Famille
citation de votre choix
◢ famille :

feat. Timothy Murphy as Naomhán Mc Gill Fhaolain (le père)

feat. Cate Blanchett as Aileen Mc Gill Fhaolain née Byrnes (la mère)

feat. Gillian Anderson as Aoibheann Mc Gill Fhaolain (soeur)

feat. Romola Garai as Tuilelaith Mc Gill Fhaolain (soeur)

feat. Annabelle Wallis as Saoirse Mc Gill Fhaolain (soeur)

feat. Blake Lively as Siobhán Mc Gill Fhaolain

feat. Saoirse Ronan as Niamh Mc Gill Fhaolain (soeur)

feat. Imogen Poots as Órfhlaith Mc Gill Fhaolain (soeur)

feat. Elle Fanning as Muadhnait Mc Gill Fhaolain (soeur)

feat. Taylor Kitsch as Neil Mc Gill Fhaolain (cousin)

feat. Jeremy Allen White as Aodhán Reed (neveu)

feat. Joe Mazzello as Colin Reed (neveu)

feat. Jaimie Stryder as Cian Reed (neveu)

feat. Chloe Moretz as Blair Mc Gill Fhaolain (nièce)

feat. anonymous as Rhona Mc Gill Fhaolain (nièce)

Le clan Mc Gill Fhaolain fait partie des plus anciens d'Ecosse et aujourd'hui encore, les chefs de clan Mc Gill Fhaolain prennent très au sérieux leur rôle de protecteur de leurs terres (le chef de famille porte d'ailleurs le titre de Laird, à noter toutefois qu'il ne s'agit pas d'un titre de noblesse) et les villages qui y sont installé. Installé dans un coin reculé de l'île de Skye (Hébrides intérieures), le clan perpétue les traditions les plus anciennes. Ainsi, on parle le gaélique écossais avant de parler l'anglais, et on arbore le tartan aux couleurs givre, azurin et platine

Le Laird dispense la justice sur les siens proches et les villages qui sont sur ses terres (et par extension sous sa protection). Il arbore le crest (très différent de ce que l'on peut voir chez les clans moldus) et le rameau de tremble du clan.

Pensine
Qui ne veut aucune mal ne mérite aucun bien

Il n'était pas rare dans ces vastes terres des Hébrides, entre terres et marais, qu'on vit quelques longues flèches noires transpercer le ciel et se perdre au-dessus des nuages. Puis une ombre gigantesque filait sur Eilean a' Cheò vers les Cuilins trainant dans son sillage parfois le blatère d'un écossais à face noire. Cependant, cet hiver là, les hommes se serraient les uns contre les autres, sorciers comme moldus, pour garder les bêtes. Ca n'était pas la rudesse du blizzard qui les faisait trembler mais la menace du monstre gigantesque qui incendiait les tourbières et brûlait les villages sans même considérer les troupeaux.

De mémoire d'anciens, ça ne s'était plus vu depuis belle lurette et le Laird avait donné ordre de rester chez soi pour tous sauf les plus valeureux, qu'il avait pris avec lui pour veiller les troupeaux et le ciel. Parmi ces braves, il y en avait un tout petit et chétif qui s'était cru concerné par l'exception mais qui à la vérité n'avait rien à faire là.

Ce "brave" s'échappa du peloton à la première occasion pour suivre une intuition différente de celle du laird. C'était heureux pour lui que le Laird ne le remarque pas avant sinon, notre brave s'en serrait mordu les doigts.

Le paysage n'était que désolation. Partout où les gerbes de flammes avaient fait fondre l'épais manteau neigeux il n'y avait que squelettes de planches calcinées et de pierres noircies qui s'élevaient en supplique cendreuses jusqu'aux cieux. C'est dans ces endroits là que le laird concentrait tous ses efforts pour trouver des survivants ou espérant que l'auteur de ces méfaits revienne sur les lieux de son crime. Allez donc savoir pourquoi, notre "brave" s'était mis en tête de courir l'aventure vers les flancs plus calmes et plus escarpés du paysage. L'idée - pas si saugrenue finalement - lui était venue qu'en se plaçant en hauteur, elle aurait une bien meilleure visibilité. En cela, elle ne fût pas déçue puisqu'elle se trouva nez à nez avec un monstre gigantesque à la cuirasse noire dont les angles, quelque peu écornés ou décolorés par endroit, laissaient deviner un esprit téméraire. Un oeil opalescent s'ouvrit sur elle. Il était si grand qu'elle pouvait s'y voir en pied comme dans un miroir mais ce n'était rien du tout en comparaison de la peur que ce regard éveilla chez notre "brave". Le souffle de la bête lui brûla le visage. Siobhán rentra la tête dans les épaules. Elle n'osait pas bouger, comprenant beaucoup mieux pourquoi "seuls les plus braves" avaient été demandé.

Le dragon ne bougeait pas non plus. Il la regardait d'un oeil féroce mais les râles qui sortaient de ses naseaux semblaient plus plaintifs qu'autre chose après réflexion. Après un moment, notre brave finit par apercevoir d'où venait le mal. La hampe d'une lance attira son regard. Elle dépassait à peine, comme un tout petit bâton d'entre un interstice entre deux plaques de la cuirasse du dragon. Bien trop minuscule pour qu'il puisse la retirer avec ses dents, sans parler qu'elle était affreusement mal placée. Le monstre avait de toute évidence renoncé et il fallut à notre brave presque une heure pour se décider.

Elle s'assit d'abord, n'osant pas tourner le dos et s'enfuir. Puis elle se rapproche petit à petit, mais jamais assez pour être à portée de mâchoire. Après encore un long moment, il lui sembla que le fauve et elle se comprenaient. Alors elle prit son courage à deux mains et vint tout contre la bête. Malgré la peur, elle était comme fascinée. Doucement, elle laissa glisser la paume de sa main sur la cuirasse rugueuse que la pluie battait dans un bruit métallique.

Les contes disaient que quand un noir des Hébrides mourrait, il se changeait en obsidienne. Sans trop savoir pourquoi, l'idée lui fendit le coeur alors, notre "brave" saisit la hampe de la lance à deux mains et tira de toutes ses forces. Le dragon gronda avec violence vers les cieux mais il ne fit rien contre la gamine. La lance était plus longue qu'elle ne l'aurait cru et quand elle eut tout retiré, elle sentit bien que ses efforts étaient vains. Le coeur était percé et le sang giclait en gerbes généreux et gluantes sur elle. A cours d'idée, la petite fille plongea les mains dans la plaie pour arrêter l'hémorragie. Elle sentait le coeur brûlant sous ses doigts qui se crispait et convulsait. Tout à coup Siobhán sentit une vague de magie et de chaleur passer en elle puis plus rien. C'était fini.