Lola- Talia t'en a pour longtemps?
Talia-Non j'te promets j'fais vite.

Zaltana fit un petit regard en coin à Lola l'air de dire je te parie que dans une heure elle y est encore.

Talia-Je vous entends j'vous signale.
Zaltana-On a rien dit', la cherokee fit un petit clin d'oeil à Lola puis toutes deux éclatèrent de rire.
Lola-Allez viens on va se regarder un film, pas la peine d'espèrer récupérer la salle de bain avant trois heures.
Zaltana-C'est Américo qui va être content: et prends pas mon gel douche à la cerise hein?

Talia leva les yeux aux ciels. On ne pouvait même pas prendre sa douche tranquille. Bon c'est vrai elle sortait avec Américo ce soir, et alors?, on allait pas en faire tout un plat de toute façon elle passait autant de temps dans la salle de bain avec ou sans rendez vous. Mais bon quand même, avec rendez vous elle prenait plus le temps de... enfin bon.

Ce qui était bien dans cette salle de bain, c'est qu'il y avait vraiment tout ce qu'une jeune fille peut rêver, du maquillage au parfum en passant par les crèmes pour le corps et autres produits de beauté, à elles trois elles avaient quand même une sacrée collection. Il y avait même la petite pharmacie de Lola. Le miroir oval en face de la douche était vraiment grand. En fait c'était un tout petit miroir miteux à l'origine mais Lola l'avait retapé à coups de sortilèges du coup il était vraiment trés design.

En fait pour la quasi totalité des meubles c'était pareil. Elles avaient récupéré de vieux trucs dont personne ne voulait
et hop, un petit coup de baguette un brin d'imagination et elles avaient remeublés leur loft de a à z. Un vrai paradis.

Talia referma le placard en plexi transparent et alu d'où elle avait sortie une grande serviette mauve. Elle détacha ses cheveux, fit couler l'eau et prit son gel douce à l'orchidée du Mexique. Américo aimait bien ce parfum...

Pendant ce temps au salon, Lola s'était confortablement installée dans le canapé lit rouge. Elle avait pris un numéro de "Sorcière Hebdo" pour ne pas mettre du vernis partout, tandis que Zaltana trafficotait quelque chose dans la cuisine.

Lola-Qu'est ce tu fais? Tu viens pas?
Zaltana-Chocolate especial.
Lola-huummmmm, j'en veux aussi.
Zaltana-Je sais', fit-elle en rapportant deux mugs de ce chocolat si délicieux. Une recette espagnole. Elle les posa sur la table basse avant de prendre la télécommande et de s'assoir sur le canapé.

La plupart des sorciers n'avaient pas de télé, ce qui se comprennait vu que c'était une invention moldue. En fait c'était Zaltana qui avait découvert ça un jour où elle était de passage à New-York, du coup elle en avait ramenée une. Au début Lola lui avait dit que ça prenait trop de place sur le mur et qu'elle ne voyait pas bien la différence entre ça où le roman photo magique à la fin des numéros de Sorcière-Hebdo, mais très vite chacune y avait trouvé un intérêt. Lola regardait les news moldue (en tant que journaliste, ça peut toujours servir disait-elle), Talia les émissions d'art déco et Zaltana les documentaires. En général elles n'avaient pas de mal à ce mettre d'accord sur le genre de film qu'elles allaient regarder. C'était comédie romantique le plus souvent quoique Lola aimait bien regardait un film d'horreur de temps à autre. Il passait aussi de drôle d'émissions comique sur le monde sorcier. Marrant ces moldus.

Zaltana-Oh non pas encore un film comme ça. On a déjà regarder Barry Trotter hier, c'est vraiment trop bizarre quand les moldus essaye de s'imaginer le monde sorcier.

Lola zappa avant de boire une gorgée de son chocolate especial. Zaltana savait les faire comme personne. La Cherokee était encore en pyjama, c'était son jour de congès aujourd'hui à l'Elfike, du coup elle avait traîné, fait le ménage et finalement elle n'avait pas encore quitté son débardeur et son mini short.

Lola-Tu auras de la chance si il reste encore de l'eau chaude après. On sort ce soir?
Zaltana-La question ne se pose même pas: avec ou sans eu chaude, on sort.

Le temps passa finalement, elles blaguaient plus qu'elles ne regardait la télé et Talia était toujours dans la salle de bain. On frappa à la porte, Lola se leva pour aller ouvrir, traversant le loft aux couleurs chatoyantes.

Américo-Salut, Talia est là?
Lola-Je vais voir', fit-elle avec un sourire.

Le jeune homme sourit un peu mal à l'aise. Il était passé à l'avance pour faire une surprise à la jolie brune mais il ne voulait pas non plus mal tomber.

Zaltana-Qui c'est?

La Cherokee arriva à la porte et fit un sourire à Américo.

Talia-Comment ça? Mais je suis pas prête! Dis lui...dis lui que je suis pas là', chuchotta la jeune femme, encore enroulée dans sa serviette de bain. Lola était morte de rire, elle revint emmenant avec elle l'odeur de la vapeur parfumée à l'orchidée qu'Américo devait connaître quoique... Lola connaissait sa soeur. Ca ne faisait que deux mois qu'ils étaient ensemble et concrêtement ils ne s'étaient pas beaucoup vu à cause de tout le remue ménage qui avait suivi la coupe du monde de Quidditch donc il y avait fort à parier qu'il ne la connaissait pencore pas si bien que ça cette odeur. Et puis Talia était une bavarde, elle leur aurait raconté.

Lola-Elle n'est pas là', fit-elle avec un gros clin d'oeil tout en l'invitant à entrer
Zaltana-Chocolate especial?
Américo-Euh...oui merci.

C'était la première fois qu'il rentrait. D'habitude il venait la chercher et ils partaient tout de suite. Intérieurement il se dit que le loft était immense, et encore, il voyait qu'il y avait un escalier mais il n'était pas allé à l'étage bien sûr. La Cherokee lui apporta un mug brûlant avant de s'assoir à côté de lui tandis que Lola était partie prévenir Talia qu'il l'attendait sur le canapé.

Lola s'esquiva le plus discrêtement possible vers la salle de bain histoire de faire savoir à sa petite soeur que son Don Juan était là et qu'il l'attendait sur le canapé.

Talia-Quoi! Il m'attend! Mais...
Lola-Chhhhut! il t'attend c'est tout, allez dépêche toi.

Pendant ce temps là, Américo continuait de découvrir l'appartement des trois filles depuis le canapé où on l'avait invité à s'assoir, n'osant pas trop faire comme chez lui. C'est vrai, il était entouré de filles donc autant se faire le mieux voir possible.

Américo-C'est Talia qui aime les oeillets?', demanda -t-il en découvrant une fleur d'un orange soutenu éclaboussé de vermillon qui attendait tranquillement dans son vase en flûte. Curieusement ça l'aurait surpris de Talia. Il savait que ses couleurs c'était plutôt violet sombre, parme et aussi vert. Mais le vert c'était surtout parce que c'était sa couleur préférée à lui qu'elle en mettait si souvent. Il le savait bien.

Zaltana-Oh ça! C'est le bureau de Lola, elle trimballe cet oeillet depuis je sais pas combien de temps. Elle dit que ça l'aide à ne pas trop réfléchir.

Américo la regarda l'air de dire "c'est pas faux". Les filles ont de ces trucs vraiment bizarres parfois. Allez comprendre. Zaltana lui fit un petit sourire compatissant et retourna dans la cuisine tandis que Lola revenait s'assoir sur le canapé pour prendre soin d'elle. Il ne passa pas longtemps avant que Talia sorte enfin de la salle de bain.
Américo sentit son coeur de sportif pourtant habitué à l'adrénaline se serrer en la voyant. Talia s'arrêta à mi distance consciente de son pouvoir de séduction, le laissant la regarder à loisir. On ne s'y tromperait pas sur qui était la fille d'une demi vélane dans le quartier. Elle était superbe, une femme fatale mais naturelle. Il y avait encore un peu de la jeune fille qui s'attardait sur son visage et elle était. Tellement jolie. Parfaite. Américo se sentait tout con à chaque fois. Quand il se rendait compte à quel point elle lui avait manqué et qu'il n'avait eu qu'une envie depuis le matin même: la voir et la prendre dans ses bras.
Lola leva le nez, et eut un petit sourire appréciateur tandis qu'Américo se lever pour embrasser sa Talia.

Dans le même temps, il passa comme une étincelle dans le regard de Lola qui se leva d'un bond et se précipita vers al salle de bain en même temps que Zaltana qui glissa juste devant elle, lui tirant la langue de façon espiègle.

Lola-Je vous préviens que demain, je ne veux voir personne à la douche avant moi.
Zaltana-Vas te choisir une tenue au lieu de faire ta râleuse. Fallait être plus rapide.', déjà sous la douche.

Lola était morte de rire. C'était de bonne guerre, elle transplana à l'étage, laissant nos deux tourteraux seul à seul en bas. Américo sourit:

Américo-Alors tu n'étais pas là?
Talia-Il paraît que les choses sont meilleures quand on les attend un petit peu', fit-elle en se hissant sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres.

Son humour et son culot le charmait, il trouvait sa mignon chez un petit bout de femme comme sa Talia.

Américo-Tu es superbe.
Talia-C'est vrai ce mensonge?
Américo-Tsss, tais-toi', fit-il en posant ses lèvres à nouveau sur celle de la tornada.

A ce moment on entendit deux cracs sonores qui se suivirent. Apparement Lola et Zaltana avaient échangé. La cherokee se trouvait maintenant à l'étage en train de se faire belle tandis que son amie profitait enfin de la salle de bain.
Il ne fallut pas longtemps avant qu'elle descende synchro avec Lola qui sortait de la douche prête à sortir. Elle était on ne peut plus waow et d'ailleurs Talia eut une petite moue en la voyant. Lola vint faire un bisous sur la joue de sa petite soeur puis les deux filles sortirent sans oublié un:

Lola & Zaltana- On vous laisse, à demain.

Talia s'étonna de ne pas les voir repasser la tête par la porte pour ajouter un "pas dans mon lit". Tant mieux d'un autre côté. Ca lui éviterait de se prendre la honte. Et puis elle ne s'appelait pas Dakota, elle!
Elle avait simplement envie de passait du temps avec Américo. Ca faisait trois mois qu'ils sortaient ensemble, depuis la dernière coupe du monde de Quidditch en fait, mais ils ne s'étaient pas beaucoup vu entre leur impératifs respectifs. En fait ils se connaissaient depuis bien avant mais jusque là Talia avait été très claire: elle ne sortait pas avec les attrapeurs, peu importe qu'ils soient la star montante du quidditch ou pas. Apparement il fallait croire que depuis elle avait révisé son jugement.

Ils s'arrangeaient donc pour se voir aussi souvent que possible mais ce n'était pas si simple. Américo était souvent d'astrinte chez lui au Brésil ou à l'étranger. En ce moment, los Capeiros do Brazil donnaient des conferrences de presse à Londres pour lancer la nouvelle saison marketting. La première chose qu'Américo avait faite en arrivant c'était de s'éclipsait pour voir Talia et d'ailleurs l'entraîneur avait piqué une de ces crises en voyant que son attrapeur vedette c'était fait la malle pour une belle. Mais honnêtement, Américo s'en fichait royalement, il était bien assez bon joueur pour pouvoir faire des caprices de ce genre, ce qui n'était pas son style, mais il fallait qu'il voit Talia.
Là pour le moment tout ce dont Talia avait envie c'était d'être avec lui , de partager des conneries complétement sans intérêt mais c'était important et de dicuter (enfin pas que- quoique de ce côté là ils s'étaient montrés plutôt sages, ils avaient déjà eu l'occasion de passer la nuit ensemble mais ils n'avaient pas encore sauté le pas si vous voyez ce que je veux dire, ils préféraient prendre leur temps, attendre d'être prêts tous les deux).

Talia-Je te fais visiter?
Américo-Je te suis bella.

Elle lui sourit et commença à lui faire faire le tour du prorpiétaire. Bon je ne vous refais pas la visite du rez de chaussée, vous connaissez par coeur contrairement à Américo. Puis ils passèrent à l'étage. L'étage était très spacieux vu qu'il n'y avait que deux pièces. La chambre de Lola et celle de Talia. La chambre de Lola était assez grande, avec d'immenses biaes vitrées qui donnaient directement sur Big Ben. La vue était imprenable. Le mobilier blanc se détachait avec style sur le parquet de pin couleur miel. Talia ne fit tout de même pas entrer Américo. C'était la chambre de sa soeur tout de même.

Elle posa la main sur la poignée de la porte de sa chambre, presque avec timidité. Elle avait quelque chose de presque enfant. Américo lui sourit et glissa sa main dans la sienne. Quand elle était comme ça il avait encore plus envie de la protéger et de lui dire qu'il l'aimait. Jusqu'ici il avait réussi la prouesse de la préserver des médias. Elle lui avait dit que ça ne la dérangeait pas mais lui n'avait pas du tout envie que des journalistes assoiffés de ragots et de scoops bidons viennent harceler sa copine jusque chez elle. Le premier qui s'y risquerait aller prendre cher. Vraiment très cher.

Elle lui lança un petit regard mutin qui suffit à lui fair eoublier les journalistes. La chambre de Talia était plus grande que celle de Lola. La couleur dominate (Américo l'aurait deviné) c'était un violet très sombre accompagné d'un vert anis tendre. Il y avait une table basse en verre devant le lit, quelques élèments de décorations comme par exemple une grande photo d'orchidée en noir et blanc accrochée au mur. Là encore de grandes baies qui sur tout l'étage donnaient une vue à 360°, c'était très lumineux la journée et le soir, les lumières de la ville créaient une ambiance très chic et romantique.

Talia-Tienes hambre ou tu préfères te poser un peu avant qu'on sorte?

Il l'attira à lui d'une main glissée autour de sa taille.

Américo- Ca dépend de quel faim, tu parles... Si c'est de passion... J'en suis affamé. On peut aussi rester ici tranquille tous les deux.
Talia-Yo tambien, te quiero...'fit-elle en posant ses lèvres sur les siennes.
Américo- Me quieres ?

Oh que oui. Et elle pouvait le lui dire ça ne serait jamais assez. Ses mains caressaient doucement le visage du beau brésilien tandis qu'elle l'embrassait ne s'arrêtant que pour murmurer une réponse, un "si" très "ay querido" ou encore très "mas mas mas por favor"...
Américo se rendait comte à quel point il était fou d'elle. Depuis le premier jour. Comment une chose pareil était-elle possible?
D'une main il caressait ses cheveux de l'autre son épaule nue. Ils avaient été sages jusque là mais ce soir, silencieusement ils s'étaient mis d'accord. Ils étaient prêts.
Américo était d'une douceur et d'une prévenance qu'on aurait eu peine à lui imaginer. Il avait la force et la douceur du tigre quand il l'allongea tendrement sur le lit. Il la regarda un instant, soucieux d'elle, c'étaient leur première fois tous les deux et ce n'était pas seulement pour s'amuser. Il ne voulait pas si elle n'en avait pas vraiment envie ou si c'était seulement pour lui faire plaisir. Mais apparement ce n'était pas ça.
Talia se sentait toute petite entre ses bras et elle se sentait bien. Elle le regardait droit dans les yeux, sûre d'elle. Elle était prête maintenant alors il enleva son tee-shirt et elle rougit. On ne l'y reprendrait plus mais cette fois là c'était pas pareil.
Elle glissa en dessous de lui, s'échappant un instant pour aller s'appuyer contre le mur et les oreillers. Américo suivit le mouvement, sur les genoux et les mains. Il caressa doucement sa joue avant de l'embrasser de nouveau sur les lèvres puis sur l'épaule faisant glisser cette petite robe noire qu'il avait trouvée tellement jolie, habillant sa Talia de baisers suaves.

Talia défaillait déjà de plaisir sous ses caresses. Ses reins se creusèrent délicieusement quand elle se redressa pour aller chercher un baiser plus fougueux, à demi nue, ses mains cherchant la boucle de la ceinture d'Américo dont elles eurent très vite raison. Il sentait el fuego monter en lui. El fuego de Talia. Son feu à elle. La main d'Américo alla chercher de quoi éteindre la lumière sans cesser de l'embrasser, de la posseder de baisers. Sa main la couvrant de caresses, plus intime que jamais. La bouche de Talia le couvrant d'amour plus vrai que nature.

Quand il sentit qu'il n'y tenait plus, il cessa un instant au moment de fusionner puis avec le doux va et viens, ses lèvres se reprirent à la parcourir, goûtant le brûlant de sa peau douce et fine, sur son cou, sur ses seins fermes, ses lèvres contre les siennes, ses bras l'enlaçant, ses doigts se retenant à lui comme dans l'instant de la chute ultime, leur voix se mêlant dans un doux chant d'amour porté par leur souffle et leurs soupirs.

Ils n'y avait plus rien qu'eux et ils pouvaient s'adorer ainsi toute la nuit s'ils le désiraient. Cette nuit là était à eux seuls.
Puis el tigris se sentit vaincu. Il se laissa glisser souplement à côté d'elle, embrassant son épaule tandis qu'elle venait se lover contre son torse nu et encore brûlant. Il l'entoura de son bras et ils s'endormirent jusqu'à ce qu'un doux soleil de septembre, curieux, ne vienne cresser leur peau nue à travers l'immense baie.

...

SOMMAIRE

Tanys Tishler __Ethan Carlson__ Tyler Carlson

On frappa à la porte. Lola releva le nez de son bloc note. Assise dans le canapé du salon, elle était en train de travaillé un projet d'article pour la gazette. Les temps étaient plutôt rude pour une journaliste comme elle. Elle devait retravailler toute ses productions, les passer au peigne fin pour être sûre d'être irréprochable et en même temps pouvoir dire ce qu'elle voulait. D'ailleurs c'était ce qui agaçait le plus son patron. Voir le soin qu'elle mettait pour être légalement irréprochable. C'était qu'elle était drôlement rusée l'ancienne Poufsouffle. Elle bossait toujours dur et elle avait cette arrogance dans son politiquement correcte qui avait le don de faire enragé le directeur de la Gazette du Sorcier.

Elle se leva. Bien sûr elle ne s'était pas laissée prendre au dépourvu. Tyler l'avait informé qu'il déposerait Ethan ce soir là. Aussi, elle avait fait la cuisine et mis la table pour trois. Ce n'était pas tellement qu'elle s'attendait à ce que Tyler prenne le temps de dîner avec eux (elle commençait à le connaître un peu) mais on ne savait jamais...

Elle ouvrit la porte, contente de les voir enfin arrivés.

Tyler : « Je ne reste pas. Mais merci de faire ça pour moi. »
Ethan : « C’est toi Lola ? C’est vrai que t’es jolie ! C’est à toi tous les livres ? »

Ethan entra directement pour aller voir la bibliothéque ce qui fit sourire Lola. Elle le suivit du regard amusée. Il avait posé tellement de questions à la fois qu'elle n'avait pas eu le temps de répondre.

Tyler : « Je sais ce que tu peux penser, mais il ne veut pas me lâcher. Je le ramènerai à mon père lorsque le moment sera venu. Pour l’instant, je peux pas faire autrement. Je viendrai le chercher demain. »Lola- Tyler, ne soit pas sur la défensive comme ça', fit-elle avec un sourire, ' je ne suis pas là pour te juger, et puis à en juger par sa curiosité, il n'est pas malheureux avec toi. La curiosité c'est toujours très bon signe chez les enfants'.

Elle pensait chacun des mots qu'elle venait de dire. Elle aurait voulu que Tyler se détende un peu quand il était avec elle mais elle savait qu'elle ne pouvait pas lui en demander trop. Elle même était toujours tendue quand elle le voyait partir parce que dans sa tête elle ne pouvait pas s'empêcher de penser que c'était peut-être la dernière fois. Mais après tout, les oiseaux ne sont pas fait pour vivre en cage...

Elle jeta un regard attendri à Ethan par dessus son épaule, ne voulant pas le laisser tout seul, puis elle reposa son regard sur Tyler qui allait s'envoler d'une seconde à l'autre. Elle le gratifia d'un sourire chaud et très humain. Elle ne lui avouerait certainement pas mais elle pensait trop souvent à lui pour ne pas s'inquiéter.
Mais qu'y pouvait-elle? C'était ce qu'il avait choisi.

Elle ferma la porte derrière lui, une fois qu'il eut tourné les talons. Elle se mordit la lèvre en le regardant partir, contenant son envie de l'embrasser, puis elle se sourit à elle même. Ethan, était toujours devant les livres. C'est vrai qu'il y en avait un sacré paquet. Lola avait toujours aimé avoir de quoi faire ses recherche sous la main, ce qui ne l'empêchait pas d'aller à la Grande Bibliothéque de temps à autre.

Lola-Alors tu aimes les livres?', fit-elle en s'approchant du jeune garçon, ' ça nous fait un point en commun'

Elle en attrapa un qui se trouvait en hauteur et qui avait une très belle couverture qu'elle mit dans les mian du garçon.

Lola-Celui là est trés intéressant si tu veux mon avis, je finis vite de servir la table et on va mangé. J'espère que tu as faim je nous ai préparé des spaghettis à la boloniaise', elle continuait de parler depuis la cuisine, ' ce n'est pas de la grande cuisine mais je ne savais pas ce que tu aimais. La prochaine fois je ferais mieux...'

Elle débarrassa l'assiette superflux et apporta le plat bien chaud qu'elle avait préparé. Lola était plutôt bonne cuisinière quoiqu'il était rare de la voir cuisiner quand elle était seule. La table était servie, elle invita Ethan à la rejoindre.

Tyler : « Mais je n’ai rien à me reprocher. »

Lola sourit. Bien sûr qu'il n'avait rien à se reprocher sinon il aurait été sur la défensive, ce qui n'était bien évidement pas le cas. C'était drôle à dire mais, intérieurement Lola sentait qu'elle commençait à le connaître. Un peu. Elle ne put s'empêcher de noter les regards qu'il jetait à Ethan, preuve que pour froid et insensible qu'il puisse paraître parfois, il y avait aussi un autre homme sous le Tyler Carlson qu'il donnait à voir.
Le geste tendre qu'il eut envers elle juste avant de partir le montrait bien quoiqu'il surpris Lola qui e s'était pas attendu à ce qu'il soit tendre après qu'elle lui ai fait remarqué qu'il était sur la défensive. Elle ne put s'empêcher de rougir légèrement avant de rendre toute son attention à Ethan.

Ce gamin avait l'air adorable et son naturel curieux avait tout de suite plut à Lola quoiqu'il faille bien le dire, ça laissait un peu de côté la politesse mais Lola ne s'en formalisait pas du tout.

Ethan : « J’ai toute une bibliothèque aussi dans ma chambre, mais elle est pas aussi grande. J’ai lu tous les livres que fabrique mon papa, mais je crois que Tyler n’apprécie pas trop même s'il ne dit rien. Enfin plus ou moins, en fait il pense comme moi. Je veux dire, tu as lu Machiavel ? La politique se caractérise par des ruptures et des conflits violents. Il faut savoir tempérer tout ça en faisant preuve de vertu... Mais de vertu, pas dans le sens commun que l‘on prend d‘habitude, enfin tu vois ? Je crois qu‘il y a beaucoup de mots que l‘on emploie au quotidien et qui sont bien loin du sens premier. »

Sur le coup il fallait bien le dire, Lola était scotchée. Elle avait déjà eu l'occasion de voir d'autres Carlson à l'oeuvre. Dean particulièrement puisque c'était un bon ami de Dakota, et même sans aller si loin comme bavarde elle connaissait aussi sa soeur Talia. Mais là Lola était scotchée. Ce petit bout de chou d'à peine douze ans lui faisait la conversation sur les travaux de Machiavel et il me ttait très bien ça en parralléle avec les opinions de son frère Tyler, et la démonstration était plutôt convainquante quoiqu'elle avait tendance à dériver un tantinet du sujet premier (la bibliothéque)...

Lola-C'est très vrai ce que tu dis mais je crainds fort que ça ne nourrisse pas son homme.

Elle lui fit un petit sourire avant qu'ils ne passent à table. Lola n'avait pas pris trop de risque ne sachant pas vraiment ce qu'Ethan aimait:

Ethan : « Non c’est ce que je préfère, avec les frites. De toutes façons tu ne peux que cuisiner mieux que Tanys. C’est la copine de Tyler. »

Elle sourit. Tous les enfants aimaient les frites mais elle s'était dit que les spaguettis seraient peut-être un plat un peu plus équilibré. Par contre elle leva un sourcil en entendant le mot "copine" mais dans un second temps elle se dit que le garçon devait entendre ça au sens de "ami". Après tout il avait bien raison, les mots étaient sujets à mauvaise interprétation. Mais tout de même... le prénom de Tanys se faisait un chemin dans le cerveau de l'Almadovar, éveillant quelque peu sa curiosité naturelle:

Lola-Tu n'aimes pas la cuisine de Tanys?

La table était presque servit et ils continuaient de discuter tranquillement.

Ethan : « Ah mais tu es journaliste ?Comme mon papa.
Lola- Oui à la Gazette du Sorcier...
Ethan-C’est pour ça que tu aimes lire, j’ai vu que tu avais des auteurs moldus. Tu aimes Stendhal ? C’est dur à lire...

Lola-Ca me paraît effectivement un petit peu difficile pour un garçon de ton âge mais tu as l'air d'être quelqu'un de surprenant Ethan', fit-elle avec un gentil sourire.
Ethan-Tyler avait plein de livres avant, il est comme moi il aime savoir beaucoup de choses. Mais il a brûlé ceux qui étaient d’auteurs moldus. Je lui ai dit qu’on ne faisait pas ça, il adore la culture, mais il la brûle... Mais il m’a dit que plus tard je comprendrai peut-être... Enfin... Ca m’a l’air très bon ! T’es jolie et tu cuisines bien, c’est pour ça que tu es sa préférée ! »

Si à cette seconde Lola avait déjà été en train de manger, il aurait été sûr et certain qu'elle se serait au moins étouffée avec une spaghetti. Par chance elle venait seulement de s'assoir, du coup elle se contenta d'avoir le souffle coupé pendant une seconde mais elle affichait toujours le sourire. Après tout Ethan n'était pas responsable de ce que faisait Tyler. Elle le remercia du compliment avant de demander:

Lola- Ca préférée? Vraiment?'

C'était dit d'un ton assez surpris mais pas feint en tout cas. Elle ne voulait pas spécialement poser de question à Ethan, surtout pas sur Tyler parce que si elle avait eu quelque chose à dire à Tyler elle ne se serait pas gênée pour le lui dire en personne. Mais sur le coup elle n'avait rien pu dire d'autre que ça. Ca lui avait presque échapper.
A noter que du coup elle n'avait toujours pas commentcé à manger quoiqu'elle eut servi Ethan déjà, et elle même par l'occasion.

Ethan ne semblait pas avoir tellement envie de parler de cette fameuse Tanys qui était une complète nouveauté pour Lola. La fille de Miguel n'insista pas. Ce n'était du tout son genre de se servir d'un enfant pour obtenir des informations et puis d'ailleurs Lola était quelqu'un qui savait faire preuve de tact.

Elle lui sourit, et lui demanda si c'était bon pour changer de sujet de conversation avant que celui ci ne poursuive apprenant malencontreusement à Lola qu'elle n'était pas la seule à qui Tyler porter de l'intérêt pour rester poli. Une phrase échappa à Lola de surprise qui donna lieu à une nouvelle explication du petit garçon qui n'avait pas besoin de beaucoup pour être lancé:

Ethan- Ben oui, tu le savais pas ? C’est bizarre, Tyler n’a jamais le temps pour rien, mais je l’ai déjà vu avec quatre filles différentes.

Cette fois ci Lola s'étouffa réellement avec son verre dos mais elle fit signe au petit garçon que tout allait bien. A l'intérieur elle se promit que Tyler ne s'en tirerait pas si facilement avec elle.

Ethan- L’autre jour, y en a une qui est venue, Loann qu’elle s’appelle je crois. Elle est pas restée longtemps, Tyler voulait pas parce que j’étais là. C’est vrai qu’elle est jolie, mais pas autant que toi. Quand j’ai demandé à Tyler si tu étais plus jolie, il a sourit et il m’a dit oui. J’ai bien vu dans ses yeux qu’il pensait à toi. Je suis pas legilimens, mais Tyler et moi on a la même façon de penser. Du coup, je peux lire en lui comme dans un livre. Enfin, il reste un Stendhal, il est quand même difficile à déchiffrer. »
Lola-Ca je ne te le fais pas dire. Tyler peut parfois être une vrai énigme parfois pour moi.

D'ordinaire elle aurait trouvé un tas de chose à dire mais sur le coup elle était un peu choquée. Il lui fallut bien cinq minutes pour se remettre des coucheries multiples de Tyler mais comme c'était une Almadovar et qu'il était très rare qu'elle se fasse prendre pour une conne elle se dit qu'elle prendrait les choses avec autant de détachement que le principal intéressé. Si pour Tyler, elle n'était qu'une de plus elle ferait de même. Pas qu'elle irait voir ailleurs parce que ce n'était pas du tout son genre mais en revanche dorénavant elle verrait Tyler comme n'importe qu'elle autre garçon qu'elle aurait pu rencontrer dans un bar ou un autre, un soir. Elle ne ferait pas l'effort de lui montrer que peut-être elle tenait à lui, et si d'aventure un autre lui faisiat des avances elle serait bien capable de ne pas l'envoyer sur les roses comme elle aurait pu le faire en temps normal.

Lola dans sa façon de faire était beaucoup moins fougueuse que sa soeur Talia ou que Dakota par exemple. Elle avait un petit côté plus calculateur que ça tout en restant quelqu'un de plutôt bon dans le fond. Seulement elle ne laissait personne la faire souffrir ou l'insulter.
Elle croisa le regard d'Ethan, toujours aussi douce pour sa part parce que c'était un enfant et qu'il n'avait pas à être mêlé à ça, ni a pâtir des erreurs de Tyler. Elle préféait de toute façon savoir le petit dernier des Carlsons tranquille chez elle qu'avec n'importe quel mangemort.

Ethan : « J’ai tendance à croire que ça le travaille. Il faut le comprendre, c’est un mangemort, t’es la fille d’un chef des Aurors reconnu. Il serait plutôt symbolique de t’attaquer à toi, et Tyler obéit aveuglément à son chef. Je pense qu’il craigne un ordre de Monsieur Orlov, qu’il lui demande de t’attaquer, par exemple. Symboliquement parlant, dans un monde comme le nôtre, ce serait une victoire de plus pour les mangemorts. Ils n’en ont pas besoin malheureusement, ils ont déjà tout, mais ce serait une sacrée occasion pour nous narguer. Je suis sûr que mon grand frère pense pareil, pas toi ? »
Lola-Je ne pense pas que les mangemorts aient tout mais c'est vrai qu'ils ont pris une belle avance sur nous. Ce n'est pas pour autant qu'il faut se laissait aller à désespérer. Quand à Tyler, il fera ce qu'il a à faire je ne me fais pas de soucis pour lui.

Surtout sur le moment, étant très en colère contre lui, il était difficile de lui demander plus de compassion que ça. Elle ne se faisais pas vraiment de soucis pour le mangemort parce qu'elle savait qu'effectivement si il recevait un ordre contre elle il l'éxécuterait, et à la lumière des révélations d'Ethan, Lola n'avait pas beaucoup de mal à croire qu'il ferait ça sans la moindre hésitation, ni le moindre remors. Peut-être était-elle sa préférée mais elle n'était pas irremplaçable apparement. Lola n'était pas le genre de femme a être jalouse pour un rien, aussi elle n'allait ps demander à Tyler de lui être fidel. En revanche lui même n'aurait plus son mot à dire sur quoique ce soit la concernant. Elle agirait seulement dans son propre intérêt.
D'un autre côté, elle ne s'en rendait pas spécialement compte mais si elle réagissait si froidement c'était que Tyler Carlson comptait un peu plus por elle que n'importe quel homme rencontré dans un bar.

Lola-Je te ressers ou tu veux un dessert?

Plus elle regardait ce petit bout d'homme, toujours généreux en longues phrases et amoureux des sujets difficiles, plus elle le trouvait attachant. Et d'ailleurs ça lui faisait du bien d'avoir quelqu'un avec elle dans ce grand appartement.

Ethan- Vous vous mariez quand ?

Lola en laissa tombé sa fouchette, qu'elle récupéra d'ailleurs assez maladroitement. Se marier?!! Avec Tyler?!!! Elle éclata de rire.

Lola- Tu es vraiment trop toi... Tu sais le mariage c'est quelque chose de très sérieux. Je ne pense pas que Tyler ni moi...
Ethan- Est-ce qu’il faut que vous viviez ensemble d’abord ?
Lola- Oui par exemple... et il faut aussi avoir une absolue confiance en l'autre, se connaître depuis longtemps...être fidèle l'un envers l'autre, beaucoup de petites choses comme ça. Il faut du temps pour pouvoir se marier tu sais.
Ethan- Ils le disent pas ça, dans les livres. D’ailleurs si vous avez des enfants, ce serait bien que ce soit un garçon. Dean est trop vieux pour jouer avec moi maintenant, et les filles ça ne joue qu’à la poupée. »

Elle se leva pour débarrasser, son joli visage rayonnant parce qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'être amusée par Ethan, mais bien sûr elle ne voulait pas se moquer du petit garçon. C'était sûrement important pour lui si il en parlait alors elle se devait de l'écouter. Aussi elle répondait avec le plus de tact possible. Elle n'avait pas envie de lui répondre " je ne suis pas prête d'épouser Tyler et encore moins de fonder une famille avec lui" même si à peu de choses prêt c'était ce qu'elle pensait pour un bon nombre de raison. D'abord parce que ce n'était pas au programme temps qu'elle savait qu'il était volage, ensuite parce que Tyler n'était pas le genre à se stabiliser même si elle si, et encore parce qu'elle et lui ce n'était qu'un rêve de fou qui avait une espérance de vie dangereusement menacée elle le savait.

Elle passa une main douce dans les cheveux d'Ethan:

Lola-Ca c'est pas vrai les filles savent jouer à plein de jeux marrant, tu verras.

Elle lui fit un petit clin d'oeil avant de lui faire signe de la suivre. Elle lui montra les trois grandes chambres de l'étages. La sienne, une grande chambre qui se déclinait dans des tons blanc et miel mais surtout qui avait une immense baie vitrée avec une vue imprenable sur Big Ben. De nuit c'était magnifique. Celle de Zaltana, et enfin celle de Talia, grande, tout dans les tons vert amande et violet profond.

Lola-Alors dans laquelle tu veux dormir. On va faire ton lit pour tout à l'heure.

Le visage du petit garçon soudain s'assombrit. Cela n'échappa pas à Lola. C'était le genre d'expression qu'elle avait souvent vu sur le visage d'Enrique, quand il était absorbé dans des pensées un peu sombres. Elle avait beaucoup d'affection pour ce gamin qu'elle rencontrait à peine et elle ne pouvait qu'imaginer les peurs qu'il devait avoir par des temps aussi sombres. Mais elle savait aussi qu'à l'impasse il serait à l'abris du danger, en sécurité. En espérant que Tyler ferait comme il avait dit et qu'il raménerait Ethan à son père.

Il en avait parlé de lui même, c'était que quelque par l'ombre de cette guerre stupide et qui n'en finissait pas devait planer sur lui aussi.
Il ne voulait pas de dessert, Lola avait peur que toutes ces histoires de mangemorts et d'aurors ne lui aient coupé l'appétit.

Elle allait dire quelque chose quand Ethan se mit à lui parler de mariage. Intérieurement elle comprit tout ce que le mariage pouvait avoir de rassurant pour un enfant. Elle aurait aimé lui dire qu'elle et Tyler c'était le parfait amour imperturbable et qu'ils se mariraient et auraient beaucoup d'enfant comme c'était écrit dans les livres. Mais elle ne pouvait décemment pas lui mentir, elle opta donc pour une réponse ouverte, une qui ne mettrait pas trop à mal ce petit garçon qui avait besoin de croire en quelque chose d'ausi beau que le mariage.

Elle l'emmena à l'étage, lui faisant un peu visiter.

Ethan-Ethan : « Big Ben… Nous, tout ce qu’on a en Islande, c’est Dettifoss » rétorqua le jeune garçon avec son petit accent islandais. « C’est la cascade la plus puissante d’Europe. C’est beau, mais c’est tellement grand que ça donne froid dans le dos. »

Quand elle lui demanda où il voulait dormir, il répondit dans la chambre de Talia, mais à voir ses petits yeux sombres émerveillé devant Big Ben Lola ne put s'empêcher de lui proposer:

Lola-Tu es sûr? Parce que si tu aimes vraiment Big Ben, tu peux dormir ici si tu veux. Ca ne pose aucun problème', elle sourit, avec sa douceur naturelle.

Mais le petit garçon était déjà parti sur un autre ujet.

Ethan : « Si tu n’es pas pour les mangemorts, pourquoi tu travailles à la Gazette ? Tu fais de la propagande, toi aussi ? » demanda-t-il d’un air dubitatif. « Ca m’étonnerait de toi quand même, je suis sûr que tu n’es pas comme ça. »
Lola-Non je ne fais pas de propagande, je dirais plutôt de la résistance. Quand on est entré dans une place forte, il faut tout faire pour la défendre. C'est un peu ce que j'essaye de faire.

Elle prenait d'ailleurs de gros risque mais en tant qu'Almadovar et surtout en tant que Lola, elle ne pouvait pas se résoudre à abandonner la liberté de la presse et le quotidien le plus lu aux loups de Wolfgang Orlov.

Ethan : « Tu es croyante ? On n’a pas vraiment de religion nous, même si papa dit qu’on est liés à Odin. Tyler le dit aussi, mais je comprends pas leurs histoires. Un truc de magie ancestrale » dit-il dans un haussement d’épaules après avoir baillé doucement. « Est-ce que toi aussi t’en as une ? Dis… je peux aller dormir ? Je suis fatigué. »

On se laisserait facilement entrainer avec un petit garçon pareil à discuter de tout mais il y a une heure ou ce n'est plus l'heure et Lola en avait parfaitement conscience. Elle lui posa un baiser sur le front avant d'acquiesser, le regardant aller se mettre au lit avant de descendre pour travaillr un peu et finalement aller elle aussi se coucher.

Elle avait préparé la table du petit déjeuner avant de tout éteindre et ainsi quand vint le matin tout été prêt...

Le début de la matinée fut particulièrement agréable. Attentive, s'est un Ethan Carlson bien reposé, la mine frîche que Lola vit descendre les escaliers. Ils déjeunèrent ensemble. La jeune femme ne pouvait s'empêcher e poser un oeil bienveillant sur lui de temps à autre mais tout semblait aller au mieux.
La petite faim du matin passée, c'est sa curiosité naturelle qui repris le dessus chez le petit frère de Tyler. Il se remit à parcourir les livre et il voulu même qu'elle lui apprenne un peu d'espagnol:

Lola- Te lo enseñaré poco a poco', fit-elle avec un sourire,' si on a l'occasion de se revoir souvent, tu verras c'est une très jolie langue.'

Dans le fond elle espérait qu'elle aurait l'occasion de le revoir. Peut-être ses habitudes de grande soeur qui revenait au galop. Puis elle le vit se précipité vers la fenêtre, lançant avec grand enthousiasme:

Ethan : « C’est lui, c’est lui ! Il arrive ! »

En d'autre circonstance, Lola aurait sûrement eu une espèce d'impatience au coeur, semblable à celle d'Ethan, quoique moins affichée. Mais là elle gardait encore l'histoire de la "préférée" en mémoire... Néanmoins, en ouvrant la porte elle ne put manquer de remarquer qu'il semblait fatigué et qu'il avait une griffure au visage. Ethan se précipita alors dans les bras de son aîné de la façon la plus touchante qui soit. Lola sourit à le regarder faire mais son sourire s'effaça légèrement quand elle reporta son attention sur Tyler.

Ethan : « On s’est bien amusés, Lola et moi ! Regarde tous les livres qu’elle a ! Qu’est-ce que tu t’es fait là ? Tu t’es fait griffer ? »
Tyler : « Un chat... » dit-il d’une voix plate, mais dans un sourire complice. « Ethan, ne touche pas à ça … S’il-te-plaît »
Ethan : « Oui… »

Un drôle de chat alors. Elle ne put s'empêcher de remarquer la réaction de Tyler quand Ethan avait posé ses yeux sur la petite clé que son frère portait au cou. Mais elle ne dit rien, supposant que c'était sujet à semer la discorde. Déjà qu'elle n'était pas vraiment d'humeur à l'accueillir avec sa douceur naturelle. Si Ethan n'avait pas été là, elle aurait sûrement dit quelque chose. Mais elle ne voulait pas se disputer devant le petit garçon qui semblait tellement espérer qu'entre eux cela durerait.

Tyler : « Demain, je le ramène à mon père, si c’est ce qui te tracasse. »

Elle lui rendit son regard noir un instant mais sourit à Ethan tendrement.

Lola-Non ça ne me tracasse pas du tout. C'est un petit garçon adorable. Vraiment. On s'est bien amusé tous les deux', fit-elle très sincèrement.

Elle partit dans la cuisine et lui ramena un café bien serré.

Lola-Tiens je suis sûre que tu n'as rien avalé',

Ce n'était pas dit de ce ton attendri qu'elle pouvait avoir parfois quand Monsieur Carlson était renfrogné mais plutôt d'un ton égal qui sous entendait "tu le bois et puis c'est tout et je sais que j'ai raison" sans pour autant avoir l'air d'un ordre. Tout un art...
Elle approcha avec une petite fiole et un disque de coton qu'elle sortait de la salle de bain:

Lola-Ethan si tu re-veux quelque chose n'hésite pas,' fit-elle toujours aussi sympa avec lui avant de s'adresser à Tyler alors qu'elle avait déjà commencé à le désinfecter, ' laisse moi te soigner.'

Il y avait une douce froideur dans sa voix. C'était assez difficile de dire quel état son état d'esprit. Dans le fond, même si elle prenait la decision de ne plus tant se soucier de ce que Tyler attendait d'elle (pas grand chose à l'évidence), elle ne pouvait pas non plus ne pas être inquiéte quand il partait on ne savait où en mission. Ca n'aurait pas était Lola sans ça. Elle ne pouvait pas s'enlever sa compassion naturelle.

Un petit hibou cogna doucement au carreau, d'un coup de baguette elle ouvrit la fenêtre pour qu'il vienne déposer le courier -rien qu'une seule lettre- puis il ressortit mais Lola continua de soigner Tyler plutôt que d'ouvrir son courier...

Tyler Carlson__ Ethan Carlson

Ethan : « On peut rester encore un peu ? »
Tyler : « On ne va pas déranger plus longtemps Ethan. »

Elle eut une petite moue désolée pour Ethan parce qu'elle aussi aurait aimé qu'il reste encore un peu. Mais il fallait dire que quand Tyler avait décidé quelque chose en tête il était généralement difficile de l'en détourner. De plus, Lola n'avait pas la moindre envie de lui témoigner de l'affection... elle n'aimait pas non plus la pointe d'ironie qui lui plaisait tant d'habitude et d'ailleurs elle lui colla un café entre les mains, parce que même en colère elle s'inquiété de lui, sans trop y mettre les formes.

Elle soigna sa griffure, un oeil attendri posé sur Ethan qui avait visiblement oublié son sac dans le salon. Puis reposant un oeil moins chaleureux sur Tyler, elle apprécia son travail avant de lui annoncer qu'elle avait fini. Ethan fit remarquer que leur mère aussi les soignait comme ça ce qui, semble-t-il, ne plut pas à Tyler...

Elle regarda Tyler toujours sur le pas de la porte, se dernier leva la main dans un geste doux comme il en avait parfois, lui caressant la joue.

Tyler : « Tu es encore plus jolie quand tu as ce regard assassin. Qu’est-ce que tu as ? »

Lola sentit que si elle le laissait faire elle allait s'adoucir, son attention et sa douceur aidant, elle se laisserait amadouer, oubliant presque le motif de sa colère. D'ailleurs on voyait dans son regard que le geste de Tyler la destabilisait un peu ou plutôt la troublait. Elle porta doucement sa main à celle du jeune homme, profitant une seconde de ce contact avant de se décider à retirer la main de Tyler de sa joue. Son regard s'était fait de nouveau très sombre et incisif:

Lola- Rien du tout. Je suis la préférée de Tyler Carlson, je ne vois pas de quoi j'irais me plaindre!', fit-elle sans lever la voix et pourtant on sentait qu'il y avait beaucoup de caractère la dedans.

Elle n'avait pas voulu qu'Ethan entende du coup elle n'épiloga pas et de toute façon ce n'était pas son style d'épiloguer.
Elle ne lui laissa même pas le temps de répondre d'ailleurs.

Tyler : « Tu devrais aller voir, c’est peut-être important. Tu permets ? »

Elle alla jeter un coup d'oeil à la lettre sans rien laisser paraître de ce qu'elle en penser et la remit dans l'enveloppe, négligeament posé sur le plan de travail de la cuisine avant d'aller ranger ce qu'elle avait sorti pour soigner Tyler, le laissant donc un instant seul avec Ethan...

Spoiler:

Tyler : « Merci d’avoir gardé Ethan, je reviendrai cette semaine, mais je doute que tu me laisses entrer cette fois. »
Lola- Tout le plaisir était pour moi', répondit-elle ignorant superbement la deuxième partie de la phrase, ' je te 'lai dit... Ethan et moi on s'est vraiment bien amusé...'

Ce n'était pas tant qu'elle attendait de Tyler qu'il soit fidèle ( au fond je peux vous dire que si même si elle ne se l'avouait pas encore), mais ce qui gênait Lola c'était le non dit. Il lui aurait dit "toi et moi c'est juste une fois de temps en temps pour varier le menu" qu'elle l'aurait peut-être pas pris la mouche comme ça. Certes si il le lui avait dit de cette manière il y aurait eu fort à parié qu'il n'aurait plus jamais eu l'occasion de lui dire quoique ce soit, se voyant immédiatement fermer la porte au nez.

Non ce qui agaçait profondément Lola c'était qu'il n'avait jamais mentionné ses petites coucheries et même qu'il ait pu la laisser croire une seconde qu'il était fidèle. Bien sûr elle ne pouvait pas vraiment le lui reprocher puisqu'il n'avait jamais dit non plus qu'il le serrait. En tout cas elle tenait à ce que ce soit bien clair entre eux: s'il posait ce genre de régle elle n'entendait pas ne pas les suivre.
Elle le lui fit comprendre dans son regard. Une pointe de défis et en même temps toujours ce petit arrière quelque chose qui était en colère et qui avait cette force de caractère tellement sensuel malgré elle. On aurait dit la beauté du diable prête à vous rôtir sur place quand elle était en colère et pourtant la douceur de ses traits semblaient presque vous convaincre d'accepter le supplice. Paradoxal. Très Lola en somme.

Tyler : « C’est pourtant un privilège que beaucoup aimeraient avoir. »
Lola- Je n'ai jamais vraiment aimé les priviléges', fit-elle avec un sourire qui disait "ne joue pas à ça maintenant".

Elle pouvait se faire très joueuse elle aussi quand elle était en colère. C'était surtout ça qu'il fallait comprendre, elle n'aimait pas se laisser marcher sur les pieds. Elle les laissa un instant pour aller dans la salle de bain avant de revenir, accueilli par la mine si immanquablement décontractée de Tyler:

Tyler : « Hmm… tant mieux. Dis moi, qu’est-ce que tu fais ce soir ? J'aimerai me faire pardonner. »

Lola trouva le revirement de comportement de Tyler assez surprenant, d'ailleurs elle ne le cacha pas mais elle avait un petit sourire aux lèvres, celui de celle qui est encore en colère et qui aime jouer.

Lola- Te faire pardonner ou rester mon préféré?', fit-elle avec un petit air ravi avant d'ajouter, ' je suis libre à partir de 10h ce soir, on pourrait se retrouver ici? Ou comme tu veux...'

Ca on ne pouvait pas dire que Lola Almadovar n'était pas quelqu'un de conciliant ou même d'arrangeant. Ce n'était pas tellement qu'elle avait l'intention qu'il se passe quoique ce soit avec Meyer, d'ailleurs si elle n'était pas si fâchée contre Tyler, elle lui aurait sûrement fait part de la lettre sans oublier d'ajouter que Meyer était un crétin fini trop imbu de lui même pour être quelqu'un de vraiment intéressant et que de surcroît il lui avait soufflé une promotion qu'elle attendait depuis un petit moment. En même temps elle n'était pas surprise de ne pas être choisie par son cher patron mangemort.

Il semblait qu'elle s'était radoucie d'ailleurs, comme si la perspective de voir Tyler faisait que sa soirée ne serait pas totalement perdue. D'ailleurs elle ne savait pas encore ce qu'elle ferait le soir même c'était pour ça qu'elle se laissait jusqu'à dix heures. En bref elle accorderait sûrement cinq minutes à Meyer pour le remettre à sa place avant d'aller voir Zaltana à l'Elfike.

.................................

A l'heure précise du rendez vous, en fait avec un quart d'heure d'avance sur l'heure dite, Drew Rhys Meyer attendait, accoudé au comptoir à discuter avec la serveuse. Il avait une promotion a fêter et il avait même fait coup double puisqu'il avait invité Almadovar. Elle qui était tellement connue pour rembarrer ses collègues de travail dès qu'ils'agissait de rancard. Meyer ne se faisait pas trop d'illusion mais il savait que si elle venait elle ne pourrait pas faire autrement que de lui tombait dans les bras comme toutes les autres. Il attendait donc...

Drew Rhys-Meyer

Tyler : « Drew Rhys Meyer » dit-il en le toisant de haut en bas.

Drew leva les yeux avec l'air suffisant du mec qui vient d'avoir une promotion et qui de surcroit allait peut-être enfin faire céder la seule de ses collègues de travail avec qui il n'était pas encore sortit.
Il regarda le type d'en face des pieds à la tête avant de répondre "lui-même".

Tyler: « Bref, faisons court, j’ai pas spécialement ni l’envie ni le temps de m’amuser avec toi. Ne t’approche pas de Lola. Crois moi, en plus d'être un conseil, c'est une recommandation pour ton bien être. »

Meyer partit d'un grand rire prétentieux. Il but une gorgée de Whisky avant de répondre:

Meyer- Je me porte très bien je te remercie de t'en soucier mais ça ira encore mieux quand tu m'auras débarrassé le plancher. Des mecs dans ton genre il y en a des tonnes, d'ailleurs je ne sais même pas comment tu t'appelles, qui passent leurs temps à regarder une fille sans l'approcher. Moi je sais leur parler, tu devrais essayé au lieu de mettre une chasse gardé sur une fille à qui de toute évidence tu ne dois même pas avoir parler plus de deux fois. Surtout Lola Almadovar, tes hommes autour d'elle il y en à plein. C'est pas ça qui va m'impressionner.

Il termina son verre. C'était de très mauvais genre de commencer à boire avant l'heure de son rendez-vous avec la belle hispanique.
Non pas que Meyer n'avait pas remarqué l'air à vous glacer le sang de Tyler, mais sa position à la Gazette et sa récente promotion avaient tendance à lui donner plus d'audace et de verve:

Meyer- Au fait Jill, tu me devras 30 gallions pour Lola justement.
Jill-Trente gallions quand je la verrais parce que pour le moment je te signale qu'elle n'est pas là', fit la serveuse qui ne savait pas trop où se mettre dans cette conversation. Elle voulait éviter d'approcher Carlson de trop prêt parce qu'il faisait vraiment peur à voir. Il fallait vraiment être imbus de soi même à un point inimaginable pour ne pas l'avoir remarqué.

Tyler : « Tu entends ça Jill ? Monsieur Meyer veut jouer. Si tu insistes… »

Jill se dépécha de disparaître pour aller faire la vaisselle, manquant de se prendre la porte battante dans la figure.
Meyer leva un sourcil. Décidément ce type ne devait pas savoir à qui il avait à faire. On ne tire pas dans les pattes de Drew Rhys-Meyer comme ça, surtout depuis qu'il a été promu à la Gazette. L'air suffisant, Meyer esquisse un petit sourire qui se fâne immédiatement quand il comprend à quel genre d'homme il a à faire avec Carlson.

Tyler : « Je suis … l’un des plus fidèles collègues de ton patron.

Voilà qui aurait amplement suffit à calmer notre journaliste beaucoup trop opportuniste et lèche botte pour mettre en l'air deux années de courbettes et de cirages de pompes acidues. Mais il fallait croire que quand Tyler Carlson commençait à faire quelque chose, il avait à coeur d'aller jusqu'au bout. Meyer déglutit, il voulait en plaçait une mais il avait le sang glacé et le temps qu'il se décide le mangemort avait déjà repris:

Tyler- Je peux te faire perdre ton boulot en un claquement de doigts, te rétrograder au rang des incapables, je peux même m’occuper de ta jolie sœur, te faire tomber toi et tes proches, rayer le nom des Meyers de la liste des grands de ce monde. Tuer ton avenir, faire de toi une loque humaine. Et attendre… que tu ne te pendes au bout d’une corde lorsque tu réaliseras que tu auras tout perdu et que tu ne pourras rien récupérer… Pas même ta dignité. »

Meyer était devenu pâle comme un linge.

Tyler : « Quel jeu amusant pas vrai ? Je parie… dit-il en le toisant de haut en bas, que je te verrai pendu d’ici deux semaines. Tu m’as l’air terriblement supérieur à mes précédentes victimes qui habituellement ne tiennent pas six jours, je te félicite. Tyler : « Ce serait toujours plus amusant que de te tuer tout de suite, avoue-le. » le mangemort se redressa, et reprit cet air imperturbable. « Je réitère donc, au cas où tu aurais mal entendu mon conseil. Ne t’approche pas de Lola. »

Meyer ne pouvait plus rien dire, il se contenta de hocher la tête nerveusement, sentant une sueur froide lui couler le long du dos. En fait en temps normal il aurait sûrement dit quelque chose sur Lola, du genre "cette fille je la connais à peine et puis elle ne m'intéresse pas" ou encore " c'est elle qui m'a dragué" ou bien " ce n'est pas du tout mon type de toute façon elle m'a supplié pour que j'accepte ce rendez-vous". Mais là il avait tellement peur que quoiqu'il dise il s'attire les foudre du mangemort qu'il préféra essayer de sourire. Un espèce de petit sourire nerveusement laid et répugnant. Aux antipodes de sa belle assurance de tout à l'heure. Malheureusement pour lui il avait passé tellement de temps à se vanter de sa peut-être nouvelle conquête que:

Roger lui mettant un grande tape amicale dans le dos- Alors Meyer comment elle était la petite Almadovar?', le type avait la mine joviale et l'air carrément imbécile disons le franchement, il s'adressa à Tyler après une petite hésitation due à la mine "avenante" du mangemort, ' ce gars là est un tombeur', reprenant à l'intention de Meyer, ' alors mon cochon, je sens que tu as plein de choses à nous raconter, les hispaniques ça à toujours étaient mes préférées..."

L'homme était visiblement le genre grossier, qui se délecte de reluquer des filles qui n'ont que la moitié de son âge en sirotant des bière toute la journée.

Roger- Ben t'as pas franchement l'air dans ton assiette mon p'tit père', à Tyler', elle a du nous l'épuiser...'

Spoiler:

Juste à ce moment, une très jolie mexicaine transplanait devant le Felix Félicis, l'air féroce. Non pas qu'elle pensait toujours à sa colère contre Tyler mais ce que Lola ne supportait pas c'était qu'un espèce de léche-botte opportuniste comme Meyer se permette de lui faire des avances à peine dissimulées sous prétexte qu'il venait de lui souffler la promotion du siècle. En plus, pour ne rien enlever, si il y avait bien une chose que Lola détestait c'était les gens qui n'avaient ni principes ni conviction. Elle préférait de loin quelqu'un qui avait de mauvais principes à quelqu'un qui n'en avait pas du tout.

A ce moment là, un type la percuta de plein fouet, visiblement pressé de sortir du bar. C'était Meyer. En voyant Lola, sa mine décomposée changea, enfin surtout parce que Tyler n'était plus là en face de lui à le menacer.

Lola- Tiens ça tombe b...
Meyer- Franchement je pensais pas que tu étais aussi vicelarde Almadovar!
Lola- Hein?
Meyer- M'envoyer un des gorilles de ton père... de toute façon j'ai toujours su que t'étais trop coincée pour savoir prendre du bon temps mais de là à me menacer pour récupérer la promotion...
Lola- Quoi!!! Mais qu'est ce que tu racontes Meyer?!!! ', jeta-t-elle bien en colère cette fois.
Meyer- Fais pas l'inocente Almadovar, tu sais très bien de quoi je parle.
Lola-Ben non justement.
Meyer- Tu vas me dire que c'est pas toi qui m'a envoyé ce type peut-être...
Lola-Mais quel type! Je suis juste venue pour te remettre à ta place parce que j'aime pas les petits cons prétentieux dans ton genre. Je ne voulais pas sortir avec toi avant que tu es la promotion et je vois pas pourquoi ça changerai maintenant que tu l'as eu...

Ils continaient de se disputer, réellement furieux l'un contre l'autre. Mais Meyer avait envie de filer à l'anglaise, le problème c'était que Lola le provoquait, touchant bien là où le bas blessait, de sorte qu'il se trouvait obligé de répliquer et qu'il n'arrive pas à partir.

Ce qu’il y a de bien quand on est intelligent c’est que l’on peut aussi bien choisir de se montrer courageux ou lâche quitte à passer pour n’importe quoi au moins on aura sauvé sa peau. C’était tout à fait le genre de Meyer ça.
Roger en revanche n’avait pas la même chance puisqu’il n’était que lâche et, vous en conviendrait, cela nous joua pas du tout en sa faveur ce jour là.
S’il avait été ne serait-ce qu’un tant soit peu plus perspicace il aurait compris que l’homme avec qui discuter Meyer était un mangemort et que par conséquent ce n’était pas la personne à qui vous allez raconter votre journée en entrecoupant votre discours d’un rire gras et déplacé. Mais disons qu’on a le rire qu’on a.
Si Roger avait été un tant soit peu fin, il aurait vu à la première de ses phrases que Carlson ne goûtait pas ses plaisanteries sur Almadovar. Disons qu’on a l’humour qu’on a.

C’est tout de même comme ça que sans rien y comprendre il se retrouva plaqué au comptoir sans avoir rien demandé. Il cru même un instant qu’il était mort tellement le choc avait été violent. Mais il dut bien se rendre à l’évidence, les jolies anges dévouées ce n’était pas pour tout de suite…quoique…

Tyler : « Je vais me faire un plaisir d’exploser l’hémisphère gauche de ce qui te sert de cervelle pour que tu n’aies plus l’occasion de jacter mon vieux. »
Roger- Hein ?? Mais…

Pas le temps d’expliciter son propos le voilà au sol, Tyler prêt à le réduire en charpie et lui qui ne trouve rien de mieux à faire que de se cacher derrière ses bras et de donner le numéro de son coffre à Gringotts, en invitant cordialement Tyler à y prendre tout ce qu’il voulait.
C’est là qu’il aperçut effectivement un ange par la fenêtre, peut-être son ange gardien puisqu’après un coup d’œil salvateur il réussit à détourner l’attention de son agresseur qui l’imitait, regardant la jeune fille avec qui Meyer se disputait visiblement.

L’assemblée eut un soupir de soulagement envoyant Tyler sortir suivi d’une vague de transplanage massive. Allez savoir pourquoi…
Entendant le vacarme que cela faisait au Felix Felicis, Lola détourna son attention de Meyer, un brin agacée par l’homme, c’est là qu’elle vit Tyler. Sa première réaction fut de sourire mais très vite elle se rendit à l’évidence qu’il ne devait pas être étranger à tout ce boucan dans le bar. Elle allait lui dire quelque chose mais le jeune homme avait l’air pour le moins occupé avec Meyer :

Lola- Tyler ? Mais qu’est-ce qui te prends ?!!!’, ne put-elle s’empêcher de demander en le voyant attaquer Meyer.

Les deux hommes arrivaient en pleine rue à présent.

Tyler : « Je t’ai pas ordonné de ne pas t’approcher d’elle ? HEIN ? Réponds ! Allez répète après moi, qu’est-ce que je t’ai dit Meyer ?! »
Lola- Mais arrêtes tu es complètement fou ! vous allez vous faire tuer !!! Tyler !

Elle se précipita pour se mettre entre eux deux, comprenant seulement que Tyler devait s’imaginer que son rendez vous avec Meyer était un rendez-vous galant (ce que c’était d’ailleurs pour Meyer) et surtout que le jeune Carlson avait du lire son courrier à son insu.
Une voiture pilla. Lola ferma les yeux par réflexe tandis que Meyer profitait que la jolie mexicaine se soit gracieusement offerte comme bouclier humain pour transplaner.
Lola rouvrit les yeux. Elle avait horreur de certaines inventions moldues comme les voitures par exemple. Il y avait de quoi se fiche une trouille bleue à chaque fois.
Une fois que l’émotion fut passée, elle ficha son regard d’ébène dans celui de Tyler :

Lola-Mais Dios Mio! qu’est-ce qui t’as prit ?!!! Tu aurais pu te faire tuer’, lâcha-t-elle toute secouée. Elle prit une seconde avant de continuer, un demi-sourire aux lèvres (demi seulement parce qu’elle avait failli causer la mort de quelqu’un d’absolument détestable mais quand même…), ‘ Tu as cru que je sortais avec lui ? Tu devrais apprendre à me faire un peu plus confiance que ça. Ce n’est pas parce que je suis fâchée que je me mets à faire n’importe quoi. Et en plus avec un jillipollo comme Meyer. Vale, tu me prends pour qui Carlson ?’

C’était dit sur un ton amusé mais aussi affectueux. D’ailleurs il était très rare que Lola parle espagnol ici en Angleterre et encore plus que des mots de sa langue maternelle se glisse dans ses conversations quotidienne en anglais. Cela prouvait bien qu’elle avait réellement eu peur et à sa grande honte, elle devait bien reconnaître qu’elle ne s’était pas tant inquiété pour Meyer que pour Tyler.