Passeport ;

♦ Nom, Prénom(s) : Belforth. Un nom typiquement irlandais, le pays d'où vient son père. Junipa Delilah. Son prénom a été choisi par sa mère, une italienne pure. Il se prononce " Jounipa " et la demoiselle ne supporte pas qu'on prénonce à la française. Son deuxième prénom lui vient de sa grand-mère du côté maternel.

♦ Date et Lieu de Naissance : Le seize avril 1981, dans la province d'Agrigente en Sicile (Italie).

♦ Nationalité et Origine : Junipa est la fille d'un irlandais et d'une sicilienne. Sa grand-mère du côté paternel était une Norvégienne. Elle a acquis la double nationalité Anglo-italienne à sa majorité.

♦ Ascendance et famille : Junipa est une sang-mêlée. Son père est un sorcier de sang pur, qui purge une peine de vingt ans dans une prison de l'est. Sa mère est une sorcière, dont la mère était moldue. Elle travaille actuellement au ministère de la magie italienne, comme secrétaire au département de la coopération magique internationale. Junipa a aussi une grand frère de deux ans son aîné, qui vit en Angleterre lui aussi ainsi qu'une soeur âgé de seize ans, qui est scolarisé à Poudlard chez les Serpentard.

Creusons encore ;

♦ Baguette Magique : Une baguette fabriquée en Sicile, que Junipa a depuis ses onze ans. Elle est en bois d'olivier, contient une aile de billywig et mesure environ vingt-six centimètres. Souple et maniable, elle est comme une extension du bras de Junipa. C'est une baguette utile pour les sortilèges et enchantements.

♦ Patronus : Une panthère noire. Gracieuse, sournoise et magnifique. Admirée et crainte à la fois. Cela ressemble beaucoup à Junipa.

♦ Epouvantard : Une femme de la trempe de Junipa ne devrait avoir peur de rien. Seulement, elle a eu affaire à un épouvantard lorsqu'elle était au collège Calone et la créature, devant elle, a pris la forme d'un papillon qui prend feu. Le papillon est symbole de légèreté et d'inconstance, un peu comme la petite soeur de Junipa. Le fait que le papillon brule ramène à une façon de symboliser la mort de cette petite soeur, auquel Junipa tient tant.

♦ Cursus Scolaire : Junipa est entré à onze ans au collège Calone, situé dans les campagnes d'Italie. Elle y a suivi ses premières études, jusqu'à dix-sept ans où elle a obtenu ses B.U.S.E et ses A.S.P.I.C. A dix-sept ans, elle a déménagé en Angleterre avec sa soeur et son frère. Elle n'a pas suivi d'études supérieurs. Actuellement, elle n'a pas de travail officiel.

Une salle circulaire. Une petite fenêtre ronde en haut, ouverte. Au centre, une table simple et trois chaises autour. La pièce était vide. Plus pour longtemps. La porte s'ouvrit, laissant entrer deux hommes et une femme. Les deux hommes, vêtus en uniforme de la brigade policière magique tenait chacun un bras de la jeune femme. Celle-ci faisait une tête de moins qu'eux et devait peser un peu plus de la moitié de leur poids. Ses longs cheveux bruns étaient attachés en un chignon compliqué, ses yeux bleus étaient soulignés d'un trait fin noir. Les deux hommes la firent asseoir sans qu'elle n'oppose une quelconque résistance et ils firent de même sur les deux chaises restantes. Tout deux en face d'elle, ils la jaugeaient du regard. La jeune femme, elle, se comportait comme si elle était assise sur la terrasse d'un restaurant et non dans une salle d'interrogatoire de la brigade policière magique.
Un des hommes, celui qui était blond et qui paraissait peu à l'aise par rapport à l'autre, s'humecta les lèvres avant de commencer :

HOMME 1 - Alors, Miss Belforth. Vous démentez toujours ?

Junipa remarqua que sa voix était pincé et que chaque seconde qui s'écoulait semblait lui peser plus que n'importe qui. Elle se demanda un instant ce qu'il fichait ici. Ces deux là la pensaient vraiment coupable. Junipa esquissa un sourire mystérieux et hocha la tête d'un signe affirmatif. Elle démentait encore.

HOMME 1 - Très bien, c'est comme vous voulez. Je vous rappelle quand même de quoi vous êtes suspecté. D'après l'enquête, il est clair que vous êtes impliqué dans deux missions de nature mangemorte et que vous fassiez vous même parti d'un des groupes portant la marque des ténèbres. On a des raisons de croire que vous avez aussi torturé puis tué un sorcier travaillant au ministère au bureau des aurors. Cet homme était marié et avait deux enfants. Vous rendez-vous compte des vies que vous avait brisé ?

Il avança une photo du cadavre d'un homme sur la table, le sortant du dossier qu'il avait apporté. Junipa regarda la photo quelques secondes à peine, juste pour reconnaitre l'homme qu'elle avait dû torturer puis tuer pour lui soutirer des informations. Qu'il soit célibataire ou père de famille, ça ne lui faisait rien. Elle avait exécuté un ordre, rien de plus. Lancer un Avada Kedavra ne l'atteignait pas plus que de lancer un sort moindre comme un Alohomora pour ouvrir la porte de la salle de bains parce que sa petite soeur mettait trop de temps. Elle n'avait pas tué beaucoup, juste cet homme et un autre, qu'elle aurait pu épargner mais il lui avait manqué de respect et ça, c'était inacceptable.

JUNIPA - Je ne l'ai jamais vu. Ce n'est pas moi et vous n'avez aucune preuve béton. Sinon je serais déjà à Azkaban, je présume.

Les deux hommes se concertèrent du regard. Ils semblaient tout deux dépassés par les événements, et surtout par le regard franc de leur suspecte. Junipa avait toujours su mener qui elle voulait par le bout du nez. C'était une sorte de don. Elle était intelligente et savait jouer avec les mots. Mentir était aussi facile que de respirer pour elle et jamais on ne décelait le vrai du faux dans ses propos. On la prenait pour innocente, fragile et misanthrope. Mais elle avait un fort caractère et était loin d'être fragile. Son plaisir à elle, c'était de rendre fou les hommes pour finalement ne rien leur donner. Elle embrassait, caresser et aguicher, mais elle n'allait jamais jusqu'au lit. Une question de principe. Elle était une femme inaccessible et ça, tout le monde le savait. Ce qui n'empêchait pas certains de tenter, de jouer le jeu pour finir avec un mal de crâne pas possible.
Les deux policiers finirent par se tourner vers elle en un seul mouvement, comme une même personne. Leur soudaine confiance en eux fit hausser un sourcil à la jeune femme. Cette fois, ce fut l'autre homme, un brun avec des cernes prononcés qui prit la parole :

HOMME 2 - Très bien. On va vous garder encore un peu. Peut-être que vous serez plus encline à parler après avoir été enfermé quelques jours.

Il sourit d'un air satisfait. Cela n'impressionna pas le moins du monde Junipa, qui sourit aussi. Son sourire déstabilisa un instant le brun, puis il reprit un air impassible et se leva, imité par son collègue. Tout deux emmenèrent la jeune femme dans une cellule de la brigade, ce qui revenait à la mettre en « garde à vue », si on parlait moldu.

Quatre heures plus tard, le frère ainé de Junipa, Lorenzo, arriva à la brigade et paya une coquette somme pour qu'on libère sa sœur. Junipa était de nouveau dehors.


Arrivée dans son appartement qu'elle partageait avec son frère, Junipa se laissa tomber sur le divan du petit salon. Son frère l'imita.

LORENZO - Heureusement que je suis là, comme toujours. Tu n'as pas parlé, hein ?

Il sourit, se gonflant comme un coq. Il aimait à se dire que sans lui, elle ne serait rien et qu'il était son protecteur. En tant qu'ainé de la famille, il pensait naturel de veiller sur ses deux jeunes sœurs. La seule chose qu'il pensait avoir raté, c'est d'avoir été naïf au point d'emmener sa sœur au repaire des mangemorts. Depuis, elle faisait parti à part entière des mangemorts, même si la plupart d'entre eux l'ignorait. C'était un des accords du contrat que lui et Junipa avait conclu. S'il l'emmenait chez les mangemorts, alors elle devrait être la plus discrète possible jusqu'à même que ses congénères ignorent qu'elle était avec eux. Le seul bémol de cette clause était que Junipa pouvait être en danger par cette position, mais Lorenzo n'y avait pas encore pensé.

JUNIPA - Tu es venu me chercher pour flatter ton égo ? En tout cas, je ne sais pas pour qui tu m'as pris mais je ne parle pas. Tu me vexes, Lorenzo.

Il lui sourit et elle lui rendit son sourire. Lorenzo sortit de sa poche deux baguettes. La sienne et celle de sa soeur, que la brigade policière lui avait confisqué le temps de la garde. Junipa s'en empara, passa le doigt dessus comme pour vérifier si c'était bien la sienne et secoua la tête d'un air satisfait. Elle posa sa baguette sur l'accoudoir, une main dessus au cas où.

Junipa entra dans la pièce, ses talons claquant sur le carrelage marbré. La tête haute, le menton levé comme pour attendre un affront, elle referma la porte sans un bruit. Malgré tout, les regards de son frère et sa sœur convergèrent vers elle. Son visage était impassible, mais ses yeux trahissaient sa colère. Ses joues étaient légèrement rosies. Elle laissa tomber son léger manteau à terre, à la manière des mannequins et s'avança vers le petit salon. Un feu venait d'être allumé dans la cheminée. Son frère et sa sœur étaient assis sur le grand canapé. Junipa prit place sur le fauteuil libre, les jambes croisés. Elle attendit qu'ils parlent. Rien ne vint. Les secondes s'étirèrent, se transformèrent en minutes. Quand le silence devint trop pesant, elle hurla :

JUNIPA - Letizia ! Tu ne retourneras pas à Poudlard l'an prochain.

Letizia fronça le nez, un signe de grande frustration chez les Belforth. Junipa se prit la tête dans les mains. Sa petite sœur inspira fortement et répondit d'une voix plus calme :

LETIZIA - Non, on n'en avait déjà discuté. J'aime Poudlard, c'est ma nouvelle maison. J'ai des amis et ... Et un petit ami. Je ne quitterais pas cette école sans que vous me disiez la vérité. Je vois bien que vous me cachez quelque chose, tout les deux. Vous voulez que je quitte Poudlard, soi disant pour ma sécurité. Mais cette école, c'est l'endroit le plus sur d'Angleterre, croyez moi. Vous deux, vous n'y avez jamais mis les pieds, moi oui. Je sais que c'est l'endroit le plus sur pour moi. Je ne suis pas en danger !

Junipa ne répondit pas à cette tirade innocente. Depuis que les mangemorts du monde s'étaient regroupés pour détruire Salem, ils projetaient de détruire Poudlard. Junipa et Lorenzo étaient au courant puisqu'ils faisaient partis de cette organisation mondiale. Mais ils ne pouvaient rien dire à leur jeune sœur, pour lui éviter de rentrer dans cette histoire qui ne la regardait pas et qui l'entrainerait dans une situation inextricable. Le seul problème était ce garçon que Letizia décrivait avec des étoiles dans les yeux. Junipa aurait été capable de le tuer pour que sa sœur la suive, mais c'était impossible. En fait, ça n'aggraverait que la situation. Depuis que Junipa avait formulé le vœu que Letizia n'aille pas à Poudlard à la prochaine rentrée, la relation entre les deux Belforth s'était largement détériorée. Junipa fit signe à Lorenzo d'intervenir. Celui-ci se racla la gorge et aller parler quand Letizia continua d'une voix fébrile :

LETIZIA - En fait, vous ne voulez pas mon bonheur. Vous détestez tout deux l'Angleterre et regrettez la Sicile, alors vous voulez y retourner et m'emmener avec vous. Moi j'aime l'Angleterre et je n'ai plus rien à faire en Italie. Alors, si vous êtes incapable de le comprendre, je m'en vais.

Junipa se leva brusquement et attrapa le poignet de sa sœur avant qu'elle ne quitte la pièce :

JUNIPA - Et où iras-tu, demoiselle ?

LETIZIA - Chez le seul qui se préoccupe de mon bonheur.

Elle se dégagea de la poigne de sa sœur et partit, presque en courant. Junipa se laissa tomber sur son fauteuil et fronça le nez. Lorenzo s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.

JUNIPA - Si Letizia est à Poudlard, alors les mangemorts ne doivent pas détruire l'école.

Sa voix n'était plus qu'un souffle. Elle avait les idées mangemorts, mais rien qu'à l'idée que sa sœur puisse être blesser au cours de l'attaque, elle était prête à faire n'importe quoi. N'importe quoi.