◢ numéro de coffre Gringott's : Si j'avais des économies, et ce n'est pas le cas, je ne les placerais certainement pas dans la paume ouverte de gnomes puants et opportunistes, vous me prenez pour qui ?
◢ créateur : Dimitri Vasilev. Une poigne de fer qui ne renferme en lui aucune compassion, un modèle à suivre, un chemin tempétueux. Je suis, apparemment, sa digne héritière. Je n'ai jamais su s'il s'agissait d'un compliment ou d'un fardeau.
◢ indice de dangerosité : 9/10. Je ne suis pas infaillible, mais j'ai parfois tendance à le penser. Je suis une piètre voleuse, peu fascinante et encore moins douée de magie, contrairement à certaines personnes de ma famille, mais personne ne manie l'arme blanche comme je le fais. Qu'allez-vous donc faire de votre bout de bois, avant que je ne le coupe en deux ?
◢ effets personnels : Je n'en ai aucun, si ce n'est un vieux couteau, le premier que j'ai reçu de la part de mon père, alors que j'apprenais à peine à marcher correctement. Minuscule, rouillé, il ne sert plus à rien, même pas à couper le pain, qu'il pourrait infecter. Je le garde néanmoins, en souvenir. Je n'ai besoin de rien d'autre, je ne veux avoir aucun bien auquel m'accrocher, aucune attache matérielle. Je suis libre.
◢ particularités : Assassine. Telle est ma nature. Certains sont voués à devenir des dirigeants, des leaders. D'autres se tourneront vers la vie de sauveur, médecins, policiers, pompiers. Moi, j'étais faite pour tuer, sans nul doute. N'est-ce pas une voie comme une autre, après tout ? J'ai compris il y a bien longtemps que le pouvoir ne résidait pas seulement dans l'argent. Le pouvoir, il entre en jeu lorsque vous êtes capables de regarder sans ciller la dernière étincelle de vie s'envoler des yeux d'un homme.

◢ « On aurait dû t'appeler Milo. » La voix grave du père, les pieds bien ancrés sur le sol, le regard désapprobateur. Elle renifle, enlève le chapeau qui trône sur sa tête, libérant ainsi une cascade de cheveux noirs. Ses sourcils se froncent, se rejoignent, une ligne presque parfaite. « On m'aurait peut-être davantage prise au sérieux, si tel avait été le cas. » Un sourire, fugace, sur le visage paternel. Il tend la main et caresse les boucles sauvages de son enfant. « Qu'est-ce qui te tracasse ? » Elle ne sait que répondre, elle voudrait bien lui dire ce qu'elle a sur le cœur, mais elle ne tient pas à paraître aussi fragile que Levna. Elle n'aime pas qu'on la confonde avec une poupée en porcelaine, d'ailleurs, elle a cassé la sienne la semaine dernière, elle en a enterré les morceaux au plus profond de la terre, pour que personne ne le remarque, et a sucé le sang qui suintait de la coupure qu'elle s'était faite. Alors elle hausse les épaules. « Je n'aime pas l'odeur de la ville. Je suis sûre qu'on aurait été mieux en restant à Melnik. » Elle chuchote presque, elle sait qu'il ne faut pas critiquer les décisions du patriarche, quand bien même auraient-elles été prises avant même sa naissance. Dimitri laisse échapper un rire, un peu moqueur, un peu condescendant, et au fond, tout au fond, un peu compatissant. Il décide néanmoins de ne pas s'attarder sur ce sujet fâcheux, tire sur une mèche de cheveux de sa fille, et se penche vers elle comme pour lui confier un secret. « Tu es sûre que ce n'est pas ta propre odeur qui te dérange ? Depuis combien de temps ne t'es-tu pas débarbouillée ? » Il s'écarte aussitôt, et elle le fusille du regard, agacée. Elle n'était pas prête d'être prise au sérieux.
◢ xx

◢ prénom, pseudo : Eva
◢ âge : Dix-neuf ans, l'âge de raison.
◢ z'êtes d'où ? Bruxelles
◢ un p'tit mot pour la route ? Je suis pas très douée pour les mots de la fin