon enchantement fonctionne, on aura au moins mis tout ce temps à profit pour continuer d'apprendre à se connaître, à vivre l'un avec l'autre, car... » Il se retourna, et avoua : « ... Car, je t'aime, Temperance Hatcher. » il sortit de sa poche un paquet de cigarettes, puis ouvrit la baie vitrée pour sortir fumé, s'accoudant au balcon en fer forgé.
 
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You were so far away from me. EmptyLun 5 Aoû - 14:12



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L'atmosphère se tendit tout d'un coup mais Temperance savait quelle tempête elle bravait. Elle ne se ravisa donc pas. Pour elle, elle ne pouvait pas laisser Sven se complaire dans l'illusion du bonheur conjugal futur qu'ils allaient partager. Elle était bien plus rationnelle que lui à certains égards et pourtant, elle ne lui enlevait pas que, pour rêveur qu'il ait pu être, il savait toujours faire en sorte que ses aspirations se concrétisent. La seule différence était ici qu'il s'attaquait à une difficulté qui n'avait trouvé jusque là aucun challenger de taille. C'était pour Sven une question d'orgueil autant que d'amour frustré, Temperance l'avait bien compris. C'était ce qui rendait la situation aussi épineuse.

« Cette discussion n'a pas lieu d'être. Tu me dois deux ans, deux ans que tu as mis à profit pour m'éviter, pour que j'oublie tous ces sentiments que je ressens pour toi. Tu comptes me dire quoi ? Blabla, la malédiction. Blabla, si je te touche, tu meurs. Blablabla... Ne crois-tu pas que je sache déjà tout cela ? M'offenserais-tu en me sous-estimant, Temperance Hatcher ? »
« Je ne remets pas en question des compétences Sven, ça n'est pas la question. Je te mets juste devant un fait objectif. Tu ne peux pas faire l'autruche indéfiniment. Ce n'est pas quand tu seras passé à côté de ta vie qu'il faudra se rendre à l'évidence. C'est maintenant ! »

Elle le suivit du regard comme il se levait, fuyant cette conversation qu'il bannissait aussi souvent qu'elle pouvait pointer le bout de son nez. Il était ainsi. Depuis l'enfance très probablement. D'ordinaire, lorsque Temperance avait à faire à ce genre de tempérament elle en attribuait souvent l'origine à des parents un peu trop permissifs. Mais dans le cas de Sven ça n'était pas ça. Il avait une espèce de génie en lui, un petit quelque chose qui faisait de lui quelqu'un d'exceptionnel et qui n'accouchait que de besoins hors norme. Il lui fallait résoudre l'impossible. Réussir là où personne ne pouvait. Dans les actes, Sven Mustang ne pouvait pas se contenter d'être un homme, il se devait être divin avec tout ce que ça peut avoir de bon et de terrible à la fois. Il foncerait tête baissée dans le mur pour ne pas dévier de son objectif...

Jusque-là, Temperance n'avait jamais dévié non plus mais aujourd'hui, la maturité et le recul aidant, elle se rendait compte que c'était à lui de sortir du déni. Pour le moment il s'y enfonçait autant qu'il pouvait et plus elle tentait de lui faire sortir la tête de la bourbe plus il s'y enlisait...

« Cet appartement est à nous, tu es chez toi, toutes ces chambres seront un jour remplies. Que ce soit par nos futurs enfants, vu que t'en fais mention...  » Elle lui jeta un regard assassin. Il n'était bien sûr pas question d'enfants. « ... mais est-ce que tu t'entends ? Sven des enfants ? Mais quels enfants ?!  », intervient-elle comme elle perdait un peu son sang froid sur la délicate question des enfants. Il ne fit aucun cas de cette remarque et poursuivit sur sa lancée.
« ... ou par nos babioles que nous amasserons au cours de nos prochains voyages à l'étranger. »

C'était un dialogue de sourd. Ils le savaient très bien l'un l'autre mais ça ne rendait pas les choses moins âpres à avaler. Temperance soupira profondément sentant la fatigue lui retomber sur les épaules sans prévenir. Autrefois, elle aurait pu continuer à se récrier jusqu'à ce qu'il claque la porte mais là elle sentait qu'elle renonçait. Elle se sentait triste et fatiguée et n'aspirait finalement qu'à une bonne heure de sommeil sans rêve, sans préoccupation d'aucune sorte.

« À Noël, je te l’enlèverais. Pour le moment, fais-moi au moins ce plaisir : Ne dis rien, et vis avec moi. On a beaucoup de choses à rattraper. Et si mon enchantement fonctionne, on aura au moins mis tout ce temps à profit pour continuer d'apprendre à se connaître, à vivre l'un avec l'autre, car... »

Elle ne savait pas d'où venait cet ultimatum de Noël mais c'était un bon début. Poser un objectif. Une limite. Six mois de plus ce n'était rien du tout qu'il lui demandait et, c'était raisonnable pour une fois.

Elle le regardait fixement, attendant qu'il termine sa phrase pour sceller leur accord.

« ... Car, je t'aime, Temperance Hatcher. »

Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il le dise, trop habituée à ce que justement, ils ne se disent pas les choses. Elle ne pouvait pas non plus l'envoyer sur les roses. Ca n'aurait pas été juste. Ni juste ni honnête.

Elle approcha de lui posant sa main gantée sur son torse et laissant son pouce glisser le pastiche d'une caresse.

« Je t'aime aussi. Pour autant, je ne peux pas prendre cette décision à ta place Sven, ni t'obliger à quoique ce soit. Tu as bien dû fréquenter d'autres femmes, tu sais que c'est possible avec d'autres... tout ce que tu veux. », elle ne s'étendit pas plus là dessus. Relevant les yeux vers lui et poursuivit, « Six mois. Est-ce que j'ai ta parole que dans six mois tu tournes la page si tu n'es pas arrivé à rompre la malédiction ? »

C'était dur et en même temps il n'y avait pas de preuve d'amour plus vraie que celle-là. Elle s'était longtemps préparée à l'idée de tomber amoureuse et de devoir se contenter de regarder l'objet de ses sentiments filer le parfait amour avec une autre. Mais elle ne s'était pas attendue à devoir le virer à coups de pied au cul. Cela ne rendait pas les choses plus faciles.
 
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You were so far away from me. EmptyMar 6 Aoû - 1:59



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« Je t'aime aussi. Pour autant, je ne peux pas prendre cette décision à ta place Sven, ni t'obliger à quoique ce soit. Tu as bien dû fréquenter d'autres femmes, tu sais que c'est possible avec d'autres... tout ce que tu veux. » Sven s'était arrêté au J t'aime aussi. La suite, il ne l'avait pas entendu. Son cerveau n'avait fait que filtrer ce qu'il avait voulu entendre, et cela lui arracha un sourire, ainsi qu'une larme qui coula le long de sa joue pour se perdre dans sa petite barbe bien propre, bien nette. Il baissa la tête, crachant la fumée de sa cigarette, conservant un silence qui leur allait bien, d'habitude. Ils ne se disaient que trop rarement ce genre de choses, voir jamais. Et pour cause, ils n'avaient jamais pu se toucher, s'enlacer, ni même s'embrasser.

« Six mois. Est-ce que j'ai ta parole que dans six mois tu tournes la page si tu n'es pas arrivé à rompre la malédiction ? » Pour toute réponse, il lui cracha la fumée de cigarette sur elle, avant de jeter sa clope sans la terminée dans le cendrier à côté. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle soit si... Il s'assit par terre, dos contre le balcon en fer forgé, avant de ramener ses genoux sous son menton. Avec une de ses mains, il tripota machinalement un lacet d'une de ces chaussures, puis, il redressa timidement la tête, avant de répondre : « Oui, Temperance, je te le promets. Mais il me faudra moins de temps que ça, j'en suis sûr. » Il lui fit un sourire, avant de finalement se redresser. Il se tapa les fesses comme pour retirer l'éventuel poussière qui se serrait accroché à son pantalon, puis, il mit ses mains dans ses poches pour en tirer des gants de cuir qu'il revêtit dans la foulé.

« Je pars donc, dans la foulée me mettre à l’œuvre. Je vais voir ma sœur et ma mère, j'ai rendez-vous avec elles à ce sujet. » Il lui fit un sourire, puis, il leva l'une de ses mains pour la poser délicatement sur les lèvres de Temperance. Sven se pencha vers elle, posa ses lèvres sur ses doigts comme pour l'embrasser, puis il se recula, rentrant dans la maison. À mesure qu'il disparaissait dans la pièce, il reprit de plus en plus fort pour qu'elle entende tout : « N'oublie pas qu'avec la Magie, seule la volonté est notre limite, Temperance ! » Il avait saisit sa chemise, sa veste de costard, sa baguette, puis il transplana en même temps que la porte d'entrée se refermait derrière lui.

 
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