Famille
L'arbre de la liberté ne saurait croître s'il n'était arrosé du sang des rois.
◢ famille :
Louis Charles Stanislas de Bourbon (de France) Dernier Roi de France:
Grand père d’Isabeau, qu’elle n’a jamais connu. Plus connu sous le nom de Louis XX, il a été le dernier Roi que la France sorcière ai connu. Mort à Rouen lors de sa fuite en Angleterre, sa passivité face à sa caractérielle de femme a poussé la maison des Bourbons, et la monarchie Française, à sa perte. Il a pourtant eu un sursaut d’honneur en se sacrifiant pour la survie de sa famille à Rouen.
Marie-Adélaïde Valérie de Bourbon (de France), Duchesse douairière d’Anjou et de Cadix, Dernière Reine de France :
La grand-mère d’Isabeau, dernière Reine de la France sorcière, acariâtre, paranoïaque, mesquine et mauvaise. Responsable pour tout le monde de la fin du règne des Bourbons sur la France sorcière, Marie-AdélaIde a été celle qui a poussé le roi Louis XX a imposé de nouveau une monarchie absolue sur les sujets français. Fortement inspirés par les moldus et leurs idées révolutionnaires, cela a conduit à l’abdication du Roi, sa mort et la fuite des Bourbons en Angleterre. Fière et irréaliste, Marie-AdélaIde croit dur comme fer à la possibilité que son fils reprenne le trône de France sous le nom de Louis XXI. Elle a une forte influence sur son fils, et n’apprécie pas sa bru.
Louis Charles Augustin Xavier de Bourbon (de France), Duc d’Anjou et de Bourbon, Chef de la maison de France :
Le père d’Isabeau, chef de la maison de France. Louis est presqu’un mystère pour Isabeau. Même si elle le sait proche de son frère, il n’en a jamais était ainsi pour la jeune femme que son père a tendance à fuir. Homme charismatique et intelligent, Louis gère comme il le peut la situation très complexe de la maison des Bourbon. Plus rusé que sa famille moldue (qui a perdu le trône de France certainement pour toujours) il a su garder un peu de pouvoir en France, et tente de consolider ce statut depuis l’Angleterre, pour plus de sécurité. Il sait qu’il ne régnera jamais sur la France sorcière, mais prépare le terrain pour son fils. Louis, a un grand sens du devoir et considère comme de sa responsabilité de rendre sa grandeur à son nom.
Anne-Sophie Marie Thérèse de Bourbon (de France), Duchesse d’Anjou et de Bourbon :
Mère d’Isabeau. Anne-Sophie est une personne relativement effacée. Douce et très belle, elle est très proche de sa fille et la chérit avec une mélancolie très particulière. Anne-Sophie est la parfaite hôtesse et invite très souvent les dames de l’aristocratie anglaise à des événements dans leur domaine de Glasgow. Très réputée pour ses événements, elle est tout particulièrement appréciée en Angleterre et ses origines anglaises ont permis aux Bourbons de s’installer sans problème dans ces contrées et de garder leur stature et une certaine légitimité.
Louis François Philippe de Bourbon (de France), Dauphin de France, Duc de Bourgogne :
Le frère ainé d’Isabeau. Louis est le fils bien-aimé de France et le prétendant au trône. Isabeau s’est toujours bien entendu avec son frère. Il est solide comme un roc, calme et élégant, un homme et un modèle comme on en fait peu selon Isabeau. Louis, de deux ans l’ainé d’Isabeau, s’occupe des affaires familiales avec leur père. Depuis que Louis a quitté Poudlard, il s’est peu à peu éloigné d’Isabeau dont il était assez proche auparavant, sans que la fille de France ne sache vraiment pourquoi. Un peu plus froid, mais toujours plein d’attentions devenues discrètes, Louis reste le grand frère adoré d’Isabeau. Fiancé à Marie Elisabeth de la maison Habsbourg d’Autriche, 4e enfant du Roi et de la Reine actuels d’Autriche, Louis ne se sort pas si mal de la situation affligeante dans laquelle se trouve la maison de France.

Pensine
Be Damned
Fin août 1888, Isabeau se trouve dans son petit salon personnel, dans le domaine des Bourbons à Glasgow. Elle est assise à son piano à queue, d’une blancheur éclatante, qu’elle a depuis des années et duquel elle aime tout particulièrement jouer. La lumière est intense, les couleurs saturées, et la pièce sent les lilas, les fleurs préférées de la jeune femme. La tête haute, le port altier, le dos droit, Isabeau positionne ses mains sur le clavier aussi blanc et noir qu’une photographie de l’époque. Quelques secondes passent, longues de silence et lourdes de rapidité, irréalistes, sans que la jeune femme ne bouge. Une note pas encore née, pas encore jouée, tant désirée de personne, qui tarde à venir comme pour souligner sa grande importance inexistante. Alors que ce silence perdure, Isabeau ne pense qu’au futur enchainement, elle se concentre, et finalement commence à jouer. Cet air du compositeur français sorcier Bropan est l’un des préférés d’Isabeau, de par sa complexité mais à cause de sa légèreté. Elle s’exécute ainsi quelques minutes, sereine, quand on frappe à la porte, ce qui agace la brune.

« J’ai demandé à ce que l’on me laisse seule. »

Plus aucun coups à la porte ne se laissent entendre, et la fille de France, après avoir attendu quelques secondes, afin d’être sure de s’être bien faite entendre, reprend son air de musique. Les coups se font attendre de nouveaux, toujours aux mêmes notes de musique. Quatre coups brefs, lourds et puissants, qui en feraient presque trembler les murs. Isabeau s’arrête de jouer dans une cacophonie de notes aigues et dissonantes qui lui en feraient saigner volontiers les tympans. Elle tourne la tête vers la porte de son petit salon, son havre de paix, et au fond d’elle à l’agacement se joint un soupçon de peur inexplicable. Elle ne dit rien et attend. Une minute se passe peut être, avant que les coups se répètent, encore plus brefs, plus lourds, plus puissants. Cette fois, elle en est sure, les murs en tremblent, tout comme sa voix lorsqu’elle demande enfin.

« Qui est-ce ? »

Aucune réponse ne se fait entendre. La jeune femme, qu’une peur irraisonnable habite maintenant, ne sait quoi faire à ce moment précis. Pourtant rien ne peut arriver en ce lieu. Rien de logique ne peut arriver. Alors pourquoi avoir peur pour une simple invention de l’esprit. Isabeau se lève, et se dirige vers la porte, mais ne l’ouvre pas. Les quatre coups retentissent de nouveau, toujours aussi réguliers, comme s’ils étaient issus d’un métronome. Isabeau ne saurait dire si ceci est le fruit de son imagination, ou la réalité, mais elle prend soudainement peur. Une respiration se fait entendre de l’autre côté de la porte. Forte, longue, grave. Elle entend un murmure incompréhensible. Isabeau se rend compte que sa main et sur la poignée de la porte. Elle se rend compte qu’elle ouvre cette porte sans même s’en rendre compte. L’atmosphère se fait lourde, et la luminosité diminue au fur et à mesure que la porte s’ouvre. Le murmure se fait plus distinct. Les coups deviennent réguliers. Les murs tremblent. La respiration se fait plus lourde. Une lumière presqu’aveuglante émane de derrière cette maudite porte. Isabeau, elle, a peur, elle voudrait hurler, à vrai dire elle hurle sans le savoir.

« Dans un an, jour pour jour. Jour pour jour, dans un an… »

Elle ne se maitrise pas, sinon elle serait déjà cachée quelque part dans son petit salon. Elle n’aurait jamais ouvert cette maudite porte. Elle ferme les yeux pour ne rien voir. Mais elle finit par les ouvrir, sans le vouloir, encore une fois. Devant elle se trouve un monstre sans visage, gigantesque, vêtu de corps de femme inertes et ensanglantés. Maintenant cette voix la transperce presque.

« Dans un an jour pour jour, toi Isabeau de Bourbon, héritière des Rois et Reines de France, comme toutes tes aïeules avant toi… »

Les cris d’Isabeau ne sont pas assez forts pour couvrir cette maudite voix. Elle finit par reprendre le contrôle de son corps, sans savoir comment, sans même se demander comment, et elle se met à courir sans savoir où aller. N’importe où, du moment qu’elle s’éloigne de cette horreur.

« … Tu seras mienne. »




Isabeau se réveille en sursaut. Elle est en sueur et cherche à s’enfuir d’elle ne sait où. La jeune femme prend peu à peu conscience de la réalité. Elle se trouve dans sa chambre, et il fait visiblement nuit. Elsa se trouve à son chevet, tout comme Louis et sa mère qui semblent visiblement inquiets. Louis est tout près d’elle, et elle oublie totalement les convenances et se jette dans ses bras, geste déplacé, mais que le jeune homme ne relève pas. Elle reprend son souffle sans savoir encore exactement ce qui vient d’arriver.

« Vous avez encore fait un mauvais rêve… »

Sauf que cette fois, cela ne ressemble pas aux autres terreurs nocturnes qu’elle a pu avoir. Normalement, elle ne se souvient de rien. Elle ne sait de ces épisodes nocturnes que ce qu’on daigne lui raconter.
Ce jour-là, Isabeau fête ses 17 ans.